NAM

L'ONUSIDA salue la décision de la Cour suprême de Namibie de déclarer inconstitutionnelle la loi qui criminalisait les relations entre personnes de même sexe

21 juin 2024

GENÈVE, 21 JUIN 2024 -L'ONUSIDA se félicite de l'arrêt de la Cour suprême de Namibie, qui a déclaré inconstitutionnelle la loi qui criminalisait les relations entre personnes de même sexe.  La Cour a estimé que la loi était incompatible avec les droits constitutionnels des citoyens namibiens. Cette décision, qui s'inscrit dans la lignée d'une série de jugements rendus par des tribunaux d'Afrique australe ces dernières années, marque une victoire importante pour l'égalité et les droits de l'homme pour tous les Namibiens et contribuera à protéger la santé de chacun.

"Cette décision de la Cour suprême de Namibie est une étape importante vers une Namibie plus inclusive ", a déclaré Anne Githuku-Shongwe, Directrice régionale de l'ONUSIDA pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe. "Le droit commun de l'ère coloniale qui criminalisait les relations sexuelles entre personnes de même sexe perpétuait un environnement de discrimination et de peur, entravant souvent l'accès des personnes LGBTQ+ aux services de santé essentiels. Pour protéger la santé de chacun, nous devons protéger les droits de l'homme de tous.

Introduite à l'origine sous le régime colonial de l'Afrique du Sud de l'apartheid et maintenue dans le droit namibien lors de l'indépendance du pays en 1990, cette loi a été utilisée pour justifier la discrimination à l'encontre des personnes LGBTQ+ en Namibie. Non seulement elle viole les droits constitutionnels des citoyens namibiens, mais elle pose également un problème de santé publique. Le climat créé par la loi a découragé les personnes LGBTQ+ de se faire dépister et traiter pour le VIH, sapant ainsi les efforts déployés pour contrôler l'épidémie.

"En dépénalisant les relations entre personnes de même sexe, la Namibie crée un environnement plus sûr pour les communautés LGBTQ+", a déclaré Mme Githuku-Shongwe. "Cela leur permet d'accéder à des services de santé vitaux, contribuant ainsi à l'objectif mondial de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030."

L'ONUSIDA exhorte tous les pays à suivre l'exemple de la Namibie, à supprimer les lois punitives et à s'attaquer aux préjugés contre les lesbiennes, les gays, les bisexuels, les transgenres et les intersexués. Depuis 2019, le Botswana, le Gabon, l'Angola, le Bhoutan, Antigua-et-Barbuda, la Barbade, Singapour, Saint-Kitts-et-Nevis, les îles Cook, Maurice et la Dominique ont tous abrogé des lois qui criminalisaient les personnes LGBTQ+.

Un monde plus juste, plus équitable et plus aimable est un monde plus sain pour tous.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Un partenariat pour renforcer l’engagement des communautés dans les ripostes au VIH et à la COVID-19 en Namibie

12 octobre 2021

Les communautés continuent de faire preuve de résilience, d’agilité et d’innovation au cours de la riposte aux pandémies concomitantes de COVID-19 et de VIH. Afin d’autonomiser, de former et de protéger les communautés, l’ONUSIDA, en collaboration avec le ministère namibien de la Santé et des Services sociaux et les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies, aide des organisations de la société civile à mettre en œuvre l’initiative Partnership to Accelerate COVID-19 Testing (PACT) en Namibie. Par ailleurs, des activités de sensibilisation des communautés visant à réduire la propagation de la COVID-19, ainsi que la stigmatisation et la discrimination qui y sont liées, mais aussi à minimiser les effets du virus sur les personnes vivant avec le VIH, sont en train de voir le jour.

En mai 2021, la Namibie a connu une augmentation exponentielle de la transmission des cas de COVID-19 au sein des communautés en raison de l’émergence du variant delta. Cette détérioration de la situation a mis à mal les efforts de confinement du pays et son système de santé. Le pays a toutefois été à la hauteur du défi en faisant preuve d’un volontarisme politique et d’un engagement forts. Des interventions à fort impact reposant sur des données probantes ont entraîné une baisse significative des cas, des pourcentages de cas positifs et des décès.

Dans le cadre de l’initiative PACT, quatre organisations de la société civile ayant de l’expérience dans le travail avec des communautés vulnérables et des réseaux de personnes vivant avec le VIH dans des bidonvilles ont reçu le soutien du ministère de la Santé et des Services sociaux ainsi que de l’ONUSIDA pour mettre en œuvre ce projet. Celui-ci se concentre sur la prévention de la COVID-19 et le suivi des contacts, sur l’atténuation de l’impact de la COVID-19 sur la riposte au VIH et sur l’amélioration de l’accès à des soins de santé de qualité dans les 14 régions du pays. Il prévoit à terme de déployer 270 spécialistes de la santé communautaire.

