TCD

Investir dans les communautés pour faire la différence en Afrique occidentale et centrale

09 octobre 2019

Plus de 5 millions de personnes vivent avec le VIH en Afrique occidentale et centrale, la région accuse un retard pour parvenir à l’objectif de mettre fin au sida d’ici 2030. Chaque jour, on y recense plus de 760 nouvelles contaminations et seulement 2,6 millions des 5 millions de personnes porteuses du virus suivent un traitement.

Un désintéressement de la classe politique, des systèmes de santé fragiles et un faible soutien accordé aux organisations citoyennes, auxquels viennent s’ajouter des barrières telles que la pénalisation liée au VIH, sont les principaux obstacles à toute amélioration. Un plan de rattrapage régional vise à aider la région à combler son retard pour atteindre son objectif de tripler le nombre de personnes suivant une thérapie antirétrovirale d’ici 2020 et de contrôler l’épidémie. Même si des progrès sont faits, leur rythme reste trop lent. La situation des enfants est particulièrement préoccupante dans cette région : seulement 28 % des moins de 15 ans vivant avec le VIH ont accès à une thérapie antirétrovirale.

« Nous avons besoin de réglementations et de programmes qui mettent l’accent sur les personnes et non les maladies. Cela permettra d’impliquer totalement les communautés dès les premières phases de conception, d’élaboration et de réalisation des stratégies de santé », a expliqué Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim de l’ONUSIDA, lors de son allocution au cours de la 6e Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme organisée en France à Lyon les 9 et 10 octobre.

En effet, les exemples d’investissements réussis dans les communautés ne manquent pas. « La riposte est plus rapide et efficace lorsqu’elle est menée par les personnes qui en ont le plus besoin », a indiqué Jeanne Gapiya qui vit avec le VIH depuis de nombreuses années et est à la tête de l’organisation non gouvernementale ANSS au Burundi.

Le dépistage et la prévention du VIH sont plus efficaces, en particulier parmi les groupes marginalisés, lorsqu’ils sont offerts par les communautés. « La plupart des personnes dépistées par les communautés le faisaient pour la première fois, ce qui illustre bien l’importance unique et cruciale des organisations citoyennes », a expliqué Aliou Sylla, directeur de Coalition Plus Afrique.

L’un des défis fondamentaux de la région consiste à réduire le nombre de nouvelles infections parmi les enfants et de garantir que les femmes accèdent aux services dont elles ont besoin. Les réseaux de mères séropositives qui s’entraident pour rester en bonne santé et pour éviter la transmission du VIH de la mère à l’enfant constituent un moyen efficace d’améliorer la santé aussi bien des mères que des enfants.

« Notre stratégie reposant sur les communautés fonctionne. Les endroits où nous sommes présents ont atteint l’objectif de zéro nouvelle infection au VIH parmi les enfants et tous les enfants qui viennent chez nous suivent un traitement », a indiqué Rejane Zio de Sidaction.

Le financement reste toutefois un problème. Même si les ressources totales allouées à la riposte au sida ont augmenté et que le VIH reste le thème prioritaire du développement de l’aide sanitaire, les investissements nationaux ne représentent toujours que 38 % des ressources disponibles pour lutter contre le VIH en Afrique occidentale et centrale, contre 57 % dans le monde entier. L’accélération de la riposte régionale nécessite d’intensifier les investissements nationaux et de renforcer simultanément l’aide apportée par les donateurs internationaux. Bintou Dembele, directrice exécutive d’ARCAD-Sida au Mali, a expliqué : « Les communautés disposent de l’expertise, mais les fonds nous manquent pour satisfaire les besoins. »

Les stratégies impliquant la base de la société dans la région jouissent d’un support croissant. Reconnaissant l’importance des efforts menés par les communautés, Expertise France et l’Institut de la Société Civile pour la Santé et le VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre ont annoncé un nouveau partenariat, le 9 octobre. « L’institut réunit 81 organisations de 19 pays. Sa mission consiste à améliorer l’influence politique au niveau national et international, ainsi qu’à galvaniser l’expertise de la société civile dans la réalisation des programmes. Ce partenariat attire l’attention sur notre contribution essentielle », a déclaré Daouda Diouf, directeur d’Enda Santé et président du comité de direction de l’institut. « La situation en Afrique de l’Ouest et centrale reste une priorité. Il est indiscutable que les stratégies impliquant les communautés offrent plus de souplesse et sont mieux adaptées pour apporter une réponse aux pandémies », a ajouté Jérémie Pellet d’Expertise France.

