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Le Guyana lance la coalition nationale ‘foi et VIH’

16 décembre 2008

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Faith leaders from the Hindu, Christian, Islamic, Rastafarian and Baha’i faiths gathered at the Guyana National "faith-and-hiv" Conference in Georgetown, Guyana, on 11 December 2008.
Credit: UNAIDS

Le 11 décembre 2008, le Secrétariat du Programme national de lutte contre le sida du Ministère de la Santé du Guyana a convoqué une conférence nationale sur ‘la foi et le VIH’, avec le soutien du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). La conférence visait à établir une coalition nationale des leaders confessionnels de toutes appartenances au Guyana afin d’aborder la stigmatisation et la discrimination liées au VIH.

Lors de l’ouverture de la ‘Conférence nationale foi et VIH du Guyana’, des leaders de la foi hindoue, chrétienne, islamique, rastafari et baha’i ont convenu de passer de l’engagement et de la rhétorique à l’action, en approuvant la ‘Déclaration foi et VIH du Guyana’.

Par cette déclaration, les leaders confessionnels reconnaissent la nécessité d’incorporer des informations appropriées sur le VIH dans leurs discours, rituels, éducation religieuse, et formation des futurs chefs religieux. Ils ont aussi accepté de respecter les droits des personnes vivant avec et affectées par le VIH, et d’assurer leur inclusion totale dans la vie religieuse, sociale, familiale et économique.

En outre, il se sont promis d’exhorter les femmes et leurs partenaires masculins à accéder aux soins de santé officiels, notamment au test VIH, étant donné que le VIH est une maladie traitable et que les parents séropositifs au VIH peuvent avoir des enfants exempts de VIH. Ils se sont également engagés à prendre en compte toutes les vulnérabilités auxquelles sont confrontés les enfants affectés par le VIH et vivant avec le virus, en particulier à faire en sorte que soit respecté leur droit d’accéder à l’éducation, au traitement, aux soins et à l’appui dans un milieu aimant.

Enfin, ils ont accepté d’utiliser leurs lieux de culte, leurs établissements d’enseignement et de santé, ainsi que leurs programmes à l’intention des femmes et des jeunes pour fournir la gamme complète des services de prévention, de traitement, de soins et d’appui dans le domaine du VIH.

Dans ses remarques d’introduction, le Ministre de la Santé, le Dr Leslie Ramsammy, a souligné l’importance, pour les organisations confessionnelles, de jouer un rôle plus actif dans la riposte au sida et attiré l’attention sur les résultats d’une enquête récente révélant que seules 50% de ces organisations soutenaient pleinement les personnes vivant avec le VIH.

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Participants at the Guyana National "faith-and-hiv" Conference, Georgetown, Guyana, 11 December 2008
Credits: UNAIDS
Les communautés religieuses, mosquées, temples, églises, hôpitaux et dispensaires se sont efforcés d’apporter leur soutien aux personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus à travers le monde. Leur leadership a une influence considérable sur la vie de nombreux individus, et les leaders qui s’expriment de façon responsable au sujet du VIH peuvent avoir un impact puissant au niveau des communautés comme sur le plan international. Toutefois, la réponse de la communauté religieuse peut également être négative. Les personnes vivant avec le VIH ont été stigmatisées par certains chefs religieux et certaines communautés de foi. Des approches de la prévention du VIH, des méthodes et des attitudes à l’égard des personnes plus exposées au risque d’infection par le VIH – tels que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe ou les consommateurs de drogues injectables – ont parfois entravé la riposte. Beaucoup reste à faire pour éradiquer la stigmatisation et la discrimination liées au VIH.

Malgré la bonne volonté et l’engagement manifestés afin de trouver des manières de travailler ensemble, il y a un écart entre les bonnes intentions et une action commune efficace. L’incompréhension de la manière dont les diverses communautés religieuses sont organisées ; le manque de tolérance et de respect pour les croyances de leurs adeptes ; et la question de savoir comment identifier des initiatives communes qui transcendent les religions organisées, peuvent constituer des obstacles.

La conférence a été utilisée pour orienter les discussions qui permettront au leadership religieux du Guyana d’aborder les questions de stigmatisation et de discrimination liées au VIH et sur la manière dont la ‘Coalition foi et VIH du Guyana’ peut apporter une contribution majeure, en partenariat avec le Secrétariat du Programme national de lutte contre le sida du Ministère de la Santé et ses partenaires, à la réalisation des cibles nationales sur la voie de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH pour tous les Guyaniens, quels qu’ils soient, et où qu’ils soient.

« La riposte au VIH, dans chaque pays, dépend en grande partie d’une large mobilisation de ses dirigeants, de ses institutions et de ses mouvements. Les chefs religieux et leurs communautés sont présents pratiquement partout dans le monde, et font un énorme travail à la fois de proximité et d’introspection. Ils sont d’importantes parties prenantes dans la riposte au VIH, car ils bénéficient d’un avantage stratégique pour ce qui est de l’appui, de la compréhension, et de l’acceptation des personnes vivant avec le VIH, et jouent un rôle majeur dans la prévention des nouvelles infections à VIH, » a déclaré le Dr Ruben del Prado, Coordonnateur de l’ONUSIDA au Guyana.

Le leadership religieux a une influence considérable sur les efforts menés pour mettre fin à la propagation du VIH et, comme le montre le Guyana, cet important leadership peut être renforcé en partenariat avec les pouvoirs publics, la société civile et la communauté internationale.

