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L’ONUSIDA exhorte les pays à adopter une approche axée sur les personnes, les droits et la santé afin de faire reculer l’épidémie du VIH chez les consommateurs de drogues injectables
15 avril 2016 15 avril 2016Selon un nouveau rapport de l’ONUSIDA, une couverture insuffisante des programmes de réduction des risques conjuguée à des politiques qui criminalisent et marginalisent les consommateurs de drogues injectables empêchent la réduction des nouvelles infections à VIH
GENÈVE, 15 Avril 2016 – À la veille de la Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le problème mondial de la drogue, qui se tiendra à New York, États-Unis, du 19 au 21 avril, l’ONUSIDA a publié un nouveau rapport intitulé Do no harm: health, human rights and people who use drugs (Risque zéro : santé, droits humains et consommateurs de drogues),
Selon ce rapport l’incapacité de nombreux pays à adopter des approches axées sur la santé et sur les droits s’est traduite par une absence de réduction du nombre total de nouveaux cas d’infections à VIH chez les consommateurs de drogues injectables entre 2010 et 2014. La communauté internationale n’a visiblement pas réussi à atteindre l’objectif fixé en 2011 par l’Assemblée générale des Nations Unies, qui tablait sur une réduction de 50 % de la transmission du VIH chez les consommateurs de drogues injectables avant 2015.
« De toute évidence, le maintien du statu quo ne nous mène nulle part » a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif d’ONUSIDA. « Le monde doit tirer les leçons des 15 années qui se sont écoulées et suivre l’exemple des pays qui ont fait reculer l’épidémie de VIH chez les consommateurs de drogues injectables par le biais de l’adoption d’approches de réduction des risques, qui mettent l’accent sur la santé et les droits humains des personnes. »
Le rapport de l’ONUSIDA apporte des données probantes associées à cinq recommandations politiques et à dix recommandations opérationnelles que les pays doivent appliquer en vue d’inverser leur courbe de progression de l’épidémie de VIH parmi les consommateurs de drogues injectables. Ces recommandations comprennent la pleine mise en œuvre de programmes de réduction des risques et la décriminalisation de la consommation et de la possession de drogues pour un usage personnel.
Les données indiquent que les pays qui mettent en œuvre des approches axées sur la santé et sur les droits ont enregistré une réduction des nouveaux cas d’infection à VIH parmi les consommateurs de drogues injectables. Dans d’autres pays, des stratégies reposant sur la criminalisation et sur une application rigoureuse de la loi ont créé des entraves à la réduction des risques, tout en n’ayant qu’un impact limité, voire nul, sur le nombre de consommateurs de drogues injectables. L’incarcération des personnes pour consommation et possession de stupéfiants destinés à un usage personnel augmentent par ailleurs la vulnérabilité de celles-ci vis-à-vis du VIH et d’autres maladies infectieuses, telles que l’hépatite B, l’hépatite C et la tuberculose, au cours de leur internement.
L’ONUSIDA a mis au point la stratégie ONUSIDA 2016-2021, qui vise l’éradication dans le monde de l’épidémie du SIDA en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030, un enjeu figurant au sein des objectifs de développement durable. Dans cette approche d’accélération de la riposte, l’extension d’une combinaison de prévention du VIH et de services de réduction des risques, de sorte à toucher 90 % des consommateurs de drogues injectables d’ici 2020, occupe une place primordiale.
Atteindre cet objectif passe par un accroissement des investissements annuels consacrés aux actions de proximité, à la distribution d’aiguilles et seringues et au traitement substitutif aux opiacés dans les pays à revenu faible et intermédiaire, à hauteur de 1,5 milliard de dollars d’ici 2020, qui ne représente qu’une fraction des 100 milliards de dollars estimés déjà dépensés chaque année pour réduire l’offre et la demande de stupéfiants. Dans de nombreux pays à revenu intermédiaire et à populations élevées de consommateurs de drogues injectables, la réduction des risques est principalement financée par des donateurs internationaux et des fondations privées.
Le rapport de l’ONUSIDA fournit de nombreux exemples de pays qui arrivent à améliorer la situation des consommateurs de drogues injectables par le biais de l’adoption d’une approche axée sur la santé.
- Le programme de méthadone volontaire et gratuit lancé en Chine au début des années 2000 compte désormais plus de 180 000 bénéficiaires. Les consommateurs de drogues injectables représentaient moins de 8 % des personnes nouvellement diagnostiquées comme porteuses du VIH dans le pays en 2013, au lieu de 43,9 % en 2003.
- Dans les prisons de la République islamique d’Iran, des cliniques médicales fournissent des services intégrés pour le traitement et la prévention des infections sexuellement transmises, pour la consommation de drogues injectables et le VIH, lesdits services comprenant la distribution de préservatifs, d’équipement stérile d’injection et la mise à disposition de traitement substitutif aux opiacés. Fin 2014, 81,5 % des consommateurs de drogues injectables interrogés indiquaient avoir utilisé un équipement stérile d’injection lors de la dernière injection réalisée. Les nouveaux cas rapportés de VIH parmi les consommateurs de drogues injectables en République islamique d’Iran sont passés du pic de 1897 cas enregistrés en 2005 à 684 cas en 2013.
- Un programme d’actions de proximité par les paires a été lancé en 2011 dans cinq villes du Kenya, avec pour but celui d’inciter à l’utilisation d’équipement stérile lors de l’injection de drogues. Suite au lancement de ce programme pilote, 51,6 % des consommateurs de drogues injectables indiquaient avoir utilisé une seringue stérile lors de la dernière injection. Cette proportion est passée à 90 % en 2015.
- En République de Moldavie, le système carcéral a mis en place, de manière progressive, un programme exhaustif de réduction des risques. Initié en 1999, celui-ci repose sur la distribution de seringues et de préservatifs, ainsi que sur un traitement substitutif aux opiacés. La couverture par traitement antirétroviral auprès de la population carcérale porteuse du VIH a progressé de 2 % en 2005 à 62 % en 2013.
