Caribbean

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Importance des droits de l’homme et de la « discrimination zéro » pour l’avenir de la riposte au sida dans les Caraïbes

01 avril 2011

(G à D) : Mme Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, responsable de la gestion et des relations extérieures ; Hon Rodger Samuel, ministre auprès du Premier ministre, en charge du VIH ; Dr Ernest Massiah, Directeur, ONUSIDA Caraïbes ; M. Sam Condor, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Saint-Christophe-et-Niévès ; M. Ainsley Reid, GIPA, Jamaïque ; Mme Angelica Hunt, Coordinatrice résidente des Nations Unies a.i. ; et Mme Izola Garcia, Coordinatrice de l’ONUSIDA pour Trinité-et-Tobago.

Des représentants de gouvernements, de la société civile, des personnes vivant avec le VIH, des agences des Nations Unies et des partenaires de développement, issus des Caraïbes, se sont rencontrés à Port-d’Espagne, à Trinité-et-Tobago, afin d’examiner les progrès ayant été réalisés pour atteindre les objectifs en matière d’accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d’accompagnement liés au VIH. La réunion qui s’est tenue les 23 et 24 mars a été organisée par l’ONUSIDA en collaboration avec des partenaires en vue de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida qui aura lieu en juin 2011.

« Il s’agit d’une opportunité unique pour tous ceux qui participent jour après jour à la riposte au sida afin de montrer et de faire le point sur là où nous en sommes dans le voyage que nous faisons ensemble », a déclaré la Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, responsable de la gestion et des relations extérieures, Jan Beagle.

Les dirigeants politiques ont été francs quant aux défis ; ils ont souligné le besoin d’impliquer de jeunes dirigeants et d’agir différemment alors que la riposte au sida entre dans une nouvelle ère et tend à atteindre le niveau zéro pour ce qui est des nouvelles infections, de la discrimination et des décès liés au sida.

« Peur, déni, ignorance, stigmatisation et discrimination sont toujours très importants dans la région. C’est une barrière à l’utilisation des préservatifs, mais également à l’accès au traitement et aux soins du VIH », a déclaré Rodger Samuel, ministre auprès du Premier ministre de Trinité-et-Tobago. « Les anciennes approches ne semblent pas fonctionner, en particulier avec la nouvelle génération. Si nous ne parvenons pas à impliquer nos jeunes, « atteindre le niveau zéro » sera une tâche immensément difficile ».

On estime que 260 000 personnes vivent avec le VIH dans les Caraïbes. Près de la moitié des personnes nécessitant un traitement antirétroviral le reçoivent. Plus généralement, le VIH affecte actuellement plus de femmes que d’hommes dans la région. Toutefois, ce nombre varie considérablement entre les pays. Par exemple, aux Bahamas, 60 % des personnes vivant avec le VIH sont des femmes. Mais à Cuba et au Suriname, 69 % des personnes vivant avec le VIH sont des hommes. Le sida demeure la principale cause de décès des personnes âgées de 20 à 59 ans.

Nous devons retirer les lois pénales qui bloquent l’accès à des services liés au VIH qui sont capitaux. La loi devrait agir en faveur de la riposte au VIH, non à son encontre.

Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, responsable de la gestion et des relations extérieures.

Les participants ont reconnu qu’un important progrès avait, à ce jour, été réalisé dans la région, incluant, entre 2001 et 2008, une baisse de 43 % de la mortalité liée au sida ainsi qu’une baisse de 18 % des nouvelles infections à VIH parmi les enfants. Il y a également eu une expansion significative des programmes pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant, avec quatre pays représentant 95 % de la couverture.

Mais la stigmatisation et la discrimination, l’homophobie et un environnement juridique punitif continuent à miner les efforts menés pour atteindre les objectifs d’accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d’accompagnement liés au VIH à travers les Caraïbes. Dans cette région, 11 pays condamnent les relations sexuelles entre personnes du même sexe, et 13 pays condamnent l’activité de commerce du sexe. Cinq pays, territoires et zones continuent à imposer des restrictions sur l’entrée, le séjour et la résidence de personnes vivant avec le VIH.

« La riposte au VIH met en lumière l’inégalité et les violations des droits de l’homme, et nous contraint à agir » a déclaré Mme Beagle. « Nous devons retirer les lois pénales qui bloquent l’accès à des services liés au VIH qui sont capitaux. La loi devrait agir en faveur de la riposte au VIH, non à son encontre ».

Les participants ont également discuté du besoin d’augmenter les investissements dans les programmes de réduction de la stigmatisation et de la discrimination afin de garantir les droits des personnes vivant avec le VIH. Ainsley Reid, coordinateur pour le programme « Greater Involvement of People Living with HIV » (Implication accrue des personnes vivant avec le VIH), en Jamaïque, a souligné cela en mettant l’accent sur le fait que « les personnes vivant avec le VIH ont besoin de plus que des médicaments ».