Le Guyana lance la coalition nationale ‘foi et VI

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Pas de place pour la complaisance dans la lutte contre le VIH aux Caraïbes

29 octobre 2008

20081029_UN_US_200.jpg (de gauche à droite) Michele Moloney-Kitts, Coordonnatrice adjointe de la lutte contre le sida, Département d’Etat : Dr Roy Austin, Ambassadeur des Etats-Unis à la Trinité-et-Tobago; Dr Karen Sealey, Directrice de l’Equipe d’appui aux régions pour les Caraïbes. Photo : Shirley Bahadur

Malgré les avancées réalisées dans le cadre de la riposte au sida aux Caraïbes, chaque jour, 38 personnes y meurent du sida et 55 autres y deviennent séropositives. Il s’agit là du message que le Dr Karen Sealy, Directrice de l’Equipe d’appui aux régions pour les Caraïbes, a clairement formulé lors de l’ouverture de la septième Conférence annuelle des chefs de mission des Etats-Unis sur le VIH/sida aux Caraïbes, qui s’est tenue à Port of Spain (Trinité-et-Tobago).

Cette réunion de haut niveau annuelle, qui s’est déroulée les 22 et 23 octobre, a été organisée par l’Ambassade des Etats-Unis à la Trinité-et-Tobago, en collaboration avec l’USAID et les Centers for Disease Control. Les ambassadeurs des Bahamas, de la Barbade, du Belize, de la Guyane, de la Jamaïque, de la République dominicaine, du Suriname et de la Trinité-et-Tobago y ont participé. Haïti était aussi représenté.

Un grand nombre de défis à relever a attiré leur attention. Dans la région, l’épidémie touche de plus en plus de jeunes femmes. Les personnes ayant certains comportements sont aussi touchées de façon disproportionnée, notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes qui vendent ou achètent des faveurs sexuelles, les consommateurs de crack ou de cocaïne et les prisonniers. La stigmatisation est répandue dans les petits pays insulaires de la région et la discrimination fondée sur les différentes orientations sexuelles y nourrit l’épidémie. Suite à la dépénalisation récente de l’homosexualité au Panama, les sept pays américains où l’homosexualité demeure un crime appartiennent tous à la région des Caraïbes.

Traitement et prévention du VIH

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(de gauche à droite) Patrick Manning, Premier ministre de la Trinité-et-Tobago ; Dr Roy Austin, Ambassadeur des Etats-Unis à la Trinité-et-Tobago ; Michele Moloney-Kitts, Coordonnatrice adjointe de la lutte contre le sida au Département d’Etat ; Dr Karen Sealey, Directrice de l’Equipe d’appui aux régions pour les Caraïbes. Photo : Trinidad Express

On constate cependant des avancées importantes dans plusieurs domaines, y compris en matière de traitement. Tandis qu’en 2003, 4 000 personnes recevaient un traitement antirétroviral, fin 2007, ce chiffre était passé à 30 000.

Dans l’allocution qu’il a prononcée lors de la Conférence, Patrick Manning, le Premier ministre de la Trinité-et-Tobago, a affirmé que son pays participait à cette remarquable avancée : « Le nombre de décès signalés a diminué de 50 %. Certaines personnes ont pu retrouver une vie relativement normale grâce aux antirétroviraux. » Il a aussi souligné que la complaisance représentait un danger certain.

Les résultats obtenus grâce aux traitements dans la région n’ont pourtant pas été assortis d’avancées dans le domaine de la prévention. Pour 50 personnes ayant reçu un traitement antirétroviral en 2007, 100 autres ont été infectées.

Plan présidentiel d'urgence d'aide à la lutte contre le sida

L’un des principaux sujets abordés a été la deuxième phase du Plan présidentiel d’urgence d’aide à la lutte contre le sida (PEPFAR) et la forme que sa mise en œuvre pourrait prendre aux Caraïbes. Au mois de juillet dernier, le Président Bush a signé la reconduction du PEPFAR pour les cinq années à venir à hauteur de 39 milliards de dollars E.-U. versés à la lutte contre le sida et au Fonds mondial. Jusqu’à présent, Haïti et la Guyane ont bénéficié de ces fonds. D’autres pays des Caraïbes sont prêts à recevoir l’aide qui sera fournie grâce à cette reconduction du PEPFAR. Bien que les détails concernant la forme sous laquelle la région en bénéficiera n’aient pas encore été décidés, l’ONUSIDA s’engage à veiller à ce que cette aide soit utilisée au mieux grâce à une étroite collaboration avec les partenaires de Washington et de la région, tels que le Partenariat Pan-Caraïbe contre le VIH/sida (PANCAP).

La Conférence a permis de fournir de nouvelles informations aux ambassadeurs des Etats-Unis en fonctions aux Caraïbes et de les encourager à user de leur position pour mettre l’accent sur l’épidémie et mieux soutenir le pays qui les accueille dans sa lutte. Les réunions précédentes avaient permis de renforcer le poids de la parole des ambassadeurs dans la région en matière de lutte contre le VIH/sida.

Conserver le VIH en tête des priorités

Le Dr Sealey, Directrice régionale de l’ONUSIDA, a demandé que le sida figure toujours en 2009 en tête du programme de travail des gouvernements. L’année prochaine, le Gouvernement de la Trinité-et-Tobago accueillera trois réunions importantes pouvant permettre de créer un nouvel élan régional dans la lutte contre le VIH : le Sommet des Amériques, les premiers Jeux des Caraïbes et la réunion des chefs de gouvernement des pays du Commonwealth.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les coalitions d’entreprises d’Amérique latine et des Caraïbes réunies pour la première fois au Brésil

13 octobre 2008

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Dr Murilo Moreira, Président de CEN AIDS Brazil lors du Premier atelier régional des coalitions d'entreprises d'Amérique du Sud et des Caraïbes.
Photo: ONUSIDA

São Paulo - Les coalitions d’entreprises contre le sida se sont révélées être des plates-formes efficaces pour la riposte du secteur privé à l’épidémie. Le sida a déjà coûté la vie à 25 millions de personnes appartenant à la main d’œuvre mondiale et demeure une menace sérieuse pour les entreprises. Bien que certaines compagnies s’attaquent déjà au sida sur le lieu de travail, d’autres ne savent simplement pas comment ni où commencer à réduire les risques. Les coalitions d’entreprises sont apparues afin de combler ce fossé et fournir au secteur privé les outils et méthodes dont il a besoin pour s’attaquer efficacement au sida sur le lieu de travail et dans les communautés environnantes.  

