Special Keywords


Feature Story
Engagement de l’UE dans le cadre du Partenariat mondial sur la Journée zéro discrimination
03 mars 2022
03 mars 2022 03 mars 2022Le 1er mars, Marc Angel, député au Parlement européen qui a autrefois défendu les objectifs 90–90–90 contre le VIH, a organisé un événement parlementaire virtuel lors la Journée zéro discrimination. Coorganisé par le Partenariat mondial pour l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH (Partenariat mondial), cet événement a réuni des intervenants et intervenantes de haut niveau qui œuvrent ardemment pour mettre fin à la discrimination dans l’Union européenne (UE) et au-delà.
Les intervenants et intervenantes ont abordé les thèmes des enfreintes aux droits, des obstacles sociétaux, y compris les lois et les politiques, ainsi que de la discrimination et de la stigmatisation sous-jacentes qui alimentent la pandémie de sida, le tout dans une optique liée au VIH. Puisant dans leur propre travail et leurs expériences, les membres du panel ont discuté de la manière dont l’UE et ses États membres pourraient promouvoir le travail du Partenariat mondial en vue de mettre fin aux lois, politiques et pratiques discriminatoires au sein de la zone de l’UE et des pays partenaires.
« La stigmatisation et la discrimination portent atteinte à la lutte contre le VIH/sida, car elles constituent un obstacle majeur pour se faire dépister et pour accéder à un traitement ou respecter sa thérapie », a déclaré la commissaire européenne à l’Égalité, Helena Dalli. « Nous pouvons et devons lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH, nous faire entendre, rassembler des preuves et partager des informations et des connaissances. »
Les preuves recueillies par les réseaux communautaires et les organisations de la société civile révèlent des niveaux importants de stigmatisation et de discrimination. Ces violations des droits humains ainsi que d’autres ont un impact sur les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus dans l’UE, situation qui a été exacerbée par la pandémie de COVID-19.
« En ce qui concerne l’UE, les inégalités ne cessent de croître, ce qui constitue un obstacle majeur à la riposte au VIH », a déclaré le coordonnateur exécutif d’AIDS Action Europe, Ferenc Bagyinszky. « La stratégie mondiale de lutte contre le sida offre une excellente opportunité à l’UE et à ses États membres, ainsi qu’aux communautés, de travailler pour mettre fin à ces inégalités dans l’UE, en particulier en ce qui concerne les objectifs 10–10–10. »
« L’UE peut apporter une contribution essentielle à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH en interconnectant ses différents projets sur les droits humains et l’égalité des sexes », a déclaré Mandeep Dhaliwal, directrice du groupe VIH, Santé et Développement du Programme des Nations Unies pour le développement.
« En tirant parti de son expertise, de ses ressources et de son leadership politique pour aider les communautés et les pays partenaires à mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH partout où elles existent, l’UE peut apporter une contribution considérable pour que la riposte au VIH rattrape son retard », a déclaré Matthew Kavanagh, directeur exécutif par intérim de l’ONUSIDA pour la politique, la sensibilisation et les connaissances.
À ce jour, 29 pays, dont aucun n’est membre de l’UE, ont rejoint le Partenariat mondial.
Franz Fayot, ministre luxembourgeois de la Coopération et de l’Action humanitaire, a annoncé le soutien du Luxembourg au Partenariat mondial, ce qui en fait le premier État membre de l’UE à sauter le pas. « Nous soutenons le travail du Partenariat mondial et ne pouvons qu’applaudir son rôle dans l’aide apportée aux pays pour atteindre les objectifs 10–10–10 en supprimant les lois néfastes et en élaborant des lois émancipatrices. L’approche stratégique et la plateforme inclusive du Partenariat mondial pour gérer les diverses violations des droits humains auxquelles sont confrontées les personnes vivant avec le VIH et les populations marginalisées seront essentielles pour lutter contre les pratiques discriminatoires contreproductives », a déclaré M. Fayot.
« Le Partenariat mondial représente une chance unique pour l’UE et ses États membres de mettre fin aux inégalités et aux injustices concomitantes et pour voir émerger une Europe et un monde résilients face aux pandémies », a déclaré M. Angel.
Catharina Rinzema, députée au Parlement européen, a évoqué l’importance de parler ouvertement du VIH, de corriger les idées fausses et d’aider le public à s’éduquer. Elle a également évoqué la stigmatisation et la discrimination auxquelles sont confrontées les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuelles dans l’UE. « Nous devrions avoir les mêmes règles que pour le don du sang, à savoir si les rapports sexuels sont protégés, plutôt que de nous intéresser aux partenaires », a-t-elle déclaré.
Maria Walsh, députée au Parlement européen, a évoqué les effets de la stigmatisation et de la discrimination sur la santé mentale et le bien-être des personnes vivant avec le VIH et a appelé à une stratégie de santé mentale de l’UE inclusive et complète. « Pour briser la stigmatisation et émanciper les personnes séropositives, il est essentiel de parler ouvertement et honnêtement de leur expérience », a-t-elle déclaré.
M. Angel a conclu en encourageant les États membres de l’UE à adhérer au Partenariat mondial et a souligné la nécessité d’une action mondiale et concertée pour accomplir des progrès significatifs vers la fin de la stigmatisation, de la discrimination et des inégalités liées au VIH, ainsi que du sida d’ici 2030.
Related


Press Statement
L’ONUSIDA appelle à la protection des personnes séropositives et touchées par le virus en Ukraine et à la continuité des services de santé et de lutte contre le VIH
25 février 2022 25 février 2022GENÈVE, le 25 février 2022 —Au milieu de l’offensive militaire en cours contre l’Ukraine, l’ONUSIDA appelle à la protection du personnel de santé et à la continuité des services anti-VIH et de santé pour toutes les personnes, y compris celles vivant avec le VIH et touchées par le virus. L’Ukraine est le deuxième pays le plus touché par l’épidémie de sida dans cette région. On estime que 260 000 personnes vivent avec le VIH en Ukraine, dont 152 000 suivent une thérapie antirétrovirale. Celle-ci consiste en la prise quotidienne de médicaments pour que les personnes restent en vie et en bonne santé.
« Les personnes vivant avec le VIH en Ukraine n’ont plus que quelques semaines de thérapie antirétrovirale et leur vie est en jeu si l’accès [aux médicaments] est interrompu », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les centaines de milliers de personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus en Ukraine doivent avoir un accès ininterrompu aux services vitaux de lutte contre le VIH, notamment à la prévention, au dépistage et au traitement du VIH. »
À ce jour, le gouvernement ukrainien, en collaboration avec la société civile et les organisations internationales, a mis en œuvre l’une des ripostes au VIH les plus vastes et les plus efficaces d’Europe de l’Est et d’Asie centrale. Cependant, avec l’offensive militaire en cours, les efforts et les progrès accomplis dans la riposte au VIH risquent sérieusement d’être perdus, mettant encore plus de vies en danger.
