Community mobilization

Donner aux jeunes les moyens de mener la riposte au VIH au Togo

31 octobre 2024

Au Togo, les jeunes et les adolescents vivant avec le VIH s'avancent pour mener la riposte à l'épidémie de sida. Grâce à leur résilience, leur détermination et leur vision collective, ils se sont rassemblés pour former un nouveau réseau dirigé par des jeunes, le Réseau des enfants, adolescents et jeunes séropositifs innovant pour le renouveau (REAJIR+). Cette initiative populaire vise à amplifier la voix de tous les enfants, adolescents et jeunes touchés par le VIH, et témoigne du pouvoir du leadership des jeunes dans l'élaboration de leur avenir. « Nous avons ressenti le besoin de créer un espace où les jeunes vivant avec le VIH pourraient être entendus et représentés », explique Sitsope Adjovi Husunukpe, directeur exécutif et l'un des membres fondateurs du réseau. « Nous étions nombreux à penser que nos besoins et nos préoccupations, bien qu'importants, n'étaient pas prioritaires dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques et des interventions relatives à la prévention et à la prise en charge du VIH. »

La création du réseau ne s'est pas faite sans difficultés. Au Togo, où le leadership est souvent assuré par les adultes, il a fallu du courage et de la détermination pour créer une organisation gérée par et pour les jeunes. « Même si nous avons rencontré des difficultés, nous savions que nous devions persister », explique Adjovi. « L'environnement n'était pas toujours favorable, mais nous avons continué à croire en la vision de notre réseau. Nous voulions faire en sorte que les jeunes vivant avec le VIH, quel que soit leur milieu, disposent d'un espace pour défendre leurs droits.

La nécessité d'impliquer les jeunes dans la réponse au VIH au Togo est évidente. Selon des rapports récents, seuls 26% des jeunes âgés de 15 à 24 ans ont des connaissances suffisantes sur la prévention du VIH[1] et les performances des enfants en termes d'observance du traitement du VIH sont inférieures à la moyenne générale de 80,5%[2]. Dans le même temps, 6 200 enfants âgés de 0 à 14 ans vivent avec le VIH[3]. En Afrique occidentale et centrale, au moins 16 % des filles et 12 % des garçons âgés de 15 à 24 ans ont des rapports sexuels avant l'âge de 15 ans[4]. Ces chiffres montrent qu'il faut faire davantage pour aider les jeunes à comprendre le VIH et à se protéger.

« L'autonomisation des jeunes va au-delà de la sensibilisation ; il s'agit de libérer leur potentiel pour conduire le changement. Lorsqu'ils s'approprient leur plaidoyer, ils deviennent des catalyseurs de progrès, façonnant des solutions qui trouvent un écho dans leurs communautés. En les dotant des bons outils, nous investissons dans un avenir dirigé par ceux qui comprennent les défis de première main », déclare le Dr Yayé Kanny Diallo, directeur de l'ONUSIDA pour le Togo et le Bénin.

Koffi Emmanuel Hounsime, président du réseau, souligne lui aussi l'importance du plaidoyer mené par les jeunes. « Au début, les gens ont mis en doute notre légitimité. Ils demandaient : « Qui représentez-vous ? Mais une fois que nous avons formalisé notre réseau et construit notre crédibilité, nous avons gagné le respect. Aujourd'hui, lorsque nous nous exprimons, nous parlons avec autorité au nom des jeunes vivant avec le VIH dans tout le pays.

Malgré ces obstacles, le réseau reste attaché à sa mission. « Nous travaillons non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour la future génération de jeunes vivant avec le VIH », déclare Adjovi. « Nous voulons nous assurer que nous bénéficions d'un meilleur soutien, de meilleurs soins améliorant notre qualité de vie, et que nous nous sentons habilités à prendre des décisions concernant notre propre bien-être ».

Le réseau a déjà réalisé des avancées significatives. Il a participé activement aux dialogues nationaux sur le VIH et a contribué à l'élaboration de la nouvelle subvention du Fonds mondial pour le VIH, en veillant à ce que les priorités des adolescents et des jeunes soient prises en compte.

Pour ces jeunes leaders, la création du réseau va au-delà du simple plaidoyer. Il s'agit de survie, d'autonomisation et d'espoir. Emmanuel réfléchit : « Nous n'avons pas seulement créé ce réseau pour représenter les jeunes, nous l'avons créé pour changer des vies. Chaque jour, nous nous efforçons de faire en sorte qu'aucun jeune vivant avec le VIH ne se sente seul. »


[1] Données sur le Togo de AIDSINFO

[2] Rapport REDES Togo 2023

[3] Données sur le Togo de AIDSINFO

[4] Rapport de l'UNESCO sur l'éducation

Combler les lacunes : l'éducation sexuelle sauve des vies en République centrafricaine

03 septembre 2024

Dans un quartier modeste de Bangui, la capitale de la République centrafricaine, Gniwali Ndangou se précipite au travail. Elle est éducatrice pour les pairs et agent de santé communautaire dans un centre d'éducation sexuelle pour les jeunes, le CISJEU. 

