PAK

Pakistan : garantir que le traitement contre le VIH reste disponible à l’heure de la COVID-19

15 avril 2020

Assise à côté de sa fenêtre cassée, Ashee Malik (nous avons changé son nom), une femme transgenre vivant dans la province pakistanaise du Punjab, compte son argent pour constater que ses revenus ont sérieusement baissé. Son unique source de revenus consiste à danser, demander l’aumône et divertir ses clients, mais depuis le 20 mars, le jour où le confinement a été institué pour arrêter la COVID-19, elle n’a pas pu sortir de chez elle. Ses tenues chamarrées sont remisées dans son armoire avec son nécessaire de maquillage qu’elle n’a pas touché depuis des semaines. « Nous avons peur pour notre bien-être, car nous n’avons pas assez pour subvenir à nos besoins et à ceux de nos familles », explique-t-elle.

La vie de Mme Malik comme celle de la plupart des personnes transgenres au Pakistan est marquée par la stigmatisation, la discrimination et l’isolement social. L’accès aux services de santé, à l’éducation et à l’emploi est l’un des nombreux défis auxquels est confrontée cette communauté malgré l’adoption en 2018 du Transgender Persons Protection of Rights Act. La COVID-19 et le confinement qui l’accompagne ne font que tout compliquer. Au 15 avril, plus de 5 900 cas confirmés de COVID-19 et 107 décès avaient été signalés au Pakistan. 

Il y a un véritable risque que les restrictions de déplacement auxquelles est soumise la population perturbent des services essentiels pour les personnes vivant avec le VIH, une infection qui touche de manière disproportionnée la communauté transgenre au Pakistan.

La Khawaja Sira Society (KSS), qui s’engage en faveur des personnes transgenres, s’est mise à fournir de l’aide en travaillant avec les plus marginalisées et en fournissant des informations sur la façon de se protéger contre le VIH et la COVID-19.

« La communauté transgenre est particulièrement vulnérable à cause des préjugés, de la stigmatisation et de la discrimination à son encontre. Nous devons mettre en place un modèle de prévention de la COVID-19 qui prenne en compte les dynamiques et les problèmes que rencontre cette communauté au cours de la pandémie », explique la responsable des programmes de la KSS, Mahnoor alias Moon Ali.

Certains problèmes ont été évoqués plusieurs fois au cours des discussions menées par la KSS auprès de 150 personnes transgenres, dont 30 % environ sont séropositives. Il s’agit par exemple de la perte totale de revenus et de la promiscuité au sein des Dheras, ces maisons communes où quatre ou cinq personnes transgenres cohabitent, ce qui complique la distanciation sociale. À cela s’ajoute que la plupart des personnes contactées sont analphabètes, si bien qu’elles passent à côté des campagnes de santé publique expliquant comment éviter une infection au coronavirus. La peur de tomber malade est importante, ce qui affecte aussi leur santé mentale. Le gouvernement pakistanais a annoncé vouloir apporter une aide alimentaire. Il n’est toutefois pas certain que les personnes transgenres pourront en profiter, car ce programme repose sur un contrôle de la carte nationale d’identité, un document dont ne dispose tout bonnement pas la majorité des membres de la communauté transgenre du pays.   

Par ailleurs, on assiste à une utilisation renforcée des médias sociaux pendant le confinement. Avec l’aide de l’ONUSIDA au Pakistan, la KSS diffuse des informations sur l’hygiène, les mesures de prévention et la distanciation sociale sur les médias sociaux et elle aborde le thème de la COVID-19 avec la communauté. La KSS, en lien avec les administrations provinciales, s’engage également pour garantir que les personnes vivant avec le VIH puissent se faire livrer chez elles leur thérapie antirétrovirale en quantité suffisante pour plusieurs mois.

« Nous, les personnes transgenres vivant avec le VIH, avons l’impression que le fait de nous rendre dans les centres gérés par le gouvernement qui délivrent une thérapie antirétrovirale nous expose à un risque. Nous avons besoin de nous faire livrer la thérapie antirétrovirale directement chez nous », explique Guddi Khan, une femme transgenre séropositive.

Comme l’accès ininterrompu à une thérapie antirétrovirale est essentiel pour les personnes vivant avec le VIH, la Pakistan Common Management Unit for AIDS, TB and Malaria, en collaboration avec l’ONUSIDA et d’autres partenaires, a mis en place des plateformes virtuelles et des lignes d’assistance téléphonique afin de garantir la continuité de la coordination. Un stock d’urgence d’antirétroviraux a été mis à la disposition des personnes vivant avec le VIH pour les deux prochains mois. En outre, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme contribue à constituer un stock tampon afin d’éviter toute interruption du traitement en cas d’éventuelles difficultés d’importation de médicaments.  

