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Education Plus : éducation secondaire, sécurité, autonomisation et émancipation pour toutes les adolescentes en Afrique
04 février 2021
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Interactive health and HIV game app reaches more than 300 000 young people in Côte d’Ivoire

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Bridging gaps: sex education saves lives in Central African Republic

03 septembre 2024


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Lutter contre la stigmatisation pour jouir du droit à la santé
20 janvier 2021
20 janvier 2021 20 janvier 2021Les adolescentes et les jeunes femmes ne doivent pas avoir peur de revendiquer haut et fort des informations et des services sur la santé et les droits sexuels et reproductifs La stigmatisation et les normes néfastes au genre dans le contexte des droits et de la santé sexuelle et reproductive empêchent la situation d’évoluer, explique Nyasha Phanisa Sithole, une figure de proue dans ce domaine au Zimbabwe.
« Si vous avez peur de la stigmatisation, alors vous n’allez pas oser accéder à ces services, car la situation n’est pas près de changer », indique-t-elle.
En tant que militante et leader régionale des droits et de la santé sexuelle et reproductive en charge de la sensibilisation, du leadership et de la formation des jeunes femmes au sein d’Athena Network, Mme Sithole est persuadée que tout le monde a un rôle à jouer pour changer la donne et influencer les décisions prises.
« Mon histoire n’a rien d’extraordinaire. C’est celle d’une adolescente de 16 ans qui cherche à obtenir des moyens de prévention du VIH, mais qui n’a à sa disposition que des préservatifs et, dans des cas exceptionnels, une prophylaxie pré-exposition. » C’est par ces mots que Mme Sithole raconte son adolescence.
Malgré cette expérience partagée par beaucoup, les services complets sur les droits et la santé sexuelle et reproductive, sur le VIH, ainsi que sur la violence sexuelle et basée sur le genre manquent toujours cruellement en Afrique orientale et australe.
Dans la région, les adolescentes et les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans représentent 29 % des nouvelles infections au VIH chez les adultes de plus de 15 ans, alors qu’elles ne comptent que pour 10 % de la population. Chaque semaine, plus de 3 600 adolescentes et jeunes femmes sont ainsi contaminées par le VIH dans la région, soit deux fois plus que les hommes du même âge (1 700 infections par semaine).
La stigmatisation et la discrimination vécues par les jeunes, et surtout par les adolescentes et les jeunes femmes, qui souhaitent obtenir des services sur les droits et la santé sexuelle et reproductive dressent de nombreux obstacles sur leur route, notamment au niveau individuel, interpersonnel, communautaire et sociétal.
Par ailleurs, les violations des droits à la santé documentées comprennent la divulgation non autorisée du statut de santé, le refus de services sur les droits et la santé sexuelle et reproductive, et la violence psychologique qui en résulte.
En 2014, Mme Sithole s’est rendue sous une fausse identité dans un centre de santé destiné aux jeunes et situé dans un arrondissement de la capitale Harare où se trouvent des quartiers résidentiels et des écoles. La première personne qu’elle rencontre est un agent de sécurité un peu trop curieux.
« Il m’a demandé : « Qu’est-ce que tu veux ? » Un examen médical, j’ai répondu, ce à quoi il m’a demandé : « Asi wakarumwa ? » Ce qui signifie « Tu as été mordue ? » en shona, l’argot utilisé dans la rue, lorsqu’il s’agit de savoir si quelqu’un a une infection sexuellement transmissible », se souvient-elle.
Mme Sithole déclare que cela aurait pu lui faire rebrousser chemin si elle n’avait pas été bien informée. « Une telle situation peut faire peur ou décourager. On peut se demander : « Ce n’est qu’un agent de sécurité, pourquoi se moque-t-il de moi ou de ma situation ? ». Et si j’avais vraiment voulu obtenir des soins pour une maladie, que se serait-il passé ? »
Mme Sithole raconte que le personnel de santé se montre parfois condescendant et moralisateur envers les adolescentes et les jeunes femmes qui cherchent à obtenir des services sur les droits et la santé sexuelle et reproductive. Il arrive qu'on leur demande : « Quel âge as-tu et pourquoi as-tu besoin de préservatifs ou d’un moyen de contraception ? »
Face à cette stigmatisation dans le cadre des services sur les droits et la santé sexuelle et reproductive, les organisations communautaires jouent un rôle essentiel pour aider les adolescentes et les jeunes femmes. Elles doivent les autonomiser en leur fournissant des informations et des services dans ce domaine.
