

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, à la rencontre des patients du centre de bien-être Les Cannelles.

(De gauche à droite) Dr Daniella Malulu, Consultante en charge du Centre de bien-être Les Cannelles ; Mitcy Larue, Ministre de la Santé des Seychelles ; Peggy Vidot, Secrétaire principale auprès du Ministère de la Santé ; Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA ; Claire Mulanga, Coordonnatrice de l'ONUSIDA aux Seychelles ; et Pierre Somse, Directeur adjoint de l'ONUSIDA pour l'Afrique orientale et australe.
Feature Story
Aux Seychelles, un centre de bien-être vise à rétablir la dignité humaine
08 mai 2014
08 mai 2014 08 mai 2014Le centre de bien-être Les Cannelles, aux Seychelles, a ouvert ses portes en 2013 avec pour objectif d'aider ses patients à arrêter ou réduire leur consommation de drogue au moyen d'un traitement substitutif aux opiacés, de diminuer les méfaits d'une consommation de drogue prolongée et de réintégrer les patients dans leurs communautés pour mener une vie saine et productive.
En visite dans ce centre le 22 avril 2014, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a insisté une nouvelle fois sur l'importance de mettre en place un programme complet de traitement substitutif aux opiacés pour gérer les effets psychologiques, physiques et sociologiques de la consommation de drogue. « C'est l'un des meilleurs centres de désintoxication de tous ceux que j'ai visités. Il ne se contente pas de traiter les personnes dépendantes aux drogues et de leur sauver la vie, il rétablit aussi la dignité de personnes qui sont laissées de côté », a déclaré M. Sidibé.
Depuis son inauguration en janvier 2013 par le Président des Seychelles James Michel, le centre a accueilli des centaines de patients en soins hospitaliers et en consultation externe. « Je suis en train de sortir de mon addiction et je commence à réaliser ce qu'est la vraie vie après six années de consommation d'héroïne. Lorsqu'on prend de l'héroïne, on a l'impression que tout va bien alors qu'en fait tout va mal », raconte un patient. « Je recommence à vivre grâce au formidable soutien du personnel du centre de bien-être. J'espère que ce centre sera toujours là pour nous ».
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Les décès maternels ont diminué de 45% depuis1990 selon un nouveau rapport publié le 6 mai par le Groupe inter organisations Estimation des décès maternels. Intitulé Trends in maternal mortality: 1990 to 2013 (Tendances de la mortalité maternelle de 1990 à 2013), le rapport estime que 289 000 femmes sont décédées en 2013 suite à des complications pendant la grossesse et l'accouchement contre 523 000 en 1990.
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Des progrès constants pour sauver la vie des mères
06 mai 2014
06 mai 2014 06 mai 2014Les décès maternels ont diminué de 45% depuis1990 selon un nouveau rapport publié le 6 mai par le Groupe inter organisations Estimation des décès maternels. Intitulé Trends in maternal mortality: 1990 to 2013 (Tendances de la mortalité maternelle de 1990 à 2013), le rapport estime que 289 000 femmes sont décédées en 2013 suite à des complications pendant la grossesse et l'accouchement contre 523 000 en 1990.
Comprenant de nouvelles données ainsi que de meilleures méthodes d'estimations des naissances et de tous les décès chez les femmes, le rapport note que 11 pays qui avaient des niveaux élevés de mortalité maternelle en 1990, le Bhoutan, le Cambodge, le Cap Vert, la Guinée Equatoriale, l'Erythrée, la République démocratique du Lao, les Maldives, le Népal, la Roumanie, le Rwanda et le Timor-Leste, ont déjà atteint l'objectif du Millénaire pour le développement d'une réduction de 75% de la mortalité maternelle d'ici 2015 par rapport au taux de 1990. Selon les dernières tendances, de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire n'atteindront toutefois pas cet objectif.
Un défi majeur constaté par le rapport dans la lutte contre la mortalité maternelle est le manque de données précises. Les causes non dénombrées ou inconnues de décès rendent difficile l'allocation de ressources des programmes de santé nationaux là où ils sont les plus nécessaires.
De nouvelles informations sur les causes de décès
Un autre rapport publié le 6 mai explique mieux la raison pour laquelle les femmes enceintes décèdent au moment de l'accouchement. L'Organisation mondiale de la santé a publié Global causes of maternal death: a WHO systematic analysis (Principales causes de décès maternel : une analyse systématique de l'OMS) dans la Santé mondiale du Lancet. Cette étude conclut que plus d'un sur quatre décès maternels résulte de conditions médicales préexistantes tels le diabète, le VIH, le paludisme et l'obésité, dont les impacts sur la santé peuvent être aggravés par la grossesse.
Selon le rapport, avoir des systèmes de santé solides avec de établissements gérés par du personnel médical formé, des équipements et des médicaments, continue d'être la clé pour fournir des soins de santé de qualité pour sauver la vie des femmes et de leurs nouveau-nés.
