Health and development


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Protéger la confidentialité et la sécurité des informations personnelles de santé
23 novembre 2016
23 novembre 2016 23 novembre 2016Les services de santé sont en train de se développer dans de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire. Il s'ensuit une augmentation considérable de la quantité de données personnelles de santé collectées dans le cadre de la création et de l'actualisation de dossiers médicaux complets retraçant le recours aux services par les personnes, ainsi que pour suivre et évaluer l'utilisation, le coût, les résultats et les impacts des programmes ou des services. Les informations personnelles de santé détaillées sont également requises pour analyser les progrès vers les objectifs 90-90-90, la couverture maladie universelle et les Objectifs de développement durable, par exemple.
Cependant, si les informations personnelles de santé ne sont pas conservées de manière confidentielle et sécurisée, les personnes peuvent se montrer réticentes à recourir aux services de santé, en raison de la peur d'être stigmatisées ou discriminées. La confidentialité et la sécurité des informations identifiables à caractère personnel doivent donc être protégées à tous les niveaux du système de santé. Dans de nombreux pays, cela nécessitera l'élaboration et la mise en application de lois sur la vie privée et d'un cadre de confidentialité et de sécurité pour la protection des informations personnelles de santé.
Sur la base des principes de protection de la vie privée, de confidentialité et de sécurité, l'ONUSIDA et le PEPFAR ont mis au point un outil d'évaluation et un mode d'emploi pour aider les pays à évaluer le degré de protection de la confidentialité et de la sécurité des informations personnelles de santé au niveau des établissements et des entrepôts de données, et si des directives nationales incluant des lois sur la vie privée existent.
De nombreux pays sont en train de développer et de mettre en place des identifiants de santé nationaux (ISN) pour s'assurer que chaque patient dispose d'une identité unique au sein du système de santé. Cela facilite la création de dossiers médicaux complets et permet aux utilisateurs des services d'être suivis d'un secteur de soins à l'autre. Le développement et l'utilisation des ISN dans le système de soins d'un pays favorisent l'efficacité et la performance de la collecte de données, mais leur utilisation souligne également la nécessité de protéger la confidentialité et la sécurité des informations personnelles de santé.
Bien que les décideurs politiques et les autres parties prenantes dans plusieurs pays reconnaissent la nécessité d'élaborer et de mettre en œuvre des politiques pour protéger le caractère privé, la confidentialité et la sécurité des informations personnelles de santé, à ce jour peu de pays ont effectivement élaboré, sans parler de mettre en œuvre, de telles politiques. Un guide a également été rédigé pour la réalisation des évaluations concrètes dans les pays, afin d'analyser dans quelle mesure des politiques ont été élaborées et mises en œuvre au niveau des établissements, dans les entrepôts de données et au niveau national.
Privacy, Confidentiality and Security Assessment Tool
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HPV, VIH et cancer du col de l'utérus : utiliser les synergies pour sauver la vie des femmes
22 juillet 2016
22 juillet 2016 22 juillet 2016À l'occasion de la 21e Conférence internationale sur le sida organisée à Durban, en Afrique du Sud, l'ONUSIDA, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la Coalition mondiale sur les femmes et le sida ont présenté le 20 juillet un rapport conjoint intitulé HPV, HIV and cervical cancer: leveraging synergies to save women’s lives (HPV, VIH et cancer du col de l'utérus : utiliser les synergies pour sauver la vie des femmes), dans le cadre des travaux de la Task-force inter-agence des Nations Unies sur les maladies non transmissibles. Ce rapport a été lancé lors d'une table ronde informelle avec des représentants de l'ONUSIDA, de l'OMS et de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH, Afrique orientale et australe, animée par Ebony Johnson du Réseau Athena.
Le fardeau que le VIH impose aux femmes, en particulier les adolescentes et les jeunes femmes des pays à revenu faible et intermédiaire, est aggravé par le poids mondial de l'infection à papillomavirus humain (HPV) et du cancer du col de l'utérus. Chaque année, plus de 260 000 femmes meurent du cancer du col de l'utérus, dont environ 85 % dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Les femmes vivant avec le VIH ont quatre à cinq fois plus de risque de développer un cancer du col de l'utérus, une maladie classante du sida qui est aussi le deuxième cancer le plus répandu chez les femmes vivant dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
À l'échelle mondiale, le HPV est un contributeur majeur à la morbidité et à la mortalité chaque année, en provoquant des maladies allant de la lésion bénigne au cancer invasif. De plus en plus de preuves indiquent que le HPV peut aussi constituer un cofacteur important dans l'acquisition du VIH.
Compte tenu de l'association entre HPV, cancer du col de l'utérus et VIH, il est impératif de créer des synergies et d'adopter une approche ciblée et intégrée de la santé sexuelle et reproductive afin de sauver la vie des femmes.
