Men who have sex with men

Feature Story

Renforcer le travail avec les HSH en Afrique

23 mai 2008

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Dans de nombreux pays africains, la
recherche indique une prévalence du VIH
plus élevée chez les hommes qui ont des
rapports sexuels avec des hommes en
comparaison de ceux qui sont enregistrés
dans la population générale.

« Comme beaucoup d’hommes gays au Kenya, je suis marié, » déclare Peter (prénom fictif), chauffeur de taxi à Nairobi, occupé à faire la navette pour les hommes qui se rendent à la troisième fête organisée dans la capitale kenyane au cours des six derniers mois, et à laquelle participent plusieurs centaines d’hommes qui s’identifient eux-mêmes comme gays et leurs amis.

« Nous devons dissimuler notre sexualité au reste de la société. Ce n’est pas comme en Europe. Mais j’ai une vie agréable, une famille unie et de bons amis et vraiment, je ne peux pas me plaindre. »

Peter, père de deux jeunes enfants, a toujours vécu à Nairobi. Il a décidé de travailler plutôt que d’assister à la fête qui se tient un peu à l’extérieur du centre ville. « J’aurais bien voulu aller à la fête, mais nous avons eu moins de visiteurs au Kenya cette année, et j’ai besoin de cet argent. Ca fait plaisir de se retrouver dans un environnement où on peut se relaxer en sachant que nous sommes tous pareils. Il n’est pas question que les gens puissent être eux-mêmes, comme ici, dans les bars de la ville.

« Parfois un bar commence à être en vogue parmi des groupes de gays mais alors le moment viendra où le propriétaire du bar leur demandera de ne plus revenir car il a peur d’être poursuivi par la loi et peur que les gens pensent que lui aussi est gay. »

La dernière fête de la toute nouvelle scène de Nairobi a été organisée à la veille de la Journée internationale contre l’homophobie. En plus de permettre de danser et de faire des rencontres, elle a aussi offert un espace aux groupes de soutien pour la distribution d’informations sur la prévention du VIH et de nécessaires pour des rapports sexuels à moindre risque, notamment des préservatifs et des lubrifiants, à un groupe d’hommes souvent décrit par les responsables de la santé publique comme ‘difficiles à atteindre’.

Le lendemain, la Commission des droits de l’homme du Kenya, la Commission internationale pour les droits des gays et des lesbiennes ainsi que la Communauté gay et lesbienne du Kenya ont réservé une publicité d’une demi-page dans un grand journal national pour faire la promotion de la Journée internationale contre l’homophobie et les droits des gays et des lesbiennes au Kenya.

En dépit du fait que les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) sont mieux organisés et plus visibles que jamais tant au Kenya que sur le reste du continent, les termes ‘oubliées’ ou ‘de seconde zone’ sont souvent utilisés pour décrire les épidémies de VIH qui se développent sans rencontrer d’obstacle parmi les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes à travers l’Afrique subsaharienne.

Dans de nombreux pays africains, la recherche indique une prévalence du VIH plus élevée chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes et des taux d’incidence plus élevés pour les relations sexuelles entre hommes en comparaison de ceux qui sont enregistrés dans la population générale. En outre, des niveaux d’infection invariablement plus élevés parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et d’énormes obstacles culturels, sociaux et juridiques – associés à des niveaux élevés de stigmatisation et de discrimination et à la nécessité de s’attaquer au sida au sein de la population générale – ont empêché la fourniture de services de prévention, de soins et de traitement liés au VIH qui soient ciblés sur les HSH.

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Divers projets de recherche et initiatives
du continent indiquent que de nombreux
hommes ayant des rapports sexuels avec
des hommes en Afrique ont également
des partenaires sexuelles féminines et ne
s’identifient pas nécessairement en tant
que gays.

Pour remédier à cette situation, le Conseil national de lutte contre le sida du Kenya a co-organisé une réunion avec le Population Council en mai 2008 afin de réunir des chercheurs, des défenseurs et des responsables de programmes sida en provenance d’autres pays africains pour passer en revue l’état de la recherche et des données probantes autour du VIH et des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Afrique.

En ouvrant la réunion, le Professeur Miriam Were, Présidente du Conseil national de lutte contre le sida du Kenya, a reconnu les nombreux défis sociaux et culturels en jeu lorsque l’on aborde le risque accru de VIH que courent les hommes qui ont des rapports sexuels entre eux, et a encouragé les participants à voir les choses en face et à élaborer des ripostes constructives pour lutter contre le VIH parmi les hommes qui ont des rapports avec des hommes.