Il y a un consensus croissant dans le monde que mettre fin aux décès maternels évitables peut être réalisé en veillant à ce que chaque femme ait accès à des soins de santé de qualité. Les objectifs nationaux et mondiaux au-delà de 2015 seront importants pour suivre les progrès dans la réduction de la mortalité maternelle et assurer que la santé maternelle continue d'être une priorité du développement mondial.


Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA (second à gauche) a prononcé un discours lors de la Conférence au Capitol Hill de la Fondation pour la recherche sur le sida (AMFAR) « Making AIDS History: From Science to Solutions ».
Feature Story
Le directeur exécutif de l'ONUSIDA s'exprime devant les leaders du sida au Capitol Hill
02 mai 2014
02 mai 2014 02 mai 2014Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, a prononcé un discours lors de la Conférence au Capitol Hill de la Fondation pour la recherche sur le sida (AMFAR) « Making AIDS History: From Science to Solutions ». La conférence a rassemblé les principaux experts gouvernementaux, de recherche, de politique et de plaidoyer à Washington DC pour construire sur les énormes progrès vus dans la riposte au VIH et adopter la feuille de route pour mettre fin à l'épidémie de sida.
« Nous avons fait d'énormes progrès, mais il reste encore beaucoup à faire, » a déclaré l'ambassadeur Deborah Birx, ambassadeur itinérant et coordonnateur des activités gouvernementales des États-Unis pour combattre le VIH/sida. « Nous sommes à un moment critique dans le temps où nous pouvons redéfinir la trajectoire de cette épidémie. »
Dans son allocution, M. Sidibé a souligné comment la riposte au sida a servi de catalyseur pour transformer le paradigme de financement de la santé mondiale et le développement. « La riposte au sida nous a permis de changer le paradigme de développement de financement, » a déclaré M. Sidibé. « Aujourd'hui, nous allons encore plus loin pour aider les pays à mettre en œuvre des cadres d'investissement qui permettront de maximiser l'impact de chaque dollar. »
Il en a également appelé à la poursuite d'un un fort soutien du gouvernement américain. « Si nous n'avons pas le courage et le leadership audacieux pour garantir l'accès de tous aux services vitaux, y compris les populations clés des jeunes fille et des femmes, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des professionnel(le)s du sexe, des consommateurs de drogues, des personnes incarcérées et des migrants, nous ne serons pas en mesure de mettre fin à cette épidémie, » a déclaré M.Sidibé.
Lors de la conférence, le styliste Kenneth Cole, président de l'AMFAR, a annoncé le « Compte à rebours pour un traitement » de l'AMFAR, une nouvelle initiative visant à collecter un montant additionnel de 100 millions US$ pour la recherche sur la guérison du sida. « Je suis impliqué dans la mobilisation contre le sida depuis près de 30 ans maintenant et je n'ai jamais vu autant d'optimisme dans le monde de la recherche sur le sida. Plus que jamais nous approchons d'une guérison du VIH parce que nous avons tant appris au cours des dernières années, » a déclaré M. Cole. « Mais nous devons rester implacables dans notre engagement pour faire tout ce qui doit être fait avec toutes les ressources disponibles pour soutenir tous les efforts nécessaire pour trouver un vaccin et un traitement. »
Les autre orateurs de la conférence : Douglas Brooks, directeur du Bureau de la politique nationale sur le sida de la Maison Blanche ; Paul Farmer, co-fondateur et président du Département de la santé mondiale et de médecine sociale de la Faculté de médecine d'Harvard ; Anthony Fauci, Directeur de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses des Instituts nationaux de santé des États-Unis ; Gabriela Isler, Miss Univers 2013 ; Jim Kim, président de la Banque mondiale et divers membres du Congrès américain.
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« La prospérité pour tous – mettre fin à l'extrême pauvreté » : selon un document de la Banque mondiale, la croissance seule ne suffit pas pour éradiquer la pauvreté.
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Selon le Groupe de la Banque mondiale, la croissance seule ne suffira pas pour éradiquer l'extrême pauvreté
01 mai 2014
01 mai 2014 01 mai 2014Si le monde veut réduire efficacement la pauvreté et atteindre les objectifs clés de développement dans des domaines critiques tels que la santé et l'éducation, les pays ne doivent pas seulement se concentrer sur la stimulation de la croissance comme une fin en soi, mais aussi mettre en œuvre des politiques qui allouent davantage de ressources aux plus démunis. Tel est le message principal d'un nouveau document important de la Banque mondiale qui examine les façons dont les pays peuvent stimuler une prospérité partagée et veiller à ce que la croissance bénéficie à l'ensemble de la population.
La prospérité pour tous – mettre fin à l'extrême pauvreté met en avant les deux objectifs ambitieux du Groupe de la Banque mondiale : éradiquer l'extrême pauvreté afin que pas plus de 3 % de la population mondiale ne vivent avec moins de 1,25 dollar par jour, et augmenter la croissance des revenus des 40 % les plus pauvres de la population.