La présentation du rapport a permis un dialogue informel animé entre activistes, militants, chercheurs et prestataires de services avec les Nations Unies et les partenaires de développement. La Princesse Tessy de Luxembourg, Yvonne Chaka Chaka et le Prince Africa Zulu d'Onkweni ont assisté à l'événement.
Quotes
« Les jeunes femmes et les filles doivent avoir accès à des services de santé et des informations holistiques qui couvrent tous leurs besoins en matière de santé, en particulier les droits et la santé sexuels et reproductifs. Un bon moyen de fournir ces informations et ces services consiste à veiller à ce que toutes les filles aient accès à un enseignement secondaire gratuit et que les écoles proposent des programmes de santé de qualité qui incluent des services sur le HPV, le VIH et la santé sexuelle. »
« Toutes les femmes ont besoin d'informations simplifiées sur le HPV et le cancer du col de l'utérus pour comprendre le lien avec le VIH. L'information et l'accès à des services intégrés permettront de prévenir ces maladies liées au sida chez les femmes et les filles. »
« Le cancer du col de l'utérus est le plus facile à prévenir et à guérir parmi les nombreux types de cancer, à condition de mettre en pratique nos connaissances en matière de prévention et de dépistage précoce. Nous observons cependant d'énormes lacunes dans les services vitaux dans les pays à revenu faible et intermédiaire, avec pour conséquence une morbidité et une mortalité élevées imputables au cancer du col de l'utérus. Nous devons supprimer les silos traditionnels entre maladies transmissibles et non transmissibles et développer des synergies pour sauver la vie des femmes. »
« En tant que mère de quatre garçons et pour toutes les filles d'Afrique du Sud, je me sens concernée par la santé sexuelle et reproductive des jeunes gens. Nous savons que le cancer du col de l'utérus tue, mais on peut l'éviter. Nous devons atteindre tout le monde et veiller à ce que les jeunes soient présents à la table des décisions, car chacun a un rôle à jouer. »
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Tirer les leçons de la riposte aux épidémies émergentes, par exemple sida, Ebola et Zika
09 juin 2016
09 juin 2016 09 juin 2016Les meilleures façons de riposter aux épidémies émergentes ont été décrites par des décideurs de haut niveau et des spécialistes de la santé à l'occasion d'une manifestation parallèle intitulée « Urgences sanitaires mondiales : leçons tirées de la riposte au sida pour Ebola, Zika et d'autres épidémies émergentes » qui a eu lieu le 9 juin.
Le leadership politique, l'implication des communautés et une riposte d'urgence conjointe ont été mis en avant comme des éléments essentiels lors de cet événement organisé en marge de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida qui s'est tenue à New York, aux États-Unis, du 8 au 10 juin.
La riposte au sida, et plus récemment aux virus Ebola et Zika, a servi de point de départ pour examiner quelles leçons pourraient en être tirées.
Les débats ont été présidés par Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, et animés par Laurie Garrett du groupe de réflexion américain Council on Foreign Relations.
Parmi les participants figuraient Alfred Palo Conteh, Ministre de l'Intérieur de Sierra Leone, Alessandra Nilo, Directrice exécutive de Gestos, Brésil, Jason Cone, Directeur exécutif de Médecins Sans Frontières, Ren Minghui, Sous-Directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé chargé du VIH/sida, de la tuberculose, du paludisme et des maladies tropicales négligées, Marie Laga, professeur à l'Institut belge de médecine tropicale, et Monseigneur Robert Vitillo, Conseiller spécial pour la santé et le VIH auprès de l'organisme caritatif Caritas Internationalis.
Les participants ont évoqué la manière dont les données probantes recueillies sur trois décennies de riposte au VIH ont montré qu'une riposte aux problèmes organisée de front au sein des communautés et en impliquant les personnes vivant avec le VIH était essentielle.
Les nombreuses similitudes entre le VIH et les épidémies des virus Ebola et Zika ont permis aux participants d'examiner les meilleures pratiques pour gérer des épidémies à propagation rapide qui sont étroitement liées à la pauvreté, aux inégalités et aux questions de genre.
Les participants ont également étudié comment surmonter la peur, la stigmatisation et la discrimination associées à des épidémies aussi étroitement liées à des sujets sensibles comme la mort et le comportement sexuel.
Les recommandations formulées lors de cet événement ont conclu que des mesures devaient être prises pour comprendre le contexte culturel des épidémies et que la gestion de fonds à l'échelle mondiale était nécessaire pour lutter contre ces épidémies.
Les autres recommandations ont porté sur l'intégration dans la riposte des impératifs concernant les droits sexuels, reproductifs et humains, l'alignement des nouvelles capacités pour développer rapidement des diagnostics, des vaccins et des médicaments, la mise à disposition de ressources humaines suffisamment qualifiées et le développement d'infrastructures de laboratoire et de systèmes de surveillance solides.