« Nous collaborons étroitement avec l’Association of People Living with HIV, les gouvernements fédéraux et provinciaux, ainsi qu’avec la famille de l’ONUSIDA afin de suivre la situation et d’apporter rapidement une aide pour surmonter les obstacles empêchant l’accès à des services vitaux du VIH en cette période extrêmement difficile marquée par la crise de la COVID-19, » explique Maria Elena Borromeo, la Directrice pays de l’ONUSIDA au Pakistan et en Afghanistan.

Notre action

COVID-19 et VIH

Pakistan : des services plus proches des communautés touchées par l’épidémie de VIH

03 juillet 2019

Un centre de pédiatrie va ouvrir après rénovations à Ratodero au Pakistan. Il aidera les familles touchées par l’épidémie de VIH qui vient de se déclarer dans le district de Larkana. Cet établissement sera normalement opérationnel à la mi-juillet.

Alia (nous avons changé son nom) est la mère d’une fillette âgée de deux ans. Elle vit dans le village de Mirpur Bhutto situé dans le canton de Ratodero Taluka dans le district de Larkana.  Sa vie a changé du tout au tout depuis que sa famille est atteinte par l’épidémie de VIH touchant cette région.

« Ma fille a été diagnostiquée séropositive il y a seulement quelques jours, mais elle s’est affaiblie très vite. Elle était incapable de manger ce que nous lui donnions », raconte Alia. Après son diagnostic, Sameera (nous avons changé son nom) a été envoyée au Sheikh Zayed Children Hospital à Larkana afin de commencer une thérapie antirétrovirale.  L’hôpital est cependant situé à plus de 50 kilomètres du village de la famille.

« J’ai reçu des comprimés dispersibles et des médicaments contre la fièvre pour Sameera. Depuis le début de son traitement, son état de santé s’est un peu amélioré. La fièvre est tombée et elle a aussi guéri d’une diarrhée qu’elle avait avant », explique la mère de Sameera.

Le mari d’Alia est fermier et gagne moins de deux dollars par jour. « Nous avons du mal à subvenir aux besoins des 10 membres de notre famille », continue-t-elle.  

Il est difficile pour Alia et sa fille de se rendre de leur village à Larkana à cause des mauvaises routes et de leurs moyens financiers limités. L’établissement de santé le plus proche délivrant le traitement nécessaire à sa fille se trouve cependant dans la capitale régionale.

Depuis le premier signalement de l’épidémie de VIH au Larkana début avril, l’ONUSIDA, l’UNICEF, l’Organisation mondiale de la Santé, le Programme de lutte contre le sida de la région du Sindh et d’autres partenaires luttent pour l’ouverture d’un nouveau centre de traitement pédiatrique à Ratodero afin de rapprocher les services liés au VIH des communautés touchées. La rénovation par l’UNICEF du centre de traitement du VIH pour les enfants situé dans l’hôpital Taluka Headquarters de Ratodero s’inscrit au sein de ces efforts placés dans le cadre du « Plan de riposte au VIH dans la région du Sindh, mai 2019 - avril 2020. » Cet établissement permettra à Alia et à sa fille d’obtenir le traitement là où elles vivent. Lorsqu’il sera ouvert, les services de traitement du VIH pour Sameera seront à moins de 10 kilomètres.

« Je sais que Sameera ira bien, qu’elle se mariera et aura des enfants. C’est ce que le docteur m’a dit. Pour que cela se réalise, elle devra prendre son traitement toute sa vie.  Je vais respecter les consignes que le docteur m’a données, car cela sauvera la vie de ma fille », déclare Alia.

À la fin juin, 877 personnes ont été diagnostiquées pour la première fois séropositives au VIH dans le district de Larkana. Plus de 80 % des nouveaux cas concernent des enfants de moins de 15 ans. 721 personnes au total sont déjà inscrites dans des programmes de soin et 482 d’entre elles (notamment 365 enfants de moins de 15 ans) suivent un traitement.

« L’ONUSIDA travaille étroitement avec le gouvernement, les organisations issues de la société civile, l’association des personnes vivant avec le VIH, des agences de l’ONU et d’autres partenaires afin de garantir la mise en place et la pérennité de la riposte immédiate à l’épidémie de VIH ainsi que des mesures programmatiques sur le long terme », conclut Maria Elena Borromeo, Directrice pays de l’ONUSIDA pour le Pakistan et l’Afghanistan.

L'ONUSIDA continue d'appuyer la riposte à l'épidémie de VIH au Pakistan

18 juin 2019

L'ONUSIDA continue d'aider le Pakistan à faire face à l'épidémie de VIH à Larkana, au cours de laquelle plus de 800 personnes ont été nouvellement diagnostiquées avec le virus. Plus de 80 % des nouveaux cas concernent des enfants de moins de 15 ans, la plupart d'entre eux ayant moins de 5 ans. Au 17 juin, 396 personnes avaient reçu un traitement.