Jim Yong Kim, Président du Groupe de la Banque mondiale, reconnaît la nature extrêmement ambitieuse de ces objectifs, mais affirme qu'ils peuvent être atteints grâce à un engagement accru et aux bonnes interventions. « Pour mettre un terme à l’extrême pauvreté d’ici 2030, la masse des plus défavorisés devra diminuer de 50 millions de personnes chaque année jusqu'en 2030. Autrement dit, faire en sorte qu’un million d’individus s’extirpent chaque semaine de la pauvreté au cours des 16 années qui viennent. Je mesure l’extraordinaire difficulté de cet objectif, mais je suis convaincu que nous pouvons y arriver. Nous pouvons devenir la génération qui aura vaincu l’extrême pauvreté ».
La croissance seule ne parviendra pas à mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030 car, selon le rapport, à mesure que celle-ci recule, les effets intrinsèques à la croissance tendent à toucher un nombre plus limité de pauvres : à ce stade en effet, la plupart des personnes vivant toujours dans le dénuement le plus extrême sont dans des situations éminemment délicates à redresser. Ainsi, identifier et se focaliser sur les catégories les plus pauvres, selon des méthodes spécifiques à chaque pays, est considéré comme une priorité pour s'assurer que les 1,2 milliard de pauvres que compte le monde ne soient pas exclus de la croissance et puissent pleinement développer leur potentiel, avec des résultats positifs aussi bien pour eux-mêmes que pour leur communauté et leur pays. (Cinq pays, à savoir le Bangladesh, la Chine, la République démocratique du Congo, l'Inde et le Nigéria, concentrent deux tiers des pauvres, soit près de 760 millions de personnes.)
Le document alerte également sur les dangers de ne pas s'attaquer aux inégalités de revenus. Dans les pays où celles-ci augmentent, les effets de la croissance sur la pauvreté sont ralentis, voire même annulés.
La prospérité pour tous – mettre fin à l'extrême pauvreté suggère que ce double objectif, essentiel dans l'agenda pour le développement après 2015, peut être atteint à travers la promotion d’une croissance faisant moins d’exclus et via des programmes proactifs tels que les transferts monétaires directs assortis ou non de conditions, dont l'impact significatif a été avéré sur l'éducation, l'emploi et la santé. Pour parvenir à un développement durable, il est vital de ne pas se contenter d’aider les individus à sortir de l’extrême pauvreté, il faut aussi s’assurer qu’à terme, comme le dit le rapport, ces personnes ne restent pas bloquées juste au-dessus du seuil de pauvreté faute d’opportunités leur permettant d’améliorer leurs revenus.
Pour mettre un terme à l’extrême pauvreté d’ici 2030, la masse des plus défavorisés devra diminuer de 50 millions de personnes chaque année jusqu'en 2030. Autrement dit, faire en sorte qu’un million d’individus s’extirpent chaque semaine de la pauvreté au cours des 16 années qui viennent. Je mesure l’extraordinaire difficulté de cet objectif, mais je suis convaincu que nous pouvons y arriver. Nous pouvons devenir la génération qui aura vaincu l’extrême pauvreté.
Jim Yong Kim, Président du Groupe de la Banque mondiale
Le Groupe de la Banque mondiale a reconnu que VIH, inégalités et extrême pauvreté sont inextricablement liés et doivent être traités conjointement. Début 2014, la Banque mondiale, en partenariat avec l'ONUSIDA, s'est engagée sur quatre domaines d'action, notamment l'harmonisation des efforts en matière de santé et de développement pour mettre fin à l'extrême pauvreté et au sida et exiger l'inclusion d'objectifs sur la fin du sida dans l'agenda pour le développement après 2015, ainsi que l'objectif d'une couverture santé universelle, afin qu'aucune personne ne tombe dans la pauvreté ou y soit maintenue parce qu'elle doit payer pour des soins ou un traitement contre le VIH. Un autre engagement consiste à faire la promotion d'un suivi national et mondial et de la recherche appliquée.
Selon le rapport, un tel suivi et une cartographie à une échelle socioéconomique plus large seront essentiels pour que les deux objectifs principaux d'éradication de la pauvreté du Groupe de la Banque mondiale deviennent réalité. Il faudra des données plus nombreuses et de meilleure qualité pour que les interventions puissent être éclairées par des éléments probants et pour pouvoir suivre les progrès. Ces recherches aideront les décideurs politiques mondiaux à obtenir une croissance plus inclusive, à assurer une prospérité durable et partagée et à veiller à ce que les 40 % les plus pauvres puissent profiter de toutes les avancées économiques et de développement.
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06 janvier 2022


L'ancien PDG de MTV Networks International, Bill Roedy, a gravi le sommet de la plus haute montagne d'Afrique le 12 avril afin de montrer sa solidarité avec l'ONUSIDA et les partenaires mondiaux qui œuvrent dans la riposte au sida.
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Solidarité avec la communauté mondiale pour la lutte contre le sida au sommet du Mont Kilimandjaro
01 mai 2014
01 mai 2014 01 mai 2014L'ancien PDG de MTV Networks International, Bill Roedy, a gravi le sommet de la plus haute montagne d'Afrique le 12 avril afin de montrer sa solidarité avec l'ONUSIDA et les partenaires mondiaux qui œuvrent dans la riposte au sida.
