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Une aide financière pour le Fonds Robert Carr pour les réseaux de la société civile lors d'un événement de haut niveau

29 septembre 2015

Depuis plus de trente ans, c'est une société civile active, dynamique et engagée qui fait office de pivot dans la riposte mondiale au sida, et son rôle devrait devenir encore plus critique avec l'avènement des Objectifs de développement durable et de l'agenda Accélérer sur le VIH.

Le Fonds Robert Carr pour les réseaux de la société civile (RCNF) est engagé dans le renforcement des réseaux internationaux de la société civile actifs dans la lutte contre le VIH, avec une attention particulière à l'égard des populations défavorisées et marginalisées. Lors d'une réunion de haut niveau dans le cadre de la 70e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York le 29 septembre, soutiens et donateurs se sont rassemblés pour veiller à ce que le fonds reconstitue ses ressources pour continuer son travail vital.

Les coorganisateurs Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Deborah Birx, Ambassadrice et Coordonnatrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida, ont rejoint le Président du Fonds Michel Kazatchkine et d'autres participants.

M. Sidibé a souligné que les organisations à assise communautaire étaient les moteurs de la riposte au sida, avec leur engagement en faveur de la sensibilisation et de la recherche, la prestation de services de qualité et l'accès aux personnes exclues. « La société civile a contribué à briser la loi du silence autour du sida. Elle joue le rôle de sentinelle et exige des résultats », a insisté M. Sidibé. « Dans cette nouvelle phase de développement durable, qui associe le travail pour une population en bonne santé et une planète saine, nous avons besoin de la société civile pour imposer la responsabilisation et assurer une responsabilité partagée. Le Fonds Robert Carr a montré que nous pouvons atteindre tout le monde et que nous pouvons créer l'engagement politique dont nous avons besoin ».

Les réalisations du RCNF ont été présentées tout au long de la réunion et plusieurs participants représentant les communautés marginalisées ont évoqué la manière dont ils en avaient profité. Parmi ces intervenants figuraient Felicita Hikuam, de l'AIDS Rights Alliance of Southern Africa, et Gai Gurung, de Youth Lead Thaïlande.

« En travaillant au niveau régional, nous renforçons les capacités des groupes locaux à assise communautaire à mettre en place des services, suivre les objectifs et recenser les lacunes tout en œuvrant pour combler ces lacunes », a expliqué Mme Hikuam. « Robert Carr était farouchement opposé au travail en silo. Avec l'appui du Fonds, nous pouvons travailler de manière intersectorielle pour créer de la solidarité et faire avancer les choses ensemble », a-t-elle ajouté.

L'Ambassadrice Birx a annoncé une nouvelle contribution du gouvernement des États-Unis à hauteur de 10 millions de dollars au Fonds. « Ce sont les organisations régionales qui donnent de l'espoir aux gens sur le terrain. Il ne faut pas sous-estimer la puissance de l'individu dans la lutte contre le sida. Telle est la vocation de ces groupes communautaires, se dresser face aux gouvernements et exiger davantage. Les ressources du Fonds servent à élever les êtres humains », a déclaré Mme Birx.

Le Fonds doit son nom au Dr Robert Carr, en hommage à ce Jamaïcain qui a joué un rôle fondamental dans les progrès de la riposte au sida et la protection des droits humains auprès des populations défavorisées à l'échelon national, régional et mondial.

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La Thaïlande ouvre la voie pour que tous les enfants naissent sans le VIH dans la région Asie-Pacifique

22 septembre 2015

« À l'âge de 30 ans, j'ai eu la surprise d'apprendre que j'étais enceinte », raconte Prem Paika, qui vit à Chiang Mai, en Thaïlande. « Mon partenaire, avec qui je vivais alors depuis huit ans, pensait qu'il était stérile, donc nous n'utilisions pas de moyen de contraception ».

Mme Paika s'est également inquiétée parce qu'elle et son partenaire avaient été diagnostiqués séropositifs au VIH cinq ans plus tôt. Elle prenait des médicaments antirétroviraux depuis quelques années et a donc demandé conseil au médecin qui suivait son traitement anti-VIH à l'hôpital public.

« J'étais très inquiète du risque que mon bébé ait le VIH, mais mon médecin m'a rassurée en me disant que les médicaments antirétroviraux allaient protéger mon bébé », explique Mme Paika.

Sans traitement, les femmes vivant avec le VIH présentent un risque allant de 15 à 45 % de transmettre le virus à leur enfant pendant la grossesse, l'accouchement, à la naissance ou lors de l'allaitement. Toutefois, ce risque chute en dessous de 5 % si la mère et l'enfant reçoivent des médicaments antirétroviraux aux différents moments où l'infection peut se produire.

La Thaïlande a fait de l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants une priorité et n'a cessé d'adapter son programme de prévention de la transmission de la mère à l'enfant en fonction des dernières avancées scientifiques. Le pays suit actuellement les lignes directrices de l'Organisation mondiale de la Santé pour fournir un traitement antirétroviral à vie à toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH. Le Ministère de la Santé publique a mis en place des mesures dans ses hôpitaux pour veiller à ce que les mères vivant avec le VIH aient accès aux services essentiels.