Le même centre qui lui a sauvé la vie.

Je suis orpheline", dit-elle, "je suis la plus jeune de trois sœurs". Pendant toute son enfance, son tuteur légal lui a demandé de prendre des pilules en disant qu'il s'agissait de médicaments contre le paludisme et les maux de tête. "J'étais la seule à prendre un traitement tous les jours et cela n'a jamais cessé.

Après avoir menacé d'arrêter de prendre des pilules à l'âge de 17 ans, sa sœur lui a finalement dit la vérité. Elle est née avec le VIH.

Gniwali ne pouvait pas croire à cette litanie de mensonges. Récemment contrainte de quitter l'école alors que sa famille adoptive avait du mal à joindre les deux bouts, elle se sentait une fois de plus abandonnée.

"J'ai souvent essayé de me suicider... Je voulais en finir avec la vie", a-t-elle déclaré.

Sa sœur Astrid a déclaré qu'elle avait essayé de tirer sa cadette du désespoir et qu'elle n'avait cessé de lui répéter : "Il n'y a pas de différences entre nous, nous sommes tous des êtres humains.

Sur les conseils de sa sœur, Gniwali a cherché de l'aide auprès d'un centre pour jeunes, le Centre d'information et d'éducation sexuelle des jeunes (CISJEU). Créé en 1994, le CISJEU a été une lueur d'espoir pour de nombreux jeunes comme Gniwali. Il offre des services communautaires allant de la prévention du VIH au dépistage du VIH, en passant par l'initiation et l'adhésion à un traitement soutenu par les pairs. 

La guerre et l'extrême pauvreté ont considérablement augmenté le nombre de décès prématurés en République centrafricaine, laissant 78 % de la population âgée de moins de 35 ans. Les jeunes ont du mal à recevoir une éducation et moins de 4 adultes sur 10 savent lire et écrire. L'inégalité des sexes et la violence sexiste rendent les jeunes filles particulièrement vulnérables à l'infection par le VIH. Sur les 10 000 nouvelles infections annuelles par le VIH, 3 000 concernent les 15-24 ans, avec plus de deux infections féminines pour une infection masculine.

Selon une enquête de l'UNICEF, moins de 20 % des jeunes possèdent des connaissances complètes sur la prévention du VIH. Le centre de jeunesse fait appel à des éducateurs pairs pour combler ce manque de connaissances et fournir des services adaptés aux jeunes. "Nous avons formé et déployé 160 pairs éducateurs (80 dans les écoles et les autres dans les centres de jeunes) dans différents districts de Bangui et au-delà, assurant ainsi une sensibilisation efficace à la santé et au corps", a déclaré Michael Guéret, chargé de programme à la CISJEU.

 
Chris Fontaine, ancien directeur de l'ONUSIDA dans le pays, souligne l'importance des initiatives menées par les pairs : "S'attaquer au VIH et à la santé sexuelle des jeunes en RCA n'est pas seulement une question de santé, mais une composante essentielle du développement durable et de la consolidation de la paix."   

Avec le soutien de l'ONUSIDA et du ministère de la santé, CISJEU a obtenu le droit de distribuer des médicaments contre le VIH, la thérapie antirétrovirale, au sein de la communauté.

Pour Gniwali, CISJEU est devenu plus qu'un sanctuaire. Grâce à des programmes de formation, elle est passée du statut de bénéficiaire à celui d'éducatrice pour les pairs et de prestataire de soins de santé communautaire. "J'ai obtenu diverses certifications telles que le dépistage mobile du VIH et le soutien psychosocial.

En animant des groupes de discussion et en distribuant des médicaments antirétroviraux aux jeunes, elle incite ces derniers à prendre soin de leur santé. Son message est clair et puissant : "Il n'est pas facile d'être une jeune femme. Nous devons nous informer sur cette maladie, la combattre et empêcher sa propagation dans notre pays."

Vidéo

La Principauté de Monaco renouvelle sa collaboration avec l'ONUSIDA

11 avril 2024

GENÈVE/MONACO, 11 avril 2024— Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'ONUSIDA - l'organisation qui mène la lutte mondiale contre le sida - a rencontré S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et S.A.S. la Princesse Stéphanie de Monaco ainsi que des représentants du gouvernement afin de renforcer la collaboration de Monaco avec l'ONUSIDA.

