NAM


WINDHOEK, 6 mars 2014 — Le Président namibien, Hifikepunye Pohamba, allume une bougie en mémoire de toutes les femmes et enfants victimes à l'occasion de la Journée nationale de prière contre la violence sexiste en Namibie. (Photo : J.Nekaya, NAMPA.)
Feature Story
Intensifier les efforts pour venir à bout de la violence sexiste en Namibie
02 avril 2014
02 avril 2014 02 avril 2014Un nouveau rapport d'évaluation publié par Victims 2 Survivors et l'ONUSIDA se penche sur la riposte structurelle et institutionnelle à la violence sexiste en Namibie.
Le rapport a été diffusé lors de la célébration de l'Orange Day, une « Journée orange » organisée dans le monde entier le 25 de chaque mois sous le signe de la couleur officielle de la campagne du Secrétaire général des Nations Unies Tous unis pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes.
Gender-based violence (GBV) in Namibia: an exploratory assessment and mapping of GBV response services in Windhoek (Violence sexiste en Namibie : étude et cartographie des services de lutte contre la violence sexiste à Windhoek) analyse les obstacles rencontrés par les victimes lorsqu'elles tentent d'accéder aux services. Il donne également des recommandations essentielles, notamment le renforcement des mécanismes de coordination multisectorielle, l'élaboration de normes et protocoles pertinents pour orienter les prestataires de services, l'intégration de la prévention de la violence sexiste et de l'appui aux victimes dans les programmes de santé reproductive et de lutte contre le VIH, et la mise en place d'un numéro d'appel national gratuit consacré à la violence sexiste.
Bience Gawanas, Conseillère spéciale auprès du Ministre de la Santé de Namibie, a mis en avant la nécessité d'un changement dans les normes du pays en matière de genre et la fin de la tolérance envers la violence sexiste. « Rendons visible ce qui est invisible et donnons une voix à celles qui n'en ont pas ».
Selon l'OMS, un tiers des Namibiennes ont connu ou connaîtront des violences commises par un partenaire intime au cours de leur vie. Neuf victimes de violence conjugale sur dix sont des femmes et 33 % des jeunes femmes sexuellement actives avant l'âge de 15 ans indiquent que leur première expérience sexuelle était forcée.
Dans son discours à la nation le 21 février, le Président namibien Hifikepunye Pohamba a mis en avant des mesures concrètes prises par le gouvernement pour contrer l'augmentation alarmante des violences faites aux femmes. Parmi ces mesures, la modification des lois constitutionnelles pour des exigences plus strictes en matière de mise en liberté sous caution, ainsi que le refus de la liberté conditionnelle et des peines de prison plus longues pour les auteurs de violences sexistes.
Le Président Pohamba a également décrété le 6 mars Journée nationale de prière pour l'action contre la violence sexiste en Namibie. « Les vies d'un trop grand nombre de femmes et de filles ont été détruites ou bouleversées », a déclaré le Président Pohamba. « La violence sexiste, sous toutes ses formes, ne devrait plus être tolérée en Namibie. Prions pour que notre pays soit plus sûr pour tout le monde, y compris nos femmes et nos filles ».
À l'occasion de l'Orange Day, le Père Richard Bauer a souligné l'importance d'impliquer les communautés religieuses dans la lutte contre la violence sexiste. « Les chefs religieux peuvent être des alliés essentiels si on leur donne les moyens d'intervenir, de prévenir et de guérir. Cela représente une immense charge de travail, mais nous pouvons y arriver si nous travaillons tous ensemble en tenant compte de nos forces mutuelles », ajoute-t-il.
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De gauche à droite : Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance ; Hem Matsi, Présidente de Victims2Survivors ; et S.E. Mme l'Ambassadrice Sabine Böhlke-Möller, Représentante permanente de la Namibie auprès de l'Office des Nations Unies à Genève. Photo : ONUSIDA

L'une des œuvres de l'exposition intitulée "« Le chagrin d'une mère », de Findano Shikonda (Namibie). Photo : ONUSIDA

Faytinga, star de la chanson d'origine érythréenne, lors de son concert pour l'ouverture de l'exposition. Photo : ONUSIDA
Mettre à jour
Rompre le silence autour de la violence sexiste
11 décembre 2013
11 décembre 2013 11 décembre 2013Le lien entre la violence sexiste et le VIH à la fois comme cause et comme conséquence de l'infection apparaît de plus en plus au grand jour. Des études montrent que les femmes vivant avec le VIH sont particulièrement vulnérables aux violences sexuelles, physiques et psychologiques, faisant état de violations de leurs droits sexuels et reproductifs, notamment l'avortement contraint et la stérilisation forcée. Lutter contre la violence sexiste est donc primordial pour éviter les nouvelles infections à VIH et les décès dus au sida.
Les statistiques de l'Organisation mondiale de la Santé sur les violences faites aux femmes sont incontestables : dans le monde, une femme sur trois subit des violences physiques ou sexuelles de la part d'un partenaire et 38 % des meurtres de femmes sont commis par leur partenaire intime. En outre, jusqu'à 45 % des adolescentes indiquent que leur première expérience sexuelle était forcée.
Comme dans beaucoup d'autres pays du monde, la violence sexiste est très répandue en Namibie. Ce type de violence reste la plupart du temps invisible, car elle se produit souvent à l'intérieur des foyers à l'abri des regards. De nombreuses victimes demeurent dans l'ombre et dans l'oubli, cachées aux yeux d'une société dans laquelle la violence sexiste génère un sentiment de honte chez les victimes et non chez leurs bourreaux.
Dans le cadre des actions en faveur de l'éradication de la violence sexiste en Namibie, la Première dame de Namibie, S.E. Mme Penehupifo Pohamba, a inauguré l'exposition artistique intitulée « Unis contre la violence sexiste » à la National Art Gallery de Namibie en juin de cette année. Cette exposition comptait 60 œuvres d'art sélectionnées parmi plus de 200 candidatures d'artistes namibiens, toutes axées sur le thème de la lutte contre la violence sexiste.
L'exposition entrait dans le cadre d'une initiative organisée par Mme Hem Matsi, Présidente de Victims2Survivors, et un groupe de jeunes gens qui ont escaladé le Mont Brandberg en avril 2013 pour appeler à la fin de la violence sexiste en Namibie. Ceci témoigne de la volonté innovante et créative de la Namibie de rompre le silence autour de la violence sexiste et de mobiliser les individus et les communautés pour qu'ils unissent leurs forces afin d'éradiquer la violence sexiste.
Réaffirmant un engagement commun autour de l'éradication de la violence sexiste, la Mission permanente de la Namibie auprès des Nations Unies à Genève, Victims2Survivors, la National Art Gallery de Namibie et l'ONUSIDA ont rapporté à Genève 24 œuvres d'art issues de l'exposition « Unis contre la violence sexiste » pour les exposer au siège de l'ONUSIDA du 10 au 20 décembre 2013.