- En 2000, le Portugal a adopté une loi selon laquelle l’achat, la possession et la consommation de faibles quantités de stupéfiants étaient rabaissés d’infractions pénales à infractions administratives, une mesure accompagnée par l’augmentation des fonds consacrés aux programmes axés sur la santé. En 2013, d’un total de 1 093 nouvelles infections à VIH recensées, seulement 78 étaient associées à la consommation de drogue, alors qu’en 2000, 1 497 nouvelles infections à VIH étaient dénombrées chez les consommateurs de drogues parmi un total de 2 825 nouvelles infections à VIH. Une tendance à la baisse similaire chez les consommateurs de drogue a été observée en termes de nouvelles infections à VHC et VHB.
En plus d’être tournés vers l’aspect humain et la santé, les programmes axés sur les personnes sont également rentables et permettent d’obtenir de plus amples avantages sociaux, tels que des indices moindres de criminalité liée à la drogue et une pression réduite sur les systèmes de soins de santé. Par exemple, chaque dollar dépensé dans le cadre du programme australien d’échange des aiguilles et seringues présente un retour sur investissement sur la durée de vie estimée allant jusqu’à 5,50 dollars en termes de coûts de soins de santé évités. Le traitement substitutif aux opiacés s’est avéré rentable dans sa capacité à réduire les infections à VIH (son rapport coût-efficacité augmente sensiblement lorsque sont pris en compte les avantages plus vastes pour la santé, économiques, psychologiques et sociaux dérivés de celui-ci).
« La santé est un droit humain. Investir dans des politiques axées sur les personnes et dans des programmes orientés vers les consommateurs de drogue constitue le fondement essentiel d’une politique mondiale de lutte contre la drogue qui non seulement sauve des vies, mais qui est en outre rentable » ajoute M. Sidibé.
L’approche d’accélération de la riposte de l’ONUSIDA englobe une série d’objectifs à atteindre d’ici 2020 qui comprennent la réduction des nouveaux cas d’infection en-deçà de la barre des 500 000. Cette stratégie appelle également les pays à garantir que 90 % des plus de 12 millions de consommateurs de drogues injectables de par le monde ait accès à une combinaison de services de prévention du VIH, comprenant des programmes d’échange d’aiguilles et seringues, de traitement substitutif aux opiacés, de distribution de préservatifs, et d’accès à des services de conseil, de dépistage, de soins et de traitement pour la tuberculose et pour des virus à diffusion hématogène, tels que le HIV ou l’hépatite B et C. Atteindre ces objectifs constituera un grand pas en avant vers l’éradication, à l’orée de 2030, de l’épidémie du SIDA comme menace pour la santé publique.
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L'ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, Son Altesse Royale la princesse Mette-Marit de Norvège visite la République-Unie de Tanzanie
12 avril 2016 12 avril 2016GENÈVE/DAR ES SALAAM, 12 avril 2016— L'ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, Son Altesse Royale la princesse Mette-Marit de Norvège a effectué une mission en République-Unie de Tanzanie afin d'évaluer les progrès accomplis pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant et de voir la manière dont les jeunes s'impliquent dans la lutte contre le SIDA dans leur pays.
Au cours de cette journée, la princesse Mette-Marit de Norvège a visité des installations offrant des services aux femmes et aux jeunes vivant avec le VIH et a rencontré des mères séropositives dont les enfants sont nés sans le virus. Elle s'est rendue à l'une des 26 cliniques PASADA (Activités pastorales et services pour les personnes vivant avec le SIDA, archidiocèse de Dar es Salaam) qui fonctionnent dans les régions de Dar es Salaam et de Pwani et délivrent des services d'assistance, de prévention et de traitement du VIH aux personnes et aux communautés les plus démunies. La Princesse héritière a également échangé avec des membres de la communauté de pratique Stepping Stones, qui propose aux adolescents et aux jeunes des formations pour acquérir des compétences vitales, notamment une éducation complète à la sexualité et des programmes relatifs au VIH et à l'égalité des genres.
« C'est émouvant de rencontrer des mères en bonne santé et qui s'occupent d'enfants nés sans le virus grâce aux traitements antirétroviraux », commente la Princesse héritière Mette-Marit. « Je trouve aussi particulièrement gratifiant de voir des jeunes endosser des rôles à responsabilité dans la lutte contre le SIDA et qui ont acquis les compétences nécessaires pour guider la République-Unie de Tanzanie vers une génération libérée du sida.»
À la fin de l'année 2014, environ 1,5 million de personnes vivaient avec le virus en République-Unie de Tanzanie. Le nombre de nouvelles infections à VIH a baissé de plus de 50 % entre 2000 et 2014 et le nombre de nouvelles infections à VIH chez les enfants a chuté de 70 % entre 2009 et 2014 parallèlement à l’accroissement des accès aux services contre le virus.
La Princesse Mette-Marit est impliquée dans la lutte contre le SIDA depuis 2003 et milite pour l'autonomisation des femmes et des jeunes dans le cadre d'évènements et d'allocutions à l'échelle internationale.
« La Princesse héritière est une personne bienveillante et résolue à améliorer la vie des jeunes vivant avec ou affectés par le VIH dans le monde, » a déclaré Michel Sidibé, le directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Son implication et sa sincérité sont stimulants et nous sommes heureux de poursuivre notre collaboration pour atteindre notre objectif commun visant à mettre fin à l'épidémie de sida. »
La Princesse était accompagnée du ministre de la santé, du développement local, l'égalité des sexes, des personnes âgées et des enfants de la République-Unie de Tanzanie, Ummy Mwalimu. La délégation comptait également le conseiller principal du département du Développement international du Ministère des affaires étrangères de Norvège, Stein Inge Nesvåg, l'ambassadrice norvégienne en République-Unie de Tanzanie, Hanne-Marie Kaarstad, et le directeur général de l'Agence norvégienne pour le développement international, Jon Lomøy.