"Monaco est un partenaire apprécié de longue date de l'ONUSIDA. Nous continuons à travailler ensemble sur notre vaste programme ainsi que dans des pays clés", a déclaré Mme Byanyima. "Ce que nous apprécions particulièrement, c'est que Monaco fasse preuve d'une telle innovation dans la lutte contre le VIH et que nous apprenions les uns des autres.

Lors d'une visite à l'association Fight AIDS Monaco, Mme Byanyima et S.A.S. la Princesse Stéphanie et Mme Byanyima ont rencontré les bénévoles, le personnel et les membres de l'association. Fight AIDS Monaco, fondée en 2004 par la Princesse Stéphanie, soutient les personnes vivant avec et affectées par le VIH à Monaco et dans les environs. L'association finance également des projets à Madagascar, au Burundi, en Afrique du Sud, à Maurice, et plus exceptionnellement en Ukraine, au Liban et au Maroc.

"Mes félicitations les plus sincères à l'équipe de Fight AIDS Monaco, qui fête ses 20 ans - une étape importante qui témoigne de son engagement durable pour mettre fin au sida ", a déclaré Mme Byanyima. "Ce sont des organisations comme la vôtre qui font la différence pour le bien-être général des gens : un espace sûr pour partager, de la gentillesse et de la compassion quand on en a le plus besoin".

Alors qu'ils étaient réunis autour d'une courtepointe commémorative du sida, la princesse Stéphanie a déclaré : "Nous sommes un petit pays, mais nous pouvons accomplir de grandes choses." Elle a ensuite ajouté : "Notre fondation est un lieu où chacun est traité avec dignité et sans jugement. Fight AIDS Monaco, c'est donner la vie".

Mme Byanyima a également remercié la princesse Stéphanie pour son engagement indéfectible en tant qu'ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA et a exprimé sa reconnaissance pour le travail de la princesse dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH.

Malgré les progrès considérables réalisés dans la lutte contre le VIH, le sida a encore coûté la vie à une personne toutes les minutes en 2022. Le ministre monégasque des Affaires sociales et de la Santé, Christophe Robino, a souligné que le faible nombre de nouvelles infections par le VIH dans son pays était une victoire, mais qu'il ne fallait pas la considérer comme acquise.

"C'est une cause à laquelle nous devons nous attaquer quotidiennement et, un jour, nous pourrons mettre fin au sida, mais nous devons continuer à en parler tant qu'il existe", a déclaré M. Robino.

Depuis 1988, Monaco a mis en place une politique intégrée pour que le VIH ne soit plus une menace pour la santé publique. Cette politique s'est traduite par la mise en place de centres de dépistage anonyme et gratuit du VIH, ainsi que par des campagnes de prévention et de dépistage dans les écoles et les entreprises. 

Au début de sa visite, Mme Byanyima a eu une réunion de travail avec des représentants du gouvernement monégasque et de Fight AIDS Monaco.

Isabelle Berro Amedei, ministre des relations extérieures et de la coopération, a déclaré : "La santé est l'une des priorités de Monaco et cela inclut la lutte contre le VIH dans les pays partenaires. Nous menons des efforts de coopération pour soutenir les pays où la prévalence du VIH est élevée, comme l'Afrique du Sud, Madagascar et le Mozambique."

Monaco a signé un accord-cadre avec l'ONUSIDA en 2007 et a apporté son soutien au travail de l'ONUSIDA en Haïti (2010-2013), au Burundi (2014-2016) et en Afrique du Sud depuis 2017. Le gouvernement monégasque, Fight AIDS Monaco et l'ONUSIDA se sont engagés à poursuivre leur étroite collaboration pour mettre fin au sida et ont réitéré leur engagement en faveur de la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026, qui met l'accent sur l'élimination des inégalités pour mettre fin au sida.

 

FIGHT AIDS MONACO

Fondée en 2004 par la princesse Stéphanie de Monaco, Fight AIDS Monaco est une organisation à but non lucratif qui aide les personnes vivant avec le VIH. Elle sensibilise également les écoles à la prévention du VIH et soutient l'accès aux traitements et aux services dans des pays comme Madagascar, le Burundi, l'île Maurice et l'Ukraine.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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En amont de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l’ONUSIDA appelle ardemment à Confier le leadership aux communautés pour mettre fin au sida

28 novembre 2023

Un nouveau rapport de l’ONUSIDA met en lumière le rôle essentiel joué par les communautés, mais aussi la manière dont le sous-financement et les obstacles auxquels elles sont confrontées sapent leurs efforts pour sauver des vies et entravent les progrès pour mettre fin au sida.