Des données sur la prévalence, le risque et les comportements liés au VIH au sein des groupes d’hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes ont été présentées sur la base des plusieurs études menées au Kenya ainsi que d’études émanant d’Afrique du Sud, du Malawi, de Namibie, du Nigéria, d’Ouganda et de République-Unie de Tanzanie.

Organisateur de réunions et associé auprès du Population Council, Scott Geibel a déclaré : « Ces dernières années on a vu un accroissement des recherches axées sur les besoins liés au VIH des hommes africains qui ont des rapports sexuels avec des hommes. La recherche contribue à susciter un accroissement des ripostes programmatiques. Au Kenya, nous apprécions particulièrement le fait que le Conseil national de lutte contre le sida ait pris en considération les résultats de nos recherches et leur ait permis d’éclairer leurs prises de décisions politiques.

« Par le biais du partage des enseignements tirés avec d’autres programmes nationaux africains de lutte contre le sida, nous espérons voir une accélération des ripostes au VIH ciblées sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans la région. »

En avril 2008, l’Open Society Institute in Southern Africa (OSISA), le Projet de l’Open Society Institute sur la santé sexuelle et les droits (SHARP) et l’Ecole de santé publique Bloomberg de l’Université Johns Hopkins, ont organisé une réunion au Cap, en Afrique du Sud, regroupant des organisations œuvrant dans les domaines de la recherche et du plaidoyer, et portant sur la prévalence du VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Afrique du Sud, au Botswana, au Malawi et en Namibie.  

Le partenariat de recherche OSISA/SHARP a été lancé en réponse au manque de financement et de programmes œuvrant pour l’accès à la prévention du VIH et aux services de traitement contre le sida qui ciblent les HSH, en dépit de preuves anecdotiques multiples indiquant que les HSH sont une communauté à haut risque de VIH dans la région.

La réunion était destinée à évaluer les études à assise communautaire, gérées par des organisations nationales d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, qui prennent en compte les comportements à risque liés au VIH et décrivent l’épidémiologie de l’infection à VIH parmi les HSH noirs sur des sites urbains dans les quatre pays visés. 

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« La stigmatisation et la discrimination,
même chez les concepteurs de
programmes de lutte contre le sida et les
décideurs, représente toujours un réel
obstacle à l’élargissement. » a déclaré
Andy Seale Conseiller régional principal
de l’Equipe ONUSIDA d’appui aux régions
pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.

En plus du fait que ces études révèlent des niveaux plus élevés de VIH, d’autres questions importantes qui ressortent de divers projets de recherche et initiatives du continent indiquent que de nombreux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Afrique ont également des partenaires sexuelles féminines et ne s’identifient pas nécessairement en tant que gays.

Toutes les études ont estimé que les rapports sexuels anaux réceptifs non protégés étaient les plus risqués pour la transmission du VIH. Le recours au préservatif, bien que souvent plus élevé que parmi les hétérosexuels sexuellement actifs, était fréquemment signalé comme irrégulier et reste souvent relativement faible.

Andy Seale, Conseiller régional principal de l’Equipe ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, a déclaré : « Malgré les preuves toujours plus nombreuses que les hommes ayant des rapports sexuels entre eux sont affectés de manière disproportionnée par les épidémies de VIH généralisées et hyper-endémiques de l’Afrique, ils sont toujours mal ciblés par les plans stratégiques nationaux de lutte contre le sida et par les programmes et services.

« La stigmatisation et la discrimination, même chez les concepteurs de programmes de lutte contre le sida et les décideurs, représente toujours un réel obstacle à l’élargissement. »

Health & Development Networks et SAFAIDS (le service de diffusion de l’information sur le sida en Afrique australe) ont organisé un forum électronique parmi les praticiens œuvrant dans le domaine du sida en Afrique australe, intitulé ‘Mis à l’écart de la prévention’ afin d’identifier les obstacles à l’élargissement.

« Jusqu’ici la discussion nous en a énormément appris – au cours des premières semaines plusieurs messages ont été envoyés de manière anonyme par des gens craignant d’être associés à des travaux axés sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et par ceux qui se sentent incapables de s’engager sur ce thème pour des raisons religieuses et morales, » a déclaré Andy Seale.

Le forum électronique a donné lieu à des échanges utiles entre les praticiens de la lutte contre le sida et les organisations LGTBI (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexuels) grâce au partage d’outils, de ressources, de stratégies et d’approches, notamment l’élargissement de la prévention ciblée au niveau communautaire.

