Men who have sex with men

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Les lois punitives et les violations des droits humains limitent l’accès des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des transgenres aux services de prévention et de soins du VIH dans la région Asie-Pacifique

21 juillet 2010

Vienne, 21 juillet 2010 – Quelque 19 pays sur 48 de la région Asie-Pacifique continuent de criminaliser les rapports sexuels entre hommes et leurs lois conduisent fréquemment à des abus et à des violations des droits humains. En conséquence, la prévalence du VIH a atteint des niveaux alarmants parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les transgenres dans de nombreux pays de la région. Si les pays ne s’attaquent pas la question du respect des droits juridiques et humains dans le contexte du VIH, il est très vraisemblable que cette situation déjà catastrophique empirera. La mise en œuvre de ripostes nationales efficaces contre le VIH exige des gouvernements qu’ils étudient et prennent en compte les effets des lois et des mesures d’application des lois sur la santé des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des transgenres.

Cet avertissement est apparu comme l’une des principales conclusions du rapport intitulé Legal environments, human rights and HIV responses among men who have sex with men and transgender people in Asia and the Pacific: An agenda for action (Environnements juridiques, droits de l’homme et ripostes au VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les transgenres dans la région Asie-Pacifique : Ordre du jour pour agir). Commandé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et par la Coalition Asie-Pacifique sur la santé sexuelle masculine (APCOM), ce rapport et ses principales conclusions ont été présentés pendant la réunion sur la criminalisation du comportement homosexuel : violation des droits humains et obstacles à une prévention efficace du VIH/sida lors de la XVIIIe Conférence internationale sur le sida de Vienne.

L’étude a révélé qu’une série de lois, telles que celles sur les infractions à l’ordre public et sur le vagabondage, sont appliquées de manière sélective à l’encontre des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des transgenres dans de nombreux pays de la région. Même en l’absence de criminalisation, l’application arbitraire et inappropriée d’autres dispositions légales enfreint souvent les droits des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des transgenres, faisant de ce fait obstacle à la défense, à la sensibilisation et à la fourniture de services de santé et de soins du VIH. La question de l’accès effectif à des services de prise en charge du VIH est au cœur de la décision exceptionnelle rendue en 2009 par la Haute Cour de Delhi selon laquelle l’article 377 du Code pénal indien traite de manière injustement discriminatoire les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

L’existence de lois punitives dans la région Asie-Pacifique, parallèlement à des mesures d’application sélectives et discriminatoires, continue de réduire l’efficacité des ripostes nationales au VIH. Selon Jeff O’Malley, Directeur du Groupe VIH/sida du PNUD, « les environnements juridiques répressifs institutionnalisent la criminalisation, limitent les financements et empêchent effectivement les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les transgenres de participer à leur propre protection contre le VIH et à celle de leur famille, de leurs amis et de leurs communautés. Dans le contexte de la lutte contre le virus et pour le respect des droits humains, nous devons continuer de défendre et de promouvoir avec vigueur des ripostes programmatiques et politiques dans les domaines du développement, de la santé et de la lutte contre le VIH qui soient respectueuses des droits – cela impose de travailler à la suppression des lois punitives et des pratiques discriminatoires ».

L’étude a mis en évidence certains exemples récents de lois protectrices, d’actions judiciaires et policières visant à améliorer l’environnement juridiques pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les transgenres, notamment les importantes décisions de tribunaux au Népal, en Inde, au Pakistan, aux Philippines, à Fidji, en Corée du Sud et dans la région administrative spéciale de Hong Kong. Ce sont toutefois des évolutions exceptionnelles et des mesures doivent être prises pour améliorer l’environnement juridique dans tous les pays.

« C’est la marche à suivre pour garantir que tous les citoyens d’un pays puissent, quelle que soit leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, avoir accès à des services de santé pour éviter d’être inutilement infectés » a déclaré Shivananda Khan, Président de l’APCOM. « Il est essentiel de développer des partenariats et des alliances stratégiques entre les communautés affectées, les professions juridiques, les organes de défense des droits humains, les parlementaires, les décideurs et les médias ».

De nombreuses politiques nationales de lutte contre le VIH accordent désormais la priorité aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et ce, même si l’environnement juridique demeure répressif. Quelque 22 pays conduisant des ripostes nationales contre le VIH dans la région Asie-Pacifique ont recensé les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes comme un groupe de population prioritaire aux fins de la prévention du VIH et quatre pays disposent de plans stratégiques spécifiques ou de plans d’action axés sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et le VIH (Cambodge, Chine, Indonésie et Inde). En outre, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme finance un programme régional plurinational en Asie du sud sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et le VIH qui a été avalisé par sept pays d’Asie du sud.

Le rapport est disponible au téléchargement à l’adresse : http://regionalcentrebangkok.undp.or.th/practices/hivaids

Right Hand Content

 

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Conférence sur le sida 2010, Vienne

AIDS 2010 


Cosponsors:

PNUD


Contacts:

à Vienne:
Zoran Stevanovic 
Bratislava
Conseiller en communication Régionale (PNUD, Europe et CEI) 
tél. +421 2 59337 428,
mob. +421 908 729 846 
zoran.stevanovic@undp.org  

Dr. Mandeep Dhaliwal
New York
Responsable de Cluster: Cluster sur les droits de l'homme, l'égalité hommes-femmes et la diversité sexuelle, PNUD
tél. +1 646 642 4612 
mandeep.dhaliwal@undp.org

à Bangkok:
Edmund Settle
Bangkok
Spécialiste en politiques sur le VIH, Centre régional du PNUD pour l'Asie et le Pacifique  
tél. +66 (0) 818369300
edmund.settle@undp.org


Publications

Rapport OUTLOOK 2010 de l'ONUSIDA (pdf, 6 Mb)

Cadre de résultats de l'ONUSIDA 2009-2011 (pdf, 437 Kb)

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ONUSIDA pide que se protejan los derechos de los hombres que tienen relaciones sexuales con hombres y las minorías sexuales en un foro previo a la conferencia

17 juillet 2010

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El director ejecutivo de ONUSIDA, Michel Sidibé, se dirige a los hombres que tienen relaciones sexuales con hombres. 17 DE JULIO DE 2010. Fotografía: ONUSIDA

“Si se desea alcanzar el acceso universal a los servicios del VIH, se deben proteger y respetar incondicionalmente los derechos de los hombres que tienen relaciones sexuales con hombres y de otras minorías sexuales”, afirmó Michel Sidibé,

director ejecutivo de ONUSIDA.

