North America

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Le Secrétaire général des Nations Unies exhorte les pays à suivre l'exemple des Etats-Unis et à lever les restrictions de voyage pour les personnes vivant avec le VIH

31 octobre 2009

Genève/New York, 31 octobre 2009 — L'ONUSIDA se réjouit de l'annonce faite par le Président Obama de sa décision sans appel de lever les restrictions à l'entrée sur le territoire américain fondées sur l'état sérologique vis-à-vis du VIH.  Cet abandon des restrictions de voyage pour les personnes séropositives met fin à une politique mise en place en 1987. De telles restrictions, fortement contestées par l'ONUSIDA, sont discriminatoires et ne protègent pas la santé publique.

« Je félicite le Président Obama pour sa décision de lever les restrictions à l'entrée sur le territoire des Etats-Unis pour les personnes vivant avec le VIH », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon. « J'exhorte les autres pays imposant de semblables restrictions à prendre les mesures nécessaires afin que celles-ci soient abandonnées au plus vite. »

Le Secrétaire général des Nations Unies a fait de la disparition de stigmatisation et de la discrimination à l'encontre des personnes vivant avec le VIH une affaire personnelle. Il a pour la première fois appelé à l'abandon de ces restrictions de voyage en 2008, dans son discours à l'Assemblée générale lors de la Réunion de haut niveau sur le sida. « Le fait d'établir une quelconque discrimination à l'encontre de ces personnes, y compris en ce qui concerne leur capacité à voyager d'un pays à l'autre, devrait nous emplir de honte », a déclaré le Secrétaire général en août de l'année dernière, à l'occasion de la Conférence mondiale sur le sida.

A sa demande, plusieurs pays, dont son pays d'origine, la République de Corée, sont actuellement dans les dernières phases d'un abandon complet de ces restrictions. Parmi les autres pays envisageant la levée de ces restrictions figurent la Chine et l'Ukraine. En 2008, le Conseil de l'ONUSIDA a encouragé tous les pays à éliminer les restrictions à l'entrée, au séjour et à la résidence liées au VIH, et à s'assurer que les personnes vivant avec le VIH ne soient plus exclues, détenues ou expulsées sur la base de leur statut sérologique.

« Imposer des restrictions de voyages aux personnes vivant avec le VIH ne se justifie en aucun cas sur le plan de la santé publique. Cela constitue également une violation des droits de l'homme », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Nous espérons que d'autres pays qui continuent à imposer de telles restrictions les abandonneront au plus vite. »

Près de 59 pays imposent différentes formes de restrictions de voyage à l'encontre des personnes vivant avec le VIH. Les Directives internationales concernant le VIH/sida et les droits de l'homme spécifient que toute restriction de la liberté de circulation ou de choix de résidence fondée uniquement sur une séropositivité supposée ou avérée, y compris le dépistage du VIH chez les voyageurs internationaux, est discriminatoire. Les restrictions de voyage n'ont également aucune justification économique. Les personnes vivant avec le VIH peuvent avoir une vie professionnelle longue et productive, un fait qui contredit l'argument économique qui sous-tend certaines restrictions globales ; en effet, il convient de mettre en balance le coût supposé des migrants pour les systèmes de santé et les avantages de leur contribution potentielle.

Le Secrétaire général des Nations Unies exhorte l

Centre de presse:

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Mme Bruni-Sarkozy appuie la demande de l'ONUSIDA d'une quasi-élimination de la transmission mère-enfant du VIH à l'horizon 2015

23 septembre 2009

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(de gauche) Nicolas Sarkozy, Président de France, Carle Bruni-Sarkozy, Ambassadrice du Fonds mondial pour la protection des mères et des enfants contre le sida; le Directeur exécutif du Fonds mondial, Michel Kazatchkine; le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. Photo: ONUSIDA/B. Hamilton 

Carla Bruni-Sarkozy s'est fait l'écho de l'ONUSIDA en exhortant les dirigeants de la planète à oeuvrer à une quasi-élimination de la transmission mère-enfant du VIH d'ici à 2015, dans un discours prononcé devant le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, et des dirigeants venus du monde entier, à l'occasion d'une manifestation organisée en marge de l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York. Le Président du Burkina Faso, M. Blaise Compaoré, et le Premier ministre éthiopien, M. Meles Zenawi, ont coprésidé cet événement.

