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Avec une augmentation modeste des investissements, l'ONUSIDA peut amener 35 pays à mettre fin à leur pandémie de sida d'ici à 2025

28 mars 2024

L'ONUSIDA doit augmenter son financement à seulement 1 % des 20 milliards de dollars de ressources consacrées au VIH pour soutenir efficacement les pays dans leur objectif d'éradication du sida d'ici à 2030.

GENÈVE, 28 mars 2024 — L'ONUSIDA demande instamment aux donateurs d'augmenter légèrement leur financement afin que 35 pays puissent mettre fin à leur pandémie de sida d'ici à 2025, soit cinq ans avant l'objectif de 2030. Le financement actuel de l'ONUSIDA s'élève à 160 millions de dollars, soit moins de 50 % des ressources disponibles en 2015. Pour un impact maximal, l'ONUSIDA estime avoir besoin de 210 millions de dollars par an, ce qui représente moins de 0,02 % du total des dépenses de santé dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

"L'ONUSIDA est resté un partenaire inébranlable et fiable, défendant et tirant parti des forces du système des Nations Unies pour catalyser l'action, garantir les engagements, mobiliser les parties prenantes, produire des données faisant autorité, responsabiliser les communautés, s'attaquer aux vulnérabilités et aux obstacles ", a déclaré Ruth Laibon-Masha, directrice générale du Conseil national de contrôle des maladies du Kenya. "Saisissons ce moment historique, où nous sommes unis dans notre consensus sur la nécessité de rendre l'ONUSIDA pleinement opérationnel, car nous ne doutons pas de la contribution de l'ONUSIDA à la santé mondiale et de son rôle central dans l'élimination du sida en tant que menace pour la santé publique. Le Kenya réaffirme son engagement envers l'ONUSIDA en honorant sa promesse de verser des fonds en 2024 et invite les autres pays donateurs et de mise en œuvre à ne pas se laisser distancer en augmentant également leurs contributions."

L'ONUSIDA prévoit que le financement intégral du programme commun permettrait à 35 pays d'atteindre les objectifs de suppression de la charge virale d'ici à 2025. Cette réalisation permettrait de sauver 1,8 million de vies, d'éviter 5,7 millions de nouvelles infections par le VIH d'ici à 2030 et d'établir une base solide pour que le monde mette fin au sida d'ici à 2030. 

"Si l'ONUSIDA n'existait pas, nous demanderions tous sa création. Alors que nous célébrons les progrès accomplis, nous avons encore besoin d'un ONUSIDA très fort et doté de ressources suffisantes pour continuer à faire avancer les choses", a déclaré l'ambassadeur John Nkengasong, coordinateur américain de la lutte mondiale contre le sida et haut responsable du Bureau pour la sécurité sanitaire mondiale et la diplomatie. "Une menace générationnelle exige un leadership soutenu - un leadership soutenu qui s'accompagne d'un engagement soutenu à financer l'ONUSIDA. Les États-Unis se sont donc toujours engagés à renforcer l'ONUSIDA et à continuer à faire de l'ONUSIDA l'organisme qui nous fournit à tous l'étoile polaire.

"Nous comptons sur l'ONUSIDA pour faire entendre la voix des communautés les plus touchées par le VIH dans les politiques nationales de lutte contre le VIH et les processus décisionnels, ainsi que dans les efforts visant à améliorer l'accès aux services et à lutter contre la stigmatisation, la discrimination et les inégalités entre les sexes", a déclaré Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial. "Il est essentiel de veiller à ce que l'ONUSIDA dispose de ressources suffisantes pour continuer à progresser dans la lutte contre le VIH.

Comme l'explique Mary Mahy, directrice de Data for Impact à l'ONUSIDA, "les maladies traversent une période d'augmentation des nouvelles infections et, avec le temps, après la mise en œuvre d'interventions, les nouvelles infections commencent à diminuer et les pays atteignent un point de contrôle de la maladie, puis d'élimination et enfin d'éradication. Mais avec le VIH, nous ne sommes pas parvenus à contrôler la maladie au niveau mondial et certains pays en sont encore au stade de l'augmentation des infections. Il reste donc un travail considérable à accomplir dans le cadre de la lutte contre le VIH pour parvenir au contrôle, à l'élimination et à l'éradication de la maladie.

En 2022, chaque minute, une personne meurt du sida, 4 000 jeunes femmes et filles âgées de 15 à 24 ans sont infectées par le VIH chaque semaine, et sur les 39 millions de personnes vivant avec le VIH, plus de 9 millions n'ont pas accès à un traitement contre le VIH.