Toutefois, la COVID-19 et les mesures de confinement mises en place pour ralentir la propagation du virus ont énormément ralenti leur action au Zimbabwe.
« À mon avis, tous les gouvernements ont fait une erreur en promulguant des restrictions qui touchent aussi les organisations travaillant au sein des communautés », déclare Mme Sithole avant d’ajouter que les jeunes ont ainsi eu plus de mal à accéder aux services sur les droits et la santé sexuelle et reproductive.
Afin de limiter ces risques, la Global HIV Prevention Coalition coprésidée par l’ONUSIDA et le Fonds des Nations Unies pour la population est passée à l’action en apportant un soutien technique et financier à Athena Network dans 10 pays, y compris au Zimbabwe, afin d’assurer la présence dans chaque pays d’un groupe d’action What Girls Want. Au cours de la pandémie de COVID-19, ces groupes composés d’adolescentes et de jeunes femmes ont invité les femmes de leur âge à échanger sur WhatsApp pour parler de leurs problèmes et pour s’entraider.
Mme Sithole déclare que les gouvernements devraient investir dans le changement politique et le développement afin de créer un environnement permettant aux adolescentes et aux jeunes femmes d’accéder aux informations et aux services sur les droits et la santé sexuelle et reproductive, ainsi que sur le VIH.
Malgré la stigmatisation et la discrimination liées à l’accès à ce type de services, Mme Sithole invite les adolescentes et les jeunes femmes à prendre conscience qu’elles ont une voix et à unir leurs forces pour obtenir ce dont elles ont besoin.
« Pensez à votre vie, car c’est ce que vous avez de plus important. Ainsi, peu importe les conséquences, si vous connaissez l’existence d’un service que vous pouvez utiliser, foncez ! », conseille-t-elle.
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Y+ Global lance un fonds d’aide spécial COVID-19 destiné aux jeunes vivant avec le VIH
05 janvier 2021
05 janvier 2021 05 janvier 2021Les communautés de personnes séropositives sont en première ligne de la riposte communautaire à la pandémie de COVID-19. À ce titre, le Réseau mondial des jeunes vivant avec le VIH (Y+ Global) a lancé avec le soutien de l’ONUSIDA le Y+ Social Aid Fund destiné aux jeunes vivant avec le VIH.
Ce fonds sera testé au Nigeria et au Malawi avec l’aide de réseaux nationaux de jeunes séropositifs. Dans ces pays, Y+ Global proposera une aide financière aux jeunes vivant avec le VIH qui ont subi les restrictions liées à la COVID-19.
« Les mesures de confinement, l’instabilité sociale et les interruptions de traitement au cours de la COVID-19 ont aggravé une fois encore les inégalités qui existent au sein des populations de jeunes. Des subventions comme celle du Y+ Social Aid Fund permettront à des jeunes vivant avec le VIH de couvrir leurs besoins essentiels ce qui soulage leur charge mentale », explique Igor Kuchin, président du conseil de Y+ Global.
La COVID-19 et les restrictions qui l’accompagnent ont de graves répercussions sur la vie des jeunes vivant avec le VIH. Les adolescentes et les jeunes femmes vivant avec le VIH sont confrontées à différents problèmes allant de difficultés à obtenir des produits d’hygiène menstruelle à un besoin accru de trouver un refuge pour se protéger des violences basées sur le genre lors des confinements. Dans le rapport de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2020, L’homme au cœur de la lutte contre les pandémies, 27 pays sur les 28 interrogés ont signalé que les restrictions liées à la COVID-19 ont empêché certaines personnes découvrant leur séropositivité de commencer une thérapie antirétrovirale.
« À l’heure de la pandémie de COVID-19, les communautés de jeunes vivant avec le VIH forment une fois encore le fer de lance des ripostes. Elles fournissent toujours de nouveaux exemples de solidarité, de résilience et d’innovation qui alimentent et accélèrent la riposte au VIH depuis le début de la pandémie de VIH », déclare Suki Beavers, directrice du service de l’ONUSIDA pour l’égalité des sexes, les droits humains et l’engagement communautaire.