« Je connais des personnes qui sont décédées avec des médicaments dans les mains. Ce dont nous avons vraiment besoin est une protection sociale, incluant la nourriture, l’emploi, le logement, etc. Voici ce qu’il faut pour dépasser le « mode victime », s’émanciper et s’impliquer de manière significative », a-t-il ajouté.

Participants durant la consultation sur l’accès universel qui a eu lieu à Port-d’Espagne, à Trinité-et-Tobago, les 23 et 24 mars 2011.

Les représentants de la société civile ont fait un rapport sur les résultats et les conclusions d’une réunion qu’ils ont tenue avant la consultation sur l’accès universel. Les représentants ont appelé au retrait des lois pénales qui bloquent la riposte au VIH et violent les droits de l’homme. La nécessité d’une action politique et communautaire plus intense afin de s’attaquer au tabou continu qui entoure les problèmes liés à la sexualité a également été mentionnée. Les représentants de la société civile ont de même mis l’accent sur le besoin de former les employés du secteur médico-social sur l’éthique et la confidentialité. Un appel a été lancé pour des négociations régionales afin de réduire le prix des médicaments.

Des changements dans le contexte du développement, qui incluent des signes de baisse dans les flux de financement, ont offert une toile de fond aux discussions qui se sont tenues pendant ces deux jours. Au cours de la dernière décennie, la région des Caraïbes a reçu plus de 1,3 milliard de dollars de financements externes pour le VIH. Alors que certains pays financent déjà intégralement leurs programmes nationaux pour le VIH avec des ressources intérieures, d’autres feront l’objet d’une pression croissante pour réduire les coûts de livraison des programmes et garantir de nouvelles ressources, étant donné que les sources actuelles de financement sont en train de décliner.

« Il sera impératif d’identifier clairement les endroits où nous pouvons être efficaces dans la région, et être d’une honnêteté sans faille lorsqu’il faudra abandonner ce qui ne nous conduit pas à des résultats », a déclaré Ernest Massiah, Directeur de l’équipe de soutien régional de l’ONUSIDA pour les Caraïbes, parmi les remarques qu’il a émises lors de la cérémonie d’ouverture.

 

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Au Guyana, les professionnel(le)s du sexe et les bûcherons s’attaquent ensemble au VIH

18 janvier 2011

Kay Forde discute de la prévention du VIH avec des bûcherons. Photo : OIT

Professionnelle du sexe au Guyana depuis plus de 20 ans, Kay Forde est aussi une militante de la riposte au sida. En qualité de secrétaire de l’ONG ‘One Love Organization’ qui s’occupe de répondre aux besoins des professionnel(le)s du sexe en matière de VIH, Mlle Forde s’est engagée à faire changer les choses dans la région de Kwakwani au Guyana.

Cet engagement implique non seulement de défendre les droits des professionnel(le)s du sexe pour qu’ils/elles ne soient plus victimes de la stigmatisation et de la discrimination, et aient un accès à de bonnes informations sur le VIH, mais il requiert aussi de travailler avec leurs clients. Bon nombre de ceux-ci gagnent leur vie dans le secteur de l’exploitation forestière.

On dénombre quelque 13 000 bûcherons au Guyana ; ils représentent une part significative de la population des travailleurs migrants. Les forêts se situant généralement dans des zones isolées, il arrive que les personnes n’aient pas régulièrement accès aux préservatifs et à des informations exactes sur la manière dont le VIH se transmet, ce qui accroît leur vulnérabilité à l’infection. Les professionnel(le)s du sexe sont eux/elles-mêmes affecté(e)s de manière disproportionnée par le virus et affichent, en tant que groupe, un taux de prévalence du VIH d’environ 16 % alors que la prévalence du virus parmi la population adulte du Guyana n’est que de 1,2 %.

Compte tenu de cette situation, l’ONG One Love a décidé en 2009 d’unir ses forces à celles de l’Organisation internationale du Travail (OIT), du Gouvernement du Guyana, du Département du Travail des États-Unis et du Programme d’éducation sur le VIH/sida sur le lieu de travail du PEPFAR. L’un de ses principaux objectifs est de favoriser la prévention parmi les bûcherons en fournissant un ensemble de services de base. Ceux-ci incluent la promotion du préservatif, le conseil et le test volontaires du VIH, et des aiguillages en cas d’infections sexuellement transmissibles, ce qui vise globalement à accroître la prise de conscience du risque et à promouvoir des rapports sexuels à moindre risque.

La stratégie qui consiste à travailler avec l’ONG One Love Organization donne de bons résultats dans la mesure où elle a permis de faire prendre conscience à la fois aux membres de l’organisation et aux bûcherons de l’importance qu’il y a à adopter des comportements sexuels à moindre risque.