L’apparition des coalitions d’entreprises sur le sida

Les coalitions d’entreprises sont aussi une voix pour le secteur privé, souvent par le biais d’une représentation au sein des comités sida nationaux ou d’une interaction avec d’autres parties prenantes essentielles. Les coalitions ont formé des partenariats avec des donateurs internationaux, des groupes de la société civile, des gouvernements, et d’autres coalitions régionales et nationales d’entreprises. Ces relations sont d’une importance capitale si l’on veut fournir une riposte coordonnée à l’épidémie.

L’ONUSIDA a soutenu le développement de plusieurs coalitions nationales d’entreprises contre le VIH dans des régions fortement touchées par l’épidémie. Le programme travaille actuellement avec plus de 30 coalitions nationales, contribuant ainsi à soutenir la riposte au sida du secteur privé.

Premier atelier régional de coalitions d’entreprises d’Amérique du Sud et des Caraïbes

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Conseil brésilien des entreprises sur la prévention du VIH-sida (CEN)

Les 6 et 7 octobre 2008 à Sao Paulo, Brésil, l’ONUSIDA et le Conseil brésilien des entreprises sur la prévention du VIH-sida (CEN) ont organisé un atelier régional de coalitions et initiatives d’entreprises d’Amérique latine et des Caraïbes, afin de rappeler l’importance du rôle joué par le secteur privé dans la riposte au VIH, partager leurs expériences et discuter des problèmes et solutions rencontrés.

L’atelier a accueilli des coalitions venues de La Barbade, du Belize, du Brésil, du Guatemala, du Guyana, de la Jamaïque, du Mexique et de Suriname, ainsi que la Confédération syndicale des Amériques, l’Union des travailleurs de La Barbade, le programme sida du Brésil, plusieurs compagnies déjà membres du CEN, une compagnie étatique du Paraguay, le Conseil national des entreprises privées du Panama et du Venezuela, le Futures Group, Impulso (un réseau d’ONG mexicaines travaillant sur le sida), le Partenariat Pan-Caraïbe contre le VIH/sida (PANCAP) et l’OIT.

Les participants ont discuté des meilleures pratiques, des questions de financement et réfléchi à la manière d’améliorer la coordination avec les syndicats et d’optimiser l’intégration du secteur privé et du lieu de travail dans les plans sida nationaux ainsi qu’à l’élaboration de réglementations nationales contre la discrimination liée au VIH sur le lieu de travail.

« Trop souvent, nous voyons des compagnies élaborer de jolies politiques mais échouer dans la mise en pratique. Il faut travailler sur l’éducation au changement de comportement pour laisser des traces significatives et durables derrière soi », a remarqué Madhuri Supersad, conseiller technique de l’OIT pour la région Caraïbe.

L’atelier a fourni un espace de discussion aux parties prenantes travaillant avec des coalitions d’entreprises telles que l’OIT, afin de réitérer l’importance du mécanisme tripartite impliquant les travailleurs, les employeurs et les gouvernements, et présenter le processus entrepris actuellement par l’OIT pour parvenir en 2010 à une norme mondiale relative au VIH/sida sur le lieu de travail.

La société civile était représentée par une ONG mexicaine et les participants ont exprimé le sentiment qu’il restait encore beaucoup à faire dans de nombreux pays pour constituer des partenariats mutuellement bénéfiques entre le secteur privé et la société civile.

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Les participants se sont engagés à poursuivre le dialogue entamé lors de cet atelier.
Photo: ONUSIDA

Il a été décidé de revitaliser certaines coalitions d’Amérique latine, en particulier dans la région Mercosur, ou d’augmenter la visibilité et l’impact des coalitions existantes, en gardant à l’esprit qu’il ne peut y avoir d’approche « uniforme » dans la région. Ces efforts pourraient mener à la création d’une coalition d’entreprises couvrant la totalité de l’Amérique latine dans un proche avenir. La conférence régionale sur le sida qui se tiendra en avril 2009 au Pérou pourrait constituer une excellente plate-forme pour le lancement d’une telle initiative.

Les participants se sont engagés à poursuivre le dialogue entamé lors de cet atelier, en échangeant des matériels et partageant des activités et en se portant réciproquement conseil sur des sujets spécifiques.

L’atelier a été suivi des célébrations du 10ème anniversaire du CEN, moment historique pour la riposte du secteur privé, non seulement au Brésil mais dans toute l’Amérique latine.

Pour plus d’information, veuillez contacter les points focaux ONUSIDA :

Marie Engel, Associations avec le secteur privé, ONUSIDA
Tél.: +41 22 791 4451, email: engelm@unaids.org

 

Dans la région caraïbe: Dawn Foderingham, Tél. +1 868 623 7056 x 278, email foderinghamd@unaids.org

Dans la région Amérique latine: Rosemeire Munhoz, Tél. +507 302 4509, email munhozr@unaids.org

Au Brésil: Naiara Garcia da Costa Chaves, Tél. +55 61 3038 9222, email costan@unaids.org  

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Incapacité et VIH en Jamaïque

08 septembre 2008

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Le programme veille à ce que les informations de santé publique diffusées à la télévision comportent la langue des signes pour la communauté des sourds et malentendants.

Pour aborder la question de l’inclusion des personnes atteintes d’incapacités dans l’enseignement public lié au VIH, le programme « Education et responsabilisation économique pour les personnes atteintes d’incapacités : Agir contre le VIH » est en train d’être mis en œuvre par le Conseil jamaïcain des personnes atteintes d’incapacités (JCPD) au Ministère de l’Emploi et des Services sociaux, avec l’appui financier et technique de l’ONUSIDA Jamaïque.