Il ne reste plus qu’à espérer que cette nouvelle aide financière à destination des jeunes vivant avec le VIH les plus vulnérables sera élargie au monde entier. L’ONUSIDA encourage d’autres partenaires et financeurs à soutenir l’expansion du Y+ Social Aid Fund afin de garantir que davantage de jeunes vivant avec le VIH accèdent aux soins de santé et à d’autres services au cours de la crise du coronavirus et au-delà.
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Un chatbot répond aux questions que se posent les jeunes sur le VIH, la santé et les relations
15 octobre 2020
15 octobre 2020 15 octobre 2020Un chatbot répondant au nom d’Eli est capable de répondre à des questions sur le passage à l’âge adulte, l’amour, les relations et la santé sexuelle, y compris la prévention et le traitement du VIH. Ce service a été lancé sur le réseau social VKontakte et vient s’ajouter aux ressources de santé mises à disposition des jeunes en Europe de l’Est et en Asie centrale.
Créé par l’Institut pour l’application des technologies de l’information à l’éducation (ITIE) de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Eli répond à des questions dans six domaines : la psychologie, la physiologie, le sexe, les relations, la famille et la santé. La base de connaissances a été élaborée par une équipe éditoriale en collaboration avec du personnel de santé et des psychologues. L’équipe a puisé dans des documents de l’UNESCO, de l’ONUSIDA et d’autres agences des Nations Unies portant, par exemple, sur la santé sexuelle et reproductive, le bien-être psychologique, ainsi que la prévention, le dépistage et le traitement du VIH.
Une grande partie des connaissances d’Eli concernent la prévention, le dépistage et le traitement du VIH. Au cours d’une conversation avec un utilisateur ou une utilisatrice, Eli explique pourquoi il est conseillé que les jeunes sexuellement en activité fassent un test du VIH, il indique les tests disponibles, où et comment se faire dépister et pourquoi il est essentiel de commencer une thérapie antirétrovirale immédiatement après avoir découvert que le résultat est positif. Eli aide à surmonter les peurs et les appréhensions des jeunes et les encourage à se tourner vers une aide médicale.
« L’utilisation de technologies de l’information modernes et innovantes est un indispensable pour sensibiliser les jeunes sur le VIH et pour assurer la prévention du VIH. Dans ce domaine, l’UNESCO est un partenaire incontournable », explique Alexander Goliusov, directeur par intérim de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui régional à l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.
L’équipe a eu recours à des technologies d’apprentissage automatique pour créer ce chatbot. Les jeunes ont la possibilité de poser leurs propres questions ou de choisir parmi une liste de suggestions. L’intelligence artificielle génère la réponse en prenant en compte les éventuelles corrélations. Par exemple, lorsqu’Eli parle des infections sexuellement transmissibles, le chatbot fournit des informations sur les symptômes et les méthodes de diagnostic, mais il explique également aux jeunes quoi faire si jamais leur partenaire ne veut pas se protéger.
Dans ses réponses, Eli fait preuve d’expertise et de respect envers les jeunes qui l'utilisent et opte pour des formulations aussi neutres que possible au niveau du genre et sans stigmatiser.
« Eli est un compagnon irremplaçable pour les jeunes qui grandissent et découvrent des sentiments et des formes de relations inconnus jusqu’alors. Les jeunes ont souvent besoin d’informations fiables, sans stéréotypes ni leçons de morale. Eli représente une nouvelle étape dans la concrétisation de la stratégie mondiale de l’UNESCO visant à donner les moyens aux filles et aux garçons de se constituer un bagage d’informations sur leur santé. Eli leur permet aussi d’établir et de préserver des relations saines, respectueuses et enrichissantes », déclare Tigran Yepoyan, responsable ICT et de l’éducation à la santé auprès de l’UNESCO ITIE.