L'exposition a été inaugurée par S.E. Mme Sabine Böhlke-Möller, Ambassadrice de la Namibie auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, Mme Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Mme Hem Matsi, Présidente de Victims2Survivors, et Mme Golda Ha-Eiros, conservatrice de la National Art Gallery de Namibie. L'inauguration a eu lieu le 10 décembre afin de marquer la dernière journée des 16 jours annuels de la campagne d'action pour l'éradication de la violence sexiste et la Journée internationale des droits de l'homme. Plus de 80 invités, représentants de missions diplomatiques, d'organisations internationales, de la société civile et des personnels des Nations Unies, ont assisté à la réception d'inauguration, également agrémentée d'une intervention musicale de la chanteuse érythréenne Faytinga.
Quotes
« Chacune de ces œuvres d'art exprime différemment le caractère pluridimensionnel des sentiments de l'artiste, bien mieux que la façon dont les mots pourraient le faire. Même si le thème est triste et tragique, je pense que vous apprécierez le message qu'elles portent et que vous nous soutiendrez dans notre effort en faveur de l'épanouissement des femmes pour qu'elles puissent jouir de leurs droits humains et de leurs libertés fondamentales. »
« C'est une évidence : nous ne pouvons pas rester neutres et silencieux quand il s'agit de lutter contre le sida et les violences faites aux femmes. Chacun d'entre nous a un rôle à jouer pour créer un monde où toutes les femmes peuvent s'épanouir pleinement dans des environnements sûrs et équitables. »
« L'art est un puissant moyen d'expression. C'est la raison pour laquelle nous avons initié et profité de l'exposition « Unis contre la violence sexiste » pour éduquer, partager des expériences, impliquer la jeunesse et sensibiliser sur la violence sexiste en Namibie et dans le monde entier. »

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Escalader contre la violence sexiste : une quête pour la dignité, l'égalité et la justice
25 avril 2013
25 avril 2013 25 avril 2013
Sur le sommet du Massif de Brandberg, les grimpeurs ont rejoint l'initiative MYWORLD et donné leur vote pour « stopper le sida et la violence sexiste ».
Photo : ONUSIDA
L'escalade est pour la plupart un signe de force, de courage, d'accomplissement et peut-être une sensation de liberté. Pour les 25 femmes et hommes qui ont escaladé le massif du Brandberg en Namibie du 18 au 21 avril, leur énergie venait de leur solidarité contre la violence sexiste.
Conduite par des jeunes, des militants pour l'égalité des sexes, des femmes touchées par la violence sexiste, des représentants d'organisations non gouvernementales, des artistes, des poètes et des personnalités de la radio ont bouclé leur ascension pour contribuer à la sensibilisation sur la violence sexiste et militer pour un changement de comportement en Namibie.
“Avec l'augmentation du nombre de cas de violences sexistes en Namibie, il était important de réunir des jeunes pour discuter des solutions possibles tout en prenant du plaisir” déclare le styliste Hem Matsi qui a organisé l'ascension.
En Namibie, selon une étude de 2009 Knowledge, Attitudes and Practices (KAP) (Connaissances, attitudes et pratiques) réalisée par le Ministère de l'Égalité des sexes et de l'Enfance, 40% des femmes ont vécu des violences physiques contre 28% de leurs congénères masculins. Les statistiques nationales 2011 sur le crime montrent que la police namibienne a enregistré 1 085 cas de signalements de viol et 277 tentatives de viol dans la même année.
« La violence sexiste est un problème national et chacun d'entre nous, dans la société namibienne, devrait s'associer à la lutte contre la violence sexiste, » déclare Rosalia Nghidinwa, Ministre de l'Égalité des sexes et de l'Enfance lors du départ officiel de l'expédition organisé par le Ministère.
Arrêter la violence sexiste et garantir l'égalité entre les sexes est un long chemin pour nous aider à stopper l'épidémie de sida
Henk Van Renterghem, coordonnateur de l'ONUSIDA en Namibie
Les normes sociales traditionnelles comme le mariage des enfants et l'inégalité entre les sexes en Namibie sont pensées pour créer un environnement propice à différentes formes de violences sexistes, y compris la violence entre partenaires intimes et les violences domestiques.
Par ailleurs, il semble y avoir une grande tolérance ancrée dans la société lorsqu'il s'agit d'hommes battant leurs épouses ou partenaires. Ce qui se passe derrière les portes fermées est considéré comme une affaire familiale, et non celle des voisins, des amis ou des autorités.
Le gouvernement de Namibie a mis en place plusieurs mesures législatives, y compris la 'Combating of Domestic Violence Act of 2003’ (loi de 2003 relative à la lutte contre la violence domestique) pour s'attaquer à la violence sexiste dans le pays. Toutefois, le manque de mise en œuvre effective des lois et des politiques empêche les femmes et les filles de bénéficier d'une protection totale de leurs droits humains de base.
« En Namibie, il y a une disparité entre les mesures de protection garanties par la législation et la réalité sur le terrain, » déclare Rachel Coomer du Centre d'assistance juridique. « La riposte contre les violences sexistes manque de moyens par trop de failles systémiques qui laissent les victimes sans la protection dont elles ont besoin. »
La violence sexiste est considérée comme le facteur principal de l'épidémie à VIH car elle diminue significativement la possibilité des femmes de se protéger elles-mêmes contre l'infection à VIH. En retour, l'infection à VIH peut augmenter le risque de violence et d'abus, car les femmes vivant avec le VIH sont souvent accusées d'apporter le virus dans la famille, ce qui peut conduire à des abus et même à des meurtres.
« Arrêter la violence sexiste et garantir l'égalité entre les sexes est un long chemin pour nous aider à stopper l'épidémie de sida, » commente Henk Van Renterghem, le coordonnateur de l'ONUSIDA en Namibie, qui a participé à la randonnée co-sponsorisée par l'ONUSIDA. « La voix et l'énergie des jeunes, des artistes et des médias sont essentielles pour faire la différence dans les vies de nombreuses femmes et filles. »
Sur le sommet du Massif de Brandberg, les grimpeurs ont rejoint l'initiative MYWORLD et donné leur vote pour "stopper le sida et la violence sexiste’. En agissant ainsi, les grimpeurs les ont identifiés comme les priorités pour tracer les objectifs pour le développement mondial après 2015.

25 femmes et hommes ont escaladé le massif du Brandberg en Namibie du 18 au 21 avril pour militer contre la violence sexiste.