L'adoption d'une approche mettant en avant les individus figure au cœur des réformes régionales. On assiste à un renforcement de la volonté régionale d’accélérer la riposte et de renforcer les stratégies communautaires éprouvées. Cela donne espoir en l’avenir pour ce qui est de la lutte contre l’épidémie du VIH en Afrique occidentale et centrale.

La Première dame du Tchad nommée Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA

27 novembre 2018

Hinda Déby Itno, Première dame du Tchad, a été nommée par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour la prévention du VIH et la protection et la santé des adolescents.

Lors de la cérémonie de nomination, qui s’est tenue le 21 novembre au Palais présidentiel de N’Djaména, au Tchad, M. Sidibé a mis en avant les nombreuses initiatives lancées par la Première dame en tant que membre de l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le VIH/sida. Il l’a encouragée à poursuivre son leadership dans la riposte au VIH dans des domaines aussi divers que l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, l’égalité des genres et l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive. Il a également insisté sur l’engagement personnel de la Première dame, qui a contribué à faire adopter une loi de promotion des questions de santé sexuelle et reproductive et la condamnation des mutilations génitales féminines.

« Tous les enfants méritent de vivre sans le VIH », a déclaré Mme Itno.

Lors de sa visite de deux jours au Tchad, M. Sidibé a également rencontré le Président tchadien, Idriss Déby Itno ; ils ont parlé de santé et de VIH, des problèmes de la riposte au VIH dans le pays et du rôle de la jeunesse africaine dans la riposte au sida.

M. Sidibé a également rencontré la société civile du Tchad, qu’il a félicitée pour sa campagne en faveur de la réduction du coût du traitement anti-VIH dans le pays. M. Sidibé a déclaré que la société civile avait un rôle à jouer pour veiller à ce que les ressources investies dans les ripostes contre le paludisme, la tuberculose et le VIH soient utilisées efficacement, compte tenu de la pénurie de ces ressources.

Accélérer la riposte au sida en Afrique occidentale et centrale

31 mai 2017

Fin 2015, seulement 1,8 million de personnes sur les 6,5 millions vivant avec le VIH en Afrique occidentale et centrale bénéficiaient d’un traitement antirétroviral. Cette couverture de traitement de 28 % des personnes vivant avec le VIH dans la région contraste avec les 54 % de couverture obtenus la même année en Afrique orientale et australe.

En réaction à ce déficit de traitement du VIH en Afrique occidentale et centrale, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’autres partenaires de la région ont mis au point des plans de rattrapage d’urgence nationaux pour accélérer la riposte au sida. Ces plans appellent à tripler la couverture du traitement anti-VIH dans les trois années à venir.

Lors d’une réunion d’appui à ces plans de rattrapage organisée en marge de la 70e Assemblée mondiale de la Santé, les ministres de la Santé et d’autres représentants des pays de la région se sont engagés à consolider le leadership gouvernemental, à effectuer des changements structurels dans leurs systèmes de santé et à renforcer la redevabilité.

Les ministres de la Santé du Bénin, du Burkina Faso, de la République centrafricaine, du Tchad, de Côte d’Ivoire, du Gabon, du Liberia et du Nigeria étaient présents à cette réunion organisée par le Bureau régional de l’OMS en Afrique et l’ONUSIDA, de même que des représentants du Cameroun, de Guinée et de Sierra Leone. Tous se sont mis d’accord pour mettre en place des mesures fortes afin d’accélérer le traitement du VIH dans leurs pays respectifs.

Tous les participants ont convenu que les modèles de prestation de services de santé devaient être transformés, notamment en faisant jouer un plus grand rôle aux agents de santé communautaires dans la délivrance des soins. L’OMS et l’ONUSIDA continueront de travailler aux côtés des pays à mesure qu’ils mettront en œuvre leurs plans pour élargir l’accès au traitement anti-VIH.

L’ONUSIDA travaille aux côtés des pays pour concrétiser l’engagement pris dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida de faire en sorte que 30 millions de personnes vivant avec le VIH aient accès au traitement en atteignant les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020.