"Les pandémies ont tendance à suivre des cycles de panique et de négligence. Mais la sécurité sanitaire ne peut être assurée que lorsque nous brisons ces cycles et que nous concrétisons et maintenons les progrès que nous avons réalisés ensemble", a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'ONUSIDA. "Avec une augmentation modeste du financement, au cours des deux prochaines années, l'ONUSIDA peut aider 35 pays à atteindre les objectifs de 95-95-95 - et contribuer à maintenir les acquis. Il s'agira d'une réalisation mondiale exceptionnelle. 

L'ONUSIDA a élaboré une proposition de valeur qui met en évidence trois messages clés pour la période 2024-2025 :

  • Nous savons comment mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique. S'engager dans cette voie est un choix politique et financier.
  • Un investissement modeste dans l'ONUSIDA aura un impact maximal aux niveaux national et mondial.
  • L'ONUSIDA occupe une place unique en tant que chef de file de la riposte mondiale au VIH. L'investissement dans l'ONUSIDA est essentiel pour investir dans l'éradication du sida, la lutte contre les inégalités et le sauvetage de vies.

L'ONUSIDA dirige l'agenda de durabilité de la riposte au VIH, en aidant les pays à mettre en place des programmes de lutte contre le VIH dotés de ressources suffisantes, centrés sur les personnes et fondés sur les droits de l'homme, qui sont de plus en plus financés par des ressources nationales. L'agenda de durabilité englobe la durabilité politique, programmatique et financière, élaborée en étroite collaboration avec le PEPFAR, le Fonds mondial et d'autres donateurs, pays et communautés.

L'ordre du jour examinera les implications des crises financières et d'endettement croissantes auxquelles sont confrontés de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire, qui sont également très touchés par le VIH. Environ 60 % des ressources destinées à la lutte contre le VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire proviendront de sources nationales en 2022, contre 50 % en 2010. L'ONUSIDA joue un rôle essentiel en veillant à ce que les engagements politiques, programmatiques et financiers en faveur de la riposte au VIH soient maintenus.

"Nous voulons tous que le Programme commun continue à diriger la riposte au sida à l'horizon 2030 ", a déclaré l'ambassadeur du Kenya auprès des Nations Unies à Genève et président du Conseil de Coordination du Programme de l'ONUSIDA, Cleopa K. Mailu. "C'est la priorité que nous accordons aux personnes vulnérables qui ont besoin de notre soutien pour mener une vie significative et pleine. Nous devons être en mesure de trouver une solution collective pour combler le déficit de financement. Chaque moment que nous passons à parler du financement non durable de l'ONUSIDA est un moment perdu pour sauver une vie, prévenir une nouvelle infection ou un décès."

En finançant pleinement l'ONUSIDA et en s'appuyant sur l'expertise technique et la portée géographique de ses 11 Coparrainants des Nations Unies, l'ONUSIDA peut continuer à mener et à orienter stratégiquement la riposte au VIH, sur la base des données, des objectifs convenus et des principes énoncés dans la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026. L'ONUSIDA peut maximiser le retour sur investissement des gouvernements, du PEPFAR et du Fonds mondial, et travailler main dans la main avec les pays pour mettre fin à leurs pandémies de sida d'ici 2030 et assurer la pérennité de leur action.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Investir pour mettre fin au sida, lutter contre les inégalités et sauver des vies — Appel pour 2024-25

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Signature d’un partenariat stratégique entre Expertise France et ONUSIDA pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH dans six pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre

28 février 2024

GENÈVE, 28 février 2024 — Dans un engagement commun pour combattre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH, Expertise France et ONUSIDA ont officiellement signé un accord de partenariat d’un montant de 1 921 520 € à la représentation permanente de la France auprès des Nations unies à Genève. La cérémonie de signature a rassemblé Mme l’Ambassadrice Anne-Claire Amprou en charge des questions de santé mondiale, M. l’Ambassadeur Jérôme Bonnafont, représentant permanent de la France auprès des Nations unies à Genève et autres organisations internationales en Suisse, Mme Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA et secrétaire générale adjointe des Nations unies, ainsi que M. Jérémie Pellet, directeur général d’Expertise France.

Ce partenariat, qui vise à appuyer la réponse communautaire à la stigmatisation et à la discrimination et la réforme législative dans six pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, est financé par Expertise France via L’Initiative, une facilité française complémentaire du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Le projet aspirant à favoriser l’accès à des services VIH inclusifs et respectueux des droits de l’Homme pour les populations clés, les jeunes femmes, les adolescentes et les filles sera mis en œuvre au Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, République Centrafricaine, Sénégal et Togo.