L’ONUSIDA s’associe à trois des quatre organisations de la société civile qui œuvrent dans les trois régions les plus touchées par le VIH et la COVID-19 : Oshana, Erongo et Khomas. Ces dernières regroupent à elles seules 36 % des personnes séropositives, 52 % des cas de COVID-19 et 42 % des décès liés à la COVID-19 dans le pays. Ces organisations de la société civile fournissent un travail remarquable pour répondre aux besoins des populations clés, des adolescentes et des jeunes femmes, ainsi que des personnes séropositives en utilisant les infrastructures et les systèmes existants de la lutte contre le VIH.

« L’éradication des deux pandémies nécessite une plus grande implication des communautés, des partenariats, l’intégration des services liés à la COVID-19 et au VIH, mais aussi d’atteindre les communautés défavorisées et vulnérables. C’est l’approche que l’initiative PACT a adoptée en Namibie pour endiguer la propagation de la COVID-19 », a déclaré la directrice pays de l’ONUSIDA pour la Namibie, Alti Zwandor.

Pour adapter, harmoniser et soutenir la formation des professionnelles et professionnels communautaires de santé, l’ONUSIDA travaille avec le National Health Training Centre, qui a adapté le programme de formation des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies sur la COVID-19 afin d’inclure des informations sur les vaccins, le VIH, ainsi que la santé et les droits sexuels et reproductifs. Quarante formatrices et formateurs émérites du Training Center ont reçu une formation pour dispenser différentes formations dans tout le pays. 250 spécialistes de la santé communautaire supplémentaires et 25 responsables d'équipe ont ensuite reçu une formation avant de se déployer pour mettre en œuvre des activités communautaires de proximité . Outre les visites à domicile et les activités de sensibilisation des communautés, l’une des organisations non gouvernementales, le réseau Tonata  de personnes vivant avec le VIH, a également intégré une vaste campagne d’information par SMS sur la COVID-19 dans les langues locales pour aider les groupes de personnes séropositives. Ce faisant, elle a fait connaître l’initiative PACT à un public beaucoup plus large.

« Ces spécialistes de la santé communautaire sur le terrain affrontent des situations où les membres des communautés font preuve d’agressivité en recevant les informations sur la COVID-19. Dans certains foyers de contagion, la population s’est également plainte d’avoir faim et a indiqué qu’elle n’écouterait les spécialistes de la santé communautaire qu’après avoir reçu une aide alimentaire afin de pouvoir se concentrer », a déclaré Agatha Kuthedze, directrice de la Namibia Planned Parenthood Association (NAPPA). Elle a ajouté que l’organisation avait renvoyé des personnes ayant besoin d’aide sociale vers les autorités pour obtenir une assistance. 

L’initiative continuera d'exploiter ses réussites et d’intégrer les programmes essentiels sur le VIH, la santé et droits sexuels et reproductifs, tout en cherchant sans cesse des innovations pour une riposte au VIH pérenne et complète. Les organisations non gouvernementales partenaires impliquées sont Tonata, le Walvis Bay Corridor Group, NAPPA et Project Hope.

« L’équipe de la clinique est très gentille. Je viens ici depuis longtemps, donc tout le monde me connaît bien. »

02 juillet 2019

Publication originale de cet article par l’UNFPA

Windhoek, NAMIBIE - Parfois, il vaut mieux se rendre là où tout le monde ne connaît pas votre nom, mais où l’on reçoit un bon accueil. En Namibie, ce principe s’applique tout particulièrement à nombre de professionnel(le)s du sexe et hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), car ils font l’objet de critiques, de situations de répulsion et de stigmatisation dans presque tous les aspects de leur vie quotidienne.

Par conséquent, ces personnes n’osent pas bénéficier de services de santé essentiels, comme le dépistage/traitement du VIH, la prophylaxie (PPrE), les préservatifs, les lubrifiants et les méthodes de contraception.

Selon l’enquête de surveillance biocomportementale intégrée (IBBSS) menée pour la première fois en Namibie en 2014, la prévalence du VIH parmi les HSH était estimée à 10,2 % à Keetmanshoop, 7,1 % à Oshakati, 10,1 % à Swakopmund/Walvis Bay et 20,9 % dans la capitale Windhoek.