Au cours de la première semaine de son lancement, plus de 4 000 personnes se sont inscrites au groupe Eli sur VKontakte et Eli a répondu à plus de 150 000 questions posées par plus de 10 000 utilisateurs et utilisatrices. Des jeunes ont aussi laissé un commentaire : « Un thème cool et important ! » « Eli apprend et partage ses connaissances avec nous ! Continue comme ça, Bot ! » « C’est super cool, les gars ! » « Je souhaite remercier les personnes derrière ce projet. Vous faites du bon boulot ! »
Eli est disponible dès à présent et des explications sont fournies pour quiconque n’a jamais utilisé ce type de service.
Eli va servir de prototype avant de créer cette année des chatbots similaires en russe et dans les langues nationales du Kazakhstan et du Kirghizstan, puis, à l’avenir, dans d'autres langues d’Europe de l’Est et d’Asie centrale.
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Prévention du VIH en Chine : la jeunesse investit le devant de la scène
13 octobre 2020
13 octobre 2020 13 octobre 2020« De mon temps, les maladies comme ça, ça n’existait pas ! C’est à cause des mœurs dépravées des jeunes à l’université comme vous que le sida est apparu. » C’est par ces mots qu’un vieil homme a un jour invectivé un groupe d’étudiants qui faisait de la prévention du VIH au bord du Lac de l’Ouest en Chine. « Apprenez à vous tenir correctement ! Nous n’avons pas besoin d’écouter vos sornettes ! »
Près de trois ans plus tard, en 2020, ces mots résonnent toujours clairement dans la tête de Zhao Honghui, un étudiant en troisième année de médecine à la Zhejiang University et responsable du groupe, même s’il savait à cette époque qu’il n’avait rien à se reprocher. « J’aurais aimé pouvoir dire à ce vieil homme que, dans les faits, les nouvelles infections au VIH parmi les personnes âgées augmentent également », explique-t-il. « Mais aussi que la haine et le déni ne permettront jamais de résoudre le problème du VIH. »
M. Zhao a eu récemment la chance d’exprimer ce qu’il aurait aimé dire et de partager ses expériences, bonnes et mauvaises, de bénévole de la prévention du VIH. Il est en effet intervenu en direct sur Internet devant plus de 71 000 personnes dans toute la Chine.
Cinq autres jeunes bénévoles et lui ont participé à une discussion en ligne organisée par l’ONUSIDA et Tencent, une entreprise chinoise du domaine des technologies. Cet évènement sur le thème de la jeunesse et du VIH faisait partie d’une série de discussions destinées aux jeunes et organisées par les Nations Unies en Chine et Tencent dans le cadre de la Journée internationale de la jeunesse et du 75e anniversaire des Nations Unies. Il s’agissait de permettre aux jeunes de donner leur avis sur les Objectifs de développement durable.
En Chine, les statistiques du gouvernement indiquent une recrudescence des nouvelles infections au VIH parmi les jeunes âgés de 15 et 24 ans au cours des dernières années. En invitant de jeunes bénévoles à partager leur expérience, la discussion organisée par l’ONUSIDA avait pour but de sensibiliser davantage les jeunes sur le risque d’infection, de les informer sur les manières de se protéger et de protéger les autres, ainsi que d’encourager des jeunes à venir grossir les rangs de la prévention du VIH.
Mei Junyan, étudiant en deuxième année à la South China University of Technology, a partagé son expérience d’éducateur sur les thèmes de l’éducation sexuelle et de la prévention du VIH avec d’autres étudiant-es. Sun Yinghui a quant à elle raconté au public que son équipe de recherche médicale à la Zhongshan University s’est penchée sur l’impact de la COVID-19 sur les personnes vivant avec le VIH et sur la manière de les aider à surmonter les difficultés. « Cette rencontre me donne espoir, car maintenant je sais que je ne mène pas seule cette bataille », a déclaré Mme Sun. « Cette discussion est une source d’inspiration pour chacune et chacun d’entre nous qui s’engage dans la prévention du VIH », a ajouté M. Mei.
Toutes et tous sont également satisfaits de la qualité des échanges avec les autres intervenants. L’acteur Huang Xiaoming, ambassadeur de bonne volonté en Chine de l’ONUSIDA, a déclaré que faire du bénévolat n’était pas une chose facile. De son côté, le directeur de la Chinese Association of STD and AIDS Prevention and Control, Hao Yang, a encouragé tous les participant-es à continuer sur leur lancée. Par ailleurs, il a ajouté que l’éducation par les pairs vient compléter les informations apprises à l’école et a également encouragé les étudiant-es à faire davantage de bénévolat.