Le 14 juin dernier, les autorités ont présenté les résultats d’une enquête préliminaire sur l’épidémie au cours d’une conférence de presse. Elles sont venues à la conclusion que de mauvaises pratiques de contrôle des infections, notamment l’absence de stérilisation et la tendance à réutiliser les seringues et les perfusions, sont les facteurs principaux expliquant cette augmentation des nouvelles infections.

« Nous avons encore beaucoup à faire pour améliorer le contrôle des infections ainsi que pour aider les enfants malades et leurs familles », a déclaré le Directeur régional de l’ONUSIDA, Eamonn Murphy, au cours de la conférence de presse tenue à Karachi au Pakistan. Et d’ajouter : « L’ONUSIDA continuera d’aider et d’assurer la coordination au sein du système des Nations unies et avec d’autres partenaires afin de garantir que l’assistance nécessaire soit réellement fournie de manière efficace. »

Outre l'amélioration des procédures de lutte contre l'infection, l'enquête préliminaire a révélé que le renforcement de l'éducation communautaire est essentiel pour sensibiliser davantage à la prévention du VIH et pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination. Les conclusions d’une évaluation rapide des connaissances liées au VIH, présentées au cours de la conférence de presse, montrent que les communautés touchées ne disposent que d’informations très restreintes sur cette maladie. De nombreux parents et soignants n'ont appris l'existence du VIH que le jour où leurs enfants ont été diagnostiqués ou à cause des rapports des médias sur l'augmentation du nombre de cas. L’absence d’informations précises a également fait souffler un vent de panique et les familles d’enfants touchés par le virus ont parfois été ostracisées et isolées.

En réponse, l’ONUSIDA en partenariat avec l’UNICEF, l’UNFPA, l’Organisation mondiale de la santé et le JSI Research and Training Institute soutiennent des partenaires nationaux dans leurs efforts pour créer un plan de riposte communautaire afin de promouvoir l’éducation à la santé et réduire la stigmatisation et la discrimination. Le Sindh AIDS Control Programme en lien l’ONUSIDA et l’UNICEF a commencé à former des professionnels de la santé sur la gestion des cas pédiatriques. Des sessions d’éducation à la santé sont en train d’être mises en place en impliquant des organisations dirigées par les communautés et les leaders religieux. D’autres formations ciblent les médias locaux afin de les sensibiliser à leur responsabilité lorsqu’ils couvrent la question du VIH.

L’ONUSIDA collabore étroitement avec les gouvernements fédéraux et provinciaux afin de fournir une aide technique sur place. Il s’agit d’aider à apporter une réponse efficace à cette crise et de réduire son impact. Le ministère de la Santé du Sindh a également renforcé ses efforts pour empêcher les activités des cabinets médicaux informels et n’ayant pas d’autorisation d’exercer. Cette politique a déjà provoqué la fermeture de 900 cliniques et banques du sang sans autorisation.

L’enquête préliminaire a été menée par l’Organisation mondiale de la santé en partenariat avec des organisations comme le Sindh AIDS Control Programme, l’Aga Khan University, le Field Epidemiology and Laboratory Training Programme, la Dow Medical University de Karachi, la Microbiology Society of Infectious Disease et des agences de l’ONU, comme l’ONUSIDA, l’UNICEF et l’UNFPA.  

Avec 20 000 nouvelles infections par an en 2017, le Pakistan est le deuxième pays d’Asie-Pacifique où l’épidémie du Sida croît le plus vite. Le virus touche d’une manière disproportionnée les populations les plus vulnérables et marginalisées, en particulier les populations clés. L’ONUSIDA poursuit son travail avec le gouvernement et ses partenaires au Pakistan en vue de renforcer la riposte dans le pays.

Riposter à l'épidémie de VIH à Larkana

11 juin 2019

Ahmed (nous avons changé son nom) a peur de raconter son histoire : Mukhtar, son fils âgé de cinq ans, vient d'être diagnostiqué séropositif au VIH. Ahmed fait partie du personnel médical d'un hôpital de la ville de Ratodero au sud-est du Pakistan. Il a emmené Mukhtar pour un dépistage du VIH lorsque les médias locaux ont commencé à tirer la sonnette d'alarme devant l'augmentation des infections au VIH parmi les enfants vivant dans sa région, la province du Sindh.

Fin avril, les services officiels de santé ont intensifié leurs efforts de dépistage du VIH dans le district de Larkana suite aux avertissements lancés par une médecin de Ratodero qui a vu augmenter rapidement le nombre d'enfants testés positifs au VIH parmi ses patients. Après plus de six semaines de tests, la barre des 750 nouvelles infections au VIH diagnostiquées a été dépassée, parmi lesquelles 80 % d'enfants, dont le fils d'Ahmed. Avant cette épidémie, on comptait un peu plus de 1 000 enfants ayant le VIH dans tout le pays. Même si une enquête est en cours pour découvrir les causes de cette explosion des cas, les experts pensent que cela pourrait être dû en partie à de mauvaises pratiques de contrôle des infections, comme l'absence de stérilisation et la tendance à réutiliser les seringues et les perfusions.

