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Atteindre les cibles de l’initiative Accélérer permettra d’éviter près de 28 millions de nouvelles infections à VIH et de mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace de santé mondiale d’ici à 2030, selon l’ONUSIDA
18 novembre 2014 18 novembre 2014Si le monde n’accélère pas rapidement la riposte dans les cinq prochaines années, l’épidémie pourrait redémarrer et le nombre de nouvelles infections à VIH atteindre des niveaux encore plus élevés qu’aujourd’hui
GENÈVE/LOS ANGELES, 18 novembre 2014 – Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a déclaré qu’adopter une approche accélérée au cours des cinq prochaines années permettra au monde de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030. Le nouveau rapport de l’ONUSIDA intitulé Accélérer : mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030 indique qu’une adoptant une approche accélérée, près de 28 millions de nouvelles infections à VIH et 21 millions de décès du sida pourraient être évités d’ici à 2030.
« Nous avons infléchi la trajectoire de l’épidémie » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Nous disposons désormais de cinq ans pour la briser pour de bon, faute de quoi nous risquons un rebond incontrôlable de l’épidémie ».
Le rapport a été présenté à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) à l’occasion d’une réunion organisée sous l’égide de David Gere, Directeur de l’UCLA Art & Global Health Center. Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA était accompagné d’une invitée spéciale, Charlize Theron – Messagère des Nations Unies pour la paix et Fondatrice du Charlize Theron Africa Outreach Project.
Cibles de l’Initiative Accélérer
Le nouvel ensemble de cibles qu’il faudrait atteindre d’ici à 2020 comprend la réalisation de l’objectif 90–90–90 : 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur séropositivité, 90 % des personnes conscientes de leur séropositivité ont accès au traitement, et 90 % des personnes sous traitement atteignent des niveaux de VIH indétectables dans leur organisme.
L’ONUSIDA estime qu’en juin 2014, quelque 13,6 millions de personnes avaient accès au traitement antirétroviral, ce qui constitue un progrès significatif pour faire en sorte que 15 millions de personnes aient accès au traitement en 2015, mais reste loin de l’objectif 90–90–90. Des efforts spécifiques sont nécessaires pour combler l’écart d’accès au traitement des enfants.
Les autres cibles incluent une réduction de plus de 75 % du nombre annuel de nouvelles infections à VIH (à 500 000 en 2020) et la réalisation de l’objectif « zéro discrimination ». Les cibles reposent sur une approche fondée sur les droits humains qui prévoit de ne laisser personne sur le bord du chemin, et contribueront de façon significative à l’amélioration des résultats en matière de santé mondiale si l’on parvient à les atteindre.
Des progrès étendus et massifs ont été enregistrés par la riposte au VIH et de nombreux enseignements ont été tirés sur la manière de programmer l’action de façon efficiente et efficace pour obtenir les meilleurs résultats au profit des personnes.
Mlle Theron s’est faite l’écho de ce message auprès des étudiants, chercheurs, décideurs et militants qui ont assisté au lancement de l’Initiative. « Lorsque les jeunes ont accès à des solutions d’éducation et de santé de qualité en matière de VIH, ils font des choix intelligents pour leur avenir. Faisons en sorte que les adolescents aient partout dans le monde les moyens de prendre part à la solution pour mettre fin à cette épidémie ».
Le rapport Accélérer : mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030 souligne à quel point il est essentiel d’investir pour atteindre ces cibles. Les pays à faible revenu auront besoin de financements atteignant US$ 9,7 milliards en 2020 et les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure de financements de US$ 8,7 milliards. Le soutien de financements internationaux sera nécessaire pour compléter les investissements nationaux, en particulier dans les pays à faible revenu qui ne financent actuellement qu’environ 10 % de leur riposte au VIH sur leurs ressources propres. Les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure auront besoin de financements de US$ 17,2 milliards en 2020. En 2013, 80 % de ces pays finançaient leur riposte grâce à leurs propres ressources nationales.
« En investissant 3 dollars seulement par jour et par personne vivant avec le VIH au cours des cinq prochaines années, nous pourrions briser l’épidémie pour de bon » a déclaré M. Sidibé. « Et nous savons que chaque dollar investi permettra d’en gagner 15 ».
Si l’on parvient à investir suffisamment, les besoins de ressources mondiales commenceront à diminuer à partir de 2020. En 2030, les ressources annuelles nécessaires dans l’ensemble des pays à revenu faible et intermédiaire se réduiront à US$ 32,8 milliards, soit 8 % de moins que le montant de US$ 35,6 milliards nécessaire en 2020. Ces ressources permettront en 2020 de fournir un traitement antirétroviral à deux fois plus de personnes qu’en 2015.
Ciblage
L’initiative Accélérer de l’ONUSIDA met l’accent sur la nécessité de cibler les pays, les villes et les communautés les plus affectés par le VIH, et recommande de concentrer les ressources sur les domaines dans lesquels l’impact est le plus fort.
Le rapport décrit les actions spécifiques nécessaires dans les 30 pays qui représentent ensemble 89 % des nouvelles infections à VIH dans le monde. Pour accélérer les ripostes nationales dans ces 30 pays prioritaires, il faudra une mobilisation considérable des partenaires humains, institutionnels et stratégiques internationaux, ainsi qu’un engagement significatif de ressources, tant nationales qu’internationales. L’importance qu’il y a à atteindre les personnes les plus affectées par le VIH est également décrite comme une composante essentielle pour mettre fin à l’épidémie de sida, et certains s’inquiètent des difficultés d’accès aux services de prise en charge du VIH des populations qui en ont le plus besoin.
Estimations 2013 : 35 millions [33,2 millions–37,2 millions] de personnes vivaient avec le VIH dans le monde 2,1 millions [1,9 million–2,4 millions] de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH 1,5 million [1,4 million–1,7 million] de personnes sont décédées de maladies liées Estimations à juin 2014 : 13,6 millions de personnes avaient accès à des médicaments antirétroviraux |
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L'ONUSIDA nomme Victoria Beckham Ambassadrice itinérante
25 septembre 2014 25 septembre 2014GENÈVE/NEW YORK, 25 septembre 2014 — Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a nommé la prestigieuse créatrice de mode Victoria Beckham Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA. L'annonce de cette désignation a été faite au cours d'un évènement spécial qui s'est tenu à l'occasion de la 69ème Assemblée générale des Nations Unies à New York.
«Je rêve d'une génération sans VIH et je suis persuadé que Victoria Beckham va nous aider à atteindre cet objectif commun». a annoncé Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. «Sa créativité, son sens de l'innovation et son rayonnement vont amplifier nos efforts et nous permettre de faire un pas supplémentaire de plus pour mettre fin à l'épidémie de sida».
Dans son rôle d'Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, Mme Beckham va œuvrer pour que plus aucun enfant ne naisse avec le VIH et pour que les enfants et les femmes vivant avec et touchées par le VIH puissent avoir accès aux traitements et aux soins.
«C'est pour moi le début d'un important parcours. En tant que femme et mère j'ai le devoir de soutenir d'autres femmes», a déclaré Mme Beckham. «Je suis fière et honorée de servir l'ONUSIDA dans ce nouveau rôle afin d'aider à mobiliser des ressources, sensibiliser et émanciper les femmes et les enfants touchés par le VIH».
En février de cette année, Mme Beckham a visité des cliniques au Cap, en Afrique du Sud, où elle a pu se rendre compte de l'importance de la thérapie antirétrovirale et constater que des enfants étaient laissés de côté dans l'accès au traitement.
L'administration d'une thérapie permet de réduire à moins de 5% le risque de transmission du VIH de la mère à l'enfant. Malgré cela, en 2013 un tiers des femmes enceintes vivant avec le VIH n'ont pu avoir accès à des traitements salvateurs et 240 000 enfants ont été infectés par le virus.
Au cours de cette même année, moins de la moitié des enfants exposés au VIH ont été dépistés dans le délai optimal de trois mois et seulement 24% d'entre aux ont eu accès à un traitement salvateur. Sans traitement, la moitié des enfants nés avec le VIH meurent avant l'âge de deux ans et la majorité avant l'âge de cinq ans.