« Nous avons marché et supporté les énormes variations de température, un brouillard intense et les rayons du soleil du désert », raconte M. Roedy. « Grâce à votre appui qui nous a inspirés ainsi que votre incroyable générosité, nous sommes parvenus au sommet du Mont Kilimandjaro ».
« MTV nous a offert une excellente opportunité de communiquer avec les jeunes de manière divertissante et intelligente. Je suis très fier que M. Roedy continue à inspirer les jeunes et le monde aussi bien dans sa vie professionnelle que personnelle », a déclaré le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé.
Depuis 1996, MTV entretient un partenariat durable avec l'ONUSIDA et ses organismes coparrainants. En 1998, MTV avait créé la campagne Staying Alive, une campagne multimédia mondiale contre le VIH.
Le succès de cette campagne a conduit à la création de la Staying Alive Foundation, qui fournit un appui financier et technique aux jeunes qui travaillent sur des programmes de prévention du VIH innovants sur le terrain et diffuse des contenus originaux pour contribuer à la sensibilisation sur le VIH dans le monde entier.
En mai 2010, une série télévisée en trois parties, intitulée Shuga et commandée par MTV Networks Africa, a remporté un Gold Award lors du World Media Festival de Hambourg, en Allemagne, dans la catégorie Relations publiques et santé. Shuga raconte l'histoire d'un groupe de jeunes amis vivant à Nairobi, au Kenya, et inclut des message de prévention du VIH à destination des jeunes.
Du siège de MTV aux vents soufflant à 120 km/h du Kilimandjaro, M. Roedy est un militant infatigable de la riposte au VIH.
« Chacun de nous a été malade d'une façon ou d'une autre à cause de l'altitude. Nous avons lutté contre les nausées, les larmes, la morsure du vent, les douleurs aux genoux, les mains et les pieds gelés et l'épuisement total à la fin, mais malgré tout, nous avons réussi à atteindre le pic Uhuru », raconte M. Roedy. « Votre soutien a fait toute la différence ».
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Les participants à la réunion sur l'intensification de l'accès à un traitement optimal et à des soins adaptés pour les adolescents vivant avec le VIH, à Cape Town, Afrique du Sud. Photo : ONUSIDA
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S'assurer que les adolescents vivant avec le VIH ne sont pas laissés de côté
30 avril 2014
30 avril 2014 30 avril 2014Malgré les progrès sans précédent réalisés dans la riposte au sida ces dernières années, des données récentes montrent que les adolescents en sont exclus car ils ne reçoivent pas l'attention et les services dont ils ont besoin.
Selon les estimations de l'ONUSIDA, chez les adolescents, la mortalité liée au sida a augmenté de 50 % sur les sept dernières années alors qu'elle a baissé dans toutes les autres catégories d'âge. Deux individus sur trois âgés de 0 à 14 ans n'ont pas accès au traitement anti-VIH dans le monde, et des données récentes collectées en Afrique subsaharienne indiquent que seulement 10 % des jeunes hommes et 15 % des jeunes femmes (de 15 à 24 ans) connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH.
Afin de faire avancer l'agenda concernant le traitement et les soins pour les adolescents, la Coalition internationale de la préparation au traitement, le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH/sida (GNP+) et PACT ont réuni des acteurs clés du traitement, ainsi que des représentants des Nations Unies, des organisations de jeunesse et des réseaux de jeunes vivant avec le VIH. Lors de cette réunion sur deux jours, les 16 et 17 avril, les participants ont examiné les principaux obstacles que rencontrent les adolescents dans la riposte au VIH et élaboré un calendrier d'actions pour veiller à ce que les adolescents ne soient pas laissés de côté.
Il existe un besoin urgent de s'assurer que les adolescents vivant avec le VIH prennent connaissance de leur état sérologique et aient accès à des programmes de traitement et de soins anti-VIH efficaces et de qualité. En outre, les adolescents sont confrontés à des problèmes spécifiques dans l'observance du traitement anti-VIH, à l'absence de soutien pour la divulgation de leur état et à l'absence d'informations concernant leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs.
Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les adolescents peuvent cesser de prendre régulièrement leurs médicaments anti-VIH, notamment les effets secondaires, le rejet du traitement, l'auto-stigmatisation ou le manque d'appui communautaire. Toutefois, assurer l'observance du traitement anti-VIH constitue l'un des éléments clés de l'optimisation des résultats sur la santé pour les adolescents vivant avec le VIH. Outre ses bénéfices premiers pour la santé, la prise correcte et constante du traitement antirétroviral retarde le développement de la résistance aux médicaments et contribue à prévenir la transmission ultérieure du virus.
« Nous ne pouvons pas parvenir à l'objectif de zéro décès dû au sida et zéro nouvelle infection à VIH si nous ne nous concentrons pas sur les besoins spécifiques des adolescents en matière de traitement », a déclaré Bactrin Killongo de la Coalition internationale de la préparation au traitement. « Selon moi, l'agenda pour l'intensification du traitement anti-VIH devrait commencer avec les adolescents, en particulier ceux qui ont été infectés à la naissance ».