On évalue la prévalence du VIH parmi les HSH à Oshakati et Swakopmund/Walvis Bay comme étant quasiment identique à celle de l’ensemble des hommes adultes dans les régions environnantes d’Oshana et d’Erongo, telles que mesurée par la Namibia Demographic and Health Survey de 2013.

À Keetmanshoop, la prévalence du VIH parmi les HSH était légèrement inférieure à celle de la population générale masculine adulte dans la région de Karas, alors qu’elle est près de deux fois plus importante à Windhoek par rapport à la prévalence du VIH parmi les hommes adultes de la région de Khomas.

Des soins, pas des jugements

En 2018, la Namibia Planned Parenthood Association (NAPPA) qui jouit du soutien du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) en Namibie a organisé plusieurs réunions rassemblant des partenaires clés afin de plaider en faveur de la création d’un centre sans rendez-vous dans les bureaux d’Out Right Namibia.

Cette association locale travaille avec la communauté lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et intersexuelle (LGBTI) et défend leurs droits, leurs intérêts et leurs besoins en Namibie. 

Le centre sans rendez-vous ainsi que la clinique de la NAPPA à Okuryangava ont des horaires d’ouverture souples qui permettent à la population clé d’accéder à sa convenance aux services de santé sexuelle et de la reproduction, ainsi qu'aux services liés au VIH. Cela passe également par une ouverture de la clinique le samedi afin que la population clé bénéficie des services sans craindre la stigmatisation et discrimination. 

L’ensemble des prestataires et de l’équipe de ces deux établissements a été formé et sensibilisé à l’importance de fournir des services de qualité et sans porter de jugement à la population clé. Le personnel d’Out Right Namibia a également été mobilisé pour sensibiliser et faire connaître les services fournis au centre sans rendez-vous et à la clinique.

Une bonne expérience

« Ma visite à la NAPPA s’est très bien passée. En tant que professionnelle du sexe, il est important que je me sente bien, c’est pourquoi je vais dans des cliniques où je ne suis pas jugée. La NAPPA m’a ouvert ses portes et je me sens chez moi. Tout est simple ici, car les services sont gratuits et je préfère cette clinique aux hôpitaux locaux », déclare Martha Keto (nous avons changé son nom), professionnelle du sexe.

À 30 ans, Mme Keto a déjà passé près de 12 ans de sa vie à travailler comme professionnelle du sexe et elle suit un traitement PPrE à la clinique depuis octobre 2017. « Je viens régulièrement me faire dépister et pour obtenir mon traitement PPrE qui me protège contre toute infection au VIH. Les tests que je fais ici me permettent de connaître mon statut sérologique ou sur les IST et d’assurer un suivi de ma santé en général. J’obtiens de nombreuses informations sur ma santé dont l’état de mon foie, et les infirmières sont même capables de me dire si ma consommation d’alcool est trop élevée », explique-t-elle.

« L’équipe de la clinique est très gentille. Je viens ici depuis longtemps, donc tout le monde me connaît bien. Je recommanderais sans problème les services de la NAPPA à mes collègues qui sont aussi professionnel(le)s. Les portes nous sont toujours ouvertes, même le week-end, donc nous pouvons venir quand nous avons besoin.  Il y a beaucoup de professionnel(le)s du sexe en Namibie et il serait bon que l’action de la NAPPA soit plus visible afin que davantage de collègues soient au courant des services gratuits disponibles ici », continue-t-elle.

Cinton Nati et Gideon Markus (noms d’emprunt) partagent l’avis de Mme Keto. Tous deux sont homosexuels et bénéficient de l’offre de la clinique de la NAPPA.

« Sans la gentillesse, le soutien et les encouragements indéfectibles de l’équipe de la clinique de la NAPPA, je ne serais jamais venu ici malgré les recommandations de l’infirmière », déclare M. Nati. Il explique avoir facilement établi un lien personnel avec l’équipe de la clinique, car tout le monde l’encourage. Le résultat : une amélioration visible de sa santé et de sa confiance en soi.

Avant d’arriver à la NAPPA, M. Nati a rencontré des difficultés émotionnelles et psychologiques après avoir découvert sa séropositivité. Comme il avait du mal à accepter la réalité du diagnostic récent, il avait souvent tendance à ne pas se rendre à ses rendez-vous.