« Nous avons imaginé dans les hôpitaux un système dans lequel la confidentialité est garantie pour la mère. Le personnel de santé a été formé pour bien communiquer avec les patients », explique Danai Teewanda, Directeur du Bureau de la Promotion de la Santé auprès du Ministère de la Santé publique en Thaïlande.

Mme Paika a trouvé que son médecin traitant l'aidait beaucoup et a apprécié le soutien psychologique que lui a apporté l'hôpital tout au long de sa grossesse et jusqu'au premier anniversaire de son enfant. Elle a également pu accéder à son traitement anti-VIH et aux bilans prénataux dans le même hôpital, de sorte qu'elle n'a pas eu besoin d'aller d'un bout de la ville à l'autre pour voir différents spécialistes.

Toutefois, malgré les efforts des autorités thaïlandaises de santé pour créer un environnement favorable, la stigmatisation demeure un problème chez les personnels travaillant dans d'autres domaines de la santé. Mme Paika a estimé que le gynécologue de l'hôpital ne l'avait pas bien traitée et était mal informé.

« Lors de mon premier examen prénatal, le gynécologue m'a encouragé à avorter. Il ne m'a pas laissé voir l'échographie car il disait que de toute façon ça n'avait pas de sens. Il m'a dit que mon bébé n'avait que 2 % de chance de naître sans le VIH ».

Mme Paika s'est alors adressée au médecin qui la suit pour son traitement anti-VIH pour être réconfortée et son partenaire s'est plaint auprès de la direction de l'hôpital. Après ça, elle a trouvé que le gynécologue la traitait mieux. Puis le grand jour est arrivé et elle a donné naissance à une petite fille.

« Ils lui ont donné une prophylaxie antirétrovirale et elle a subi un test à l'âge d'un mois, puis tous les six mois. Elle a été séronégative au VIH à chaque fois. Je suis si heureuse qu'elle n'ait pas le VIH », raconte Mme Paika.

Grâce à ses efforts, la Thaïlande a enregistré des progrès remarquables dans l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. En 2014, les données du programme national ont montré que près de 95 % des femmes enceintes séropositives au VIH avaient reçu des médicaments antirétroviraux afin de réduire le risque de transmission du VIH et que près de 98 % de leurs bébés étaient nés sans le VIH.

Le pays espère réduire encore davantage les nouvelles infections à VIH chez les enfants. « Il reste quelques points faibles, notamment le dépistage précoce. Nous encourageons les femmes à s'adresser aux services de soins prénataux dans les 12 premières semaines de leur grossesse », déclare M. Danai.

Depuis 2013, la Thaïlande fournit des services prénataux gratuits aux femmes enceintes dans tous les établissements de santé, dispense des conseils sur le VIH, propose le dépistage aux couples et fournit des médicaments antirétroviraux aux nourrissons le plus tôt possible après la naissance. Le pays espère pouvoir éliminer presque en totalité les nouvelles infections à VIH chez les enfants d'ici 2016.

Les hautes autorités gouvernementales de santé de la Thaïlande étaient présentes parmi les représentants de 20 pays qui ont assisté à la dixième rencontre du Groupe de travail régional des Nations Unies sur l'élimination de la transmission du VIH et de la syphilis de la mère à l'enfant en Asie-Pacifique, réuni à Pékin, en Chine, du 15 au 17 septembre. Les participants ont examiné les réussites régionales, mais aussi les obstacles dans l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants.

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Faire progresser les droits humains et l'accès au traitement du VIH en Argentine

11 septembre 2015

À l'occasion d'une visite officielle en Argentine du 9 au 11 septembre, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a souligné l'importance de maintenir les questions de droits humains dans l'agenda politique. Il a également insisté sur la manière dont la riposte au sida peut être utilisée comme plate-forme pour promouvoir l'inclusion sociale et les droits des populations les plus marginalisées.

M. Sidibé a rencontré des responsables du gouvernement, des personnes vivant avec le VIH et des représentants de la société civile et des milieux universitaires. Il a félicité l'Argentine pour les résultats obtenus dans la progression des droits humains, en particulier ceux des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe (LGBTI).

En 2010, l'Argentine est devenue le premier pays d'Amérique latine à autoriser le mariage entre personnes de même sexe, et deux ans après le Congrès national a adopté une loi complète sur l'identité de genre. Esteban Paulón, Président de la Fédération LGBTI d'Argentine, a déclaré : « Dans une région où les inégalités sont fortes, nous avons, nous Argentins, une obligation morale d'œuvrer pour faire progresser les droits et l'égalité que nous avons obtenus ici au-delà de nos frontières ».  

Le pays a également fait des progrès dans l'accélération de l'accès au traitement antirétroviral. L'Argentine propose un traitement gratuit à toutes les personnes dépistées positives au VIH, quel que soit leur taux de CD4.