Andy Liu (nous avons changé son nom) était un invité à part. Il vit depuis cinq ans avec le VIH après avoir été infecté à 21 ans. Aujourd’hui, sa charge virale est indétectable depuis qu’il suit méthodiquement une thérapie antirétrovirale et il aide maintenant bénévolement d’autres personnes séropositives. Malheureusement, il ne s’est toutefois pas senti capable d’allumer sa caméra pour témoigner à visage découvert, car la stigmatisation envers les personnes vivant avec le VIH reste ancrée en Chine. La fin de la rencontre a été marquée par un moment chargé d’émotions, lorsque M. Huang a dit à M. Liu espérer qu’un jour ce dernier n’aura plus peur de se montrer. Il a continué en disant être persuadé que cela sera possible dans un futur proche. De son côté, il continuera de défendre les personnes vivant avec le VIH et de lutter contre la stigmatisation et la discrimination.
M. Zhao espère que cette discussion entre les jeunes se tiendra tous les ans afin de permettre aux jeunes bénévoles de la cause du VIH d’échanger leurs idées. « Cette rencontre nous permet de savoir ce que font d’autres bénévoles et de tirer des leçons des différentes expériences. Je remercie l’ONUSIDA de nous mettre à disposition cette plateforme et j’espère qu’elle deviendra un évènement régulier », a-t-il terminé.
Amakobe Sande, Directrice pays de l’ONUSIDA pour la Chine, a déclaré que l’organisation s’engage à servir la jeunesse en collaboration avec le gouvernement chinois et des organisations communautaires partenaires. « J’espère que les jeunes qui ont participé à la rencontre d’aujourd’hui inspireront aussi d’autres à se joindre à nos efforts. Ensemble, nous pouvons atteindre l’objectif d’une génération sans VIH. Nous pouvons mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique. »
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République islamique d’Iran : des jeux en ligne pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH
16 juin 2020
16 juin 2020 16 juin 2020Depuis 2013, le bureau pays de l’ONUSIDA pour la République islamique d’Iran et la branche locale de l’International Federation of Medical Students’ Associations travaillent ensemble sur des solutions innovantes pouvant avoir un impact sur la riposte nationale au sida.
Par le passé, leurs collaborations ont pris la forme de campagnes de sensibilisation du public, d’ateliers pédagogiques, de visites sur le terrain et de cours d’été d’une semaine destinés aux jeunes qui se forment aux métiers de la santé.
« Les cours d’été nous ont beaucoup inspirés pour identifier avec précision notre nouvelle problématique : la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH », explique Aidin Parnia, l'un des fondateurs des cours d’été et d’Avecene Consultancy.
Fondée par d'ex-stagiaires des cours d’été, Avecene Consultancy a vu le jour avec pour objectif de mobiliser les connaissances et les expériences accumulées pendant les universités d’été et de les combiner avec des moyens pédagogiques modernes et innovants. La plateforme éducative en ligne REDXIR est le fruit de ce travail. Elle utilise des jeux pour changer l’attitude et le comportement des jeunes qui se forment aux métiers de la santé afin de voir émerger une génération de personnel de santé qui ne discrimine personne.
REDXIR est un univers imaginaire où les joueurs et les joueuses forment un groupe de lutte contre un mystérieux ennemi, qui symbolise la stigmatisation et la discrimination liées au VIH. L’objectif du jeu est de se battre contre la stigmatisation et la discrimination afin d’y mettre fin.
Les 10 niveaux du jeu sont conçus pour tester les connaissances des jeunes sur le VIH, ainsi que leur attitude et leur comportement envers les personnes vivant avec le virus. Par exemple, dans le niveau de la Pression sanguine, les jeunes doivent prendre la tension d’une personne séropositive afin de prouver leur capacité à le faire sans discriminer. Dans les niveaux supérieurs du jeu, les joueurs et les joueuses doivent être capables de faire un test de glycémie et une prise de sang pour un test de routine en laboratoire.