« Les personnes atteintes d’incapacités sont souvent les oubliés de la prévention du VIH et des activités de proximité relatives au sida, » a déclaré Miriam Maluwa, Coordonnatrice de l’ONUSIDA pour la Jamaïque, les Bahamas et le Belize. « Pour assurer leur inclusion dans l’éducation publique liée au VIH, ce programme innovant d’information et de responsabilisation économique est en cours de mise en œuvre dans le cadre de la riposte nationale au VIH. »

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Le programme inclut des informations en Braille, support nécessaire aux non-voyants et aux personnes à visibilité réduite.

A l’aide d’une approche créative, le programme s’adresse directement à la communauté des personnes atteintes d’incapacités au sujet du VIH, créant des messages et une information qui leur sont spécialement destinés, et qu’il leur fait parvenir dans des formats accessibles correspondant à leur incapacité particulière, par exemple en donnant des informations en Braille aux non-voyants et aux personnes à visibilité réduite ; en envoyant des messages texto de prévention du VIH et en veillant à ce que les informations de santé publique diffusées à la télévision comportent la langue des signes nécessaire pour la communauté des sourds et malentendants.

Le programme comporte un élément de génération de revenu pour aider les gens à acquérir des compétences commerciales et de petites subventions qui leur permettront de lancer leur propre entreprise, ce qui réduit ainsi leur vulnérabilité au VIH.

Responsabiliser les femmes et les filles atteintes de surdité

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A l’occasion du lancement du programme d’éducation publique liée au VIH pour les personnes atteintes d’incapacités, le ministre du travail et des affaires sociale Andrew Galimore (deuxième depuis la gauche) salue l’Ambassadeur de Chine en Jamaïque Chen Junghua. La coordinatrice de l’ONUSIDA en Jamaïque, les Bahamas et Belize, Miriam Maluwa et l’Ambassadeur de Panama en Jamaïque sont également présents.

Le programme représente l’élargissement d’un projet couronné de succès mené en 2006 à l’échelle de l’île tout entière, qui a offert une éducation aux femmes et filles atteintes de surdité, ainsi qu’à leurs fournisseurs de services, au sujet du VIH et de la question plus large des relations entre les sexes.

Le projet a vu le jour à la suite d’une enquête sur l’évaluation des besoins qui a montré que les femmes atteintes de surdité sont confrontées à la violence sexospécifique de manière disproportionnée, en particulier la violence de nature sexuelle comme le viol, les coups, l’inceste et les abus sexuels. Ces rapports sexuels non sollicités exposent les femmes atteintes de surdité à un risque accru de contracter le VIH et d’autres maladies sexuellement transmissibles.

Le projet a permis d’inculquer aux femmes des principes d’auto-défense et de leur donner des compétences alternatives pour renforcer leur indépendance économique.

Les programmes ci-dessus viennent s’ajouter aux efforts de l’UNICEF et de l’UNFPA Jamaïque qui s’occupent spécifiquement de la question des enfants atteints d’incapacités et vivant avec le VIH et des droits en matière de sexualité et de santé reproductive des personnes atteintes d’incapacités, respectivement.

Contexte

La communauté des personnes atteintes d’incapacités constitue l’un des groupes les plus vulnérables en Jamaïque. Les statistiques montrent que sur les quelque 200 000 personnes vivant avec une incapacité dans le pays, moins de 1% d’entre elles ont un emploi rémunéré.

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Participants lors de la session de lancement du programme.

Du fait de ses répercussions en chaîne, le programme de responsabilisation économique et d’éducation destiné aux personnes atteintes d’incapacités devrait avoir des effets positifs sur la vie d’un grand nombre d’individus, prévenant ainsi le VIH en diminuant leur vulnérabilité par le biais de l’acquisition de connaissances ainsi que sur le plan économique, et leur donnera les moyens de générer leur propre revenu.

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Les leaders s’engagent à promouvoir la santé sexuelle pour stopper la propagation du VIH en Amérique latine et dans les Caraïbes

03 août 2008

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Photo : ONUSIDA/agencialibrefoto

Lors de la clôture de la Première réunion des Ministres de l’Education et de la Santé pour prévenir le VIH en Amérique latine et dans les Caraïbes, les Ministres de l’Education et de la Santé ont signé une déclaration historique en vertu de laquelle ils s’engagent à fournir une éducation sexuelle complète dans le cadre des programmes scolaires en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Déclaration des Ministres

Les Ministres se sont engagés à promouvoir des actions concrètes de prévention du VIH parmi les jeunes dans leur pays en mettant en place des programmes d’éducation sexuelle et de promotion de la santé sexuelle.

Les programmes d’éducation sexuelle couvriront un large éventail de sujets, y compris des informations biologiques, sociales et culturelles, et des discussions sur le sexe, les différentes orientations sexuelles et l’identité, parallèlement à des questions touchant à l’éthique et aux droits de la personne.

La Déclaration reconnaît également la responsabilité de l’Etat dans la promotion du développement humain, y compris l’éducation et la santé, et dans le combat contre la discrimination.

Promouvoir la santé sexuelle pour renforcer la prévention du VIH

La réunion du 1 août 2008 a été conjointement accueillie par Madame la Ministre Patricia Espinosa Cantellano (Mexique), Ministre des Affaires étrangères, et le Dr José Ángel Córdova Villalobos (Mexique), Ministre de la Santé, ainsi que Madame la Ministre Josefina Vázquez Mota (Mexique), Ministre de l’Enseignement public.

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Photo : ONUSIDA/agencialibrefoto

Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA et la Directrice exécutive de l’UNFPA, le Dr Thoraya Ahmed Obaid, se sont exprimées lors de cette réunion sur le sujet de la prévention VIH au nom du Système des Nations-Unies.

La réunion des Ministres a été précédée par une réunion technique qui a eu lieu le 31 juillet. Des conseillers des Ministres de la Santé et de l’Education, des experts techniques d’organismes des Nations Unies, des universitaires et des représentants de la société civile ont discuté d’un grand nombre de questions concernant une éducation complète à la sexualité et la prévention du VIH.