« Cet accord vise la réduction des inégalités en matière d’accès aux soins et aux traitements pour les populations les plus vulnérables au VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre. La France s’engage ainsi pour la santé mondiale aux côtés d’ONUSIDA dans une approche d’équité, de solidarité et de progrès humain », a déclaré Jérôme Bonnafont, représentant permanent de la France auprès des Nations unies à Genève. Comme le souligne Anne-Claire Amprou, ambassadrice pour la santé mondiale, « par ce partenariat, la France est heureuse de pouvoir réaffirmer son engagement pour le renforcement des systèmes de santé, ainsi que sa volonté de lutter contre la stigmatisation, la discrimination et les inégalités de genre dans l’accès aux soins des populations les plus vulnérables, notamment par le soutien des dispositifs communautaires ».

Dans l’ensemble de ces pays, les populations clés sont touchées de manière disproportionnée par le VIH. À titre d’exemple en 2022, au Bénin et au Cameroun la prévalence du VIH était respectivement de 7,2 % et 24,3% chez les travailleurs et travailleuses du sexe, de 8,3 % et 20,6% chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, de 21,9 % chez les personnes transgenres et de 1,2 % et 4% chez les détenus et détenues alors que le taux de prévalence est de 0,8 % et 2,6% parmi la population générale.

La France et l’ONUSIDA ont ainsi l’ambition d’améliorer les réponses juridiques et sociales face au VIH, en ciblant notamment la réduction des inégalités de genre et des violences basées sur le genre dans l’accès à la prévention, au dépistage et au traitement du VIH pour les populations clés dans les services de santé publics et communautaires au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo et en promouvant un cadre juridique plus favorable et respectueux des droits de l’Homme, ainsi qu’à faciliter un meilleur accès aux services juridiques au Bénin, au Cameroun et en République centrafricaine. 

« Nous sommes ravis d’unir nos forces avec Expertise France car comme vous le savez la stigmatisation et la discrimination entravent la prévention, le dépistage, le traitement et les soins du VIH, et freinent les progrès vers l'élimination du SIDA d'ici 2030 », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l'ONUSIDA et secrétaire générale adjointe des Nations unies. « Ce n'est qu'en protégeant les droits de chacun et chacune que nous pouvons protéger la santé de tous et toutes. »

Cette contribution française à ONUSIDA vient en complément des efforts déployés dans le cadre du 7e cycle de financement du Fonds mondial, soulignant l’importance d’une action coordonnée pour éliminer les obstacles, liés aux droits de l’Homme, qui entravent l’accès aux services de santé. « Ce partenariat avec ONUSIDA incarne notre engagement à soutenir les communautés les plus vulnérables et à promouvoir des sociétés plus justes et inclusives », a ajouté Jérémie Pellet, directeur général d’Expertise France.

Piloté par le bureau régional Afrique de l’Ouest et du centre de l’ONUSIDA, basé à Dakar, le projet sera mis en œuvre avec l’appui de l’Institut de la Société Civile pour le VIH et la santé en AOC, d’Alliance Côte d’Ivoire et de Coalition PLUS.

 

À propos d’Expertise France

Agence publique, Expertise France est l’acteur interministériel de la coopération technique internationale, filiale du groupe Agence française de développement (groupe AFD). Deuxième agence par sa taille en Europe, elle conçoit et met en œuvre des projets qui renforcent durablement les politiques publiques dans les pays en développement et émergents. Gouvernance, sécurité, climat, santé, éducation… Elle intervient sur des domaines clés du développement et contribue aux côtés de ses partenaires à la concrétisation des objectifs de développement durable (ODD). Des savoir-faire en commun.

En savoir plus : www.expertisefrance.fr

 

À propos de l’ONUSIDA

Le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

En savoir plus : https://www.unaids.org/fr

 

À propos de L’Initiative

Lancée fin 2011, L’Initiative est une facilité française complémentaire du Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Elle apporte une assistance technique et un appui à des projets catalytiques dans une quarantaine de pays récipiendaires du Fonds mondial pour améliorer l’efficacité de ses subventions et renforcer l’impact sanitaire des programmes financés. Elle contribue ainsi à garantir l’efficacité de la riposte aux pandémies.

Les évolutions récentes de L’Initiative amplifient son effet catalytique en renforçant les capacités des acteurs de la santé, y compris de la société civile et de la recherche, en améliorant les cadres institutionnels, politiques et sociaux, et en soutenant des approches innovantes contre les pandémies et en renforcement des systèmes pour la santé.

Elle est mise en œuvre par Expertise France, l’agence de coopération technique internationale, sur financement du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères qui en exerce la tutelle.