Certains niveaux ont lieu uniquement dans cet univers virtuel, alors que d’autres nécessitent d’agir dans le monde réel. Par exemple, dans le niveau Ne pas se taire, les jeunes doivent identifier des publications discriminatoires sur les réseaux sociaux, poster #Zerodiscrimination sous au moins une des contributions vues et commenter en expliquant pourquoi ce contenu est discriminant. Dans le niveau Campagne, les jeunes deviennent formateurs et formatrices dans une campagne de sensibilisation au VIH.
« Les nouvelles générations ont besoin de nouvelles plateformes. L’approche conviviale de REDXIR permet aux jeunes d’être en contact direct avec les populations cibles. Cela s’est révélé être une solution efficace pour réduire la stigmatisation et la discrimination liées au VIH dans les situations de santé », explique Parvin Kazerouni, directrice du Service de contrôle du VIH au sein du Centre de contrôle des maladies transmissibles du ministère iranien de la Santé et de l’Éducation médicale et responsable nationale pour le sida.
« REDXIR montre bien que des approches créatives et innovantes peuvent intégrer et soutenir les idées nouvelles des jeunes afin de lutter contre des problèmes comme la stigmatisation et la discrimination », conclut Fardad Doroudi, directeur pays de l’ONUSIDA pour la République islamique d’Iran.
Le bureau pays de l’ONUSIDA a fourni une aide technique et financière au projet REDXIR.
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Le consentement parental sape le droit à la santé des adolescentes et adolescents
16 mars 2020
16 mars 2020 16 mars 2020De nombreux pays disposent de lois ou de réglementations qui empêchent les ados d’accéder aux services élémentaires de santé sans le consentement d’un parent ou d’un tuteur. À l’origine, ces directives ont peut-être été pensées pour protéger les mineurs, mais elles ont souvent l’effet inverse en augmentant le risque d’infection au VIH et d’autres problèmes de santé chez cette tranche de la population.
Un grand nombre de pays à travers le monde limitent l’accès des ados au dépistage et au traitement du VIH. En 2019, par exemple, les moins de 18 ans avaient besoin de l’autorisation expresse de leurs parents dans 105 pays sur 142 avant de faire un test du VIH. Dans 86 pays sur 138 ayant fourni des informations, un tel accord était indispensable pour accéder au traitement et aux soins liés au VIH. Ce type de lois et réglementations peut également compliquer ou empêcher l’accès des ados à un outil de prévention extrêmement efficace, la prophylaxie pré-exposition (PPrE).
Une étude menée en Afrique subsaharienne montre que dans les pays où l’âge de consentement est fixé à 15 ans ou moins, les ados ont 74 % plus de chances d’avoir fait un test du VIH au cours des 12 derniers mois par rapport à celles et ceux vivant dans des pays où l’âge de consentement est de 16 ans et plus. Les filles en particulier sont les grandes gagnantes d’un accès précoce.
Le site Internet Laws and Policies Analytics de l’ONUSIDA fournit des informations détaillées à l'échelle nationale sur les pays disposant de lois exigeant le consentement d’un tiers.
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Un blogueur russe tourne un film poignant sur le VIH
20 février 2020
20 février 2020 20 février 2020Le nouveau film du Youtubeur et journaliste Yuri Dud est consacré au VIH dans la Fédération de Russie. Il suscite actuellement l’intérêt de la population sur l’épidémie dans le pays.
Depuis son lancement le 11 février, la vidéo a été visionnée plus de 14 millions de fois et le nombre de recherches en ligne sur le VIH et son dépistage atteint des sommets. Selon Google Trends, les recherches du type « où acheter un test du VIH » ont augmenté de 4 000 % depuis la publication de la vidéo, un niveau d'intérêt jamais atteint par le VIH et le dépistage du VIH depuis cinq ans.
Dans ce film disponible sur sa chaîne YouTube, M. Dud va à la rencontre de personnes vivant avec le VIH, d'activistes, de spécialistes et de journalistes. Ces interviews lèvent certains tabous de la société russe concernant le VIH, notamment l’utilisation du préservatif. Le film se penche aussi entre autres sur l’ampleur de la consommation de drogues dans le pays, les services offerts aux toxicomanes et l’absence d’éducation sexuelle.