Des débats ont eu lieu dans trois groupes de travail régionaux et inclus une analyse des obstacles au renforcement des programmes d’éducation à la sexualité et de promotion de la santé sexuelle ; ils ont aussi étudié la manière d’améliorer la collaboration entre les Ministères de la Santé et de l’Education.

Les leaders s’engagent à promouvoir la santé sexu

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Les femmes mènent la riposte au sida en Amérique Latine

28 mars 2008

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La réunion, soutenue par l’ONUSIDA et
l’UNFPA, a rassemblé les Premières
dames et les femmes dirigeantes de la
région pour débattre des voies et moyens
de faire progresser la riposte au sida.
Photo: ONUSIDA.

La Coalition des Premières dames et des femmes dirigeantes d’Amérique latine pour les femmes et le sida a tenu sa quatrième réunion en République dominicaine les 27 et 28 mars 2008. La réunion, soutenue par l’ONUSIDA et l’UNFPA, a rassemblé les Premières dames et les femmes dirigeantes de la région pour débattre des voies et moyens de faire progresser la riposte au sida. La toute nouvelle Coalition des Caraïbes pour les femmes, les filles et le sida a également pris part à cet événement et apporté un élan vital à la lutte contre les problèmes qui assaillent les femmes et les filles aux Caraïbes.

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Deborah Landey, Directrice
exécutive adjointe de
l’ONUSIDA, a dit combien il
était important de parler des
femmes et du sida.
Photo: ONUSIDA.

Deborah Landey, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, a dit combien il était important de parler des femmes et du sida. Elle a déclaré, “Vous êtes ici parce que vous êtes prêtes à exprimer vos opinions et à agir en conséquence concernant les problèmes auxquels les femmes sont confrontées. Il faut du courage pour ce faire. Ce n’est pas toujours facile de parler du sida car il faut aussi évoquer d’autres questions que la plupart des gens préfèrent passer sous silence. Je vous félicite donc de bien vouloir vous manifester et vous faire entendre.” 

La Coalition a été établie en 2006 sous la direction de la Première Dame du Honduras, Mme Xiomara Castro de Zelaya, pour promouvoir l’engagement politique et la mobilisation des ressources régionales et nationales pour renforcer et intensifier les services de prévention, de prise en charge et de soins du VIH et réduire l’impact de l’épidémie sur les femmes et les filles.

La Première Dame de la République dominicaine, le Dr Margarita Cedeño de Fernández, a accueilli la réunion à laquelle ont également participé la Présidente de la Coalition et Première Dame du Honduras, Mme Xiomara Castro de Zelaya, les Premières dames du Guatemala, Sandra Torres de Colom, du Surinam, Liesbeth Anita María Venetiaan-Vanenburg et du Panamá, Vivian Fernández de Torrijos, ainsi que des représentantes du Mexique, de l’Equateur, d’Haïti, d’El Salvador, du Costa Rica et du Chili.

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La Première Dame de la République
dominicaine, le Dr Margarita Cedeño de
Fernández, a accueilli la réunion.
Photo: ONUSIDA.

La réunion avait pour thème "Stopper la féminisation de l’épidémie: Prévention et soins dispensés par la famille et la communauté". Les séances ont traité de ce qui suit: Les femmes et le VIH en République dominicaine; Vivre avec le VIH au sein de la famille et de la communauté; Coopération en vue du développement: susciter des alliances pour stopper la féminisation de l’épidémie et réaliser l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien du VIH.

Une séance a été consacrée aux mesures qu’il convient de prendre pour mettre en œuvre le Programme d’action en prélude à la Conférence internationale sur le sida qui se tiendra à Mexico en août 2008. Le Programme d’action est une stratégie qui a été approuvée lors de la deuxième réunion de la Coalition tenue à Buenos Aires en avril 2007 et qui vise à atténuer l’impact du sida dans la région en mettant particulièrement l’accent sur des actions permettant de réaliser l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien du VIH. Ce programme vise également à promouvoir les droits de la femme dans un environnement favorable, exempt de condamnation sociale et de discrimination. Au cours de la séance, le Programme d’action a été analysé en vue d’évaluer les progrès accomplis et de mettre le doigt sur les insuffisances ainsi que sur les nouvelles actions possibles.

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La Coalition a été établie en
2006 sous la direction de la
Première Dame du Honduras,
Mme Xiomara Castro de
Zelaya.
Photo: ONUSIDA.

Un projet de mise en œuvre d’un système de microcrédits pour les femmes vivant avec le VIH dans la région - initiative appuyée par le prix Nobel de la paix et Représentant spécial de l’ONUSIDA, M. Mohamed Yunus – a été présenté au cours de la réunion. Le projet s’emploie à mettre les femmes en mesure de résister à la violence, de se protéger contre le VIH et d’être davantage respectées par leur famille et leur communauté. 

Une étude sur la violence fondée sur le sexe et le VIH réalisée par l’UNFPA dans plusieurs pays de la région a également été présentée à la réunion.

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Faire la différence : la Jamaïque

14 mars 2008

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Miriam Maluwa, Coordonnatrice de l'ONUSIDA pour la Jamaïque, les Bahamas et Cuba, s'exprimant lors du lancement du Programme pour les personnes vivant avec le VIH et les personnes souffrant d'incapacités en Jamaïque, le 3 décembre 2007.
Photo ONUSIDA

“Il n'y a jamais assez d'heures dans une journée" constate Miriam Maluwa, Coordonnatrice de l'antenne de l'ONUSIDA pour la Jamaïque, les Bahamas & Cuba,.”S'il y a bien une chose que j'ai apprise, c'est que le coordonnateur dans le pays se doit d'être à l'écoute des besoins du pays. C'est comme pour la lune - il y a la face que vous voyez, et il y a la face cachée dont vous savez qu'elle va se montrer à un moment donné. Et vous devez vous tenir prêt et réactif.