En savoir plus : www.linitiative.expertisefrance.fr

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Eric Fleutelot
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Les membres du conseil d’administration mettent en garde : le manque important de budget de fonctionnement de l’ONUSIDA risque de prolonger la pandémie de sida

03 novembre 2022

La directrice exécutive de l’ONUSIDA appelle à investir immédiatement 35 millions de dollars dans le financement de l’organisation pour la fin de l’année et à s’engager pour financer le budget de fonctionnement à hauteur de 210 millions de dollars en 2023

GENÈVE, le 3 novembre 2022—Les membres du conseil d’administration du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) se sont réunis pour discuter de la manière de rassembler les 35 millions de dollars manquant au budget de fonctionnement minimum de l’organisation s’élevant à 187 millions de dollars. Ce déficit compromet les efforts pour mettre fin à la pandémie de sida en tant que menace de santé mondiale d’ici 2030. Le budget requis pour répondre totalement aux besoins opérationnels de l’organisation est fixé à 210 millions de dollars.

Dans son discours d’ouverture à une réunion spéciale organisée à Genève pour discuter des solutions au manque de financement, l’Ambassadeur de la Mission permanente de Thaïlande auprès du Bureau des Nations Unies à Genève, Rongvudhi Virabutr, a déclaré que le Programme commun continuait à jouer un rôle important dans la collecte et l’analyse des données en vue d’apporter des preuves et de mobiliser le leadership politique.

« Comme l’a si bien dit le plus grand bailleur de fonds de la riposte au sida en début d’année, le Programme commun est « l’étoile Polaire, sans laquelle nous serions dans l'obscurité. Notre succès commun repose sur un Programme commun entièrement financé et efficace. Nous n’avons pas de temps à perdre. »

Appelant à débloquer immédiatement 35 millions de dollars de financement pour la fin d’année, la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a déclaré que la santé financière de l’organisation s’était encore détériorée depuis la dernière réunion du CCP en juin. Elle a expliqué que la guerre en Ukraine et les fluctuations sur le marché des devises avaient aggravé la situation.

« Le déficit budgétaire est d’une telle ampleur qu’il ne peut pas être comblé en nous serrant la ceinture ou mettant en place de nouvelles mesures pour gagner en efficacité. Cela nous confronte à des choix cornéliens, parmi lesquels réduire considérablement la présence de l’ONUSIDA dans les pays ou procéder à d’autres réductions envers nos coparrainants », a déclaré Mme Byanyima. « Ces choix sont dévastateurs et tous les scénarios vont remettre encore plus en question la riposte mondiale au sida en refusant les services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH à des millions de personnes vulnérables. »

L’ONUSIDA a pris des mesures importantes pour combler le manque de financement. Elle a instauré une discipline budgétaire, développé une nouvelle stratégie de mobilisation des ressources et travaillé en étroite collaboration avec une équipe spéciale composée de membres du CCP afin de proposer des actions et des recommandations visant à renforcer sa situation financière en 2023.

Les coparrainants de l’ONUSIDA, les communautés de personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus et les organisations de la société civile ont appelé conjointement au financement total de l’ONUSIDA afin que l’organisation puisse accomplir sa mission vitale.

« Le monde est en danger et, aujourd’hui, nos efforts communs pour atteindre l’objectif de développement durable visant à éliminer le VIH/sida comme menace de santé publique sont en jeu », a déclaré Christian Hui de la Prevention Access Campaign, Canada. « La contribution du Programme commun est indéniable. La société civile, en particulier les populations marginalisées et les populations clés, bénéficie énormément du travail du Programme commun : extension de l’accès aux antirétroviraux vitaux et à la prévention combinée, lutte en faveur des droits humains et de la participation active des communautés aux programmes de lutte contre le VIH. »

Reconnaissant la complémentarité du travail de l’ONUSIDA, d’autres partenaires de la riposte au VIH, notamment le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et le Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR), se sont aussi prononcés en faveur du financement total de l’ONUSIDA.

L’ONUSIDA est présente dans 70 pays du monde et travaille en partenariat avec les gouvernements, la société civile et les communautés. Elle collecte les données qui façonnent la riposte au VIH, milite contre les lois et politiques néfastes afin d’instaurer un cadre juridique propice aux transformations, œuvre pour mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH, et combat les inégalités qui favorisent la pandémie de VIH parmi les groupes de personnes vulnérables et marginalisées. En 2020-2021, l’ONUSIDA a soutenu plus de 80 % des candidatures au Fonds mondial, canalisant 5 milliards de dollars de financement pour la lutte contre le VIH.

« Nous souhaitons inviter toutes les parties prenantes à renforcer le soutien, la coordination et la collaboration avec l’ONUSIDA pour poursuivre la mission inachevée de sauver des vies et de n’oublier personne dans nos efforts pour mettre fin au sida », a déclaré Alegnta Gebreyesus Guntie de la Mission permanente de l’Éthiopie au Bureau des Nations Unies à Genève.