Sean Wilson, Coordinateur national du projet Sida de l’OIT au Guyana

Les activités auprès des bûcherons se sont intensifiées en avril 2010 lorsque l’OIT a conclu un partenariat avec l’Upper Berbice Forest and Agriculture Producers Association (UBFAPA) dans le but d’éduquer ses membres. Quinze personnes de l’équipe One Love et des formateurs affiliés se sont déplacés de camp en camp pour animer des discussions de groupe.

Mlle Forde pense que les bûcherons de la région de Kwakwani ont davantage pris conscience de la question du VIH et discutent plus volontiers de problèmes sexuels intimes. « Ils viennent et posent des questions, sont attentifs et réagissent. C’est très gratifiant de les voir écouter et obtenir des explications complètes sur des questions sexuelles et de santé » a-t-elle déclaré.

Charles Swaving, superviseur d’un camp d’exploitation forestière travaillant près de Kwakani qui a assisté à un débat organisé par One Love en juillet dernier, approuve. Il déclare être reconnaissant d’avoir eu l’occasion d’obtenir des informations exactes sur le VIH ainsi que sur la nécessité de fournir un traitement à ceux qui vivent avec le virus dans la dignité et le respect. Il s’est juré de se protéger du VIH.

D’après Sean Wilson, Coordinateur national du projet Sida de l’OIT au Guyana, ce partenariat qui fonctionne bien montre que les professionnel(le)s du sexe peuvent promouvoir de manière efficace la prévention du VIH. « La stratégie qui consiste à travailler avec l’ONG One Love Organization donne de bons résultats dans la mesure où elle a permis de faire prendre conscience à la fois aux membres de l’organisation et aux bûcherons de l’importance qu’il y a à adopter des comportements sexuels à moindre risque ».

Le projet se poursuit et l’on prévoit de faire à nouveau participer des bûcherons déjà sensibilisés et d’étudier l’impact de la consommation de substances sur la transmission du VIH ainsi que la manière dont on peut globalement réduire les risques de transmission. Les efforts devraient aussi être renforcés pour garantir aux bûcherons une fourniture régulière et fiable de préservatifs. On s’interroge en outre sur la manière d’approvisionner les bûcherons en préservatifs dans des lieux reculés dans lesquels les coûts de transport sont élevés.

Dans les prochaines années, le projet continuera de collaborer avec l’UBFAPA pour faire participer davantage de membres à ce que l’on considère comme un processus vital d’éducation. L’OIT entend également reproduire ce type de partenariat avec d’autres organisations de professionnel(le)s du sexe afin de sensibiliser différents groupes de travailleurs dans le pays.

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L’accès aux services anti-VIH est progressivement rétabli en Haïti

12 janvier 2011

Il y a un an, le 11 janvier 2010, le tremblement de terre qui a secoué Haïti a dévasté plusieurs quartiers de la capitale, Port-au-Prince, et de ses environs. Source : ONUSIDA

Un an après le tremblement de terre qui a dévasté Haïti, les services de prévention et de traitement contre le VIH semblent de nouveau fonctionnels.

Au cours des douze derniers mois, Haïti a mené de vastes campagnes de prévention contre le VIH dans les zones d’habitation provisoire où vivent, selon les estimations, 800 000 personnes déplacées. Avec l’appui de partenaires et de l’ONUSIDA, des programmes de sensibilisation de la jeunesse et de distribution de préservatifs touchent actuellement plusieurs dizaines de milliers de personnes.

L’ONUSIDA estimait, avant le séisme, que les trois départements qui ont ensuite été impactés par la secousse sismique comptaient 68 000 personnes séropositives – soit 57 % du total national (120 000 personnes). Trois mois après la catastrophe de janvier 2010, 80 % des personnes sous traitement anti-VIH dans ces départements pouvaient de nouveau avoir accès à des médicaments antirétroviraux. La couverture nationale de ces posologies (43 %) demeure cependant très éloignée de l’objectif visant l’accès universel.

« Toute crise est porteuse de possibilités d’amélioration », a déclaré Ernesto Guerrero, le Coordonnateur de l’ONUSIDA en Haïti. « Les difficultés engendrées par le tremblement de terre ne font pas exception à la règle. »

Toute crise est porteuse de possibilités d’amélioration. Les difficultés engendrées par le tremblement de terre ne font pas exception à la règle.

Ernesto Guerrero, Coordonnateur de l’ONUSIDA en Haïti

Au lendemain du séisme, les centres anti-VIH du pays ont, par exemple, réalisé des progrès dans la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant. Selon les estimations des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies, 156 000 femmes enceintes ont effectué un test de dépistage contre le VIH au cours de l’année fiscale 2010, en Haïti, contre 132 000 seulement pour l’année fiscale 2009.

Malgré les progrès accomplis, Haïti continue d’affronter des difficultés récurrentes. Les services de santé sont dispersés sur l’ensemble du territoire et l’épidémie de choléra a entravé plus avant la capacité du pays à dispenser des services anti-VIH. Les violences sexuelles et sexistes qui sévissent dans les zones d’habitation temporaire exposent les femmes à un risque élevé d’infection au VIH.