De nombreux adolescents vivant avec le VIH ont également fait part du manque de soutien concernant la manière, le moment et la personne à qui divulguer leur état sérologique. Ceci peut être un facteur d'anxiété et de dépression. Pour les jeunes issus des populations les plus touchées, la situation est encore plus difficile, car ils sont souvent confrontés à la discrimination en raison du comportement qui les rend vulnérables au VIH, comme par exemple les rapports sexuels entre hommes, ainsi que de leur séropositivité au VIH.
« À qui s'adresser lorsque vous découvrez votre sexualité à l'adolescence ? Très souvent, le problème auquel nous sommes confrontés en tant que jeunes homosexuels est la double divulgation », a expliqué Pablo Aguilera, Directeur du Fonds des jeunes leaders pour la lutte contre le VIH. « Vous devez dire aux gens qui vous entourent que vous êtes séropositif au VIH et gay, ce qui peut être encore plus compliqué lorsque l'homosexualité est punie par la loi dans votre pays et que vous avez besoin du consentement de vos parents pour accéder aux soins ! ».
À l'échelle mondiale, la plupart des établissements scolaires et médicaux ne dispensent pas une éducation sexuelle complète taillée à la mesure des besoins uniques des adolescents vivant avec le VIH. Par conséquent, de nombreux adolescents vivant avec le VIH sont entièrement livrés à eux-mêmes pour traiter de la sexualité et des relations avec les autres, ce qui leur donne un sentiment d'isolement et de crainte du sexe et de la sexualité, tandis que d'autres manquent d'informations et de connaissances en matière de santé sexuelle et reproductive et de rapports sexuels protégés.
« Il est nécessaire d'aborder simultanément la prévention et le traitement anti-VIH chez les adolescents, avec une approche holistique, en reconnaissant non seulement leurs besoins thérapeutiques et cliniques, mais aussi leurs besoins émotionnels, physiques et sexuels », explique Musah Lumumba, jeune homme vivant avec le VIH et membre d'Y+ en Ouganda.
Les attitudes stigmatisantes de la part des professionnels de santé vis-à-vis des adolescents actifs sexuellement persistent également. « En tant que jeunes femmes vivant avec le VIH, nous sommes souvent confrontées à des problèmes pour accéder aux services de santé sexuelle et reproductive et observer le traitement anti-VIH, en raison des mauvais traitements et de la stigmatisation de la part des professionnels de santé », raconte Consolata Opiyo, de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida.
Appel à l'action
Après deux jours de débats intenses, les participants ont identifié les principales priorités pour faire avancer l'agenda, notamment la mise en place d'un réseau pour l'élaboration d'un agenda pour l'accès aux médicaments pour les adolescents, exigeant de meilleurs services de traitement à l'échelle nationale, avec une orientation particulière sur les directives nationales en matière de traitement antirétroviral et les propositions du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, mettant en œuvre un agenda scientifique pour combler les lacunes actuelles dans la recherche concernant les adolescents vivant avec le VIH et développant un mécanisme d'appui à l'intensification des programmes concernant les adolescents vivant avec le VIH qui fonctionnent.
« Nous sommes à un tournant dans la riposte au sida », a déclaré Linda-Gail Bekker, Professeur en médecine et Directrice adjointe du Desmond Tutu HIV Centre. « Nous disposons aujourd'hui d'une masse critique d'organisations qui travaillent ensemble pour faire avancer l'agenda sur le traitement et les soins pour les adolescents ! ».
Le compte-rendu final de la réunion sera disponible à la veille de l'Assemblée mondiale de la Santé en mai 2014.


Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, découvre le programme de traitement substitutif aux opiacés à la prison centrale de Beau-Bassin, le plus grand centre pénitentiaire de Maurice. 19 avril 2014. Photo : Gouvernement de Maurice
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Réduction des risques en milieu carcéral à Maurice
22 avril 2014
22 avril 2014 22 avril 2014En 2006, le gouvernement mauricien a lancé des programmes de réduction des risques (programmes d'échange d'aiguilles et de traitement substitutif aux opiacés (méthadone)) afin de limiter la transmission des infections par voie sanguine chez les consommateurs de drogues injectables en milieu carcéral et à l'extérieur. Les chiffres du gouvernement pour 2012 montrent que plus de 5 400 personnes ont pu suivre un traitement substitutif aux opiacés et le Rapport d'activité sur la riposte au sida dans le monde pour 2012 indique qu'à Maurice, la transmission du VIH par consommation de drogues injectables est passée de 73 % en 2010 à 68 % en 2011.
Lors d'une visite officielle à Maurice, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a visité la prison centrale de Beau-Bassin, le plus grand centre pénitentiaire de Maurice, afin d'en savoir plus sur son programme de traitement substitutif aux opiacés qui permet aux détenus de continuer à recevoir une dose quotidienne de méthadone pendant leur incarcération.
À cette occasion, M. Sidibé a félicité le gouvernement mauricien et les organisations non gouvernementales pour avoir mis en place un programme qui assure le bien-être des détenus. « La qualité du traitement des prisonniers est le reflet du niveau d'humanité à Maurice », a déclaré M. Sidibé. « La prison centrale de Beau-Bassin rétablit la dignité humaine dans toutes ses dimensions ».