Mukhtar est assis tranquillement sur les genoux de son père pendant que ce dernier continue de raconter son histoire.

« Lorsque j'en ai parlé à ma femme, elle a commencé à me poser des questions : d'où cela vient-il ? Pourquoi cela est-il arrivé à mon fils ? Et mon fils va-t-il survivre ? » L'angoisse et la peur grandissent au sein de la famille d'Ahmed et dans toute la province.  Chaque jour, des centaines de parents font la queue devant les centres de dépistage et se précipitent dans les hôpitaux et les cliniques pour faire tester leurs enfants. Beaucoup sont ignorants ou presque sur ce qu'est le VIH.

Une riposte immédiate à l'épidémie a été apportée par le Sindh AIDS Control Programme (SACP). Cette organisation mène une campagne de dépistage de grande envergure qui se traduit par l'agrandissement des centres de dépistage du VIH et la création d'une nouvelle unité de dépistage au Taluka Headquarter Hospital de Ratodero. Ces mesures ont permis de tester plus de 26 000 personnes, dont une majorité d'enfants.  Le ministère de la Santé du Sindh renforce également ses efforts pour empêcher les activités des cabinets médicaux informels et n'ayant pas d'autorisation d'exercer. Cette politique a déjà provoqué la fermeture de 900 cliniques et banques du sang sans autorisation.

Afin de garantir un accès immédiat au traitement contre le VIH, une nouvelle clinique de traitement antirétroviral destinée aux enfants a vu le jour à Larkana et des professionnels des soins de santé supplémentaires ont été détachés. Ces efforts sauvent des vies. 356 personnes, dont le fils d'Ahmed, ont déjà rejoint des services de soins contre le VIH et ont commencé une thérapie antirétrovirale. « J'avais peur au début, mais mon enfant a reçu le traitement dont il avait besoin », explique Ahmed. « Nous devons maintenant nous assurer que le traitement ARV sera disponible à l'avenir dans notre district. »

Les Nations Unies au Pakistan collaborent étroitement avec les gouvernements fédéraux et provinciaux afin de fournir une aide technique sur place. Il s'agit d'aider les partenaires locaux à apporter une réponse efficace à l'épidémie de VIH et de réduire l'impact de cette crise. Avec l'entière participation de l'Organisation mondiale de la Santé, de l'UNICEF, de l'ONUSIDA, de l'UNFPA et d'autres agences de l'ONU, les Nations Unies apportent leur soutien à la mise en place du « Sindh HIV Outbreak Response Plan, May 2019-Apr 2020 ». Ce programme d'action inclut des mesures à court et long terme pour identifier les causes de l'épidémie de VIH, les combattre et renforcer les quatre piliers que sont la prévention du VIH, le traitement, les soins et les services d'aide.

Une équipe regroupant le SACP et d'autres partenaires nationaux a été la première à intervenir avec le soutien des Nations Unies. L'aide et l'expertise internationales sont ensuite arrivées à la demande du gouvernement fédéral afin de réaliser une enquête épidémiologique. L'objectif consiste à mesurer l'ampleur de l'épidémie, à identifier sa source et la chaîne de transmission du VIH et à émettre des recommandations. L'enquête, dont les premiers résultats seront présentés le 14 juin, est menée par l'OMS avec l'aide de l'Aga Khan University (AKU), du Field Epidemiology and Laboratory Training (FELTP) Programme, de l'ONUSIDA, de l'UNICEF, de la Dow Medical University de Karachi et de la Microbiology Society of Infectious Disease in Pakistan.

Les Nations Unies aident également les partenaires nationaux à mettre en place un plan de riposte communautaire. Il s'agit d'impliquer les communautés à tous les niveaux afin de réduire la stigmatisation et la discrimination qui dominent actuellement et de promouvoir l'éducation à la santé. Le SACP formera des professionnels de la santé sur la gestion des cas pédiatriques. Des sessions d'éducation à la santé et de sensibilisation vont être programmées en impliquant des organisations dirigées par les communautés et les leaders religieux. D'autres formations ciblent les médias locaux afin de les sensibiliser à leur responsabilité lorsqu'ils couvrent la question du VIH. « Nous devons nous assurer d'aborder les causes de cette épidémie afin d'éviter qu'une telle tragédie ne se répète, » déclare Ahmed.