Le droit à la santé et l’accès aux services anti-VIH doivent toujours être protégés, et le personnel de santé, les porte-paroles de la société civile, les utilisateurs et les utilisatrices ne doivent jamais être des cibles dans un conflit. Le conflit militaire en cours touche tout le monde en Ukraine, mais il risque d’être particulièrement difficile pour les personnes vivant avec le VIH et les populations clés, y compris les toxicomanes, les travailleurs et travailleuses du sexe, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que les personnes transgenres.
Comme l’a souligné le Secrétaire général des Nations Unies, les Nations Unies s’engagent à soutenir dans cette période de besoin les personnes en Ukraine, qui ont déjà souffert « de tant de décès, de destruction et de déplacement » à cause de l’offensive militaire.
Avec le soutien du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, du Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida et de l’ONUSIDA, le gouvernement ukrainien et les partenaires de la société civile fournissent des services de prévention et de traitement du VIH aux personnes séropositives et aux populations clés dans tout le pays depuis de nombreuses années et sont prêts à apporter un soutien supplémentaire pendant la crise actuelle.
Le personnel de l’ONUSIDA reste sur le terrain en Ukraine. Il œuvre pour que les personnes vivant avec le VIH et les populations clés en Ukraine aient un accès continu aux services vitaux en mettant l’accent sur les civils les plus vulnérables. L’ONUSIDA continuera de soutenir la prévention, le dépistage, le traitement, les soins et l’assistance en matière de VIH pour les personnes touchées par la crise en Ukraine.
Region/country


Feature Story
Investir dans les droits, l’éducation et la santé des adolescentes et des jeunes femmes pour mettre fin au sida en Afrique occidentale et centrale
02 novembre 2021
02 novembre 2021 02 novembre 2021Des responsables de gouvernements, de la société civile et des Nations Unies ont renouvelé leur engagement pour réaliser des investissements stratégiques urgents dans les droits, l’éducation et la santé des adolescentes et des jeunes femmes. Lors d’un sommet régional de trois jours sur le VIH/sida organisé à Dakar, au Sénégal, qui s’est achevé par un appel à l’action, l’initiative Education Plus a été saluée pour être une intervention arrivant à point nommé en vue de lutter contre le nombre élevé d’adolescentes et de jeunes femmes qui contractent le VIH dans la région de l’Afrique occidentale et centrale.
L’Initiative Education Plus, une action de sensibilisation politique de haut niveau visant à accélérer les actions et les investissements pour prévenir le VIH, a été lancée en juillet au cours du Forum Génération Égalité sous la forme d’un engagement conjoint de l’ONUSIDA, de l’UNESCO, de l’UNFPA, de l’UNICEF et l’ONU Femmes. Ce programme met l’accent sur l’émancipation des adolescentes et des jeunes femmes, ainsi que sur la réalisation de l’égalité des sexes en Afrique subsaharienne. Il se sert de l’éducation secondaire comme point d’entrée stratégique pour fournir l’offre multisectorielle plus. L’initiative Education Plus appelle à une éducation secondaire gratuite et de qualité pour l’ensemble des filles et des garçons en Afrique subsaharienne d’ici 2025, à un accès universel à une éducation sexuelle complète, au respect de la santé et des droits sexuels et reproductifs, à l’éradication des violences sexistes et sexuelles, à des passerelles entre le monde scolaire et celui du travail, ainsi qu’à la sécurité et à l’émancipation économiques.
Alors que la région d’Afrique occidentale et centrale a accompli des progrès dans le domaine l’éducation des filles au cours des deux dernières décennies, le rapport 2019 de l’UNICEF a révélé que « la région présente toujours les disparités les plus importantes entre les sexes dans l’éducation au monde ». Une adolescente sur quatre âgée de 15 à 19 ans, mariée ou vivant dans une union, a déjà été victime de violences émotionnelles, physiques ou sexuelles de la part de son mari ou d’un partenaire.
Le VIH/SIDA reste une menace majeure pour la santé publique en Afrique occidentale et centrale. La région compte 4,7 millions de personnes séropositives (12 % de la population séropositive au monde) et recense 22 % de tous les décès dus au sida dans le monde. Les adolescentes et les jeunes femmes (15 à 24 ans) en Afrique occidentale et centrale sont deux fois plus exposées au risque de contamination au VIH que leurs homologues masculins. Les adolescentes représentent cinq nouvelles infections au VIH sur six (82 % / 18 237 femmes) dans la tranche d’âge des 15-19 ans. Trois quarts (74 %) des nouvelles infections au VIH chez les 15-24 ans de la région concernent des femmes (40 432 femmes/13 860 hommes). 800 adolescentes et jeunes femmes environ sont infectées chaque semaine en Afrique occidentale et centrale.
L’éducation secondaire offre une protection contre le VIH aux adolescentes et aux jeunes femmes, avec une baisse de l’incidence du virus pouvant atteindre un tiers dans certains pays chez les filles qui terminent l’éducation secondaire.
Cependant, la plupart des pays d’Afrique occidentale et centrale ne parviennent pas à atteindre l’objectif d’allouer 20 % des ressources gouvernementales à l’éducation, comme l’exige l’engagement de Dakar de l’Union Africaine en faveur de l’éducation pour tou-tes. Avant la pandémie de COVID-19, seuls le Burkina Faso, São Tomé et Príncipe, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo accordaient au moins 20 % de leur budget national à l’éducation. En pourcentage du PIB, les dépenses d’éducation varient de 1,1 % en République centrafricaine à 7,7 % en Sierra Leone.
Avant l’arrivée de la COVID-19, près de 34 millions de filles en âge d’aller à l’école secondaire en Afrique subsaharienne n’avaient pas accès à une éducation complète de 12 ans et 24 % environ des adolescentes et des jeunes femmes (15–24 ans) dans la région n’étaient pas scolarisées, ne suivaient pas une formation ou ne travaillaient pas, contre 14,6 % des jeunes hommes. L’UNICEF estime qu’en 2020, les fermetures d’écoles dues à la COVID-19 ont touché environ 250 millions d’écolier-ères et d’étudiant-es en Afrique subsaharienne, dont des millions risquent de ne jamais retrouver le chemin de l’école, surtout des filles.
À ce jour, cinq pays (Bénin, Cameroun, Gabon, Lesotho et Sierra Leone) ont clairement manifesté leur intérêt pour l’atteinte des objectifs de l’initiative. Ils ont pris de nombreux engagements pour lutter efficacement et de toute urgence contre le nombre alarmant d’adolescentes et de jeunes femmes qui contractent le VIH et meurent de maladies opportunistes. Ces deux dangers parmi d’autres comme les violences sexuelles et sexistes ou les grossesses adolescentes menacent leur survie, leur bien-être, leurs libertés et leurs droits humains.
L’initiative Education Plus s’engage à promouvoir le leadership des jeunes femmes comme clé pour mettre fin au sida en tant que menace de santé publique et pour reconstruire les communautés et les pays pendant et après la pandémie.