Au cours des cinq dernières années, la fourniture de médicaments antirétroviraux aux femmes enceintes vivant avec le VIH a permis la naissance de 900 000 enfants non contaminés par le virus. L'ONUSIDA travaille avec ses partenaires pour garantir que tous les enfants, d'où qu'ils viennent, naissent sans le VIH, puissent avoir accès aux médicaments, aux soins et à l'appui dont ils ont besoin.
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Les pays sont prêts à donner un « coup d’accélérateur » à la riposte pour mettre fin à l’épidémie de sida à l’horizon 2030
25 septembre 2014 25 septembre 2014Un groupe de haut niveau préconise une courte fenêtre de cinq ans pour accélérer massivement et rapidement les programmes de prévention et de traitement du VIH. Un nouvel accord visant une réduction de près de 60 % du prix des tests de charge virale améliorera la qualité de vie de millions de personnes sous traitement contre le virus.
GENÈVE/NEW YORK, 25 septembre 2014 — Une nouvelle stratégie préconise de donner un coup d’accélérateur rapide et massif aux programmes de prévention et de traitement du VIH en privilégiant une approche centrée sur les individus pour mettre fin à l’épidémie de sida à l’horizon 2030. Cet appel a été lancé et ces nouveaux engagements ont été pris lors d’une réunion parallèle de haut niveau intitulée Accélérer : Mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030.
Mettre fin à l’épidémie de sida : une priorité du programme pour l’après 2015
La réunion parallèle de haut niveau – co-organisée par le Ghana et la Suisse en collaboration avec le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) – a eu lieu en marge de la 69ème Assemblée générale des Nations Unies. Les dirigeants mondiaux sont convenus qu’il était possible de mettre fin à la menace publique que représente l’épidémie de sida à l’horizon 2030 et que cet objectif devait figurer au cœur du programme de développement pour l’après 2015.
« L’objectif d’une génération sans sida est à portée de main et il est de notre responsabilité d’y parvenir. Les nations doivent s’unir pour atteindre cet objectif commun et agir ensemble avec toute la conviction dont elles sont capables » a déclaré Didier Burkhalter, Président de la Suisse. « L’objectif est clair : Mettre fin au sida à l’horizon 2030 ! »
Stratégie d’accélération – accélérer l’action en fonction de la localisation et des populations
Cette stratégie invite les pays, en particulier ceux qui sont les plus durement touchés par le VIH, à fournir en priorité des services de prévention et de traitement vitaux contre le VIH aux personnes les plus exposées au risque d’infection dans des zones où la prévalence du virus et la densité de personnes vivant avec le VIH est élevée dans une courte fenêtre de cinq ans. Cette approche permettra de réduire drastiquement le nombre de nouvelles infections à VIH ainsi que celui des décès liés au sida à leurs plus bas niveaux historiques.
« Je suis convaincu que mettre fin à l’épidémie de sida faire partie des objectifs du programme pour l’après 2015 » a déclaré John Dramani Mahama, Président du Ghana. « Il s’agit d’une épidémie que personne ne pensait pouvoir vaincre, mais aujourd’hui, avec les progrès que nous constatons, nous voyons que c’est possible ».
Bien que le sida n’ait été vaincu dans aucune région, 30 pays enregistrent plus de 80 % des nouvelles infections à VIH qui surviennent chaque année dans le monde. Dans ces pays, l’épidémie est souvent concentrée dans les grandes villes, certains districts et certaines zones localisées. En outre, dans chacun de ces milieux, les populations affectées sont différentes. Un effort concerté pour atteindre les populations spécifiques les plus exposées au risque d’infection dans ces pays et zones permettra d’optimiser les progrès de prévention des nouvelles infections à VIH et de stopper les décès liés au sida.
Fragile fenêtre de cinq ans
Le succès de la stratégie d’accélération repose sur les pays qui doivent investir en amont et intensifier le rythme de la fourniture des services de prise en charge du VIH, en particulier le déploiement du traitement antirétroviral. Cette stratégie générera le retour sur investissement le plus important.
« J’appelle les pays, le secteur privé et la société civile à saisir cette opportunité pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030 » a déclaré Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies. « Cela nécessitera de l’innovation, un leadership et une responsabilité partagée pour faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte ».
Avec les gouvernements, la société civile et d’autres partenaires, l’ONUSIDA aidera les pays à identifier les zones où une fourniture accélérée de services de prise en charge du VIH aura le plus d’impact.
« Nous disposons d’une fragile fenêtre de cinq ans pour faire en sorte que le monde soit à tout jamais sur la bonne voie pour mettre fin à l’épidémie de sida » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Saisir l’opportunité d’accélérer la riposte au VIH sauvera des millions de vies – le prix de l’inaction est inimaginable ».
Si elle est pleinement mise en œuvre, la stratégie d’accélération permettra d’éviter 18 millions de nouvelles infections et 11 millions de décès d’ici à 2030. Ceci réduira considérablement le montant des investissements nécessaires pour riposter au sida au-delà de 2020. Toutefois, le modèle de l’ONUSIDA révèle que si les objectifs fixés pour 2020 ne sont pas atteints d’ici une décennie, les coûts ultérieurs continueront d’augmenter.
Objectifs ambitieux de prévention et de traitement du VIH à l’horizon 2020
Pour être sur la bonne voie, de nouveaux objectifs viseront à combler l’insuffisance de l’accès au traitement et à la prévention du VIH en fixant de nouvelles cibles pour 2020. Celles-ci incluent un objectif audacieux – fournir un accès au traitement antirétroviral d’ici à 2020. L’objectif « 90 90 90 » permettra à 90 % des personnes vivant avec le VIH de connaître leur statut sérologique, à 90 % des personnes connaissant leur statut sérologique d’avoir accès au traitement contre le virus et à 90 % des personnes sous traitement d’atteindre des niveaux indétectables de VIH dans leur organisme.
« Grâce à la Clinton Health Access Initiative, à l’ONUSIDA, au PEPFAR et au Fonds mondial, nos négociations ont permis d’obtenir une diminution du prix des tests de charge virale non seulement pour l’Afrique du Sud mais pour l’ensemble du monde » a déclaré Jacob Zuma, Président de l’Afrique du Sud. « Nous disposons maintenant des outils dont nous avons besoin pour mettre fin à l’épidémie de sida ».
L’Afrique du Sud, la Clinton Health Initiative, l’ONUSIDA et l’entreprise pharmaceutique Roche ont annoncé un nouvel accord sur la diminution du prix des tests de charge virale. Les tests de charge virale sont essentiels pour suivre l’impact du traitement contre le VIH sur les individus. Le prix élevé du test de charge virale fait obstacle à son utilisation généralisée dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Avec cette baisse de prix de 60 %, ces outils de diagnostic vitaux vont devenir plus largement accessibles.
En s’appuyant sur des consultations organisées avec des experts mondiaux du traitement et sur des consultations régionales, l’ONUSIDA a également publié une note d’information intitulée 90 90 90 – un objectif ambitieux pour aider à mettre fin à l’épidémie de sida afin d’aider à la mise en œuvre du nouvel objectif de traitement du VIH à l’horizon 2020. Ce document décrit le bien-fondé, les preuves scientifiques et la stratégie d’accélération rapide de l’accès au traitement contre le VIH.
Outre faire en sorte qu’aucun enfant ne soit nouvellement infecté par le VIH, un nouvel objectif de réduction du nombre de nouvelles infections chez les adultes de 2,1 millions en 2010 à 500 000 en 2020 et à 200 000 en 2030 a été proposé. On peut y parvenir en combinant le potentiel de prévention des nouvelles infections du traitement antirétroviral à d’autres méthodes de prévention du VIH éprouvées, telles que les préservatifs masculins et féminins, les mesures de réduction des risques, la circoncision médicale volontaire, les services de santé sexuelle et reproductive, et des programmes de sécurité sociale innovants tels que les transferts de fonds.
« Nous devons concentrer notre attention sur les données, la responsabilisation mutuelle et la transparence en vue de maximiser l’impact, et peser de tout notre poids pour soutenir les activités de prévention, de traitement et de prise en charge du VIH qui ont démontré leur efficacité. Nous devons également continuer de fixer des objectifs et je suis très heureux que le PEPFAR se focalise sur la réalisation d’objectifs ambitieux dans le domaine de la prévalence du VIH. Le défi est de toute évidence considérable et majeur » a déclaré John Kerry, Secrétaire d’État américain.