Photo ONUSIDA
Pour de nombreux participants, l'ascension n'était pas seulement une aventure épique, mais également une expérience entremêlée de sang, de sueur et de larmes pendant l'escalade des pentes raides sous des températures à plus de 30°C. « C'était le défi physique et mental le plus difficile que j'ai eu à surmonter jusque là. Ce qui m'a permis de ne rien lâcher était de savoir que de nombreuses personnes traversent des épreuves pires chaque jour avec très peu ou aucun espoir de solution. Nous devons faire plus pour combattre la violence sexiste, les hommes doivent respecter les femmes et leur communauté » commente Taleni Matheus, une étudiante de 22 ans.
Le groupe de jeunes namibiens n'a pas seulement choisi la montagne la plus élevée, mais également un lieu empreint de grande valeur symbolique pour que leurs voix soient entendues sur l'importance de stopper la violence sexiste. Le Brandberg n'est pas seulement la plus haute montagne de Namibie s'élevant à 2 606 m d'altitude, mais également un endroit mythique de grande importance naturelle et culturelle, un site spirituel avec une grande signification pour les tribus San (Bushman) avec des centaines de sites d'art rocheux et de peintures rupestres.
Liens externes
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- Votez pour stopper le sida (en anglais)
- MYWORLD 2015
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La capitale namibienne Windhoek collabore pour renforcer la riposte au VIH
30 octobre 2012
30 octobre 2012 30 octobre 2012
La clinique mobile Mister Sister s'est installée devant les bureaux de Hope Initiative SA, une petite organisation communautaire qui apporte des soins et des services d'aide aux orphelins et aux enfants vulnérables des bidonvilles autour de Windhoek.
Photo : ONUSIDA/T.Figuera
Comme dans beaucoup d'autres pays, la population de la Namibie s'est déplacée vers les villes et les zones urbaines en quête de meilleures opportunités, dans l'espoir d'une vie plus prospère. L'urbanisation a entraîné la multiplication des bidonvilles autour des grandes métropoles, rendant difficile l'accès aux services de santé essentiels pour ces habitants.
Windhoek, capitale de la Namibie, dont la population a augmenté de 38 % entre 2001 et 2011, a conclu un partenariat avec l'ONUSIDA, le PNUD et la Fondation PharmAccess afin de renforcer son système de santé général et sa riposte au VIH en utilisant des moyens innovants, comme les cliniques mobiles.
« La Ville de Windhoek s'engage à fournir des services de santé municipaux efficaces et performants à tous ses habitants, en particulier les populations les plus défavorisées », a déclaré la Responsable des Services de santé de la Ville de Windhoek, Mary-Anne Kahitu. « À travers nos partenariats stratégiques, notamment avec le Ministère de la Santé et des Services sociaux, la Fondation PharmAccess et d'autres acteurs importants, nous nous efforcerons de promouvoir l'élargissement de l'accès à des services de santé et de lutte contre le VIH de qualité dans les bidonvilles », a-t-elle ajouté.
Pendant une période de 18 mois, le projet commun baptisé « Renforcer les ripostes au VIH/sida dans la ville » a étudié en profondeur l'épidémie urbaine de VIH et la riposte à cette épidémie de la ville. Parmi ses conclusions, une enquête auprès des ménages a montré que l'incidence et la prévalence du VIH étaient plus importantes dans la partie nord-ouest de Windhoek, une zone principalement composée de bidonvilles et de logements sociaux pour ménages à faible revenu. Cette étude souligne que ces zones ont un accès limité aux services adéquats de prévention et de traitement du VIH, notamment traitement antirétroviral, conseil et dépistage du VIH et services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.
Des services de santé mobiles
Les conclusions de l'étude sont à l'origine de l'action de collaboration entre la Fondation PharmAccess, la Ville de Windhoek et le Ministère de la Santé et des Services sociaux destinée à fournir des services de santé mobiles. Deux fois par mois, une clinique mobile se rend dans les bidonvilles. Avec l'appui du projet de clinique mobile Mister Sister de PharmAccess, le Ministère fournit gratuitement tous les médicaments nécessaires au fonctionnement de la clinique.
La Ville de Windhoek s'engage à fournir des services de santé municipaux efficaces et performants à tous ses habitants, en particulier les populations les plus défavorisées
Mary-Anne Kahitu, Responsable des Services de santé de la Ville de Windhoek
La première clinique mobile s'est installée devant les bureaux de Hope Initiative SA (HISA), une petite organisation communautaire qui apporte des soins et des services d'aide aux orphelins et aux enfants vulnérables des bidonvilles autour de Windhoek.
« La présence d'une clinique mobile dans les bidonvilles est vitale, car sans elle les enfants et les personnes vulnérables n'auraient absolument aucun accès à l'aide médicale », explique Patricia Sola, fondatrice de Hope Initiative. « La clinique la plus proche se trouve à plus d'heure de marche, sans parler du coût de la consultation avec un médecin ». Pour HISA, la clinique mobile représente aussi une occasion de donner aux patients des informations sur l'accès aux aides sociales et sur l'inscription au registre des naissances.
Les services de soins de santé primaires fournissent le même type de services que ceux que propose le Ministère dans ses propres établissements de santé, notamment conseils et fournitures en matière de planification familiale, vaccinations de routine, suivi de croissance des enfants, dépistage des symptômes de la tuberculose et orientation-recours, diagnostic et traitement des maladies transmissibles courantes, dépistage du VIH, orientation et suivi en matière de maladies chroniques.

Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance, en pleine conversation avec un groupe d'enfants lors de sa récente visite en Namibie.
Photo : ONUSIDA/T.Figuera
En août 2012, PharmAccess a commencé à étendre ses actions dans les zones rurales et reculées des régions de Khomas et d'Omaheke, avec deux cliniques mobiles supplémentaires. « PharmAccess Namibia est très fière de proposer des services de soins de santé primaires aux personnes qui en ont le plus besoin dans les bidonvilles les plus pauvres de Windhoek », a déclaré Ingrid De Beer, Directrice générale de Pharm Access en Namibie. « Cette action est rendue possible par notre partenariat avec le Ministère de la Santé et des Services sociaux, avec l'appui des partenaires Mister Sister et de la Ville de Windhoek. Dans les mois à venir, nous devrions collecter les données probantes requises pour éclairer les politiques locales en matière de prestation de services de soins de santé primaires dans les bidonvilles de la grande agglomération de Windhoek », a-t-elle ajouté.
Lors d'une récente visite en Namibie, la Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance, Mme Jan Beagle, accompagnée de représentants des organisations partenaires impliquées dans le projet, a félicité la Ville de Windhoek et le Ministère de la Santé et des Services sociaux pour leur leadership et leur engagement dans le renforcement de la riposte de la ville au VIH.
Mme Beagle a mis en avant l'excellence du partenariat entre la communauté, la société civile et le gouvernement pour répondre aux besoins de santé des populations vulnérables des bidonvilles autour de Windhoek et insisté sur le fait que « de telles initiatives novatrices devraient être étendues et reproduites dans tout le pays ».