Miriam Maluwa, juriste de formation, expérimentée sur les questions des droits juridiques et humains dans le contexte du SIDA, est arrivée au siège de l'ONUSIDA il y a 10 ans pour diriger une unité sur le droit, les droits humains et le VIH. En 2004, on lui a confié la mission de mettre en place le nouveau bureau de l'ONUSIDA pour la Jamaïque, Cuba et les Bahamas, en Jamaïque."Ce n'est pas un travail”, affirme-t-elle, "C'est une mission personnelle. Je considère l'ONUSIDA comme un outil pour assumer cette mission, et j'ai la conviction de devoir être un élément de cet outil".

Leadership et plaidoyer

En plus des imprévus et du rôle de coordination à gérer au jour le jour , l'antenne de la Jamaïque a un programme de travail complet qui s'articule autour des cinq fonctions stratégiques de l'ONUSIDA, parmi lesquelles la fonction Leadership et Plaidoyer, et les succès remportés à ce jour dans ce domaine sont nombreux. L'ONUSIDA et ses organismes coparrainants ont investi de l'énergie pour que la riposte ne se limite pas au seul secteur de la santé. Du fait de la collaboration avec le Gouvernement, il y a désormais en Jamaïque huit ministères dotés d'une politique et de programmes anti-VIH.

Le Bureau et les Organismes coparrainants de l'ONUSIDA ont également aidé le gouvernement à élaborer le plan stratégique de la Jamaïque pour 2007-2012, qui est actuellement examiné au sein du ministère pour approbation. Ce plan de $201 millions comporte un cadre de suivi et d'évaluation avec des indicateurs et des cibles associés à son objectif :”La concrétisation de l'accès universel à la prévention, au traitement et aux soins".

Maluwa est très motivée par l'enthousiasme que suscite ce nouveau plan. ”Il est tellement accepté que lorsque le premier ministre a pris la parole au déjeuner-réunion organisé à l'occasion de la Journée mondiale contre le SIDA, il a parlé de ce plan" informe-t-elle. "Il en a évoqué le contenu, et il a improvisé. C'était vraiment bien."

Le tout premier Conseil des Entreprises de Jamaïque [conduit par le secteur privé] sur le VIH et le SIDA a été créé en 2006.

En Jamaïque, peu de personnes connaissent leur statut vis-à-vis du VIH ou se considèrent comme personnellement à risque ; et c'est un vrai problème. Sur les quelque 25 000 personnes porteuses du VIH dans ce pays, on estime que les trois quarts ne sont pas diagnostiquées. Le Premier Ministre et sa femme ont contribué à sensibiliser sur cette question en se faisant tester en public. Lors de la Journée mondiale 2007 contre le SIDA, que l'ONUSIDA a aidé à organiser, des services de conseil et de test volontaires ont été proposés et plus de 1000 personnes se sont présentées pour en bénéficier.
 

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Miriam Maluwa, Coordonnatrice de l'ONUSIDA pour la Jamaïque, les Bahamas et Cuba s'exprimant lors du déjeuner-réunion organisé par le Premier Ministre à l'occasion de la Journée mondiale 2007 contre le sida.
Photo ONUSIDA

Réforme de la législation

A l'invitation des autorités, le Bureau de l'ONUSIDA a également joué un rôle actif dans le processus de réforme de la législation eu égard au VIH. Grâce à son expertise dans le domaine du droit, Miriam Maluwa a contribué à la réalisation d'une évaluation de la législation existante et à l'élaboration de proposition de réformes qui ont été soumises au Ministère et examinées au sein du Parliamentary Joint Select Committee.
Une série de réformes sont en cours de recommandation, notamment l'insertion d'une clause anti-discrimination dans la Constitution de la Jamaïque interdisant la discrimination quel que soit le statut ; l'amendement de la loi relative à la santé publique et la promulgation d'une Loi anti-discrimination indépendante assortie d'un mécanisme pour rechercher les mesures à caractère discriminatoires et les rectifier, et l'amendement du droit pénal de façon à décriminaliser l'homosexualité.

“Le Gouvernement accorde beaucoup de prix à l'appui technique que l'ONUSIDA peut apporter et à notre aptitude à fournir un soutien stratégique aux étapes critiques,” affirme Miriam Maluwa.

Renforcement des partenariats

Le bureau de l'ONUSIDA s'emploie également à renforcer les partenariats et à soutenir la société civile. Il a contribué à l'élaboration d'une mini-série TV qui sera diffusée en 2008. Cette série intitulée "Red Ribbon Diaries" transpose à l'écran la vie de jeunes jamaïcains affectés par le VIH. L'ONUSIDA est également partenaire du Conseil jamaïcain des Personnes souffrant d'incapacités, pour la mise en œuvre d'un programme de prévention à l'échelle de l'Ile visant à inculquer aux femmes et aux filles sourdes, ainsi qu'aux personnes qui s'occupent d'elles, une éducation en matière de VIH.

Le Réseau jamaïcain des personne séropositives (JN+) bénéficie d'un soutien consistant en la mise au disposition d'un local pour son Conseil d'administration ; en outre, l'ONUSIDA apporte un appui technique aux ateliers de développement des capacités organisés dans l'Ile par le réseau et destinés aux personnes vivant avec le VIH, et il a également fait office de président du bureau de vote lors de la dernière élection des membres du conseil d'administration de JN+.

Mobilisation des ressources

Miriam Maluwa est particulièrement fière d'avoir contribué à faire en sorte que l'ONUSIDA Jamaïque assume un rôle au sein du Comité de suivi et de supervision de l'instance de coordination nationale qui applique un plan modèle pour la résolution d'éventuels conflits d'intérêt entre Bénéficiaires principaux et sous-bénéficiaires des subventions du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme.

Tout ceci fait partie de l'appui technique au gouvernement jamaïcain, mais l'importance est internationale. "Il s'agit d'une contribution innovante à la mobilisation de ressources. Le Fonds mondial publie actuellement un document sur le modèle jamaïcain qui est assimilé aux Meilleures Pratiques", a-t-elle expliqué.