“Todas las personas deben tener un acceso igualitario a los servicios de prevención, tratamiento y atención del VIH en sus países, independientemente de su orientación sexual”, añadió Sidibé.

Estas fueron las palabras del director ejecutivo durante su discurso en el Foro mundial sobre HSH y VIH (MSMGF, por sus siglas en inglés), celebrado antes de la próxima Conferencia internacional sobre el sida, que tendrá lugar en Viena.

Unos 80 países penalizan las conductas homosexuales y, junto con el estigma social que persiste en muchas otras partes del mundo, esto interpone grandes obstáculos a la hora de prevenir el VIH. En aquellos lugares donde los hombres temen o se avergüenzan de revelar su actividad sexual, estos miedos pueden disuadirles de intentar descubrir qué necesitan para reducir el riesgo o para comprar preservativos. ONUSIDA respalda las iniciativas para aprobar leyes contra la discriminación, ofrecer servicios de asistencia jurídica y promover campañas contra la homofobia.

El VIH y los hombres que tienen relaciones sexuales con hombres

El sexo sin protección entre hombres es responsable de entre el 5% y el 10% de las infecciones por el VIH que se producen en todo el mundo. Es la principal vía de transmisión en la mayoría de los países desarrollados. Actualmente, el acceso a los servicios de prevención, tratamiento, atención y apoyo es limitado si lo comparamos con la carga que soportan estos hombres, que tienen hasta 19 veces más de probabilidades de infectarse por el VIH que la población general.

Así, si bien los hombres que tienen relaciones sexuales con hombres dan cuenta del mayor número de infecciones en América Latina, solo una pequeña proporción del gasto en la región se destina a programas de prevención para esta población.

Los hombres que tienen relaciones sexuales con hombres pueden protegerse a sí mismos del VIH y acceder al tratamiento siempre que se garantice que tengan competencias para ofrecer y acceder a servicios del VIH integrales y apropiados y que las autoridades responsables del cumplimiento de la ley y el sistema judicial protejan sus derechos.

Foro mundial sobre HSH y VIH: Hacerse escuchar

El acto “Hacerse escuchar” (Be Heard) analizó los retos y las mejores prácticas a la hora de conseguir el acceso universal a los servicios de prevención, atención, tratamiento y apoyo relacionados con el VIH para las minorías sexuales de todo el mundo. Reunió a unos 450 defensores de los derechos humanos, artistas, investigadores, funcionarios de la sanidad pública, organizaciones multilaterales y donantes mundiales, quienes participaron durante un día en talleres de trabajo, formaciones técnicas, intercambios de información y sesiones de establecimiento de redes.

Las reuniones giraron en torno a varios temas, como la prevención del VIH, la financiación de proyectos para hombres que tienen relaciones sexuales con hombres, la implicación de estos en la respuesta al virus, y su capacitación en regiones como África.

Este foro, que se organizó por primera vez en la Conferencia internacional sobre el sida de 2006, celebrada en Toronto, se creó para responder a la preocupación general de que las estrategias y respuestas que se ofrecen actualmente no abordan adecuadamente las necesidades de los hombres que tienen relaciones sexuales con hombres.

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Un rapport appelle à l’intensification des stratégies de prévention contre le VIH parmi les HSH en Asie-Pacifique

28 mai 2010

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Un rapport sur la situation du VIH parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les transsexuels de la région Asie-Pacifique a récemment appelé à l’intensification des stratégies de prévention contre la transmission du virus et à l’élargissement de l’accès aux services de traitements, de soins et de soutien pour les personnes de ces groupes qui en ont besoin.

Ce rapport, intitulé « Interventions prioritaires de santé sexuelle contre le VIH dans le secteur médical pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les transsexuels dans la région Asie-Pacifique », a été compilé à l’issue d’une réunion qui s’est tenue à Hong-Kong, en février 2009, sous l’égide du Bureau régional de l’OMS pour le Pacifique occidental, du PNUD, de l’ONUSIDA et du Ministère de la Santé de Hong-Kong.

Cette publication s’inscrit dans un contexte particulier puisqu’elle paraît à la suite de deux rapports similaires, émanant respectivement des Commissions sur le sida en Asie et dans le Pacifique, lesquels recommandent de se concentrer sur les populations les plus exposées (notamment les HSH et les transsexuels) pour maîtriser l’épidémie de VIH.

L’épidémie de VIH s’aggrave parmi ces deux groupes de personnes à l’échelon mondial. En Asie, le risque d’être infecté par le virus est, pour les HSH, de façon disproportionnée, 18,7 fois supérieur à celui de la population en général, a constaté le rapport. Le Modèle de l’épidémie asiatique prévoit que 46 % environ des nouvelles infections survenant en Asie auront lieu parmi les HSH d’ici à 2020 (soit une augmentation de 13 % par rapport à 2008) à moins d’une intensification des mesures de prévention efficaces.

Le rapport préconise l’abrogation des lois parlementaires et des décisions juridiques allant à l’encontre des droits constitutionnels des HSH. L’homosexualité constitue un délit pénal dans 18 pays de la région Asie-Pacifique. Cet état de fait induit des stigmatisations à son égard, et conduit ces hommes à agir de façon cachée, ce qui amoindrit la possibilité pour les programmes de prévention de les atteindre.