Quotes
« Nous savons que nous devons aller au-delà de la Déclaration politique adoptée en début de semaine. Ce que nous faisons maintenant doit avoir du sens. Il n'y a pas de manière de lutter contre le sida aujourd'hui qui n'implique pas de travailler en collaboration et de tirer les leçons des ripostes à beaucoup d'autres maladies émergentes. »
« Dans chaque épidémie, nous constatons que la stigmatisation engendre une crainte disproportionnée. Pourtant, ces patients sont ceux qui devraient être pris en charge, mais la société les repousse à cause de leur maladie. »
« Nous savons que la certitude d'avoir de nouvelles épidémies fait partie de l'évolution. La question est la suivante : le monde est-il prêt pour cela ? Est-ce qu'il prend la chose au sérieux ? Est-ce que nos priorités sont les bonnes ? »
« Je crois que l'une des leçons que nous n'avons pas tirée d'autres maladies est que les directives et les plans de riposte sont souvent complètement déconnectés des réalités sociales et économiques des patients qui en ont le plus besoin. Mais qu'il s'agisse du sida, d'Ebola ou de la polio, nous devons rester attentifs et nous concentrer sur les moyens d'atteindre ces communautés reculées que nous devons toucher. »
« Avec tout le respect dû aux nombreux experts de la santé publique et responsables gouvernementaux présents dans la salle, je dois dire que parfois nous nous exprimons d'une façon qui n'est pas comprise de la meilleure manière pour les communautés. De plus, ce dialogue avec les communautés doit se produire plus tôt. En situation d'urgence, nous n'en avons pas le temps. »
« Je crois que la leçon à tirer de l'épidémie d'Ebola est la décentralisation. Lorsque les chefs religieux locaux s'expriment, les gens les écoutent. L'engagement de la communauté et la décentralisation sont essentiels pour lutter contre ces épidémies. »
« Pourquoi ne parlons-nous pas de la responsabilité de l'État dans la lutte prioritaire contre la stigmatisation, car la stigmatisation n'est jamais liée à un seul aspect : sexualité, genre, séropositivité au VIH, etc.. Ce sont plusieurs couches de stigmatisation qui s'additionnent ! »
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Renforcer les systèmes de santé communautaires pour atteindre l'objectif de traitement 90-90-90 : une nécessité urgente
10 juin 2016
10 juin 2016 10 juin 2016À l'occasion d'une manifestation parallèle à la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida, qui a eu lieu à New York, aux États-Unis, du 8 au 10 juin, les experts ont expliqué que l'objectif de traitement 90-90-90 ne pourrait pas être atteint sans une implication beaucoup plus forte de professionnels de santé communautaires bien équipés et bien formés.
Les intervenants de cet événement, organisé le 9 juin et intitulé « L'objectif 90-90-90 et les ressources humaines pour la santé », ont souligné que l'objectif de traitement 90-90-90 proposait une feuille de route vers le but ultime de la fin du sida d'ici à 2030. Toutefois, le manque de ressources humaines dans le domaine de la santé met sérieusement en péril les espoirs de mettre fin à l'épidémie comme menace de santé publique.
Les agents de santé communautaires représentent un mécanisme de transformation potentielle qui permettrait de combler les lacunes en ressources humaines dans le domaine de la santé et d'accélérer les progrès dans l'élargissement du traitement anti-VIH et l'amélioration des résultats de traitement. Kesetebirhan Admasu, Ministre de la Santé d'Éthiopie, a expliqué comment le programme destiné aux agents de vulgarisation sanitaire du pays a permis d'améliorer considérablement l'accès aux soins et de rendre les services de santé plus sensibles aux besoins des communautés.
Les systèmes de santé communautaires sont absolument essentiels pour assurer l'accès aux services de santé élémentaires des personnes qui rencontrent des difficultés dans l'accès aux services classiques, notamment les personnes issues des populations clés. Surang Janyam, de Service Workers In Group, en Thaïlande, a expliqué comment des agents de santé communautaires formés ont étendu l'accès aux services anti-VIH pour les professionnel(le)s du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles en Thaïlande, et renforcé l'appropriation par ces communautés de la riposte au sida.
Les actions de renforcement des ressources humaines dans le domaine de la santé se voient accorder de plus en plus d'attention à l'échelle mondiale. En 2016, l'Assemblée mondiale de la Santé a adopté une nouvelle stratégie mondiale pour les ressources humaines consacrées à la santé, qui donne la priorité au renforcement des systèmes de santé communautaires. L'Institut de la Terre de l'Université Columbia est à la tête d'un partenariat mondial destiné à mobiliser 1 million d'agents de santé communautaires en Afrique et des pays comme le Ghana ont pris d'importantes mesures pour former et déployer de nouveaux personnels d'encadrement de ces agents.