« Il est clair que avons encore beaucoup à faire – nous devons mettre de côté les tensions entre les approches fondées sur la santé publique et sur les droits et toutes les questions personnelles entourant la moralité. Dans la région, ceux d’entre nous qui travaillons sur le sida devrions faire en sorte que tous les individus – quelles que soient leurs préférences sexuelles – puissent avoir accès aux services de prévention, de soins et de traitement dont ils ont besoin, » a ajouté Andy Seale.

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Journée internationale contre l’homophobie

16 mai 2008

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Le 17 mai 1990, l’Assemblée mondiale de la Santé approuvait la 10e édition de la Classification internationale des Maladies (Organisation mondiale de la Santé), qui établissait que l’orientation sexuelle (hétérosexuelle, bisexuelle ou homosexuelle), en soi, ne serait plus « considérée comme un trouble ». C’est pourquoi le 17 mai a été choisi pour commémorer la Journée internationale contre l’homophobie.

Sur les 192 Etats Membres des Nations Unies, 85 ont des lois qui criminalisent le comportement homosexuel. Dans certains de ces pays, la condamnation est passible de la peine de mort.

La criminalisation de l’homosexualité alimente la discrimination et peut forcer les gens à dissimuler leur sexualité de crainte d’être poursuivis. Là où les individus ne peuvent pas vivre ouvertement avec leur orientation sexuelle, le risque d’infection à VIH et l’impact du sida sont considérablement accrus car les gens peuvent craindre d’accéder aux services de prévention et de traitement du VIH. Ce phénomène s’aggrave lorsque les violations des droits de l’homme en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité sexospécifique sont largement répandus. Il s’agit notamment de la violence, de la diffamation, des arrestations arbitraires, des tests VIH pratiqués sous la contrainte, et de la discrimination.

Dans de nombreux cas – particulièrement lorsque les leaders politiques et sociaux nient l’existence de la sexualité entre personnes du même sexe et la criminalisent – les services VIH adaptés à leurs besoins sont totalement absents des ripostes nationales au sida.

Les taux d’infection restent disproportionnellement plus élevés parmi les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes. « Pour réduire l’incidence du VIH au sein de ce groupe, ainsi que pour protéger leurs droits humains, nous devons affronter, condamner et éradiquer l’homophobie, » a déclaré Susan Timberlake, Conseillère principale de l’ONUSIDA pour le droit et les droits de l’homme.

L’ONUSIDA collabore avec les gouvernements, la société civile et les médias pour combattre l’homophobie et d’autres formes de stigmatisation et de discrimination directement ou indirectement liées au VIH.

Journée internationale contre l’homophobie

Reportages:

L’épidémie cachée de VIH chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes en Europe orientale et en Asie centrale (26 January 2009)

La Chine se penche sur l’incidence du VIH parmi les HSH (16 janvier 2009)

L’homophobie fait obstacle à la prévention du VIH (13 janvier 2009)

ICASA 2008 : Hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et VIH en Afrique (7 décembre 2008)

Les HSH et l’épidémie mondiale de VIH (31 juillet 2008)

Renforcer le travail avec les HSH en Afrique (23 mai 2008)

Journée internationale contre l’homophobie (16 mai 2008)

Journée internationale contre l’homophobie 2007 (16 mai 2007)


Centre de presse:

Déclaration de M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie, le 17 mai (15 mai 2009)

L’ONUSIDA se déclare préoccupé par la décision de l’Assemblée nationale burundaise de criminaliser les relations homosexuelles (27 avril 2009)

L'ONUSIDA accueille avec satisfaction la libération au Sénégal de neuf hommes emprisonnés en raison de leur orientation sexuelle (20 avril 2009)

L’ONUSIDA et une large coalition travaillent pour faire libérer neuf hommes ayant eu des rapports sexuels avec des hommes au Sénégal qui ont été déclarés coupables et emprisonnés (15 janvier 2009)

La criminalisation des comportements sexuels et de la transmission du VIH entrave les ripostes au sida (27 novembre 2008)


Multimédia:

icon-video.gifONUSIDA a adressé un message fort au public de la 23ème édition du TEDDY Award à Berlin

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Initiative mondiale pour interrompre la propagation du VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes

24 juillet 2007

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Il est malheureusement vrai que trop souvent, les personnes les plus exposées au risque et celles qui ont le plus besoin de programmes de prévention du VIH, de traitement et de soins sont également celles qui ont le moins de chances d’accéder à ces services. On estime par exemple qu’à l’échelon mondial, moins d’un homme sur 20 ayant des rapports sexuels avec des hommes a accès à ce type de services.

Pour tenter d’intensifier les actions engagées et interrompre la propagation du VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, la Fondation américaine pour la Recherche sur le sida (amfAR) a lancé une initiative d’appui aux organisations communautaires de HSH lors de la Conférence internationale de Sydney sur le sida.