N'est-ce pas une immense injustice que de voir des milliers d'enfants naître avec le VIH alors que des traitements existent ?

Carla Bruni-Sarkozy, la Première Dame de France et Ambassadrice du Fonds mondial pour la protection des mères et des enfants contre le sida

« Dans le monde, un tiers seulement des femmes vivant avec le VIH bénéficient du traitement permettant d'empêcher la transmission du virus. N'est-ce pas une immense injustice que de voir des milliers d'enfants naître avec le VIH alors que des traitements existent ? », a demandé la Première Dame de France et Ambassadrice du Fonds mondial pour la protection des mères et des enfants contre le sida. Mme Bruni-Sarkozy a lancé un appel auprès des dirigeants du monde entier pour que le nombre de femmes enceintes séropositives bénéficiant d'un traitement antirétroviral soit multiplié par deux dans les 18 prochains moins.

Le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, a réclamé une approche plus ambitieuse. « Nous disposons de médicaments efficaces. Il n'y aucune raison qu'une mère meure du sida. Rien ne justifie qu'un enfant naisse avec le VIH », a-t-il déclaré. « En y consacrant les efforts nécessaires, nous pouvons pratiquement éliminer la transmission du virus de la mère à l'enfant. »

20090923_Panel_200_200.jpg Christina Rodriguez, un habitante de New York ; Carla Bruni-Sarkozy, la Première Dame de France et Ambassadrice du Fonds mondial pour la protection des mères et des enfants contre le sida
Photo: ONUSIDA/B. Hamilton

Christina Rodriguez, un habitante de New York âgée de 17 ans a demandé un accès aux services pour les jeunes, puis a partagé avec l'assistance le témoignage personnel et émouvant de Keren Gonzalez, 13 ans, vivant au Honduras, qui n'a pas pu assister à la réunion. Morolake Odetoyinbo du Nigeria a insisté sur l'importance de procurer un traitement et un appui médico-social aux mères vivant avec le VIH, afin que celles-ci puissent rester en vie et prendre soin de leurs enfants, puis sur l'urgence d'un leadership, afin que cet engagement se traduise par des résultats, à savoir des vies humaines sauvées.

D'autres dirigeants ont participé à l'événement, notamment le Président français, M. Nicolas Sarkozy, le Président du Sénégal, M. Abdoulaye Wade, le Premier ministre des Pays-Bas, M. Jan Peter Balkenende, ainsi que les premières dames de plusieurs pays.

Les pays travailleront avec le soutien du Fonds mondial, de l'ONUSIDA et de l'UNICEF, afin d'assurer un élargissement rapide des programmes de prévention de la transmission mère-enfant du VIH. Le Fonds mondial soutiendra dans les 18 prochains mois le passage de protocoles utilisant une dose unique de névirapine à des protocoles plus efficaces basés sur une bithérapie ou une trithérapie. L'accent sera davantage mis sur des programmes complets portant sur la santé reproductive et le renforcement des services de santé maternelle et infantile, qui bénéficieront de fonds supplémentaires.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a fait de la prévention des décès des mères et des infections des nouveaux-nés par le VIH une des neuf priorités du Cadre de résultats de l'ONUSIDA (2009–2011).

Mme Bruni-Sarkozy appuie la demande de l'ONUSIDA

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Metro TeenAIDS à Washington : faire en sorte que les jeunes soient toujours inclus aux programmes

18 septembre 2009

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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a rencontré hier les représentants de Metro TeenAIDS (MTA), une organisation de santé communautaire à Washington dont l’objectif est d’aider les jeunes à surmonter les effets du sida. Photo: ONUSIDA/Jati Lindsay

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a rencontré hier les représentants de Metro TeenAIDS (MTA), une organisation de santé communautaire à Washington dont l’objectif est d’aider les jeunes à surmonter les effets du sida.

A Washington, 1 % des jeunes âgés de 13 à 24 ans vit actuellement avec le VIH.

Metro TeenAIDS est l’organisation chef de file pour les jeunes dans le métro de Washington. Tous ses efforts sont tournés vers la prévention, l’éducation, le traitement et les besoins uniques des jeunes en matière de VIH. Sa mission est d’empêcher la propagation du VIH, d’encourager la prise de décisions responsable et d’améliorer la qualité de vie des jeunes vivant avec le VIH ou touchés par le virus. Metro TeenAIDS fournit des conseils liés au VIH et des services de dépistage aux jeunes. Rien qu’au cours des trois derniers mois, plus de 600 jeunes se sont faits dépister par l’organisation.