LONDRES/GENÈVE, le 28 novembre 2023 — À l’approche de la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre), l’ONUSIDA appelle les gouvernements à travers le monde à libérer le potentiel des communautés implantées au cœur des sociétés du monde entier et à leur confier le leadership pour mettre fin au sida. Un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’ONUSIDA, Confier le leadership aux communautés, montre que le sida ne pourra disparaître en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030 que si les communautés en première ligne reçoivent tout le soutien dont elles ont besoin de la part des gouvernements et des donateurs.

« Les communautés du monde entier ont montré qu’elles étaient prêtes, disposées et capables d’ouvrir la voie. Elles ont néanmoins besoin de voir disparaître les obstacles qui entravent leur travail et de disposer des ressources adéquates », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Trop souvent, les communautés sont traitées par les décideurs et les décideuses comme des problèmes à gérer, au lieu d’être reconnues comme des leaders et de recevoir un soutien à ce titre. Les communautés ne se tiennent pas en travers du chemin, elles éclairent la voie qui mène à la fin du sida. »

Le rapport, présenté à Londres lors d’un évènement organisé par l’organisation de la société civile STOPAIDS à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, montre comment les communautés sont la force motrice du progrès.

La mobilisation des communautés dans la rue, devant les tribunaux ou encore devant les parlements a permis d’instaurer des changements politiques inespérés. Les campagnes menées par les communautés ont contribué à élargir l’accès aux médicaments génériques contre le VIH et à réduire significativement et durablement le coût du traitement. Celui-ci est passé de 25 000 $ par personne et par an en 1995 à moins de 70 $ aujourd’hui dans beaucoup de pays parmi les plus touchés par le VIH.

Le rapport Confier le leadership aux communautés montre que les investissements dans des programmes anti-VIH dirigés par les communautés apportent des avantages transformationnels. Il explique comment des programmes mis en œuvre par des organisations communautaires au Nigeria sont associés à une augmentation de 64 % de l’accès au traitement anti-VIH dans le pays, à une propension deux fois plus élevée d’avoir recours aux services de prévention et à une multiplication par quatre de l’utilisation du préservatif à chaque rapport sexuel chez les personnes exposées à un risque d’infection au VIH. Il souligne également comment, en République-Unie de Tanzanie, les travailleurs et travailleuses de l'industrie du sexe qui ont eu accès à une palette de services offerts par des pairs ont vu leur taux d’incidence du VIH baisser de moitié (5 % contre 10,4 %).

« Nous sommes le moteur du changement capable de mettre fin aux injustices systématiques qui continuent à alimenter la transmission du VIH. Nous avons assisté à des avancées spectaculaires comme la campagne U=U (« Undetectable = Untransmittable », en français Indétectable = Intransmissible), amélioré l’accès aux médicaments et fait de grands pas en avant dans la décriminalisation », a déclaré Robbie Lawlor, cofondateur d’Access to Medicines Ireland. « Pourtant, on attend de nous que nous déplacions des montagnes sans soutien financier. Nous sommes supposés lutter pour un monde plus équitable et nous sommes chargés de déconstruire la stigmatisation, mais nous sommes mis sur la touche dans les discussions importantes. Nous sommes à la croisée des chemins. Il est fini le temps où les communautés étaient reléguées aux rôles de figurantes. L’heure est venue de nous confier le leadership. »

Le rapport souligne comment les communautés sont à la pointe de l’innovation. À Windhoek, en Namibie, un projet autofinancé par le Youth Empowerment Group utilise des vélos électriques pour fournir des médicaments anti-VIH, de la nourriture et une aide au suivi du traitement aux jeunes qui souvent ne peuvent pas se rendre dans un établissement de santé à cause de leur scolarité. En Chine, des organisations communautaires ont développé des applications sur smartphone qui relient les personnes à l’autodépistage, ce qui a contribué à multiplier par quatre le nombre de dépistages du VIH dans tout le pays entre 2009 et 2020.

Le rapport révèle comment les communautés placent les prestataires de services devant leurs responsabilités. En Afrique du Sud, cinq réseaux communautaires de personnes vivant avec le VIH ont inspecté 400 sites dans 29 districts et mené plus de 33 000 entretiens avec des personnes séropositives. Dans la province de l’État Libre, leurs conclusions ont conduit les responsables provinciaux de la santé à déployer de nouveaux protocoles de rendez-vous pour réduire les temps d’attente dans les établissements de santé et à proposer des ordonnances d’antirétroviraux pour trois et six mois de traitement.