« L’appui qu’apporte l’ONUSIDA aux pays aide à élaborer des stratégies fondées sur des preuves et la science, mais aussi adaptées à la réalité de l’épidémie. Par ailleurs il permet de mettre au point des programmes afin de les mettre en œuvre correctement », a déclaré Mme Byanyima. « Aujourd’hui, le travail du Programme commun est plus que jamais nécessaire pour aider les pays à se préparer à la prochaine session de dépôt de dossier auprès du Fonds mondial alors que la conjoncture d’attribution des aides est difficile. »

Le rapport actuel de l’ONUSIDA sur le sida, In Danger, révèle un affaiblissement de la riposte au VIH suite à la pandémie de COVID-19, à la crise économique mondiale et à la guerre en Ukraine. Au total, en 2021, 650 000 personnes sont décédées de maladies opportunistes et 1,5 million de nouvelles contaminations ont été recensées, soit 1 million de plus que l’objectif 2020 fixé à 500 000. Le nombre de nouvelles infections a augmenté dans 38 pays.

« L’ONUSIDA travaille sans relâche pour inverser la tendance et remettre la riposte au VIH sur la bonne voie », a déclaré Mme Byanyima.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

UNAIDS Executive Director remarks

L’ONUSIDA avertit que le VIH, la COVID et d’autres investissements dans la santé sont en danger en raison d’une crise imminente de la dette en Afrique et dans les pays en voie de développement

13 octobre 2022

En 2020, les pays fortement endettés utilisaient déjà quatre fois plus d’argent pour rembourser leur dette que pour investir dans la santé, révèle le rapport de l’ONUSIDA A Pandemic Triad. Ce document a été présenté au cours d’un événement organisé par l’Université Georgetown à Washington lors des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale

WASHINGTON/GENÈVE, le 13 octobre 2022—La crise de la COVID-19 et celle de la dette, désormais aggravées par les conséquences de la guerre en Ukraine, ont donné un coup de frein sans précédent à la santé mondiale et mettent la riposte mondiale au sida en péril. Selon un nouveau rapport de l’ONUSIDA, leur effet conjugué risque de causer 7,7 millions de décès dus à des causes liées au sida d’ici 2030.

Le rapport A Pandemic Triad montre que la crise de la dette et la guerre en Ukraine ont renforcé la crise fiscale des pays en voie de développement, compromettant gravement leur capacité à investir dans la santé. Il révèle également que les pays les plus touchés économiquement par la COVID-19 sont les pays les plus endettés et que ce sont les mêmes pays qui sont les plus touchés par le VIH. En 2020, pour 10 dollars disponibles, 4 dollars ont été dépensés pour le service de la dette et un seul a été investi dans la santé.

« Le multilatéralisme ne peut pas faillir une fois encore », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « La riposte à la COVID a été totalement inadaptée : la vaccination est très limitée dans les pays en développement, il n’y a eu aucun allégement permanent de la dette et les ressources nouvelles dans les pays rencontrant de graves problèmes sanitaires et sociaux ont été rares. Nous n’avons pas le droit à l’erreur cette fois-ci. »

Avant même d’inclure les derniers chiffres, la Banque mondiale prévoit qu’en 2027 les dépenses de santé dans 110 pays seront soit inférieures soit légèrement supérieures aux niveaux de 2019. Les niveaux d’investissements de santé dépasseront ceux d’avant la COVID en 2019 dans 67 pays seulement.

Les données de 2020 montrent une augmentation temporaire des dépenses de santé, mais que celle-ci se concentrait principalement sur l’urgence liée à la COVID, oubliant les autres priorités de santé. Les derniers chiffres du FMI prévoient un ralentissement de la croissance économique, une hausse de l’inflation et une aggravation des risques liés à la dette, ce qui fragilise sérieusement les investissements dans la santé et le VIH.

« Nous avons besoin d’une riposte multilatérale et courageuse pour permettre aux pays en voie de développement de riposter aux pandémies actuelles et de se protéger des pandémies à venir, tout en apportant une réponse aux crises alimentaires urgentes », a déclaré Mme Byanyima. « La solution consiste à développer la coopération au développement, combler les failles des systèmes fiscaux, promouvoir une fiscalité moderne, proposer une annulation et un soulagement rapides et efficaces de la dette, et éviter de recourir à des mesures d’austérité qui se traduiraient par moins de médecins, d’infirmières et infirmiers, de sages-femmes. Les nouvelles ressources et celles dégagées de l’allégement ou l’annulation de la dette ou la lutte contre l’évasion fiscale devraient être investies pour mettre fin au sida d’ici 2030 et riposter efficacement aux futures pandémies. »

Le rapport A Pandemic Triad montre que sur les 38 millions de personnes séropositives environ, 26 millions vivent dans des pays en voie de développement et deux tiers dans des pays qui n’ont reçu absolument aucun allégement de leur dette malgré la crise sanitaire et économique grave provoquée par la COVID.