Quotes
« Les leçons tirées du succès de l’accélération de la parité entre les sexes dans l’enseignement primaire doivent être mises en œuvre pour l’enseignement secondaire. Il est essentiel de garantir que chaque adolescente puisse terminer une éducation secondaire de qualité. C’est pourquoi nous apprécions à sa juste valeur l’initiative révolutionnaire Education Plus visant à émanciper les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique subsaharienne, que je codirige avec mes consœurs et directrices exécutives de l’UNESCO, de l’UNICEF, du FNUAP et de l’ONU Femmes. »
« Les preuves montrent que le VIH en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale est une épidémie féminisée, car les femmes et les filles sont les plus touchées par les nouvelles infections au VIH et les plus impliquées dans les soins apportés aux personnes séropositives. Le taux d’infection au VIH incroyablement disproportionné chez les femmes et les filles est alimenté par les inégalités sexistes systématiques, structurelles et institutionnalisées qui désavantagent les femmes et les filles tout au long de leur vie. »
« En Gambie, nous avons beaucoup d’écoles gouvernementales. À première vue, elles sont gratuites. Mais cela signifie uniquement qu’il ne faut pas payer de frais de scolarité. Certaines familles ont déjà du mal à s’acheter trois repas par jour – et maintenant, elles doivent s’inquiéter de l’achat de livres scolaires. Aux donateurs qui investissent dans l’enseignement secondaire et aux gouvernements qui sont censés le faire, je dis d’investir spécifiquement dans ce dont les élèves ont besoin. »
« L’un des chemins vers l’émancipation des femmes est Education Plus. Si une femme ne va pas à l’école, elle ne pourra pas occuper l’un des 30 % de postes à responsabilité réservés aux femmes au Gabon, qui à leur tour prendront des décisions et adopteront des lois qui autonomiseront d’autres filles. Le pays intensifie actuellement ses efforts pour accroître l’accès à l’éducation, en supprimant les obstacles et en permettant aux adolescentes et aux jeunes femmes de profiter de toutes les mesures mises en place par le gouvernement pour accéder à une éducation de qualité. »
« Pour réduire la vulnérabilité des filles au VIH, il est nécessaire de tirer profit des financements de la santé pour catalyser l’impact intersectoriel dans l’éducation, en particulier pour garantir l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive pour les adolescentes et les jeunes femmes. »
« Le Bénin s’engage à augmenter les financements de l’enseignement secondaire à destination des filles et de la formation des enseignant-es afin de mettre en place un environnement propice. »
« Nous connaissons les solutions, nous avons les moyens. Les dirigeantes et dirigeants doivent maintenant être prêts à prendre des mesures radicales. Cette situation d’urgence appelle des mesures radicales ! »
« Les adolescentes qui atteignent les dernières années de l’école primaire et les premières années de l’école secondaire sont confrontées à de multiples obstacles. Pour y répondre, nous devons adopter une approche multisectorielle qui non seulement satisfait leurs besoins en matière d’éducation, mais aussi leurs besoins économiques, de protection, de nutrition, de santé et d’hygiène menstruelles, ainsi que de prévention du VIH. »
Region/country
Related


Press Release
Lancement d’Education Plus en réponse aux taux alarmants de VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique
06 juillet 2021 06 juillet 2021La dynamique inégale de la distribution du pouvoir entre les sexes continue de contribuer à la vulnérabilité des femmes et des filles face au risque d’infection au VIH. En 2020, six nouvelles infections au VIH sur sept chez les ados âgés de 15 à 19 ans en Afrique subsaharienne ont touché des filles, et 4 200 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont été infectées chaque semaine par le VIH.
GENÈVE, le 6 juillet 2021—Cinq organisations des Nations Unies ont uni leurs forces pour lancer une nouvelle initiative visant à garantir que toutes les filles et tous les garçons d’Afrique subsaharienne ont un accès égal à l’éducation secondaire gratuite d’ici 2025 et à contribuer à la prévention du VIH. L’initiative Education Plus a été lancée lors du Forum Génération Égalité organisé à Paris en France. Il s’agit d’un projet ambitieux de haut niveau sur cinq ans visant à accélérer l’action et les investissements pour élargir l’accès à l’éducation secondaire pour l'ensemble des jeunes sans exception et à faire progresser la santé, l’éducation et les droits des adolescentes et des jeunes femmes en Afrique subsaharienne.
Avant l’arrivée de la COVID-19, près de 34 millions de filles en âge d’aller à l’école secondaire en Afrique subsaharienne n’avaient pas accès à une éducation complète et 24 % environ des adolescentes et des jeunes femmes (15–24 ans) dans la région n’étaient pas scolarisées, ne suivaient pas une formation ou ne travaillaient pas, contre 14,6 % chez les jeunes hommes. 1 jeune sur 4 en Afrique subsaharienne entre 15 et 24 ans est illettré-e et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) estime qu’en 2020, les fermetures d’écoles dues à la COVID-19 ont touché environ 250 millions d’écoliers, écolières, d’étudiantes et étudiants dans la région, dont des millions risquent de ne jamais retrouver le chemin de l’école.
« Nous savons que le risque d’infection au VIH parmi les filles baisse d’un tiers ou plus dans des zones à forte prévalence du VIH lorsqu’elles sont scolarisées dans le secondaire. Cela réduit le risque de mariage précoce, de grossesse adolescente et de violences sexuelles et basées sur le genre, tout en offrant aux filles les compétences et les aptitudes importantes nécessaires à leur émancipation économique », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Une volonté politique audacieuse et cohérente est nécessaire pour s’assurer que tous les enfants puissent suivre un cycle complet d’enseignement secondaire en Afrique subsaharienne. »
Les co-fondateurs d’Education Plus, l’ONUSIDA, l’ONU Femmes, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, le Fonds des Nations Unies pour la population et l’UNICEF, encouragent les pays à utiliser les systèmes d’éducation comme point d’entrée pour fournir une offre « Plus » exhaustive d’éléments essentiels, dont les adolescentes et les jeunes femmes ont besoin lorsqu’elles deviennent adultes. Il s’agit notamment d’une l’éducation sexuelle complète, de la santé et des droits sexuels et reproductifs, notamment la prévention du VIH, de l’absence de violences sexistes et de l’autonomisation économique par le biais de programmes de transition entre l’école et le monde du travail.