Liens externes
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- Fondation PharmAccess (en anglais)
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La Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA félicite le gouvernement namibien pour les progrès enregistrés dans sa riposte nationale au VIH
21 septembre 2012
21 septembre 2012 21 septembre 2012
Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance, et l'Honorable Nahas Angula, Premier ministre de la République de Namibie.
Le 20 septembre, lors d'une réunion avec le Premier ministre de la République de Namibie, l'Honorable Nahas Angula, la Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA Jan Beagle a félicité le gouvernement namibien pour son leadership dans la riposte au VIH et ses remarquables progrès dans la riposte à l'épidémie nationale.
« La Namibie a franchi un grand pas dans sa riposte au sida. Même s'il reste des difficultés à surmonter, elle est un exemple pour les autres pays de la région », a indiqué Mme Beagle.
Une riposte nationale qui progresse
Selon les estimations du gouvernement, la Namibie a connu une augmentation spectaculaire du nombre de personnes ayant accès au traitement anti-VIH, qui est passé de moins de 10 000 en 2004-2005 à plus de 100 000 en 2011-2012. Au cours de la dernière décennie, le nombre de nouvelles infections à VIH en Namibie a baissé d'environ 60 %.
La Namibie a enregistré des progrès remarquables dans l'extension de l'accès aux services de prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants : mi-2012, plus de 86 % des femmes enceintes vivant avec le VIH bénéficiaient de services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant, soit un triplement du chiffre depuis 2005.
Mme Beagle a indiqué que la Namibie était en bonne voie pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici 2015. Elle a félicité le Premier ministre Angula pour son leadership personnel dans la défense d'une alimentation adéquate pour les enfants durant les 1 000 premiers jours de leur vie, ce qui améliore leur survie et leur état de santé pour la suite de leur existence.
Le Premier ministre Angula a été nommé par le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon en avril 2012 en tant que membre du Groupe de direction de l'initiative « Renforcer la nutrition », un mouvement qui réunit plus d'une centaine d'organisations et de gouvernements dans le but de lutter contre la faim et la malnutrition.
Des difficultés pour atteindre les jeunes
Malgré les avancées, le taux de nouvelles infections à VIH, estimé à 8 000 pour la période 2011-2012, demeure à un niveau élevé inacceptable en Namibie. En 2012, plus de 40 % des nouvelles infections à VIH ont concerné les jeunes âgés de 15 à 24 ans ; dans cette catégorie d'âge, les jeunes femmes représentent deux tiers de ces infections.
Tout en prenant acte des progrès accomplis dans la riposte au VIH de la Namibie, le Premier ministre Angula a mis en avant la nécessité pour son pays de renforcer davantage ses programmes de prévention du VIH. Il a déclaré que la Namibie devrait mettre en œuvre des méthodes innovantes et non stigmatisantes pour atteindre les jeunes, notamment les filles, avec des programmes efficaces.
Mme Beagle a approuvé, notant que l'implication des jeunes dans l'élaboration de ces programmes était critique. « Nous devons impliquer les jeunes dans le développement d'interventions efficaces qui répondent à leurs besoins et assurent une baisse des nouvelles infections à VIH », a-t-elle déclaré.
Nous devons impliquer les jeunes dans le développement d'interventions efficaces qui répondent à leurs besoins et assurent une baisse des nouvelles infections à VIH
Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance
Elle a appelé le Premier ministre à donner aux jeunes Namibiens et aux personnes vivant avec le VIH des opportunités de rencontrer les principaux dirigeants du pays pour discuter de leurs besoins et de leurs difficultés. Le Premier ministre Angula a fait part de son engagement en faveur des besoins des jeunes en matière de santé et insisté sur le fait que sa porte leur était ouverte.
Mme Beagle a souligné la nécessité d'étendre les programmes de prévention du VIH à destination des jeunes qui englobent des éléments à la fois pour le secteur de la santé et celui de l'éducation. Elle a mis en avant l'obligation d'intégrer dans le programme scolaire une éducation sur la sexualité et le VIH qui soit complète et adaptée à l'âge des élèves.
Une prévention du VIH inadéquate dans les bidonvilles
Lors de cette rencontre, le Premier ministre a exprimé ses préoccupations concernant l'absence de programmes de prévention du VIH adéquats pour les populations des bidonvilles. Il a indiqué que ces bidonvilles étaient des endroits où les valeurs traditionnelles culturelles et sociales qui protègent les jeunes, et surtout les filles, disparaissaient, exacerbant la vulnérabilité des femmes et des filles à l'infection à VIH.
Mme Beagle a reconnu que l'expansion rapide des bidonvilles requérait une attention particulière. Elle a indiqué que des politiques devaient être mises en place pour améliorer les conditions de vie dans les bidonvilles et veiller à ce que les résidents aient accès à des services complets de santé sexuelle et reproductive et anti-VIH.
Responsabilité partagée
Mme Beagle a insisté sur l'importance d'une Feuille de route pour la responsabilité partagée et la solidarité globale pour promouvoir la pérennité des ripostes au sida sur tout le continent. Adoptée par l'Union africaine en juillet 2012, la Feuille de route est construite autour de trois piliers stratégiques : gouvernance pour la santé, financement diversifié et accès aux médicaments.
Lors de sa visite en Namibie, Mme Beagle a rencontré la Première dame de Namibie, Madame Penehupifo Pohamba, actuelle Présidente de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida, ainsi que le Ministre de la Santé et des Affaires sociales, l'Honorable Dr Richard N. Kamwi.
Elle a rencontré des partenaires de développement, des représentants de la société civile et l'équipe nationale des Nations Unies et effectué une visite de terrain dans les régions du nord de la Namibie, où la prévalence du VIH est élevée. Elle est également intervenue lors de la 5e Conférence africaine sur la santé et les droits sexuels à propos de la nécessité d'intégrer la santé sexuelle et reproductive et les ripostes au VIH, et elle a procédé à l'ouverture du Forum namibien pour la santé des jeunes.
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Des moyens pour les communautés marginalisées et vulnérables en Namibie
13 août 2012
13 août 2012 13 août 2012
Thusnelda Guruses, Coordonnatrice de projet de Hui Da Re, une organisation communautaire financée par l'intermédiaire du Small Grants Fund de l'ONUSIDA, incitant les participants à avoir une réflexion critique sur les relations avec des partenaires multiples et la transmission du VIH en racontant de petites histoires.
Le projet communautaire Khaibasen a été mis en place en Namibie dans le but de favoriser la prise de conscience, d'éduquer et de donner la parole aux communautés vulnérables, en particulier les filles qui s'engagent dans des transactions sexuelles pour pouvoir joindre les deux bouts.