Les participants au débat ont toutefois insisté sur l'absence de croissance dans l'aide internationale à la lutte contre le VIH, qui constitue une menace potentielle pour la capacité du monde à créer une main-d'œuvre forte et pérenne dans le domaine de la santé afin d'atteindre l'objectif de traitement 90-90-90. Jeffrey Sachs, Directeur de l'Institut de la Terre, et Stephen Lewis, Cofondateur de AIDS-Free World, ont appelé à agir rapidement pour mobiliser de nouvelles ressources contre le sida et faire en sorte que des financements suffisants soient alloués aux systèmes communautaires.
Quotes
« NOUS DEVONS FAVORISER UN LARGE ENGAGEMENT MONDIAL ET DES ACTIONS DANS LE BUT DE DISPOSER DE RESSOURCES HUMAINES SUFFISANTES POUR ATTEINDRE L'OBJECTIF DE TRAITEMENT 90-90-90. »
« EN PASSANT DU STATUT DE CLIENT À CELUI DE PRESTATAIRE DE SERVICES, LES COMMUNAUTÉS PEUVENT FOURNIR LES TESTS DE DÉPISTAGE, LES TRAITEMENTS ANTIRÉTROVIRAUX ET LES MESURES DE PROPHYLAXIE PRÉEXPOSITION À NOS MEMBRES. »
« NOUS DEVONS ENVISAGER LE TRANSFERT DES TÂCHES AUX GROUPES DE PATIENTS ET AUX PATIENTS EUX-MÊMES. CES MODÈLES SONT MAINTENANT DÉPLOYÉS À GRANDE ÉCHELLE DANS CERTAINES PROVINCES. IL FAUT PLUS D'AUTONOMIE POUR LES PATIENTS ET PLUS DE TRAITEMENT EN AUTO-ADMINISTRATION. C'EST LE TRAITEMENT QUI DOIT S'ADAPTER À LA VIE DES PERSONNES, ET NON L'INVERSE. »
« ATTEINDRE L'OBJECTIF 90-90-90 EST ABSOLUMENT VITAL ET INDISPENSABLE POUR INVERSER LA TENDANCE DE L'ÉPIDÉMIE. »
« TECHNIQUEMENT, NOUS SAVONS COMMENT METTRE FIN À L'ÉPIDÉMIE DE SIDA. L'OBJECTIF 90-90-90 EST PARTICULIÈREMENT IMPORTANT CAR IL MOBILISE NOS EFFORTS NON SEULEMENT POUR LA DÉCENCE ET L'HUMANITÉ QUI NOUS IMPOSENT DE MAINTENIR LES GENS EN VIE, MAIS AUSSI POUR STOPPER LA TRANSMISSION DE CETTE MALADIE ET METTRE UN TERME DÉFINITIF À CETTE ÉPIDÉMIE. »
« LE RÔLE VITAL DES AGENTS DE SANTÉ COMMUNAUTAIRES DOIT ÊTRE PORTÉ À SON MAXIMUM SI NOUS VOULONS ATTEINDRE L'OBJECTIF 90-90-90. LE MOUVEMENT CONTRE LE SIDA NOUS MONTRE CE QUI PEUT ÊTRE FAIT GRÂCE AUX COMMUNAUTÉS. NOUS DEVONS TRAVAILLER MAIN DANS LA MAIN AVEC LES COMMUNAUTÉS ET LEUR APPORTER LES RESSOURCES HUMAINES ET FINANCIÈRES DONT ELLES ONT BESOIN POUR REMPLIR LEUR MISSION. »
« J'APPELLE À LA MOBILISATION DE TOUTES LES PERSONNES ET DE TOUTES LES RESSOURCES ET À LA MISE EN ŒUVRE DE MOYENS À GRANDE ÉCHELLE POUR EN FINIR AVEC LE SIDA CHEZ LES ENFANTS. JE VOUS DEMANDE DE DONNER UNE VOIX À CEUX QUI N'EN ONT PAS. »
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Un agenda pour atteindre zéro discrimination dans les soins de santé
01 mars 2016
01 mars 2016 01 mars 2016L'ONUSIDA et l'Alliance mondiale pour les personnels de santé lancent un Agenda pour atteindre zéro discrimination dans les soins de santé. Cet agenda défend la vision d'un monde où tout le monde, partout, pourra bénéficier de services de santé sans discrimination et dans lequel les professionnels de santé auront les moyens de proposer des services à tous sans discrimination.
Dans le monde, un grand nombre de personnes sont confrontées à des obstacles qui les empêchent d'accéder à des services de santé de qualité et de bénéficier du meilleur état de santé possible. Les raisons en sont diverses et varient en fonction des pays et des communautés. Même lorsque les services de santé sont disponibles et de bonne qualité, les personnes craignent souvent la stigmatisation et la discrimination ou en sont victimes, ce qui les empêche d'accéder aux services dont elles on besoin et auxquels elles ont droit.