Au cours de sa visite, M. Sidibé a rencontré M. Adam Tenner, le Directeur exécutif de Metro TeenAIDS, le personnel de l’organisation et certains jeunes membres du personnel qui travaillent en tant que pairs éducateurs. Le personnel a montré les installations à M. Sidibé, notamment le centre Freestyle, en cours de rénovation. Tous ont participé à une table ronde très animée sur la prévention du VIH chez les jeunes.

Ils ont parlé de la programmation novatrice de l’organisation, qui va du rôle de pointe joué par les jeunes au plaidoyer en passant par les textos, la sensibilisation via Internet et les campagnes de marketing social par le biais d’autres nouveaux médias. Carmel Pryor, membre du personnel, a parlé de REALtalk DC, une campagne de marketing social ayant rencontré un vif succès à Washington et comprenant un service de textos permettant de recevoir des informations gratuites sur le dépistage et la sensibilisation au VIH.

Certains jeunes et membres de l’organisation sont récemment allés en Afrique du Sud pour un voyage de travail et ont parlé de leur expérience. « L’Afrique du Sud a l’air différente de Washington mais, en ce qui concerne la portée des problèmes et la façon dont le VIH touche la communauté, c’est pareil », a déclaré Nicole Styles, coordinatrice des activités de sensibilisation.

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Au cours de sa visite, M. Sidibé a rencontré M. Adam Tenner, le Directeur exécutif de Metro TeenAIDS, le personnel de l’organisation et certains jeunes membres du personnel qui travaillent en tant que pairs éducateurs. Photo: ONUSIDA/Jati Lindsay

Washington connaissant la plus forte prévalence du VIH que n’importe quelle autre ville des Etats-Unis (dix fois supérieure à la moyenne nationale), M. Sidibé a souligné que les travaux de Metro TeenAIDS visant à élargir l’accès à des services de santé adaptés aux jeunes étaient très importants. « Les jeunes sont la porte vers l’avenir. Que faisons-nous pour les protéger du VIH ? » a déclaré M. Sidibé.

« L’épidémie de VIH aux Etats-Unis est incluse dans la riposte mondiale au sida », a déclaré M. Sidibé, en soulignant que les 15-24 ans représentaient 45 % des nouvelles infections dans le monde entier. L’un des domaines prioritaires du cadre de résultats de l’ONUSIDA est l’autonomisation des jeunes. M. Sidibé a réaffirmé l’engagement de l’ONUSIDA envers une réelle participation des jeunes à l’élargissement de la riposte internationale au VIH.

Créée en 1988, Metro TeenAIDS offre des programmes d’éducation et des ressources en matière de prévention à plus de 200 000 jeunes, membres de familles touchés et travailleurs jeunes à Washington, dans le Maryland et en Virginie.

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Forum de l'ONUSIDA sur le VIH, les droits humains et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes

17 septembre 2009

20090916_MSM_Forum_1_200.jpg (L to R): Krista Lauer, AIDS Project Los Angeles, Dr Cheikh E. Traoré, Sexual Diversity, UNDP Senior Advisor, Tudor Kovacs, Population Services International, Romania, Ambassador Eric Goosby, U.S. Global AIDS Coordinator and UNAIDS Executive Director Michel Sidibé.
Photo credit: UNAIDS/Jati Lindsay

Dans le cadre de sa visite officielle à Washington, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a participé au Forum sur le VIH, les droits humains et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, qui s'est tenu le 16 septembre 2009. La manifestation a été organisée par l'ONUSIDA en collaboration avec le Groupe de travail sur les politiques en matière de VIH axées sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les autres minorités sexuelles, et en coopération avec M. Howard Berman et Mme Barbara Lee, représentants au Congrès de deux districts de Californie.

Le forum avait pour but d'attirer l'attention sur les questions relatives aux droits humains, qui affectent les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), ainsi que sur les obstacles politiques et structurels qui empêchent les HSH et d'autres minorités sexuelles d'accéder aux services liés au VIH, en ce qui concerne notamment la prévention, les traitements et l'appui médico-social.  