Le rapport recommande de sensibiliser les agents sanitaires, d’intégrer dans leurs services de santé des personnes vivant avec le VIH, comme les HSH et les transsexuels, et de recruter des personnes appartenant à ces deux groupes à des postes de direction et ce, afin d’amoindrir les difficultés liées aux réserves des agents sanitaires et de réduire les stigmatisations et les discriminations.

Le rapport recommande aussi d’engager des HSH dans les ripostes communautaires au VIH par des initiatives autogérées. Les HSH pourraient apporter un soutien aux services qui sensibilisent leur personnel sur les questions et les besoins qui leur sont propres. Les services de soutien et de conseil assurés par des pairs devraient être encouragés selon le rapport.

Les stratégies et plans nationaux du secteur de la santé pourraient appeler à l’implication des organisations de la société civile et des groupes de HSH et de transsexuels dans la planification stratégique, l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des programmes.

Le rapport recommande enfin d’engager l’OMS, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’ONUSIDA, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et la Coalition sur la santé sexuelle masculine en Asie-Pacifique (APCOM) dans la planification, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des ripostes menées par le secteur de la santé contre le VIH à l’échelon local, national, régional et mondial.

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Punitive laws limit access to HIV prevention and care services in Asia Pacific

24 mai 2010

This story was first published on UNDP.org

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More than 90 per cent of men having sex with men (MSM) in the Asia-Pacific region do not have access to HIV prevention and care services due to an adverse legal and social environment. If countries fail to address the legal context of the epidemic, this already critical situation is likely to become worse. The implementation of effective, human rights-based national HIV responses requires governments to consider the effect of laws and law enforcement practices on the health of men who have sex with men (MSM) and transgender persons.

A high-level forum on punitive laws, human rights and HIV prevention among MSM in the Asia-Pacific region was convened by the UN Development Programme (UNDP), the Asia Pacific Coalition on Male Sexual Health (APCOM) and the Centre for Comparative and Public Law (CCPL) at the University of Hong Kong. They were reviewing the findings of an upcoming report.

The study, “Laws affecting HIV responses among men who have sex with men and transgender persons in Asia and the Pacific: an agenda for action,” notes 19 of 48 countries in the region criminalize sex between men, with laws often taking on the force of vigilantism leading to abuse and human rights violations. Of the 192 member states of the United Nations, 85 have laws that still criminalize homosexual behaviour and, in some of these countries, conviction can even result in the death penalty.

On the occasion of International Day Against Homophobia, UNAIDS Executive Director Michel Sidibé said, “I salute the dedication and efforts of lesbian, gay, bisexual and transgender communities to demand their rights. Change is happening from exclusion to inclusion, from stigma to dignity but not everywhere ... I call on all governments to create to create social and legal environments that ensure respect for human rights.”

I call on all governments to create to create social and legal environments that ensure respect for human rights

UNAIDS Executive Director Michel Sidibé

At the gathering in Hong Kong, Mandeep Dhaliwal, UNDP Cluster Leader on Human Rights, Gender and Sexual Diversity, said, “The development and strengthening of an enabling legal and social environment is critical for comprehensive interventions for men who have sex with men and transgender people to have the greatest impact.”

At least 5–10% of all HIV infections worldwide are due to sexual transmission between men, though this figure varies within countries and between regions considerably. In Asia, men who have sex with men are disproportionately affected by HIV. It is estimated that HIV prevalence is as high as 14% in Phnom Penh, Cambodia; 16% in Andrha Pradesh, India; and 28% in Bangkok, Thailand.

Men who have unprotected sex with men may also have unprotected sex with women and thus serve as an epidemiological bridge for the virus to the broader population. For example, a survey of over 800 men in China who have sex with men found that 59% reported having had unprotected sex with women in the previous year.

HIV transmission prevention programmes addressing men who have sex with men are therefore vitally important. However, this population is often seriously neglected because of official denial by governments, the relative invisibility of men who have sex with men, stigmatization, ignorance or lack of adequate information.

In some cases, men who have sex with men are neglected due to reluctance by individuals and organizations to work with them. In many countries, prevention efforts are hindered by laws that criminalize male-male sex, making work with men who have sex with men difficult and hindering their contribution to the response to the epidemic.

Even in the absence of criminalization, other provisions of law often violate the rights of those concerned, thereby obstructing HIV interventions, advocacy and outreach, and service delivery. Moreover, legislation and law enforcement often lag behind national HIV policies, undermining the reach and effectiveness of programmes for men who have sex with men.

This indicates the need for greater coordination between health and justice sectors within government, the report stresses. It highlighted some recent examples of protective laws, judicial and policy actions to improve the legal environment for the men concerned, including important court judgments in Fiji, India, Hong Kong, Nepal, Pakistan, Philippines and the Republic of Korea.

But these are exceptional developments and action is required to improve the legal environment in all countries, it warned.

The final report of the study’s findings will be delivered at the XVIII International AIDS Conference, Vienna, at the session on Criminalizing Homosexual Behaviour: Human Rights Violation and Obstacles to Effective HIV/AIDS Prevention, 20 July 2010.

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Journée mondiale contre l’homophobie

17 mai 2010

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Le 17 mai est la Journée mondiale contre l’homophobie. L’homophobie est considérée comme l’un des principaux obstacles à la mise en place de stratégies de prévention du VIH. Sur les 192 États membres des Nations Unies, 85 possèdent des lois qui criminalisent toujours l’homosexualité et, dans quelques-uns de ces pays, certains comportements sont même passibles de la peine de mort.