Le Ministre de la Santé, Daniel Gollán, a fait part de l'engagement du gouvernement de veiller à ce que la riposte au VIH soit durable et que les prix des médicaments soient abordables. « La santé est un droit humain inaliénable et fondamental. Il ne doit y avoir aucune autre perspective », a indiqué M. Gollán. « Nous travaillons dur pour lutter contre les prix abusifs. Les entreprises doivent être rentables, mais les prix ne peuvent pas être impossibles à payer, sinon les gens ne peuvent pas accéder aux médicaments ».

Selon Pedro Cahn, Directeur de la Fondation Huésped et ancien Président de la Société internationale du sida, l'accès aux services de santé n'est pas suffisant. Il faut en faire davantage pour garantir l'accès aux services sociaux et aux opportunités d'emploi. « Le VIH est un problème de santé, mais c'est surtout un problème social », a déclaré M. Cahn.

Patricia Pérez, Présidente de la Fondation More Peace Less AIDS, a appelé à promouvoir une culture de paix et de respect en tant qu'« outil efficace de lutte contre la discrimination, la violence familiale et la maltraitance, qui ont toutes un impact sur la propagation du VIH ».

En Argentine, 130 000 personnes vivaient avec le VIH en 2014 et 47 % d'entre elles avaient accès au traitement anti-VIH. Selon le gouvernement, 30 % des personnes vivant avec le VIH ne connaissent pas leur état sérologique.

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Une exposition photo pour réduire la stigmatisation et la discrimination dues au VIH au Pakistan

07 septembre 2015

Le 7 septembre, une exposition photo retraçant les histoires édifiantes de personnes vivant avec le VIH a ouvert ses portes à Islamabad, au Pakistan.

« Une histoire en images des personnes vivant avec le VIH au Pakistan » est une collection de 25 portraits de femmes et d'hommes vivant avec le VIH qui ont décidé de partager avec le public leur expérience de la stigmatisation liée au VIH. Il s'agit de la première exposition qui met en avant la résilience des personnes vivant avec le VIH au Pakistan. Chaque photo s'accompagne d'une courte interview dans laquelle ces personnes font part de leurs difficultés et de leurs préoccupations, mais aussi de leur détermination à faire changer les choses pour éliminer la stigmatisation et la discrimination.

Nazir Masih, Président de la New Lights AIDS Control Society, une organisation à but non lucratif dont la mission est de fournir un traitement, des soins et un appui aux personnes vivant avec le VIH, est l'une des personnes représentées dans cette exposition. Selon lui, « le VIH est un problème d'êtres humains et non une question de religion ou de nationalité. C'est pourquoi aucune barrière ni menace ne peut m'écarter de mon chemin qui consiste à aider ceux qui en ont besoin et rien ne m'arrêtera, quoi qu'il advienne, car c'est pour ça que je suis fait ».

Au Pakistan, il est souvent difficile de diffuser des informations essentielles sur le VIH, en raison des obstacles culturels et sociaux. Le but de cette exposition est de donner un visage humain à l'épidémie, avec des photos qui ont un impact durable et peuvent être partagées sur de multiples plates-formes.

« Nous saluons le courage et la volonté des femmes et des hommes représentés dans cette exposition de dévoiler leur état dans l'espoir de transformer la société », a déclaré Steve Kraus, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Asie et le Pacifique, qui a inauguré l'exposition. « Embrassons nos frères et nos sœurs vivant avec le VIH. Ce n'est que lorsque nous atteindrons zéro discrimination que nous pourrons mettre fin à l'épidémie de sida au Pakistan ».

La stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH restent un problème largement répandu au Pakistan. L'Indice de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH dans le pays a révélé en 2010 de hauts niveaux de stigmatisation et d'exclusion de la part des familles et des instances religieuses, et de discrimination dans le milieu professionnel. Un tiers des personnes interrogées ont indiqué qu'elles s'étaient vu refuser l'accès aux soins au cours des 12 derniers mois.

Abdul Baseer Khan Achakzai, Responsable national Programme, du Programme national de contrôle du sida, a déclaré : « Le gouvernement pakistanais s'engage à intensifier les interventions ciblées afin de lutter contre la hausse de la prévalence du VIH au sein des populations les plus touchées et vulnérables et à favoriser une riposte nationale organisée pour mettre un terme aux nouvelles infections à VIH, améliorer la santé et la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus et lancer une campagne de dépistage du VIH sur une base communautaire afin de combler le fossé entre le nombre de cas recensés et le nombre estimé ».

L'exposition a été réalisée en collaboration avec le Programme national de contrôle du sida du Pakistan, le Centre d'information des Nations Unies et l'ONUSIDA.

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L'ONUSIDA remporte le premier prix littéraire de la British Medical Association

03 septembre 2015

L'ONUSIDA s'est vu décerner le premier prix de la catégorie Médecine populaire du prix littéraire de la British Medical Association (BMA) pour son livre intitulé Le garçon le plus courageux que je connaisse.