Anita Myriam Emma Kouassi, jeune activiste du Bénin, a appelé les responsables à aller au-delà des promesses et à agir pour mettre fin aux inégalités et à la discrimination entre les sexes, dont sont victimes les filles et les jeunes femmes en Afrique. « Les inégalités et l’analphabétisme empêchent très tôt les filles de pouvoir prendre leur vie en main et de contrôler les choix concernant leur corps et leur santé. Nous sommes ainsi vulnérables sans savoir comment nous défendre ou faire entendre nos voix », a-t-elle déclaré. « C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas faire l’impasse sur l’éducation des filles ; c’est le fondement et le pilier d’une nation forte avec et pour les filles. »
À ce jour, cinq pays (Bénin, Cameroun, Gabon, Lesotho et Sierra Leone) ont signé pour atteindre les objectifs de l’initiative par le biais de nombreux engagements qui s’attaqueront à l’urgence de lutter efficacement contre le nombre alarmant d’adolescentes et de jeunes femmes qui contractent le VIH et meurent de maladies opportunistes, parmi d’autres menaces pour leur survie, leur bien-être, leurs libertés et leurs droits humains, y compris la violence sexuelle et sexiste et les grossesses adolescentes.
« Au cours des trois prochaines années, nous allons œuvrer pour sensibiliser davantage à l’éducation sexuelle par la formation et le développement de matériel pédagogique spécifique. Nous soutiendrons les filles enceintes et les jeunes mères en cas de grossesse précoce. Nous fournirons des équipements sanitaires de qualité et favoriserons un accès facile aux serviettes hygiéniques dans les écoles », a promis la Première ministre du Gabon, Rose Christiane Ossouka Raponda. « Le nouveau Code du travail, qui est actuellement discuté par le parlement, enrichira notre cadre juridique, en particulier en ce qui concerne le harcèlement au travail. Les adolescentes, les jeunes femmes et les femmes dans leur ensemble seront encore mieux protégées pour promouvoir leur développement social et professionnel, ainsi que leur émancipation. »
L’éducation est devenue une préoccupation urgente dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et de ses impacts socio-économiques. De fait, ils ont augmenté l’exposition des filles et des jeunes femmes à la violence sexiste, au mariage précoce et aux grossesses non désirées, mais aussi augmenté les risques de mortalité maternelle et les vulnérabilités à l’infection au VIH. Les filles en Afrique subsaharienne sont particulièrement exposées au risque de ne jamais retourner à l’école.
David Moinina Sengeh, ministre de l’Éducation primaire et secondaire supérieure de Sierra Leone, a souligné que les pays devaient prendre des décisions fondées sur des données probantes et « tout faire pour que les filles, y compris les filles enceintes, ne soient pas exclues de l’éducation », ajoutant que l’éducation secondaire devrait inclure la santé sexuelle et reproductive dans les programmes éducatifs. « Les gens disent que cela coûte de l’argent, mais cela nous coûtera plus cher lorsque nous aurons un fort taux d’illettrisme », a-t-il affirmé. « La mortalité maternelle a déjà un coût pour nous, et lorsque nous avons une grande partie de notre population adulte, les femmes, exclues de l’économie, cela a déjà un coût pour nous. »
Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a promis que la nouvelle politique d’inclusion radicale du pays élargirait l’accès aux populations précédemment marginalisées, notamment aux filles enceintes, aux mères scolarisées et en formation, aux filles issues de milieux pauvres et à toutes celles vivant dans des régions difficiles d’accès. « Le gouvernement de Sierra Leone s’engage à autonomiser les adolescentes, à promouvoir et à protéger leurs droits, à accélérer les progrès en matière d’égalité des sexes et d’inclusion sociale, à réduire les grossesses chez les adolescentes et les nouvelles infections au VIH. »
L’initiative se focalise sur la participation importante et le leadership significatif des adolescentes et des jeunes femmes dans toute leur diversité, en veillant à garantir l’inclusion des personnes dans des situations d’exclusion et de vulnérabilité particulières. L’engagement des hommes et des garçons en mettant l’accent sur l’évolution des normes de genre et des masculinités nuisibles, et en en faisant des alliés et des agents du changement est un aspect transversal pour Education Plus.
Lors de la présentation de l’engagement du Premier ministre du Lesotho en faveur d’Education Plus, Dira Khama, Secrétaire permanent à l’Éducation, a promis que le pays élargirait l’éducation secondaire en se concentrant sur les zones rurales, renforcerait la mise en œuvre d’une éducation sexuelle complète, introduirait des possibilités professionnelles et techniques pour renforcer les transitions entre l’école et le travail et collaborerait avec les parents et les communautés afin de réduire les violences sexuelles et basées sur le genre dont sont victimes les adolescentes et les jeunes femmes. Le Premier ministre s’est également engagé à « revoir et mettre en œuvre une politique de rationalisation des frais d’établissements d’enseignement secondaire afin de réduire le montant des frais de scolarisation versés par chaque foyer » dans les six mois à un an à venir.
Education Plus plaidera en faveur de réformes tenant compte du genre dans les politiques, les lois et les pratiques afin de garantir l’éducation, la santé et les autres droits sociaux et économiques des ados et des jeunes. Il s’agit par exemple de changer les exigences en matière d’autorisation parentale et d’éliminer les redevances afin que les ados puissent accéder aux services de base liés au VIH et à la santé sexuelle et reproductive, d’aider les adolescentes enceintes et les jeunes mamans à terminer leur formation, de lutter contre la violence sexiste et de soutenir la gestion de l’hygiène menstruelle et la santé mentale.
« Il est important de procéder à un examen systématique de la prévention du VIH et de ne pas sous-estimer le rôle particulier que joue la santé mentale dans des pratiques sexuelles sans danger », a déclaré Shudufhadzo Musida, Miss Afrique du Sud 2020. « Pour faire prendre conscience de l’importance de la santé mentale, et promouvoir la prévention du VIH, l’émancipation économique et l’égalité des sexes, nous devons plus que jamais émanciper les adolescentes et les jeunes femmes dans leur conscience. »
Education Plus a été lancé dans le cadre d’un engagement conjoint au Forum Génération Égalité. Lors du lancement virtuel de haut niveau, Mme Byanyima a été rejointe par David Moinina Sengeh, ministre de l’Éducation primaire et secondaire supérieure de Sierra Leone, la diplomate tunisienne et ancienne Envoyée de la jeunesse de l’Union africaine, Aya Chebbi, une représentante du centre de leadership d’Education Plus Young Women, Anita Myriam Emma Kouassi, et Miss Afrique du Sud 2020, Shudufhadzo Musida.


Feature Story
La scolarisation des filles réduit les nouvelles infections au VIH
06 avril 2021
06 avril 2021 06 avril 2021Une plus longue scolarisation a un effet préventif et réduit le risque d’infection au VIH. Une corrélation existe entre le niveau d’éducation des filles et un meilleur contrôle des droits et de la santé sexuelle et reproductive.
Utiliser un préservatif lors du dernier rapport sexuel à haut risque est positivement corrélé au fait que les adolescentes et les jeunes femmes en Afrique orientale et australe ont terminé le collège. Par ailleurs, les études montrent une baisse encore plus nette des nouvelles infections au VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes des pays où le taux de filles qui terminent le collège est élevé (> 50 %).
Education Plus, une nouvelle initiative en faveur de l’éducation et de l’émancipation des adolescentes en Afrique subsaharienne est en train de voir le jour. Elle a pour ambition d’accélérer les efforts afin de garantir que chaque fille dans cette région a accès à une éducation secondaire de qualité.