À cette occasion, le Directeur Exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé déclarait : « j’encourage vivement les différents gouvernements à mettre en place des mesures visant à éliminer la stigmatisation et la discrimination auxquels sont sans cesse confrontés les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, les lesbiennes, et les populations transsexuelles. Ils doivent également établir un environnement juridique et social qui garantirait le respect des droits de l’homme et qui instaurerait l’accès universel au soutien, aux traitements, aux soins et à la prévention du VIH. »



Message vidéo du Directeur Exécutif de l’ONUSIDA

Au moins 5 à 10% des infections VIH à travers le monde seraient contractées lors de rapports sexuels entre hommes, même si cette estimation varie considérablement selon les pays ou les régions. Les hommes ayant des rapports avec d’autres hommes continuent de subir des discriminations de la part du personnel de santé, des prestataires de services, des employeurs et même de la police. Cette discrimination les empêche de dévoiler leur orientation sexuelle, ou même de se présenter dans les services dédiés au VIH. Ils sont par conséquent plus vulnérables aux infections, et les statistiques nationales ne reflètent pas la réalité de l’épidémie du VIH liée à des comportements homosexuels impliquant des hommes.

J’encourage vivement les différents gouvernements à mettre en place des mesures visant à éliminer la stigmatisation et la discrimination auxquels sont sans cesse confrontés les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, les lesbiennes, et les populations transsexuelles.

Michel Sidibé, Directeur Exécutif de l’ONUSIDA

La suppression des lois, des politiques et des pratiques répressives, de la stigmatisation et de la discrimination qui entravent la prévention efficace du virus du SIDA, est l’une des dix priorités de l’ONUSIDA dans le Cadre de résultats de l’onusida 2009-2011 (Joint Outcome Framework for 2009-2011). L’une des autres priorités majeures du Dispositif est de donner les moyens aux HSH, aux travailleurs du sexe et aux transsexuels de se protéger contre le VIH et d’avoir pleinement accès aux thérapies antirétrovirales.

La Déclaration d’Engagement pour la lutte contre le VIH et le SIDA de la Session Spéciale de l’Assemblée Générale des Nations Unies de 2001 (UNGASS), adoptée par tous les États membres, soulignait l’importance du fait de « prendre en considération les besoins des personnes les plus sujettes à de nouvelles infections favorisées par des facteurs tels que […] les pratiques sexuelles, et ceux des personnes les plus vulnérables. ». Dans la Déclaration Politique de 2006 des Nations Unies sur le VIH et le SIDA, les gouvernements se sont engagés à supprimer les barrières légales et à adopter des lois visant à protéger les populations vulnérables.

De nombreux gouvernements n’admettent pas que des hommes puissent avoir des relations sexuelles avec d’autres hommes et qu’un rapport anal non protégé contribue à la transmission du VIH. Souvent, même si la reconnaissance devient effective, la volonté politique, les subventions et les programmes visant à pallier ce problème sont insuffisants.

Le Fonds Mondial s’est engagé pleinement à combattre les inégalités afin de favoriser l’extension des soins aux communautés HSH et transsexuelles, ainsi qu’à d’autres communautés.

Michel Kazatchkine, Directeur Exécutif du Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme

« Dans toutes les régions du monde, une part importante des épidémies de VIH reste « clandestine » à cause de l’homophobie et de la transphobie. Seulement une personne HSH ou transsexuelle sur 10 environ a accès aux services de prévention du VIH », affirme Michel Kazatchkine, Directeur Exécutif du Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme. « Le Fonds Mondial s’est engagé pleinement à combattre ces inégalités afin de favoriser l’extension des soins aux communautés HSH, transsexuelles ainsi qu’à d’autres communautés. ».

À Genève, où est implanté son siège social, l’ONUSIDA a accueilli un événement, au cours duquel a été projeté un court-métrage intitulé Un Cercle Infernal (A Deadly Circle), sur l’homophobie en Jamaïque et sur la manière dont elle affecte les populations, suivi d’un long-métrage documentaire offrant une vision réaliste des problèmes auxquels sont confrontés les transsexuels quant à l’accès à l’éducation, au travail, à la justice, aux services de santé, et autres services en Amérique latine.

Des débats ont également eu lieu entre Frank Mugisha, Directeur Exécutif, Président des Minorités Sexuelles en Ouganda, le militant défenseur des droits des LGBT, Ashok Row Kavi, également Officier du Corps Technique des Minorités Sexuelles de l’Office National Indien de l’ONUSIDA, et le Docteur Gottfried Hirnschall, Directeur du département VIH/SIDA de l’OMS.

Le 17 mai 1990, l’Assemblée Mondiale de la Santé a approuvé la 10ème Édition de la Classification Internationale des Maladies (Organisation Mondiale de la Santé) qui a établi que l’orientation sexuelle (hétérosexuelle, bisexuelle ou homosexuelle), ne serait plus « considérée comme une anomalie ». C’est la raison pour laquelle le 17 mai est désormais considéré comme la Journée mondiale contre l’homophobie.

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L’impact disproportionné du VIH sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes aux Etats-Unis souligne la nécessité d’améliorer les interventions sur le terrain

18 mars 2010

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La nouvelle analyse des données publiée le 10 mars par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des Etats-Unis souligne l’impact disproportionné du VIH et de la syphilis sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans ce pays.

La nouvelle analyse des données publiée le 10 mars par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des Etats-Unis souligne l’impact disproportionné du VIH et de la syphilis sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans ce pays. Présentées lors de la Conférence nationale sur la prévention des MST 2010 des CDC, les données ont révélé que le taux de nouveaux diagnostics d’infection à VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) aux Etats-Unis est plus de 44 fois supérieur à celui des autres hommes et plus de 40 fois supérieur à celui des femmes.

« Bien que l’on ait conscience depuis longtemps que les gays et les hommes bisexuels paient le plus lourd tribut au VIH et à la syphilis, cette analyse révèle l’ampleur considérable des disparités entre cette population et les autres en termes de santé » a déclaré le Dr Kevin Fenton, Directeur du Centre national pour le VIH/sida, l’hépatite virale, les MST et la prévention de la tuberculose des CDC. « Il est évident que nous ne parviendrons pas à stopper l’épidémie de VIH aux Etats-Unis tant que chaque communauté affectée et les responsables sanitaires au niveau national n’accorderont pas la priorité aux besoins des gays et des hommes bisexuels en leur destinant des efforts de prévention ».