Un nouveau rapport de l'organisation Asia Catalyst, rédigé en collaboration avec huit organismes à assise communautaire au Cambodge, en Chine, au Myanmar et au Vietnam, a recensé les pratiques discriminatoires ayant cours dans le secteur de la santé, particulièrement à l'encontre des personnes vivant avec le VIH. Ses conclusions évoquent des cas de dépistage du VIH non consenti, de divulgation de l'état sérologique sans l'accord du patient, de ségrégation, de surcoûts arbitraires imposés en raison de la séropositivité au VIH et d'avis médicaux défavorables à une grossesse et poussant à la stérilisation sur la seule base de la séropositivité au VIH.
Cet agenda propose un espace de collaboration entre les pays, l'Organisation mondiale de la Santé, l'ONUSIDA, d'autres organismes des Nations Unies et intergouvernementaux, les associations de professionnels de santé, la société civile, les milieux universitaires et d'autres acteurs, dans le but de prendre des mesures coordonnées pour atteindre l'objectif de zéro discrimination dans les soins de santé.
L'agenda donnera la priorité à des actions conjointes cohérentes dans trois domaines critiques :
-
Soutien politique : en renforçant l'engagement politique à travers la mobilisation de tous les groupes constitutifs, afin de consolider le caractère prioritaire de cet agenda à tous les niveaux.
-
Mise en œuvre : en favorisant l'intensification de la mise en œuvre d'actions efficaces pour parvenir à des soins de santé sans discrimination.
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Responsabilisation : en encourageant la création de cadres de suivi et d'évaluation et de mécanismes pour collecter des données probantes, contrôler les avancées et assurer la responsabilité.
Le plan d'action décrit sept priorités, dont les suivantes : constituer et échanger données probantes et meilleures pratiques ; définir des normes ; assurer l'engagement réfléchi des personnes les plus touchées par la discrimination au moyen du développement, de la mise en œuvre et du suivi des politiques et des programmes ; et renforcer le leadership des associations de professionnels de santé.
Une communauté virtuelle sur les pratiques dans ce domaine a été créée afin de mobiliser davantage de partenaires autour de cette vision partagée et du plan d'action ; pour y participer, écrire à l'adresse ghwa@who.int.
Quotes
« La non-discrimination dans le secteur de la santé est urgente pour mettre fin à l'épidémie de sida, et il est tout à fait possible d'y arriver. Les États membres ont l'obligation légale d'assurer la non-discrimination. C'est aussi une condition sine qua non pour une politique de santé publique sensée. Il est possible d'éliminer la discrimination au moyen d'un agenda réaliste, avec des efforts conjoints et des programmes ayant la bonne échelle et la portée adéquate. C'est le moment ou jamais d'agir. »
« Atteindre l'objectif de zéro discrimination dans le secteur de la santé va de pair avec le développement d'institutions et de systèmes capables de fournir des services équitables, centrés sur les individus. Fondamentalement, cela nécessite l'accès à des professionnels de santé correctement formés et encadrés, possédant un ensemble minimum de compétences de base. »
« Les personnes vivant avec le VIH, notamment les jeunes, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles, les personnes pratiquant le commerce du sexe et les consommateurs de drogues, doivent lutter pour être écoutées et respectées dans les cliniques et les hôpitaux. Les données de l'Indice de stigmatisation provenant de plus de 65 pays et portant sur plus de 65 000 personnes vivant avec le VIH interrogées montrent que 10 à 40 % d'entre elles ont été confrontées à un refus de soins par des professionnels de santé. De manière plus positive, l'Indice de stigmatisation a débouché sur des partenariats conclus avec des hôpitaux, des régimes de santé et des ministères afin de mettre en place des actions programmatiques et politiques en réponse à ces discriminations. Ces programmes doivent être élargis de manière à ce que tout le monde puisse accéder à des services sans préjugés. »
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Les dirigeants mondiaux de la santé fixent des priorités pour parvenir à la couverture santé universelle
29 janvier 2016
29 janvier 2016 29 janvier 2016Les dirigeants publics de la santé et les principales parties prenantes du monde entier se sont réunis à l'occasion de la Prince Mahidol Award Conference pour évoquer la manière dont les ressources limitées en matière de santé peuvent être utilisées de la façon la plus rentable possible afin de fournir des soins de santé de qualité.
Son Altesse royale la Princesse Maha Chakri Sirindhorn a ouvert la conférence en déclarant que le moment était crucial car il vient après l'adoption par les pays des Objectifs de développement durable l'an dernier. Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a prononcé un discours d'ouverture sur la nécessité d'un changement de méthodologie, en passant d'une riposte à la catastrophe à une approche centrée sur les individus.