« Je me suis sentie émotionnellement et mentalement plus forte après les sessions de discussion organisées par le projet communautaire Khaibasen. Les réunions du groupe d'appui psycho-social m'ont apporté des connaissances importantes sur mes droits et sur la façon de prendre soin de moi-même », raconte Gan-Gans, une professionnelle du sexe de 24 ans qui assiste régulièrement à ces réunions. Le projet communautaire soutient les femmes et les filles des bidonvilles de Keetmanshoop afin de leur permettre de mieux défendre leurs droits et de traiter des problèmes critiques tels que la santé sexuelle et reproductive, la violence sexiste et les services de prévention, de soins et de traitement anti-VIH.
« Avec l'aide financière et le renforcement des capacités fournis par l'ONUSIDA, nous sommes en mesure d'atteindre les femmes vulnérables dans les bidonvilles de Keetmanshoop », explique Desiree Haman, Coordonnatrice du projet communautaire Khaibasen. Le projet vise à fournir des conseils, une formation et un appui en matière de VIH pour les femmes, notamment les professionnelles du sexe, les transsexuelles, les lesbiennes et les jeunes, en particulier dans la région de Karas.
Ce fonds est extrêmement important et sans cette aide financière et de renforcement des capacités, les groupes locaux qui travaillent avec les communautés dans les bidonvilles ne pourraient pas agir sur le long terme
Jennifer Gatsi Mallet, Directrice du Réseau namibien pour la santé des femmes
Des réunions d'échange d'informations et des ateliers sont également organisés pour aider les femmes à comprendre leurs droits fondamentaux en matière d'accès aux services publics et leur apprendre à mobiliser et à éduquer les autres femmes au sein de leurs quartiers. « Ce fonds est extrêmement important et sans cette aide financière et de renforcement des capacités, les groupes locaux qui travaillent avec les communautés dans les bidonvilles ne pourraient pas agir sur le long terme », explique Jennifer Gatsi Mallet, Directrice du Réseau namibien pour la santé des femmes. Selon Mme Mallet, les programmes communautaires soutenus par l'ONUSIDA ont permis des avancées significatives dans l'intensification et la promotion de l'appropriation par les communautés, du leadership et de la continuité dans de petits groupes à assise communautaire qui changent sans cesse, notamment ceux qui sont dirigés par de jeunes hommes et femmes.
Depuis 2002, l'ONUSIDA a versé de petites subventions à plus de 175 organisations en Namibie, qui exercent des activités catalytiques de prévention et de soins anti-VIH au niveau local. En Namibie, la riposte au VIH dans les communautés des bidonvilles reste financée en majeure partie par les partenaires de développement. Le gouvernement finlandais a fait don de 800 000 euros à l'ONUSIDA pour la mise en œuvre d'actions locales dans le sud de la Namibie durant cette période. Des mécanismes de surveillance et d'évaluation ont également été mis en place afin de veiller à ce que les fonds soient correctement utilisés pour aider les communautés les plus pauvres et les plus vulnérables.
« L'approche finlandaise du développement, fondée sur les droits de l'homme, vise à garantir que même les plus pauvres connaissent leurs droits et soient capables de les exercer », explique Anne Saloranta, Chargée d'affaires à l'Ambassade de Finlande en Namibie. « Le développement implique des possibilités plus nombreuses et de meilleure qualité permettant aux gens d'influer sur leur propre vie pour la rendre meilleure ».
En 2011, ce programme (également appelé Small Grant Fund, fonds de petites subventions) a été repositionné de manière à combler une niche stratégique dans le paysage de financement de la lutte contre le VIH en Namibie : apporter des fonds et un appui pour le renforcement des capacités aux organisations communautaires qui tentent de lutter contre la vulnérabilité au VIH des populations marginalisées des bidonvilles des régions de Khomas, Karas et Hardap. L'accent est mis plus particulièrement sur les jeunes femmes et les filles, les personnes handicapées et les personnes vivant avec le VIH.
L'approche finlandaise du développement, fondée sur les droits de l'homme, vise à garantir que même les plus pauvres connaissent leurs droits et soient capables de les exercer
Anne Saloranta, Chargée d'affaires à l'Ambassade de Finlande en Namibie
Le programme a montré qu'il ne faut pas nécessairement des milliards de dollars pour faire une différence dans la vie des gens. L'appui fourni par cette initiative a permis à ces organisations de renforcer les interventions locales de lutte contre les problèmes liés au VIH au niveau communautaire.
L'Association nationale namibienne des Personnes sourdes et malentendantes (Namibian National Association of the Deaf – NNAD) a également bénéficié de ce programme. Cette association est une organisation novatrice, réactive et dynamique de développement dont l'objectif est de garantir la protection et la défense des droits, des besoins et des préoccupations des personnes sourdes et malentendantes en Namibie. Elle apporte un nouvel espoir à la communauté des personnes sourdes et malentendantes en Namibie, qui sont souvent marginalisées en raison de leur handicap. La prise de conscience s'est accrue concernant les problèmes qui touchent les personnes sourdes à tous les niveaux, de la mise à disposition des informations à la sensibilisation aux thèmes de la santé sexuelle et reproductive, de la planification familiale et de la violence sexiste. Réduire le poids du VIH dans les communautés de personnes sourdes des régions de Khomas, Hardap et Karas et les aider à se protéger du VIH et des IST : tels ont été les principaux axes de ce programme. Paul Nanyeni, Président de la NNAD, se dit reconnaissant pour l'appui apporté par l'ONUSIDA. « Nous sommes contents de l'ONUSIDA car nous pouvons maintenant proposer à la communauté des personnes sourdes des formations sur le VIH et la violence sexiste qui, autrement, pourraient ruiner la vie de ces personnes », explique M. Nayeni. « Avec cet appui, l'association peut proposer de meilleurs services aux personnes sourdes et malentendantes ».
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Les femmes du monde entier ont droit au consentement éclairé
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Traitement antirétroviral pour les femmes enceintes.
Photo : ONUSIDA/J.Naar
En janvier 2008, lorsque les membres du personnel de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW) ont lancé une série de tables rondes avec des femmes vivant avec le VIH en Namibie pour discuter de leurs expériences, ils étaient loin de se douter de ce qu'ils allaient découvrir. Sur les 230 femmes interrogées, la plupart ont raconté avoir été victimes d'une forme ou l'autre de discrimination au sein des services de santé et près de 20 % ont affirmé avoir subi une stérilisation forcée. Plusieurs femmes ont dit avoir été obligées de signer des formulaires de consentement alors qu'elles souffraient terriblement ou après le travail, sans avoir été correctement informées avant l'opération de stérilisation. « Nous avons été choqués par ce que nous avons entendu », déclare Jenifer Gatsi-Mallet, membre de l'ICW et Directrice du Réseau namibien pour la santé des femmes. « La capacité d'avoir des enfants joue un rôle majeur dans le statut des femmes et leur position dans la société ».