« Dès la première fois où mon partenaire et moi sommes venus dans les cliniques de la NAPPA, aussi bien à Out Right Namibia qu’à Okuryangava, nous avons été bien traités et l’équipe s’est mise en quatre pour nous faire sentir en sécurité. J’ai eu des rendez-vous de conseil pour nous assurer que tout va bien, ainsi que des contrôles pour vérifier que les médicaments n’ont pas d’effets secondaires sur mon corps et que je reste en bonne santé. Le personnel des cliniques s’assure régulièrement que nous savons comment faire attention à nous-mêmes et que nous appliquons de bonnes pratiques pour notre santé sexuelle », indique M. Markus.

« Chaque fois que nous allons dans la clinique d’Okuryangava, Sœur Fungai Bhera (infirmière diplômée d’État expérimentée) prend le temps de discuter avec nous pour savoir comment nous allons depuis la dernière fois.  Pour d’autres, cela semble un détail, mais pour moi, cela signifie beaucoup. Je sais ainsi que nous ne lui sommes pas indifférents, que je suis pris en charge et entre de bonnes mains », renchérit Van Den Berg.

Et de continuer : « La communauté LGBTI en Namibie n’a jamais joui d’un soutien quelconque de la part des dirigeants de notre pays. Par conséquent, de nombreuses personnes LGBTI sont toujours victimes de discriminations et ont peur de leur entourage, car nous ne disposons pas des mêmes droits devant la loi. C’est pourquoi nous vivons dans l’ombre et certains d’entre nous mènent même une double vie. Je pense qu’une telle vie clandestine rend les personnes LGBTI en Namibie plus susceptibles de se trouver dans des situations où elles sont très vulnérables face à une contamination au VIH et à d’autres infections sexuellement transmissibles.

Des services accessibles à davantage de populations clés

En 2018, 523 personnes issues des populations clés ont bénéficié des services de santé sexuelle et de la reproduction sur les deux sites. Parmi elles, 233 professionnel(le)s du sexe, 188 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, 70 routiers et 32 femmes ayant des rapports sexuels avec des femmes.  Dix évènements de proximité à destination des populations clés ont également été organisés dans des zones sensibles de Windhoek.

Les deux sites offrent les services suivants : dépistage du VIH et conseils, les personnes dont le résultat est positif reçoivent tout de suite un traitement ; services de PPrE, les personnes dont le résultat est négatif reçoivent aussi des conseils et des informations sur les services de PPrE et celles qui l'acceptent sont impliquées sans tarder dans une PPrE ; services de planning familial, dont des préservatifs ; dépistage et traitement des infections sexuellement transmissibles (IST) et éducation sur la santé sexuelle et de la reproduction, le VIH et la violence basée sur le genre.

L’ONUSIDA salue les nouvelles données probantes transmises par le Cameroun, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud concernant les progrès vers les objectifs pour 2020

22 juillet 2018

Les résultats des enquêtes en population d’évaluation de l’impact du VIH donnent un aperçu des endroits où les investissements sont nécessaires

AMSTERDAM/GENÈVE, 22 juillet 2018 — Le Cameroun, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ont publié de nouvelles données d’enquête sur les progrès vers les objectifs pour 2020. Les enquêtes en population d’évaluation de l’impact du VIH (PHIA) réalisées par le Cameroun et la Côte d’Ivoire, de même que l’étude menée par l’Afrique du Sud, ont toutes porté sur la connaissance de l’état sérologique vis-à-vis du VIH, les nouvelles infections à VIH, l’usage du préservatif, la circoncision masculine médicale volontaire, la couverture du traitement antirétroviral, la suppression de la charge virale et d’autres indicateurs. 

En Afrique du Sud, qui présente l’épidémie de VIH la plus importante au monde avec plus de 7 millions de personnes vivant avec le VIH et le plus large programme de traitement du monde dénombrant 4,4 millions de personnes sous traitement antirétroviral, les nouvelles données associées à des données similaires provenant d’une précédente étude indiquent que le taux de nouvelles infections à VIH chez les adultes a baissé de 40 % entre 2010 et 2017.

« Ces enquêtes sont extrêmement importantes et jouent un rôle vital pour aider les pays à faire le point sur leurs programmes de lutte contre le VIH et à les réajuster afin de s’assurer que les bons services atteignent les personnes touchées par le VIH », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

Les données des enquêtes confirment les estimations de l’ONUSIDA, qui indiquent que l’Afrique du Sud a également connu une amélioration de la couverture de traitement et qu’elle est tout près d’atteindre les objectifs de traitement 90-90-90*. Selon ces données, 85 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 71 % de ces personnes ont accès au traitement antirétroviral et 86 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable.