Selon les dernières estimations de l’ONUSIDA, 1,9 % de la population adulte d’Haïti vit avec le VIH. Près de la moitié (46 %) des personnes séropositives vivant aux Caraïbes habitent en Haïti.

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Des progrès dans la réponse au VIH aux Caraïbes, mais les lois punitives continuent à entraver l’accès aux services pour les plus vulnérables

01 novembre 2010

L’ancien Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan (à gauche), le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé (au centre) et Mme. Sarah Wescot-Williams, Premier ministre de St Maarten. Photo : ONUSIDA

Lors de la 10e assemblée générale du Partenariat Pan-Caraïbe de lutte contre le VIH/sida (PANCAP), organisée à St Maarten, aux Antilles néerlandaises, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé a rejoint l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan et les dirigeants des Caraïbes pour faire le point des progrès, obstacles et leçons retenus dans le cadre de la réponse régionale à l’épidémie du VIH au cours de la dernière décennie.

A l’ouverture de l’assemblée, M. Sidibé a loué les dirigeants de la région, qui avaient fait une priorité du VIH en termes de développement et a souligné le rôle critique que peut jouer le PANCAP pour accélérer la réponse au VIH. « Le PANCAP est l’outil qui nous permet de trancher en faveur de la justice sociale dans les Caraïbes », a-t-il dit.

L’homophobie blesse dans tous les coins qu’elle hante, des salles de classe aux salles d’audience.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Selon un nouveau rapport de l’ONUSIDA, The Status of the HIV epidemic in the Caribbean, on comptait entre 210 000 et 270 000 de personnes vivant avec le VIH aux Caraïbes en 2008. Haïti et la République dominicaine représentent environ 70 % de toutes les personnes vivant avec le VIH dans la région. Dans les Caraïbes anglophones, la Jamaïque est le pays le plus touché par l’épidémie : on estime à 27 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH.

Le rapport cite nombre d’accomplissements dans la réponse régionale au VIH. Plus de 90 % des femmes enceintes dans onze pays des Caraïbes bénéficient désormais d’un dépistage du sida chaque année. Environ 52 % des femmes enceintes bénéficient de services préventifs en matière de transmission mère-enfant du VIH, ce qui a entraîné une baisse de 18 % des nouvelles infections au VIH parmi les enfants en 2008.
Les gouvernements de la région ont mis un traitement antirétroviral à la disposition de 51 % des personnes dans le besoin en 2008 – une augmentation de taille par rapport à seulement 1 % en 2004. L’accès plus important au traitement antirétroviral sauve des vies : Depuis 2001, les décès liés au sida ont chuté d’environ 40 % dans la région.

La Criminalisation de l’homosexualité

Les deux-tiers des pays des Caraïbes continuent à criminaliser l’homosexualité. Dans les pays où l’homophobie est institutionnalisée par la loi, la stigmatisation et la discrimination contre les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont soulignées. L’homophobie bloque l’accès aux programmes de prévention du VIH et a un impact négatif sur la qualité des soins que peuvent recevoir les personnes vivant avec le VIH.

« Imaginez être un homosexuel dans un tel environnement. Feriez-vous en toute confiance un dépistage VIH, demanderiez-vous des renseignements sur la prévention ou les traitements ? » a demandé M. Sidibé. « L’homophobie blesse dans tous les coins qu’elle hante, des salles de classe aux salles d’audience », a-t-il ajouté.

La Prévention du VIH n’atteint pas les populations clefs

Parmi les HSH, la prévalence du VIH varie entre une estimation de 6,1 % en République dominicaine à environ 32 % en Jamaïque. La prévalence du VIH parmi les professionnelles du sexe – une autre population clef de la région très affectée – varie entre 2,7 % en République dominicaine et 27 % en Guyane.

Selon le rapport de l’ONUSIDA, les programmes de prévention du VIH atteignent moins de 40 % des HSH et moins de 50 % des professionnelles du sexe dans la région. Les participants de l’assemblée ont conclu que l’élargissement des services VIH aux plus vulnérables à l’infection serait crucial à une réponse régionale efficace au VIH.

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Les joueurs de cricket renforcent la sensibilisation au VIH lors du Championnat mondial de l’ICC Twenty20

07 mai 2010

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Alors que le Championnat du monde Twenty20 se tient à la Barbade, des joueurs de cricket de haut niveau comme Graeme Smith, Kumar Sangakkara, Mahendra Singh Dhoni et les joueuses de l’équipe de Stafanie Taylor ont pris de leur temps pour apporter leur soutien à la riposte mondiale du cricket contre le VIH.

Le partenariat Think Wise a organisé une série d’activités communautaires à l’occasion de ce tournoi. Le capitaine de l’équipe du Sri Lanka, Kumar Sangakkara, s’est ainsi rendu dans une école de la Barbade pour animer une session de prévention contre le VIH et l’équipe de l’Inde a accueilli des groupes communautaires pour des séances d’entraînement au cricket.