Son Altesse Royale la princesse Mette-Marit de Norvège célèbre sa dixième année en tant qu'ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA.
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Investir dans les actions menées localement sera essentiel pour mettre fin à l'épidémie du SIDA
06 avril 2016 06 avril 2016La société civile demande instamment aux États Membres de l'ONU d'inclure à titre de sujets prioritaires le financement, les services et les engagements en matière de droit dans la Déclaration politique visant à mette fin à l'épidémie du SIDA de 2016
NEW YORK, 6 avril 2016 - Lors du dialogue officieux interactif de la société civile sur le VIH, les organisations de la société civile ont engagé les États membres des Nations Unies à garantir la prise en charge intégrale de la lutte contre le VIH et une augmentation notable financière des actions locales pour les prochaines années. Elles ont également demandé que 30 millions de personnes aient accès à des traitements du VIH qui sauveraient des vies d'ici 2020 et que les ambitieux objectifs en matière de prévention du VIH soient atteints.
Le dialogue, réuni au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis, par le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies fait partie des travaux préparatoires pour la réunion de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU sur l'éradication du SIDA, qui aura lieu du 8 au 10 juin 2016 à New York. Cette rencontre est pour les organisations de la société civile une occasion de contribuer pleinement aux préparations, faire entendre leurs voix, garantir la prise en compte de leurs intérêts et l'intégration de leurs recommandations dans l'élaboration de la Déclaration politique sur l'éradication du SIDA.
« Nous sommes en phase avec nos objectifs d'éradiquer l'épidémie de SIDA d'ici 2030, » annonce Mogens Lykketoft, Président de la session de l'Assemblée générale des Nations Unies. « Maintenant, nous devons travailler ensemble pour garantir une déclaration politique sur l'éradication du SIDA forte avec des objectifs clairs qui guideront l'humanité vers la suppression de l'épidémie du SIDA dans le cadre des objectifs de développement durable. »
Les représentants de la société civile ont insisté sur la nécessité d'atteindre les personnes les plus touchées par le VIH, qui continuent d'être laissées pour compte dans la lutte contre le virus. Cela inclut notamment les travailleurs du sexe, les hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes, les transsexuels et les consommateurs de drogues. Les représentants ont également parlé de l'importance de garantir une approche fondée sur les droits, inclusive, axée sur les preuves et centrée sur les personnes lors des débats interactifs avec les États membres.
« Pour éradiquer l'épidémie du SIDA, personne ne doit être laissé pour compte, » explique Michel Sidibé, directeur exécutif d'ONUSIDA. « La mobilisation, l'implication et la prestation de service de la société civile jouera un rôle crucial en traduisant les objectifs de la déclaration politique relative à l'éradication du SIDA en actions tangibles sur le terrain afin d'atteindre même les personnes les plus marginalisées avec des services contre le VIH qui sauveraient des vies. »
Les efforts locaux se sont avérés essentiels pour surmonter de nombreux défis majeurs dans la lutte contre le SIDA, notamment en atteignant des personnes les plus touchées par le VIH avec des services dédiés au virus qui changent des vies, en soutenant les individus pour qu'ils adhèrent à leurs traitements et en renforçant d'autres services primordiaux de santé. L'implication de la société civile est également essentielle pour la défense des intérêts en matière de ressources, l'amélioration des programmes de lutte contre le VIH et les progrès relatifs aux questions des droits humains.
« Le coût de l'inaction est extrêmement élevé, » a dit Marama Pala, du groupe de travail international des peuples autochtones sur le VIH/SIDA et co-présidente du groupe de travail multi-intervenants. « Les communautés individuelles sont là où le travail est fait. Il n'y a pas d'éradication du SIDA sans nous. »
L’ONUSIDA estime que 26,2 milliards USD seront nécessaires pour la lutte contre le SIDA dans les pays à revenu faible et intermédiaire d'ici 2020 (le montant atteignait 19,2 milliards USD en 2014). L'organisation souligne également qu'un plus grand investissement dans la mobilisation de la société civile et la prestation de services à l'échelle locale sera décisif.
D'ici 2020, l’ONUSIDA estime que les investissements dans la mobilisation locale doivent tripler, pour représenter 3 % des ressources totales destinées au traitement du VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire. La sensibilisation des populations clés dans les pays à revenu faible et intermédiaire est quant à elle appelée à croître de 7,2 % sur l'investissement total dans la lutte contre le VIH et les besoins évalués en ressources pour délivrer des traitements antirétroviraux à l'échelle locale de 3,8 %.
Le dialogue officieux interactif de la société civile sur le VIH comptait des représentants d'organisations non gouvernementales, du secteur privé, d'organisations et de réseaux dédiés aux personnes vivant avec le VIH, des femmes, des adolescents, des jeunes, et d'autres partenaires.
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L'ONUSIDA annonce un montant à la baisse en matière d'investissements pour accélérer l'éradication de l'épidémie du sida
01 avril 2016 01 avril 2016La baisse des montants prévus pour les traitements contre le VIH qui sauvent des vies et des prestations rationalisées entraînent une réduction des coûts ; les besoins en matière d'investissement s'élèvent à 26 milliards USD pour 2020
GENÈVE, 1er avril 2016 — En prévision de la réunion de haut niveau de l'ONU pour en finir avec le sida, l'ONUSIDA avait annoncé de nouveaux besoins en matière d'investissements pour accélérer la lutte contre le virus. Le montant prévisionnel de 26,2 milliards USD pour 2020 est inférieur au montant préalable estimé de 30 milliards USD. De nouvelles découvertes suggèrent que le monde est en mesure d'atteindre d'ambitieux objectifs visant à accélérer la prévention de nouvelles infections par le VIH, la réduction des décès liés au sida et la discrimination avec moins de ressources.