Notre action
Related


Feature Story
Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui je suis vraiment
31 mars 2021
31 mars 2021 31 mars 2021La nuit précédant le début du tournage, la productrice, Swati Bhattacharya, a discuté de longues heures avec l'une des actrices pour s’assurer que cette dernière comprenait bien l’esprit de son film.
« À cause de la COVID-19, je ne pouvais pas être présente, donc nous avons parlé au téléphone. Je lui ai expliqué que son personnage devait avoir peur face à la situation avant de l’accepter, et ce, sans prononcer un mot », explique Mme Bhattacharya.
Le film, « The Mirror », montre un jeune garçon qui fait la tête et ne veut pas jouer avec les autres enfants lors de la fête indienne des cerfs-volants. Sa mère l’y encourage, mais il s'échappe discrètement et descend. Il se drape dans un châle de femme et sourit en voyant son reflet dans le miroir.
Un peu plus tard, sa mère et sa grand-mère le surprennent en train de danser dans cette tenue. La musique s’arrête et les deux femmes dévisagent le garçon en silence. De longues secondes passent, puis les femmes se mettent à danser avec lui.
« Comme vous pouvez le voir, le scénario joue sur plusieurs tableaux », explique Mme Bhattacharya. « L’important est d’accepter les enfants tels qu’ils sont et, dans la situation du film, de les aider à avoir confiance en eux. » Elle indique ici que 98 % des personnes transgenres en Inde quittent leur famille ou sont chassés de chez elles. Beaucoup se retrouvent alors à vivre dans la rue, sans le sou ni éducation ou formation, et survivent du commerce du sexe.
« La visibilité est aussi un thème important », continue cette directrice publicitaire expérimentée. « Soit on déteste le corps dans lequel on vit, soit on hait la société dans laquelle on vit. » Son ambition était de saisir le moment crucial où l’on reconnaît qui l’on est vraiment. Souvent, poursuit-elle, nous considérons les enfants comme notre projet et nous voulons qu’ils soient extravertis, studieux et obéissants, mais on s’empêche ainsi de les voir tels qu’ils sont et de voir la manière dont ils veulent grandir.
« Je désirais montrer comment elles (les personnes transgenres) voient ce qu’elles souhaitent voir et non la manière dont les gens les voient », dit Mme Bhattacharya.
Et d’ajouter en citant une formule bien connue : « Il est plus facile d’accepter un enfant que de réparer un adulte brisé. »
Selon elle, la plupart des adultes ont été brutalisés et meurtris d’une manière ou d’une autre, mais les personnes transgenres dans son pays et dans le monde entier tout particulièrement sont exposées à de nombreux risques : elles vivent dans la rue, sont victimes de violences sexuelles ou souffrent de problèmes psychologiques.
Des statistiques révèlent que les jeunes transgenres ont beaucoup plus de risque de faire une tentative de suicide que les adolescents et adolescentes dont l’identité sexuée correspond à celle indiquée sur leur certificat de naissance. Par ailleurs, les personnes transgenres sont confrontées à la discrimination et, dans certains pays, aux arrestations. Et les femmes transgenres font partie des populations les plus touchées par le VIH avec un taux de contamination atteignant les 40 % dans certains cas.
Mme Bhattacharya est bien trop consciente de la réalité effroyable des chiffres. L'une de ses campagnes publicitaires précédentes visait à remettre en question l’exclusion enracinée dans la tradition. Son équipe a choisi une cérémonie réservée traditionnellement aux femmes mariées et l’a ouverte à toutes les femmes.
« En tant que publicitaire, je me suis rendu compte que nous avions une vision stéréotypée de la femme idéale alors qu’en fait les femmes sont très différentes », souligne-t-elle. Et de dire en riant s’être rendu compte que, pendant des années, elle n’avait jamais pensé à des consommatrices comme elle. Ce constat l’a motivée à en savoir plus sur les femmes et à entendre leurs histoires.
La campagne Sindoor Khela a non seulement remporté un écho favorable et des récompenses, mais elle lui a ouvert les yeux sur la diversité et sur les nombreuses polarités. « Femmes mariées ou non mariées, avec ou sans enfants, divorcées ou veuves, etc., » explique Mme Bhattacharya.
Elle souhaitait rassembler ces groupes et montrer que la communauté des femmes est une ressource non exploitée. Son film, The Mirror, y fait allusion.
« D’une certaine manière, la mère veut faire changer les choses, elle prend la décision d’accepter son fils et de marquer le moment en dansant avec lui », indique Mme Bhattacharya. « Le film a une forte connotation féministe, car les deux femmes peuvent protéger comme un manteau ou mettre en lumière comme deux projecteurs si vous préférez. »
Pour Jas Pham, une femme transgenre de Bangkok en Thaïlande, cette vidéo a touché une corde sensible. « J’ai littéralement fondu en larmes devant la vidéo qui m’a rappelé mon enfance », raconte-t-elle.
Elle explique s’être concentrée sur l’enfant avant de réfléchir au rôle du miroir. « Sa fonction consiste à renvoyer une image. On se voit comme on est et sans jugement », indique-t-elle avant d’ajouter que c’est un message fort à destination des familles d’enfants transgenres et de genre fluide du monde entier en faveur de la reconnaissance et de l’acceptation.
Cole Young, un homme transgenre américain, déclare que les parents n’acceptent pas toujours leurs enfants en faisant preuve d’autant d’ouverture d’esprit et d’acceptation, mais il aime l’ambiance positive et joyeuse du film. « Nous connaissons les mauvaises réactions pour les avoir vécues nous-mêmes, donc nous n’avons pas besoin de rouvrir des blessures chez les personnes trans. »
Jas et M. Young travaillent pour l’Asia Pacific Transgender Network, une organisation non gouvernementale militant pour les droits des personnes transgenres et de genre fluide. Tous deux sont d’avis que même si le film a été tourné en Inde, son message est universel.
Keem Love Black, une femme transgenre ougandaise, déclare que le film l’a beaucoup touchée, car elle a vécu des moments similaires au même âge que le garçon et continue d’en vivre aujourd’hui. « J’ai tout le temps des expériences de « miroir », surtout quand je sors », explique-t-elle.
Mme Black dirige Trans Positives Uganda, une organisation communautaire qui s’occupe des travailleuses du sexe et des réfugiées transgenres qui vivent avec le VIH. Elle utilise les médias sociaux pour sensibiliser sur des questions concernant la population LGBTI (lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et intersexuée), car rares sont les personnes à oser les aborder ouvertement. L’homosexualité étant criminalisée en Ouganda, Mme Black est constamment confrontée à l’homophobie et à la transphobie dont sont victimes ses pairs et la communauté, y compris dans les établissements de santé. À propos du film, elle dit que « nous devrions saisir toutes les opportunités qui s’offrent à nous pour être visibles. »
L’ONUSIDA a choisi la Journée internationale de la visibilité transgenre pour lancer le film The Mirror. La diversité des genres n’est pas un choix de style de vie, mais un droit inhérent à toutes les personnes. Les stéréotypes de genre, en particulier concernant la population LGBTI, s’accompagnent de stigmatisation et de discrimination. Cela est d’autant plus marqué chez les enfants, les adolescentes et les adolescents que la diversité n’est pas une notion bien comprise. En outre, la société exerce une pression énorme pour que les enfants respectent les normes attribuées à leur genre.