L’initiative soutiendra directement les organisations communautaires, mais plaidera aussi en faveur d’une intensification de la recherche sur les questions liées aux HSH et financera des actions de sensibilisation à l’échelon mondial dans le but de mobiliser des fonds auprès des donateurs internationaux, des gouvernements et autres. Le programme de sensibilisation s’attachera en outre à lancer des campagnes destinées à éliminer toute forme de stigmatisation, de discrimination et de violence qui menacent la vie des HSH et alimentent la propagation du sida.

« Donner aux HSH et aux autres groupes marginalisés les moyens de se protéger du VIH constitue l’une des priorités majeures de la planète en matière de santé, » a déclaré le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

Il s’agit là d’une initiative importante, les données recueillies et l’expérience acquise ayant démontré qu’articuler les programmes et les services associés au sida autour des populations les plus exposées au risque faisait avancer la riposte et contribuait à réduire la stigmatisation et la discrimination.

Au Bangladesh par exemple, les puissantes campagnes de sensibilisation organisées par la Banhu Social Welfare Society dans le cadre d’un travail en réseau et d’interventions lors de réunions gouvernementales notamment, ont permis d’intégrer les questions liées aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes au Plan stratégique national quinquennal de lutte contre le VIH et le sida.

En Indonésie, le Programme Aksi Stop AIDS et Family Health International ont collaboré avec les pouvoirs publics indonésiens pour mettre en lumière la contribution susceptible d’être fournie par les groupes d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Ces groupes participent dorénavant régulièrement aux consultations organisées par le Ministère de la Santé sur le sida..

Pourtant, dans de nombreux pays, les efforts de prévention sont entravés par des lois qui criminalisent les rapports sexuels entre hommes, rendent difficiles les activités avec ces groupes et bloquent leur contribution à la riposte à l’épidémie. Lorsque les attitudes sociales, culturelles et religieuses rendent ce sujet sensible sur le plan politique, il arrive que les politiciens hésitent à soutenir des politiques et programmes susceptibles d’entraîner une critique publique de la part des responsables communautaires et de la population.

D’insuffisants travaux de recherche sur la question des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, notamment sur les comportements et attitudes, ainsi que sur la criminalisation, la stigmatisation et la discrimination juridique à leur endroit constituent autant d’obstacles importants à l’exécution de programmes efficaces.

« Après un quart de siècle d’épidémie, les HSH de nombreux pays ne disposent toujours pas des outils les plus élémentaires pour se protéger du VIH, » a expliqué Kevin Frost, PDG par intérim d’amfAR. « Nous devons avoir le courage d’épauler les organisations communautaires qui montent au front, dispensant des services et exigeant davantage des pouvoirs publics. Si elles sont financées et soutenues, ces organisations peuvent changer les attitudes et les politiques et mobiliser des fonds pour suspendre la propagation du VIH parmi les HSH. »




Liens

Davantage d’informations sur l’Initiative HSH (en anglais)
Télécharger dans la Collection des Meilleures Pratiques : Le VIH et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans la Région Asie/Pacifique (pdf, 1,11 Mb) (en anglais)
Davantage d’informations à lire sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes
Télécharger le document de politique générale sur les HSH (frenesrupt(pdf, 232 Kb | 226 Kb | 237 Kb | 429 Kb | 130 Kb)

Feature Story

Journée internationale contre l’homophobie

17 mai 2007

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L’homophobie est un obstacle majeur à l’avancée
de la riposte au sida.

L’homophobie quasi générale est un obstacle majeur à la riposte au sida dans de nombreux pays partout dans le monde. La Journée internationale contre l’homophobie (17 mai) rappelle à quel point il est nécessaire et urgent de se liguer pour réduire et mettre fin à la discrimination, à la violence et à la criminalisation axées sur l’orientation sexuelle.

Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les femmes ayant des rapports sexuels avec des femmes et les transsexuels sont trop souvent victimes de la stigmatisation, de la discrimination et de la violence. Ces actes de malveillance contribuent à propager le VIH en créant un climat d’isolement et d’exclusion tel que les gens ne cherchent même plus à obtenir des informations vitales sur le VIH et à recourir aux services de santé.