En revanche, au Cameroun et en Côte d’Ivoire, la suppression de la charge virale chez l’ensemble des personnes vivant avec le VIH est inférieure à 50 %, en raison de la faible couverture de traitement. Ces deux pays sont loin d’atteindre les objectifs 90-90-90, avec des chiffres de 47 %, 91 % et 80 % et de 37 %, 88 % et 76 % respectivement.

La plus grande différence entre le pays d’Afrique australe et les deux pays d’Afrique centrale et occidentale est observée dans la connaissance de l’état sérologique vis-à-vis du VIH, ce qui indique que les services de dépistage du VIH doivent être massivement élargis en Afrique centrale et occidentale.

Les enquêtes PHIA délivrent des informations clés qui permettent d’identifier les caractéristiques des populations qui ne bénéficient pas des services. Au Cameroun, la suppression de la charge virale varie d’une région à l’autre de 28 à 63 %. En Afrique du Sud, moins de 50 % des enfants et des jeunes hommes (âgés de 15 à 34 ans) vivant avec le VIH présentent une charge virale indétectable (contre 67 % des femmes âgées de 15 à 49 ans). Ces données fournissent des informations critiques pour permettre aux responsables des programmes d’orienter leur riposte sur les populations et les zones géographiques qui ont le plus besoin de services.

Les enquêtes PHIA sont pilotées par l’Université de Columbia, en collaboration avec les gouvernements nationaux et avec le soutien du Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida. L’étude menée en Afrique du Sud a été réalisée par le Human Sciences Research Council.

90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement ayant une charge virale indétectable.

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Combler l'écart dans le dépistage du VIH en Afrique australe et orientale

03 décembre 2014

En Afrique australe et orientale, plus de 50 000 personnes ont bénéficié d'un dépistage du VIH et de services de conseil dans le cadre des campagnes nationales organisées entre le 17 et le 30 novembre. Le 1er décembre, pour la Journée mondiale de lutte contre le sida, les pays ont révélé le nombre de personnes dépistées à l'occasion de ces campagnes, qui ont eu lieu au Botswana, en Éthiopie, au Lesotho, en Namibie, en Afrique du Sud et en Tanzanie.

Alors que les campagnes visaient la population en général, certains pays se sont concentrés sur les populations les plus exposées au risque d'infection à VIH, notamment les jeunes, les femmes et les migrants.

L'Éthiopie a organisé une campagne d'une journée à Gambella, où la prévalence du VIH est la plus élevée du pays (6,5 %) selon une enquête démographique éthiopienne de 2011. Le Botswana a proposé des services de conseil et de dépistage du VIH sur 10 sites de dépistage dans le district de Maun, ciblant particulièrement les couples et les jeunes. Le Lesotho a organisé une campagne nationale sur deux semaines ciblée sur les jeunes, les migrants, les hommes et les guérisseurs traditionnels. Quant à la Namibie, elle a organisé des dépistages à Katutura, un bidonville de la capitale Windhoek, afin d'atteindre les communautés défavorisées de ces bidonvilles.

Les communautés, des organisations à but non lucratif et des partenaires nationaux ont soutenu ces campagnes en mobilisant les communautés, en fournissant des kits de dépistage et en distribuant des documents et du matériel d'information sur le VIH. Ces campagnes ont également permis d'orienter les personnes testées positives au VIH vers des services de traitement et de soins.

Le nombre de personnes dépistées lors de ces campagnes réaffirme l'engagement fort des pays pour l'accélération de l'action communautaire et la galvanisation de l'implication active des jeunes et des réseaux de personnes vivant avec le VIH pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.

Déclarations

« Nos efforts pour mettre fin à l'épidémie de sida dans la région ne réussiront pas si les personnes ne connaissent pas leur état sérologique vis-à-vis du VIH. Le dépistage volontaire du VIH et les conseils forment le point de départ qui permettra aux pays d'atteindre zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida. »

Sheila Tlou, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe

« Cela fait un mois aujourd'hui que nous sommes ensemble et nous avons tous les deux été testés négatifs au VIH. C'est un magnifique cadeau pour tous les deux. Cela va nous permettre d'aller plus loin dans notre relation avec confiance et en nous protégeant mutuellement. »

Prudence, 25 ans, et Thabiso, 27 ans, un couple sur le site de dépistage de l'Union Building à Pretoria, Afrique du Sud