« Dans le cadre de la démarche d'accélération des actions, le monde concentre ses efforts pour réduire rapidement les coûts afin de supprimer les écarts entre les personnes qui ont accès aux services et celles qui sont laissées pour compte, » explique Michel Sidibé, directeur exécutif d'ONUSIDA. « Des fonds intégralement et rapidement mis en œuvre et des investissements anticipés sauveront des vies et nous permettrons d'en finir avec l'épidémie du SIDA d'ici 2030. »
Le nouveau document de référence d'ONUSIDA intitulé Fast-Track—update on investments needed in the AIDS response [Accélération des actions - informations actualisées sur les besoins en matière de lutte contre le SIDA] décrit les améliorations apportées au nouveau modèle en matière d'investissements avec de nouvelles contributions extraites des directives modifiées de 2015 de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) en matière de traitement du VIH. Ces recommandations incluent l'application du traitement du VIH à toutes les personnes vivant avec le virus afin de réduire les maladies et les décès, ce qui augmentera le coût total du traitement. Comparées aux directives précédentes, elles suggèrent également de rationaliser les prestations de soins et de soutien afin de réduire les coûts par patient et par an, tout en préservant les normes de qualité nécessaires.
De nouvelles données contribuent aussi à démontrer que des projets à moindre coûts pour les médicaments destinés au traitement du VIH et len matière d'approvisionnement des pays durement touchés compenseront l'investissement accru associé à une couverture plus étendue des traitements.
Ne pas adopter le processus d'accélération des actions se traduirait par 17,6 millions d'infections par le VIH et 10,8 millions de décès liés au sida supplémentaires dans le monde entre 2016 et 2030.
« Le coût de l'inaction est trop élevé. Nous avons une véritable chance d'en finir avec l'épidémie du sida d'ici 2030, » précise Michel Sidibé. « Si nous n'accélérons pas le rythme des actions, des millions de personnes mourront inutilement. Ne pas passer à une vitesse supérieure risque de prolonger l'épidémie indéfiniment. »
Une solidarité mondiale et des responsabilités partagées
Le rapport montre que tous les pays, quelque soit leur revenu économique, devront investir plus. Les ressources disponibles pour la lutte contre le sida dans les pays à revenu faible et intermédiaire étaient de 19,2 milliards USD en 2014. Les nouvelles prévisions dans le rapport montrent qu'il est essentiel d'accroître d'un tiers les investissements locaux et internationaux combinés pour atteindre 26,2 milliards USD en 2020. Après ce montant maximum, les investissements prévisionnels passeront progressivement à 22,3 milliards USD en 2030. Le Fonds mondial de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme a annoncé que 13 milliards USD seraient nécessaires entre 2017 et 2019 pour combler les lacunes en matière d'investissement pour traiter ces trois maladies.
Afin d'atteindre les objectifs d'accélération des actions, l'assistance internationale totale annuelle pour le VIH doit augmenter de 2,8 milliards USD par rapport aux niveaux de 2014. Cela se traduit par 1,8 milliard USD supplémentaire pour les pays à faible revenu et 1,9 milliard USD pour les pays à revenu intermédiaire, tandis que l'assistance internationale pour les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure baisse. L'investissement international annuel restant de 0,5 milliard USD dédié à ces États en 2020 est requis pour les pays où la prévalence du VIH est particulièrement élevée et où des défis sont attendus en ce qui concerne la transition vers l'autonomie et la fourniture de services aux populations clés.
Fondé sur les principes de solidarité mondiale et de responsabilité partagée, le rapport présente les résultats d'une analyse de l'espace fiscal des pays appliquant une accélération de la mise en œuvre des actions. Cette étude indique que la hausse potentielle la plus grande en matière de financement pour la lutte contre le sida pourrait être atteinte en augmentant les budgets de santé nationaux, avec une attribution des services dédiés au VIH proportionnelle à la charge de morbidité nationale. Cela permettrait à la majorité des pays de financer une approche d'accélération des actions. Néanmoins, les pays avec les revenus les plus faibles et la plus forte prévalence de HIV continueront d'avoir besoin de l'aide internationale.
Investir dans les communautés
Un plus grand investissement dans la société civile et des prestations de service à l'échelle locale sont essentiels pour mettre en œuvre la démarche d'accélération des actions. La sensibilisation des populations clés dans les pays à revenu faible et intermédiaire doit augmenter de 7,2 % de l'investissement total d'ici 2020 et les besoins évalués en ressources pour fournir des traitements antirétroviraux à l'échelle locale doivent atteindre 3,8 % de l'investissement total. Les services sociaux, notamment la défense juridique, la mobilisation politique, les réformes de la législation et des politiques, les droits des personnes et la réduction de la stigmatisation, devraient représenter 8 % des dépenses globales d'ici 2020.
Les besoins en matière d'investissement pour la prévention du VIH, notamment la distribution de préservatifs, la prévention de la transmission de la mère à l'enfant, la prophylaxie avant exposition, la circoncision masculine volontaire et des activités de sensibilisation auprès des populations clés, passent de 4,5 milliards USD en 2016 à 7,3 milliards USD en 2020.
Des premiers résultats indiquent que l'adoption de la démarche visant à accélérer les actions fait ses preuves. Depuis 2012, les niveaux de couverture des services dédiés au HIV ont augmenté et durant la même période, il y a eu une baisse des nouvelles infections par le VIH et des décès imputables au sida. Entre fin 2012 et fin 2014, la couverture des traitements du VIH a augmenté de 3,6 millions (37%) et la couverture annuelle des services destinés à prévenir la transmission du VIH/sida de la mère à l'enfant est passée à 140 000 (16 %) dans les pays à revenu faible ou moyen. Sur la même période, la couverture annuelle de circoncision masculine volontaire a augmenté de 1,4 million (82 %) dans 14 pays prioritaires.
Mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030
Les nouvelles prévisions rapprochent l'humanité des objectifs de développement durable visant à éradiquer le sida en tant que menace sur la santé publique d'ici 2030. Le nombre annuel mondial de nouvelles infections par le VIH baissera de près de 90 % comparé à 2010, et les décès liés au sida de 79 % comparé à 2010.Sur la base des progrès scientifiques, cette diminution des décès devrait pouvoir atteindre les 90 % attendus.
La stratégie d'accélération des actions entre 2016 et 2021 d'ONUSIDA a mis en place un ensemble de trois objectifs orientés sur les personnes ainsi que 10 cibles à atteindre en 2020 pour éradique l'épidémie du sida d'ici 2030. Cette démarche inclut le principe 90–90–90 en matière de traitement pour 2020 où 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur séropositivité, 90 % des personnes informées de leur statut ont accès à un traitement antirétroviral et 90 % qui reçoivent un traitement n'ont plus de charges virales. D'autres objectifs consistent à viser zéro infection chez les enfants et à ce que 90 % des femmes et des hommes, en particulier les jeunes et les personnes vivant dans des lieux à prévalence élevée, aient accès à des services combinés de prévention du VIH et de santé sexuelle et reproductive. Les cibles sont fermement élaborées d'après une démarche qui ne néglige personne et sont fondées sur les principes des droits humains. Si les conditions sont respectées, les résultats en matière de santé des individus seront nettement améliorés.
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L’ONUSIDA va collaborer à une nouvelle plateforme de technologie mobile afin d’améliorer la collecte de données et de promouvoir la lutte contre le VIH
08 mars 2016 08 mars 2016GENÈVE, 8 mars 2016 – L’ONUSIDA et l’opérateur de télécommunications Orange viennent de signer un protocole d’accord de collaboration qui porte sur un nouveau projet destiné à renforcer les liens entre les prestataires de soins et les personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus grâce à l’utilisation de la technologie mobile.
La technologie mobile servira à améliorer les services de prise en charge du VIH afin de garantir la rétention des patients suivis et l’observance des traitements. Elle contribuera également à l’éradication de la stigmatisation et de la discrimination. Des données seront collectées et analysées, les lacunes des services identifiées et des mesures prises pour améliorer la qualité des soins des personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus. Les informations collectées resteront anonymes et leur confidentialité totalement préservée.
« Pour atteindre les ambitieux objectifs d’accélération de l’ONUSIDA d’ici à 2020, les pays doivent innover » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Ce partenariat avec Orange permettra aux pays de bénéficier d’une technologie de pointe, simple d’utilisation et qui présente un bon rapport coût-efficacité afin d’assurer la fourniture des meilleurs services aux personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus ».
L’ONUSIDA et ses partenaires utiliseront la plateforme Internet Mobile Training EveryWhere (M-Tew) d’Orange qui a été conçue pour être pleinement intégrée aux systèmes de santé et mise en œuvre à grande échelle. La plateforme M-Tew permettra aux travailleurs de santé de communiquer avec les personnes qui participent à des programmes de soins grâce à des SMS ou par téléphone et messagerie vocale. Les professionnels de santé pourront adresser des messages, réaliser des enquêtes par SMS ou de vive voix afin d’évaluer la manière dont les utilisateurs perçoivent la qualité des services et de répondre aux questions par le biais d’un centre d’appel virtuel.
La technologie est simple d’utilisation et les personnes participant au projet auront uniquement besoin d’un téléphone mobile de base et d’une connexion 2G pour envoyer et recevoir des messages, sans qu’il soit nécessaire de télécharger une application ou d’avoir une connexion à Internet.
Une phase pilote de quatre mois débutera à la fin mars 2016 à Abidjan (Côte d’Ivoire) et portera sur 1 000 personnes vivant avec le VIH participant à des programmes de traitement contre le virus. Les personnes les plus durement touchées par le VIH, notamment 300 professionnel(le)s du sexe et hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, participeront à l’étude pilote.
« Le président Alassane Ouattara a lancé un appel pour que l’on réduise à moins de 1 % la prévalence du VIH en Côte d’Ivoire d’ici à 2020 » a déclaré Mme Raymonde Goudou-Coffie, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique de Côte d’Ivoire. « Nous nous sommes engagés à atteindre cet objectif et cette nouvelle plateforme nous aidera à accélérer nos efforts pour garantir la réalisation de cet ambitieux objectif ».
L’ONUSIDA collaborera à ce projet avec le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique de Côte d’Ivoire, le District autonome d’Abidjan, Orange Côte d’Ivoire et des partenaires de la société civile, y compris des organisations de personnes vivant avec le VIH. Après la phase pilote, le projet sera plus largement déployé dans les établissements de santé d’Abidjan et il est prévu qu’il soit étendu à d’autres pays prioritaires de la région.
Le partenariat promouvra les efforts d’accélération de la riposte au VIH afin de mettre un terme à l’épidémie de sida en tant que menace de santé publique à l’horizon 2030. Pour y parvenir, de nouvelles innovations seront nécessaires, de même que des investissements en amont sur les cinq prochaines années, la réalisation de l’objectif de traitement 90-90-90 de l’ONUSIDA, l’élargissement de l’accès aux services de prévention du VIH et l’éradication de la discrimination.
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Compte à rebours pour la Réunion 2016 de haut niveau sur l'éradication du sida de l'Assemblée générale des Nations Unies
02 mars 2016 02 mars 2016D'ici moins de 100 jours, des dirigeants du monde entier vont se rencontrer à New York et concentrer leurs efforts sur les façons de mettre fin une bonne fois pour toutes à l'épidémie du SIDA
GENEVE, le 2 mars 2016 — D'ici moins de 100 jours, la Réunion de haut niveau sur l'éradication du sida de 2016 de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies se tiendra à New York, aux États-Unis d'Amérique. La réunion, qui aura lieu du 8 au 10 juin, concentrera son attention sur l'importance d'accélérer la lutte contre le VIH au cours des cinq prochaines années afin de guider le monde vers la suppression de l'épidémie du SIDA d'ici 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable.
La réunion sera dirigée par le Président de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies, Mogens Lykketoft, et animée conjointement par Jürg Lauber, Représentant permanent de la Suisse auprès de l'Organisation des Nations unies, et Patricia Mwaba Kasese-Bota, Représentante permanente de la Zambie auprès de l'Organisation des Nations Unies.
« Nous sommes à un moment crucial de la lutte contre l'épidémie du SIDA, » explique Mr Lykketoft. « Tous les États membres doivent travailler ensemble à l'élaboration d'une déclaration politique forte qui créera les conditions requises pour accélérer les actions et mettre fin à l'épidémie du SIDA d'ici 2030. »
L'approche Fast-Track de l'ONUSIDA contient un ensemble d'objectifs assortis de délais, notamment pour ce qui est de réduire le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH évalué à 2 millions en 2014 à moins de 500 000 en 2020, ainsi que le nombre de décès liés au SIDA qui était de 1,2 million en 2014 à moins de 500 000 en 2020 et d'éliminer la discrimination liée au VIH.
« D'ici les cinq prochaines années, nous avons une fragile fenêtre d'opportunité pour passer à une vitesse supérieure et accélérer fermement la riposte mondiale contre le VIH afin d'en finir avec l'épidémie du SIDA, » a déclaré Michel Sidibé, le directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Cette réunion est essentielle afin d'exploiter la dynamique que nous avons mise en place et de renforcer l'engagement mondial quant à l'éradication définitive de l'épidémie ».
Le monde a un besoin urgent d'accroître maintenant les investissements en matière de lutte contre le VIH ou nous risquons de perdre les grands succès obtenus les 15 premières années de ce millénaire. En 2015,
21,7 milliards US$ ont été investis dans la lutte contre le SIDA dans des pays à revenus faibles et moyens. Ces investissements doivent augmenter au fil des ans à partir de 2015, jusqu'à représenter au maximum 40 % de plus en 2020, afin d'atteindre les objectifs de la démarche « Fast-Track ». Adopter cette conduite accélérée qui consiste à cibler les lieux géographiques et les populations et à réaffecter les ressources là où il y en a le plus besoin garantira l'accès aux services de prévention et de traitement du VIH aux personnes les plus affectées. Atteindre tous les objectifs Fast-Track dans les temps permettrait que les besoins globaux estimés en matière de ressources commencent à diminuer dès 2021. Sans ces investissements en amont, l'épidémie risque de se prolonger indéfiniment.
Lors de la dernière Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale consacrée au VIH/sida, tenue en 2011, les dirigeants mondiaux avaient fixé un ambitieux objectif qui consistait à donner accès à un traitement antirétroviral à 15 millions de personnes avant la fin de l'année 2015. Le Secrétaire général des Nations Unies, Mr Ban Ki-moon, a annoncé l'an dernier que non seulement l'objectif avait été atteint sinon dépassé, avec près de 16 millions de personnes ayant accès à un traitement antirétroviral à la fin du premier semestre de 2015, soit le double du chiffre de 2011.
Dans les semaines qui vont précéder la réunion du mois de juin, des personnes vivant avec et touchées par le VIH, la société civile, le secteur privé, les gouvernements et les organismes régionaux se rencontreront dans le cadre d'une série de réunions et d'évènements afin de réaffirmer les priorités de la lutte contre le VIH.
Le Compte à rebours pour la Réunion 2016 de haut niveau sur l'éradication du sida de l'Assemblée générale des Nations Unies sera suivi de près sur le site Internet de l'ONUSIDA, illustré par des messages de partenaires du monde entier qui exprimeront ce que signifie pour eux l'éradication du SIDA.
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Célébrer l'individualité et se distinguer pour la journée Zéro discrimination
25 février 2016 25 février 2016Optons pour la diversité, la compréhension et le respect de nos différences, aidons-nous les uns les autres
GENÈVE, 25 février 2016 — Le 1er mars, des personnes du monde entier vont se retrouver pour célébrer la journée Zéro discrimination. Le thème de cette année est Distinguez-vous et encourage chacun d'entre nous à lutter en faveur de sociétés équitables et justes.
La discrimination reste largement répandue — genre, nationalité, âge, origine ethnique, orientation sexuelle ou religieuse peuvent malheureusement être à l'origine d'une certaine forme de discrimination. Seulement dans quatre pays sur dix dans le monde entier, le même nombre de filles et de garçons ont accès à l'enseignement secondaire et 75 pays ont des lois qui pénalisent les relations sexuelles entre personnes du même sexe.
« Lorsque les plus marginalisés et vulnérables sont confrontés à la discrimination et aux abus, nous sommes tous fragilisés, », exprime le secrétaire général des Nations Unions Ban Ki-moon. « Les Nations Unies sont fermement attachées au respect des droits de la personne et de la dignité humaine. »
Fort est de constater que la discrimination dans les centres médicaux reste largement répandue. Imaginez une jeune femme récemment testée positive au VIH dont le médecin lui dit qu'elle doit de se faire stériliser, une travailleuse du sexe subissant des actes de violence ou des mauvais traitements de la part d'un membre du personnel soignant, une personne handicapée à qui l'on refuse l'accès à des conseils adéquats sur sa santé sexuelle, un homosexuel terrifié à l'idée de confier sa sexualité à du personnel médical, le décès d'un consommateur de drogue injectable parce qu'on lui a refusé un traitement ou une personne transgenre qui fait une tentative de suicide parce qu'elle n'a pas été acceptée dans une clinique.
Les centres médicaux devraient être considérés comme des environnements bienveillants et sûrs, pour autant, de telles situations se rencontrent trop fréquemment dans le monde. Tout obstacle interdisant l'accès à des établissements de santé, notamment pour le dépistage, les services de soin et de traitement doit être supprimé. L'accès à la santé doit être ouvert à tous. L'ONUSIDA a mis en place un partenariat avec l'Alliance mondiale pour les personnels de santé de l'Organisation mondiale de la santé afin de développer un plan d'action visant à mettre fin à la discrimination en milieu médicalisé.
« Pour la journée Zéro discrimination, faisons la différence et mobilisons-nous, ensemble pour le droit de vivre sans subir de stigmatisation et de discrimination », propose Michel Sidibé, directeur exécutif d'ONUSIDA. « En célébrant la diversité, nous pouvons transformer l'avenir. »
La journée Zéro discrimination de cette année invite ardemment les personnes à valoriser et à adhérer au principe de la diversité tout en reconnaissant l'ensemble des divers talents et compétences que chaque individu porte en lui ; des talents qui enrichissent la société et renforcent la communauté. Accueillir la diversité sous toutes ses formes consolide la cohésion sociale et apporte des avantages précieux aux sociétés dans le monde.
Les personnes peuvent exprimer leur soutien au principe de #zérodiscrimination avec des dessins, des photos, des enregistrements audio et des vidéos. Les contributions peuvent être publiées sur Facebook, Twitter et Instagram afin d'illustrer des histoires personnelles visant à surmonter la discrimination. Plusieurs artistes, concepteurs et illustrateurs ont créé des œuvres originales apportant leur propre regard sur zéro discrimination — consulter @unaidsglobal on Instagram.
Journée Zéro Discrimination
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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA nomme Madame Tobeka Madiba Zuma, Première dame d’Afrique du Sud, Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour la santé des femmes, des jeunes et des enfants
02 décembre 2015 02 décembre 2015PRETORIA/GENÈVE, 2 décembre 2015 — Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a nommé Madame Tobeka Madiba Zuma, Première dame d’Afrique du Sud, Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour la santé des femmes, des jeunes et des enfants. Durant la cérémonie qui s’est tenue à Pretoria (Afrique du Sud), M. Sidibé et Mme Zuma ont également signé un protocole d’accord entre l’ONUSIDA et la Fondation Tobeka Madiba Zuma (Fondation TMZ) afin de renforcer la collaboration entre ces deux entités.
La position d’Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA de Mme Zuma lui permettra de s’exprimer sur des questions relatives à la santé sexuelle et reproductive des femmes, en particulier sur la prévention du VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes.
« Je suis enchanté d’être ici avec Mme Zuma, Première dame d’Afrique du Sud, pour rendre hommage aux efforts qu’elle a engagés pour améliorer la vie des femmes et des filles en Afrique du Sud, ainsi que pour la nommer Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour la santé des femmes, des jeunes et des enfants » a déclaré M. Sidibé. « L’ONUSIDA continuera de la soutenir dans son excellent travail ».
En tant que fondatrice et présidente de la Fondation TMZ, Mme Zuma dirige d’importantes activités de plaidoyer en faveur de la santé des femmes, dont certaines sont notamment axées sur la lutte contre le VIH, la tuberculose et les cancers du sein et du col de l’utérus.
« Je voudrais remercier l’ONUSIDA pour sa collaboration avec moi-même et la Fondation TMZ au cours des dernières années. Je souhaiterais également remercier mon époux, le Président Jacob Zuma, pour les mesures audacieuses qu’il a prises pour nous conduire du déni à l’acceptation de nos responsabilités vis-à-vis l’épidémie de VIH » a déclaré Mme Zuma. « Je suis heureuse et honorée, et je m’engage à utiliser ma position de Première dame d’Afrique du Sud pour renforcer la prise de conscience face à ces problèmes ».
Les adolescentes et les jeunes femmes de 15 à 24 ans d’Afrique du Sud sont beaucoup plus exposées au risque d’infection à VIH. On estime que les nouvelles infections parmi les adolescentes et les jeunes femmes de ce groupe d’âge représentent un quart de l’ensemble des nouvelles infections à VIH en Afrique du Sud.
Différents facteurs biologiques et sociologiques accroissent le risque d’infection à VIH des jeunes femmes et des filles, notamment la précocité des premiers rapports sexuels, les relations avec des hommes plus âgés qu’elles (qui sont susceptibles d’être déjà séropositifs au VIH) et les violences sexistes. S’exprimant au sujet de la prévalence élevée des grossesses d’adolescentes dans le pays, Mme Zuma a déclaré : « Les filles devraient avoir des livres, et non des bébés ».
Le protocole d’accord entre l’ONUSIDA et la Fondation TMZ aidera à promouvoir les efforts engagés par l’Afrique du Sud pour améliorer la santé des femmes, des enfants et des jeunes dans le cadre des Objectifs de développement durable.
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Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA rend hommage à l’audacieux leadership du Président d’Afrique du Sud dans la lutte contre le VIH
02 décembre 2015 02 décembre 2015Des millions de vies ont été sauvées en Afrique du Sud grâce à l’engagement du gouvernement pour mettre fin à l’épidémie de sida.
PRETORIA/GENÈVE, 2 décembre 2015 — Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a rendu hommage à M. Jacob Zuma, Président d’Afrique du Sud, pour son leadership audacieux et visionnaire dans la lutte contre le VIH. Lors d’une réunion à Pretoria, M. Sidibé et le Président Zuma ont discuté des plans nationaux pour mettre fin à l’épidémie de sida en Afrique du Sud ainsi que de la manière dont l’ONUSIDA peut aider ce pays à promouvoir ses efforts d’accélération afin d’atteindre les ambitieux objectifs fixés pour 2020 et faire définitivement reculer l’épidémie.
« Je suis reconnaissant à l’ONUSIDA du soutien qu’il a apporté à l’Afrique du Sud depuis la première visite de M. Sidibé à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida de 2009 » a déclaré le Président Zuma. « Je me souviens de notre rencontre d’alors et qu’il est revenu l’année suivante lorsque que nous nous sommes tous deux soumis à un test de dépistage du VIH en public. Les gens ont dit que j’étais fou, mais je savais qu’il fallait le faire pour montrer à la population qu’elle ne devait pas avoir peur. Il était avec nous alors et sera avec nous à toutes les étapes sur la voie de l’éradication du sida ».
Lors de la visite de 2009 de M. Sidibé, le Président Zuma – qui venait d’être élu plutôt dans l’année – a annoncé l’adoption de mesures importantes qui ont fait entrer la riposte de l’Afrique du Sud dans une nouvelle ère.
« L’Afrique du Sud a complètement changé le visage de l’épidémie » a déclaré M. Sidibé. « Ces changements sont attribuables à l’audacieux leadership du Président Zuma qui a sorti l’Afrique du Sud d’une sombre période de désespoir, de dépendance et de déni pour la faire entrer dans une ère d’espoir, d’appropriation et de pleine acceptation des responsabilités ».
L’Afrique du Sud est aujourd’hui dotée du plus important programme de traitement du VIH du monde et plus de 3 millions de personnes ont accès au traitement dans le pays. Aujourd’hui, 10 millions de personnes se soumettent chaque année au dépistage du VIH en Afrique du Sud et environ 600 000 personnes ont été mises sous traitement antirétroviral pour la seule année 2014. Ces programmes ont été soutenus par un investissement national contre le VIH sans précédent – d’actuellement 1,8 milliard de dollars par an – le deuxième plus important du monde.
En 2014, le Président Zuma, l’ancien Président Bill Clinton, l’ONUSIDA et d’autres partenaires ont négocié une réduction drastique du coût du dépistage de la charge virale, ce qui a permis à un beaucoup plus grand nombre de personnes de se faire dépister et d’assurer le suivi de l’efficacité du programme.
L’un des plus grands succès de la riposte de l’Afrique du Sud a été de stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants. En 2014, environ 70 000 nourrissons avaient été nouvellement infectés par le VIH, chiffre qui a été réduit de près de 90 % en 2014.
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L’ONUSIDA prie instamment les pays d’Afrique d’accélérer leur riposte au VIH
30 novembre 2015 30 novembre 2015GENÈVE/HARARE, 29 novembre 2015 – Lors de l’ouverture de la 18ème Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique (ICASA) qui se déroule du 29 novembre au 4 décembre à Harare (Zimbabwe), l’ONUSIDA a instamment prié les pays d’accélérer encore leur riposte au VIH. La conférence biennale se tient à un moment décisif de la lutte contre l’épidémie.
« L’Afrique est sur le point de briser l’épidémie » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence. « Nous n’avons pas de temps à perdre et il nous reste cinq ans pour accélérer la riposte au sida si l’on veut empêcher une reprise de l’épidémie ».
L’ONUSIDA organise plusieurs sessions spéciales lors de l’ICASA, notamment un débat sur sa nouvelle Stratégie d’accélération. Celle-ci prévoit des investissements en amont dans la riposte au sida afin d’attendre l’ambitieux objectif de traitement « 90-90-90 » d’ici à 2020 – 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur séropositivité, 90 % des personnes conscientes de leur séropositivité ont accès au traitement et 90 % des personnes sous traitement atteignent des niveaux de VIH indétectables dans leur organisme. La réalisation des objectifs d’accélération entraînera aussi une réduction de 75 % les nouvelles infections à VIH et l’accomplissement de la vision de zéro discrimination. La Stratégie d’accélération prévoit de concentrer les ressources sur les lieux et les populations les plus exposés au risque d’infection à VIH.
D’autres sessions organisées par l’ONUSIDA lors de l’ICASA porteront sur le sida dans les situations d’urgence, de conflit et humanitaires, et sur l’optimisation de la prévention de la transmission mère-enfant grâce à la participation et à la mobilisation des communautés.
La conférence se tient alors que la riposte au sida enregistre d’importants progrès, même si de nombreux obstacles subsistent. Au niveau mondial, 15,8 millions de personnes ont désormais accès à des médicaments antirétroviraux vitaux et plus de 10 millions de personnes sont maintenant sous traitement en Afrique subsaharienne. Compte tenu de l’accumulation significative de preuves scientifiques de l’efficacité du traitement précoce, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié de nouvelles directives qui recommandent d’administrer dès que possible des médicaments antirétroviraux aux personnes infectées diagnostiquées séropositives au VIH, et ce quel que soit le nombre de leurs CD4.
En Afrique subsaharienne, le nombre de décès liés au sida a chuté de 48 % entre 2005 et 2014 et le nombre de nouvelles infections a diminué de 41 % depuis 2000. L’élargissement et l’intensification de l’accès aux médicaments antirétroviraux dans 21 pays hautement prioritaires se sont traduits par une chute de 48 % du nombre d’enfants nouvellement infectés par le VIH entre 2009 et 2014. Un certain nombre de pays, dont l’Éthiopie, le Mozambique, la Namibie, l’Afrique du Sud, le Swaziland, l’Ouganda et la République unie de Tanzanie, ont enregistré des baisses de plus de 60 % du nombre d’enfants nouvellement infectés par le VIH.
D’importants obstacles subsistent toutefois sur le continent. Les progrès ne sont par exemple pas les mêmes concernant les jeunes femmes et les filles, et les jeunes femmes de 15 à 19 ans représentent 71 % des nouvelles infections à VIH parmi ce groupe d’âge en Afrique subsaharienne.
En 2014, 36,9 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde, dont 25,8 millions en Afrique subsaharienne.
Contact
ONUSIDA GenèveSophie Barton-Knott
tel. +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
ONUSIDA Harare
Michael Hollingdale
tel. +41 79 500 2119
hollingdalem@unaids.org
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