Zéro discrimination – Ne laisser personne pour compte
Parallèlement aux objectifs ambitieux de prévention et de traitement du VIH, l’objectif mondial de zéro discrimination doit être réaffirmé. Le succès de la riposte au sida est principalement attribuable à un engagement sans relâche en faveur de la protection des droits humains. Les objectifs des droits de l’homme sont indispensables pour garantir aux personnes vivant avec le VIH qu’elles ne souffrent ni de stigmatisation ni de discrimination, que les populations marginalisées soient protégées et que le droit à la santé devienne une réalité.
Les populations clés – professionnel(le)s du sexe, hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, personnes transgenres et consommateurs de drogues – ont besoin, quel que soit le lieu où elles vivent ou le statut juridique de leur comportement, d’avoir accès à des services de prise en charge du VIH de proximité exempts de stigmatisation et de discrimination.
Les jeunes femmes et les filles de pays où la prévalence du VIH est élevée doivent pouvoir faire des choix pour atténuer leur vulnérabilité et leur risque d’être contaminées par le virus. En Afrique subsaharienne, la prévalence du VIH chez les jeunes femmes et les filles est plus élevée que chez les jeunes hommes et les garçons.
« Lorsque je pense à la fin du sida, je rêve d’être en vie en 2030. Je veux voir mon mari libéré du VIH et ma fille protégée de l’infection » a déclaré Teresia Njoki Otieno, Présidente de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH. « Je ne veux pas revenir en 2030 et continuer à parler des mêmes problèmes. Nous devrions mettre fin à cette épidémie, mais nous ne pourrons le faire que si nous plaçons les femmes vivant avec le VIH au centre des programmes ».
Le sida en chiffres
L’ONUSIDA indique qu’à 2,1 millions [1,9 million – 2,4 millions], le nombre de nouvelles infections à VIH est le plus faible du siècle. Au cours des trois dernières années seulement, les nouvelles infections ont diminué de 13 %.
On estime que 35 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde à la fin 2013. Après avoir diminué de 35 %, les décès liés au sida sont à leur plus bas niveau depuis le pic de 2005.
Les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont été réduites de 58 % depuis 2001 et sont désormais tombées sous le seuil de 200 000 dans les 21 pays les plus durement touchés d’Afrique.
Définir la fin de l’épidémie de sida
Mettre fin à l’épidémie de sida signifie contrôler ou endiguer la propagation du VIH, et marginaliser et amoindrir l’impact du virus sur les sociétés et la vie des gens grâce à une baisse significative des problèmes de santé, de la stigmatisation, des décès et du nombre d’orphelins. Cela signifie également une augmentation de l’espérance de vie, l’acceptation inconditionnelle de la diversité et des droits des personnes, une productivité accrue et des coûts réduits au fur et à mesure que l’impact du sida diminue.
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Un programme historique d'accès au diagnostic du VIH permettra d'économiser 150 millions de dollars et aidera à atteindre les nouveaux objectifs mondiaux de lutte contre le VIH
25 septembre 2014 25 septembre 2014New York, 25 septembre 2014 - La société Roche vient d'annoncer le lancement d'un programme majeur d'accès mondial destiné à réduire considérablement le prix des tests de mesure de la charge virale du VIH dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Cette nouvelle initiative permet de fixer le prix plafond du test à 9,40 dollars US et de réduire ainsi de plus de 40% le prix moyen pratiqué par Roche dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Une fois pleinement opérationnel, le programme d'accès mondial devrait permettre de réaliser plus de 150 millions de dollars US d'économie au cours des cinq prochaines années.
En améliorant l'accès aux tests de mesure de la charge virale, ce nouvel accord va permettre d'améliorer substantiellement la qualité des services de traitement du VIH et de renforcer les capacités nécessaires à l'atteinte de l'objectif mondial de suppression de la charge virale chez 90% des personnes sous traitement antirétroviral. Le prix élevé des tests de mesure de la charge virale est l'une des principales raisons pour lesquelles, à l'heure actuelle, moins d'un quart des personnes sous traitement antirétroviral ont accès aux tests de mesure de la charge virale.
Pour espérer mettre fin à l'épidémie de sida, il est donc essentiel d'accroître l'accessibilité financière et la disponibilité des tests de mesure de la charge virale. Afin de jeter les bases d'éradication de l'épidémie de sida d'ici 2030, la communauté internationale s'est fixé un nouvel objectif de traitement pour 2020 : parvenir à ce que 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90% des personnes diagnostiquées séropositives bénéficient d'un traitement antirétroviral et 90% des personnes sous traitement parviennent à un état de suppression de charge virale. À ce jour, plus de 13 millions de personnes reçoivent un traitement contre le VIH.
«Nous saluons cette baisse significative de prix qui répond à l'appel pressant des personnes vivant avec le VIH. Désormais, grâce aux tests de mesure de la charge virale, nous pouvons contribuer à ce que les traitements améliorent la qualité de vie des personnes», a déclaré Michel Sidibé, le directeur exécutif de l'ONUSIDA. «Je tiens à féliciter l'ensemble des partenaires pour cet accord qui intervient au bon moment. C'est un excellent exemple de partenariat public-privé à l'œuvre et du genre d'innovation dont nous avons besoin pour éradiquer l'épidémie de SIDA».
Grâce aux tests de mesure de la charge virale, les médecins et le personnel soignant intervenant dans les pays en développement peuvent s'assurer que leurs patients reçoivent le traitement approprié et maintenir leur charge virale à des niveaux indétectables. Cela permet de veiller à ce que les patients restent sains tout en prévenant la transmission du VIH.
L’Initiative pour l’accès au diagnostic, parrainée par l’ONUSIDA et lancée à l’occasion de la Conférence internationale sur le sida qui s’est tenue en Australie en juillet 2014, a lancé un appel à la communauté internationale afin de garantir des prix plus abordables pour les tests de mesure de la charge virale. Sous l’impulsion de l’Afrique du Sud et en partenariat avec l’Initiative Clinton pour l’accès à la santé (ou CHAI pour Clinton Health Access Initiative), l’ONUSIDA, le Fonds mondial et le Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR), les fournisseurs ont été mis au défi de baisser les prix des tests de mesure de la charge virale et c'est la société Roche qui la première a proposé à la communauté touchée par le VIH une politique d’accès qui assurera la réalisation de ces objectifs. Parmi les autres partenaires de l'Initiative pour l’accès au diagnostic figurent l’Organisation mondiale de la Santé, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), la Société africaine pour la médecine de laboratoire, UNITAID, le Fonds mondial, le PEPFAR et l’Initiative Clinton pour l’accès à la santé et l’UNICEF.
«Nous saluons les efforts de tous les partenaires internationaux qui se sont unis pour que plus de 31 millions de personnes vivant avec le VIH et le sida dans les pays à revenu faible et intermédiaire puissent bénéficier de tests de mesure de la charge virale à ce prix réduit», a déclaré Bill Clinton, président de l’initiative du même nom. «Cela fait plus d’une décennie que l’Initiative Clinton pour l’accès à la santé est associée à l’Afrique du Sud dans sa lutte contre le VIH. Nous sommes honorés de travailler main dans la main avec un des gouvernements qui s'engagent en faveur du traitement du VIH, non seulement dans leur pays mais partout dans le monde».
L'Afrique du Sud est le premier acheteur de tests de mesure de la charge virale et son Service national de laboratoires de santé (ou NHLS pour National Health Laboratory Service) est chargé du plus important programme portant sur la charge virale du continent. LE NHLS a travaillé en étroite collaboration avec Roche et d’autres partenaires afin de créer un cadre dont pourront bénéficier non seulement les 2,5 millions de personnes sous traitement en Afrique du Sud, mais également des millions d’autres recevant un traitement antirétroviral en Afrique subsaharienne et au-delà.
«Pour mettre fin à l’épidémie de sida en Afrique du Sud, nous devons nous appuyer sur ces avancées positives qui vont nous permettre de garantir des services de traitement du VIH de la plus haute qualité, comme nous pouvons en juger d'après le nombre de personnes vivant avec le VIH qui sont parvenues à un état de suppression virale», a commenté le président de l’Afrique du Sud, M. Jacob Zuma. «Grâce à notre partenariat continu avec l’Initiative Clinton pour l’accès à la santé et l’ONUSIDA, l’Afrique du Sud a réussi à réduire significativement le prix par patient de ce test de diagnostic essentiel».