Nous sommes ici aujourd'hui car un fait indéniable demeure : dans l'ensemble des régions du monde, y compris ici aux Etats-Unis, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ne bénéficient pas d'un accès universel aux services en rapport avec le VIH .

M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Nous sommes ici aujourd'hui car un fait indéniable demeure : dans l'ensemble des régions du monde, y compris ici aux Etats-Unis, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ne bénéficient pas d'un accès universel aux services en rapport avec le VIH », a déclaré Michel Sidibé.

La réunion a également été l'occasion de débattre de la manière dont les responsables politiques et les organisations travaillant sur le sida aux Etats-Unis, pourraient soutenir des actions nationales contre le sida destinées aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans les pays bénéficiaires du PEPFAR.

« Si nous voulons que le projet d'Initiative mondiale pour la santé insiste davantage sur les droits de l'homme et que des engagements soient pris concernant des programmes destinés aux HSH dans le PEPFAR II, nous avons besoin d'un leadership résolu », a déclaré M. Sidibé.

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a partagé la tribune avec l'Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur américain de la lutte mondiale contre le sida. Les personnes suivantes sont également intervenues pendant le forum : Jaevion Nelson, Réseau de sensibilisation de la jeunesse de Jamaïque, Cheikh Traoré, Diversité sexuelle (PNUD), Tudor Kovacs, Services à la population (Roumanie), et Krista Lauer, Projet sur le sida à Los Angeles. Evelyn Tomaszewski, de l'Association nationale des travailleurs sociaux, a assuré la fonction de modératrice du forum.

20090916_MSM_Forum_2_200.jpg Ambassador Eric Goosby, U.S. Global AIDS Coordinator and UNAIDS Executive Director Michel Sidibé during the UNAIDS Forum on HIV, Human Rights and Men Who Have Sex with Men. Washington, September 16, 2009.
Photo credit: UNAIDS/Jati Lindsay

Selon l'ONUSIDA, les rapports sexuels non protégés entre hommes représentent entre 5% et 10% des infections à VIH dans le monde, avec cependant des variations importantes de la part des cas attribués à ce mode de transmission d'un pays à l'autre. Ce mode de transmission prédomine essentiellement dans la plupart des pays développés.

Des recherches éclairées par des données probantes montrent que des services liés au VIH, assurés auprès des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, contribuent à réduire les infections par le VIH dans cette population plus exposée au risque. Dans de nombreuses communautés, les tabous et la stigmatisation de ces hommes forcent ceux-ci à dissimuler leurs pratiques sexuelles, ce qui peut avoir pour effet d'augmenter les risques d'infection par le VIH de leurs partenaires féminines. En outre, la criminalisation des rapports sexuels entre hommes et la crainte qu'elle engendre excluent ces hommes, ou du moins les poussent à s'exclure eux-mêmes, de tout accès aux services en rapport avec le VIH.

Dans les mois à venir, l'ONUSIDA et ses partenaires organiseront une série de rencontres portant sur trois populations marginalisées très exposées au risque d'infection, à savoir : les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de drogues injectables et les professionnel(le)s du sexe. Ces réunions permettront de mieux comprendre l'importance d'une prise en compte des besoins de ces populations marginalisées par rapport aux droits de l'homme, dans le cadre de la riposte mondiale au sida. Ces rencontres aborderont les questions relatives aux politiques et aux programmes, afin de sensibiliser davantage les organisations travaillant sur les mesures à prendre et les actions de persuasion en matière de sida, avec l'objectif de mieux répondre aux besoins des populations marginalisées. Le forum sur les HSH constituait la première de ces rencontres. Le 16 octobre 2009, l'ONUSIDA organisera le prochain Forum politique sur les professionnel(le)s du sexe.

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Michel Sidibé présente la vision de l'ONUSIDA à Washington

14 septembre 2009

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Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a adressé CSIS, 14 septembre 2009.
Photo: CSIS/Daniel J. Porter

Le Centre des politiques sanitaires mondiales du Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS) a invité le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, à faire part de sa vision de l'orientation future de l'ONUSIDA, en qui concerne notamment les perspectives d'une accélération des initiatives mondiales en faveur de l'accès universel aux services liés au VIH.