La publication des conclusions de cette étude namibienne a permis de porter un nouveau regard attentif sur les pratiques coercitives à l'encontre des femmes vivant avec le VIH et conduit à effectuer des enquêtes similaires dans d'autres pays et régions. Depuis 2008, des cas de stérilisation forcée ont été signalés au Chili, en République dominicaine, au Kenya, au Mexique, en Afrique du Sud, au Venezuela et en Zambie, entre autres. Une étude sur plusieurs pays menée au Bangladesh, au Cambodge, en Inde, en Indonésie, au Népal et au Viêtnam par le Réseau asiatique des personnes vivant avec le VIH a également révélé que « globalement, 30 % des femmes interrogées ont été incitées à envisager la stérilisation à cause de leur séropositivité au VIH ».
« Il n'existe aucune justification à la stérilisation forcée des femmes vivant avec le VIH », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « En ayant accès à un traitement antirétroviral, les femmes vivant avec le VIH peuvent continuer de vivre une vie productive et en bonne santé et porter des enfants qui naîtront sans le VIH ».
30 ans de sensibilisation accrue au VIH et de percées significatives dans la prévention, le traitement et les soins anti-VIH ont permis d'accomplir d'énormes progrès dans la réduction des nouvelles infections à VIH et l'élargissement de l'accès aux services anti-VIH. Rien que sur les deux dernières années, les nouvelles infections chez les enfants ont chuté d'environ 24 % car davantage de femmes enceintes vivant avec le VIH ont eu accès à un traitement antirétroviral, qui abaisse le risque de transmission du virus à leur enfant en dessous de 5 %.
Il n'existe aucune justification à la stérilisation forcée des femmes vivant avec le VIH. En ayant accès à un traitement antirétroviral, les femmes vivant avec le VIH peuvent continuer de vivre une vie productive et en bonne santé et porter des enfants qui naîtront sans le VIH.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
Malgré ces avancées, la stigmatisation, la discrimination et les violations des droits humains en raison de l'état sérologique d'une personne vis-à-vis du VIH constituent encore des obstacles majeurs à l'intensification de la riposte.
Les femmes qui vivent avec le VIH restent particulièrement vulnérables aux violations de leurs droits, notamment non-respect illégal du secret médical, refus de l'accès aux services de santé, dépistage obligatoire du VIH et dans certains cas stérilisation forcée.
Bien trop souvent, les femmes vivant avec le VIH n'ont pas les moyens ni le soutien nécessaires pour se défendre face à ces violations de leurs droits. Toutefois, en Namibie, grâce à l'aide du Centre d'assistance juridique, une organisation locale de défense des droits de l'homme, trois femmes vivant avec le VIH ont entamé une action en justice pour avoir été stérilisées sans leur consentement éclairé.
Au bout de quatre années de procédure, la Haute Cour de Namibie a statué le 30 juillet 2012 en déclarant que les médecins avaient « l'obligation légale d'obtenir le consentement éclairé d'un patient » et que le consentement obtenu durant le travail ne représentait pas un consentement éclairé. Bien que la Cour n'ait établi aucun lien entre la stérilisation et la séropositivité au VIH de ces femmes, sa décision affirme clairement le droit de toutes les personnes à un consentement éclairé vis-à-vis des procédures médicales, y compris la stérilisation. Cette affaire a largement attiré l'attention des médias, des groupes de défense des droits de l'homme et des organisations qui travaillent sur les questions des femmes et du VIH dans le monde entier. La décision de justice a été saluée comme un pas en avant dans la reconnaissance des droits de toutes les femmes en matière de santé reproductive, quel que soit leur état sérologique.
« C'est une décision qui fera date pour les femmes de Namibie et du monde entier », a déclaré M. Sidibé. « Les pays doivent mener des enquêtes et signaler tous les cas de stérilisation forcée et autres pratiques coercitives à l'encontre des femmes, y compris les femmes vivant avec le VIH. Nous n'atteindrons pas nos objectifs communs pour la riposte au sida si les gens perdent confiance envers le système de santé en raison de la peur de ces pratiques de coercition ».
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Bâtir des connaissances, des compétences et de l'espoir dans les écoles d'Afrique australe
07 octobre 2011
07 octobre 2011 07 octobre 2011
Élèves participant à une intervention « Parole positive » à Luanda, Angola
Photo : UNESCO
Les élèves et les enseignants de quatre pays d'Afrique australe profitent d'un ambitieux programme de lutte contre le VIH, dirigé par l'UNESCO. Depuis ses débuts en 2008, le programme vise à renforcer la riposte contre le sida du secteur de l'éducation en Angola, au Lesotho, en Namibie et en Swaziland.
Intitulé « Building knowledge, skills and hope: HIV and AIDS education for African children » (Bâtir des connaissances, des compétences et de l'espoir : éducation des enfants africains sur le VIH et le sida), ce projet sur trois ans consiste à améliorer le cursus et les supports pédagogiques sur le VIH. Il vise également à soutenir la formation des enseignants grâce à de meilleures directives de programmes et de politiques. Le programme est destiné à renforcer les systèmes de soin et de soutien aux enseignants et au personnel éducatif touchés par le VIH ainsi que d'améliorer l'éducation sur le sida dans des centaines d'écoles.
Mis en place par l'UNESCO et financé par la Fondation Virginio Bruni Tedeschi, le projet a été mis en oeuvre dans le cadre de l'Initiative mondiale de l'ONUSIDA pour l'éducation et le VIH/sida (EDUCAIDS) et a renforcé les travaux continus des différents ministères de l'éducation de chaque pays.
Selon l'UNESCO, le résultat a été le repositionnement du secteur éducatif au centre de la riposte nationale contre le sida dans les quatre pays. Des réformes sont en cours dans tous les pays impliqués dans le projet afin d'intégrer le VIH et l'éducation sexuelle dans le cursus des écoles et les institutions de formation des enseignants.
L'initiative a donné lieu à un certain nombre d'innovations telles que la mise en place des premiers réseaux nationaux d'enseignants touchés par le VIH. « Depuis le lancement de cette initiative, nous partageons nos expériences, nos craintes, nos espoirs et nos rêves », a déclaré Nelao Martin, un enseignant vivant avec le VIH et membre du EduSector Support Network on Health and HIV en Namibie. « Quelqu'un, quelque part, a forcément déjà traversé les mêmes difficultés et est parvenu à les gérer. »
Depuis le lancement de cette initiative, nous partageons nos expériences, nos craintes, nos espoirs et nos rêves. Quelqu'un, quelque part, a forcément déjà traversé les mêmes difficultés et est parvenu à les gérer.