Selon les chiffres du gouvernement, en mars 2014, environ 2 289 personnes condamnées et en détention préventive étaient incarcérées dans les neuf prisons de Maurice. Près de 40 % des hommes détenus dans le pays sont emprisonnés pour des crimes en lien avec la drogue et 30 % des détenus vivent avec le VIH. Le partage de matériel d'injection de contrebande est courant en prison, ce qui augmente le risque d'infection à VIH en cours de détention.
« L'île Maurice est fière de faire partie des quelques pays qui appliquent un programme de traitement à la méthadone en prison, couvrant plus de 200 détenus », a indiqué Jean Bruneau, Commissaire des Prisons de Maurice. « Grâce à ce programme, Maurice a pu réduire la transmission du VIH chez les détenus qui consomment des drogues ».
« Je remercie le gouvernement pour son soutien au programme de traitement à la méthadone et aux autres services importants fournis au centre médical de la prison », a expliqué un détenu à M. Sidibé. « Cela me permet de me préparer au retour à une vie normale et à devenir un membre estimé de ma communauté ».
Lors de sa visite à Maurice, M. Sidibé a également rencontré des représentants d'organisations de la société civile et des réseaux de personnes vivant avec le VIH pour évoquer les opportunités et les problèmes de la riposte nationale au sida.
« Ma discussion avec la société civile a été un moment de vérité, un échange qui a donné un visage à l'épidémie », a déclaré M. Sidibé. « En visant nos objectifs au-delà de 2015, nous devons veiller à ce que personne ne soit laissé de côté ».
La stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH restent un véritable problème pour la riposte nationale au sida. L'Indice de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH montre qu'à Maurice, 30 % des personnes interrogées (des personnes vivant avec le VIH ou touchées par le virus) craignent d'être insultées ou menacées ou harcelées verbalement, tandis que 23 % ont peur d'être agressées physiquement. En outre, 28 % des personnes interrogées ont indiqué s'être vu refuser l'accès aux services de santé en raison du VIH, tandis que 40,5 % ont fait part de réactions discriminatoires ou très discriminatoires lors de la divulgation de leur état sérologique vis-à-vis du VIH aux professionnels de santé.
« Les gens sont victimes de stigmatisation et de discrimination en raison de leur séropositivité au VIH : on leur refuse en permanence l'accès aux services, ils sont exclus de leurs communautés et confrontés à la menace d'une expulsion. Telles sont les réalités rencontrées par les personnes vivant avec le VIH à Maurice », a déclaré Nicolas Ritter, Directeur exécutif de Prévention Information et Lutte contre le SIDA.


De gauche à droite : Ernest Massiah, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour les Caraïbes ; Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA ; Denzil Douglas, Premier ministre de Saint-Christophe-et-Niévès ; Edward Greene, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida aux Caraïbes ; Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial ; et Arun Kashyap, Coordonnateur résident des Nations Unies en Jamaïque.
Feature Story
Les Caraïbes répondent à l'appel mondial pour la fin de la stigmatisation et de la discrimination
11 avril 2014
11 avril 2014 11 avril 2014La riposte des Caraïbes au VIH a connu de nombreux succès ces dernières années. Depuis 2001, les décès dus au sida ont diminué de 54 %, tandis que les nouvelles infections à VIH ont chuté de 49 %. Vingt fois plus de personnes ont accès au traitement anti-VIH aujourd'hui par rapport à il y a dix ans. Et plusieurs pays sont en bonne voie pour quasiment éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants d'ici 2015.
Cependant, la stigmatisation et la discrimination entravent encore les efforts pour la diminution des nouvelles infections à VIH, l'accroissement du nombre de personnes ayant accès au traitement antirétroviral et la garantie que toutes les personnes vivant avec le VIH peuvent vivre une vie pleinement épanouie et productive. Les préjugés envers les personnes vivant avec le VIH et les populations les plus exposées comme les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles, les professionnel(le)s du sexe, les consommateurs de drogues, les sans-domicile et les détenus, demeurent un obstacle majeur dans toute la région.
« Le VIH est un produit dérivé des inégalités sociales », a déclaré Carolyn Gomes, Directrice exécutive de la Caribbean Vulnerable Communities Coalition lors de la consultation caribéenne sur la Justice pour tous à Kingston, en Jamaïque. « Il nous faut une approche ascendante. Nous devons trouver les moyens de nous faire entendre. Nous devons utiliser les ressources pour les actions dont nous savons qu'elles peuvent apporter un vrai changement ».
L'initiative « Justice pour tous » a pour but de mettre en relation les voix et les actions des membres de la société civile avec les gouvernements, les communautés religieuses et le secteur privé. Il s'agit d'une tentative de stimulation collective des pays de l'espace caraïbe pour améliorer l'accès des citoyens à la justice et à l'équité. Elle a également vocation à créer des alliances afin d'accroître la sensibilisation et l'appui en faveur des droits de l'homme.
Coordonnée par le Partenariat pancaribéen contre le VIH et le sida (PANCAP), cette action est menée par le Professeur Edward Greene, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida aux Caraïbes, avec le soutien de l'ONUSIDA.
« Le monde sait maintenant ce qu'il faut faire pour mettre fin à cette épidémie », a déclaré Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, devant les participants. « Nous avons les outils, mais nous sommes entrés dans une phase où certaines personnes sont laissées sur le bord de la route. Les Caraïbes illustrent cette contradiction. L'épidémie générale décline, mais il existe encore des lois, des attitudes et des pratiques qui nous empêchent d'atteindre nos objectifs ». Le Dr Loures a encouragé les participants à la consultation à définir des objectifs et des étapes concrets pour guider leurs progrès vers la fin de la stigmatisation et de la discrimination.
Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a fait remarquer le caractère unique de cette approche régionale visant à bâtir une culture de respect des droits de l'homme. « Les Caraïbes peuvent montrer la voie pour la fin du sida », a déclaré M. Dybul. « Nous vivons un moment historique où nous avons la capacité de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique. Aucune autre épidémie ne nous incite à répondre à l'autre différemment et à inclure tout le monde, toutes les moindres catégories de personnes, dans la grande famille humaine ».
M. Greene a identifié les domaines clés à cibler, notamment la lutte contre les inégalités entre les sexes, la défense de la santé et des droits sexuels et reproductifs et l'abolition des lois contraires aux droits de l'homme. Les rapports sexuels entre hommes sont un crime dans 11 pays de la région et plusieurs pays des Caraïbes interdisent certains aspects du commerce du sexe. Certains pays ont également des lois qui restreignent l'entrée sur le territoire sur la base de l'orientation sexuelle, de la séropositivité au VIH et du handicap. Le Premier ministre de Saint-Christophe-et-Niévès, Denzil Douglas, a assuré que la « Justice pour tous » sera une priorité dans les discussions entre les dirigeants politiques de la région.
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Shakib Al Hasan, virtuose international du cricket originaire du Bangladesh et ambassadeur de la campagne Think Wise, souligne l'importance de sensibiliser davantage les jeunes au VIH lors d'une conférence de presse Think Wise à Dhaka, Bangladesh. Photo : UNICEF/Mojumder
Feature Story
Campagne « Think Wise » : les stars du cricket « réfléchissent » sur le VIH
04 avril 2014
04 avril 2014 04 avril 2014Les joueurs de cricket du monde entier montrent une nouvelle fois leur soutien aux jeunes vivant avec le VIH dans le cadre du partenariat mondial Think Wise sur le VIH.
Tout au long du tournoi 2014 World Twenty20 (WT20) de l'ICC (Conseil international de Cricket), organisé au Bangladesh jusqu'au 6 avril, les grands noms du cricket issus des différentes équipes internationales ont participé à des sessions d'entraînement et des visites de terrain. Ils ont rencontré des jeunes vivant avec et touchés par le VIH, dans le but de sensibiliser sur l'importance de l'accès à l'information et aux services en matière de VIH.
L'initiative Think Wise est un partenariat de longue date entre l'ICC, l'UNICEF et l'ONUSIDA qui se sert du pouvoir du cricket pour atteindre un grand nombre de personnes et les sensibiliser au problème du VIH. Ce partenariat, qui met en avant des messages de prévention du VIH et la nécessité d'éliminer la stigmatisation et la discrimination liées au VIH, a été représenté pendant toute la durée du tournoi 2014 WT20. Joueurs et responsables officiels ont arboré des rubans rouges en signe de solidarité avec les personnes vivant avec le VIH et les messages Think Wise ont été diffusés dans les stades.
Dans le cadre des activités Think Wise organisées au Bangladesh, les joueurs des équipes d'Australie, du Bangladesh, des Indes occidentales et d'Afrique du Sud ont animé des sessions d'entraînement spéciales et des manifestations pour les enfants et les jeunes. En plus de recevoir des conseils de jeu pratiques de la part des joueurs, les jeunes participants ont pu passer du temps avec eux et parler du VIH et des questions de compétences psychosociales. Pranto Sarkar, un jeune participant âgé de 11 ans, s'est dit tout excité de passer du temps avec les stars du cricket pour jouer avec eux et profiter de leur expérience. « Je ne peux pas croire que j'ai joué avec eux, pour moi c'est un rêve devenu réalité », raconte-t-il.
Une visite de terrain spéciale a été organisée pour les membres de l'équipe internationale féminine du Bangladesh auprès de l'Ashar Alo Society, une organisation de personnes vivant avec le VIH. Les joueuses ont rencontré des enfants vivant avec et touchés par le VIH, qui ont raconté leur histoire et les problèmes auxquels ils sont confrontés.
Soulignant l'importance du partenariat avec le Programme national de lutte contre le sida du Bangladesh, le Bangladesh Cricket Board et les partenaires de la société civile qui ont aidé à organiser les manifestations, les entraînements et les visites de terrain, le Dr Tajudeen Oyewale, Responsable VIH à l'UNICEF pour le Bangladesh, a déclaré : « Ces événements organisés au Bangladesh sont la preuve du pouvoir réel du sport pour atteindre les adolescents et leur transmettre des informations sur la prévention du VIH. Le caractère unique de cette formation réside dans l'intégration des messages de lutte contre le VIH dans les exercices d'entraînement au cricket, ainsi que dans le vaste partenariat entre l'UNICEF, l'ONUSIDA, l'ICC et les partenaires nationaux ».