L’équipe d’Afrique du Sud a invité un groupe d’enfants âgés de 12 à 15 ans à venir assister à une séance d’entraînement suivie d’une rencontre de questions-réponses de 15 minutes avec le capitaine Graeme Smith. Les enfants ont ensuite montré leurs connaissances en cricket à Rob Walter, l’entraîneur de l’équipe sud-africaine.

Stafanie Taylor et Stacy-Ann King, qui appartiennent toutes les deux à l’équipe féminine de cricket des Antilles anglophones, ont visité le Projet Viola à Saint-Kitts, un projet qui assure, à l’école, des services et un soutien aux mères adolescentes.

Think Wise est un programme-partenariat qui unit l’ONUSIDA, le Conseil international du cricket, l’UNICEF et l’Initiative mondiale « Médias contre sida ». Il entend utiliser le monde du cricket pour aborder les questions clés qui ont trait au sida et encourager les enfants et les jeunes adultes à prendre des décisions informées contre le virus.

Le travail de mobilisation, que ce partenariat mène avec l’aide de joueurs de cricket de niveau international, permet la diffusion d’informations essentielles sur le VIH par des messages d’intérêt public, des publications sur les événements et des annonces en ligne affichées aux niveaux international, régional et national. Le partenariat fournit aussi des informations sur l’épidémie de sida aux jeunes, aux volontaires, aux entraîneurs, aux commentateurs et aux responsables radio et télévision.

Graeme Smith a déclaré à propos de cette campagne : « En tant que champion participant à Think Wise, je crois qu’il est très important que ma notoriété serve à encourager les jeunes gens à ne pas s’exposer au VIH ».

« Lorsque j’ai eu la chance de rencontrer des jeunes de la région, j’ai pu apprécier le travail important que les organisations comme l’ONUSIDA et l’UNICEF mènent, en coopération avec des organismes locaux, pour instruire les jeunes des Caraïbes sur le VIH », a-t-il ajouté.

Le Représentant de l’UNICEF pour la Barbade et les Caraïbes orientales, Tom Olsen, a précisé : « Nous sommes extrêmement fiers de ce partenariat et nous y tenons beaucoup. Nous parlons beaucoup du rôle du sport dans le développement et nous savons qu’il peut grandement contribuer à changer positivement les comportements ».

Le capitaine de l’équipe du Sri Lanka, Kumar Sangakkara, a indiqué : « Nous espérons que de nouveaux joueurs et de nouveaux arbitres vont rejoindre à l’avenir ce projet et nous permettre de continuer à diffuser des informations ».

La campagne d’annonces d’intérêt général du Partenariat des médias caraïbes sur le VIH/sida, qui met en scène Stafanie Taylor et plus autres célébrités des Caraïbes, est aussi projetée sur grand écran lors des matches et communiquée par les diffuseurs du Partenariat dans l’ensemble de la région.

Des places ont été données à des groupes issus de communautés locales qui mènent des programmes de prévention contre le VIH. Les arbitres arborent le logo de Think Wise sur leurs maillots et les joueurs porteront des rubans rouges lors des demi-finales, et lors de la finale du 16 mai, en soutien aux personnes vivant avec le VIH.

Le partenariat entre l’ONUSIDA et l’ICC a débuté en septembre 2003 lorsque tous deux ont fait équipe pour diffuser des messages de prévention contre le VIH auprès des jeunes vivant dans les pays où se pratique le cricket. L’UNICEF a rejoint le partenariat en 2006, lequel soutient aujourd’hui la campagne « Unissons-nous pour les enfants contre le sida ».

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Le joueur de cricket des Antilles Ramnaresh Sarwan, nouveau soutien pour la sensibilisation au VIH

27 avril 2010

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Ramnaresh Sarwan, joueur de cricket des Antilles.  Photo: Getty Images

L’ONUSIDA et le Conseil international du cricket (ICC) ont annoncé le 26 avril que le joueur de cricket des Antilles Ramnaresh Sarwan apportait son soutien à la campagne Think Wise, dans le cadre du partenariat mondial du milieu du cricket pour la sensibilisation au VIH.

Rejoignant les joueurs de cricket de premier plan Graeme Smith, Kumar Sangakkara et Virender Sehwag, ainsi que sa compatriote des Antilles Stafanie Taylor, ce sportif participera activement au partenariat de l’ICC avec l’ONUSIDA, l’UNICEF et l’Initiative mondiale « Médias contre le sida ».

Ces partenaires travaillent également avec le Partenariat des médias audiovisuels des Caraïbes contre le VIH/sida (CBMP) dans le cadre de la campagne Live UP pour faire passer leur message à l’occasion du Championnat du monde 2010 de Twenty20 organisé par l’ICC, du 30 avril au 16 mai. Cette initiative encourage les jeunes de la région à agir de façon positive en s’informant sur le VIH, en participant à un dépistage et en se protégeant.