Nelao Martin, un enseignant vivant avec le VIH et membre du EduSector Support Network on Health and HIV en Namibie
Les premiers groupes de soutien pour enfants et adolescents touchés par le sida ont été établis. De la même manière, en partenariat avec des associations de personnes vivant avec le VIH, de nouvelles approches sont utilisées pour sensibiliser les élèves séropositifs dans les écoles. Des sessions de « Parole positive » ont été mises en place grâce auxquelles les témoignages et les expériences personnels de jeunes éducateurs ouvertement séropositifs ont permis aux élèves de « mettre un visage » sur le virus.
Nkuebe Peete, un séropositif de 23 ans vivant au Lesotho a participé à ces interventions : “Je suis fier de faire part de mon histoire et de mon expérience à des jeunes pour qu'ils ne fassent pas les mêmes erreurs et aident ceux qui vivent avec le VIH. Ceci a donné un nouveau sens à ma vie. J'ai à présent le sentiment d'être une meilleure personne qu'avant. »
En outre, des supports d'enseignement et d'apprentissage innovants ont été développés comme la série de livres audio sur le VIH destinés aux élèves de classes primaires au Swaziland. La plupart des supports de sensibilisation d'élèves plus âgés ont été développés par les élèves eux-mêmes de façon créative et interactive. L'une des approches particulières impliquait les salons nationaux et régionaux « PhotoVoice » qui présentaient les témoignages d'élèves et d'enseignants séropositifs. Au total, les activités du projet ont atteint plus de 4 000 écoles, 17 000 enseignants et près d'un demi million d'élèves.
De nouvelles initiatives sont en cours de développement, sur les fondements posés par le projet. Par exemple, en mai 2011, le ministère de l'éducation de Namibie a mandaté et débloqué un budget pour l'introduction d'enseignants à temps plein dans le seul but de dispenser une éducation, des directives et du conseil en sciences de la vie dans les écoles primaires et secondaires.
Le Lesotho et le Swaziland sont sur le point d'adopter des politiques qui reconnaissent l'impact du sida sur leurs systèmes éducatifs. Ces politiques appellent à l'intégration de stratégies pour une prévention et des soins adaptés aux besoins des élèves et des enseignants. Des efforts similaires ont été déployés en Angola, qui s'attaque à la formulation d'une stratégie et d'une politique sur le VIH au sein du secteur de l'éducation.
Les partenaires du projet estiment que le programme a considérablement contribué à améliorer la riposte contre le sida dans les secteurs éducatifs des quatre pays. D'après Majoele Likonelo Hlasoa, directrice de la planification du Ministère de l'éducation et de la formation au Lesotho : « Lorsque j'ai rejoint le Ministère de l'éducation, j'ignorais ce que le secteur éducatif pouvait et devait faire à propos du VIH, qui était selon moi une question de santé publique sous la responsabilité du Ministère de la santé. Depuis que j'ai été exposée au plan d'action d'EDUCAIDS, j'ai changé d'avis et j'ai une réelle connaissance des enjeux. »
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Une campagne nationale pour plus d’implication des hommes namibiens dans les programmes sanitaires liés au VIH
11 mai 2011
11 mai 2011 11 mai 2011Une version de cette histoire a été précédemment publiée sur www.unicef.org

Israel Ndeshaanya et Elisabeth Nagula, avec leur fils, Nicolas.
Crédit: UNICEF Namibie/2011/Manuel Moreno Gonzalez
Israel Ndeshaanya et Elisabeth Nagula vivent avec Nicolas, leur fils de 8 mois, à Katutura, un township de Windhoek.
Elisabeth est séropositive et Israel la soutient fermement ; il veille à ce qu’elle prenne régulièrement ses médicaments antirétroviraux. « Depuis le jour où elle a eu connaissance de son statut, je ne lui ai jamais adressé la moindre parole méchante...Nous sommes demeurés tels que nous avons toujours été ».
Lorsqu’Elisabeth a conçu Nicolas, le couple a suivi le programme namibien de prévention de transmission du VIH de la mère à l’enfant. Nicolas est né exempt de virus. Cela fait presqu’une décennie que le programme a débuté et a été mis en œuvre dans 238 structures sanitaires parmi les 335 que compte le pays, permettant ainsi de traiter quelque 59 000 femmes enceintes chaque année.
La participation des hommes
Toutefois, en Namibie, les hommes qui s’impliquent à l’instar de M. Ndeshaanya sont relativement rares. Comme c’est le cas dans plusieurs autres pays, les hommes ont tendance à moins participer aux programmes de santé que les femmes.
Il ne suffit pas aux hommes namibiens d’apporter à leur famille des biens de première nécessité telle qu’un logement, la nourriture, l’eau, l’électricité. Ils devraient également s’impliquer activement dans les questions de santé telle que la prévention du VIH
Le Président Pohamba
Une recherche récente conduite par l’UNICEF et le gouvernement namibien montre qu’environ 3 % seulement des partenaires masculins des femmes inscrites au programme national de soins prénataux ont été soumis au test du VIH en 2010, contre 96 % de femmes.
La recherche montre également que les hommes ont une influence directe sur l’adhésion de leur partenaire à l’intervention de la prévention de la transmission de la mère à l’enfant à travers le programme de soin prénatal. Dans certains cas, ils peuvent activement œuvrer à l’encontre des objectifs de l’intervention en retardant l’accès aux soins ou en bloquant l’aide financière.
Par contre, les hommes coopératifs ont un effet positif. Selon Ian MacLeod, le représentant de l’UNICEF en Namibie, la participation des hommes est d’une importance essentielle dans la réduction des infections au VIH parmi les enfants. « Une riposte globale est nécessaire ; une riposte qui combine à la fois la formation des personnels de santé, les conseillers spécialisés en nutrition infantile, l’appui de la communauté aux mères qui allaitent...et par-dessus tout, les mères ont besoin du soutien de leur mari ou partenaire ».
La nouvelle cible
Ceci est une chose que la première dame de Namibie, Penehupifo Pohamba, aimerait promouvoir à travers sa nouvelle campagne destinée à réduire la prévalence du VIH, soutenue par le Président Hifikepunye Pohamba, l’UNICEF et d’autres organisations.
Lors du lancement de cette campagne, le Président a insisté sur le rôle vital que jouent les hommes dans le soin apporté au bien-être de leurs partenaires et de leurs enfants.
« Il ne suffit pas aux hommes namibiens d’apporter à leur famille des biens de première nécessité tel qu’un logement, la nourriture, l’eau, l’électricité. Ils devraient également s’impliquer activement dans les questions de santé telle que la prévention du VIH », a-t-il dit.