Le Programme pour l’accès mondial perpétue le leadership assuré de longue date par l'entreprise Roche, qui a joué un rôle important dans la riposte au sida.
«En tant que leader dans le domaine des tests de mesure de la charge virale, Roche soutient l’objectif 90-90-90 de l’ONUSIDA et l’Initiative pour l’accès au diagnostic en élargissant l’accès à des tests de VIH de qualité via la mise à disposition de test à des prix abordables au bénéfice des pays les plus touchés par la maladie. Sachant que 70 % des personnes vivant avec le VIH résident en Afrique subsaharienne, nous sommes convaincus que notre engagement peut vraiment faire la différence pour atteindre l'objectif de maîtrise de l'épidémie de VIH/sida de l'ONUSIDA».
Les principaux donateurs soutenant la lutte contre le sida ont favorablement accueilli le programme et se sont engagés à le mettre efficacement à profit en vue d'intensifier la pratique de tests de charge virale. «Le PEPFAR est déterminé à poursuivre les efforts visant à accroître l'utilisation de tests de mesure de la charge virale afin que les entités soutenues par le Plan puissent suivre les résultats de leurs patients, sachant que le but ultime est de parvenir à ce que l'ensemble des patients ait une charge virale indétectable, aussi bien pour leur propre santé que pour avancer dans la maîtrise de l'épidémie de VIH», a indiqué l’ambassadrice Deborah L. Birx, coordinatrice américaine de la lutte mondiale contre le sida. «Nous travaillons actuellement sur des programmes de déploiement en partenariat avec les pays afin de garantir que d’ici quatre ans tous les patients et cliniciens soutenus par le PEPFAR puissent disposer de données précises et de qualité sur le taux de charge virale». Le PEPFAR soutient actuellement le traitement antirétroviral de plus de quatre millions de patients, sans compter l’Afrique du Sud.
«Le Fonds mondial salue cette nouvelle initiative », a déclaré Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial. «De nombreux programmes de traitement n’accordent pas encore la priorité à l’intensification des tests de charge virale, en grande partie en raison du coût élevé des technologies disponibles. Le programme d’accès de Roche représente à ce titre une incitation importante à l’élargissement rapide de l’accès aux tests de mesure de la charge virale».
L’Initiative Clinton pour l’accès à la santé a été créée en 2002 (à l’époque sous le nom d’Initiative Clinton sur le VIH/sida) pour soutenir les partenaires au niveau gouvernemental et répondre à la crise de VIH/sida dans les pays en développement. Le CHAI a initié ses travaux en Afrique du Sud en 2003 où il a soutenu les pouvoirs publics dans la mise en œuvre du premier plan national d'intensification du traitement du VIH. Depuis lors, le CHAI a aidé l’Afrique du Sud à économiser 900 millions de dollars sur le coût des antirétroviraux pour une période de 4 ans, a soutenu une initiative de dépistage qui a concerné 15 millions de personnes sur 15 mois et a aidé au déploiement du traitement du VIH sur plus de 4 000 centres de santé dans tout le pays.
Le rôle joué par l’Initiative Clinton pour l’accès à la santé dans l’élaboration du nouvel accord sur les tests de mesure de la charge virale a été rendu possible grâce à l'intervention du ministère britannique du Développement international (ou DFID pour Department of International Development),l'un des plus anciens et plus proches partenaires du CHAI. Le DFID finance des projets pionniers destinés à influer sur le marché des produits de santé essentiels tels que les médicaments, les vaccins, les systèmes de diagnostic et les contraceptifs. Il aide ainsi les organisations et les pouvoirs publics à affecter et dépenser plus efficacement leurs financements et améliore l’accès aux soins pour les personnes qui en ont le plus besoin. Le DFID travaille également en étroite collaboration avec les autorités sud-africaines, dont il soutient les efforts afin d’intensifier radicalement le traitement du VIH et de parvenir à une plus grande efficacité en matière de dépenses dans la lutte contre le VIH.
À propos de l'Initiative mondiale Clinton
Créée en 2005 par le président Bill Clinton, l'Inititative mondiale Clinton (ou CGI pour Clinton Global Initiative), appelle les leaders mondiaux à concevoir et mettre en œuvre des solutions innovantes pour faire face aux défis majeurs existants à l'échelle mondiale. Les assemblées générales annuelles convoquées par le CGI ont réuni plus de 180 chefs d'État, 20 lauréats du prix Nobel et des centaines de chefs d'entreprise, dirigeants de fondations ou d'ONG, principaux mécènes et représentants des médias. À ce jour, les membres de la communauté du CGI ont formalisé plus de 3 100 engagements d'action qui ont permis d'améliorer la vie de près de 430 millions de personnes dans plus de 180 pays.
Le CGI convoque également le CGI Amérique, un espace spécialement dédié à la recherche de solutions concertées pour la reprise économique aux États-Unis, ainsi que l'Université du CGI (CGI U), un forum qui permet de réunir les étudiants du premier et du second cycle en les invitant à relever les défis les plus urgents qui se présentent au sein de leur communauté ou à l'échelle mondiale. Pour plus d'informations, vous pouvez consulter la page clintonglobalinitiative.org et nous suivre sur Twitter, @ClintonGlobal, et Facebook, facebook.com/clintonglobalinitiative.
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L’ONUSIDA et la Fondation ST-EP de l’OMT publient un nouveau livre pour enfants sur le VIH
08 mai 2014 08 mai 2014GENÈVE/ROME, 8 mai 2014—L’ONUSIDA et la Fondation Tourisme durable pour l’élimination de la pauvreté (ST-EP) de l’Organisation mondiale du Tourisme (OMT) ont publié un nouveau livre pour enfants sur le VIH.
L’ouvrage, Le garçon le plus courageux que je connaisse, parle de deux amis, Kendi et Kayla. Kendi vit avec le VIH. L’histoire, qui se passe en Afrique et est superbement illustrée par l’artiste de renom Sujean Rim, est un récit qui fait chaud au cœur sur la façon dont les deux amis gèrent le VIH de manière positive. Le livre transmet le message important qu’en prenant des médicaments les enfants vivant avec le VIH peuvent continuer à vivre une vie active et en bonne santé, tout en expliquant aussi que les médicaments peuvent faire que les enfants se sentent mal et fatigués.
Le garçon le plus courageux que je connaisse a été officiellement lancé à Rome par le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, l’Ambassadrice Dho Young-shim, présidente de la Fondation ST-EP de l’OMT, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA et Taleb D. Rifai, Secrétaire général de UNWTO. Il est dédié à M. Ban en reconnaissance de la priorité qu’il donne à l’éducation par le biais de l’Initiative mondiale pour l’éducation avant tout, qui vise à : scolariser tous les enfants ; améliorer la qualité de l’apprentissage ; et favoriser la citoyenneté mondiale.
« La stigmatisation et la discrimination autour du VIH empêchent très souvent les enfants et les familles d’avoir accès aux services essentiels de prévention, de test, de traitement et de soins concernant le VIH, » a déclaré M. Ban. « Ces livres, qui seront expédiés dans des écoles à travers l’Afrique par le biais du projet ST-EP des Petites Bibliothèques, aideront chacun à comprendre que les jeunes peuvent vivre une vie normale et pleinement satisfaisante avec le VIH. »
Depuis novembre 2011, la Fondation ST-EP et l’ONUSIDA ont créé un partenariat pour équiper toutes les petites bibliothèques scolaires OMD (Thank you Small Libraries) d’un coin de l’ONUSIDA afin que tous les enfants puissent s’informer sur le VIH.
« En tant que défenseur des OMD des Nations Unies pour l’éducation, je crois fermement au pouvoir de l’éducation pour accélérer l’atteinte de tous les OMD d’ici à 2015, et en particulier l’objectif 6 – qui vise le VIH, » a déclaré l’Ambassadrice Dho. « Cette collaboration constructive avec l’ONUSIDA crée des synergies qui influeront fortement sur l’éducation et la santé des enfants. »
En 2012, quelque 3,3 millions d’enfants de moins de 15 ans vivaient avec le VIH et 650 000 avaient accès au traitement antirétroviral. Améliorer l’accès à un traitement simple et efficace pour les enfants est l’un des grands enjeux de la riposte au sida. En 2012, à peine 24% des enfants qui en avaient besoin avaient accès au traitement salvateur.
« En tant que père et grand-père, je sais que le fait de lire des histoires aux enfants peut être la meilleure façon de les aider à comprendre des problèmes complexes, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Nous espérons que cet ouvrage encouragera l’acceptation et l’ouverture et suscitera l’action pour la prise en compte des besoins spécifiques des enfants vivant avec le VIH. »
Le livre est disponible en anglais et en français, et la version portugaise suivra. Il est distribué aujourd’hui avec une fiche d’information sur les enfants et le VIH, un guide de discussion à l’intention des enseignants et du personnel soignant ainsi que des commentaires vidéo de l’ouvrage.
Pour consulter l’ensemble complet de matériels en ligne, veuillez vous rendre sur le sitehttp://www.unaids.org/en/resources/campaigns/20140508thebravestboyiknow/
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour que la riposte au sida donne les meilleurs résultats possibles. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez nous sur Facebook et Twitter.
Fondation ST-EP de l’OMT
La Fondation ST-EP est un pilier essentiel de l’initiative ST-EP (Tourisme durable pour l’élimination de la pauvreté) de l’Organisation mondiale du Tourisme (OMT) visant à utiliser le pouvoir du tourisme pour générer de nouvelles opportunités pour le développement et la responsabilisation dans les pays les moins développés et les pays en développement, et en particulier en Afrique subsaharienne. La Fondation ST-EP de l’OMT œuvre en coopération avec le Ministère coréen de la culture, des sports et du tourisme, la GIZ, SNV, l’Organisation néerlandaise de développement, l’UICN Pays-Bas, la Travel Foundation, etc.
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Press Release
Des dirigeants mondiaux s'engagent à mettre fin à l'épidémie de sida dans les villes d'ici 2030
20 juillet 2014 20 juillet 2014MELBOURNE, 20 juillet 2014—À l'occasion d'une rencontre organisée par l'ONUSIDA dans la ville de Melbourne en Australie, des dirigeants mondiaux sont arrivés au constat que les villes et les décideurs locaux sont essentiels pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. La réunion inaugurale intitulée « Cities for Social Transformation » a eu lieu en marge de la 20ème Conférence internationale sur le sida. Des maires et des représentants de 18 villes, des gouverneurs, d'éminents députés, des ministres de la Santé, un chef d'État et de grands professionnels de la santé ont assisté à l'événement.
Les dirigeants se sont engagés à intensifier les programmes de prévention, de traitement, de soins et d'appui et à répondre aux besoins des populations les plus exposées au risque d'infection par le VIH.
« Il est temps de se concentrer sur les épidémies locales, et les autorités municipales seront le moteur du changement. Elles possèdent les ressources et l'architecture nécessaires pour fournir les services sociaux et de santé », a indiqué Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Elles sont le catalyseur de l'établissement de partenariats entre les communautés, la société civile et le gouvernement. Nous ne mettrons pas fin à l'épidémie de sida sans mobiliser la puissance des villes » a-t-il ajouté.
Ratu Epeli Nailatikau, président de la République des Îles Fidji, Nafsiah Mboi, ministre de la Santé d'Indonésie, Powes Parkop, gouverneur de Port Moresby, capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Dhlomo Sibongiseni, ministre de la Santé de KwaZulu-Natal, province d'Afrique du Sud et Robert Doyle, maire de Melbourne, ont partagé leurs expériences.
« C'est un honneur d'accueillir cette réunion inaugurale de maires sur l'action des villes. Il s'agit d'un moment important car je suis convaincu que les villes du monde - nos villes - ont un rôle central à jouer pour diriger le processus de lutte contre le VIH... et pour réaliser la vision d'une génération sans VIH », a déclaré le maire de Melbourne.
Les données actuelles montrent que 15 pays représentent 75% de nouvelles infections à VIH, la plupart étant constatées dans les centres urbains. On estime que 220 villes représentent plus d'un tiers de la prévalence du VIH dans le monde. Dans la région Asie et Pacifique, 30 villes concentrent plus d'un million de personnes atteintes d'une infection à VIH.
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Dix organisations ont reçu le Prix Ruban Rouge pour leur leadership exceptionnel en matière de sida
21 juillet 2014 21 juillet 2014MELBOURNE, 21 juillet 2014—Dix organisations communautaires exceptionnelles se sont vu décerner le Prix Ruban Rouge 2014 pour le travail mobilisateur qu'elles ont accompli en vue de réduire les effets de l'épidémie de sida. Elles ont été présentées à l'occasion de la remise du prix prestigieux au cours d'une session spéciale de la 20ème Conférence internationale sur le sida (AIDS 2014) qui s'est tenue à Melbourne, en Australie. Le Prix Ruban Rouge est la plus importante distinction internationale attribuée pour le travail communautaire innovant et exceptionnel effectué en faveur de la riposte à l'épidémie de sida.
Les organisations communautaires ont montré au monde entier comment se mobiliser pour faire bouger les choses en matière de riposte au sida et le Prix Ruban Rouge vient souligner les changements auxquels elles sont parvenues.
«Dans des villages et communes du monde entier, les communautés ont pris les choses en main et élaboré des solutions innovantes pour faire face à des problèmes, souvent considérés comme insurmontables, en matière de riposte au sida», a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. «Je félicite les lauréats du Prix Ruban Rouge 2014 pour leur courage, leur détermination et leur dévouement. Leur leadership et leurs idées innovantes nous ont permis d'être là où nous en sommes aujourd'hui».
Les organisations primées en 2014 proviennent de la République démocratique du Congo, de la Guyane, d'Indonésie, d'Iran (République islamique), du Kenya, du Liban, du Malawi, de l'Ukraine et du Vénézuela (République bolivarienne du). Le secrétariat du Prix Ruban Rouge, hébergé par l'ONUSIDA en partenariat avec d'autres organisations des Nations Unies telles que AIDS 2014, le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH, la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH, le Conseil international des ONG de lutte contre le sida et Irish Aid, a reçu près de 1000 nominations issues de plus de 120 pays. Un panel international, composé de membres de la société civile, a sélectionné les finalistes parmi une liste établie par des comités régionaux. Chaque organisation récompensée, invitée à participer à AIDS 2014, recevra 10 000 US$.
Au cours de la session spéciale de remise du Prix Ruban Rouge, les organisations lauréates ont été félicitées par de nombreuses personnalités éminentes et notamment par M. Epeli Nailatikau, Président de la République des Fidji, Mme Nafsiah Mboi, ministre de la santé d'Indonésie, Jarbas Barbosa, Vice-ministre de la santé du Brésil, Mme Dame Carol Kidu, ancienne membre du parlement de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et Mme Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe, Gestion et gouvernance de l'ONUSIDA.
Le Président Nailatikau a précisé : «Ce prix récompense les innovations incroyables qui sont mises en œuvre sur le terrain. Je suis fier de décerner ce prix à des organisations qui mènent des actions au sein de leur communautés, actions qui font une réelle différence pour les personnes touchées par le VIH».
La première édition du Prix Ruban Rouge a été décernée en 2006 et le prix est depuis lors remis tous les deux ans durant la Conférence internationale sur le sida. Cette année, cinq catégories ont été établies. Les 10 lauréats sont listés ci-dessous par catégorie.
Première catégorie : Prévention de la transmission sexuelle
Action pour la Lutte contre l'ignorance du SIDA (ALCIS) est une organisation communautaire fondée en 1999 ayant comme objet la prévention de la transmission sexuelle du VIH parmi les jeunes et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes dans le cadre du commerce du sexe. C'est la seule organisation qui, en République démocratique du Congo, regroupe les professionnels du sexe et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes au sein de comités de solidarité qui forment ainsi des entités collectives et de coopération.
Marsa Sexual Health Centre offre un accès intégral à des services de santé sexuelle et reproductive aux jeunes sexuellement actifs marginalisés, aux femmes, aux lesbiennes, aux gays, aux personnes bisexuelles, transsexuelles, transgenres, intersexes (LGBTI) ainsi qu'aux personnes vivant avec le VIH.
Deuxième catégorie : Prévention parmi/par les consommateurs de drogues
Ehyaye Hayyate Sarmad est plus connue pour sa prison Ruban Rouge au sein de laquelle on propose un traitement aux consommateurs de drogues et l'on organise des ateliers sur la santé sexuelle et reproductive. Ehyaye Hayyate Sarmad est l'une des premières organisations au sein de la République islamique d'Iran qui travaille sur la réduction des risques et le VIH dans le système pénitentiaire.
Dristi fournit des services et soutient les femmes consommatrices de drogues au Népal. L'organisation, menée par des anciennes consommatrices de drogues, a vocation à réduire les effets néfastes de la consommation de drogues via des actions de sensibilisation, l'administration de traitement et le soutien.
Troisième catégorie : Traitement, soins et appui
Life Concern Organization (LICO) aide à améliorer la santé et le développement des personnes vulnérables et marginalisées au Malawi. Depuis février 2009, LICO a œuvré pour émanciper et conduire une communauté engagée susceptible de prendre des décisions éclairées dans le district de Rumphi, au nord du Malawi.
Cherkassy Regional Branch of All-Ukrainian Network of PLWHA a d'abord commencé comme un groupe d'entraide destiné à soutenir la communauté des personnes vivant avec le VIH. Au cours des 12 dernières années, l'organisation a agi pour générer un changement systématique au niveau régional et améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH, grâce au traitement, au diagnostic et à l'accompagnement.
Quatrième catégorie : Sensibilisation et droits de l'homme
Society against Sexual Orientation Discrimination (SASOD) a comme objet l'éradication de l'homophobie au Guyana et dans les Caraïbes. SASOD a œuvré pour l'abrogation de lois guyaniennes discriminatoires, le changement d'attitude au niveau local sur la communauté LGBTI et la fin de la discrimination au niveau gouvernemental, communautaire et sur le lieu de travail.
Perssaudaraan Korban Napza Indonesia (PKNI) est un réseau national leader, porte parole des priorités communes à 25 groupes de consommateurs de drogues auto-gérés provenant de 19 provinces indonésiennes. PKNI a été créée en 2006 pour faire face à la stigmatisation, la violence, la discrimination et les violations des droits de l'homme subies par les consommateurs de drogues.
Cinquième catégorie : Stopper les nouvelles infection à VIH parmi les enfants, maintenir les mères en vie, s'occuper de la santé des mères
Girl Child Counseling Women’s Group est un groupe de femmes qui travaille sur le terrain et axe son action sur le regroupement de l'ensemble des membres de la communauté pour faire face au taux élevé de nouvelles infections à VIH parmi les femmes en âge de procréer à Matunda au Kenya. Leur objectif est de parvenir à «une génération sans sida à Matunda».
AC Mujeres Unidas por la Salud est une organisation non gouvernementale crée au sein de la République bolivarienne du Vénézuela en 2003. Elle est menées par 35 femmes. Compte tenu des efforts qu'elle a accomplis, cette organisation est devenue une référence au niveau national pour les femmes vivant avec le VIH. Elle leur propose des lieux où elles peuvent bénéficier de conseils, informations et soutien.
Pour en savoir plus au sujet des lauréats du Prix Ruban Rouge de cette année, veuillez consulter le site internet du Prix Ruban Rouge sur www.redribbonaward.org.
Le Prix Ruban Rouge 2014 sur les réseaux sociaux
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À propos des sponsors
ONUSIDA
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, le FNUAP, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour que la riposte au sida donne les meilleurs résultats possibles. Rendez-vous surunaids.org pour en savoir plus et restez connecté avec nous sur Facebook et Twitter.
Partenaires des Nations Unies
Les partenaires des Nations Unies engagés dans le Prix Ruban Rouge ont réuni les efforts et les ressources de dix organisations du système des Nations Unies et de la Banque mondiale. Parmi ces partenaires on trouve le HCR, l'UNICEF, le PAM, le PNUD, le FNUAP, l'ONUDC, l'OIT, l'UNESCO, l'OMS et ONU Femmes.
AIDS 2014
La XXème Conférence internationale sur le sida (AIDS 2014) est le forum principal rassemblant tous ceux qui travaillent dans le domaine du VIH, les décideurs, les personnes vivant avec le VIH et toutes les autres personnes engagées en faveur de la fin de la pandémie. C'est l'occasion pour les parties prenantes de faire le point sur l'état de l'épidémie, évaluer les derniers progrès scientifiques et les leçons apprises et tracer ensemble la voie pour aller de l'avant. AIDS 2014 se tiendra à Melbourne, en Australie, du 20 au 25 juillet 2014. (www.aids2014.org). La Société internationale sur le sida est organisatrice et hôte de la conférence.
Réseau international de personnes vivant avec le VIH (GNP +)
GNP+ est le réseau international de et pour les personnes vivant avec le VIH. GNP+ plaide pour l'amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH. Conduite en fonction des besoins des personnes vivant avec le VIH partout dans le monde, GNP+ soutient les personnes vivant avec le VIH via leurs réseaux et organisations. GNP+ travaille en vue d'assurer un accès équitable aux services sociaux et de santé en mettant l'accent sur la justice sociale, les droits et davantage de participation significative des personnes vivant avec le VIH dans le développement des programmes et des politiques - soit l'application du principe GIPA. (www.gnpplus.net)
Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW)
ICW international est né pour trouver des réponses à l'absence désespérante de soutien, d'informations et de services destinés aux femmes vivant avec le VIH. L'organisation promeut le leadership et la participation des femmes vivant avec le VIH au sein des instances de développement et de mise en œuvre des politiques et des programmes et au sein des instances de prise de décisions qui affectent la vie de milliers de personnes vivant avec le virus. Son objectif est de parvenir à l'avènement d'un monde juste où les femmes vivant avec le VIH soient leaders dans l'élaboration des programmes et des politiques et puissent exercer leurs droits universels. L'organisation rêve d'un monde où les femmes, les jeunes femmes, les filles et les adolescentes vivant avec le VIH bénéficieraient d'un accès intégral aux soins et au traitement et jouiraient de l'ensemble de leurs droits : sexuels, reproductifs, reconnus par la loi, économiques, en matière de santé, indépendamment de leur culture, religion, sexualité, race ou situation socio-économique. (www.icwglobal.org)
Conseil international des ONG de lutte contre le sida
Le Conseil international des ONG de lutte contre le sida (ICASO), fondé en 1991, a pour mission de mobiliser et soutenir diverses organisations communautaires afin d'élaborer, à l'échelle mondiale, une riposte efficace pour mettre fin au sida. Son travail se réalise autour de la vision d'un monde où les personnes vivant avec et touchées par le VIH peuvent profiter d'une vie sans stigmatisation, discrimination et persécution et avoir accès à la prévention, au traitement et aux soins. Le réseau de l'ICASO intervient à l'échelle mondiale, régionale et locale et étend son action dans près de 100 pays. (www.icaso.org)
Irish Aid
Irish Aid est le nom du programme gouvernemental irlandais d'aide aux pays en développement. La philosophie de l'aide apportée trouve ses racines dans la politique étrangère de l'Irlande, en particulier la poursuite d'objectifs de paix et de justice. La politique de développement international «un monde, un futur» reflète l'engagement de longue date de l'Irlande en faveur des droits de l'homme et de l'équité dans les relations internationales. Elle est indissociable de la politique étrangère irlandaise avec laquelle elle forme un tout. Le programme Irish Aid a comme priorité absolue la réduction de la pauvreté, de l'inégalité et de l'exclusion dans les pays en développement, privilégiant fortement l'Afrique subsaharienne. L'amélioration de l'accès à des services sociaux essentiels de qualité tels que la santé, l'éducation, les services liés au VIH et au sida et la protection sociale est considérée comme essentielle au respect des droits de l'homme, la réduction de la pauvreté, la faim et l'inégalité ainsi que pour la promotion du développement économique inclusif. (http://www.irishaid.gov.ie)
À propos du Prix Ruban Rouge
Le ruban rouge est un symbole international du mouvement de lutte contre le sida. Le Prix Ruban Rouge, décerné tous les deux ans lors de la Conférence internationale sur le sida, a été créé pour distinguer et célébrer les organisations communautaires dans leurs remarquables initiatives en faveur de la réduction de la propagation et des effets du sida. Ce prix représente l'effort conjoint des membres de la famille de l'ONUSIDA et en tant que tel il portera en particulier cette année sur les domaines d'action prioritaires à l'échelle mondiale récemment approuvés par l'organisation.
Le Prix Ruban Rouge a été décerné pour la première fois en 2006. À ce jour, 85 organisations communautaires provenant de 50 pays différents ont été distinguées pour les réponses innovantes qu'elles ont apportées à la lutte contre le sida. De telles organisations se trouvent au cœur de la riposte à l'épidémie de sida - elles déploient une force et un courage extraordinaires et font preuve de résilience en s'attaquant à l'un des défis majeurs de notre époque. En mettant en œuvre des moyens durables pour promouvoir la prévention de la transmission sexuelle et la prévention parmi les consommateurs de drogues, en proposant des traitements, des soins et du soutien aux personnes vivant avec le VIH, en démontrant que l'on peut faire preuve d'innovation pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination grâce à des actions de persuasion et l'invocation des droits de l'homme, en stoppant les nouvelles infection à VIH parmi les enfants, en maintenant en vie les mères et en s'occupant de leur santé, ces organisations communautaires nous montrent de manière très concrète la façon dont on peut inverser la tendance d'une épidémie à l'échelle mondiale, en s'attelant à une communauté à la fois.
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Un rapport de l’ONUSIDA indique que 19 millions de personnes sur les 35 millions vivant aujourd’hui avec le VIH ne savent pas qu’elles ont le virus
16 juillet 2014 16 juillet 2014En Afrique subsaharienne près de 90% des personnes qui connaissent leur séropositivité au VIH sont sous traitement – la fin de l’épidémie de sida d’ici à 2030 demandera une mise à niveau intelligente pour combler l’écart
GENÈVE, 16 juillet 2014—Un nouveau rapport de l’ONUSIDA montre que 19 millions de personnes sur les 35 millions qui vivent avec le VIH dans le monde ne connaissent pas leur séropositivité au VIH.
« La question de savoir si vous pouvez vivre ou mourir ne devrait pas dépendre de l’accès à un test VIH, » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Une mise à niveau plus intelligente est requise pour combler l’écart entre les gens qui connaissent leur statut VIH et ceux qui ne le connaissent pas, entre les gens qui peuvent obtenir des services et les gens qui ne le peuvent pas, et entre les gens qui sont protégés et ceux qui sont punis. »
Le Gap report [rapport sur les écarts] de l’ONUSIDA montre que lorsque les gens découvrent leur séropositivité au VIH ils chercheront à obtenir un traitement salvateur. En Afrique subsaharienne près de 90% des personnes dont le test VIH s’est révélé positif ont ensuite accédé à la thérapie antirétrovirale (TAR). Les recherches montrent également qu’en Afrique subsaharienne 76% des personnes sous TAR ont atteint une suppression virale – ce qui signifie qu’elles ne sont pas susceptibles de transmettre le virus à leurs partenaires sexuel(le)s. Une nouvelle analyse des données démontre que pour chaque augmentation de 10% de la couverture du traitement il y a une diminution de 1% du pourcentage des nouvelles infections parmi les personnes vivant avec le VIH.
Le rapport souligne que les efforts pour améliorer l’accès à la thérapie antirétrovirale sont couronnés de succès. En 2013, 2,3 millions de personnes supplémentaires ont pu avoir accès aux médicaments qui sauvent des vies. Cela porte le total mondial des personnes accédant au traitement antirétroviral à près de 13 millions à la fin de 2013. Sur la base de l’intensification récente, l’ONUSIDA estime qu’à la date de juillet 2014 jusqu’à 13 950 296 personnes avaient accès au traitement contre le VIH.
« Si nous accélérons l’ensemble de la mise à niveau en matière de VIH d’ici à 2020, nous serons sur la bonne voie pour mettre fin à l’épidémie d’ici à 2030, » a déclaré Michel Sidibé. « Sinon, nous risquons de prolonger sensiblement le temps qu’il faudra – en ajoutant une décennie voire davantage. »
En mettant fin à l’épidémie d’ici à 2030, le monde éviterait 18 millions de nouvelles infections à VIH et 11,2 millions de décès liés au sida entre 2013 et 2030.
Mettre fin à l’épidémie de sida
Le rapport révèle que 15 pays seulement* représentent plus de 75% des 2,1 millions de nouvelles infections à VIH qui sont survenues en 2013. Dans chaque région du monde le rapport signale qu’il y a trois ou quatre pays qui supportent le fardeau de l’épidémie. En Afrique subsaharienne, trois pays seulement – l’Afrique du Sud, le Nigéria et l’Ouganda – représentent 48% de toutes les nouvelles infections à VIH.
Toutefois, le rapport montre également que des pays entiers sont laissés de côté ; par exemple, six nations – Fédération de Russie, Indonésie, Nigéria, République centrafricaine, République démocratique du Congo, et Soudan du Sud – sont confrontées à la triple menace que constituent un fardeau élevé du VIH, une faible couverture du traitement et aucune baisse, ou une faible baisse, des nouvelles infections à VIH.
Dans le premier rapport de ce type, le Gap report de l’ONUSIDA souligne l’importance du lieu et de la population par le biais d’une analyse régionale en profondeur des épidémies de VIH et d’une analyse de 12 populations exposées à un risque accru de VIH. Il analyse les raisons du fossé qui se creuse entre les personnes qui parviennent à avoir accès à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui concernant le VIH et les personnes qui sont laissées pour compte. Il montre comment l’accent sur les populations qui sont mal desservies et plus exposées au risque de VIH sera essentiel pour mettre fin à l’épidémie de sida.
On estime que la prévalence du VIH est 28 fois plus élevée parmi les personnes qui s’injectent des drogues, 12 fois plus élevée parmi les professionnel(le)s du sexe, 19 fois plus élevée parmi les homosexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et jusqu’à 49 fois plus élevée parmi les femmes transsexuelles que dans le reste de la population adulte. En Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes représentent une nouvelle infection à VIH sur quatre. Le rapport examine les raisons pour lesquelles certaines populations n’ont pas accès aux services VIH et souligne l’urgente nécessité de prendre en compte leurs besoins spécifiques.
« L’on ne mettra pas fin à l’épidémie de sida sans donner la priorité aux individus, sans faire en sorte que les personnes vivant avec et affectées par l’épidémie soient partie intégrante d’un nouveau mouvement, » a déclaré M. Sidibé. « Sans une approche centrée sur les gens, nous n’irons pas loin dans l’ère post-2015. »
Le rapport indique qu’il est à la fois essentiel et possible de dépasser une approche au niveau du pays tout entier. Comme les pays et les régions ont des épidémies multiples et variées, le rapport souligne que le fait d’avoir mis en place des cibles nationales et de bonnes politiques crée un espace pour aborder les micro-épidémies complexes avec des solutions individuelles adaptées qui aideront à atteindre les gens plus rapidement avec de meilleurs services VIH. Il note que les villes et les communautés joueront un rôle de plus en plus important dans une mise à niveau efficace.
Toutefois, le rapport montre également qu’un manque de données sur les personnes les plus affectées par le VIH, auquel s’ajoutent la stigmatisation et la discrimination largement répandues, les environnements juridiques répressifs, les obstacles à l’engagement de la société civile, et le manque d’investissement dans des programmes adaptés, freinent les résultats. Il confirme que les pays qui ignorent la discrimination et tolèrent les inégalités ne réaliseront pas tout leur potentiel, et seront confrontés aux graves conséquences de l’inaction sur le plan de la santé publique comme sur le plan financier. Le rapport met en lumière la nécessité d’assurer un accès équitable à des services VIH de qualité comme un impératif tant du point de vue des droits de l’homme et que de la santé publique.
Espoir et écarts
L’ONUSIDA signale les niveaux les plus bas de ce siècle pour les nouvelles infections à VIH, à 2,1 millions [1,9 million–2,4 millions]. Au cours de ces trois dernières seulement, les nouvelles infections à VIH ont chuté de 13%.
On estime que 35 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde à la fin de 2013. Les décès liés au sida sont au plus bas depuis le pic de 2005, avec une baisse de 35%. La tuberculose continue d’être la principale cause de décès parmi les personnes vivant avec le VIH.
Les nouvelles infections à VIH parmi les enfants ont diminué de 58% depuis 2001, et sont tombées pour la première fois sous la barre des 200 000 dans les 21 pays les plus affectés d’Afrique.
Les nombres les plus élevés de personnes vivant avec le VIH concernaient l’Afrique subsaharienne – 24,7 millions [23,5 millions–26,1 millions] de personnes. L’Asie et le Pacifique viennent ensuite, avec 4,8 millions [4,1 millions–5,5 millions] de personnes vivant avec le VIH, selon les estimations.
Le pourcentage des personnes vivant avec le VIH qui bénéficiaient d’un traitement s’est révélé être le plus élevé en Europe occidentale et en Amérique du Nord, à 51% [39–60%], et en Amérique latine, à 45% [33–51%]. Toutefois, la couverture était la plus faible au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, à 11% [8–16%] seulement.
Les nouvelles infections à VIH ont surtout baissé dans les Caraïbes – de 40% depuis 2005. Cependant, les nouvelles infections ont augmenté de 7% au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et de 5% en Europe orientale et en Asie centrale depuis 2005.
On a constaté que les décès liés au sida montaient en flèche au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, de 66%. La seule autre région où les décès liés au sida sont en augmentation est l’Europe orientale et l’Asie centrale, où ils ont grimpé de 5% entre 2005 et 2013.
Le rapport souligne que pour combler l’écart entre les personnes atteintes par les services de lutte contre le VIH et les personnes qui ne le sont pas il faudra de la recherche et de l’innovation associées à des lois protectrices qui favorisent la liberté et l’égalité pour tous. Cela demandera aussi un engagement accru de la communauté mondiale et des pays les plus affectés pour que continuent les remarquables retours sur investissement qui ont été mis en évidence au cours des 10 dernières années afin de pouvoir réaliser la fin de l’épidémie de sida d’ici à 2030.
En 2013, on estime que : 35 millions [33,2 millions–37,2 millions] de personnes vivaient avec le VIH dans le monde 2,1 millions [1,9 million–2,4 millions] de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH 1,5 million [1,4 million–1,7 million] de personnes sont décédées de maladies liées au sida |
ONUSIDA fournit des images vidéo (b-roll et communiqué de presse vidéo) pour les télédiffuseurs, ainsi que des extraits de la conférence de presse du lancement du rapport.
http://www.unaids.org/en/resources/campaigns/2014/2014gapreport/videofootage/
Gap Report - Resources
Rapport sur les écarts de l'ONUSIDA
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Press Release
L'ONUSIDA félicite l'Australie pour son engagement en faveur d'un traitement équitable des personnes vivant avec le VIH dans le cadre de ses politiques d'immigration
10 juillet 2014 10 juillet 2014Le VIH placé au même rang que les autres maladies chroniques dans le cadre de l'évaluation sanitaire associée aux procédures d'immigration.
GENÈVE, 10 juillet 2014—L'ONUSIDA félicite le gouvernement australien pour avoir confirmé que les personnes vivant avec le VIH ne sont pas automatiquement exclues, ou traitées de manière inégale, lorsqu'elles sollicitent un visa d'entrée, de séjour ou de résidence. Au cours du processus d'évaluations sanitaires effectué dans le pays dans le cadre des procédures d'immigration, les personnes vivant avec le VIH sont traitées comme les autres personnes souffrant de maladies et handicaps chroniques. Les demandes de visas émanant de personnes vivant avec le VIH seront traitées sur la base des mêmes critères appliqués à toute personne souffrant d'une maladie chronique.
Cette annonce a été faite dans le cadre de la 20ème Conférence internationale sur le sidaqui se tiendra du 20 au 25 juillet 2014.
« Les personnes vivant avec le VIH doivent disposer des mêmes opportunités que les autres de contribuer à et profiter du monde globalisé actuel qui se caractérise par une immigration de plus en plus importante. La suppression des restrictions en matière de voyage n'est pas seulement un droit fondamental pour les individus, elle améliore également les perspectives commerciales pour les communautés », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
L'ONUSIDA plaide en faveur de la liberté de circulation égale pour tous, indépendamment du statut sérologique. Il n'existe pas d'élément prouvant que les restrictions associées à l'entrée, au séjour ou à la résidence des personnes vivant avec le VIH permettent de préserver la santé publique. En 2012, plus de 40 dirigeants des plus grandes entreprises mondiales ont signé un manifeste contre les restrictions liées au VIH, les qualifiant de discriminatoires et de nuisibles au commerce.
Dans le cadre du dialogue permanent entretenu avec les pays sur cette question, l'ONUSIDA a adressé une série de communications à l'ensemble des pays, territoires et zones qui semblent appliquer des restrictions en matière d'entrée, de séjour et de résidence, et a également soulevé cette problématique lors de visites officielles de haut niveau. L'Australie a réformé de manière substantielle les procédures et les conditions d'application du système d'évaluation sanitaire dans le contexte migratoire depuis la publication des conclusions de l'enquête parlementaire réalisée en 2010 sur l'immigration et le handicap. Ce rapport incluait une augmentation annuelle du «seuil de coût significatif», la suppression de l'évaluation des coûts relatifs aux services de santé associée aux demandeurs de visa pour raisons humanitaires et des améliorations visant à accroître la transparence des procédures d'évaluation sanitaire. Ces réformes ont été évaluées au regard des critères posés par la Cellule internationale de réflexion sur les restrictions au voyage liées au VIH, co-présidée par le gouvernement norvégien et l'ONUSIDA, et l'on a pu ainsi déterminer que l'Australie répondait aux normes posées par la Cellule.

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Le Conseil de l’ONUSIDA appelle à mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030
04 juillet 2014 04 juillet 2014GENÈVE, 4 juillet 2014—La 34ème réunion du Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSDA s’est achevée à Genève après trois jours de discussion et de débat. L’importance d’assurer l’inclusion du VIH dans les objectifs de développement durable post-2015, de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030 et la protection sociale figuraient en tête des priorités de l’ordre du jour.
Au cours de la réunion, les membres du Conseil de l’ONUSIDA ont reconnu la valeur des enseignements tirés de l’approche unique du Programme commun visant à améliorer la cohérence stratégique, la coordination, l’orientation fondée sur des résultats et l’impact au niveau des pays. Le Conseil a également appelé l’ONUSIDA et les États Membres des Nations Unies à poursuivre un engagement clair dans le programme de développement de l’après-2015 pour mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030. Le Conseil a souligné que la fin de l’épidémie de sida serait provisoirement définie comme étant la réduction des nouvelles infections à VIH, de la stigmatisation et de la discrimination à l’encontre des personnes vivant avec le VIH et des populations clés, et de 90% des décès liés au sida par rapport aux niveaux de 2010.
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a présenté son rapport au Conseil et encouragé les membres du Conseil à trouver des façons de penser et des approches nouvelles et non conventionnelles pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030. « C’est une opportunité unique qui nous est offerte de fixer une ligne de conduite ambitieuse qui fera en sorte que nous ayons l’espace politique et les ressources pour mener le travail à bien, » a-t-il déclaré.
Lors de la réunion qui s’est tenue du 1er au 3 juillet 2014 à Genève (Suisse), les membres du Conseil ont été rejoints pour la séance d’ouverture par Sir Andrew Witty, PDG de GlaxoSmithKline qui a parlé du développement de nouveaux médicaments et de la nécessité de trouver des solutions personnalisées, et par M. Subhanu Saxena, PDG du fabricant de génériques Cipla, qui a souligné l’importance de l’innovation et le besoin d’améliorer l’accès aux médicaments génériques.
La réunion s’est achevée par un segment thématique d’une journée entière sur la protection sociale. Parmi les orateurs figuraient des personnes vivant avec le VIH et issues des populations clés les plus exposées au risque de VIH, des membres de la société civile, des représentants des pouvoirs publics et des experts dans le domaine de la santé et du développement qui ont parlé de l'urgente nécessité de s’attaquer aux moteurs sociaux et économiques du VIH par le biais de mesures de protection sociale, notamment des incitations financières telles que les transferts d’espèces, les régimes de retraite, le logement et les options de transport à moindre coût.
Des participants et observateurs provenant des États Membres des Nations Unies, des organisations internationales, de la société civile et des organisations non gouvernementales ont assisté à la réunion, qui a été présidée par l’Australie, avec le Zimbabwe comme vice-président. Le Conseil a élu El Salvador en tant que rapporteur pour 2014.
Le rapport du Directeur exécutif de l’ONUSIDA au Conseil et les décisions du Conseil prises pendant la réunion peuvent être consultés sur : unaids.org.
Speeches
Discours
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