Avec 20 000 nouvelles infections par an en 2017, le Pakistan est le deuxième pays d'Asie-Pacifique où l'épidémie du sida croît le plus vite. Le virus touche d'une manière disproportionnée les populations les plus vulnérables et marginalisées, en particulier les populations clés. L'ONUSIDA continue de plaider pour un renforcement de la riposte à l'épidémie.

« Nous devons travailler sans relâche avec les parties prenantes nationales et internationales afin de combler les principales lacunes dans la prévention de nouvelles infections au VIH et pour garantir la santé et le bien-être des personnes vivant avec le VIH au Pakistan. Ainsi, le pays ne restera pas à la traîne dans nos efforts pour mettre un terme au sida », conclut Maria Elena F. Borromeo, Directrice pays de l'ONUSIDA au Pakistan.

L'ONUSIDA félicite le Parlement de la République islamique du Pakistan pour l'adoption du projet de loi sur les personnes transgenres

11 mai 2018

GENÈVE / ISLAMABAD, 11 mai 2018  L'ONUSIDA félicite le Parlement de la République islamique du Pakistan pour l'adoption du projet de loi sur les personnes transgenres (Protection des droits), 2018. Ce projet de loi est crucial pour l'épanouissement des personnes transgenres qui, par le passé, n’avaient que le choix entre vivre avec des documents d'identité formels ne reflétant pas fidèlement leur genre ou n’avoir pas de document d'identité du tout. Ce changement dans la Loi permettra aux personnes transgenres de solliciter un permis de conduire et un passeport ainsi que de demander à la base de données nationale et aux services d’identification d’intégrer leur genre dans leurs documents.

Le fait récurrent d’obliger les personnes transgenre à ne tenir que des documents d'identité, tels que le permis de conduire et le passeport, ne mentionnant pas leur identité ou leur expression de genre est une discrimination envers elles. Les personnes transgenres se sont vu refuser l'accès aux services ou au soutien, par exemple dans les établissements de soins de santé pour la raison de n’avoir pas de documents d'identité officiels reconnaissant leur identité de genre ou leur expression de genre.

Le nouveau projet de loi est très important pour les personnes transgenres, car il leur donne une protection juridique. Les changements révolutionnaires donnent accès à des droits précédemment refusés aux personnes transgenres. Elles auront désormais le droit d'hériter des biens, de voter à toutes les élections nationales, provinciales et locales et de poser des candidatures, tous sans crainte de discrimination. Le projet de loi prévoit également des mesures conçues pour répondre aux besoins spécifiques des personnes transgenres. Il s’agit entre autres de la création de centres de protection et de maisons d'hébergement ainsi que de programmes de formation professionnelle spéciaux.  

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA a déclaré : « Ce projet de loi fournit un environnement favorable aux personnes transgenres pour accéder aux soins de santé, à la justice sociale, à l'égalité et à la dignité dans la société tout en bénéficiant d'une vie productive. C'est une initiative porteuse qui aidera le Pakistan à parvenir à l'éradication du sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030 ». 

Les personnes transgenres ont un taux de prévalence du VIH de 7,1 % au Pakistan.  Cinquante-deux pour cent des personnes transgenres déclarent être confrontées à la stigmatisation et à la discrimination. Le chiffre augmente à 55,8 pour cent pour les professionnels du sexe transgenres.

Le projet de loi interdit le harcèlement des personnes transgenres en famille et en public. Il est désormais contre la loi pour les employeurs, les établissements d'enseignement, les services de santé, les commerçants, les transports publics et les propriétaires ou vendeurs de faire de la discrimination envers les personnes transgenres de quelque manière que ce soit.

Bubbly Malik, Directeur exécutif de Wajood Society a déclaré : « L'adoption de ce projet de loi est un rêve devenu réalité pour de nombreuses personnes transgenres. Nous avons parcouru un long chemin et nous nous sommes battus pour y arriver. Nous n'arrêterons pas maintenant. C'est le premier pas vers l'autonomisation.  Nous serons là pour voir sa mise en œuvre efficace. Le projet de loi porte sur la santé, l'emploi et les services éducatifs, ce qui me rend heureux ».

En juin 2016, les États Membres des Nations Unies se sont engagés dans la Déclaration politique sur l'élimination du sida à « promouvoir des lois et des politiques garantissant l'exercice de tous les droits humains et libertés fondamentales des enfants, des adolescents et des jeunes, et en particulier, des personnes affectées par le VIH, de manière à éliminer la stigmatisation et la discrimination auxquelles ils sont confrontés ».

L'ONUSIDA exhorte tous les gouvernements à mettre pleinement en œuvre les droits humains des personnes vivant avec le VIH, notamment en leur fournissant des protections juridiques fiables et en mettant en œuvre des programmes pour éradiquer la discrimination et promouvoir l'accès à la justice ».