Ce documentaire met en évidence que les jeunes Russes ne disposent toujours pas des informations de base sur le VIH. Beaucoup ignorent la différence entre le VIH et le sida ou ne savent pas comment le virus se transmet ni que le traitement est efficace. « On peut toucher une personne vivant avec le VIH, s’échanger des habits, nager dans la même piscine, boire dans la même tasse, se prendre dans les bras, s’embrasser. Cela ne sert à rien de faire des manières avec les personnes séropositives. Il vaut mieux être intransigeant pour ce qui est des relations sexuelles non protégées et de la consommation de drogues qui demeurent les deux principaux modes de transmission du VIH », explique M. Dud.
La popularité du film a poussé le gouvernement à se pencher sur l’épidémie du VIH et sur sa riposte.
« L’importance du film de Yuri Dud sur le VIH est indéniable. Il apporte beaucoup d’informations essentielles et motive la population à se faire dépister », a déclaré Oleg Salagai, ministre adjoint de la Santé, sur sa chaîne Telegram. M. Salagai souligne aussi que le film attire l’attention sur la stigmatisation dont sont victimes les personnes vivant avec le VIH. « Le VIH n’est plus un arrêt de mort. Il est très important que les personnes vivant avec le VIH aient accès à un traitement afin de s’épanouir et de vivre en bonne santé », a-t-il écrit.
M. Salagai n’est pas le seul membre du gouvernement à avoir réagi à cette vidéo.
Alexei Kudrin, président de la Cour des comptes de la Fédération de Russie, a promis d’évaluer l’efficacité des programmes nationaux de prévention et de soins du VIH. « La Cour des comptes analysera cette année l’efficacité des ressources que le gouvernement alloue aux personnes vivant avec le VIH dans la Fédération de Russie », a-t-il annoncé.
Et le premier vice-président de la commission Santé de la Douma, Fedot Tumusov, a invité les membres du parlement à regarder le film et à réfléchir sur la situation du VIH au sein de la Fédération de Russie. Il prévoit également d’organiser une table ronde à la Douma pour trouver des moyens d’améliorer l’accès à la prévention et au traitement du VIH.
« Le film de M. Dud rencontre un écho incroyable auprès du public. Toutefois, même un tel succès ponctuel ne suffit pas. Nous avons besoin d’activités de sensibilisation coordonnées et pérennes couplées à des actions programmatiques afin de garantir à toutes et à tous l’accès au dépistage et au traitement du VIH », a indiqué Alexander Goliusov, directeur par intérim de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui à l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.
Cette région à laquelle la Fédération de Russie appartient enregistre actuellement la plus forte progression de l’épidémie du VIH dans le monde. Dans le pays, la plupart des nouvelles infections au VIH touchent les populations clés, notamment les personnes s’injectant des drogues, et ce, malgré l’efficacité éprouvée des programmes de réduction des risques, là où ils sont disponibles, pour réduire les nouvelles contaminations au VIH. L’accès insuffisant à du matériel d’injection stérile et l’absence de traitement de substitution aux opiacés réduisent en effet à néant les efforts du pays pour empêcher les infections au VIH parmi les personnes consommant des drogues injectables.
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Donner les moyens aux jeunes vivant avec le VIH de devenir acteurs et actrices de changement en Thaïlande
23 janvier 2020
23 janvier 2020 23 janvier 202024 000 jeunes environ entre 15 et 24 ans vivent avec le VIH en Thaïlande. En 2018, ces jeunes représentaient près de la moitié des 6 400 nouvelles infections au VIH dans le pays.
La Thaïlande a réalisé d’énormes progrès dans sa riposte au sida, notamment en intégrant la gratuité de la thérapie antirétrovirale à sa couverture sanitaire universelle. Toutefois, les ados et les jeunes vivant avec le VIH n’ont souvent pas accès aux soins ou manquent de soutien pour suivre leur traitement, notamment face aux difficultés comme l’autostigmatisation, la stigmatisation et la discrimination ou encore le passage entre les soins destinés aux enfants et ceux pour les adultes.