Organisée à Bangkok, en Thaïlande, du 26 au 31 janvier, la conférence a porté sur le thème de la détermination des priorités concernant la couverture santé universelle. Plus de 900 responsables gouvernementaux, représentants d'organisations intergouvernementales, partenaires de développement international et chercheurs venus d'une cinquantaine de pays y ont participé.
La Thaïlande fait partie des pays qui ont réussi à mettre les personnes au cœur de leur plan de couverture santé universelle. La Thaïlande soutient l'élargissement des services dirigés par les communautés. Par exemple, l'Administration métropolitaine de Bangkok travaille en étroite collaboration avec la société civile et les communautés.
Lors de sa visite en Thaïlande, M. Sidibé s'est rendu auprès de deux programmes organisés par des communautés en compagnie de Mme Pusadee Tamthai, Vice-gouverneure de Bangkok. L'un de ces deux programmes est celui des travailleurs sociaux de SWING (Service Workers in Group Foundation), qui vient en aide aux professionnel(le)s du sexe en leur proposant le dépistage des infections sexuellement transmissibles, des conseils sur le VIH, ainsi que des services de dépistage, traitement, soins et appui anti-VIH.
M. Sidibé a également visité la clinique Tangerine, installée dans les locaux du Centre de recherche sur le sida de la Croix-Rouge thaïlandaise, première clinique à proposer des services de santé sexuelle complets aux personnes transsexuelles en Thaïlande. M. Praphan Phanuphak, Directeur du Centre de recherche, est un pionnier du mouvement de la lutte contre le sida et démontre comment la science, intégrée dans le travail communautaire, permet d'amener les soins même auprès des personnes les plus marginalisées.
Quotes
« Il est temps de s'attaquer aux relations critiques entre santé, injustice, inégalité, pauvreté et conflits. Notre défi collectif en faveur de la couverture santé universelle sera d'atteindre les plus vulnérables et les plus marginalisés ; les plus difficiles à atteindre. »
« En fixant les priorités, n'oublions pas de mettre les individus au centre, en particulier les plus vulnérables. »
« Nous pensons que des services équitables résident dans des partenariats à jeu égal avec les communautés et la société civile, et c'est pourquoi l'Administration métropolitaine de Bangkok valorise et continue de renforcer sa collaboration avec les organisations communautaires dans la prestation de services anti-VIH et autres services de santé élémentaires. »
« Donner aux gens les moyens d'être autonomes est essentiel pour une bonne couverture santé universelle, car ce n'est que s'ils peuvent faire entendre leur voix qu'ils demanderont les services dont ils ont réellement besoin. SWING et les autres réseaux communautaires, ainsi que les organisations de la société civile, travaillent avec l'Administration métropolitaine de Bangkok pour veiller à ce que leur voix soit entendue. »
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Conférence de haut niveau des Nations Unies : la communauté internationale se réunit pour discuter de la réduction des risques de catastrophe
17 mars 2015
17 mars 2015 17 mars 2015Les catastrophes naturelles représentent une menace croissante pour la vie et les moyens de subsistance de millions de personnes dans le monde et peuvent avoir un impact profond sur la situation en matière sociale, économique et sanitaire. Les participants à la Troisième Conférence mondiale des Nations Unies sur la réduction des risques de catastrophe, organisée à Sendai, au Japon, ont discuté de la manière de promouvoir un agenda de développement durable qui tienne compte des risques et favorise une plus grande résilience des pays et des communautés.
Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, plusieurs chefs d'État et responsables d'agences des Nations Unies, ainsi que plus d'une centaine de ministres ont assisté à cette réunion de haut niveau, qui s'est tenue du 14 au 18 mars. Près de 8 000 délégués d'organismes gouvernementaux, de la société civile, du secteur privé et des organismes donateurs étaient également présents, ainsi que des dizaines de milliers de personnes qui ont assisté aux divers forums ouverts au public.
Des questions couvrant un large éventail de thèmes ont été évoquées au cours de ces cinq jours, allant des moyens de faire face aux situations d'urgence lors de catastrophes telles que séismes, sécheresses et tsunamis, à la réduction des risques d'épidémie comme Ebola, la grippe aviaire et le VIH. L'accent a été mis tout du long sur l'apport de solutions pratiques destinées à protéger les plus vulnérables. Il a également été dit que les efforts visant à atteindre des objectifs clés en matière de développement, d'économie et de santé ne sauraient être couronnés de succès si les catastrophes continuent de nuire aux progrès accomplis et de coûter des centaines de milliards de dollars chaque année à l'échelle planétaire.
L'ONUSIDA était présente en force lors de cette conférence et a coorganisé, avec l'OMS, l'UNFPA et l'UNISDR, plusieurs manifestations officielles, notamment un forum public d'une journée sur la protection de la santé des personnes contre les risques de catastrophe.