Déclarations

« La situation est grave. Nous devons être très attentifs à ce qui se passe en Afrique occidentale et centrale. Nous devons veiller à ce que les responsables politiques se mobilisent et concentrent leur énergie dans ces pays. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Un nouvel élan national en faveur de l’accélération de la riposte, sous le leadership des ministres, est indispensable si nous voulons avancer ensemble vers l’accomplissement des objectifs, tout en gardant les personnes vivant avec le VIH au cœur de cette riposte. »

Matshidiso Moeti Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’Afrique

Nouveau plan de sensibilisation au VIH pour renforcer la riposte au sida au Tchad

08 octobre 2015

Des partenaires stratégiques de la riposte au sida se sont réunis du 28 au 30 septembre à N'Djaména, au Tchad, afin d'élaborer une stratégie commune et un plan de sensibilisation au VIH pour le système des Nations Unies.

Les participants ont admis que le leadership et l'engagement politiques au plus haut niveau, y compris de la part du Chef de l'État et de la Première dame, ont joué un rôle critique dans la riposte au sida. Le pays offre l'accès gratuit au traitement anti-VIH aux personnes vivant avec le VIH et 46 % de ses établissements de santé proposent des services anti-VIH afin de prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Malgré les progrès enregistrés dans le pays, notamment la baisse du taux de prévalence du VIH de 3,3 % en 2005 à 2,5 % en 2014, des problèmes persistent. Selon les participants, les principaux obstacles à la riposte nationale au sida sont le manque de ressources, la coordination des activités dans le domaine de la santé au niveau communautaire et la gestion des fournitures médicales.

Les modalités de déroulement de l'atelier et le document stratégique seront présentés lors de la réunion de l'équipe nationale des Nations Unies pour approbation par les responsables d'agences. Il s'agit d'une approche unique incarnant l'approche « Unis dans l'action » des Nations Unies.

Participants

Avec le soutien financier de l'UNFPA, des représentants de toutes les agences des Nations Unies travaillant dans le pays étaient présents, ainsi que les principaux acteurs nationaux (CCM, NAC, PMTCT, RNTAP+, France Expertise, PSLS, Ministère des Affaires féminines, FOSAP, AMASOT, TB, etc.).

Miss Tchad 2015 a participé à l'atelier, lors duquel elle a réalisé une présentation concernant le forum qu'elle organise en novembre 2015 pour aborder les questions de l'éducation des jeunes et des jeunes femmes sur le VIH.

Principaux messages

Sur la base de l'analyse de la situation, les participants ont défini les principaux domaines d'action suivants sur lesquels le système des Nations Unies devrait concentrer ses efforts :

  • Contribuer à l'élargissement des services anti-VIH pour prévenir la transmission de la mère à l'enfant.
  • Contribuer à l'amélioration du système de gestion de la collecte de données.
  • Contribuer à l'extension de la délégation des tâches dans tous les établissements de santé et structures communautaires officielles.
  • Appuyer la mise en œuvre des programmes sur le sida auprès des jeunes et des adolescents.
  • Soutenir l'implication croissante de la société civile dans la riposte nationale au sida.
  • Aider à réduire la stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH.
  • Aider à mobiliser les ressources financières pour appuyer la riposte nationale au VIH.

Déclarations

« La clé pour accélérer la riposte nationale au VIH, c'est une action de sensibilisation appropriée et inlassable auprès des autorités nationales et de l'ensemble des parties prenantes, jour après jour. »

Célestin Gabdoule Ladiba, Président de RNTAP+ (Réseau national tchadien de personnes vivant avec le VIH)

« Aujourd'hui, ce n'est pas seulement le sida qui tue, mais aussi la stigmatisation. Ne pas lutter contre la discrimination entraîne plus d'infections et plus de décès. »

Haoua Oussoumditi, 2e Vice-Président de RNTAP+

« Les jeunes femmes sont particulièrement vulnérables au VIH. Je souhaite de tout mon cœur que le sida soit vaincu dans un futur proche. »

Élise Dagosse, Miss Tchad 2015 et Miss Tchad Héritage

« Le document d'action stratégique détaillé que vous avez élaboré pour l'ensemble du système des Nations Unies au Tchad va nous permettre d'entreprendre des activités de sensibilisation conjointes, d'éviter les doublons, de déterminer des priorités, d'harmoniser les efforts et de maximiser l'impact dans l'accélération de la riposte nationale au VIH. »

Jean Marie Vianny Yameogo, Représentant de l'Organisation mondiale de la Santé, Tchad

Accélérer la riposte au sida au Tchad

07 août 2015

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a félicité le Tchad pour ses progrès dans la riposte au VIH et invité le pays à adopter la stratégie Accélérer de l'ONUSIDA pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.

M. Sidibé était en visite au Tchad du 2 au 4 août 2015 : il a rencontré plusieurs hauts responsables, notamment le Premier ministre, le Ministre de la Santé, la Ministre du Plan et de la Coopération internationale, la Première dame et des membres de la société civile, afin d'évoquer les résultats nationaux et les objectifs généraux de traitement du VIH fixés pour 2020.

Le pourcentage de personnes ayant accès à un traitement antirétroviral vital au Tchad reste faible, à 30 %, et davantage de mesures doivent être prises pour élargir cet accès. M. Sidibé a parlé de l'importance d'un accroissement du dépistage du VIH comme une première étape visant à donner aux personnes vivant avec le VIH une chance d'accéder au traitement pour leur propre santé et pour éviter les nouvelles infections à VIH. À l'échelle mondiale, on estime que seulement 54 % des 36,9 millions de personnes vivant avec le VIH savent qu'elles sont porteuses du virus.

Il a également lancé un appel en faveur de l'accès universel aux soins et de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination auxquelles sont confrontées les populations marginalisées, les personnes vivant le VIH et leurs familles.

On estime à 210 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH au Tchad et la prévalence du virus est restée stable à 2,5 % depuis 2013. L'ONUSIDA estime que l'an dernier, le pays a connu 12 000 décès dus au sida et 14 000 nouvelles infections à VIH.

À l'occasion d'une visite de courtoisie auprès de la Première dame Hinda Deby Itno, M. Sidibé a félicité celle-ci pour le travail qu'elle a accompli en tant que Présidente de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida.

Déclarations

« Nous ne cesserons nos efforts que lorsque nous aurons atteint l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH. »

Kalzeubé Payimi Deubet, Premier ministre du Tchad

« Si nous regardons en arrière, nous prendrons conscience des progrès que nous avons accomplis, mais nous devons avancer et nous réinventer en permanence pour accélérer la riposte au sida au Tchad. »

Ngariera Rimadjita, Ministre de la Santé du Tchad

« Même si le chemin à parcourir est encore long, il est temps d'accélérer l'action et de tirer parti des avancées réalisées. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Africa Rising : rencontre entre les dirigeants pour discuter d'un développement durable qui ne laisse personne de côté

22 septembre 2014

Les moyens de réalisation du potentiel de l'Afrique pour l'avenir de tous ses peuples et la constitution d'un appui international au développement du continent ont été les principales questions évoquées lors de la première session du forum Africa Rising cette semaine à New York.

Organisé à l'Africa Center par la Fondation Mo Ibrahim, la rencontre du 22 septembre a réuni plusieurs chefs d'État africains, des partenaires des Nations Unies ainsi que des responsables de la société civile et de la communauté économique africaines.

Ils se sont intéressés à la manière d'aller au-delà des paroles sur la nécessité d'une transformation économique et d'un développement durable à large base en prenant des mesures concrètes pour en faire une réalité, notamment au regard de l'agenda pour le développement après 2015.

Une session sur les moyens d'assurer une prospérité partagée s'est penchée sur l'amélioration des investissements et de la mobilisation des ressources, la défense de l'esprit d'entreprise et l'organisation de la protection sociale. Une autre session a mis en avant le fait que le développement ne pouvait être atteint sans l'existence d'une bonne gouvernance, la paix, la sécurité et le respect des droits humains.

Tous ont admis que la garantie de la santé pour tous constituait un élément fondamental de l'évolution de l'Afrique et que la fin de l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030 était devenue un objectif réaliste. Un consensus s'est également dégagé sur le fait que l'évolution du continent ne devait pas seulement être mesurée en termes de richesse générée globale, mais au regard de l'inclusivité d'un progrès socioéconomique qui ne laisse personne de côté.

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA souligne les avancées de la riposte au sida au Tchad

31 mai 2012

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA reçoit un honneur national du Président du Tchad, Idriss Deby Itno. De gauche à droite : Fritz Lherisson, Directeur régional d'Afrique centrale et occidentale, M. Sidibé et le Président Deby Itno. 30 mai 2012. Ndjamena, Tchad.
Photo : ONUSIDA

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a terminé sa visite officielle au Tchad le 31 mai après avoir rencontré le Président Idriss Deby Itno, la Première dame Hinda Deby Itno, les hauts responsables gouvernementaux et la société civile pour souligner les avancées nationales de la riposte au sida.