Selon les CDC, de nombreux facteurs contribuent au fait que les taux de VIH et de syphilis sont élevés parmi les gays et les hommes bisexuels de ce pays. L’homophobie et la stigmatisation peuvent dissuader les HSH de rechercher des services de prévention, de conseil et de test du VIH, et de traitement. Parmi les autres causes, on peut évoquer un accès limité aux services de prévention, des pratiques sexuelles à moindre risque peu suivies et un manque de vigilance à l’égard du risque d’infection par le VIH dû à l’existence d’un traitement, en particulier parmi les jeunes gays et hommes bisexuels. En outre, le risque de transmission du VIH à l’occasion de rapports sexuels anaux est beaucoup plus élevé que le risque de transmission lors d’autres activités sexuelles.

« C’est comme si l’on avait fait un tour complet pour revenir au point de départ aux Etats-Unis » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Il faut redoubler d’attention pour faire participer les gays et les hommes bisexuels à la programmation de la riposte au sida et à la promotion de celle-ci sur le terrain, et pour répondre aux besoins de prévention du VIH de tous les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ».

Programmes de prévention

Selon l’ONUSIDA, les mesures de prévention du VIH destinées aux HSH devraient inclure une utilisation appropriée et régulière des préservatifs, et un accès à des lubrifiants à base d’eau. Il faut mettre à disposition des services de haut niveau de qualité en rapport avec le VIH, notamment le conseil et le test volontaires dans un environnement non discriminatoire, ainsi que des informations spécifiques et ciblées sur les stratégies de prévention et de réduction des risques conçues pour retenir l’attention des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et répondre à leurs besoins. Il faut fournir davantage de traitements de qualité pour les infections sexuellement transmissibles, qui prévoient notamment des aiguillages vers des services de prise en charge du VIH. 

Le Département de la Santé et des Services humains des Etats-Unis indique que les hommes américains considérés globalement sont moins susceptibles de faire appel au système de santé que les femmes. Les hommes ont tendance à ne rechercher des soins que lorsqu’ils sont confrontés à des problèmes de santé très graves. Les HSH qui n’ont pas accès à des services de santé sont susceptibles de ne pas savoir qu’ils sont infectés par le VIH ou une MST, ce qui met en danger leur propre santé. Cette situation est davantage aggravée par la persistance de la stigmatisation et de l’homophobie.

Selon les responsables des CDC, la nouvelle analyse souligne l’importance des efforts de prévention du VIH et des MST ciblant les gays et les hommes bisexuels récemment annoncés dans le cadre du projet de budget national du Président des Etats-Unis pour 2011.

Cette nouvelle analyse constitue une première étape pour évaluer plus complètement l’ampleur des infections à VIH parmi les HSH et d’autres populations aux Etats-Unis. Les CDC élaborent des estimations plus détaillées des taux d’infection chez les HSH, par race et par âge, ainsi que chez les consommateurs de drogues injectables. Au final, ces données pourront être utilisées pour éclairer de manière plus pertinente les stratégies nationales et locales de prévention du VIH et des MST afin de s’assurer que les efforts atteignent les populations qui en ont le plus besoin.

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Caraïbes : l’accès universel doit prendre en compte les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes

16 mars 2010

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Bien que les Caraïbes se classent deuxième après l’Afrique subsaharienne pour ce qui est des prévalences du VIH les plus élevées, la plupart des pays de la région sont touchés par des épidémies concentrées, qui frappent certains groupes de façon disproportionnée, notamment les hommes homosexuels et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) en général. Dans bien des pays, les HSH sont victimes d’une terrible stigmatisation sociale et ne sont pas atteints par les services essentiels de prévention, de traitement, de soins et d’appui en rapport avec le VIH. Non seulement ces hommes craignent de dévoiler leur orientation sexuelle, mais on les dissuade aussi de se procurer les informations dont ils ont besoin pour réduire leur risque d’infection ou pour acheter des préservatifs.

Un environnement déjà homophobe est souvent accentué par des lois contre la sodomie – ce que possèdent 11 pays des Caraïbes sur 16*. Cela peut contribuer à développer un cadre socioculturel intolérant, dans lequel les HSH sont tenus éloignés des services de conseil et de test VIH et des services d’éducation, qui permettraient pourtant de réduire leur vulnérabilité à l’infection à VIH.

La Jamaïque – un pays doté de lois contre la sodomie – affiche une prévalence du VIH de 32% chez les HSH, contre 1,6% dans l’ensemble de la population. À Trinité-et-Tobago et au Guyana, qui criminalisent aussi les relations sexuelles entre hommes, la prévalence du VIH varie entre 20% et 32%. En revanche, à Cuba, au Suriname, aux Bahamas et en République dominicaine – des pays qui ne sont pas dotés d’une telle législation –, la prévalence du VIH chez les HSH oscille entre 1% et 8%.

D’après les rapports d’activité UNGASS 2007, les programmes de prévention aux Caraïbes touchent moins de 40% des HSH. Dans de nombreux pays de la région, des associations locales demandent instamment que les programmes publics et de la société civile intègrent les questions et organismes liés aux HSH dans la riposte au sida. Des réseaux régionaux, dont le Partenariat Pan-Caraïbe contre le VIH/sida (PANCAP), ont soutenu ces initiatives.

Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a plaidé pour la suppression des lois répressives, qui nuisent à la riposte au sida dans cette région.

La lutte contre l’homophobie et la suppression des lois répressives criminalisant les rapports sexuels entre hommes permettent de créer les conditions optimales à la réalisation de l’accès universel.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Dans la plupart des pays des Caraïbes qui ne sont pas dotés de lois répressives, la prévalence du VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes se situe entre 1% et 8% », a relevé le Directeur exécutif. « Cette proportion détonne nettement avec la fourchette 20%-32% affichée par les pays qui interdisent les rapports sexuels entre hommes. »

Il poursuit : « La lutte contre l’homophobie et la suppression des lois répressives criminalisant les rapports sexuels entre hommes permettent de créer les conditions optimales à la réalisation de l’accès universel. ».