L'un des thèmes dominants de ces événements a porté sur la manière dont la réduction des risques pouvait s'inspirer de l'expérience, des leçons et des réussites de la riposte au sida dans l'agenda pour le développement après 2015. L'importance de mobiliser les communautés vulnérables, de les mettre au cœur de la prévention des catastrophes, des actions de préparation, de réhabilitation et de redressement, a été mise en avant, de même que la nécessité d'encourager une responsabilité partagée effective. L'intégration des interventions sanitaires dans les programmes de gestion des risques a également constitué un message prééminent.
Un cadre de réduction des risques de catastrophe après 2015, qui régira ce domaine pour les 15 prochaines années, sera défini à l'issue de la conférence. La santé fait partie intégrante du cadre actuel, avec une mention particulière sur les pandémies et les épidémies. Une Déclaration de Sendai sera également adoptée, réaffirmant l'engagement politique de renforcement des efforts et de la coopération pour la réduction des risques de catastrophe dans le monde.
Quotes
« Ce qu'il faut retenir, c'est que la résilience ne peut jamais émerger de manière isolée : nous devons réunir les acteurs et fournir les moyens d'une coordination multisectorielle basée sur une approche pour toute la société. »
« Les communautés constituent le fondement de la résilience mondiale face aux catastrophes. Les leçons apprises en matière de préparation et de redressement en situation de catastrophe et d'épidémie (notamment VIH et Ebola) démontrent que les personnes et les communautés réussissent lorsqu'elles figurent au centre de la prise de décision et de l'action. »
« Renforcer les systèmes de santé doit aller de pair avec le renforcement et la résilience des communautés. C'est là qu'interviennent les bénévoles de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge : mettre les personnes au cœur de l'action, accompagner les communautés pour répondre à leurs besoins et s'appuyer sur leurs normes, leurs valeurs et leurs connaissances. »
« Dans les 10 années qui ont suivi Hyogo, les gouvernements ont progressivement compris que des personnes en bonne santé sont des personnes résilientes et que les personnes résilientes se redressent beaucoup plus vite face à des situations d'urgence humanitaire et de catastrophe. »
« La santé et le bien-être sont à la base de la résilience, et un cadre de réduction des risques de catastrophe ne peut avoir de résultat positif sans ces éléments. C'est pourquoi la santé est une composante essentielle du cadre pour le développement après 2015. »
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Les partenaires mondiaux de la santé entament l'élaboration d'une nouvelle approche pour assurer un accès équitable aux médicaments
26 février 2015
26 février 2015 26 février 2015Les partenaires mondiaux se sont réunis à Genève pour entamer un processus d'élaboration d'une nouvelle approche destinée à mieux définir les besoins et les contraintes en matière de santé et à y répondre dans les pays.
Ce nouveau cadre, baptisé Initiative pour un accès équitable, vise à mieux éclairer les processus de prise de décision internationaux sur la santé et le développement, en particulier lorsqu'ils s'appuient sur la classification traditionnelle en fonction du revenu national brut comme mesure indiquant les endroits où investir les ressources mondiales consacrées à la santé.
De plus en plus, les partenaires remettent en question le fait de s'appuyer exclusivement sur le revenu national brut pour déterminer les priorités en matière d'investissement dans la santé mondiale.
La croissance économique est en train de faire passer de nombreux pays du statut de pays à revenu faible à celui de pays à revenu intermédiaire, mais ces classifications et ces critères sont parfois trop simples pour refléter les besoins et les capacités dans leur ensemble.
Les pays classés dans la catégorie à revenu intermédiaire ont souvent besoin de ressources importantes pour faire face au fardeau de la maladie, car un pourcentage régulièrement en hausse de personnes touchées par les maladies vit dans les pays à revenu intermédiaire.
Les participants à la réunion ont évoqué la façon dont l'absence de nouvelles stratégies destinées à faciliter le passage du statut de pays à revenu faible à celui de pays à revenu intermédiaire a conduit à un risque important pour ces pays d'être incapable de maintenir ou d'améliorer les résultats en matière de santé. La première réunion de l'Initiative pour un accès équitable a eu lieu le 23 février 2015 et était coprésidée par Pascal Lamy, Président honoraire de Notre Europe, et Donald Kaberuka, Président du Groupe de la Banque africaine de développement. Accueillie dans les locaux de l'OMS, la réunion était coorganisée par l'Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI), le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l'ONUSIDA, l'UNICEF, le PNUD, l'UNFPA, UNITAID, l'OMS et la Banque mondiale.
Les participants se sont penchés sur un processus d'engagement qui pourrait se traduire par des recommandations sur la manière d'appuyer les pays pour qu'ils réalisent des investissements vitaux dans la santé dans leur phase de transition entre pays à revenu faible et pays à revenu intermédiaire.
L'Initiative pour un accès équitable vise à établir une nouvelle façon de mesurer les besoins et les capacités d'un pays en matière de santé, orientée sur la durabilité, ainsi qu'à proposer des classifications nuancées sur la santé qui aillent au-delà des indicateurs économiques traditionnels tels que les niveaux de revenu national et qui soient plus pertinents pour de meilleurs résultats dans le domaine de la santé. Cette initiative sera fermement ancrée sur les droits humains et défendra l'obligation de zéro discrimination dans l'accès aux médicaments et aux services de santé.
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Publication d’une édition spéciale de Global Health Governance sur la riposte mondiale au sida sous la direction du Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé
23 décembre 2010
23 décembre 2010 23 décembre 2010
Les innovations apportées à la gouvernance s’inscrivent parmi les réalisations indicatives de la riposte au sida. Elles ont transformé la vie des personnes vivant avec, ou affectées par, le VIH. Cette constatation est l’un des points clés d’une édition spéciale de la revue Global Health Governance, parue le 20 décembre, sous la codirection du Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé.
L’article intitulé Les hommes, la passion et la politique : rétrospectives et perspectives sur la gouvernance de la riposte au sida, signé par M. Sidibé et plusieurs spécialistes, présente un programme d’action en sept points sur la gouvernance du sida. Ce programme repose sur trois principes complémentaires : la reconnaissance du rôle unique que jouent les personnes affectées dans la mutation des vulnérabilités, l’importance cruciale de l’appropriation des ripostes par les personnes qu’elles sont censées servir et la force que représentent les mouvements et les coalitions pour faire pencher la balance du pouvoir par des approches créatives, lors l’élaboration des ripostes et de la résolution des contentieux, et par des stratégies politiques transnationales.
Au fil des années, la participation des groupes vulnérables s’est accrue au sein des instances politiques internationales. Cette évolution a suscité des programmes de prévention ciblés et un élargissement sans précédent de l’accès aux services de prévention, de traitements, de soins et de soutien au VIH. Cependant, comme le souligne cet article, les glissements majeurs qui ont eu lieu dans les domaines politique et économique réclament de nouvelles approches comme, par exemple, l’engagement du monde universitaire dans l’examen critique de la gouvernance des programmes et des services de lutte contre le VIH et la recherche des possibilités de promotion des programmes antisida à travers les secteurs.
L’idée de publier cette édition spéciale de Global Health Governance est née de la reconnaissance générale des changements apportés aux approches choisies pour la gouvernance après la mise en œuvre des ripostes au sida. Elle est également due aux possibilités offertes par les enseignements tirés de ces ripostes aux autres grandes causes mondiales. Les glissements graduels du pouvoir mondial, qui évolue du G8 au G20 et des actions collectives aux « actions hyper-collectives », requièrent en outre des avancées dans la manière dont la riposte au sida est gouvernée.
Au cours de ces trente dernières années, la riposte au VIH a été un moteur en matière d’innovations. Elle a produit, ce faisant, des résultats tangibles pour les personnes. Elle a également ouvert et protégé le champ de la gouvernance des causes liées au bien commun mondial pour lui permettre d’être plus inclusive et plus respectueuse des droits humains. L’évolution de l’ordre mondial réclame que ce moteur continue sur sa lancée.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA
« Au cours de ces trente dernières années, la riposte au VIH a été un moteur en matière d’innovations », estime M. Sidibé. « Elle a produit, ce faisant, des résultats tangibles pour les personnes. Elle a également ouvert et protégé le champ de la gouvernance des causes liées au bien commun mondial pour lui permettre d’être plus inclusive et plus respectueuse des droits humains. L’évolution de l’ordre mondial réclame que ce moteur continue sur sa lancée. »
En coopérant avec la communauté engagée dans le développement, la riposte au VIH pourra continuer à transformer le mode de gouvernance qu’elle emploie pour les causes complexes liées à l’avancement du développement intégral, des droits et de la dignité des personnes, affirment les auteurs de l’article. Les autres articles de cette édition spéciale, qui sont notamment signés par des personnes vivant avec le VIH, des directeurs de programmes nationaux antisida, des militants de la société civile et des universitaires réputés, renforcent concrètement les normes, les règles, les institutions et les pratiques qui résolvent les problèmes rencontrés de longue date par l’action collective.
« Nous sommes extrêmement satisfaits de la parution de cette édition spéciale », a déclaré le Professeur Yanzhong Huang, Maître de recherche en santé mondiale au Conseil des relations extérieures et Rédacteur en chef de la revue. « Avec cette édition spéciale, nous avons une idée plus claire de la manière dont la gouvernance de la santé mondiale est constamment remodelée par les pratiques, les programmes et les projets axés sur la lutte contre le VIH. »
Pour avoir accès à l’édition spéciale de Global Health Governance (en anglais) : http://ghgj.org/