Aujourd’hui, environ 85 Etats Membres des Nations Unies considèrent l’homosexualité comme un crime et dans un petit nombre d’entre eux, elle est passible de la peine de mort. La criminalisation de l’homosexualité propage la peur et la honte, forçant les gens à cacher leur sexualité, à conclure souvent des unions traditionnelles et à pratiquer leur sexualité en secret de crainte d’être poursuivis. Là où les gens ne peuvent vivre ouvertement et révéler leur sexualité, le risque d’infection à VIH est souvent fortement accru du fait que les gens n’ont pas recours aux services de prévention du VIH par peur des répercussions ou simplement, comme c’est le cas dans de nombreux pays, parce que ces services n’existent pas.

Pour l’ONUSIDA, la décriminalisation de l’homosexualité et l’éradication de la violence à l’encontre des minorités sexuelles sont essentielles pour permettre à la riposte au sida de progresser. Lors d’une consultation internationale sur la santé sexuelle des hommes qui a eu lieu à New Delhi (Inde), en septembre 2006, la Directrice du département de l’ONUSIDA Politiques, Bases factuelles et Partenariats, Mme Purnima Mane, a déclaré : « Nous devons faire en sorte que l’homosexualité soit décriminalisée partout et que l’homophobie, la discrimination et la violence à l’encontre des minorités sexuelles et des femmes soient déclarées illégales et socialement inacceptables ».

Cela dit, on constate des progrès et un certain nombre de gouvernements plaident désormais pour les droits des homosexuels dans le respect de nombreuses règles internationales telles que la Déclaration universelle des droits de l’homme ou la Charte des Nations Unies.

Depuis que le Brésil a présenté un projet de résolution à la Commission des Nations Unies sur les droits de l’homme en 2003, plaidant contre toute discrimination fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité sexuelle, plus de 50 pays s’y sont publiquement ralliés. Mais il reste encore beaucoup à faire.

« Nous devons faire face à l’homophobie de manière audacieuse et novatrice. Nous savons tous que tant que la société sera homophobe, il ne pourra pas y avoir de riposte efficace au sida pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes [et pour d’autres minorités sexuelles] », a déclaré Mme Purnima Mane.

 

Le Venezuela célèbre la ‘Journée contre l’homophobie’

Chaque année, des activités de sensibilisation au VIH sont organisées à travers le monde pendant la Journée internationale contre l’homophobie. Au Venezuela, l’ONUSIDA participe à ces activités en promouvant le ‘Guide on human rights, health and HIV: a strategic guide to prevent and fight discrimination due to sexual orientation or gender identity’ (Guide relatif aux droits de la personne, à la santé et au VIH : guide stratégique pour prévenir et combattre la discrimination liée à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre). Ce document a été préparé par le Centre international de coopération technique sur le VIH/sida, l’ONUSIDA et le Groupe horizontal de coopération technique, et a été présenté récemment au IVème Forum sur le VIH/sida en Amérique latine et dans les Caraïbes qui s’est tenu à Buenos Aires.

Au Venezuela, la célébration de la ‘Journée contre l’homophobie’ aura lieu à Merida, ville andine de l’ouest qui abrite l’un des plus actifs et des plus solides réseaux de la société civile vénézuélienne, la ‘Ligue de Merida contre le VIH et le sida’.

Outre la distribution du guide, l’ONUSIDA et la Ligue Merida organiseront un atelier interactif qui traitera des concepts de base concernant la sexualité, les droits sexuels de la personne et la vulnérabilité au VIH.

« C’est la deuxième année d’affilée que le Venezuela fête la Journée internationale contre l’homophobie en organisant des activités de sensibilisation sur cette question importante. Conformément aux initiatives régionales, la distribution de ce guide, en particulier parmi les jeunes, devrait promouvoir le respect et la tolérance à l’égard de la communauté des gays, des lesbiennes et des transsexuel(le)s », a déclaré le Coordonnateur de l’ONUSIDA pour le Venezuela, Libsen Rodríguez-Adrian.




Liens:

Lire le communiqué de presseenes )

Guide relatif aux droits de la personne, à la santé et au VIH : guide stratégique pour prévenir et combattre la discrimination liée à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre ( es )

Lire l’article sur la situation eu égard à l’homophobie ( en | es ), publié par l’International Lesbian and Gay Association (ILGA), ou consulter son site Internet http://www.ilga.org/

Visionner la vidéo de l’ILGA ‘Une journée contre l’homophobie’ (en anglais) (mpeg, 3,840kb)

Lire les ‘Principes de Yogyakarta’ ( en )

Lire les Références aux violations des droits de l’homme en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre dans le système international de protection des droits de l’homme ( en )

Journée internationale contre l’homophobie

Reportages:

L’épidémie cachée de VIH chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes en Europe orientale et en Asie centrale (26 January 2009)

La Chine se penche sur l’incidence du VIH parmi les HSH (16 janvier 2009)