Kanykei (qui préfère ne pas donner son nom de famille) est l'une des rares personnes ouvertement transgenres à Bishkek, la capitale du Kirghizstan. Elle se souvient avoir porté des écharpes quand elle était petite, un peu comme le garçon dans le film. Mais sa famille n’a pas pris ça au sérieux. Aussi loin qu’elle puisse se souvenir, avant même de comprendre la différence entre les garçons et les filles, elle s’est sentie être une fille. « Les gens rigolent quand un jeune enfant joue, mais le regard de la famille et de la société change au fur et à mesure des années », explique-t-elle.
Elle a ainsi dû changer son comportement et se comporter comme un homme. Avant le décès de sa grand-mère, il y a cinq ans, elle a commencé à réfléchir à une transition, mais elle n’a pas réussi à lui dire la vérité. « Je portais à chaque instant ce conflit sur mon identité de genre jusqu’au jour où j'ai décidé de faire ma transition et de vivre comme je me sens », finit-elle.
Pour Ariadne Ribeiro, une Brésilienne transgenre, ses moments de « miroir » se produisaient quand elle cherchait qui elle était vraiment. Mais cela lui faisait aussi peur. « J’avais toujours très peur que les gens me voient dans le miroir comme je me voyais moi-même et que l’on découvre mon secret. Je n’étais pas prête », explique-t-elle. « J’ai l’impression que la vidéo montre une réalité plus proche de l’idéal de l’acceptation, une chose que je n’ai jamais vécue en 40 ans. »
Militante de longue date de la cause transgenre et aujourd’hui conseillère de soutien aux communautés pour l’ONUSIDA, Mme Ribeiro déclare que les choses changent, mais que cela nécessite un engagement plus profond.
C’est exactement l’objectif que souhaite atteindre Mme Bhattacharya avec son film. Elle est convaincue que le travail crée une dynamique et que les efforts sont récompensés. Elle souligne aussi le fait que les « souffrances qui s’intensifient » au cours des années et qu’ont vécues beaucoup de ses proches de genre fluide sont bien réelles. « Mon objectif consiste à ouvrir les portes et à inviter les gens à poursuivre la discussion. »
Cliquez ici pour voir le film. Pour joindre la campagne #Seemeasiam à ce sujet #TransDayOfVisibility #TDOV2021.
Related


Feature Story
Education Plus : la justice du genre pour les adolescentes et les jeunes femmes d’Afrique
19 mars 2021
19 mars 2021 19 mars 2021« J’en appelle un instant à votre imagination. Imaginez que vous découvrez que vous avez été infectée du VIH par un garçon qui ne sait même pas qu’il est séropositif et qui ne veut pas croire qu’il vous a contaminée », raconte une jeune militante ghanéenne, Akosua Agyepong, au cours d’une réunion en ligne réunissant les partenaires stratégiques d’une nouvelle initiative visionnaire, Education Plus.
Mme Agyepong faisait ici allusion à l’expérience d’une amie de 18 ans qui lutte pour étudier, obtenir un traitement et surmonter la discrimination dont sont trop souvent victimes les jeunes vivant avec le sida à la maison, à l’école, dans le système de santé et au sein de leur communauté.
Cet exemple reflète toutefois toujours l’état des choses. En Afrique subsaharienne, on estime que les nouvelles contaminations touchent chaque semaine 4 500 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans. L’épidémie de VIH s’enracine ici dans l’injustice et la violence de genre. Les adolescentes représentent cinq nouvelles infections au VIH sur six dans leur tranche d’âge. L’Afrique subsaharienne est également la région enregistrant le taux le plus élevé de mariage précoce et de grossesse adolescente.
La Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a présenté Education Plus au cours de cette rencontre. Cette nouvelle initiative révolutionnaire est pensée pour lutter contre cette réalité que la pandémie de COVID-19 est venue aggraver. Elle a demandé aux personnes présentes de réfléchir sur ces chiffres.
« Education Plus rassemble des gouvernements afin qu’ils fassent preuve de volonté et s'engagent pour qu'émerge une éducation secondaire gratuite. Le programme appelle également les institutions financières et les pays donateurs à apporter leur soutien au leadership des gouvernements africains. Il fédère les mouvements de filles, d’adolescentes, de jeunes femmes et de femmes, ceux en faveur des droits humains, et tous ceux et celles qui luttent pour les droits humains des filles et le droit à l’égalité des chances », a continué Mme Byanyima.
« Cette situation n’est pas une fatalité. Elle peut changer et elle a déjà commencé à le faire. Nous avons besoin de leadership, de solidarité et de partenariats pour la changer », a-t-elle poursuivi.
L’initiative Education Plus est menée par les directeurs et directrices de l’ONUSIDA, de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, du Fonds des Nations Unies pour la population, du Fonds des Nations Unies pour l’enfance et de l’ONU Femmes. Elle appelle à prendre des engagements multisectoriels afin de garantir une éducation secondaire de qualité à l’ensemble des filles et des garçons. Elle enjoint à instaurer des environnements où la violence est exclue, ainsi qu’un accès à une éducation sexuelle complète, mais aussi à garantir la santé et les droits sexuels et de la reproduction, et à assurer l’émancipation économique des jeunes femmes en leur permettant de réussir leur entrée sur le marché du travail.
Des ministres de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de l’éducation et de la santé de gouvernements africains ont également abondé dans le sens de l’approche holistique d’Education Plus. Ce point de vue est partagé par des responsables d’institutions partenaires clés, notamment la Commission de l’Union Africaine, la Banque africaine de développement, l’Union européenne et le Partenariat mondial pour l’éducation.
La ministre de la Santé du Malawi, Khumbize Kandodo-Chiponda, a indiqué qu’Education Plus partage à point nommé son expérience personnelle. « Ce programme m’est cher, car j’avais 16 ans quand je suis tombée enceinte. Ainsi, je sais très bien ce que vivent nos filles, en particulier dans les zones rurales. J’ai eu la chance de pouvoir retourner à l’école et même de poursuivre ma scolarisation et de décrocher un diplôme universitaire », a-t-elle déclaré. « Chez nous, beaucoup de jeunes filles n’ont pas cette chance. Ainsi, je suis très fière de l’initiative Education Plus. »
La ministre rwandaise de l’Éducation, Valentine Uwamariya, a déclaré que l’éducation secondaire ne devrait pas être un luxe. « Pour mettre un terme aux menaces qui pèsent sur le bien-être des adolescentes, y compris le VIH, elles doivent finir l’école secondaire et bénéficié d’un enseignement de qualité. Cela passe par l’intégration de l’éducation sexuelle complète, comme l’a fait le Rwanda dans son nouveau programme scolaire mettant l’accent sur l’acquisition de compétences. »
« Toutes les filles ont droit à une éducation non seulement inclusive, mais aussi abordable, disponible et accessible. Par ailleurs, elles ne doivent pas avoir peur d’être jugées et de ne pas être respectées. Les filles, à vous de jouer ! », a déclaré Hazel Jojo, une éducatrice au Zimbabwe.
Vanessa Moungar, directrice du département Genre, femmes et société civile de la Banque africaine de développement, a appelé à faire des investissements judicieux. « Nous devons poursuivre notre collaboration avec nos gouvernements afin que l’éducation des filles soit tout aussi prioritaire que la construction de routes et de ponts. »
« Nous avons besoin de davantage d’interventions ciblées comme celle-ci pour déraciner les causes des inégalités entre les sexes, car elles ont un impact direct », a indiqué le ministre luxembourgeois de la Coopération et de l’Action humanitaire, Franz Fayot. La ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, et présidente du Comité technique spécialisé de l’Union Africaine sur l’égalité entre les hommes et les femmes, Véronique Tognifodé Mewanou, a affiché son soutien à cette initiative.
Cette rencontre a été animée par deux figures de la jeunesse, Jennifer Kayombo de la République unie de Tanzanie et Lorence Kabasele de la République démocratique du Congo, afin de donner l’exemple et d’incarner l’idée centrale de cette initiative : mettre l’accent sur le leadership des jeunes femmes. Cette rencontre a été organisée le 17 mars par les gouvernements du Bénin et du Luxembourg en marge de la 65e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies.
Parmi les défenseurs et défenseuses de cette initiatives se trouvaient Pauline Nalova Lyonga Egbe, ministre camerounaise de l’Éducation secondaire, Sarah Mbi Enow Anyang, commissaire de l’Union Africaine pour l’Éducation, la Science, la Technologie et l’Innovation, Henriette Geiger, directrice du directorat sur le Développement humain, la Migration, la Gouvernance et la Paix auprès de la Commission européenne, et Alice Albright, directrice exécutive du Partenariat mondial pour l’Éducation.
L’initiative Education Plus offre l’opportunité de tirer un maximum du potentiel de transformation des investissements en faveur des adolescentes et des jeunes femmes. Elle sera lancée au cours du Forum Génération Égalité qui sera organisé en France à Paris.
En savoir plus
Related


Feature Story
En République démocratique du Congo, une coalition œuvre pour mettre fin aux violences sexuelles et sexistes
09 mars 2021
09 mars 2021 09 mars 2021La République démocratique du Congo souffre d’une instabilité politique endémique depuis les années 1990 et est régulièrement le théâtre d’attaques visant la population civile, de violences entre groupes ethniques, de viols et d’autres formes de violence sexuelle, et d’assassinats. Les violences sexuelles visant les adolescentes et les jeunes femmes sont monnaie courante.
La pandémie de violence à l’égard des femmes et des filles continue de toucher une femme sur trois au cours de sa vie. Elle est un facteur fondamental d’infection au VIH. Dans les régions très touchées par le virus, comme l’Afrique subsaharienne, les femmes victimes de violence exercée par un partenaire intime ont 50 % plus de risque de vivre avec le VIH. Quant aux hommes perpétuant des violences à l’égard des femmes, ils ont tendance à être davantage exposés au VIH et à utiliser moins fréquemment de préservatifs ce qui augmente le risque de transmission du VIH.
Selon la dernière enquête démographique et de santé de la République démocratique du Congo, la prévalence du VIH est trois fois plus élevée chez les femmes âgées de 15 à 49 ans (1,1 %) que chez les hommes de la même tranche d’âge (0,4 %). Par ailleurs, elle est deux fois plus importante chez les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans (0,46 %) que chez les jeunes hommes du même âge (0,22 %).
Le Réseau National des ONG pour le Développement de la Femme (RENADEF), une plateforme regroupant près de 350 groupes non gouvernementaux agissant pour améliorer la condition des femmes, affronte bille en tête ce problème. Bénéficiant d’une aide du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le RENADEF mène un projet de sensibilisation sur le thème des droits et de la santé sexuelle et reproductive, et aborde aussi le VIH. Il souhaite ainsi faciliter l’accès aux services d’assistance et encourager un changement de comportement chez les adolescentes et les jeunes femmes dans les 16 provinces les plus touchées par le VIH.
En collaboration avec des professionnels de soins de santé, près de 200 pairs-éducateur-rices et mentors ont reçu une formation sur la santé sexuelle et reproductive et ont mené plus de 600 réunions d’information dans différents contextes, notamment des écoles et des communautés. Ils se sont ainsi adressés à plus de 6 500 personnes, dont 2 500 filles.
« Je ne savais rien des infections sexuellement transmissibles et de leurs conséquences sur ma vie, mais j’ai eu la chance de participer à une réunion de sensibilisation organisée par des pairs-éducateur-rices et des mentors habitant dans mon quartier. À la fin de la réunion, j’ai abordé une des intervenantes pour lui expliquer mon problème. Elle m’a donné des conseils et m’a aiguillée vers un centre de santé où on s’est occupé gratuitement de moi et maintenant je vais bien », raconte Nathalie Nyembwe (nous avons changé son nom), qui a participé à une réunion d’information.
Ce projet soutient également les centres apportant une assistance psychosociale, juridique et judiciaire aux survivantes de violences sexuelles. Depuis 2018, des cliniques ont apporté un soutien psychologique à près de 5 500 personnes et une assistance juridique/judiciaire à plus de 3 500 survivantes de violences sexuelles.
Les activités de sensibilisation des communautés, le renforcement des centres juridiques et l’aide apportée aux survivantes de violences sexuelles ont permis d’augmenter le nombre de signalements de viols.
« Il est particulièrement important, surtout lorsque l’on pense à notre expérience avec la COVID-19, de reconnaître l’importance du rôle des femmes lorsqu'il s'agit de protéger les autres face aux violences, de fournir une assistance sans faille aux familles vulnérables et de garantir l’accès à la nourriture et aux médicaments. Les femmes apportent une aide précieuse qui permet de garder le lien entre les personnes et leur voisinage, les services et les informations, tout en veillant à ce que leur foyer demeure un espace sûr où leurs enfants et leurs familles continuent d’apprendre et de s’épanouir dans la société », a déclaré Susan Kasedde, Directrice pays de l’ONUSIDA pour la République démocratique du Congo.
Au titre de moteur du Partenariat mondial pour l’élimination de la discrimination liée au VIH, la République démocratique du Congo a aujourd’hui une chance unique de renforcer la mise en œuvre d’actions coordonnées, complètes et à grande échelle qui impliquent de nombreuses parties prenantes, mais aussi de créer des synergies en faveur de l’égalité des sexes dans tous les secteurs.
Notre action
Region/country
Related




Feature Story
La République centrafricaine célèbre la Journée zéro discrimination
02 mars 2021
02 mars 2021 02 mars 2021Le 1er mars, des personnes du monde entier se retrouvent à l’occasion de la Journée zéro discrimination. Cette année, elle était placée sous le signe de l’urgence d’agir pour mettre fin aux inégalités.
Ces dernières années, la République centrafricaine a fait de la réduction des inégalités de santé une priorité nationale. À la mi-2019, 10 domaines prioritaires ont été choisis en préparation de la couverture sanitaire universelle. Il s’agit notamment de garantir qu’un centre de santé se trouve à moins de 5 km de chaque foyer.
Le pays a été le premier à rejoindre le Partenariat mondial pour l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH qui puise dans le potentiel combiné et les compétences uniques des gouvernements, de la société civile et des Nations Unies afin que la stigmatisation et la discrimination liées au VIH soient reléguées au passé.
Pour célébrer la Journée zéro discrimination 2021, le pays a organisé plusieurs activités le jour même et en amont. Le ministre de la Santé et de la Population a rappelé à la télévision et à la radio l’engagement du gouvernement en faveur de la non-discrimination et l’égalité. « Nous n’avons pas d’autre choix que de lutter contre les inégalités si nous voulons atteindre les Objectifs de développement durable, y compris ceux liés au bien-être et à la santé pour tous et toutes », a déclaré le ministre de la Santé et de la Population, Pierre Somse.
Des études récentes montrent que l’inégalité et la stigmatisation sont des entraves majeures à l’utilisation des services de santé. Par exemple, plus de 80 % des personnes vivant avec le VIH dans le pays indiquent avoir déjà été victimes de discrimination ou de stigmatisation. « Ces difficultés sont exacerbées par les conflits et les attaques visant la population et le personnel de santé qui empêchent des centaines de milliers de nos concitoyens et concitoyennes de jouir de leurs droits, y compris leur droit à la vie, à la dignité et à la santé », a continué M. Somse.
La société civile a été consultée pour étoffer les priorités visant à éradiquer la stigmatisation et la discrimination dans le pays. Une table ronde a également été organisée au cours d’une émission de radio de journalistes des droits humains sur le réseau national afin de sensibiliser sur les conséquences négatives de la stigmatisation et de la discrimination qui sont l'un des principaux freins à l’accès à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l’assistance liés au VIH. Invitée à cette émission, Aminata Adoum de l’Association nationale des avocates a souligné le travail réalisé par son organisation pour aider les femmes vivant avec le VIH à se protéger de la discrimination et de la violence.
Lors de la Journée zéro discrimination 2020, le personnel de santé, y compris des organisations professionnelles de médecins, de soins infirmiers et de sages-femmes, ainsi que des associations de patients et patientes, ont signé une Charte nationale sur la qualité des soins et les droits des patients et patientes qui énonce les principes d’humanisme, d’éthique et de respect de la dignité en vue de structurer les relations entre patients, patientes et prestataires de soins. Cette année, la charte des patients et patientes a été affichée dans des établissements de santé de la capitale, Bangui, et des sessions de sensibilisation sur ce document ont été organisées à l’attention de l’équipe médicale de deux grands centres de la ville.
« La campagne de la Journée zéro discrimination fait partie d’un ensemble complet d’activités prioritaires pour lutter contre les barrières liées aux droits humains qui entravent l’accès aux services de lutte contre le VIH. Le pays va mettre en place ces activités au cours des trois prochaines années. Elles comprendront le suivi par les communautés des violations des droits humains, des formations pour connaître ses droits, des services juridiques, l’élaboration d’une loi anti-discrimination et des échanges avec les grandes figures des communautés, les législateurs et les leaders d’opinion », a expliqué Patrick Eba, Directeur Pays de l’ONUSIDA pour la République centrafricaine.
Region/country
Related


Press Statement
L’ONUSIDA appelle les gouvernements à mettre la priorité sur les droits humains pour vaincre les pandémies
10 décembre 2020 10 décembre 2020Message de Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, pour la Journée internationale des droits de l’homme
Je vous invite à nous rejoindre aujourd’hui pour la Journée internationale des droits de l’homme, mais aussi tous les jours, pour agir, réformer nos systèmes, mieux sortir des crises et lutter pour les droits de toutes et tous.
La crise de la COVID-19 a prouvé une nouvelle fois qu’une situation d’urgence s’accompagne facilement de violations des droits. Des inégalités trop longtemps ignorées sont révélées au grand jour et elles se trouvent aggravées par la riposte à la pandémie. Et pourtant nous avons appris de la riposte au sida que le respect, la protection et la garantie des droits sont nécessaires pour que les pays puissent enregistrer des victoires contre une épidémie et instaurer des sociétés plus justes.
Les professionnel-les du sexe, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transgenres et les toxicomanes ont souvent été les cibles des forces de l’ordre au cours des confinements, subissant des taux élevés de violence, hors des mécanismes de protection sociale et d’aide financière et sans accès aux services de santé. De fait, les organisations communautaires ont été considérées dans bien des cas comme des activités non essentielles.
69 pays continuent de criminaliser les relations sexuelles entre personnes du même sexe, 92 criminalisent la transmission du VIH, l’exposition au virus et la non-divulgation du statut sérologique, et 32 criminalisent les personnes transgenres. Presque tous les pays du monde criminalisent encore la consommation de drogues et des pans entiers du travail du sexe. Si la situation n’était pas claire auparavant, elle l’est maintenant : il ne s’agit pas uniquement d’une problématique liée au VIH, mais d’une question d’égalité fondamentale et de droits humains.
Le Code pénal est un instrument difficilement maniable et qui manque de finesse. Il doit être utilisé avec précaution et modération. Mal utilisé, il peut porter préjudice à quelqu'un qui a besoin d'aide ; il peut opprimer quelqu'un qui a besoin d'émancipation et, loin d’être neutre, il crée et renforce les discriminations et les inégalités existantes.
Nous devons transformer nos systèmes judiciaires et modifier nos législations. Le droit devrait s’appliquer à tout le monde et apporter une protection universelle. Réformer le droit est peut-être un processus ardu, mais nous pouvons dès à présent agir pour instaurer un moratoire sur les arrestations au nom du droit pénal et de son application lorsqu'il enfreint les normes internationales des droits humains.
En cette Journée internationale des droits de l’homme, engageons-nous pour mettre un terme aux inégalités et aux injustices qui forment le terreau du sida et d’autres pandémies.
L’ONUSIDA est l’un des membres fondateurs du Partenariat mondial pour l’élimination de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH, aux côtés du Programme des Nations Unies pour le développement, d’ONU Femmes, du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH et désormais du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Cette année, 18 pays sont venus grossir les rangs de ce partenariat. L’année prochaine, nous espérons bien qu'ils seront encore plus nombreux.