Contact

UNAIDS
Shona Wynd
tél. +41 22 791 1098
wynds@unaids.org

Une exposition photo pour réduire la stigmatisation et la discrimination dues au VIH au Pakistan

07 septembre 2015

Le 7 septembre, une exposition photo retraçant les histoires édifiantes de personnes vivant avec le VIH a ouvert ses portes à Islamabad, au Pakistan.

« Une histoire en images des personnes vivant avec le VIH au Pakistan » est une collection de 25 portraits de femmes et d'hommes vivant avec le VIH qui ont décidé de partager avec le public leur expérience de la stigmatisation liée au VIH. Il s'agit de la première exposition qui met en avant la résilience des personnes vivant avec le VIH au Pakistan. Chaque photo s'accompagne d'une courte interview dans laquelle ces personnes font part de leurs difficultés et de leurs préoccupations, mais aussi de leur détermination à faire changer les choses pour éliminer la stigmatisation et la discrimination.

Nazir Masih, Président de la New Lights AIDS Control Society, une organisation à but non lucratif dont la mission est de fournir un traitement, des soins et un appui aux personnes vivant avec le VIH, est l'une des personnes représentées dans cette exposition. Selon lui, « le VIH est un problème d'êtres humains et non une question de religion ou de nationalité. C'est pourquoi aucune barrière ni menace ne peut m'écarter de mon chemin qui consiste à aider ceux qui en ont besoin et rien ne m'arrêtera, quoi qu'il advienne, car c'est pour ça que je suis fait ».

Au Pakistan, il est souvent difficile de diffuser des informations essentielles sur le VIH, en raison des obstacles culturels et sociaux. Le but de cette exposition est de donner un visage humain à l'épidémie, avec des photos qui ont un impact durable et peuvent être partagées sur de multiples plates-formes.

« Nous saluons le courage et la volonté des femmes et des hommes représentés dans cette exposition de dévoiler leur état dans l'espoir de transformer la société », a déclaré Steve Kraus, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Asie et le Pacifique, qui a inauguré l'exposition. « Embrassons nos frères et nos sœurs vivant avec le VIH. Ce n'est que lorsque nous atteindrons zéro discrimination que nous pourrons mettre fin à l'épidémie de sida au Pakistan ».

La stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH restent un problème largement répandu au Pakistan. L'Indice de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH dans le pays a révélé en 2010 de hauts niveaux de stigmatisation et d'exclusion de la part des familles et des instances religieuses, et de discrimination dans le milieu professionnel. Un tiers des personnes interrogées ont indiqué qu'elles s'étaient vu refuser l'accès aux soins au cours des 12 derniers mois.

Abdul Baseer Khan Achakzai, Responsable national Programme, du Programme national de contrôle du sida, a déclaré : « Le gouvernement pakistanais s'engage à intensifier les interventions ciblées afin de lutter contre la hausse de la prévalence du VIH au sein des populations les plus touchées et vulnérables et à favoriser une riposte nationale organisée pour mettre un terme aux nouvelles infections à VIH, améliorer la santé et la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus et lancer une campagne de dépistage du VIH sur une base communautaire afin de combler le fossé entre le nombre de cas recensés et le nombre estimé ».

L'exposition a été réalisée en collaboration avec le Programme national de contrôle du sida du Pakistan, le Centre d'information des Nations Unies et l'ONUSIDA.

Le Président pakistanais s'engage pour l'intensification des efforts de lutte contre le VIH

30 avril 2014

Mamnoon Hussain, Président du Pakistan, a affirmé son engagement à poursuivre et intensifier les efforts de riposte au VIH dans le pays. À l'occasion d'une rencontre avec l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans la région Asie-Pacifique, Prasada Rao, et le Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Asie et le Pacifique, Steve Kraus, le Président a également insisté sur le fait qu'avec les systèmes d'appui efficaces en place, le VIH peut être géré, traité et prévenu.

La délégation des Nations Unies était en visite au Pakistan du 22 au 26 avril afin d'étudier les problèmes et les opportunités de la riposte au VIH dans le pays, où l'épidémie s'est propagée ces dix dernières années.

Entre 2001 et 2012, le Pakistan a vu le nombre de nouvelles infections à VIH être multiplié par huit. En 2012, le nombre estimé de personnes vivant avec le VIH était de 87 000. Comme dans la plupart des pays d'Asie et du Pacifique, la prévalence du VIH se concentre chez les populations les plus exposées au risque, en particulier les consommateurs de drogues, les professionnel(le)s du sexe et leurs clients, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles.

L'Envoyé spécial et M. Kraus ont souligné l'importance d'assurer la collecte régulière de données actualisées de qualité afin de permettre une meilleure compréhension et un meilleur suivi de la progression de l'épidémie et de la riposte actuelle. Le développement rapide du dépistage, une intensification des programmes de prévention du VIH, y compris le traitement substitutif aux opiacés, ainsi que des approches centrées sur les villes, ont également été mis en avant comme des éléments clés de la riposte actuelle au sida. Un élargissement rapide des programmes de prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants a été demandé par la délégation.

Le Président a salué la collaboration et l'appui de l'ONUSIDA et du système des Nations Unies dans son ensemble en faveur de l'avancée des efforts au Pakistan, notamment dans le domaine de la sensibilisation des populations les plus exposées au risque et de l'élimination de la stigmatisation et de la discrimination.

Déclarations

« Nous pouvons vous assurer de l'engagement du gouvernement pakistanais en faveur de l'éradication de ce problème et nous allons aussi regarder ce que font les autres pays de la région pour échanger nos expériences et reproduire les meilleures pratiques au Pakistan. Je vous garantis un changement positif au cours des années à venir au Pakistan dans le traitement du problème du VIH/sida. »

Mamnoon Hussain, Président du Pakistan

« 90 % des cas de VIH sont concentrés dans 10 à 12 grandes villes du Pakistan. Le pays doit mettre en œuvre des programmes de santé solides axés sur les zones urbaines afin de parvenir aux objectifs et engagements mondiaux en matière de VIH. Des efforts massifs doivent aussi être réalisés pour élargir les services de dépistage du VIH. Le Pakistan entre dans un nouveau cycle de développement et de nouvelles initiatives peuvent sauver des vies. »

J.V.R. Prasada Rao, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans la région Asie-Pacifique

« Les Nations Unies et leurs partenaires sont pleinement engagés pour travailler main dans la main afin de faire progresser la riposte au Pakistan. En travaillant de manière intersectorielle et en collaboration avec les communautés et la société civile, nous pouvons nous rapprocher de l'objectif de mettre fin à l'épidémie de sida au Pakistan. »

Steve Kraus, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Asie et le Pacifique

Le manque de ressources pourrait menacer les progrès réalisés dans la riposte au VIH au Pakistan

05 février 2010



Le manque de moyens pour mettre en oeuvre le Cadre stratégique révisé du pays pourrait entraver la capacité du Pakistan à mener des actions efficaces contre l'épidémie de VIH. Ce cadre d'action, approuvé par les partenaires impliqués dans la riposte au sida, fournit une orientation stratégique éclairée par des données probantes pour s'attaquer d'urgence au problème de l'augmentation du nombre d'infections à VIH chez les consommateurs de drogues injectables (CDI) et par voie sexuelle dans d'autres populations, afin d'éviter une propagation de l'épidémie à l'ensemble de la population.

Malgré une prévalence du VIH inférieure à 0,1% dans l'ensemble de la population du pays, l'épidémie de VIH au Pakistan a évolué d'une épidémie peu importante vers une épidémie concentrée, du fait de l'augmentation régulière de la prévalence chez les CDI, qui est passé de 10,8% en 2005 à près de 21% en 2008.

Le nombre relativement important de consommateurs de drogues injectables dans la région est dû en partie au fait que celle-ci est depuis longtemps traversée par les routes du trafic illégal de l'opium. Les opiacés constituent les drogues de prédilection de 65% des patients des centres de désintoxication en Asie, bien que les schémas de consommation soient très variables à l'intérieur de la région. On estime à 91 000 le nombre de consommateurs de drogues injectables au Pakistan. Or, près d'un consommateur sur quatre vivant dans un grand centre urbain est infecté par le VIH.

20100205_512_UN_PAK-02473_low_200.jpg
Une augmentation des ressources disponibles permettrait d'accroître la prestation de services de réduction des risques, dont les effets positifs contribuent à limiter la propagation du VIH dans les populations plus exposées au risque d'infection. Photo: P.Virot

Au vu de l'évolution de l'épidémie chez les CDI, les programmes d'échange de seringues et de réduction des risques, y compris les programmes de désintoxication, constituent une priorité. L'intensification des services de réduction des risques et de prévention du VIH a commencé dans les années 2002-2004 et le pays s'apprête maintenant à proposer des traitements de substitution aux consommateurs de drogues. Les services de réduction des risques sont dispensés par des ONG partenaires, qui jouent un rôle central dans la communication avec les personnes concernées et l'élargissement de la prestation de tels services.

Des études de surveillance biologique et comportementale ont montré une meilleure connaissance du VIH, une augmentation de l'usage du préservatif et une diminution de l'utilisation de matériel d'injection non stérile chez les CDI participant aux activités des programmes de réduction des risques. Cependant, la couverture de ces programmes reste faible dans le pays. Une augmentation des ressources disponibles permettrait d'accroître la prestation de services de réduction des risques, dont les effets positifs contribuent à limiter la propagation du VIH dans les populations plus exposées au risque d'infection.

Connaître son épidémie

Suivant la tendance observée dans d'autre pays d'Asie, également appelée Modèle épidémique de l'Asie, l'épidémie au Pakistan est caractérisée par une transmission rapide et une prévalence élevée du VIH chez les CDI aux premiers stades, et par la possibilité d'une propagation à d'autres populations clés plus exposées au risque d'infection comme les professionnel(le)s du sexe ou les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Ensuite, les contacts établis entre les populations par l'intermédiaire des partenaires et des clients des professionnel(le)s du sexe permettent à l'épidémie de se répandre dans l'ensemble de la population. Les liens et la coïncidence entre consommation de drogues et commerce du sexe, associés à une fréquence élevée des pratiques sexuelles non protégées et à une faible conscience des risques sanitaires, montrent la possibilité d'une propagation rapide du VIH parmi les populations clés.

20100205_512_UN_PAK-02892_low_200.jpg
L'augmentation régulière de la prévalence chez les CDI au Pakistan est passé de 10,8% en 2005 à près de 21% en 2008. Photo: P.Virot

Une des réussites enregistrées par le pays est la mise en oeuvre de la surveillance de deuxième génération, qui vise à détecter les tendances de l'épidémie. Une méthodologie propre au pays a été élaborée, avec dans une première phase une cartographie des populations plus exposées au risque d'infection, suivie de la collecte de données comportementales et biologiques, une fois la cartographie terminée. Cela a permis de recueillir des informations actualisées sur la taille des populations plus exposées au risque d'infection ainsi que sur la prévalence du VIH dans ces populations.

Les données épidémiologiques rassemblées ces dernières années ont donc confirmé le caractère « concentré » de l'épidémie de VIH au Pakistan. Elles ont également révélé que les mesures de prévention étaient peu adoptées par la population dans son ensemble comme par les jeunes.

Adapter la riposte

En s'appuyant sur les dernières données de surveillance, le Gouvernement du Pakistan a récemment révisé son Cadre stratégique national (NSF-II) afin de l'adapter à l'évolution de l'épidémie. La nouvelle initiative quinquennale (2008–2012) renforce les initiatives exposées dans le premier cadre national, en s'orientant vers une intensification rapide des programmes axés sur la prévention et les services en rapport avec le VIH pour les populations plus exposées au risque d'infection.

Le pays a également adapté son cadre législatif et politique en matière de sida, à travers la Loi sur la prévention et le traitement du VIH/sida, afin d'aider le Gouvernement à assurer des services destinés aux personnes plus exposées au risque d'infection du fait de leur métier et/ou de leurs comportements. Les dispositions fondamentales de cette politique visent à garantir l'accès à un appui médico-social ainsi qu'un accès équitable aux traitements pour les personnes vivant avec le VIH. Elles ont également pour objectifs de réduire la stigmatisation et la discrimination à l'encontre des personnes vivant avec le VIH et d'améliorer l'accès à des informations spécifiques sur le virus ainsi qu'à des services de prévention.

« Le Pakistan a réalisé d'importants progrès ces dernières années, notamment en abordant des questions sociales sensibles et en intégrant toujours plus les personnes vivant avec le VIH dans la riposte au sida », estime Oussama Tawil, Coordonnateur de l'ONUSIDA dans le pays. « Toutefois, il est désormais essentiel d'entreprendre un effort collectif pour maintenir la dynamique de ces mesures qui sauvent des vies. »  

Des ressources insuffisantes

20100205_512_UN_PAK-03483_low_200.jpg
Le sida pourrait avoir de graves conséquences dans certaines communautés dans les dix années à venir. Le pays a un besoin urgent de ressources financières et humaines destinées à intensifier la prestation de services de prévention, de traitement, de prise en charge et d'appui en matière de VIH. Photo: P.Virot

Malgré l'existence d'un plan d'action s'appuyant sur des recommandations éclairées par des données probantes, le pays est confronté à un manque de ressources, qui pourrait compromettre la poursuite d'une riposte efficace et appropriée à l'épidémie.

Un exercice d'évaluation des coûts effectué par le Gouvernement est arrivé à un montant total estimé de 293 millions de dollars US sur cinq ans pour mettre en oeuvre le NSF II. Sur la période 2006-2007, les dépenses pour le sida se sont élevées à 29,67 millions de dollars, la plus grande partie (61%) ayant été affectée aux activités liées à la prévention.

Bien que le pays dispose de moyens provenant de la Banque mondiale, de financements bilatéraux et de ressources gouvernementales, les fonds disponibles sont insuffisants pour couvrir les besoins actuels et mettre en place les conditions d'une riposte au sida sur le long terme.

Le sida pourrait avoir de graves conséquences dans certaines communautés dans les dix années à venir. Le pays a un besoin urgent de ressources financières et humaines destinées à intensifier la prestation de services de prévention, de traitement, de prise en charge et d'appui en matière de VIH, dans le but de contrer efficacement l'épidémie et d'en atténuer les conséquences sanitaires et sociale.

Pages