M. Sidibé a rencontré le Président Deby Itno pour débattre des opportunités et des difficultés rencontrées dans la riposte au sida au Tchad. L'un des domaines de la riposte nationale au sida qui a vu des avancées est l'accès au traitement antirétroviral. Depuis 2007, la fourniture de traitement du VIH a été offerte par l'État, à titre gratuit. Selon le Rapport d'avancement 2011 : Riposte mondiale sur le VIH/sida, publié conjointement par l'ONUSIDA, l'OMS et l'UNICEF, environ 32 000 personnes bénéficiaient de traitements antirétroviraux fin 2010, couvrant 39 % des personnes qui devraient recevoir un tel traitement.

Le Président Deby Itno a fait remarquer que le Tchad finance plus de la moitié (53 %) des ressources exigées pour les traitements. Il a souligné que la riposte au sida a permis au Tchad de mettre les personnes au centre de l'agenda de développement du pays.

Le Tchad a une prévalence nationale au VIH de 3,4 %. Le taux d'infection à VIH est particulièrement élevé parmi les professionnels du sexe, estimé à 25,5 % dans la capitale Ndjamena.

M. Sidibé a partagé son inquiétude avec le Président pour ce qui concerne les hauts niveaux de stigmatisation et de discrimination dans le pays, surtout parmi les personnes vivant dans les zones rurales. Il a insisté sur le fait que la stigmatisation et la discrimination conduisent les personnes vivant avec le VIH à la clandestinité, loin des services anti-VIH pourtant indispensables, et s'ils ne sont pas soignés ils pourraient saper l'efficacité des récentes avancées du pays.

Promouvoir l'appropriation nationale

En vue du prochain sommet de l'Union africaine au Malawi, M. Sidibé a encouragé le Président Deby Itno d'appuyer et de promouvoir l'agenda d'appropriation nationale et la responsabilité partagée parmi les autres chefs d'État africains. Il a souligné que le Tchad tient une occasion sans précédent pour financer des ressources nationales plus importantes afin de compléter les investissements dans la lutte contre le VIH de la part de partenaires internationaux. Le Tchad s'appuie actuellement sur des sources externes pour financer plus de 85 % de ses programmes nationaux de lutte contre le sida.

« Le Tchad a fait preuve d'avancées remarquables en renforçant l'accès aux traitements, en combattant la stigmatisation et la discrimination et en garantissant que les doits des personnes vivant avec le VIH soient protégés. La riposte au sida représente une importante occasion de changer le modèle de développement, » déclare M. Sidibé.

Éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants

Lors de leurs discussions, le Président Deby Itno et M. Sidibé ont reconnu qu'un rythme plus important était nécessaire pour augmenter les services destinés à prévenir la transmission du virus de la mère à l'enfant (PTME). Bien que le nombre de centres PTME dans le pays a augmenté de 93 en 2009 à 140 en 2011, la couverture reste faible, à 10 %. L'une des principales contraintes est le manque de coordination et d'intégration entre la PMTCT et les programmes maternels et reproductifs.

Le Tchad a fait preuve d'avancées remarquables en renforçant l'accès aux traitements, en combattant la stigmatisation et la discrimination et en garantissant que les doits des personnes vivant avec le VIH soient protégés. La riposte au sida représente une importante occasion de changer le modèle de développement

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

M. Sidibé a participé avec le Président Deby Into à un événement le 31 mai pour lancer le plan national pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. Le Tchad est l'un des 22 pays inclut dans le Plan mondial pour l'élimination des nouvelles infections par le VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et le prolongement de la vie de leurs mères.

Dans le cadre de sa visite, M. Sidibé a participé à des réunions avec le Premier ministre du Tchad, Emmanuel Nadingar, le ministre de la Santé, Mamouth Nahor Ngawara, et le ministre des Finances, Christian Georges Dinguimbaye.

Avant de conclure son voyage de deux jours, M. Sidibé a rencontré la Première dame du Tchad, Hinda Deby Itno, pour discuter son travail en relation avec la Campagne pour l'Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique (CARMMA). Il a également pris l'occasion d'interagir avec le réseau national de personnes vivant avec le VIH (RNTAP+) et a participé à un forum sur les droits de l'homme et le VIH organisé par le ministre des Affaires étrangères.

Pendant la visite, le Président Deby Itno a décoré M. Sidibé de l'une des plus hautes distinctions du pays, celle de Grand Chancelier de l'ordre National du Tchad, en reconnaissance pour son engagement et sa contribution à la riposte mondiale au sida.

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Role: 
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