Malgré des preuves sans appel de l’impact des communautés, les ripostes dirigées par les communautés ne sont pas reconnues et financées correctement et sont même la cible d’attaques dans certains endroits. Des mesures de répression à l’encontre de la société civile et des droits humains des populations marginalisées empêchent les communautés d’apporter des services de soins et de prévention du VIH. Le sous-financement des initiatives dirigées par les communautés fragilise leur capacité à fonctionner et à étendre leur action. L’élimination de ces obstacles leur permettrait de dynamiser encore plus les efforts pour mettre fin au sida.

Dans la Déclaration politique sur le VIH et le sida de 2021, les États membres des Nations Unies ont reconnu le rôle essentiel que jouent les communautés dans la prestation de services anti-VIH, en particulier auprès des personnes les plus exposées au VIH. Toutefois, alors que les organisations de la société civile canalisaient plus de 31 % du financement du VIH en 2012, dix ans plus tard, en 2021, seuls 20 % de l’enveloppe allouée au VIH leur étaient attribués. Il s’agit d’un recul sans précédent des engagements qui se calcule en vies perdues hier, aujourd’hui et demain.

« À l’heure actuelle, l’action dirigée par la communauté est la contre-mesure la plus importante de la riposte au sida », a déclaré la directrice exécutive de l’International Treatment Preparedness Coalition, Solange Baptiste. « Pourtant, il est incroyable de constater qu’elle n’est pas à la base des plans, agendas, stratégies ou mécanismes de financement mondiaux visant à améliorer la préparation aux pandémies et la santé universelle. Il est temps de changer cela. »

Chaque minute, une vie est perdue à cause du sida. Chaque semaine, 4 000 filles et jeunes femmes sont infectées par le VIH, et sur les 39 millions de personnes vivant avec le VIH, 9,2 millions n’ont pas accès à un traitement vital. Un chemin existe pour mettre fin au sida et le sida peut être éradiqué à l’horizon 2030, mais uniquement si les communautés mènent le combat.

Voici l’appel de l’ONUSIDA : Le rôle de leader des communautés doit être au cœur de tous les plans et programmes anti-VIH ; le rôle de leader des communautés doit être financé en totalité et de manière pérenne ; et les obstacles entravant le rôle de leader des communautés doivent être supprimés.

Le rapport contient neuf contributions externes dans lesquelles des leaders communautaires partagent leur expérience dans leurs accomplissements, les obstacles rencontrés et ce dont le monde a besoin pour mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique.

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Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Des villes montrent l’exemple pour atteindre les objectifs clés de la riposte au VIH

27 septembre 2023

Réunis à Amsterdam du 25 au 27 septembre 2023 pour leur conférence annuelle, les membres du réseau Les villes s’engagent ont présenté leurs initiatives diverses et variées visant à atteindre les objectifs clés de la riposte au VIH.

À Nairobi, au Kenya, la situation a été analysée à très petite échelle. Cet état des lieux a aidé le comté à mieux comprendre les lacunes de la riposte au VIH et à identifier les actions prioritaires. Les données ont révélé un manque de points offrant des services de santé, en particulier pour les populations clés et les jeunes vivant dans des bidonvilles. En outre, la stigmatisation et la discrimination excluent certaines personnes. Zipporah Achieng, une jeune séropositive qui sillonne les rues poussiéreuses de Kibera, l’un des nombreux bidonvilles, peut en témoigner. « Avant, la vie n’était pas facile, le personnel de santé n’était pas bien formé et quand des jeunes se rendaient à l’hôpital, il commençait par les juger, les discriminer. »

Le comté de Nairobi City, avec le soutien du projet de l’ONUSIDA-IAPAC Les villes s’engagent financé par l’USAID, a développé des activités visant à sensibiliser, lutter contre les vulnérabilités et réduire la discrimination en s’adressant en priorité aux jeunes. 60 % de la population de Nairobi vit dans des bidonvilles, bien que ces habitats informels couvrent moins de 10 % de la ville. Pendant cinq ans, des membres de la communauté ont travaillé main dans la main avec des prestataires de santé pour mettre en place 30 centres qui accueillent sans juger les jeunes, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les travailleurs et travailleuses du sexe. Par conséquent, la stigmatisation à l’encontre des personnes vivant avec le VIH a diminué, tandis que l’adoption des services du VIH et de santé a considérablement augmenté au cours de cette période.  

Mme Achieng est désormais éducatrice auprès de ses pairs. Elle parcourt sa communauté pour partager son expérience et inviter les gens à venir à la clinique. « Maintenant que je sais ce qui est vrai et ce qui est faux, je suis heureuse parce que la vie a changé, la vie est douce, il y a des médicaments, on peut trouver de l’aide, et je suis heureuse, tout simplement », a déclaré Mme Achieng.