L’homophobie fait obstacle à la prévention du VIH (13 janvier 2009)

ICASA 2008 : Hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et VIH en Afrique (7 décembre 2008)

Les HSH et l’épidémie mondiale de VIH (31 juillet 2008)

Renforcer le travail avec les HSH en Afrique (23 mai 2008)

Journée internationale contre l’homophobie (16 mai 2008)

Journée internationale contre l’homophobie 2007 (16 mai 2007)


Centre de presse:

Déclaration de M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie, le 17 mai (15 mai 2009)

L’ONUSIDA se déclare préoccupé par la décision de l’Assemblée nationale burundaise de criminaliser les relations homosexuelles (27 avril 2009)

L'ONUSIDA accueille avec satisfaction la libération au Sénégal de neuf hommes emprisonnés en raison de leur orientation sexuelle (20 avril 2009)

L’ONUSIDA et une large coalition travaillent pour faire libérer neuf hommes ayant eu des rapports sexuels avec des hommes au Sénégal qui ont été déclarés coupables et emprisonnés (15 janvier 2009)

La criminalisation des comportements sexuels et de la transmission du VIH entrave les ripostes au sida (27 novembre 2008)


Multimédia:

icon-video.gifONUSIDA a adressé un message fort au public de la 23ème édition du TEDDY Award à Berlin

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Programmes sida ciblés en Asie et dans le Pacifique

21 mars 2007

C’est malheureusement une réalité, mais trop souvent les personnes les plus menacées et celles qui ont le plus besoin de programmes de prévention, de traitement et de soutien liés au VIH, sont aussi celles qui sont les moins susceptibles d’avoir accès à ces services. Selon les dernières estimations, seule une personne sur dix parmi les plus exposées au risque a accès à des services de prévention. Dans de nombreux cas, pour les consommateurs de drogues injectables, les professionnel(le)s du sexe et les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, le sida représente un double fardeau : d’une part, il n’y a qu’un nombre limité de programmes conçus spécifiquement pour eux, et d’autre part, ils sont souvent confrontés à la discrimination, à l’ostracisme et même dans certains cas aux poursuites pénales dans les sociétés dans lesquelles ils vivent.

Mais la recherche et l’expérience démontrent que cibler les programmes et services sida sur les personnes les plus exposées au risque conduit à des progrès encourageants dans la riposte au sida et peut aider à réduire la discrimination et la stigmatisation.

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Ce mois-ci, la collection des Meilleures Pratiques de l’ONUSIDA se penche sur la question des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH) dans la région Asie et Pacifique, et sur les programmes ciblés mis en place dans six pays qui montrent des avancées. 

En Asie, les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes sont affectés par le VIH de manière disproportionnée. On estime que la prévalence du VIH atteint 14% à Phnom Penh, Cambodge ; 16% en Andhra Pradesh, Inde ; et 28% à Bangkok, Thaïlande.

Les hommes qui ont des rapports sexuels non protégés avec des hommes peuvent également avoir des rapports sexuels non protégés avec des femmes et ainsi servir de pont épidémiologique pour le virus vers la population élargie. A titre d’exemple, une étude en Chine portant sur 800 hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes a révélé que 59% d’entre eux avaient déclaré avoir eu des relations sexuelles vaginales non protégées avec des femmes pendant l’année écoulée.

La publication souligne : « C’est une idée fausse très répandue que les rapports sexuels entre hommes n’ont lieu que parmi les hommes qui s’identifient eux-mêmes comme gays. La plupart des hommes vivant en dehors de l’Occident qui ont des rapports avec des hommes ne sont pas identifiables en tant que tels, ils vivent et travaillent dans leurs communautés sans être remarqués, et sont souvent des pères de familles avec enfants.

Les programmes de prévention de transmission du VIH s’adressant aux hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes sont donc par conséquent d’une importance vitale. Mais cette population est souvent gravement laissée pour compte en raison de la dénégation officielle des gouvernements, de la relative invisibilité des HSH, de la discrimination qui entoure les rapports sexuels entre hommes, de l’ignorance ou du manque d’information adéquate. »

Les programmes HSH mis en place au Bangladesh, en Inde, en Indonésie, aux Philippines, en Chine et en Nouvelle-Zélande ont été choisis pour la collection des Meilleures Pratiques de l’ONUSIDA en raison de leur succès à fournir des interventions globales impliquant tous les acteurs de la riposte au sida.

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Bien que diversement constitués, ces programmes ont des activités et des éléments communs qui ont prouvé qu’ils étaient en mesure d’atteindre et de soutenir les HSH confrontés à des problèmes de sida en Asie.