Ces prestigieuses récompenses ont été remises à l'occasion d'une cérémonie le 3 septembre à la BMA House à Londres. Chaque année, elles visent à encourager et à récompenser l'excellence dans les publications médicales, avec des prix décernés dans plusieurs catégories et un prix global, le Livre médical de l'année de la BMA, choisi parmi les lauréats des différentes catégories.

Le garçon le plus courageux que je connaisse raconte l'histoire de deux amis, Kendi et Kayla. Kendi vit avec le VIH. Un récit réconfortant de la manière dont les deux amis gèrent le VIH de manière positive, avec l'Afrique pour décor. Le livre véhicule le message important selon lequel, en prenant des médicaments, les enfants vivant avec le VIH peuvent avoir une vie active et en bonne santé, tout en expliquant également que les enfants peuvent se sentir mal et fatigués à cause des médicaments.

Le jury a indiqué que le livre était « une proposition originale (...), bien présenté et engageant. Utilisé correctement, il pourrait être un outil important pour la santé publique ».

En recevant le prix au nom de l'ONUSIDA, Annemarie Hou, Chef de la Communication et Sensibilisation mondiale à l'ONUSIDA, a déclaré : « C'est un immense honneur et une reconnaissance du fait que les enfants du monde entier ont besoin d'accéder à des informations de grande qualité en matière de santé ».

Le livre, magnifiquement illustré par l'artiste renommée Sujean Rim, a été présenté en mai 2014 par l'ONUSIDA et la Fondation Tourisme et Réduction de la pauvreté de l'Organisation mondiale du tourisme (Fondation ST-EP), à l'occasion d'un événement auquel ont assisté le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon et l'Ambassadrice Dho Young-shim, Présidente de la Fondation ST-EP. Le livre est dédié à M. Ban pour son travail visant à donner la priorité à l'éducation à travers l'Initiative mondiale pour l'éducation avant tout, dont le but est de scolariser tous les enfants, d'améliorer la qualité de l'apprentissage et d'encourager la citoyenneté mondiale.

Lors de son intervention à l'occasion du lancement en 2014, M. Ban avait déclaré : « Ce livre, qui sera distribué dans les écoles de toute l'Afrique grâce au projet Small Libraries de la Fondation ST-EP, permettra à tout le monde de comprendre que les jeunes peuvent vivre une vie normale et épanouie avec le VIH ».

À cette même occasion en 2014, l'Ambassadrice Dho avait indiqué : « En tant que défenseuse des OMD des Nations Unies dans le domaine de l'éducation, je crois fermement au pouvoir de l'éducation pour accélérer la réalisation de tous les OMD des Nations Unies d'ici 2015, en particulier l'objectif 6 concernant le VIH. Cette collaboration pleine de sens avec l'ONUSIDA crée des synergies qui auront un impact considérable sur l'éducation et la santé des enfants ».

Outre ce premier prix dans la catégorie Médecine populaire, l'ONUSIDA a également reçu les félicitations pour son rapport Combler le fossé (en anglais) dans la catégorie Santé publique et pour Le rapport sur les villes dans la catégorie Santé et protection sociale.


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Plus d'engagement pour les populations et les lieux qui en ont le plus besoin alors que les États-Unis mettent à jour leur stratégie nationale sur le VIH/sida

05 août 2015

Les Etats-Unis d'Amérique (États-Unis) ont publié le 30 juillet la révision de leur stratégie sur le sida qui fixe le cap de leur riposte nationale au VIH pour les cinq prochaines années. La Strategie nationale VIH/sida : révisée jusqu'à l'horizon 2020 fixe des objectifs ambitieux qui mettent particulièrement l'accent sur les populations et les lieux qui en ont le plus besoin.

La stratégie des États-Unis reflète bon nombre des objectifs de la stratégie Accélérer de l'ONUSIDA. Elle appelle à 90% des personnes vivant avec le VIH à être conscients de leur statut, vise à augmenter à au moins 90% le pourcentage de personnes vivant avec le VIH à bénéficier de soins médicaux et garantir que 80% de toutes les personnes diagnostiquées avec le VIH bénéficient d'une suppression de la charge virale qui réduit d'environ 96% le risque de transmission du virus.

Commentant la nouvelle stratégie, le président Obama déclare qu'il a mesuré les changements rapides de la science et de la politique au fur et à mesure qu'il en a plus appris sur la maladie. Il a également souligné que la stratégie vise à garantir que tous les américains puissent avoir accès à des soins prolongeant la vie, peu importe qui ils sont, où ils vivent ou le montant de leurs revenus.

La stratégie recommande que les efforts soient concentrés sur les personnes laissées pour compte dans la riposte au VIH, à savoir les hommes homosexuels et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, surtout les hommes afro-américains, les femmes et les hommes hétérosexuels, les jeunes, les consommateurs de drogues injectables et les femmes transgenres. Il en appelle à un accès complet aux services de prophylaxie préexposition (PPrE) pour ceux pour qui ils sont appropriés et souhaités. La stratégie privilégie également certaines zones géographiques où l'incidence du VIH est élevée et en liaison avec, et où l'accès aux soins est faible, y compris le sud des États-Unis et les grandes régions métropolitaines spécifiques, comme Washington, DC.