Le VIH est un problème sérieux pour les jeunes des Caraïbes et j’espère, en tant que joueur de cricket international, pouvoir inciter la population de la région à modifier son comportement dans le bon sens.

Ramnaresh Sarwan, joueur de cricket des Antilles

A 29 ans, Sarwan est l’un des meilleurs batteurs de l’équipe des Antilles, avec 83 participations à des test-matchs et 154 participations au championnat ODI à son actif à ce jour, et un score de 15 centuries et quatre hundreds, respectivement.

« Le VIH est un problème sérieux pour les jeunes des Caraïbes et j’espère, en tant que joueur de cricket international, pouvoir inciter la population de la région à modifier son comportement dans le bon sens », explique Ramnaresh Sarwan.

« Il est important que les jeunes connaissent les ressources mises à leur disposition, comme le site Web de Live UP, www.iliveup.com, où ils peuvent s’informer sur le VIH, apprendre qu’il est important de se protéger et comprendre comment aborder la question avec leur partenaire et leurs amis.

« En saisissant cette occasion de sensibiliser au VIH et de rappeler aux supporters de cricket qu’il ne faut pas faire preuve de discrimination à l’égard des personnes touchées par la maladie, nous espérons pouvoir remplir notre rôle éducatif à l’égard des jeunes générations. »

Une série d’activités de sensibilisation seront menées à l’occasion du Championnat du monde 2010 de Twenty20 organisé par l’ICC, y compris des échanges entre des joueurs vedettes et des groupes communautaires locaux à la Barbade, au Guyana, à Saint-Kitts-et-Nevis et à Sainte-Lucie. Les joueurs arboreront un ruban rouge pour manifester leur soutien aux personnes vivant avec le VIH lors des demi-finales et de la finale du tournoi et un message d’intérêt public sera diffusé sur grand écran pendant les matchs.

Ce message d’intérêt public, auxquels participent des célébrités des Caraïbes dont Stefanie Taylor, fait partie de la campagne Live UP du Partenariat des médias audiovisuels des Caraïbes diffusée par 95 médias de premier plan dans 24 pays des Caraïbes.

Des artistes réputés de la scène musicale des Caraïbes comme Alison Hinds, Bunji Garlin, Claudette Peters, Fay Ann Lyons et Mr Vegas, mais aussi Kim Collins, le sprinter de Saint Kitts qui a remporté la médaille d’or sur 100 mètres lors des Championnats du monde d’athlétisme 2003 à Paris, portent un message sur le VIH dans un spot de 30 secondes diffusé dans les Caraïbes depuis le mois dernier.

C’est en septembre 2003 que l’ONUSIDA et l’ICC ont uni leurs efforts pour la première fois en diffusant des messages de prévention du VIH ciblant les jeunes des pays où le cricket est populaire. En 2006, l’UNICEF a rejoint ce partenariat qui aujourd’hui soutient également la campagne « Unissons-nous pour les enfants, contre le sida ».

Le joueur de cricket des Antilles Ramnaresh Sarwa

Coparrainants:

UNICEF


Reportages:

L’ICC et l’ONUSIDA fêtent leur partenariat et se tournent vers l’avenir (17 novembre 2008)


Liens externes:

ICC (en anglais)

Think Wise (en anglais)

Live UP (en anglais)

Regardez le message d'intérêt public  (en anglais)

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Des représentants de la société civile haïtienne exposent au gouvernement américain les besoins liés au sida en Haïti

09 avril 2010

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Centre offrant des traitements antirétroviraux après le séisme dévastateur qui a frappé Port au Prince le 12 janvier. Photo: ONUSIDA

Des représentants de la société civile haïtienne se sont rendus à Washington, le 6 avril, pour mobiliser les responsables politiques autour de la reconstitution de la riposte au sida en Haïti.

Bénéficiant du soutien de l’ONUSIDA, cette délégation de la société civile a décrit ce qu’elle vit depuis que le séisme a frappé le pays. Elle a aussi souligné qu’il était important de reconstituer la riposte au sida, laquelle doit directement impliquer les communautés affectées, en particulier les personnes vivant avec le VIH. Ce briefing a eu lieu au Congrès américain, lors d’une réunion parlementaire organisée à l’initiative de la sénatrice Kirsten Gillibrand (Parti démocrate – État de New York), en présence de responsables du Congrès, d’avocats spécialistes de dossiers liés au sida et de représentants de la société civile américaine.

Quelques heures plus tard, la délégation haïtienne a été reçue par l’Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur américain de la lutte mondiale contre le sida, et ses collègues de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Les représentants du gouvernement américain ont promis qu’ils encourageraient leurs homologues haïtiens à inclure la participation des personnes vivant avec le VIH lors de la programmation de la riposte au sida en Haïti.