Une initiative fondée sur la collaboration entre l’ONUSIDA, le PNUD et l’OPS/OMS est en cours de lancement. Il s’agit d’élaborer des stratégies relatives aux droits humains et à l’amélioration de l’accès des HSH et d’autres minorités sexuelles aux services de santé en Amérique latine et aux Caraïbes.

L’ONUSIDA mènera une action régionale aux Caraïbes pour renforcer les programmes de prévention du VIH parmi ces groupes de population et pour établir des liens entre les composantes liées aux droits humains et celles qui ont trait à la prestation de services, en vue d’améliorer leur santé, le respect de leurs droits et leur bien-être.


** Les pays des Caraïbes qui disposent de lois criminalisant les rapports sexuels entre hommes sont : Antigua-et-Barbuda, la Barbade, le Belize, la Dominique, la Grenade, le Guyana, la Jamaïque, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et Trinité-et-Tobago. Les pays des Caraïbes qui ne disposent pas de lois criminalisant les rapports sexuels entre hommes sont : les Bahamas, Cuba, la République dominicaine, Haïti et le Suriname.
Source : site Internet de l’ILGA (association internationale des lesbiennes, des gays, des personnes bisexuelles, trans et intersexuelles), consulté le 16 mars 2010.

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Le pouvoir des mots : la LGBT Brésil lance un guide pour les médias

05 mars 2010

LGBT Communication Manual Cover

L’Association brésilienne des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels (LGBT) (Associação Brasileira de Gays, Lésbicas, Bissexuais, Travestis e Transexuais or ABGLT) a récemment lancé un " Manuel de communication de la LGBT " à l’attention des professionnels de la communication, des élèves et des enseignants afin de réduire l’usage inapproprié de termes portant préjudice ou perpétuant des malentendus à propos des Brésiliens de la LGBT et de leurs partisans.

Le manuel a vu le jour grâce au soutien d’ONUSIDA qui participe au projet « Alliés » de l’ABGLT. Le mouvement brésilien conçoit un certain nombre d’outils dans le cadre de son projet destiné à instruire les Brésiliens sur les droits des minorités sexuelles. Ces outils renforcent leur message selon lequel chacun jouerait un rôle important dans la construction d’une société plus équitable et plus juste, indépendamment de toute pratique sexuelle.

Les normes sociales rendent encore difficiles la diversité et le respect de tous. Nous espérons que ce manuel porte en lui le germe d’une amélioration culturelle et comportementale.

Pedro Chequer, Coordonnateur de l’ONUSIDA au Brésil

Le manuel met notamment en évidence les idées fausses et courantes qui continuent de prévaloir dans les médias à propos des pratiques et caractéristiques de la LGBT. Il indique par exemple qu’un homme peut avoir des rapports sexuels avec des hommes sans se considérer homosexuel, bisexuel ou gay du fait qu’il continue à se considérer hétérosexuel malgré ses pratiques homosexuelles.

Pour cette situation précise, les professionnels de la santé ont estampillé l’expression « hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes » ou HSH pour identifier le comportement sexuel d’une personne plutôt que son orientation ou son identité sexuelle.

Le manuel rappelle aussi aux professionnels qu’à moins d’avoir obtenu son accord formel au préalable, une personne ne doit jamais être identifiée dans une production médiatique (y compris dans un reportage, une vidéo ou sur une photographie) comme vivant avec le VIH.

Les normes sociales continuent de résister à la diversité

« Cette initiative qui permet à ce manuel de voir le jour est des plus cruciales et nous nous en réjouissons. Nous félicitons l’ABGLT de ce service communautaire », a déclaré le Coordonnateur de l’ONUSIDA au Brésil, M. Pedro Chequer.

Il a aussi fait remarquer que la législation brésilienne ne punit pas les personnes en raison de leur orientation ou de leur identité sexuelle et qu’au contraire, elle décrit et renforce les droits de tous.

« En outre », a indiqué M. Chequer, « la toute première conférence nationale des membres de la LGBT a été réunie par le président du Brésil en 2008. Mais les normes sociales rendent encore difficiles la diversité et le respect de tous. Nous espérons que ce manuel porte en lui le germe d’une amélioration culturelle et comportementale. »

Les groupes de lesbiennes, gays, bisexuels, travestis et transsexuels au Brésil

L’Association brésilienne des lesbiennes, gays, bisexuels, travestis et transsexuels a été créée le 31 janvier 1995 par trente-et-un groupes différents. Elle représente actuellement un réseau national de 220 organisations, lequel est le plus grand réseau de LGBT en Amérique latine.

La résolution du premier congrès de l’ABGLT de 2005 affirme : « La vulnérabilité engendrée par le VIH et ses conséquences est exacerbée par les violations commises à l’encontre du droit à la vie, à la liberté, à l’information, à l’éducation, à la santé et à l’égalité (non-discrimination)… La diminution de cette vulnérabilité est liée au renforcement de l’action responsable par laquelle chacun s’engage dans la sphère publique parallèlement à l’exercice de ses droits et devoirs. »

Feature Story

Fidji est le premier pays des Iles du Pacifique à dépénaliser l’homosexualité

04 mars 2010

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Marquant une étape significative en direction des objectifs d’accès universel du pays, Fidji a voté une loi dépénalisant l’homosexualité consentie dans le cadre du Décret national sur la criminalité (Fiji National Crime Decree) le 1er février 2010. Grâce à cette loi, Fidji devient le premier pays des Iles du Pacifique doté de lois contre la sodomie datant de l’époque coloniale à dépénaliser officiellement les rapports sexuels entre hommes*.