L’engagement de Nairobi en faveur de l’accélération des services anti-VIH à destination des jeunes et des populations clés a non seulement contribué aux propres objectifs de santé publique de la ville, mais est également une source d’inspiration pour d’autres centres urbains du pays.

En Indonésie, les discussions sur le sexe et le VIH restent tabous et les informations sont limitées. Par conséquent, le niveau de connaissances en matière de VIH est faible, en particulier chez les jeunes. En 2018, l’ONUSIDA a créé un chatbot en ligne appelé Tanya Marlo et l’a intégré dans l’application de messagerie LINE qui est très populaire. « Avant Marlo, il était très compliqué de trouver des informations fiables sur le VIH et la santé sexuelle. Il était difficile d’obtenir les bonnes informations », explique Arisdo Gonzalez qui utilise de l’application en ligne.

Le soutien apporté par le réseau Les villes s’engagent a permis à ce projet pilote de devenir un outil clé pour atteindre les jeunes et augmenter la prévention du VIH et le dépistage.

Rien que l’année dernière, 200 000 interactions ont été enregistrées sur les réseaux sociaux et en moyenne 100 utilisateurs et utilisatrices sont renvoyés chaque mois vers des services de conseil. « Tanya Marlo a été un succès phénoménal auprès de la jeunesse indonésienne », a déclaré la directrice pays de l’ONUSIDA en Indonésie, Tina Boonto. « Les jeunes ont l’impression de pouvoir discuter avec Marlo à tout moment, partout et en privé, sans que personne ne le sache. » Pour assurer sa pérennité et poursuivre son développement, un groupe communautaire, YKS, a pris en charge la gestion de l’application.

Kiev a rejoint l’initiative Les villes s’engagent en 2016 et avait fait des progrès remarquables dans le cadre des objectifs clés du VIH jusqu’à ce que la Russie déclare la guerre à l’Ukraine. Beaucoup craignaient alors une désintégration des services anti-VIH, du traitement et de la prise en charge.  Grâce à des fonds d’urgence et au soutien du projet Les villes s’engagent, un certain nombre d’interventions ont été mises en place pour aider les personnes dans le besoin, en particulier les membres des populations clés et vulnérables comme les personnes qui consomment des drogues injectables et les membres de la communauté LGBTIQ+. « Depuis l’invasion, nous avons réussi à maintenir notre nombre de dépistages, à ne perdre aucun patient et à garantir un accès ininterrompu à la thérapie antirétrovirale », a déclaré le directeur du centre de Kiev contre le sida, Dr Vitali Kazeka.

L’une des réussites notables de Kiev est la mise en place d’abris conçus pour répondre aux besoins spécifiques des populations clés touchées par le VIH. Ces refuges offrent un environnement sûr et positif tout en garantissant l’accès aux services de santé essentiels, aux conseils, aux programmes de réduction des risques et à l’éducation sur la prévention du VIH. « Le projet Les villes s’engagent fait en sorte que les personnes vivant avec le VIH, et celles appartenant aux populations clés, se sentent comme n’importe quel autre citoyen de la ville... Elles voient qu’il existe des initiatives spéciales qui se soucient d’elles et de leur avenir », a déclaré Nataliia Salabai, une interlocutrice de l’ONUSIDA à Kiev pour Les villes s’engagent.

Lancé en décembre 2014, le partenariat Les villes s’engagent regroupe à présent plus de 500 villes et municipalités qui se sont engagées à accélérer leurs ripostes locales au VIH, à la tuberculose (TB) et à l’hépatite virale afin d’atteindre l’Objectif de développement durable (ODD) 3.3 d’ici 2030.

Plus de la moitié de la population mondiale vit actuellement en ville et les zones urbaines abritent une proportion importante et croissante de personnes vivant avec le VIH, la tuberculose (TB) et d’autres maladies. Le risque d’infection au VIH ou à la tuberculose, de même que la vulnérabilité à ces maladies, y sont souvent plus élevés par rapport aux zones rurales, en raison notamment des dynamiques urbaines liées aux relations sociales, à la migration, au chômage et aux inégalités sociales et économiques.

In five years, 30 friendly health centres opened in informal settlements in Nairobi

Jakarta, Indonesia: Meet Chatbot Marlo

Despite war, Kyiv HIV outreach remains solid

Fast-Track Cities' initiatives to end AIDS

Le nouveau Centre de collaboration de l’ONUSIDA à Georgetown exploite les compétences liées à la législation, aux politiques et à la réglementation en matière de VIH/sida

12 avril 2023

WASHINGTON DC, le 12 avril 2023 — Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a aujourd’hui désigné la Global Health Policy and Politics Initiative à Georgetown comme un Centre de collaboration des Nations Unies pour soutenir et promouvoir des politiques et des lois ayant un impact sur le VIH/sida, l’objectif principal étant de lutter contre les inégalités qui alimentent la pandémie.

Établissant un lien entre la Georgetown School of Health et l’O’Neill Institute for National & Global Health Law, la Global Health Policy and Politics Initiative tire parti des compétences techniques et universitaires des experts politiques et juridiques présents dans toute l’Université de Georgetown. Matthew Kavanagh, PhD, directeur de la Global Health Policy and Politics Initiative à l’O’Neill Institute, et professeur adjoint de santé mondiale à la School of Health, sera à la tête du Centre de collaboration.

« Des forces juridiques et politiques continuent de façonner non seulement le sida, mais aussi toutes les pandémies de notre époque. Sous la direction du professeur Kavanagh, ce nouveau Centre de collaboration contribuera à renforcer le travail qu’il a accompli au sein de l’ONUSIDA au cours des 18 derniers mois, et à approfondir nos efforts conjoints pour bâtir l’environnement législatif et politique nécessaire pour mettre fin au sida », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, lors d’une visite à Georgetown le 12 avril.

De septembre 2021 à janvier 2023, M. Kavanagh a été directeur exécutif adjoint par intérim de l’ONUSIDA et conseiller spécial auprès de Mme Byanyima. Sa mission a consisté en la création d’une nouvelle branche de l’ONUSIDA dédiée aux politiques, à la sensibilisation et aux connaissances. M. Kavanagh a défendu les structures nécessaires pour atteindre les objectifs ambitieux de la nouvelle Stratégie mondiale de lutte contre le sida qui vise à mettre fin aux inégalités sous-jacentes qui alimentent la pandémie de sida.

« En tant que Centre de collaboration, nous avons hâte de collaborer avec les collègues des Nations Unies appartenant à l’ensemble du Programme commun afin d’explorer en profondeur les facteurs politiques déterminant la santé et de contribuer à l’élaboration de lois et de politiques susceptibles d’aider à mettre fin à la pandémie de VIH/sida et à renforcer la résilience face aux futures pandémies », a déclaré M. Kavanagh. « Avec mes collègues travaillant sur la santé mondiale à l’O’Neill Institute, School of Health, et par l’intermédiaire du Global Health Institute de Georgetown, nous serons en mesure d’amplifier notre travail collectif pour défendre une utilisation efficace de la loi et des réglementations pour riposter aux problèmes de santé publique mondiale, y compris au VIH. »

Le travail de la Global Health Policy & Politics Initiative comprend le HIV Policy Lab, une collaboration entre l’Université de Georgetown, l’ONUSIDA et le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH. Il vise à documenter, effectuer une veille et, en fin de compte, améliorer les environnements politiques liés au VIH dans le monde entier, ainsi qu’à travailler sur le suivi dirigé par les communautés et la recherche scientifique sur les facteurs politiques qui déterminent la santé.  Cette initiative a été fondée à l’O’Neill Institute, l’un des premiers instituts de droit et de politique de la santé au monde qui estime que le droit est un outil fondamental pour résoudre des problèmes de santé cruciaux dans le monde.

« Nous sommes ravis de collaborer avec l’ONUSIDA pour lancer ce Centre de collaboration innovant », a déclaré Lawrence O. Gostin, JD, directrice de la faculté de l’O’Neill Institute, qui est également un Centre de collaboration de l’OMS. « Depuis 15 ans, l’O’Neill Institute a pour mission de défendre la santé et la justice en promouvant des lois et des politiques capables de relever des défis de santé cruciaux dans le monde entier. Le sida a changé le monde et montré le pouvoir de la mobilisation sociétale. Sous la direction extraordinaire de Matt Kavanagh et en collaboration avec la School of Health, le Centre aura un impact majeur sur la santé publique et la justice mondiale. Je suis fier de notre partenariat étroit avec l’ONUSIDA. »

« Cette collaboration reflète notre engagement en faveur de l’équité en matière de santé et ouvre de nouvelles perspectives interdisciplinaires aux étudiants et à la faculté pour faire progresser les connaissances et apporter des informations aux politiques dans le contexte des inégalités, des lois, des politiques et du VIH », a déclaré Christopher J. King, PhD, doyen de la School of Health, qui accueille des universitaires et des étudiants afin de leur permettre de collaborer de manière transdisciplinaire sur différents aspects de la santé et du bien-être humains. « Nous avons également la chance de travailler aux côtés de professeurs du Global Health Institute de Georgetown, qui apportent des connaissances et des compétences techniques considérables dans de nombreux domaines du travail visant à l’éradication du VIH/sida. »