Think Wise a incité de nombreux grands joueurs de cricket à se joindre aux efforts de promotion de la prévention du VIH et de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH. Pour le tournoi 2014 WT20, Shakib Al Hasan, virtuose international de cricket originaire du Bangladesh, s'est fait le porte-parole de la campagne Think Wise, en évoquant la prévention du VIH et la stigmatisation lors de plusieurs manifestations publiques, en apparaissant dans une annonce de service public Think Wise diffusée sur les terrains de cricket tout au long du tournoi et en participant aux activités Think Wise dans le cadre du tournoi avec ses collègues.
« Je me sens privilégié de participer à la campagne Think Wise. En tant que sportif, je sais quel impact étendu nous pouvons avoir en abordant les questions essentielles concernant le VIH, notamment dans des pays en développement comme le Bangladesh », a déclaré M. Al Hasan.
Commentant l'importance de l'implication des stars du sport dans l'élaboration et la diffusion des principaux messages en matière de VIH et de santé, le Coordonnateur de l'ONUSIDA au Bangladesh, Leo Kenny, a déclaré : « Nous remercions le partenariat du WT20 avec l'ICC et l'UNICEF, ainsi que ses ambassadeurs comme Shakib Al Hasan, pour leur utilisation du cricket comme support pour faire du VIH l'affaire de tous ».


WINDHOEK, 6 mars 2014 — Le Président namibien, Hifikepunye Pohamba, allume une bougie en mémoire de toutes les femmes et enfants victimes à l'occasion de la Journée nationale de prière contre la violence sexiste en Namibie. (Photo : J.Nekaya, NAMPA.)
Feature Story
Intensifier les efforts pour venir à bout de la violence sexiste en Namibie
02 avril 2014
02 avril 2014 02 avril 2014Un nouveau rapport d'évaluation publié par Victims 2 Survivors et l'ONUSIDA se penche sur la riposte structurelle et institutionnelle à la violence sexiste en Namibie.
Le rapport a été diffusé lors de la célébration de l'Orange Day, une « Journée orange » organisée dans le monde entier le 25 de chaque mois sous le signe de la couleur officielle de la campagne du Secrétaire général des Nations Unies Tous unis pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes.
Gender-based violence (GBV) in Namibia: an exploratory assessment and mapping of GBV response services in Windhoek (Violence sexiste en Namibie : étude et cartographie des services de lutte contre la violence sexiste à Windhoek) analyse les obstacles rencontrés par les victimes lorsqu'elles tentent d'accéder aux services. Il donne également des recommandations essentielles, notamment le renforcement des mécanismes de coordination multisectorielle, l'élaboration de normes et protocoles pertinents pour orienter les prestataires de services, l'intégration de la prévention de la violence sexiste et de l'appui aux victimes dans les programmes de santé reproductive et de lutte contre le VIH, et la mise en place d'un numéro d'appel national gratuit consacré à la violence sexiste.
Bience Gawanas, Conseillère spéciale auprès du Ministre de la Santé de Namibie, a mis en avant la nécessité d'un changement dans les normes du pays en matière de genre et la fin de la tolérance envers la violence sexiste. « Rendons visible ce qui est invisible et donnons une voix à celles qui n'en ont pas ».
Selon l'OMS, un tiers des Namibiennes ont connu ou connaîtront des violences commises par un partenaire intime au cours de leur vie. Neuf victimes de violence conjugale sur dix sont des femmes et 33 % des jeunes femmes sexuellement actives avant l'âge de 15 ans indiquent que leur première expérience sexuelle était forcée.
Dans son discours à la nation le 21 février, le Président namibien Hifikepunye Pohamba a mis en avant des mesures concrètes prises par le gouvernement pour contrer l'augmentation alarmante des violences faites aux femmes. Parmi ces mesures, la modification des lois constitutionnelles pour des exigences plus strictes en matière de mise en liberté sous caution, ainsi que le refus de la liberté conditionnelle et des peines de prison plus longues pour les auteurs de violences sexistes.
Le Président Pohamba a également décrété le 6 mars Journée nationale de prière pour l'action contre la violence sexiste en Namibie. « Les vies d'un trop grand nombre de femmes et de filles ont été détruites ou bouleversées », a déclaré le Président Pohamba. « La violence sexiste, sous toutes ses formes, ne devrait plus être tolérée en Namibie. Prions pour que notre pays soit plus sûr pour tout le monde, y compris nos femmes et nos filles ».
À l'occasion de l'Orange Day, le Père Richard Bauer a souligné l'importance d'impliquer les communautés religieuses dans la lutte contre la violence sexiste. « Les chefs religieux peuvent être des alliés essentiels si on leur donne les moyens d'intervenir, de prévenir et de guérir. Cela représente une immense charge de travail, mais nous pouvons y arriver si nous travaillons tous ensemble en tenant compte de nos forces mutuelles », ajoute-t-il.