« Je félicite le président Obama pour ces nouveaux objectifs audacieux, fixés dans la stratégie américaine révisée qui sont en phase avec la stratégie Accélérer de l'ONUSIDA. Les États-Unis se joignent à d'autres nations dans la poursuite des objectifs clés de prévention, de dépistage et de traitement qui, s'ils sont remplis d'ici à 2020, mettent le monde sur orbite pour mettre fin au sida d'ici 2030 comme une menace pour la santé publique », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.

Selon les dernières données disponibles auprès des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), il ya environ 1,2 millions de personnes vivant avec le VIH aux États-Unis, dont 1 à 8 ne sont pas conscientes de leur statut VIH. Le CDC estime également que 50% des américains diagnostiqués avec le VIH ne bénéficient pas de soins médicaux et que seuls 37% ont accès aux traitements vitaux contre le VIH.

Lors de l'événement pour le lancement de la stratégie révisée qui a eu lieu à Atlanta, Géorgie, il a également été annoncé que le maire Kasim Reed a signé la Déclaration de Paris intitulée « Les villes qui s'engagent » : Mettre fin à l'épidémie de sida. En signant la déclaration, le maire a engagé Atlanta dans la stratégie Accélérer pour mettre fin à l'épidémie de sida à travers un ensemble d'engagements. Ces engagements comprennent la réalisation des objectifs 90-90-90 de l'ONUSIDA pour que 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH soient sous traitement antirétroviral et que 90 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable, afin de les maintenir en bonne santé et de réduire le risque de transmission du virus.

L'initiative « Mettre fin à l’épidémie de sida : les villes s’engagent » est soutenue par ses principaux partenaires, à savoir la Ville de Paris, l'International Association of Providers of AIDS Care (IAPAC), l'ONUSIDA et le Programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat).

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Les Championnats du monde de natation à Kazan promeut la sensibilisation au sida

30 juillet 2015

Lors des 16e Championnats du monde de natation de la FINA, les visiteurs, les athlètes et les bénévoles en apprennent plus sur le VIH. L'événement, qui se tiendra du 24 juillet au 9 août à Kazan, Russie, promeut Plonger en toute sécurité !, une initiative visant à sensibiliser le public sur le VIH et à encourager les personnes à connaître leur statut sérologique.

Situé dans le pavillon Plonger en toute sécurité ! du Water World Park de la FINA, l'initiative fournit du matériel de prévention du VIH et propose gratuitement des tests de dépistage confidentiels à ses visiteurs pendant les deux semaines de championnat.

Ouverture du pavillon, le président de la FINA, le Dr Julio Maglioni déclare : « C'est un cadeau inattendu pour moi d'être ici aujourd'hui. La riposte au sida est très importante pour la santé de notre monde. Il est très important maintenant de s'unir pour mettre fin à cette maladie au nom du sport. »

Alexander Zhukov, président du Comité olympique russe, a invité tous les jeunes au Championnat du monde de la FINA pour visiter le pavillon Plonger en toute sécurité ! et prendre un test de dépistage. « Chaque jeune devrait avoir des connaissances sur le VIH et connaître son statut », a déclaré M. Joukov.

Alexandre Joukov a confirmé que le Comité olympique russe va bientôt augmenter sa coopération sur la prévention du VIH par le biais d'un nouvel accord avec l'ONUSIDA, et va étendre ses projets de prévention du VIH au cours de prochains événements sportifs internationaux en Russie, comme le Championnat du Monde de Football en 2018.

Une campagne de médias sociaux pour les Championnats du monde de la FINA menée par l'équipe régionale pour la jeunesse un Ruban rouge de l'ONUSIDA - un groupe de jeunes célébrités de l'Europe orientale et l'Asie centrale - a été lancée sur Twitter, Instagram et Facebook, encourageant les personnes à en apprendre davantage sur le VIH et de publier des photos et des messages avec le hashtag #divesafely.

Depuis que le pavillon a ouvert ses portes, plus de 500 personnes l'ont visité chaque jour avec plus de 200 personnes dépistées sur place quotidiennement. Les tests sont effectués par des médecins du Centre sida républicain du Tatarstan et tout résultat positif est orienté vers le centre du sida à Kazan.

Dilyara Vagapova, porte-parole de la campagne #divesafely, a appelé les gens à connaître leur statut sérologique. « Ensemble, nous pouvons mettre fin au sida dans nos pays. Etre à la mode c'est connaître son statut sérologique ! »

Plonger en toute sécurité ! (Легкой воды! en russe) est une initiative conjointe du ministère de la Santé de la République du Tatarstan, la Direction exécutive pour les projets sportifs, l'organisation non gouvernementale locale New Century (« Novy Vek »), le Centre sida républicain du Tatarstan et l'ONUSIDA.