Dans son premier discours public prononcé à Washington depuis sa nomination à la tête de l'ONUSIDA, M. Sidibé a reconnu les efforts réalisés par les Etats-Unis dans la riposte au sida, qu'il s'agisse du mouvement pour les droits des homosexuels au tout début de l'épidémie, du programme PEPFAR ou du leadership de l'administration Obama, concernant notamment la nouvelle stratégie sanitaire globale à l'échelle mondiale. Il a cependant souligné que « malgré ces efforts héroïques, le VIH continue à progresser plus vite que nos actions visant à le contenir ».

L'agenda Sida plus OMD fournit une occasion d'associer la créativité, la détermination et le dynamisme du mouvement du sida aux mouvements travaillant à la réalisation d'autres OMD.

M. Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Un changement est possible », a-t-il dit, « mais seulement si nous sommes prêts à aborder les moteurs sous-jacents de l'épidémie. » M. Sidibé a insisté sur la nécessité de sortir la riposte au sida de son isolement et de la relier aux Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). « L'agenda Sida plus OMD fournit une occasion d'associer la créativité, la détermination et le dynamisme du mouvement du sida aux mouvements travaillant à la réalisation d'autres OMD », a-t-il déclaré. « Cela accélérera certainement les progrès dans la riposte au sida mais aussi dans la réalisation d'autres cibles des OMD, ce qui permettra d'engranger des bénéfices sur les deux plans et d'engendrer des effets multiplicateurs », a-t-il ajouté.

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M. Sidibé a profité de cette présentation pour exposer la stratégie de riposte au sida de l'ONUSIDA. Il a souligné que la « proposition de l'ONUSIDA en matières de valeurs » — sensibilisation, médiation et mobilisation — était plus que jamais d'actualité.

Dans le cadre de sa visite officielle dans la capitale fédérale, M. Sidibé rencontrera des représentants du Sénat, du Congrès et de l'Administration des Etats-Unis, ainsi que l'ambassadeur américain de la riposte mondiale au sida, M. Eric Goosby.

Plus tard dans la semaine, M. Sidibé participera au Forum sur le VIH, les droits de l'homme et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Cette manifestation sera l'occasion d'attirer l'attention sur les problèmes de droits humains qui affectent les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et d'autres minorités sexuelles. Le forum se penchera également sur les obstacles politiques et structurels qui empêchent les HSH et les autres minorités sexuelles d'accéder aux services liés au VIH, notamment à la prévention, aux traitements et à l'appui médico-social.

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Une coalition mondiale d'entreprises se réunit pour transformer les connaissances sur le sida en mesures concrètes

23 juin 2009

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Plus de 250 personnes issues du monde de l'entreprise, des ONG, des gouvernements et des institutions multilatérales sont réunies à Washington, D.C. pour la conférence annuelle de la Coalition mondiale des entreprises contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme. Cet événement, organisé sur deux jours par la Coalition ou CME, a pour but de s'assurer du maintien en tête des agendas des entreprises des initiatives prises par ces dernières pour lutter contre ces trois maladies.

La CME soutient l'approche axée sur des solutions adoptée par le secteur privé et la campagne de ce dernier en faveur de résultats mesurables dans le traitement des défis posés par le VIH, la tuberculose et le paludisme. Les membres de la CME aborderont la question de l'élaboration de stratégies et d'outils pratiques aboutissant à des programmes moins coûteux aux retombées plus importantes. Les sessions sont conçues d'une part, pour permettre un échange de connaissances et la présentation de points de vue divers, et d'autre part, pour rechercher des méthodes visant à transformer ces réflexions et ces idées en actions et en résultats concrets.

Parmi les participants des organisations et des entreprises partenaires figurent Clarence Cazalot, PDG de Marathon Oil, et Sir Mark Moody-Stuart, Président d'Anglo American SA, auxquels se joindront des acteurs de la santé mondiale et du développement, notamment Philippe Douste-Blazy, Conseiller spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la recherche de sources novatrices de financement du développement, Gayle Smith, Adjointe spéciale du Président des Etats-Unis Barack Obama, Mark Dybul, ancien Coordonnateur américain de la lutte mondiale contre le sida, Stefan Emblad, Directeur de l'unité de mobilisation des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Hannah Kettler, Administratrice de programme hors classe et économiste de la Fondation Bill et Melinda Gates, British Robinson, Directeur des partenariats public-privé du PEPFAR, et l'Ambassadeur Karl Hoffman, Président et Directeur exécutif de Population Services International (PSI).