L’accord instituant le Centre de collaboration, signé plus tôt aujourd’hui, fournit un cadre pour le dialogue et la coopération interinstitutionnels. Les prochains mois verront les institutions élaborer un ensemble d’activités axées sur les inégalités et mettre en place des réunions consultatives bilatérales formelles et régulières. Par ailleurs, elles collaboreront pour partager des données et des analyses politiques pendant les années à venir.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Karen Teber, Georgetown
km463@georgetown.edu 

Sophie Barton-Knotts, UNAIDS
bartonknotts@unaids.org

 

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Un an après le début du conflit : nous devons soutenir la riposte au VIH en Ukraine

23 février 2023

Un an après le début du conflit, la guerre en Ukraine continue d’engendrer des souffrances et des destructions massives. Depuis le 24 février 2022, plus de 13,5 millions de personnes, y compris des personnes vivant avec le VIH et des membres des populations clés, ont été déplacées à l’intérieur du pays ou ont été contraintes d’aller se réfugier dans des pays voisins.

Le deuxième pays le plus affecté par l’épidémie de sida en Europe de l’Est et en Asie centrale, l’Ukraine, est durement touché par la guerre.

Le pays réalisait toutefois de solides progrès dans la riposte au sida : 1) le nombre de personnes séropositives recevant des médicaments vitaux a augmenté (plus de 150 000 personnes sous traitement sur les 240 000 personnes vivant avec le VIH), 2) le pays travaille main dans la main avec des organisations communautaires et 3) il finance totalement des services innovants de prévention du VIH au sein des populations clés.

Le choc provoqué par la guerre a poussé tous les acteurs à protéger ces précieuses avancées. 

Avec le soutien du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, du Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR), de l’ONUSIDA et d’autres parties prenantes, le gouvernement ukrainien et ses partenaires de la société civile ont reçu suffisamment de thérapies antirétrovirales (ARV), de médicaments contre la tuberculose et de traitement de substitution aux opioïdes (OST) pour assurer le suivi du traitement à l’ensemble des personnes qui en ont besoin.

Avant la guerre, la société civile était déjà le moteur de la riposte nationale au VIH aux côtés du Centre de santé publique ukrainien et elle a continué de l’être tout au long de l’année passée. Elle fournit des services, des médicaments et de l’aide humanitaire à ceux et celles qui en ont le plus besoin malgré les bombardements, les attaques, le manque d’électricité et les difficultés d’accéder aux régions à l’est et au sud du pays.

Cet effort nécessite notre soutien et notre financement continus. Nous ne pouvons pas laisser faiblir la riposte au VIH de l’Ukraine.

Les agences et partenaires des Nations Unies sur le terrain travaillent en étroite collaboration avec les autorités locales pour atteindre et aider les personnes dans le besoin. Plus récemment, ils ont fourni une assistance humanitaire à des territoires durement touchés qui viennent seulement de redevenir accessibles.

« La collaboration est primordiale pour fournir une aide et une assistance ô combien nécessaires », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Une coalition regroupant le gouvernement, la société civile et des organisations internationales a été et reste primordiale pour préserver l’efficacité de la riposte au VIH de l’Ukraine pendant la guerre. L’ONUSIDA est solidaire de toutes les personnes et de nos partenaires qui travaillent si dur en première ligne. »

Un Fonds d’urgence de l’ONUSIDA a permis à des partenaires dans tout le pays de maintenir des services de prise en charge et d’assistance liés au VIH, ainsi que d’apporter une aide humanitaire directe et un soutien ciblé aux plus vulnérables. Cela s’est traduit, par exemple, par la création de dizaines de refuges pour les personnes déplacées à l’intérieur du pays, y compris les toxicomanes, les personnes LGBTIQ+ et d’autres populations clés, et en établissant des liens entre les prestataires de services anti-VIH et les programmes d’aide humanitaire disponibles. Le Fonds jouit du soutien de la Croix-Rouge de Monaco, des États-Unis d’Amérique et de l’Allemagne.

Fortes du financement supplémentaire de la part de l’Allemagne, des organisations de la société civile en Moldavie, en Pologne et dans d’autres pays voisins ont uni leurs efforts pour améliorer l’accès aux services pour les personnes réfugiées ukrainiennes vivant avec le VIH.

L’ONUSIDA demande ardemment à la communauté internationale de financer davantage les organisations de la société civile afin qu’elles continuent à fournir des services anti-VIH essentiels en Ukraine et dans les pays recevant des personnes réfugiées ayant besoin de ce type de services.

L’ONUSIDA continuera de soutenir la prévention, le dépistage, le traitement, les soins et l’assistance en matière de VIH pour les personnes en Ukraine victimes de la guerre et déplacées à cause du conflit.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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kolomiietss@unaids.org

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