Le 24 mars, le Président Barack Obama a demandé au Congrès d’approuver une allocation d’urgence de 2,8 milliards de dollars USD destinée à financer des actions de secours et de reconstruction en Haïti après le terrible séisme du 12 janvier 2010. Sa requête attend en ce moment d’être votée par les législateurs américains.

Avant le séisme, les estimations portaient à 120 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH en Haïti. La plupart des dommages structurels ont eu lieu dans les trois départements (l’Ouest, le Sud-Est et les Nippes) où vivaient près de 60 % de ces personnes.

Suite à une estimation initiale et rapide de la situation par le Ministère haïtien de la Santé publique et de la Population, l’ONUSIDA a publié une note concept Aider Haïti à reconstruire sa riposte contre le sida. Elle décrit la situation qui prévaut actuellement en Haïti et expose les solutions qui pourraient permettre de répondre aux besoins immédiats et intermédiaires de la riposte au sida.

Les réseaux de personnes vivant avec le VIH liés à la société civile et plusieurs organisations assurant des services contre le VIH ont été affectés par le séisme et doivent être appuyés.

Des représentants de la société civile haïtienne

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Le Guyana se dote de principes, normes et directives nationaux sur la prévention contre le VIH

24 mars 2010

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Dr. Leslie Ramsammy, Ministre de la Santé du Guyana, lance les nouveaux principes, normes et directives nationaux de son action de prévention contre le virus. 24 mars 2010.

Le mercredi 24 mars 2010, dans le cadre des efforts qu’il déploie pour atteindre l’accès universel aux services de prévention, traitements, soins et soutiens contre le VIH, le Guyana a dévoilé les nouveaux principes, normes et directives nationaux de son action de prévention contre le virus.

« D’ici 2020, le Guyana doit avoir nettement progressé dans l’élimination du VIH qui est un problème majeur de santé publique », a déclaré le Dr Leslie Ramsammy, Ministre de la Santé du Guyana.

Ces principes, normes et directives résultent du travail mené depuis deux ans sous la conduite du Programme national sur le sida du Ministère de la Santé, en étroite collaboration avec l’ONUSIDA. Les normes de qualité retenues par l’action de prévention du Guyana contre le VIH se conforment pleinement à l’appel lancé par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA en faveur d’une « révolution de la prévention » pour réduire le nombre des nouvelles infections par le VIH à l’échelle mondiale.

« La prévention est une priorité centrale. Nous devons construire une structure impérieuse en matière de prévention. Elle doit avoir l’égalité et les droits humains pour fondements. Elle doit reconnaître l’importance des ripostes qui sont ajustées aux épidémies locales et incluent des stratégies biomédicales, comportementales et structurelles tout en impliquant, à dessein, leurs bénéficiaires », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé.

Selon l’ONUSIDA, les principes, normes et directives nationaux sur la prévention contre le VIH constituent une avancée importante vers l’élargissement des actions de prévention contre le virus au Guyana. Ils doivent aussi servir de modèles aux autres pays de la région. Les directives constituent une référence pour l’évaluation de la qualité des programmes de prévention mis en œuvre.

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Caraïbes : l’accès universel doit prendre en compte les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes

16 mars 2010

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Bien que les Caraïbes se classent deuxième après l’Afrique subsaharienne pour ce qui est des prévalences du VIH les plus élevées, la plupart des pays de la région sont touchés par des épidémies concentrées, qui frappent certains groupes de façon disproportionnée, notamment les hommes homosexuels et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) en général. Dans bien des pays, les HSH sont victimes d’une terrible stigmatisation sociale et ne sont pas atteints par les services essentiels de prévention, de traitement, de soins et d’appui en rapport avec le VIH. Non seulement ces hommes craignent de dévoiler leur orientation sexuelle, mais on les dissuade aussi de se procurer les informations dont ils ont besoin pour réduire leur risque d’infection ou pour acheter des préservatifs.

Un environnement déjà homophobe est souvent accentué par des lois contre la sodomie – ce que possèdent 11 pays des Caraïbes sur 16*. Cela peut contribuer à développer un cadre socioculturel intolérant, dans lequel les HSH sont tenus éloignés des services de conseil et de test VIH et des services d’éducation, qui permettraient pourtant de réduire leur vulnérabilité à l’infection à VIH.

La Jamaïque – un pays doté de lois contre la sodomie – affiche une prévalence du VIH de 32% chez les HSH, contre 1,6% dans l’ensemble de la population. À Trinité-et-Tobago et au Guyana, qui criminalisent aussi les relations sexuelles entre hommes, la prévalence du VIH varie entre 20% et 32%. En revanche, à Cuba, au Suriname, aux Bahamas et en République dominicaine – des pays qui ne sont pas dotés d’une telle législation –, la prévalence du VIH chez les HSH oscille entre 1% et 8%.