Le nouveau décret sur la criminalité supprime toutes les clauses faisant référence à la ‘sodomie’ et aux ‘actes contre nature’, et utilise un langage neutre qui respecte l’égalité entre les sexes dans le reste de la section sur les délits sexuels.

« Nous souhaitons féliciter le gouvernement de Fidji pour avoir pris une mesure audacieuse en supprimant une loi punitive » a déclaré Stuart Watson, Coordonnateur de l’ONUSIDA pour le Pacifique.

« Cette réforme représente une étape importante en direction de la mise en place d’un cadre juridique respectueux des droits, non seulement pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, mais pour l’ensemble de la communauté ».

Le VIH, la loi et les droits de la personne dans le Pacifique

En 2007, le Secrétariat de l’ONUSIDA et le PNUD ont examiné les lois de 15 pays des Iles du Pacifique relatives aux questions en rapport avec le VIH, y compris la discrimination, le respect de l’éthique, l’accès au traitement, la vie privée et la confidentialité. Ce projet incluait : les Iles Cook, les Etats fédérés de Micronésie, Fidji, Kiribati, les Iles Marshall, Nauru, Niue, Palau, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, les Iles Salomon, Tokelau, Tonga, Tuvalu et Vanuatu.

Cette réforme représente une étape importante en direction de la mise en place d’un cadre juridique respectueux des droits, non seulement pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, mais pour l’ensemble de la communauté.

Stuart Watson, Coordonnateur de l’ONUSIDA pour le Pacifique.

A la suite de cet examen, le bureau de l’ONUSIDA pour le Pacifique et le Centre pour le Pacifique du PNUD ont organisé, avec l’Equipe ressource du Pacifique pour les droits régionaux (RRRT), une réunion en Nouvelle Zélande avec les Ministres de la Justice (Attorney Generals) et les Ministres de la Santé de ces pays. Avec les plus grands experts internationaux et régionaux, ils ont discuté du VIH, de la loi et des droits humains par rapport aux lois spécifiques de chaque pays de la région qui ont un impact sur la riposte au VIH. L’objectif était de mieux soutenir des ripostes juridiques à l’épidémie efficaces et respectueuses des droits.

Les participants ont réaffirmé l’importance de la mise en œuvre de la ‘Stratégie régionale du Pacifique sur le VIH/sida 2007-2008’ avalisée par les Chefs de gouvernements du Pacifique à Samoa en 2004. Cette stratégie régionale est un plan global qui souligne l’importance du respect des droits humains dans les interventions en rapport avec le VIH.

Appel en faveur de l’examen, de la réforme et de la promulgation d’une législation appropriée

Les Ministres de la Justice et les Ministres de la Santé ont ensuite lancé un appel en faveur de l’examen, de la réforme et de la promulgation d’une législation appropriée qui renforce les droits humains universels afin de protéger et de garantir la dignité de toutes les personnes affectées par le VIH, qui promeut une riposte intégrée contre le VIH en tenant compte des liens réciproques entre droits sexuels et reproductifs et prévention du VIH, et qui protège en outre les droits des personnes vivant dans des communautés indépendamment de leur sexe, sexualité ou identité de genre ou sexuelle, ou autres caractéristiques identitaires.

Suite à cette première consultation parrainée par les Nations Unies, la République des Iles Fidji a demandé à l’ONUSIDA et à l’OMS une assistance technique pour l’aider à élaborer pour le pays une loi sur le VIH qui soit complète et respectueuse des droits. Parallèlement à la rédaction du projet de loi sur le VIH et à un processus de consultation sur ce projet, et sur la base des décisions de la Haute Cour, la loi de l’époque coloniale qui pénalisait les rapports sexuels entre hommes a été supprimée. Ce projet est devenu une loi le 1er février 2010 avec la promulgation à Fidji du Décret national sur la criminalité.

Le VIH dans le Pacifique

Le rapport intitulé Le point sur l’épidémie de sida 2009 indique que la prévalence du VIH est généralement très faible dans le Pacifique par rapport à ce qu’elle est dans d’autres régions. Dans ces petits pays iliens, la prévalence du VIH chez les adultes a tendance à être très inférieure à 0,1 %. Les épidémies nationales résultent très majoritairement d’une transmission sexuelle du virus, et ce, bien que les groupes de population les plus affectés varient fortement au sein de la région.

Selon le Rapport de la Commission sur le sida dans le Pacifique on ne connaît pas l’ampleur de la transmission du VIH lors de rapports sexuels entre hommes dans le Pacifique. Dans la mesure où la majorité de ces rapports sont cachés, illégaux et niés dans la région, ils ne sont pas pris en compte de manière appropriée dans la plupart des plans nationaux de riposte au VIH.

La surveillance comportementale recense les rapports sexuels entre hommes parmi les jeunes dans les Iles Salomon, au Vanuatu et à Samoa, ainsi que dans la police et l’armée dans les Iles Fidji, chez les patients qui fréquentent des dispensaires de traitement des IST dans les Iles Fidji et à Samoa, et chez les marins à Kiribati. Malgré l’existence d’un lien possible entre des rapports sexuels non protégés entre hommes et des taux relativement élevés d’infection à VIH en Papouasie-Nouvelle-Guinée, à Fidji, en Nouvelle Calédonie, en Polynésie française et à Guam, aucun de ces pays n’a récemment réalisé d’études de surveillance comportementale ou d’études qualitatives concernant les caractéristiques de ces hommes, ou initié de campagne ciblée pour encourager les pratiques sexuelles à moindre risque.

Les principaux obstacles à l’efficacité de telles campagnes sont à la fois liés à la stigmatisation sociale et à l’illégalité des rapports homosexuels. Non seulement les hommes ont honte, ou sont embarrassés, de révéler la nature de leur activité sexuelle, mais en plus on les dissuade de s’intéresser à ce qu’ils devraient savoir pour réduire leur risque ou pour acheter des préservatifs.

Stuart Watson considère que la réforme de la loi va permettre de mieux sensibiliser les communautés qui sont difficiles à atteindre.