Epanouissement personnel

Se tournant vers l'avenir, Miriam Maluwa déplore cette culture persistante et solidement enracinée de la stigmatisation, de la discrimination et de l'homophobie, qui constitue selon elle l'une des problématiques majeures entravant la riposte au sida en Jamaïque.

Cependant, un travail important est en cours. Le Comité national de lutte contre le sida, en collaboration avec l'ONUSIDA Jamaïque et la confrérie des avocats a organisé l'offre de services juridiques gratuits assurés par 25 avocats qui prennent en charge les questions de discrimination vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH et d'autres populations clés. Ces juristes apportent également leur soutien aux ateliers sur les droits humains pour le grand public, les médias, les chefs religieux, les personnes vivant avec le VIH et la société civile, pour mieux implanter une culture de la tolérance.

“Ce travail apporte des satisfactions sur un plan personnel,” constate Miriam Maluwa, “car sur le terrain vous ne brassez pas du papier, vous réglez chaque jour des vrais problèmes . Vous avez soit à vous occuper de la personne qui est devant vous, soit à assurer la coordination entre cette personne et les autres partenaires de sorte qu'ils puissent ensemble surmonter tel ou tel problème. Je trouve cette mission très épanouissante, car chaque jour je peux me dire "aujourd'hui j'ai fait concrètement la différence ici, là, et encore pour ceci, et aussi pour cela.”

Ses quatre années dans ce bureau de pays lui ont permis de se faire une nouvelle idée du rôle de l'ONUSIDA. "Pour l'ONUSIDA, c'est là-bas que ça doit se passer, à l'échelon pays", dit-elle. "C'est là que l'ONUSIDA peut le mieux montrer ce dont il est capable. Il nous faut être sur le terrain aux côtés des pays, ou alors nous ne servons à rien. Je pense que les bureaux de pays apportent de la crédibilité à l'ONUSIDA, parce qu'ils correspondent à ce que les gens voient. C'est là-bas que nous devons investir nos efforts et notre argent."

Faire la différence : la Jamaïque

Feature Story

PANCAP: AIDS in the long-term

31 octobre 2007

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Prime Minister of Antigua and Barbuda, the
Honorable Winston Baldwin Spencer with UNAIDS
Deputy Executive Director, Michel Sidibe
AIDS has become the “greatest leadership challenge to nations and regions” in the 26 years since its discovery, the UNAIDS Deputy Executive Director UNAIDS Michel Sidibe said in his keynote speech at the 7th Annual General Meeting of the Pan Caribbean Partnership Against HIV/AIDS (PANCAP), held in Antigua and Barbuda (24 - 26 October).

Addressing some hundred participants, Sidibe said AIDS has become a defining issue of our time. “We are really in the turning point in my point of view. It is important for us to not to just deal with this pandemic like if it is just about managing a short term crisis, it is time for us to look at how we can really think about long term sustainable approach to deal with this pandemic,” he said.

In order to meet that challenge, Sidibe reinforced the urgent need for countries to turn commitments into action by setting and achieving targets for universal access to HIV prevention, treatment, care and support services for all those in need. Resonating strongly with the theme of the PANCAP meeting— Universal Access by 2010: Ensuring Success—the UNAIDS Deputy Executive Director maintained that the greatest legacy to future generations would be the attainment of this critical goal.

Taking into account new factors such as the increasing numbers of women becoming infected with HIV, growing stigma and discrimination, and the lack of capacity to get treatment to all those in need, Sidibe said action must be accelerated. “We need to quicken the pace of action,” he said.

Established in 2001, PANCAP is the regional mechanism responsible for coordinating the Caribbean’s response to the HIV epidemic. It is based in the Caribbean Community (CARICOM) Secretariat, in Georgetown, Guyana. The PANCAP Annual General Meeting is an important regional event in the Caribbean bringing together the principal leaders in the AIDS response in this Region.

Mr Sidibe, on his first trip to the Caribbean in his capacity as UNAIDS Deputy Executive Director and Under Secretary General of the UN, also met with various leaders and UNAIDS partners in the Caribbean region. These included: Prime Minister of Antigua and Barbuda, the Honorable Winston Baldwin Spencer, Antigua’s Minister of Health, John Maginley, Assistant Secretary General of CARICOM, Dr Edward Greene, Chairman of the Barbados National HIV/AIDS Commission and former Chair of the Global Fund, Dr Carol Jacobs, Belize AIDS Ambassador, Dolores Balderamos Garcia and Dr James St Catherine of the Organization of Eastern Caribbean States. Commending all for their exemplary leadership shown in working to expand the AIDS response and achieve universal access both nationally and regionally, Sidibe pledged increased UNAIDS technical support and assistance to further strengthen efforts.

The Caribbean region is the second most affected by AIDS after sub-Saharan Africa. An estimated 250,000 people are living with HIV in the region, more and more of them women. In 2006 there were 27,000 reported new HIV infections.

 



Links:


Visit the PANCAP web site
Visit the CARICOM web site

Feature Story

Keeping Score: AIDS responses in the Caribbean

01 juin 2007

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L to R: Dr. the Hon. Jerome Walcott, Minister of
Health, Barbados, Karen Sealey,Director, UNAIDS
Caribbean, and Sen. the Hon. Ann David-Antoine,
Minister for Health, Social Security, the Environment
and Ecclesiastic Relations, Grenada.

To demonstrate commitments and progress made by countries in the Caribbean to addressing AIDS, and to highlight programming challenges , the CARICOM based Pan-Caribbean Partnership Against HIV/AIDS (PANCAP) and the Joint United Nations Programme on HIV/AIDS (UNAIDS) have launched a comprehensive report on national AIDS responses in the region.

For the first time ever, the report—Keeping Score: AIDS Responses in the Caribbeanprovides a consolidated analysis of available data on key services being delivered to those in need throughout the region. The report analyzes data from 15 Caribbean nations in conjunction with the 2006 UN General Assembly High Level Meeting on AIDS.