Le Président Hifikepunye Pohamba a fixé pour la Namibie un objectif ambitieux en vue de faire passer de 3 % à 25 % la participation des hommes au conseil et dépistage volontaire d’ici la fin de 2011.
En Namibie, le taux de la population adulte vivant avec le VIH est estimé à 13 % et près de 20 % de l’ensemble des femmes enceintes sont déclarées séropositives.
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Les progrès de la Namibie dans sa riposte nationale au sida sont salués par le directeur exécutif de l’ONUSIDA lors de sa visite officielle dans le pays
21 avril 2011
21 avril 2011 21 avril 2011
Le 20 avril, Michel Sidibé, le directeur exécutif de l’ONUSIDA a rencontré le Président namibien Hifikepunye Pohamba dans sa résidence officielle à Windhoek.
Photo : ONUSIDA/T. Figueira
Lors de sa visite officielle de deux jours à Windhoek, capitale de la Namibie, Michel Sidibé, le directeur exécutif de l’ONUSIDA, a félicité le Président Hifikepunye Pohamba et son gouvernement ainsi que les organisations de la société civile pour les progrès remarquables accomplis par le pays quant à l’inversion du cours de l’épidémie de sida.
« La riposte de la Namibie au VIH est clairement un exemple à suivre pour les autres pays », a déclaré M. Sidibé à l’issue de sa rencontre avec le Président Pohamba dans sa résidence officielle de Windhoek le 20 avril. « Je félicite le gouvernement de la Namibie et ses partenaires pour les résultats impressionnants auxquels nous assistons. »
Depuis 2001, le taux de nouvelles infections à VIH en Namibie a chuté de plus de 25 %, en particulier chez les jeunes. Plus de 72 % des namibiens ayant besoin d’un traitement antirétroviral en bénéficient actuellement. Les services de prévention de la transmission verticale du VIH touchent aujourd’hui 75 % des femmes enceintes séropositives, contre 45 % en 2007.
La riposte de la Namibie au VIH est clairement un exemple à suivre pour les autres pays. Je félicite le Gouvernement de la Namibie et ses partenaires pour les résultats impressionnants auxquels nous assistons.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA
Au cours de ces entretiens avec M. Sidibé, le Président Pohamba a fait part de sa préoccupation par rapport aux prévisions de financement à long terme de la lutte contre le sida en Namibie. Il a appelé à une solide prise en main par le pays de la riposte au VIH afin d’en assurer la pérennité. M. Pohamba a également souligné l’importance cruciale du renforcement des programmes de prévention et d’éducation en matière de VIH afin d’atteindre les objectifs d’accès universel du pays.
Un peu plus tard dans la journée, le directeur exécutif de l’ONUSIDA a réuni autour d’un déjeuner les ministres de la santé de tout le continent africain et d’autres acteurs majeurs de la riposte au VIH, dont Bience Gawanas, Commissaire de l’Union africaine, et Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
M. Sidibé a appelé ses invités à mobiliser les chefs d’État et les autres responsables au plus haut niveau afin qu’ils prennent part à la réunion de haut niveau sur le sida de l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tiendra à New York du 8 au 10 juin prochains. Celle-ci offrira une occasion majeure de faire le point sur les progrès de la riposte mondiale au sida et de définir la voie à suivre pour continuer à aller de l’avant.
Le rôle clé de la société civile
Le 19 avril, M. Sidibé a félicité la société civile namibienne pour son rôle clé dans la suppression des restrictions de voyage pour les personnes vivant avec le VIH, restrictions que le gouvernement a levées en juillet 2010. Il a également insisté sur l’importance de tirer parti du secteur privé, de manière plus dynamique, afin d’élargir l’accès aux services VIH à toute les personnes qui en ont besoin.
Si nous ne visons pas les populations les plus à risque, nos efforts pour combattre le VIH resteront vains.
Linda Baumann, Directrice exécutive d’Outright Namibia
Des membres de la société civile ont exprimé un certain nombre d’inquiétudes, notamment à propos de la stérilisation forcée des personnes vivant avec le VIH et hospitalisées, la discrimination à l’égard des personnes séropositives au sein de l’armée, l’absence d’accès aux services VIH dans les prisons et le manque de concentration de l’action sur les populations les plus exposées au risque d’infection par le VIH, comme les professionnel(lle)s du sexe, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les minorités sexuelles.
« Si nous ne visons pas les populations les plus à risque, nos efforts pour combattre le VIH resteront vains », a déclaré Linda Baumann, directrice exécutive d’Outright Namibia, une organisation non gouvernementale qui défend les droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et hétérosexuelles en Namibie.
Prévenir la transmission verticale du VIH
M. Sidibé a également visité le service de maternité et de pédiatrie de l’hôpital Katutura de Windhoek qui s’efforce d’améliorer la santé des femmes vivant avec le VIH et d’empêcher la transmission du virus à leurs enfants.
Entre 2002, lorsque ce service a ouvert ses portes, et 2010, le pourcentage de femmes ayant bénéficié d’un dépistage et de conseils VIH avant et après leur accouchement a grimpé de 4,6 à 91 %. En 2010, près de 97 % des enfants nés dans ce service étaient séronégatifs.

Le directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé auprès du jeune Petrus Johannes à l’hôpital Katutura de Windhoek en Namibie. La mère de Petrus, Saima Andreas, a reçu une prophylaxie antirétrovirale dans cet hôpital au cours de sa grossesse et Petrus est ainsi né séronégatif.
Photo : ONUSIDA/T. Figueira
Pendant qu’il faisait le tour du service, M. Sidibé a rencontré Saima Andreas, une femme de 29 ans qui a été diagnostiquée séropositive en 2007. Saima a reçu une prophylaxie antirétrovirale au cours de sa grossesse et, l’année dernière, a donné naissance à un bébé séronégatif. « Les services que j’ai reçus dans cet hôpital nous ont donné à moi et à mon enfant un nouvel élan pour la vie », a-t-elle dit à M. Sidibé. « Je tiens à remercier le gouvernement et tout le personnel de ce service pour le soutien qu’ils apportent aux personnes vivant avec le VIH, en particulier aux mères. »
Malgré la réussite de ce service en matière de prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants, de nombreux problèmes demeurent, notamment le très grand nombre de patients, la faiblesse des systèmes de suivi des mères et de leurs enfants et le manque d’implication des hommes.
« J’exhorte les hommes à soutenir notre programme de réduction du taux de transmission du VIH aux enfants en Namibie », a déclaré Sœur Carolina Visagie, infirmière du service. « Ce programme pâtit du manque de soutien de la population masculine. »
Actuellement, seul 5 % des maris ou compagnons des femmes enceintes suivies dans le service ont subi un dépistage du VIH. En mars 2011, la Première dame de Namibie a lancé une campagne visant à encourager l’implication masculine dans la prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants.