Men who have sex with men

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Rapport mondial actualisé sur le sida — Faire face aux inégalités — Leçons tirées de 40 ans de lutte contre le sida pour les ripostes à la pandémie

14 juillet 2021

Les personnes vivant avec le VIH sont davantage exposées au risque de contracter la COVID-19 sous une forme grave et d'en mourir, mais la grande majorité d’entre elles se voient refuser l’accès aux vaccins contre la COVID-19. Les populations clés et leurs partenaires sexuels représentent 65 % des nouvelles infections au VIH, mais sont largement exclues des ripostes au VIH et à la COVID-19. 800 000 enfants vivant avec le VIH ne suivent pas le traitement indispensable pour les maintenir en vie. Lire le Communiqué de presse

 

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Le VIH et les homosexuels et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes — Série de fiches d’information sur les droits humains

02 juin 2021

La Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 a défini de nouveaux objectifs ambitieux et essentiels concernant la réalisation des droits humains, la réduction de la stigmatisation, de la discrimination et de la violence, ainsi que la suppression des lois punitives néfastes en vue de mettre fin aux inégalités et, en fin de compte, au sida. Afin de contribuer au renforcement des interventions pour supprimer ces obstacles sociétaux, l’ONUSIDA a produit une série de fiches d’information sur les droits humains dans divers domaines, soulignant l’urgence critique d’intensifier les efforts sur les droits. Ces documents courts, faciles à comprendre et accessibles présentent les dernières informations épidémiologiques, les preuves de l’impact des interventions en matière de droits humains, les objectifs les plus récents et les directives internationales, les recommandations et les obligations en matière de droits humains concernant chaque problématique. Fiches d’information publiées en juin 2021 : Criminalisation du VIHLe VIH et les personnes qui consomment des droguesLe VIH et les homosexuels et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommesLe VIH et les personnes transgenres et de diverses identités de genreLe VIH et le travail du sexeLe VIH et les personnes en prison et dans d’autres lieux fermés and Le VIH, la stigmatisation et la discrimination. Quatre autres seront lancées plus tard dans l’année.

Press Statement

L’ONUSIDA appelle la Hongrie à supprimer immédiatement les amendements discriminatoires envers les personnes LGBTI de la législation nouvellement adoptée

GENÈVE, le 6 juillet 2021—L’ONUSIDA s'inquiète profondément de la nouvelle législation hongroise qui inclut des amendements discriminatoires à l’encontre des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuelles (LGBTI).

Ces amendements incluent l’interdiction de diffuser des informations et des communications en provenance des services publics susceptibles de « promouvoir une identité de genre différente du sexe attribué à la naissance, le changement de sexe et l’homosexualité » aux personnes de moins de 18 ans, dans les écoles. Les amendements ont été ajoutés à un projet de loi populaire visant à renforcer la pénalisation de la pédophilie, proposition dont le président hongrois János Áder a signé l’entrée en vigueur le 23 juin 2021.

« L’association de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre à des actes criminels tels que la pédophilie n’est pas seulement fausse, elle est intolérable », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Pour mettre fin à l’épidémie de sida, nous avons besoin de lois qui protègent sans préjudice les communautés déjà marginalisées. »

La criminalisation et la discrimination à l’encontre des personnes LGBTI entravent la disponibilité, l’accès et l’adoption des services de prévention, de dépistage, de traitement, de soins et d’appui en matière de VIH. Les données de l’ONUSIDA montrent que la connaissance de l’état sérologique vis-à-vis du VIH chez les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes vivant avec le VIH était trois fois plus élevée dans les pays où les lois LGBTI sont les moins répressives.

En réponse à une question récente sur la nouvelle loi, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré : « Aucune discrimination n’est acceptable en aucune circonstance, et toute discrimination à l’encontre des personnes LGBTIQ+ est totalement inacceptable dans nos sociétés modernes. »

La nouvelle législation présentera également de nouveaux obstacles à la lutte contre la discrimination à l’encontre des personnes LGBTI dans les établissements scolaires. Selon le rapport de suivi de l’éducation mondiale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, publié en mai dernier, plus de la moitié des étudiantes et étudiants LGBTI en Europe ont été victimes de harcèlement à l’école au moins une fois en raison de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre, de l’expression de leur sexe ou des variations de leurs caractéristiques sexuelles.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a qualifié le projet de loi hongrois de « honte » en disant qu’il « discrimine clairement les personnes sur la base de leur orientation sexuelle et viole les principes fondamentaux de l’Union européenne. »

Dans la Déclaration politique sur le VIH/sida : mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le sida d’ici à 2030, les États membres des Nations Unies se sont engagés à « prendre d’urgence des mesures transformatrices pour mettre fin aux inégalités sociales, économiques, raciales et aux inégalités entre les genres, aux lois, politiques et pratiques restrictives et discriminatoires, à la stigmatisation et aux formes multiples et croisées de discrimination, notamment fondées sur la séropositivité, ainsi qu’aux violations des droits humains qui perpétuent l’épidémie mondiale de sida ».

L’ONUSIDA va continuer de lutter dans le monde entier aux côtés d’organismes gouvernementaux législatifs ou autres, ainsi que de la société civile en faveur de l’adoption de lois anti-discrimination et de protection, l’objectif étant d’éliminer la discrimination et les violences à l’encontre de la population LGBTI et d’encourager le droit universel à la santé.

Region/country

Press Statement

L’ONUSIDA condamne fermement les violences à l’encontre d’activistes LGBTI à Tbilissi en Géorgie

GENÈVE, le 7 juillet 2021—L’ONUSIDA condamne fermement les attaques contre les activistes et journalistes lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexuels (LGBTI) dans les bureaux de la Tbilisi Pride et à proximité, qui ont contraint l'organisation à annuler des événements autour de la Gay Pride dans la ville. L’ONUSIDA exprime sa solidarité avec toutes les personnes LGBTI en Géorgie.

« La violence choquante subie par les activistes et journalistes LGBTI à Tbilissi est totalement inadmissible », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les autorités doivent prendre des mesures urgentes pour protéger les droits humains de la communauté LGBTI, y compris le droit à la liberté d’expression et de rassemblement, et pour amener les responsables des attaques devant la justice. »

Le 1er décembre 2018, Tbilissi a signé la Déclaration de Paris pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030, rejoignant ainsi plus de 300 municipalités dans le cadre de l’initiative Les villes s’engagent, initiée par la maire de Paris et l’ONUSIDA en 2014. L’initiative engage Tbilissi à travailler en étroite collaboration avec les communautés, y compris les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles, afin de promouvoir l’égalité sociale.

Par ailleurs, la nouvelle Stratégie mondiale contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida stipule clairement que la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des personnes LGBTI violent les droits humains, renforcent les inégalités et sont un frein sérieux pour parvenir à l’objectif de mettre fin au sida comme menace de santé publique d’ici 2030. Un élément crucial de la stratégie est de relever les défis auxquels sont confrontées les populations clés (gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, travailleurs et travailleuses du sexe, personnes transsexuelles et toxicomanes) afin que moins de 10 % de leurs membres soient victimes de stigmatisation, de discrimination et de violence d’ici 2025. La stratégie appelle les pays à prendre des mesures immédiates pour réduire les attitudes stigmatisantes et la discrimination sur la base de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre, car il s’agit d’un élément critique pour mettre fin au sida d’ici 2030.

Feature Story

#NotYetUhuru : Patson Manyati, 60 ans, parle de sa vie d’homme gay au Zimbabwe*

17 mai 2021

La figure solitaire de Patson Manyati détone dans cette pièce grouillant de jeunes dans leur vingtaine. Avec son allure élégante, sa barbe grisonnante et sa chemise bleue, il lui faudrait perdre au moins 40 ans pour se fondre dans la masse.

Nous rencontrons M. Manyati au cours d’une des premières visites au centre d’accueil de Gays and Lesbians of Zimbabwe (GALZ) situé à Mutare dans l’est du pays. Le GALZ est une association sur adhésion qui promeut, représente et protège les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) au Zimbabwe.

Bien que M. Manyati puisse donner l’impression de ne pas être à sa place, il ne s’est jamais senti aussi « à l’aise » qu’au GALZ de toute sa vie de sexagénaire gay vivant au Zimbabwe.  

« Je suis très heureux lorsque je vois des gens comme moi », raconte M. Manyati de sa voix douce et mélodieuse. Ses yeux pétillent lorsqu’il parle, ce qui peut paraître surprenant pour quelqu’un qui a grandi dans une société où l’homophobie est omniprésente et qui a vu en 2017 l’ex-président décrire les gays comme étant « pire que des chiens et des porcs ».

Le GALZ déclare que la haine et la peur causées par les répercussions de la campagne homophobe du dernier président « sont toujours présentes aujourd’hui au Zimbabwe ».

Même si M. Manyati se sent bien au GALZ, il doit rester sur ses gardes et être vigilant dès qu’il quitte l’enceinte de l’association, et ce, pas uniquement pour se protéger des insultes. Le risque d’emprisonnement en effet est réel, car le Zimbabwe punit les relations sexuelles entre personnes du même sexe de peines de prison pouvant atteindre 14 ans.

Outre la menace de l’incarcération, il existe encore des manifestations quotidiennes de discrimination et de violence, ainsi que des crimes de haine auxquels sont confrontées les personnes LGBTI, non seulement au Zimbabwe, mais aussi dans les 69 pays du monde qui criminalisent les relations sexuelles entre personnes de même sexe.

Et même dans les pays où cela ne l’est pas, comme dans l’Afrique du Sud voisine. Bien que le mariage entre personnes du même sexe y est légal et que les droits LGBTI sont inscrits dans la constitution, être gay continue d’y être dangereux. Au cours du premier semestre 2021, la communauté LGBTI a été endeuillée par une série d’assassinats de jeunes gays. Elle a alors demandé au gouvernement, aux médias et au grand public de prendre plus au sérieux les crimes de haine.

Dans ces conditions, le simple fait de vivre est un acte de bravoure et encore plus d’afficher son bonheur.

Le bonheur est quelque chose que M. Manyati a tenté et tente toujours de se construire pour lui-même, non sans difficultés.

Né à Mutoko, une bourgade de la province du Mashonaland oriental au Zimbabwe, M. Manyati explique que ses parents voulaient qu’il se marie dans sa vingtaine avec une femme et qu’il perpétue ainsi le nom de sa famille en tant que l’un des sept fils Manyati.

M. Manyati a tenu bon tout le temps que ses parents ont insisté sur un mariage. Étant donné qu’il était le seul à s’occuper de ses parents et de ses frères et sœurs, ils ont fini par accepter et il a vécu une vie de célibataire sans jamais annoncer son homosexualité à ses parents. 

« Me marier était impossible parce que j’ai le corps d’un homme, mais, à l’intérieur, je me sens comme une femme. Je sais que je suis... que je me sens... comme une femme. Alors pourquoi devrais-je me marier avec une femme ? », dit-il visiblement en proie à des concepts complexes sur son identité de genre sans avoir les mots pour l’exprimer.

Ici au GALZ, toutes les personnes lui disent « qui elles sont », raconte M. Manyati. Il finira peut-être à mettre un nom sur ses sentiments en revenant encore quelques fois et en continuant de parler avec les jeunes autour de lui qui sont tellement plus à l’aise avec leur orientation sexuelle et leur identité de genre.

Le GALZ est une bouffée d’air frais pour ses membres. Il propose régulièrement des journées dédiées à la santé dans son centre d’accueil de Harare et renvoie vers d’autres établissements dans ses autres centres d’accueil à Mutare et Masvingo. L’association propose différents services de santé, y compris la prévention et le traitement du VIH. Elle fournit également des services de conseil essentiels et un espace protégé pour que les personnes LGBTI puissent sociabiliser et souffler, loin de la dure réalité de la rue.

La direction du GALZ affirme que la situation s’améliore lentement pour la communauté LGBTI au Zimbabwe.

En 2017, le GALZ a été inclus en tant que participant officiel à la proposition de financement élaborée pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. L’association a ainsi obtenu 2 millions de dollars destinés à des programmes en faveur des gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Il s’agit du plus important investissement jamais réalisé dans une riposte au VIH et à la santé sexuelle et reproductive pour la communauté. Cette enveloppe a permis d’ouvrir les trois centres d’accueil du GALZ.

Avec le soutien de l’ONUSIDA, le National AIDS Council (NAC) du Zimbabwe dispose d’un forum pour les populations clés auquel le GALZ appartient. Le NAC œuvre véritablement à améliorer la santé et le bien-être des populations clés, même si leurs activités restent criminalisées.

Malgré les progrès, la stigmatisation et la discrimination auxquelles la communauté LGBTI est toujours confrontée au Zimbabwe ont conduit M. Manyati et sa génération à vivre dans l’isolement. 

« Je me sens plus en sécurité lorsque je suis seul », explique M. Manyati, ajoutant que tous ses amis et toutes ses connaissances au sein de la communauté LGBTI sont décédés aujourd’hui. « Parfois je pleure », soupire-t-il.

Lorsque les amis de M. Manyati étaient en vie, ils profitaient au maximum de la vie, même si la loi était une épée de Damoclès et qu’ils n’ont jamais été heureux en amour avec les hommes qu’ils ont rencontrés. 

« [On sentait qu’]il ne vous aime pas vraiment parce qu’il a quelqu’un d’autre ailleurs et que vous n’en êtes qu’une aventure sans lendemain. Au final, il se marie et vous quitte ». Voici le constat que tire M. Manyati de ces rencontres.

M. Manyati est persuadé qu’il est maintenant « trop vieux » pour chercher l’amour et il préfère se concentrer sur sa santé comme l’un des 1,4 million de Zimbabwéennes et Zimbabwéens que l’on estime vivre avec le VIH.

M. Manyati a découvert sa séropositivité lorsqu’il s’est mis à tousser il y a cinq ans. Il s’est rendu dans une organisation non gouvernementale locale, New Start, pour se faire dépister du VIH et après un traitement contre la tuberculose il a obtenu immédiatement une thérapie contre le VIH. Sa santé est sa priorité.

« Je continue de prendre mon traitement contre le VIH. C’est comme ça que j’ai l’air en bonne santé aujourd’hui », conclut M. Manyati sans jamais se départir du pétillement dans ses yeux.

* Not Yet Uhuru est une citation du militant kenyan pour la liberté Oginga Odinga. Uhuru est un mot swahili signifiant « liberté » ; traduite librement, cette citation signifie « pas encore libre ». Le GALZ utilise régulièrement ce hashtag dans ses publications sur les réseaux sociaux.

Feature Story

Plateforme UNITY : publication du rapport annuel sur la violence à l’encontre des minorités sexuelles et de genre au Cameroun

05 mai 2021

La plateforme UNITY vient de publier son rapport annuel 2020 sur la violence à l’encontre des minorités sexuelles et de genre au Cameroun. Ce document rédigé tous les ans par le réseau de 34 organisations de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) formant cette plateforme recense en 2020 plus de 2 000 cas de violence et de violations des droits à l’encontre de 930 membres de minorités sexuelles et de genre, par rapport à 1 400 cas seulement en 2019. Plus de la moitié des cas signalés concernaient des violences psychologiques, le reste étant composé de violences physiques, sexuelles, économiques ou juridiques et de discours haineux. Les hommes gays sont les premières victimes de violences (552), suivis par les lesbiennes (214) et les personnes transgenres (64).

Le rapport Transphobie : le visage d’une nouvelle crise, met l’accent en particulier sur les violences à l’encontre de la communauté transgenre qui sont de mieux en mieux documentées. Selon les résultats d’une enquête menée par le Réseau Indépendant des Trans d’Afrique et publiés dans le rapport, 53 % des personnes transgenres interrogées ont déjà été victimes de violences liées au genre dans des établissements de santé. Les auteurs de violences sont aussi bien des inconnus dans la rue (45 %), que des membres de la famille (41 %), des connaissances plus ou moins proches (33 %), des partenaires intimes (26 %) ou des ex-partenaires (10 %).

La plateforme UNITY, hébergée par la Fondation camerounaise pour le sida (Camfaids), présente dans le rapport annuel sa réponse aux violences. Celle-ci passe par les services disponibles au sein des organisations membres et des services externes proposés en partenariat avec d’autres organisations lorsque cela est nécessaire.

Son action commence par la documentation et l’investigation et se poursuit par une prise en charge médicale (consultations, examens, soins, traitement, fourniture de médicaments), l’assistance psychologique (conseils, évaluation de la santé psychologique, consultations psychologiques et rendez-vous de suivi), l’assistance sociale (fourniture d’un moyen de subsistance, aide à la recherche d’emploi, admission dans un logement temporaire si nécessaire) et l’assistance juridique (conseils juridiques, aide à la rédaction et au dépôt d’une plainte) fournis par une ou plusieurs organisations de la plateforme.

« Nous disposons d’un système de spécialistes des questions liées la violence basée sur le genre au sein de chaque organisation membre d’UNITY qui sont le premier point de contact des victimes. Ces dernières sont rassurées, se sentent en sécurité et comprises simplement parce qu’elles se trouvent dans un environnement qu’elles connaissent bien », explique le directeur exécutif de Camfaids, Nickel Liwandi.

Les mécanismes externes peuvent inclure une assistance juridique avec l’intervention d’un ou d’une avocate ou d’un membre de la police, une prise en charge médicale par le biais de consultations médicales spécialisées, des examens, une intervention chirurgicale mineure ou considérable et une attestation médico-légale ou une assistance sociale avec un transfert vers un refuge géré par une organisation partenaire.

L’ONUSIDA a soutenu récemment les efforts de la plateforme UNITY et d’autres organisations de la société civile dans la création d’un espace d’échange entre les organisations LGBT et d’autres organisations de la société civile mettant en œuvre des programmes de lutte contre le VIH avec les populations clés, comme CAMNAFAW (Cameroun National Association for Family Welfare) et CARE Cameroun. L’objectif consiste à assurer le suivi de l’assistance fournie aux personnes persécutées en raison de leur identité de genre réelle ou perçue ou de leur orientation sexuelle.

Des mesures continuent d’être prises pour mobiliser les agences des Nations Unies et les « porte-paroles » identifiés au sein des gouvernements, des organisations non gouvernementales et des institutions partenaires afin de soutenir les efforts de sensibilisation de la société civile, ainsi que pour institutionnaliser une plateforme de coordination et d’observation régulières des progrès réalisés dans la mise en œuvre du plan quinquennal 2020–2024 récemment adopté par le Cameroun pour réduire les obstacles à l’accès aux services contre le VIH relevant de violations des droits humains.

« La mobilisation des organisations LGBT camerounaises au sein de la plateforme UNITY est précieuse car elle nous fournit les preuves nécessaires pour sensibiliser et agir. Le nouveau rapport de la plateforme UNITY servira à évaluer les progrès réalisés pour atteindre les objectifs du Plan quinquennal 2020–2024. L’ONUSIDA s’engage à soutenir les efforts du pays en lien avec notre vision de zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida », a déclaré le responsable de l’intervention stratégique de l’ONUSIDA pour le Cameroun, Steave Nemande.

Feature Story

Taux élevé de co-infection au VIH et à l’hépatite C parmi les populations clés

26 avril 2021

Les infections hépatiques virales représentent un grave problème de santé publique mondial, qui provoque 1,4 million de décès par an environ, soit plus que le sida. 96 % de ces décès sont imputables à la cirrhose et au carcinome hépatocellulaire dus aux virus de l’hépatite B et C qui se transmettent par le sang et les fluides corporels.

Les personnes séropositives co-infectées avec l’hépatite B ou C développent plus rapidement une cirrhose. Les maladies hépatiques sont devenues une cause importante de décès chez les personnes vivant avec le VIH et co-infectées avec l’hépatite B ou C.

La co-infection VIH-hépatite C est signalée parmi toutes les populations clés les plus exposées au VIH, en particulier chez les personnes consommant des drogues injectables. La raison : le partage de matériel de préparation et d’injection non stérile facilite la propagation de ces deux virus.

Notre action

Press Statement

L’ONUSIDA salue la nomination d’Andrew Spieldenner au poste de directeur exécutif de MPact

GENÈVE, le 23 février 2021—L’ONUSIDA est très heureuse de la nomination d’Andrew Spieldenner au poste de directeur exécutif de MPact Global Action for Gay Men’s Health and Rights. Depuis 2006, MPact œuvre à la croisée des chemins entre la santé sexuelle et les droits humains des hommes gays et bisexuels. Elle entretient des relations avec plus de 120 organisations communautaires présentes dans 62 pays. MPact est depuis longtemps un partenaire clé de l’ONUSIDA. Son travail est essentiel pour la promotion de la santé et des droits des hommes gays et bisexuels, ainsi de leurs communautés, mais aussi pour mettre fin au sida.

« Andrew Spieldenner est un militant chevronné et un intellectuel respecté. En tant que délégué au Conseil de coordination du Programme de l’ONUSIDA, il a fourni ces dernières années des services précieux à l’ONUSIDA et à la riposte mondiale au sida », explique la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Nous nous réjouissons de poursuivre notre étroite collaboration avec lui à ce nouveau poste, et de renforcer nos relations avec MPact en vue de lutter contre les défis et les inégalités rencontrés par les communautés lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées lorsqu’il s’agit d’accéder aux services de santé et de jouir totalement de leurs droits humains dans le monde entier. »

Au cours de ses 30 années de militantisme, M. Spieldenner a fait preuve de nombreuses fois de son engagement en faveur des personnes vivant avec le VIH, des communautés lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées, des principes féministes et de la justice raciale. Organisateur, communiquant et mentor de talentueux, il apporte à son nouveau poste chez MPact une longue expérience faite d’engagement avec des réseaux de personnes vivant avec le VIH. Dans son travail avec des organisations locales, des réseaux nationaux de personnes séropositives, des organismes de santé et des universitaires, il est au centre des mouvements en faveur de la justice sociale qu’il dirige de l’intérieur en partenariat avec les communautés auxquelles il appartient.

M. Spieldenner prendra ses fonctions le 1er mars 2021.

Contact

UNAIDS Geneva
Michael Hollingdale
tel. +41 79 500 2119
hollingdalem@unaids.org
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