Regina Castillo, Directrice de l'unité des partenariats avec le secteur privé de l'ONUSIDA, s'exprimera lors d'une session consacrée à l'action collective. A cette occasion, elle fera part du point de vue de l'ONUSIDA sur la manière de faciliter les partenariats de nouvelle génération avec le secteur privé. Elle présentera également l'expérience du Programme dans l'élaboration d'approches produisant des résultats dans le domaine de l'accès universel aux services de prévention, de traitement, de prise en charge et d'appui en matière de VIH.

La conférence se terminera avec la remise du prix d'excellence de la CME, qui récompense chaque années des actions réussies du monde de l'entreprise dans la riposte au sida, à la tuberculose et au paludisme. Le dîner de remise des prix aura lieu le 24 juin et sera animé par Fareed Zakaria, journaliste à Newsweek International et CNN, spécialisé dans les affaires internationales.

Pour plus d'informations, consulter le site http://conference.gbcimpact.org/.

Une coalition mondiale d'entreprises se réunit po

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A la mémoire de Rodger

25 mai 2009

Par Eric Sawyer, vétéran de la lutte contre le sida et cofondateur de Housing Works.

Rodger McFarlane
Rodger McFarlane a assisté à la projection d'Outrage lors du Tribeca Film Festival de New York, en mai 2009.
Photo: Getty Images/Andrew H. Walker

Cette semaine, j’ai été frappé par l’annonce du suicide de mon ami, Rodger McFarlane, militant légendaire de la lutte contre le sida. J’étais en état de choc et profondément attristé.

Rodger était un formidable ami, non seulement pour moi en tant qu’individu et pour d’innombrables personnes dans le monde entier, mais aussi pour les communautés LGBT (lesbienne, gay, bisexuelle et transsexuelle) et celles qui luttent contre le VIH. Rodger était l’un des cofondateurs d’ACT UP à New York. Il était le mentor d’innombrables militants et employés de nombreuses organisations de lutte contre le sida et un appui essentiel, tant intellectuel que financier, au plaidoyer pour les causes liées aux gays, aux lesbiennes et au VIH.

Rodger a joué un rôle clé dans la création de beaucoup d’organisations parmi les plus grandes et les plus efficaces dans la lutte contre le sida. Il a ouvert la première permanence téléphonique sur sa ligne privée ; il a été le premier Directeur exécutif de GMHC (Men’s Health Crisis) et de Broadway Cares/Equity Fights AIDS (il a réuni les deux organisations). Il a aussi été le Président de Bailey House, puis le Directeur exécutif de la Fondation Gill.

Athlète accompli, Rodger, ne craignait aucune attaque physique. De plus, son esprit vif faisait de lui un militant brillant et fin stratège. Rodger savait toujours échafauder un plan pour résoudre un problème et trouver l’accroche nécessaire auprès des médias pour attirer l’attention du public sur le problème en question. Il a toujours réagi sans hâte ni colère. Il préférait apporter une réponse élaborée sereinement et spécifiquement à chaque problème. C’était quelqu’un de perspicace, jamais nerveux et toujours prompt à « adopter cette démarche », comme il disait, pour surmonter telle ou telle difficulté.

Un « Raconte-moi ce qu’il se passe » était suivi d’un « C’est scandaleux ! », puis d’un « Voici comment nous allons résoudre ce problème. » Ensuite, il demandait « Qu’en penses-tu ? » Il prêtait toujours une oreille attentive aux suggestions afin d’affiner ses idées.

Rodger s’attaque à Guantanamo Bay

Lorsqu’ACT UP et d’autres organisations luttaient pour fermer le centre de détention de Guantanamo Bay qui regorgeait de personnes séropositives, je suis allé voir Rodger et lui ai demandé son aide pour mettre sur pied un événement presse bien en vue et une action de désobéissance civile. Là aussi il a dit « Raconte-moi ce qu’il se passe » puis « C’est scandaleux ! », ensuite « On va leur botter les fesses ! », puis « Voici ce que nous allons faire… »

Et voici ce qu’il a fait : Rodger a engagé un jeune membre d’ACT UP et producteur qui commençait à monter, David Binder (à présent nominé aux Tony pour 33 Variations) pour organiser une manifestation et une conférence de presse au Rockefeller Center, près du bureau des passeports délivrés dans le cadre des programmes d’immigration. Nous avons réussi à rassembler Dennis DeLeon (Commissaire chargé des droits de l’homme à New York à l’époque), Jessie Jackson, Susan Sarandon, le metteur en scène Jonathan Demme et d’autres membres bien en vue de la communauté luttant contre le sida à un effort de planification d’une coalition. En un rien de temps, 40 célébrités ont été arrêtées sur la Cinquième avenue pour avoir bloqué la circulation pour demander la libération pour raisons de santé des plus malades et la fermeture du camp.