8 milliards de dollars manquent à la riposte au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire par rapport au niveau nécessaire d’ici 2025. En 2021, les ressources financières internationales pour le VIH avaient reculé de 6 % par rapport à 2010. On estime que la baisse des ressources disponibles pour financer l’accès aux services anti-VIH pourrait coûter la vie à 7,7 millions de personnes au cours de la prochaine décennie.

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme cherche des ressources supplémentaires pour des investissements nationaux dans la lutte contre ces trois maladies.

Kalipso Chalkidou, responsable du financement de la santé au Fonds mondial, a déclaré que : «Les derniers chiffres du FMI concernant les perspectives économiques mondiales présagent un avenir morose pour les pays donateurs et bénéficiaires. Par ailleurs, le service de la dette limite considérablement la capacité des pays, en particulier celle des pays pauvres, à investir dans des programmes de santé et sociaux. Dans ce contexte, le Fonds mondial considère la conversion de dettes en faveur de la santé comme un outil prometteur pour créer la liberté budgétaire nécessaire à des investissements dans les systèmes de santé et [la lutte contre] les trois maladies. »

En moyenne, les niveaux d’endettement public dans les pays à revenu faible et intermédiaire sont passés de 55 % à 63,8 % du PIB entre 2019 et 2020, ce qui équivaut à une somme ahurissante de 2 300 milliards de dollars qui continue de s’alourdir rapidement. Parallèlement, la dépréciation de plus de 10 % des devises par rapport au dollar américain et l’escalade des paiements des taux d’intérêt créent les conditions parfaites à une crise d’envergure. Pour les pays à faible revenu, la dette totale est estimée à 87 % du PIB. Par conséquent, le pourcentage de ces pays touchés par le surendettement ou exposés à un risque élevé de surendettement a doublé par rapport à 2015 pour atteindre 60 %.

Lors des assemblées annuelles, OXFAM a présenté son rapport actualisé Indice de l’engagement à la réduction des inégalités, ainsi que les dernières données sur les inégalités en matière d’accès à la santé.

Max Lawson, responsable Inequality Policy and Advocacy chez Oxfam International, a déclaré : « Notre analyse montre que la moitié des pays les plus pauvres ont réduit leurs dépenses de santé, malgré la pire crise sanitaire du siècle. Ils dépensent beaucoup plus pour rembourser leurs énormes dettes aux riches créanciers de New York et de Londres que ce qu’ils peuvent dépenser pour protéger leur population contre les décès dû à des maladies. Cette situation est d’autant plus terrible qu’elle n’est pas une fatalité. Les inégalités sont un choix politique, pas le fruit du destin. »

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Pandemic triad: HIV, COVID-19 and debt in developing countries

Watch: Jaime Atienza Azcona, Director, Equitable Financing, UNAIDS explains the report

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L’ONUSIDA remercie chaleureusement les donateurs pour leurs promesses de dons records en faveur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

21 septembre 2022

Des pays à revenu élevé, des partenaires du secteur privé et des pays en voie de développement, parmi lesquels des pays fortement touchés par le VIH, ont répondu présents à la reconstitution des ressources du Fonds mondial  

NEW YORK/GENÈVE, le 21 septembre 2022—L’ONUSIDA félicite les donateurs pour avoir augmenté leurs contributions au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial). Les promesses de don s’élèvent à 14,25 milliards de dollars et aideront à mettre fin aux trois pandémies. D’autres financements sont attendus. Les donateurs ont communiqué leurs engagements au cours de la septième conférence de la reconstitution des ressources du Fonds mondial placée sous l’égide du président des États-Unis, Joe Biden.  

« Les leaders du monde entier, qui ont promis des ressources aujourd’hui, sauvent concrètement des vies. Ces personnes ont investi dans l’avenir des enfants, des jeunes et de ceux et celles portant sur leurs épaules le fardeau disproportionné des inégalités mondiales, en particulier les jeunes femmes et les filles. Elles aident à instaurer des systèmes de santé résilients et à mieux se préparer aux nouvelles menaces planant sur la sécurité mondiale », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.  

Des pays ont relevé le défi d’augmenter de 30 % leurs investissements. Ils ont ainsi démontré leur confiance dans le leadership fort du Fonds mondial et de ses partenaires. Les États-Unis maintiennent leur position de héraut de la santé mondial avec leur promesse de don de 6 milliards de dollars, s’engageant à investir 1 milliard de dollars pour chaque tranche de 2 milliards de dollars promis par le reste du monde. L’Afrique du Sud, l’Allemagne, le Canada, l’Espagne, l’Irlande, le Japon, le Luxembourg et le Portugal ont augmenté leur financement de 30 %. La République de Corée a été à l’origine d’une contribution remarquable en augmentant sa participation de 300 % pour atteindre 100 millions de dollars.  

Des pays en voie de développement, parmi lesquels beaucoup sont aux prises avec des épidémies du VIH graves, ont répondu présents pour soutenir le Fonds mondial. Le Burkina Faso a augmenté sa contribution de 100 %, l’Ouganda et le Togo de 50 %, le Kenya de 40 % et la Côte d’Ivoire de plus de 30 %. La République centrafricaine, l’Eswatini, le Malawi, le Nigeria, la Tanzanie, le Rwanda et le Zimbabwe ont apporté une contribution au Fonds mondial malgré leurs importantes difficultés financières que les crises mondiales actuelles empirent.  

« Je suis extrêmement touchée de voir tant de pays en voie de développement, eux-mêmes confrontés à de nombreuses crises, augmenter néanmoins leur participation au Fonds mondial. Ils sont exemplaires », a déclaré Mme Byanyima. 

La France, la Commission européenne et la Bill and Melinda Gates Foundation ont apporté d’importantes contributions au Fonds mondial, le Canada a promis 100 millions de dollars canadiens supplémentaires pour la préparation aux pandémies et a appelé à augmenter les contributions financières à l’ONUSIDA et à d’autres partenaires œuvrant pour mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme. 

Deux donateurs majeurs, le Royaume-Uni et l’Italie, doivent encore communiquer leur engagement. Ces deux pays ont réitéré leur soutien au Fonds mondial et ont indiqué vouloir faire connaître leur contribution dans les prochaines semaines. L’ONUSIDA les invite instamment à s’aligner sur l’augmentation de 30 % des autres pays afin de s’approcher de l’objectif de financement du Fonds mondial de 18 milliards de dollars.  

Cette reconstitution des ressources a mobilisé un niveau d’engagement international record en faveur du Fonds mondial dans un contexte où la volatilité des devises a rendu moins visible l’augmentation remarquable des contributions des donateurs européens après la conversion de leurs dons en dollars US.  

L’ONUSIDA félicite Donald Kaberuka, président du comité du Fonds mondial, et Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial. Cet exploit est une confirmation importante du leadership du Fonds mondial par les états membres et les donateurs privés, et de nos efforts communs pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme.  

La pandémie de VIH demeure une crise mondiale qui fait un mort par minute. Toutefois, mettre fin au sida d’ici 2030 est possible si les pays continuent d’être ambitieux dans leurs contributions financières et collaborent pour lutter contre les inégalités. Les actions nécessaires pour mettre fin au sida aideront à protéger la santé et les droits de tous et toutes, à renforcer le développement économique et à mieux préparer l’humanité aux risques de pandémies futures. 

L’ONUSIDA va continuer à travailler étroitement avec le Fonds mondial et à joindre ses forces avec cette institution pour mettre fin au sida. Depuis la création du Fonds mondial en 2002, l’ONUSIDA a aidé plus de 100 pays à bénéficier et à mettre en œuvre les ressources du Fonds mondial, en veillant à ce que les financements aillent aux personnes qui en ont le plus besoin.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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L’ONUSIDA appelle les donateurs à financer entièrement le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme afin de remettre la riposte au VIH sur la bonne voie

18 septembre 2022

NEW YORK/GENÈVE, le 18 septembre 2022—L’ONUSIDA appelle les pays et les donateurs à financer entièrement le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme à hauteur d’au moins 18 milliards US$ lors de la septième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial organisée cette semaine par le président Biden à New York.   

S’exprimant au nom des agences des Nations Unies lors de l’ouverture de la conférence, la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a déclaré : « Des millions de vies sont en jeu, tout comme la santé de tout le monde. Le succès de la reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme est essentiel pour que l’humanité comble son retard afin de mettre fin à trois des épidémies actuelles les plus dévastatrices et de rendre les systèmes de santé nationaux résilients et capables de résister aux crises de demain. » 

Dans son rapport de juillet, In Danger, l’ONUSIDA a révélé que la COVID-19 et la crise économique menaçaient grandement la riposte au sida et que cette situation était aggravée par une baisse continue des ressources. Par ailleurs, ce document montre que les nouvelles infections au VIH dans le monde augmentent dans un pays sur cinq alors qu’elles devraient poursuivre le déclin. Le taux de nouvelles infections dans le monde n’a reculé que de 3,6 % entre 2020 et 2021, ce qui correspond à la plus faible baisse annuelle depuis 2016.  

Le rapport souligne également que les femmes et les filles continuent d’être touchées de manière disproportionnée. De fait, en 2021, une nouvelle infection au VIH touchait toutes les deux minutes une jeune femme ou une fille âgée de 15 à 24 ans. Les enfants sont également de grands oubliés : à l’heure actuelle, seule la moitié environ (52 %) des enfants séropositifs au VIH reçoit un traitement vital, contre 76 % des adultes. 

« Le moment est venu pour les leaders d’investir pour tenir leur promesse de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030 et de donner de bonnes cartes aux enfants et aux jeunes », a déclaré Mme Byanyima.     

Depuis la création du Fonds mondial en 2002, l’ONUSIDA a aidé plus de 100 pays à attirer, mettre en œuvre et tirer profit des investissements du Fonds mondial pour leur riposte contre le VIH, en veillant à ce que les financements bénéficient aux personnes qui en ont le plus besoin. Cependant, ces dernières années, la solidarité internationale dans la lutte contre le VIH s’est affaiblie. 

En 2021, les ressources financières internationales disponibles pour le VIH avaient reculé de 6 % par rapport à 2010. Il manque 8 milliards de dollars à la riposte au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire sur les 29 milliards nécessaires d’ici 2025 afin que le monde puisse espérer mettre fin à la pandémie de sida comme menace de santé mondiale d’ici 2030. 

Il existe toutefois des signes encourageants. Les États-Unis d’Amérique ont promis de verser 6 milliards de dollars à la reconstitution du Fonds mondial, sous réserve que l’objectif de 18 milliards de dollars soit entièrement atteint. D’autres donateurs tels que l’Allemagne et le Japon ont déjà annoncé une augmentation de 30 % de leur engagement financier en faveur du Fonds mondial pour des programmes couvrant la période 2024—2026. Lors de la sixième conférence de reconstitution des ressources, le Fonds mondial avait attiré 14,02 milliards de dollars de promesses de don. 

« Cette étape est hautement stratégique pour avancer dans notre lutte contre les pandémies actuelles et futures », a déclaré Mme Byanyima. « Le modèle de financement réactif, inclusif et transparent du Fonds mondial favorisera notre succès commun. Mais cela ne sera possible que si la reconstitution est complète. »

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À l’occasion de la Journée zéro discrimination, l’Irlande et l’ONUSIDA renforcent leur partenariat pour mettre fin à l’épidémie de sida

01 mars 2022

DUBLIN/GENÈVE, le 1er mars 2022 — L’Irlande annonce aujourd’hui que son financement de base pour l’ONUSIDA passera de 2,4 millions d’euros en 2021 à 2,5 millions d’euros en 2022. L’annonce a été faite lors d’une réunion à Dublin entre le ministre irlandais de l’Aide au développement à l’étranger et de la Diaspora, Colm Brophy, et la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.

L’Irlande est partenaire de l’ONUSIDA et nous soutient depuis plus de 20 ans. Elle soutient des programmes qui réduisent l’impact du VIH parmi certains des groupes les plus vulnérables, notamment les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les jeunes femmes et les filles. Outre la contribution de 2,4 millions d’euros en 2021, l’Irlande a fourni 1 million d’euros en faveur du Programme d’éradication de la discrimination de l’ONUSIDA.

« L’Irlande est une figure emblématique de la riposte mondiale au sida et continue d’être une alliée sur laquelle l’ONUSIDA peut compter », a déclaré Mme Byanyima. « Cette contribution financière supplémentaire d’Irish Aid est un signal important à un moment où le monde doit intensifier ses efforts pour supprimer les lois néfastes et les remplacer par des lois qui autonomisent afin que les personnes puissent recevoir des services anti-VIH qui transforment et sauvent des vies. »  

Cette année, la Journée zéro discrimination est placée sous le thème : « Abolissons les lois discriminantes, adoptons des lois protectrices ». À cette occasion, l’ONUSIDA met l’accent sur la nécessité urgente d’agir contre les lois discriminatoires. Dans de nombreux pays, des lois ont pour effet de défavoriser certaines personnes, de les exclure de services essentiels ou de soumettre leur mode de vie à des restrictions injustifiées, simplement en raison de qui elles sont, ce qu’elles font ou qui elles aiment. Ces lois sont discriminatoires : elles bafouent les droits humains et les libertés fondamentales.

Le 1er mars, Journée zéro discrimination, nous fêtons le droit de quiconque à mener une vie épanouie et productive dans la dignité et à l’abri de la discrimination.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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