« Je voulais connaître mon état vis-à-vis du VIH depuis longtemps mais j'avais trop peur jusqu'ici. J'ai eu des rapports sexuels non protégés avec mon partenaire, qui m'a dit que je devais faire le test pour tous les deux. Maintenant que je connais mon statut, je vais dire à mon partenaire, mes amis et ma famille de venir également se faire dépister. »

Magano, sur un site de dépistage du bidonville de Katutura à Windhoek, Namibie

« Je viens juste de découvrir que je suis séropositive au VIH. On dirait que c'est une nouvelle vie qui commence pour moi et je ne peux pas changer le résultat. Mais je suis résolue à vivre une vie en bonne santé pour moi, mon enfant et mon mari. »

Nyanhial Gach, une jeune mère de 22 ans, sur le site de dépistage du Gambella Stadium, à Gambella, Éthiopie

Accélérer la prévention et le traitement du VIH en Namibie

06 novembre 2014

Le gouvernement de Namibie a lancé un plan d'action stratégique triennal pour accélérer le dépistage et le conseil en matière de VIH à l'échelle nationale. Présenté le 4 novembre, ce plan d'action a été élaboré par le Ministère de la Santé et des Services sociaux, en concertation avec les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, l'Équipe commune des Nations Unies sur le sida et d'autres partenaires de développement.

Les principaux objectifs du plan sont d'améliorer le dépistage précoce du VIH et de créer des liaisons efficaces avec les services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH en Namibie. Il s'appliquera également à renforcer les liens en vue d'accroître le lancement précoce du traitement, d'améliorer le dépistage chez les populations les plus exposées et d'intensifier l'intégration des tests de routine dans les cliniques.

« L'impact du dépistage du VIH et de la stratégie de conseil dépend de la liaison avec les services de soins et de traitement, en particulier pour les personnes vivant avec le VIH. Cette stratégie marque notre passage de la programmation d'une riposte d'urgence à une approche plus durable basée sur des données probantes », explique Petrina Haingura, Vice-ministre de la Santé et des Services sociaux.

Selon les chiffres du gouvernement, environ 178 200 personnes vivant avec le VIH ont reçu un traitement antirétroviral en Namibie en 2013. Entre 2005 et 2013, les nouvelles infections à VIH ont baissé de 33 % environ en Namibie, avec 8 400 décès dus au sida en moins. Cependant, la plupart des personnes vivant avec le VIH en Namibie ne connaissent pas leur état sérologique et se présentent souvent tardivement pour le dépistage, empêchant ainsi un accès en temps utile aux services anti-VIH.

« La nouvelle stratégie permettra à la Namibie de se rapprocher du nouvel objectif 90-90-90 de l'ONUSIDA. Grâce à notre collaboration permanente, une riposte rapide aux changements de l'épidémie et un usage créatif des interventions combinées, nous pourrons parvenir à une génération sans sida en Namibie », explique Simon Alogory, Directeur du CDC (Centers for Disease Control and Prevention) en Namibie.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, était présent en Namibie pour le lancement du plan et il a souligné l'importance de celui-ci pour l'accomplissement des nouveaux objectifs 90-90-90 récemment annoncés par l'ONUSIDA. Si ces objectifs sont remplis, 90 % des personnes vivant avec le VIH connaîtront leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % des personnes qui connaissent leur état sérologique seront sous traitement anti-VIH, et 90 % des personnes sous traitement verront leur charge virale supprimée.

« L'objectif 90-90-90 renforce le droit de chacun de connaître son état sérologique vis-à-vis du VIH et d'accéder au meilleur traitement possible », a déclaré le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé.

Outre la création de liens avec les services, l'objectif 90-90-90 représente un point de départ essentiel pour s'attaquer aux problèmes sociaux et structurels, notamment en termes d'équité, de stigmatisation et de violence envers les femmes.

Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, était également présent lors du lancement. Il a déclaré : « L'intégration, cela consiste à mettre les individus au cœur de nos prestations de services. Cela consiste à rassembler les communautés pour offrir un avenir à cette jeune fille ».

La Cour suprême de Namibie défend la dignité des femmes vivant avec le VIH

06 novembre 2014

GENÈVE, 6 novembre 2014 – L’ONUSIDA salue la décision de la Cour suprême de Namibie de défendre les conclusions de la Haute Cour de Namibie selon lesquelles trois femmes vivant avec le VIH ont été stérilisées sous la contrainte dans des hôpitaux publics sans avoir donné leur consentement éclairé.

« C’est une grande victoire pour toutes les femmes de Namibie et du monde. Cette décision renforce les droits à la santé sexuelle et reproductive de toutes les femmes, quel que soit leur statut VIH » a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.