Jessie et Rodger ont insisté pour qu’on entre tous dans le système et qu’on passe la nuit en prison afin que les caméras restent braquées sur cette situation. Ils affirmaient qu’il serait très bon de conserver l’attention des médias sur la question le plus longtemps possible.

Quelques heures plus tard, le maire, M. Dinkins, était dépêché à la prison par le Président Clinton pour nous persuader, Jessie et les autres, d’accepter une libération rapide et tranquille. Il ne voulait pas attirer un regard négatif sur ce qui devenait une tâche grandissante sur sa présidence.

Jessie a appris que le gouvernement Clinton examinerait d’un œil favorable nos requêtes si nous prenions les citations à comparaître (desk appearance ticket) et quittions rapidement la prison pour faire retomber l’attention de la presse. On nous avait prévenu que passer la nuit en prison ne donnerait lieu qu’à une réponse moins favorable. Jessie a dit que David lui avait personnellement demandé, en tant que bon démocrate, de sortir avec lui sur-le-champ.

Nous avons parlé entre nous et décidé que certaines de nos demandes seraient acceptées si nous partions, ce qui permettrait d’aider les détenus séropositifs de Guantanamo. Nous sentions que même si la guerre n’était pas finie, nous avions remporté une bataille ; Bill Clinton avait envoyé le maire, M. Dinkins, pour répondre à nos actions. Nous avons pris les citations et quitté les cellules de détention.

Peu après, toutes les femmes enceintes et toutes les personnes chez lesquelles le sida s’était déclaré ont quitté le camp de détention de Guantanamo Bay, celui-là même dans lequel les terroristes sont détenus de nos jours.

Merci Rodger pour tout ce que tu as fait. Repose en paix, notre cher guerrier sans peur.

Eric Sawyer est un militant vétéran de la lute contre le sida et cofondateur de Housing Works.

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La cinquième Conférence sur la recherche dans le domaine de la santé aux Amériques met l’accent sur la prévention du VIH

11 mai 2009

The Miller School of Medicine of the University of Miami

La Faculté de médecine Miller (Miller School of Medicine) de l’Université de Miami et le programme de formation du Centre international Fogarty sur le sida et la tuberculose ont organisé, en collaboration avec l’ONUSIDA, la cinquième Conférence sur la recherche dans le domaine de la santé aux Amériques, les 7 et 8 mai 2009, à Miami (Floride).

L’objectif de la Conférence était de mettre l’accent sur les éléments probants actuels liés à la prévention du VIH, de parler de la viabilité des efforts globaux de prévention et de débattre de la place de la prévention du VIH dans les discussions relatives à la « santé des Amériques » et dans d’autres stratégies internationales de développement.

Sir George Alleyne, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans les Caraïbes, a été invité en tant qu’orateur principal le deuxième jour de la Conférence.

De nombreuses réussites locales et nationales en matière de lutte contre l’épidémie ont permis de déterminer plusieurs éléments qui marchent, mais ces approches couronnées de succès n’ont pas encore été pleinement mises en œuvre.

A la Conférence, des scientifiques, des praticiens de la prévention du VIH et des responsables ont examiné les expériences en matière scientifique et programmatique visant à rendre prioritaires les approches globales et fondées sur des preuves en matière de prévention du VIH. Ils ont aussi parlé des solutions efficaces qui pourraient faire le lien entre le VIH et d’autres questions de santé et de développement.

La Conférence était ouverte aux comportementalistes et aux chercheurs qui travaillent dans le domaine de la prévention du VIH aux Amériques. L’accent a été en particulier mis sur la Guyane, la République dominicaine, la Jamaïque, le Brésil, la Colombie et le Pérou.