« La modification de la loi est un pas en avant considérable grâce auquel toutes les communautés vont pouvoir être sensibilisées avec des programmes éducatifs et des ressources de prévention. Cela devrait permettre à tous d’avoir un meilleur accès aux services de prévention du VIH en réduisant le risque d’infection par le VIH et les IST » a déclaré M. Watson.


* Les relations entre hommes sont illégales et passibles d’emprisonnement dans les 9 pays iliens du Pacifique suivants : les Iles Cook, Kiribati, Nauru, Palau, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, les Iles Salomon, Tonga, Tuvalu. Dans 13 autres pays et territoires du Pacifique, les rapports sexuels entre hommes ne sont pas passibles de poursuites pénales.

Feature Story

Just like you : lancement d’une campagne vidéo de lutte contre la stigmatisation et les préjugés au Brésil

17 novembre 2009

Au Brésil, une campagne télévisée devant être diffusée dans tout le pays attire l’attention sur les droits des écoliers, des hommes gay, des lesbiennes, des personnes vivant avec le VIH, de la population afro-brésilienne, des professionnel(le)s du sexe, des réfugiés, des personnes transsexuelles et travesties et des consommateurs de drogues.

Promouvoir l’égalité des droits et attirer l’attention de la société brésilienne sur la question de la discrimination dont sont victimes des hommes, des femmes et des enfants au quotidien dans le pays, tels sont les buts d’une puissante campagne vidéo intitulée Just like you (Exactement comme vous), lancée le 16 novembre à Rio de Janeiro par l’ONUSIDA, en partenariat avec d’autres institutions des Nations Unies et avec le concours de la société civile et d’administrations publiques œuvrant dans le domaine des droits de l’homme.

Dix courts métrages de trente seconde ont été projetés durant le lancement de la campagne. Chacun d’eux présente un panorama de la situation que vit une des populations visées par la campagne – écoliers, hommes gay, lesbiennes, personnes vivant avec le VIH, Afro-Brésiliens, professionnel(le)s du sexe, réfugiés, personnes transsexuelles et travesties et consommateurs de drogues. Ils seront diffusés en portugais sur plusieurs chaînes de télévision à travers le pays et distribués sous forme de CD et DVD à des structures de soins de santé, à des écoles et au Conseil brésilien des entreprises sur le VIH. Sous-titrés en anglais et espagnol, ils peuvent en outre être vus partout dans le monde.

La cérémonie de lancement a été suivie d’une conférence de presse au Palácio do Itamaraty, en présence des responsables communautaires qui ont enregistré les messages de la campagne ainsi que de fonctionnaires de l’Organisation des Nations Unies (UNODC, ONUSIDA, UNIFEM, UNESCO, HCR et Centre d’information). Des représentants des secrétariats spéciaux aux Droits de l’homme et aux Politiques relatives à la promotion de l’égalité raciale, du ministère de l’Éducation et de la société civile y ont également assisté.

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“Just like you, I want respect,” still from one of the videos in the “Just like you” campaigne launched in Rio de Janeiro on 16 November, 2009.
Credit: UNAIDS

Attirer l’attention sur les droits de l’homme

Just like you est une campagne de lutte contre la stigmatisation et les préjugés, qui donne la parole à des personnes souvent négligées par la société brésilienne et qui attire l’attention sur l’importance de leurs droits humains. Les films véhiculent les messages de leaders des groupes subissant une discrimination.

Cette campagne est une initiative visant à lutter contre les violations des droits de l’homme et les inégalités dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’emploi, de la sécurité publique et de la vie quotidienne. Parce qu’elle réaffirme l’importance de l’égalité des droits, elle est l’occasion de sensibiliser davantage la société brésilienne au respect des différences qui caractérisent chacun des groupes représentés dans la campagne.

La stigmatisation et les préjugés au quotidien

Des données issues de l’Institut brésilien de géographie et de statistique mettent en évidence les inégalités entre les races et entre les sexes dans le pays en montrant la disparité des revenus mensuels : les hommes blancs gagnent en moyenne R$ 1 200, c’est-à-dire beaucoup plus que les femmes blanches (R$ 700), deux fois plus que les hommes noirs (R$ 600) et trois fois plus que les femmes noires (R$ 400).

Le milieu scolaire est lui aussi réticent à l’égard de la diversité. D’après une enquête portant sur 500 établissements scolaires publics réalisée en 2009 par l’Institut national de recherche et d’études pédagogiques Anísio Teixeira et la Fondation de l’Institut de recherche économique, entre 55% et 72% des élèves, enseignants, directeurs d’école et éducateurs révèlent une réticence à l’égard de la diversité, tout particulièrement en ce qui concerne l’homosexualité (72%).

Adhésion à la campagne

Les préjugés se manifestent à travers des attitudes et pratiques discriminatoires, telles que des humiliations, des agressions et des accusations injustifiées, sous le seul prétexte que des personnes appartiennent à un groupe social particulier.

Pour cette campagne axée sur l’égalité des droits, les institutions des Nations Unies au Brésil se sont jointes à plusieurs associations de la société civile, parmi lesquelles ABGLT (association brésilienne de gays, lesbiennes, personnes bisexuelles, travesties et transsexuelles), AMNB (association de femmes noires brésiliennes), ANTRA (groupement national de personnes travesties et transsexuelles), le Mouvement brésilien des personnes vivant avec le VIH/sida et le Réseau national de prostitué(e)s.

Just like you : lancement d’une campagne vidéo de

Coparrainants:

UNESCO

ONUDC

UNHCR


Partenaires:

UNIFEM

UNIC-Rio


Multimédia:

Watch the compaign 
(YouTube.com)

Watch the compaign
(Onu-Brasil.org.br)


Contact:

ONUSIDA 
Naiara Garcia et Jacqueline Cortes:
Tel: (61) 3038.9220 / 9224 – 9196 9232

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