Les activités de plaidoyer auprès des gouvernements, des services de santé et des principales communautés sont communes à tous les programmes. Au Bangladesh, le plaidoyer fructueux de la Banhu Social Welfare Society, comprenant la constitution de réseaux et la participation à des réunions gouvernementales, a garanti l’intégration des questions relatives aux HSH dans le Plan stratégique national sur le sida pour les cinq prochaines années. En Indonésie, les programmes Aksi Stop AIDS et Family Health International ont travaillé dur pour engager les pouvoirs publics dans la riposte au sida. Le ministère indonésien de la santé reconnaît aujourd’hui la gravité de la situation et des communautés de HSH ont été invitées à participer à des consultations sur des problèmes relatifs au sida.

La publication des Meilleures Pratiques met en évidence les activités de sensibilisation intéressantes mises en place par certains de ces programmes. A Hong Kong, par exemple, l’organisation ‘AIDS concern’ a mis en place un programme ciblé sur les clients des saunas. Des publications faisant la promotion de rapports sexuels plus sûrs, tels que des prospectus, des bandes dessinées et des brochures informatives, ont été imprimées et distribuées dans 13 saunas et des travailleurs de proximité ont rencontré les propriétaires et le personnel afin d’entretenir des liens et d’évaluer la situation.De plus en plus, des préservatifs et des lubrifiants ont également été distribués. « Les bonnes relations entre les travailleurs de proximité et les propriétaires de sauna se poursuivent et les services de dépistage ont donné lieu à un nombre accru d’occasions de contact avec les clients. Il en résulte que les clients ont moins d’appréhension», déclare la publication. 

Les programmes mis en évidence dans cette publication soulignent que les activités mises en place par des personnes vivant avec le VIH ont prouvé qu’elles étaient plus efficaces et contribuaient à briser plus encore la stigmatisation et la discrimination liées au sida.

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Connaître son épidémie

Ainsi que le soulignent les Meilleures Pratiques, les efforts de prévention sont, dans de nombreux pays, entravés par des lois qui criminalisent les rapports sexuels entre hommes, rendant le travail de prévention difficile avec les HSH et les empêchant de contribuer à la riposte à l’épidémie. Là où des attitudes sociales, culturelles et religieuses rendent le problème politiquement sensible, les politiciens sont peu disposés à soutenir des politiques et des programmes qui pourraient susciter la critique publique de leaders et groupes communautaires.

Les programmes de prévention du VIH pour les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, tels qu’ils sont décrits dans les Meilleures Pratiques, sont d’une importance vitale pour arrêter la transmission du VIH. Mais le manque de recherche sur les HSH, y compris sur leurs comportements et attitudes, ainsi que la criminalisation, l’ostracisme et la discrimination appuyée par la loi à leur encontre, sont des obstacles considérables à la mise en place de programmes efficaces.
La recherche a fait partie intégrante du succès des activités de sensibilisation de Aids Concern dans les saunas de Hong Kong : parmi ces activités un projet de recherche a été mis en place afin de déterminer la prévalence des comportements à risque parmi les clients des saunas, les niveaux d’accès à des préservatifs et lubrifiants gratuits et le type de documentation le mieux adapté aux clients de ces saunas.

En donnant en exemple ces six programmes, la publication souligne que l’élaboration de programmes à l’intention des HSH doit être soigneusement adaptée aux cultures et conditions locales. Plutôt que de dépendre d’approches basées sur les schémas de comportement sexuel entre hommes observés en Europe occidentale et en Amérique du Nord, les minorités sexuelles locales devraient être identifiées et impliquées dans l’élaboration des programmes. En Nouvelle-Zélande, la New Zealand AIDS Foundation encourage le recours aux ressources culturelles d’une communauté pour rendre sa documentation sur le sida utile et attractive. Les dessins, images, couleurs, langues et modèles utilisés sont immédiatement reconnaissables comme appartenant aux communautés Maori ou à celles des Iles du Pacifique.

Comme le soulignent les Meilleures Pratiques, l’ONUSIDA soutient un éventail de ripostes visant à réduire la vulnérabilité au VIH des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ainsi que l’impact du virus. Cet éventail comprend : la promotion de préservatifs de haute qualité et de lubrifiants à base aqueuse ; la garantie de leur pérennité ; les campagnes pour une sexualité à moindre risque et le développement des compétences ; l’éducation par les pairs parmi les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes et leurs partenaires féminines ; et le renforcement des organisations d’hommes qui s’identifient comme homosexuels, leur permettant de promouvoir et développer rapidement des programmes de prévention et de soutien dans le domaine du VIH à l’intention des HSH.