Il y a trois ans, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et d’autres partenaires nationaux sous l’égide du Thai Network of People Living with HIV ont créé le Thai Network of Youth Living with HIV afin d’apporter une solution à cette situation. L’objectif principal de ce réseau consiste à autonomiser les ados et les jeunes vivant avec le VIH afin d'en faire les acteurs et les actrices des changements souhaités dans leur vie. Ce programme a été conçu pour fournir des services d’informations, des formations portant sur des compétences de la vie courante, ainsi qu’une assistance par et pour les ados et les jeunes vivant avec le VIH.
Kritthanan Ditthabanjong, un de ses premiers membres actifs, est à présent le responsable de la communication institutionnelle du réseau. Cet étudiant en journalisme travaille également en tant qu’éditeur de contenu pour des sites Internet et des magazines en Thaïlande. Il est devenu une figure emblématique de la jeunesse et représente le réseau lors d’évènements publics et dans les médias. Il se fait ainsi le relais des besoins des jeunes vivant avec le VIH.
« J’ai révélé publiquement mon statut sérologique, car je souhaitais que mon expérience profite à d’autres, mais je voulais aussi apporter aux jeunes les informations nécessaires pour mener dignement une vie en bonne santé. Je n’ai pas peur de m’exposer, car je sais que mes proches et ma communauté me soutiennent », déclare-t-il.
Grâce à l’aide technique et financière de l’UNICEF et d’autres partenaires, mais aussi par le biais de nombreuses plateformes et stratégies, le réseau apporte un soutien psychologique en cas de diagnostic positif et des informations contre l’autostigmatisation. Il réfléchit également à des compétences d’adaptation et crée un réseau de soutien pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination. « Les jeunes vivant avec le VIH ont besoin d’un soutien psychologique et d’une communauté en qui ils peuvent avoir confiance », continue M. Ditthabanjong.
Le réseau forme des jeunes responsables pour conseiller des personnes de leur âge vivant avec le VIH et les mettre en contact avec les établissements de santé, les hôpitaux et les services dirigés par les communautés afin de leur fournir un traitement et des soins contre le VIH. Ces jeunes responsables accompagnent aussi les jeunes vivant avec le VIH à leurs rendez-vous médicaux et vont les voir ensuite à leur domicile afin de faciliter le suivi de leur traitement.
Par ailleurs, le réseau utilise les médias sociaux pour entrer en contact avec les jeunes, leur apporter des informations sur le VIH et les aider à s’accepter. Des initiatives comme la campagne en ligne Growing UP with HIV créent des espaces où les jeunes peuvent poser librement leurs questions sur différents thèmes tels que la prévention du VIH ou les rapports sexuels sans risque et dire ce qu'ils pensent.
« Growing Up with HIV permet aux jeunes de faire partie de notre communauté et de leur faire sentir que nous sommes à leurs côtés », poursuit M. Ditthabanjong.
M. Ditthabanjong s’engage également avec l’UNICEF dans d’autres campagnes et actions menées sur les réseaux sociaux à destination de la jeunesse thaïlandaise. Elles lui permettent aussi de faire entendre la voix et le point de vue des jeunes vivant avec le VIH. Il a récemment fait partie de Dare to Dream, une campagne publique créée par l’UNICEF en Thaïlande dont l’objectif était de permettre aux jeunes d'exprimer leur opinion sur l’éducation et sur leurs besoins pour réussir le passage à l’âge adulte. « Avec nous, M. Ditthabanjong s’est transformé en quelques années d’un adolescent timide qui n’osait pas parler et cherchait toujours du regard l’approbation de son conseiller en un exemple pour les jeunes de son pays lorsqu’il est devenu l’un des neuf visages de la campagne Dare to Dream », indique un membre de l’UNICEF.
Et M. Ditthabanjong de conclure : « Un jour, j’ai donné une interview sur les réseaux sociaux. J’en étais à peine sorti que je recevais déjà un message d’un jeune qui venait d’être diagnostiqué avec le VIH. « Ma mère et mon père me rejettent et j’ai envie de mettre fin à mes jours », écrivait-il. Je lui ai téléphoné, nous nous sommes rencontrés et je l’ai convaincu de rejoindre notre réseau. Aujourd’hui, il va bien. Notre réseau change la vie des gens. »