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Cartes postales du premier SIDA RIDE de Chine

29 juillet 2015

Liu Jiulong est la première personne en Chine à avoir terminé un SIDA RIDE. Cet événement de collecte de fonds et de sensibilisation au VIH en vélo est populaire depuis de nombreuses années dans d'autres pays comme les États-Unis. Toutefois, en Chine, la peur de la stigmatisation et de la discrimination a empêché de nombreuses personnes vivant avec le VIH de participer à des événements publics.

« Le cyclisme favorise un mode de vie sain et le SIDA RIDE est un bon moyen de promouvoir les connaissances correctes sur la prévention du VIH au grand public », a déclaré Liu Jiulong.

Sa mission était d'utiliser le défi pour éliminer l'ignorance, l'incompréhension, la peur et la discrimination contre les personnes vivant avec le VIH. Son odyssée a commencé le 4 mai dans la ville de Nanchang, sa ville natale. Il a fait 3 000 km à vélo en passant par 27 villes. Il a terminé son voyage à Pékin 43 jours plus tard. Liu Jiulong a participé à 30 événements de sensibilisation au cours de son voyage, atteignant 16 millions de personnes en ligne.

Parlant de son exploit après avoir franchi la ligne d'arrivée, il a déclaré « Il y avait tellement de personnes impliquées et j'ai apprécié le soutien mutuel que nous nous sommes donnés. »

La vie était tout sauf rose en 2007 lorsque Liu Jiulong a été diagnostiqué séropositif au VIH. Il travaillait dans une société de publicité à Pékin. « Je pensais que je ne vivrais pas mon 35ème anniversaire. Je me sentais inutile et aussi très coupable et mal envers ma famille », rajoute Liu Jiulong. Il a également connu la stigmatisation et la discrimination quand les gens s'arrêtaient de lui parler une fois qu'ils connaissaient son statut.

Il se sentait tellement désespéré qu'il a même tenté de se suicider. Finalement, avec le soutien des médecins, des infirmières et des bénévoles bienveillants à l'hôpital Youan de Pékin il a vaincu ces jours sombres et a décidé de revenir dans sa ville natale. Il a fondé une organisation appelée « Love Service Station » pour soutenir les personnes vivant avec le VIH dans la ville de Nanchang.

Liu Jiulong a démarré un traitement antirétroviral pour le VIH en 2009 et dit que cela a changé sa vie, « Avec un traitement vital, je suis en bonne condition. Je ne peux faire les 3 000 km du SIDA RIDE. »

Liu Jiulong souhaite que d'autres personnes vivant avec le VIH sachent que l'autogestion efficace du VIH et en prenant un traitement antirétroviral, ils peuvent améliorer la qualité de leur vie. Il est fier de son récent exploit « C'est un sentiment magnifique. »

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Des personnalités scientifiques mondiales examinent les stratégies pour atteindre l'objectif 90-90-90

22 juillet 2015

D'éminents chercheurs sur le VIH décrivant les résultats de plusieurs essais cliniques menés en Afrique subsaharienne ont déclaré que les modèles de prestation de services innovants permettaient d'obtenir des résultats dans la cascade du traitement du VIH qui approchent ou dépassent l'objectif 90–90–90.

Les résultats de ces études ont été présentés lors d'une journée de séminaire organisée par le British Columbia Centre for Excellence in HIV/AIDS et le Département Sida de l'Université de Colombie-Britannique, à la veille de l'ouverture de la 8e Conférence de la Société internationale du sida sur la pathogénèse, le traitement et la prévention du VIH à Vancouver, au Canada. Ces études sont en cours de réalisation dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne très touchés par le virus, à savoir Botswana, Kenya, Malawi, Afrique du Sud, Swaziland, Ouganda et Zambie.

« Ces résultats d'essais cliniques exceptionnels montrent une nouvelle fois à quel point l'innovation fait progresser la riposte au sida », a déclaré Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Les résultats démontrent que l'objectif 90-90-90 est bien plus qu'un rêve. Il est parfaitement réalisable ».

Diane Havlir, de l'Université de Californie à San Francisco, a présenté les résultats provisoires de l'essai SEARCH (Sustainable East Africa Research for Community Health), mené auprès de plus de 30 communautés rurales du Kenya et de l'Ouganda. Impliquant plus de 334 000 participants, l'essai SEARCH évalue un programme à plusieurs composantes, notamment l'usage de campagnes de dépistage de plusieurs maladies centrées sur les communautés, visant à proposer le dépistage du VIH et à mettre en relation les individus testés séropositifs au VIH avec le lancement immédiat d'un traitement antirétroviral.

Au niveau d'une population, le programme SEARCH a permis d'atteindre un taux de connaissance de l'état sérologique vis-à-vis du VIH de 90 %. Parmi les participants vivant avec le VIH, plus de 90 % des Ougandais et 83 % des Kenyans bénéficient actuellement d'un traitement antirétroviral. Au bout de 24 semaines, 92 % des participants à l'essai qui avaient entamé un traitement antirétroviral présentaient une suppression de la charge virale.

Des résultats tout aussi encourageants, bien que préliminaires, ont été présentés par l'essai PopART mené par Richard Hayes de la London School of Hygiene and Tropical Medicine. Auprès de 21 communautés, l'essai évalue un ensemble combiné de prévention du VIH incluant des campagnes répétées de dépistage du VIH à l'échelle communautaire et un lancement immédiat du traitement antirétroviral pour toutes les personnes diagnostiquées séropositives au VIH. Parmi plus de 115 000 membres des communautés visés dans l'essai, 90 % de tous les hommes vivant avec le VIH et 92 % de toutes les femmes vivant avec le VIH étaient au courant de leur état sérologique à la suite du programme PopART. Chez les personnes diagnostiquées séropositives au VIH, 62 % des hommes et 65 % des femmes ont été mis sous traitement antirétroviral, soulignant la nécessité de renforcer davantage la mise en relation avec les soins pour les personnes vivant avec le VIH. Les données sur les taux de suppression de la charge virale chez les participants au programme PopART seront disponibles l'an prochain.

Max Essex, de la School of Public Health de l'Université de Harvard, a présenté des conclusions de base pour le Protocole de prévention combiné mené au Botswana. M. Essex et ses collègues ont constaté que 79 % de toutes les personnes vivant avec le VIH au Botswana connaissaient leur état sérologique vis-à-vis du VIH mi-2015, que 86 % des personnes diagnostiquées séropositives au VIH recevaient un traitement antirétroviral et que 96 % des personnes sous traitement antirétroviral avaient vu leur charge virale disparaître.

Des résultats tout aussi impressionnants ont été obtenus par le programme de Médecins Sans Frontières (MSF) dans le district de Chiradzulu au Malawi, selon David Maman de MSF. À Chiradzulu, 77 % de toutes les personnes vivant avec le VIH connaissent désormais leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 84 % des personnes diagnostiquées séropositives au VIH reçoivent un traitement antirétroviral et 91 % des personnes sous traitement antirétroviral ont vu leur charge virale disparaître.

François Dabis, de l'Institut de Santé publique de Bordeaux, a décrit les résultats préliminaires d'un autre essai mené dans le district de Hlabisa, au KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud, sur une initiative dépistage/traitement composée de campagnes de dépistage sur six mois au niveau communautaire et de la mise en place de sites de traitement antirétroviral dans toutes les communautés concernées par l'étude. Chez les plus de 26 000 membres des communautés étudiées, 85 % connaissent désormais leur état sérologique vis-à-vis du VIH. Parmi les personnes diagnostiquées séropositives au VIH touchées par le programme, 86 % bénéficient d'un traitement antirétroviral. Les résultats de l'étude indiquent que la mise en relation avec les soins reste insuffisante et demeure un point de focalisation important pour les futurs travaux et l'innovation.

Plusieurs thèmes majeurs sont ressortis de ces conclusions. Les chercheurs ont mis l'accent sur l'importance et la valeur de l'engagement et de la collaboration des communautés locales dans le développement d'approches programmatiques qui correspondent aux besoins et aux conditions locaux. La plupart des études ont aussi adopté des approches pluridisciplinaires en matière de développement, de suivi et d'évaluation des programmes, impliquant des experts en sciences sociales, des économistes et des représentants des communautés, de même que des médecins et des biostatisticiens.

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À Vancouver, les délégués appellent à plus d'innovation dans le diagnostic du VIH

22 juillet 2015

Il est urgent d'innover dans le diagnostic du VIH si le monde espère atteindre l'objectif 90–90–90 pour l'accès au traitement antirétroviral, ont indiqué d'éminents experts scientifiques cette semaine. Cet appel à une intensification des efforts et de l'innovation sur le diagnostic du VIH a eu lieu lors de deux sessions à l'occasion de la 8e Conférence de la Société internationale du sida sur la pathogénèse, le traitement et la prévention du VIH organisée à Vancouver, au Canada.

« Il est clair que nous ne pouvons pas nous contenter du statu quo quand il s'agit du diagnostic du VIH », a déclaré le Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA Luiz Loures, qui a animé une réunion parallèle spéciale sur le renforcement de l'accès au diagnostic. « Nous devons faire les choses différemment si nous voulons atteindre l'objectif 90-90–90 ».

Les experts mondiaux ont ciblé trois défis clés en matière de diagnostic : assurer un diagnostic en temps opportun chez les enfants, étendre rapidement la connaissance de l'état sérologique vis-à-vis du VIH chez les adultes vivant avec le VIH et intensifier les tests de charge virale essentiels. Ces trois volets sont les cibles prioritaires de l'Initiative pour l'accès au diagnostic, une initiative mondiale multipartite qui vise à exploiter au maximum le potentiel de la médecine de laboratoire pour préparer le terrain en vue de mettre fin à l'épidémie de sida comme menace de santé publique.

Diagnostiquer les enfants vivant avec le VIH

Contrairement aux adultes, chez qui le VIH peut être dépisté par un simple test de recherche d'anticorps, les très jeunes enfants nécessitent des tests moléculaires plus onéreux, qui font appel à des laboratoires centralisés éloignés des établissements de soins. Ceci engendre des délais importants dans le diagnostic des enfants exposés au VIH et augmente à la fois les coûts et le risque de perte des échantillons ou des résultats. Même lorsque l'on dispose de services de diagnostic précoce chez le nourrisson, de nombreux enfants exposés au VIH ne reçoivent leurs résultats de dépistage du VIH qu'après le délai au cours duquel intervient le pic de mortalité, entre six et huit semaines, selon Trevor Peter, de la Clinton Health Access Initiative (CHAI).

Selon M. Peter, des tests de diagnostic relativement simples à faire sur le lieu des soins sont en train de voir le jour pour le diagnostic précoce chez le nourrisson, et ces tests devront être rapidement diffusés à grande échelle. En outre, les technologies sanitaires mobiles ont le potentiel de réduire les délais dans la communication des résultats de test et de contribuer à veiller à ce que les résultats de test pour les enfants exposés au VIH soient effectivement reçus par l'établissement de soins. Lors de la conférence de Vancouver, l'ONUSIDA et ses partenaires de l'Initiative pour l'accès au diagnostic ont annoncé une baisse de 35 % du prix mondial pour le diagnostic précoce des nourrissons avec Roche Diagnostics.

Assurer 90 % de connaissance de l'état sérologique chez les adolescents et les adultes vivant avec le VIH

L'ONUSIDA a parrainé une session spéciale dans le cadre de la conférence sur la démocratisation du dépistage du VIH afin d'atteindre l'objectif 90-90-90. Joseph Amon de Human Rights Watch a recommandé que chaque individu devait se sentir libre de choisir où, quand et comment il voulait être dépisté. En cohérence avec cette approche basée sur les droits humains, il existe un intérêt croissant envers les outils d'auto-dépistage du VIH.

De nouvelles directives internationales sur les services de dépistage du VIH, publiées par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Vancouver cette semaine, indiquent que l'OMS envisage un accès élargi à l'auto-dépistage comme un élément important d'un effort global pour le dépistage du VIH. Plusieurs pays de différentes régions autorisent actuellement l'auto-dépistage du VIH, mais la plupart des pays doivent encore adapter leurs lois et leurs cadres réglementaires pour l'autoriser.

Les nouvelles directives de l'OMS sur l'auto-dépistage du VIH mettent l'accent sur l'importance de rapprocher l'accès au dépistage des communautés. Plus précisément, les nouvelles directives recommandent des mesures pour permettre à des agents non professionnels de réaliser les tests de dépistage du VIH. Les résultats de l'essai SEARCH (Sustainable East Africa Research for Community Health), mené auprès de plus de 30 communautés rurales du Kenya et de l'Ouganda, indiquent qu'une connaissance de l'état sérologique vis-à-vis du VIH au niveau des populations approchant ou dépassant 90 % peut être obtenue par le biais de campagnes de dépistage de plusieurs maladies, organisées par les communautés elles-mêmes.

Dans sa présentation du travail de modélisation, John Stover d'Avenir Health a déclaré qu'un taux de connaissance de 90 % de l'état sérologique vis-à-vis du VIH pouvait être atteint plus largement au moyen d'une combinaison stratégique d'approches de dépistage, par exemple le dépistage initié par les prestataires dans différents cadres de santé, la diffusion auprès des populations les plus exposées, des centres fixes de dépistage et de conseil sur le VIH, ainsi que diverses approches à base communautaire, notamment l'auto-dépistage du VIH, le dépistage mobile et les actions à domicile, en porte-à-porte.

Assurer l'accès universel au test de charge virale

Les participants à la conférence ont également entendu les appels urgents à un élargissement de l'accès aux tests de charge virale. Non seulement l'accès au test de charge virale est essentiel pour contrôler l'objectif 90-90-90, mais ce test constitue également un outil clinique fondamental pour détecter au plus tôt les échecs de traitement et permettre une intervention pour améliorer l'observance du traitement. Cependant, les projections de la CHAI indiquent que les tendances actuelles dans le recours au test de charge virale sont insuffisantes pour assurer l'accomplissement de l'objectif 90-90-90.

Lors des sessions sur le diagnostic, plusieurs marches à suivre ont été suggérées pour combler les lacunes en matière de test de charge virale. Les partenaires de l'Initiative pour l'accès au diagnostic, aux côtés du gouvernement sud-africain, ont conclu l'an dernier un accord avec Roche Diagnostics pour réduire le prix du test de charge virale de 40 % à l'échelle mondiale. En outre, il est nécessaire de prendre des mesures pour maximiser l'utilisation efficace des plates-formes de charge virale existantes, car de nombreuses techniques sont gravement sous-utilisées à l'heure actuelle dans ce domaine.

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