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3% des habitants de la capitale des Etats-Unis vivent avec le VIH

16 mars 2009


The District of Columbia HIV/AIDS Epidemiology Update 2008 report.

 

Selon un rapport publié aujourd'hui par des fonctionnaires de la santé des services en charge du VIH/sida du district de Columbia, au moins 3% des habitants de Washington D.C. vivent avec le VIH.

Ce rapport indique que les rapports sexuels entre hommes sont le mode principal de transmission du VIH dans le district, suivis de près par les rapports hétérosexuels et la consommation de drogues injectables.

Les résultats publiés aujourd'hui par les autorités de santé américaines montrent que la complaisance n'a pas sa place dans la riposte au sida. Nous devons continuer à apprendre les uns des autres et à travailler ensemble – à la fois dans les pays en développement et dans les pays à revenus élevés – pour garantir l'accès universel aux services de prévention, de traitement et de prise en charge médico-sociale du VIH pour tous les citoyens.

Paul de Lay, Directeur exécutif adjoint par intérim de l'ONUSIDA et Directeur du département Evidence, Suivi et Politiques.

« Les résultats publiés aujourd'hui par les autorités de santé américaines montrent que la complaisance n'a pas sa place dans la riposte au sida », a déclaré Paul de Lay, Directeur exécutif adjoint par intérim de l'ONUSIDA et Directeur du département Evidence, Suivi et Politiques.

« Nous devons continuer à apprendre les uns des autres et à travailler ensemble – à la fois dans les pays en développement et dans les pays à revenus élevés – pour garantir l'accès universel aux services de prévention, de traitement et de prise en charge médico-sociale du VIH pour tous les citoyens. »

Le Rapport épidémiologique actualisé sur le VIH/sida dans le district de Columbia en 2008 indique que tous les groupes de population de Washington sont touchés par le VIH : plus de 4% des Afro-américains, 2% des Latino-américains et 1,4% des Américains de race blanche vivent avec le VIH. Cependant, les hommes afro américains, qui représentent 76% des personnes vivant avec le VIH, sont touchés d'une manière disproportionnée.

Ces résultats reflètent le schéma généralement observé dans l'ensemble des Etats Unis, où les minorités raciales et ethniques sont affectées d'une manière disproportionnée par l'épidémie de VIH. Bien que les Afro-américains ne représentent qu'environ 13% de la population totale (Bureau du recensement des Etats-Unis, 2006), 48% des nouveaux cas d'infection par le VIH ont été recensés dans cette population en 2005.

L'épidémie de VIH aux Etats-Unis est l'une des plus importantes au monde, avec 1,2 million de personnes vivant avec le VIH selon les estimations (ONUSIDA, 2008).

3% des habitants de la capitale des Etats-Unis vivent avec le VIH

Feature Story

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA rencontre la Représentante permanente des Etats-Unis auprès des Nations Unies

09 mars 2009


(from left) Ambassador Susan Rice, U.S. Permanent Representative to the United Nations and UNAIDS Executive Director Michel Sidibé, UN HQ New York, 2 March 2009.
Credit: USUN

Le 2 mars 2009, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a rencontré l’Ambassadrice Susan Rice, Représentante permanente des Etats-Unis auprès des Nations Unies.

Au cours de leur réunion, M. Sidibé a remercié l’Ambassadrice et le Gouvernement des Etats-Unis pour leur soutien continu à l’ONUSIDA et fait part de ses vues sur la manière dont une riposte efficace au sida contribuera à la réalisation des autres objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

M. Sidibé a également parlé de la nécessité de vaincre les obstacles à l’accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui dans le domaine du VIH. Il s’agit notamment d’aborder la stigmatisation et la discrimination, les droits de l’homme et les inégalités entre les sexes, ainsi que l’appui spécifique aux populations clés telles que les personnes qui s’injectent des drogues et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

La Représentante permanente des Etats-Unis auprès des Nations Unies, l’Ambassadrice Susan E. Rice, a évoqué les priorités de son gouvernement et réaffirmé son engagement permanent en faveur de la riposte mondiale au sida.

Le 22 janvier 2009, le Sénat des Etats-Unis a confirmé la nomination de l’Ambassadrice Susan Rice au poste de Représentante permanente des Etats-Unis auprès des Nations Unies.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA rencontre la Représentante permanente des Eta

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