Le rejet du recours par la Cour suprême fait suite à la décision du 30 juillet 2012 de la Haute Cour de Namibie – à l’issue du premier procès officiel de ce type en Afrique – selon laquelle des médecins ont « l’obligation juridique d’obtenir le consentement éclairé d’un patient » et le prestataire de santé ne peut obtenir ce consentement durant un accouchement.

L’ONUSIDA a travaillé en étroite collaboration avec des partenaires de la société civile et d’autres partenaires clés de la riposte au sida en Namibie pour faire entendre les voix des femmes victimes de telles pratiques. L’ONUSIDA appelle les pays à enquêter, à s’intéresser à tous les cas déclarés de stérilisation forcée et à lutter contre d’autres pratiques sociales et légales qui enfreignent les droits fondamentaux des personnes dans les systèmes de santé.

Quel que soit leur statut sérologique VIH, les femmes et les filles doivent avoir accès à l’information et être dotées des moyens nécessaires pour exercer leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive. L’ONUSIDA entend continuer de mobiliser les gouvernements et les communautés pour faire en sorte que chacun ait accès aux services de prévention, de traitement, de soins et d’appui en matière de VIH.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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La Namibie s'engage à s'appuyer sur ses acquis pour mettre fin à l'épidémie de sida

04 novembre 2014

Hage Geingob, Premier ministre de Namibie, a réaffirmé l'engagement de son gouvernement à soutenir les ripostes nationales au sida, à la tuberculose et au paludisme à l'occasion d'une rencontre avec Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial), le 3 novembre à Windhoek, en Namibie.

Le Premier ministre Geingob a déclaré que le gouvernement allait continuer à s'appuyer sur les acquis actuels afin faire diminuer de manière radicale l'impact des trois épidémies et mettre la Namibie sur le chemin de la fin de l'épidémie de sida.

M. Sidibé a fait remarquer que la Namibie était l'une des grandes réussites de la riposte mondiale au sida et un pays modèle avec un partenariat innovant entre pouvoirs publics et société civile. Il a ajouté que la réponse aux besoins des populations les plus exposées au risque et l'investissement dans une riposte au VIH centrée sur les communautés qui n'exclut personne seront des éléments critiques pour mettre fin à l'épidémie de sida en Namibie.

Lors de cette rencontre, M. Dybul a déclaré que l'investissement accru de la Namibie dans la santé était exemplaire et démontrait à quel point le pays s'était approprié la riposte. Il a assuré le gouvernement que le Fonds mondial s'engageait à soutenir les systèmes nationaux et prévoyait d'accélérer leur mise en œuvre afin d'obtenir rapidement des résultats.

Ces trois dernières années, la Namibie a augmenté son financement national de la santé à plus de 14 % de son budget annuel : il est désormais proche de l'objectif de 15 % convenu par les gouvernements africains dans la Déclaration d'Abuja de 2001 sur le VIH/sida, la tuberculose et autres maladies infectieuses connexes. Selon l'estimation 2013 des dépenses nationales pour la lutte contre le sida, 64 % des 213 millions de dollars de fonds pour le VIH en Namibie proviennent de fonds publics, 35 % de donateurs internationaux et 1 % du secteur privé.

Au cours de leur visite conjointe de deux jours en Namibie, M. Sidibé et M. Dybul se sont entretenus avec des dirigeants politiques de haut niveau, notamment le Ministre namibien de la Santé et des Services sociaux, Richard Kamwi, ainsi que des représentants de la société civile, des partenaires et des professionnels de santé.

Déclarations

« Le classement de la Namibie dans la tranche supérieure des pays à revenu intermédiaire nous permet d'être autonomes dans nos priorités nationales en matière de santé et de développement. Le sida continuera d'être la priorité du gouvernement. Nous ne pouvons pas nous permettre de fléchir alors que nous voyons la lumière au bout du tunnel. Nous devons atteindre la ligne d'arrivée. »

Hage Geingob, Premier ministre de Namibie

« La transformation économique et sociale de l'Afrique nous oblige à redéfinir le mouvement de la société civile. Nous devons mettre en place de nouveaux mécanismes de surveillance, non seulement pour la délivrance des services de santé, mais aussi pour la concrétisation de l'équité sociale et économique. Cela nous permettra d'encourager la responsabilité publique et de mesurer les progrès réels. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Le monde est passé de l'ancien modèle d'aide au développement à une nouvelle ère des relations internationales et de la coopération, une ère où ce sont les gouvernements qui tiennent les rênes du développement et où les partenaires sont au service des pays et de leurs populations. »

Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

Succès de la prophylaxie préexposition : prochaines étapes pour soutenir les décisions politiques en Afrique orientale et australe

29 octobre 2014

La prophylaxie préexposition (PrEP) du VIH par voie orale a montré une efficacité jusqu'à 90 % dans la prévention des infections à VIH chez les personnes qui suivent le traitement de manière régulière. Cependant, les États-Unis sont le seul pays où la PrEP est agréée et recommandée dans le cadre des programmes de prévention du VIH.