Speaking at the publication launch, Director of UNAIDS Caribbean, Karen Sealey, stated, “Today marks another milestone in the Caribbean’s pursuit of demonstrating results towards the collective global goal of halting the spread of HIV.”

Keeping Score for the first time ever allows the region to see levels of performance across programme areas and across countries, towards meeting commitments made as part of the 2001 Political Declaration. The publication offers a crucial opportunity for those involved in national AIDS responses in the region to take stock of lessons learned in time for improved reporting and programming for reporting back in January 2008.

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Karen Sealey,Director, UNAIDS Caribbean during
her speech at the launch of the new publication in
Grenada, Eastern Caribbean, 31 May, 2007 

“We see achievements in many areas” Karen Sealey stated. “Responses have been expanded to include many sectors other than health. More funds are being mobilized. Programme reporting is strongest in the areas of treatment scale up and prevention of mother to child transmission.”

Keeping Score provides a quantitative and qualitative analysis of findings by indicator, across all 15 Caribbean reports. Key issues in the implementation and monitoring of national AIDS responses are reviewed and assessed.

However, Dr Sealey also added a cautionary note: “Data on prevention education programmes in general are very weak – more often than not we know numbers reached by various interventions, but we have no idea of coverage in terms of percentage of key populations reached, either by treatment or prevention programmes.”

After two decades, the Caribbean region ranks second in the world in terms of estimated prevalence of HIV infection, surpassed only by sub-Saharan Africa. At the end of 2006, an estimated 250,000 people were living with HIV in the Caribbean. Some 27,000 were newly infected during 2006. HIV infection rates average at 1.2% throughout the region, with the highest rates (2-4%) seen in The Bahamas, Haiti, Trinidad and Tobago.




Links:

Download full report (pdf, 3.2 Mb)
Read press release
More information on the Caribbean region

Feature Story

Haïti : l’ONUSIDA renforce les partenariats pour ‘faire travailler l’argent disponible’

17 mai 2007

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M. Michel Sidibe, Directeur exécutif adjoint de
l’ONUSIDA, a rencontré le Premier Ministre haïtien,
 M. Jaques-Edouard Alexis, lors d’une mission de
haut niveau en Haïti en mai 2007.

Lors d’une mission de haut niveau en Haïti en mai, la délégation de l’ONUSIDA conduite par le Directeur exécutif adjoint Michel Sidibe a confirmé son appui à la Fondation SOGEBANK, bénéficiaire principal du Fonds mondial en Haïti, pour l’aider à assurer une meilleure coordination des ressources allouées à la lutte contre le sida et susciter une pratique de partenariat multisectoriel au sein de la riposte nationale.

« Haïti a réalisé d’importants progrès dans sa lutte contre le sida et la Fondation SOGEBANK a joué un rôle clé dans l’élaboration de la riposte nationale. Aujourd’hui, nous devons déployer des efforts pour nous assurer que toutes les ressources et tous les financements alloués à la riposte en Haïti parviennent à ceux qui en ont besoin et, pour ‘faire travailler l’argent disponible’, tous les secteurs doivent mettre la main à la pâte », a déclaré M. Sidibe.

Lors du premier événement d’une série d’initiatives destinées à favoriser le développement de partenariats multisectoriels au sein de la riposte nationale au sida, la Fondation SOGEBANK et l’ONUSIDA ont réuni un groupe d’environ 40 PDG de sociétés haïtiennes de premier plan pour discuter de la perception qu’ont les hauts dirigeants d’entreprises du sida et des moyens de faire participer plus activement le secteur des affaires aux initiatives de lutte contre l’épidémie.

On a présenté au groupe une étude, réalisée en Haïti en 2005 pour préparer le rapport de l’UNGASS 2008, sur la riposte au sida de 20 des plus importantes sociétés haïtiennes.

L’étude, la première du genre à fournir des données initiales sur la riposte des entreprises au sida, révèle que les sociétés haïtiennes s’investissent de plus en plus dans la riposte et qu’un certain nombre d’entre elles mettent en œuvre des activités de prévention du VIH. On a constaté que les lieux de travail où la main d’œuvre est importante, comme les usines, sont davantage sensibilisés et plus actifs contre le sida que les banques ou d’autres lieux de travail similaires.

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Michel Sidibe, Directeur exécutif adjoint de
l’ONUSIDA, a confirmé son appui à la Fondation
SOGEBANK, bénéficiaire principal du Fonds
mondial en Haïti, pour l’aider à assurer une
meilleure coordination des ressources allouées à la
lutte contre le sida.

Insistant sur la nécessité d’une action renforcée contre le sida au sein du secteur privé, M. Sidibe a invité les PDG à tirer parti des constatations de l’étude pour élaborer leurs initiatives futures. « Cette étude nous montre qu’il y a des efforts à entreprendre dans les domaines des politiques, de la législation et de la coopération au sein des entreprises. Nous devons donc créer des synergies entre les actions gouvernementales et le secteur privé afin d’intensifier la riposte », a-t-il déclaré. 

Pour obtenir des efforts plus importants de ce secteur, l’ONUSIDA et la Fondation SOGEBANK poursuivront leurs consultations auprès des chefs d’entreprises, et préconiserons le partage des informations, la mobilisation commune des ressources et le dialogue permanent et ouvert.

« L’ONUSIDA cherchera à aider le secteur privé à mettre en place des moyens pour une coopération efficace et ouverte afin de garantir une riposte des entreprises qui luttent contre les effets néfastes du sida sur la croissance économique et le développement d’Haïti », a déclaré M. Sidibe. 

Haïti affiche les taux de prévalence du VIH les plus élevés de la région des Caraïbes : 3,8 % parmi les adultes de 15 à 49 ans.




Liens

Davantage d’informations sur Haïti

Consulter le site du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

Consulter le site de la Fondation SOGEBANK
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