D’après les rapports d’activité UNGASS 2007, les programmes de prévention aux Caraïbes touchent moins de 40% des HSH. Dans de nombreux pays de la région, des associations locales demandent instamment que les programmes publics et de la société civile intègrent les questions et organismes liés aux HSH dans la riposte au sida. Des réseaux régionaux, dont le Partenariat Pan-Caraïbe contre le VIH/sida (PANCAP), ont soutenu ces initiatives.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a plaidé pour la suppression des lois répressives, qui nuisent à la riposte au sida dans cette région.

La lutte contre l’homophobie et la suppression des lois répressives criminalisant les rapports sexuels entre hommes permettent de créer les conditions optimales à la réalisation de l’accès universel.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Dans la plupart des pays des Caraïbes qui ne sont pas dotés de lois répressives, la prévalence du VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes se situe entre 1% et 8% », a relevé le Directeur exécutif. « Cette proportion détonne nettement avec la fourchette 20%-32% affichée par les pays qui interdisent les rapports sexuels entre hommes. »

Il poursuit : « La lutte contre l’homophobie et la suppression des lois répressives criminalisant les rapports sexuels entre hommes permettent de créer les conditions optimales à la réalisation de l’accès universel. ».

Une initiative fondée sur la collaboration entre l’ONUSIDA, le PNUD et l’OPS/OMS est en cours de lancement. Il s’agit d’élaborer des stratégies relatives aux droits humains et à l’amélioration de l’accès des HSH et d’autres minorités sexuelles aux services de santé en Amérique latine et aux Caraïbes.

L’ONUSIDA mènera une action régionale aux Caraïbes pour renforcer les programmes de prévention du VIH parmi ces groupes de population et pour établir des liens entre les composantes liées aux droits humains et celles qui ont trait à la prestation de services, en vue d’améliorer leur santé, le respect de leurs droits et leur bien-être.


** Les pays des Caraïbes qui disposent de lois criminalisant les rapports sexuels entre hommes sont : Antigua-et-Barbuda, la Barbade, le Belize, la Dominique, la Grenade, le Guyana, la Jamaïque, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et Trinité-et-Tobago. Les pays des Caraïbes qui ne disposent pas de lois criminalisant les rapports sexuels entre hommes sont : les Bahamas, Cuba, la République dominicaine, Haïti et le Suriname.
Source : site Internet de l’ILGA (association internationale des lesbiennes, des gays, des personnes bisexuelles, trans et intersexuelles), consulté le 16 mars 2010.

Feature Story

Ouverture du CONCASIDA : coup de projecteurs sur les besoins des jeunes

01 mars 2010

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Le sixième Congrès d’Amérique centrale sur le VIH/sida et les infections sexuellement transmissibles (CONCASIDA) se tient à San José (Costa Rica), du 1er au 5 mars 2010. Il a pour thème « Jeunesse et VIH ; mon droit de savoir et de décider ».

Événement multisectoriel visant à partager des expériences, des informations et des travaux de recherche scientifiques, le CONCASIDA a lieu tous les deux ans dans un pays d’Amérique centrale. Cette année, il sera axé sur la vulnérabilité de la jeunesse des pays de la région – due à l’absence d’éducation sexuelle – et à l’augmentation du nombre d’infections dans cette tranche de la population. Le CONCASIDA cherche en outre à analyser les conséquences sociales de cette situation sur les pays d’Amérique centrale.

D’après une étude effectuée en 2008 par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), avec le soutien de l’ONUSIDA, la majorité des jeunes au Costa Rica sont sexuellement actifs depuis l’âge de 16 ans. L’étude a également souligné que les jeunes costariciens manquaient d’informations et de connaissances sur le VIH.

L’étude montre en outre qu’à Limón, seuls près de 28% des jeunes interrogés savent utiliser correctement un préservatif, mais, à Puntarenas, cette proportion est encore plus faible et avoisine les 17%. Dans les deux provinces, plus de la moitié des adolescents considèrent que demander à un partenaire de mettre un préservatif peut être interprété comme un signe de méfiance. Enfin, pour 43% des jeunes dans les deux provinces, une jeune fille qui a des préservatifs dans son sac à main est une femme aux « mœurs douteuses ».

Parmi les principaux thèmes abordés cette année figurent les thèmes suivants : les soins, la lutte et la surveillance ; la prévention et la promotion ; les facteurs de risque pour la vie sociale et l’état psychique et émotionnel ; les droits de l’homme et les législations ; le suivi et l’évaluation des engagements relatifs au VIH et au sida.

Au cours du congrès, différentes parties prenantes présenteront les conclusions de leurs travaux et rechercheront des moyens nouveaux et plus efficaces de riposter à l’épidémie de sida.

Ouverture du CONCASIDA : coup de projecteurs sur

Populations clés:

Les jeunes


Coparrainants:

UNFPA

UNICEF


Reportages:

Costa Rica : des mesures en faveur de programmes de prévention du VIH destinés aux jeunes et dirigés par des jeunes (3 mars 2009)

CONCASIDA 2007 (7 novembre 2007)


Liens externes:

CONCASIDA (en espagnol)

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