Afin de trouver des moyens de combler le fossé entre les preuves et les processus de décision politique, l'ONUSIDA, l'AVAC et l'OMS ont organisé une réunion à l'occasion de la Conférence 2014 sur la recherche pour la prévention du VIH (R4P), qui a eu lieu au Cap, en Afrique du Sud, du 28 au 31 octobre. La conférence R4P est le premier rassemblement scientifique au monde consacré exclusivement à la recherche biomédicale pour la prévention du VIH.

Participants

La conférence a réuni des représentants des Ministères de la Santé et des Conseils nationaux sur le sida du Kenya, du Mozambique, d'Afrique du Sud, d'Ouganda et du Zimbabwe, des chercheurs travaillant sur la PrEP, ainsi que des représentants d'établissements de recherche et de démonstration où la PrEP est actuellement délivrée, des bailleurs de fonds, des fabricants de médicaments et des militants de la lutte contre le VIH.

Principaux messages

  • La PrEP est utilisée dans plusieurs projets de démonstration dans les pays d'Afrique orientale et australe, couvrant une large variété de populations, notamment des couples sérodifférents au Kenya et en Ouganda, des professionnel(le)s du sexe au Zimbabwe et des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes au Kenya et en Afrique du Sud.
  • Pour être utilisée à plus grande échelle, la PrEP doit être intégrée dans une stratégie de prévention complète, avec des étapes correspondantes et des indicateurs de réussite définis avec les décideurs politiques. La Feuille de route pour la prévention au Kenya inclut d'ores et déjà la possibilité de recours à la PrEP.
  • Les coûts et les modèles de rentabilité restent des éléments clés, tout comme la sélection des personnes auxquelles la PrEP devrait être proposée et le choix d'un modèle de délivrance approprié. Les cliniques des Sœurs, qui proposent un service dédié aux professionnel(le)s du sexe au Zimbabwe, accueillent de nombreux professionnel(le)s du sexe et s'intègrent dans une stratégie gouvernementale.
  • L'arrêt prématuré de l'étude PROUD sur la PrEP démontre qu'au sein des services de santé sexuelle du Royaume-Uni (Grande-Bretagne et Irlande du Nord), il existe une forte demande en faveur de la PrEP et qu'il est possible d'identifier les personnes les plus exposées au risque.
  • La demande est en train d'augmenter au sein des communautés africaines et doit être stimulée auprès de ceux qui en bénéficieraient le plus et seraient le plus susceptibles de recourir à la PrEP.
  • Les décideurs politiques des services de santé et d'autres administrations publiques ont besoin de plus d'informations sur la PrEP, présentées d'une manière exploitable pour eux, ainsi que d'opportunités de discuter de leurs préoccupations spécifiques, par exemple sur les études d'innocuité de la PrEP ou les mesures d'amélioration de l'observance.
  • Une meilleure compréhension du coût de la PrEP est également nécessaire. Cela exige une plus grande compréhension des questions suivantes : qui utiliserait la PrEP, de quelle façon, et où pourrait-on y accéder.

Déclarations

« En tant que femme vivant avec le VIH, comme je regrette de ne pas avoir su ce qu'était la PrEP à l'époque. Nous savions comment évaluer le risque et nous savions que le risque d'attraper le VIH était élevé pour nous ; nous aurions choisi la PrEP. »

Teresia Njoki Otieno, membre de l'African Gender and Media Initiative et de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida

« Les coûts d'opportunité de l'élargissement [de la délivrance de la PrEP] sont élevés mais peuvent apporter des bénéfices encore plus importants, au-delà des infections à VIH et des traitements à vie ainsi évités. Il nous faut une stratégie cohérente pour être sûrs que l'investissement sera rentable. »

Christine Ondoa, Directrice générale de la Commission ougandaise sur le sida

« L'expérience de la circoncision masculine médicalisée et volontaire peut éclairer la progression de la PrEP. »

Helen Rees, Directrice exécutive, University of Witwatersrand Reproductive Health and HIV Institute

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