« Vingt cinq ans après le début de cette épidémie, la réalité est que seul un sur dix hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes a accès à des services de prévention du VIH. C’est un énorme échec et y remédier doit être une priorité pour une solide riposte mondiale au sida, si nous voulons parvenir à l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien dans le domaine du VIH, y compris les HSH et les personnes transsexuelles », dit Purnima Mane, Directeur du département Politiques, Evidence et Partenariats de l’ONUSIDA.



Liens:

Télécharger le document des Meilleures Pratiques : Le VIH et les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes en Asie et dans le Pacifique (pdf, 1,11 Mb) (en anglais)

Pour en savoir davantage sur la question des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH)

Télécharger le document de politique générale sur les HSH (frenesrupt(pdf, 232 Kb | 226 Kb | 237 Kb | 429 Kb | 130 Kb)


Autres rapports concernant les Meilleures Pratiques de l’ONUSIDA:

Tirer les leçons de l’expérience

Une riposte au VIH basée sur la foie en Afrique australe (en anglais)

Des guérisseurs traditionnels se joignent à la lutte contre le sida

Feature Story

HIV: ‘Risks and Responsibilities’

25 septembre 2006

Despite evidence establishing male-to-male sex as one of the driving forces of HIV transmission in Asia and the Pacific, only a few HIV interventions are strategically focusing on prevention, treatment, care and support for men who have sex with men in the region.

The need to build and strengthen programmes for men who have sex with men was addressed at the Male Sexual Health and HIV in Asia and the Pacific International Consultation, held in New Delhi from September 23 to 26, 2006.

The theme of the Consultation ‘’Risks & Responsibilities’’, signifies the increased risks that men who have sex with men face through sexual practices and cultural vulnerabilities, and the risks of not addressing these with adequate, appropriate and sufficiently funded HIV prevention, treatment care and support interventions. This also flags the responsibilities of men for protecting themselves and their partners, and the responsibilities of governments, donors and other stakeholders in ensuring resources and environments that enable good-quality HIV programmes and services for prevention, treatment, care and support.

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The International Consultation brought together governments, policy-makers, donors, researchers, grassroots and community based organisations across Asia and the Pacific to provide a space for dialogue and learning, to enable expansion, strengthening and scaling up of strategies addressing male sexual health and related HIV vulnerabilities. In addition, the consultation will provide an opportunity to inform and develop strategic advocacy initiatives and deliberate on key policies related to these issues.


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 Visit the "Masculinity in India" website by Jason Taylor (flash, 491Kb)


Speeches

23 September 2006
Inaugural Statement to Male Sexual Health in Asia and the Pacific International Consultation: “Risks and Responsibilities” by Dr. Nafis Sadik Special Adviser to the United Nations Secretary-General and Special Envoy for HIV and AIDS in Asia and the Pacific

23 September 2006 
Statement by Most Reverend Desmond Tutu, Anglican Archbishop Emeritus of Cape Town  

23 September 2006
Speech by Purnima Mane, Director, Policy, Evidence and Partnerships UNAIDS  

23 September 2006 
Opening speech by JVR Prasada Rao, Director, Regional Support Team UNAIDS  



Related links:

Risks and Responsibilities , Male Sexual Health and HIV in Asia and the Pacific International Consultation 

Press Release

UNAIDS expresses concern over the safety of three Ugandans arrested during an international AIDS conference

The Joint United Nations Programme on HIV/AIDS (UNAIDS) expresses deep concern over the safety of three individuals who were arrested at the HIV/AIDS Implementers Meeting held in Kampala, Uganda, 3-8 June 2008, and who are currently involved in ongoing court proceedings on charges of trespass.

Press centre

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Press Release

World Bank Seeks Innovative Ideas to Fight HIV and AIDS Stigma and Discrimination in South Asia

The World Bank with United Nations and private sector partners today launched a competitive Development Marketplace aimed at identifying and funding innovative approaches to reduce stigma and discrimination associated with HIV and AIDS in the South Asia region, including Afghanistan, Bangladesh, Bhutan, India, Nepal, Sri Lanka and Pakistan.

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Press Release

Prioritizing Male Sexual Health in Asia Pacific

A groundbreaking coalition aiming to build, strengthen, and increase interventions addressing HIV-related vulnerabilities of men who have sex with men (MSM) in the Asia and Pacific region was launched at the 8th International Congress on AIDS in Asia and Pacific (8th ICAAP).

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Press Release

UNAIDS calls for renewed vigour on AIDS in Asia and the Pacific

Asia-Pacific nations will face a serious challenge in

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