FIJ

Fidji : encourager l’émergence d’une économie de la bonté grâce à la tradition du troc

17 juillet 2020

Les îles Fidji se réveillent doucement. Une tasse de café à la main, Marlene Dutta est assise sur la terrasse à l’arrière de sa maison entourée par la végétation. Même le gazouillis des oiseaux en toile de fond ne parvient pas à la détourner de son écran d’ordinateur. Elle est absorbée par le tri des messages et le suivi des activités de Barter for Better Fiji, la page Facebook qu’elle a créée. Cette communauté en ligne donne une nouvelle jeunesse à la tradition fidjienne du troc et elle aide les communautés à subvenir à leurs besoins au cours de l’épidémie de COVID-19.

« Dès le saut du lit, les autres administrateurs et administratrices bénévoles et moi-même avons les yeux rivés sur cette page », déclare Mme Dutta, conseillère en développement de compétences professionnelles. Tout le monde est occupé à surveiller ou à relayer les informations du gouvernement concernant les restrictions s’appliquant aux articles à troquer.

Aux îles Fidji où le produit intérieur brut dépend à 30 % environ du tourisme, les restrictions de déplacement destinées à éviter la propagation de la COVID-19 sont pour beaucoup de personnes sources de lendemain qui déchantent.

Lorsqu’on lui demande comment l’idée de cette page Facebook lui est venue, Mme Dutta explique : « le troc a toujours fait partie intégrante du quotidien des Fidjiens et Fidjiennes. Il est pratiqué entre proches, en famille, au sein des communautés. Nous avons tous et toutes des compétences, un talent, quelque chose qui pousse dans notre jardin ou qui traîne chez nous. Si nous pouvons échanger des articles ou des services pour obtenir ce dont nous avons besoin, alors tout le monde pourra traverser sans encombre cette période. » L'association Barter for Better Fiji (Troquer pour améliorer les îles Fidji) est née de ces réflexions. Mme Dutta est étonnée de la popularité actuelle de cette page, car elle la destinait initialement à ses proches. Aujourd’hui, elle est suivie par plus de 180 000 personnes, un chiffre ahurissant par rapport à la population totale du pays estimée à 900 000 personnes, et des milliers de nouvelles demandes d’inscription arrivent quotidiennement.

Outre le fait d’aider ses membres à troquer la nourriture ou les services nécessaires ou aider les petites entreprises en établissant des liens avec de nouveaux fournisseurs, la page renforce également le sentiment d’appartenance à une communauté. Des membres retissent des liens avec le voisinage, des proches ou des ami-es d’enfance perdu-es de vue. Mme Dutta se souvient de personnes qui ne se connaissaient pas du tout, qui se sont rencontrées sur la page pour faire du troc et qui ont fini par découvrir qu’elles vivaient dans la même rue ou qu’elles partageaient des liens traditionnels.
« Avec cette page, nous espérons encourager l’émergence d’une économie de la bonté. Ce souhait se cache derrière chaque activité sur ce groupe », indique Mme Dutta. « En elle-même, elle fait émerger ce sentiment d’appartenir à une communauté où les membres font délibérément et intentionnellement preuve de bonté, de compassion et de clémence les un-es envers les autres. »

Bien que la page Facebook Barter for Better Fiji ne s’adresse pas spécialement aux besoins des groupes vulnérables ou de personnes vivant avec le VIH, des groupes comme le Fiji Network for People Living with HIV, la Rainbow Pride Foundation et le Survival Advocacy Network Fiji signalent que les membres de leur communauté profitent également de cette plateforme en ligne de troc. La page fait du troc la « nouvelle normalité » pour les groupes vulnérables.

« LGBTQI+ ou pas, nous sommes en définitive des êtres humains et nous avons besoin de nous entraider d’une manière ou d’une autre. C’est la raison pour laquelle je ne pense que du bien de ce type de pages », témoigne un membre de la Rainbow Pride Foundation.
Des membres de la communauté ont troqué des biens ou fait le ménage en échange de provisions, et d’autres indiquent que l’argent économisé avec le troc leur a permis de se lancer dans d’autres activités, sources de revenus comme un potager ou un stand pour vendre de la nourriture. Alors que le tourisme recule, certains groupes, comme les professionel-les du sexe, ont vu disparaître leurs sources de revenus.

Les membres de la communauté lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et intersexuée sont également victimes de la stigmatisation à cause d’idées fausses circulant sur la manière dont le nouveau coronavirus se propage. Toutefois, des membres de ces groupes indiquent que les histoires encourageantes et les liens développés entre les membres de la page Facebook les aident à gérer la situation et à améliorer leur santé mentale. Toutes ces expériences positives, ces histoires de communautés se serrant les coudes pour lutter contre la pandémie de COVID-19, amènent Barter for Better Fiji à réfléchir dorénavant à étoffer la page Facebook d’un site Internet et d’une application.

Alors que les îles Fidji luttent pour surmonter l’épidémie de COVID-19, Barter for Better Fiji est consciente du rôle qu’elle joue pour le futur. Elle est bien plus qu’une place de troc, elle est également un espace de partage d’expériences réconfortantes sur des liens qui favorisent l’émergence d’une économie de la bonté.

 

Faire entendre la voix des femmes confrontées directement au changement climatique

05 mars 2020

La région Pacifique est une des régions du monde où la violence basée sur le genre est endémique. Une étude menée aux Fidji révèle que 72 % des femmes en sont victimes par rapport à 35 % en moyenne dans le monde. Les femmes dans la région sont également peu représentées dans les cercles de décision. Dans la région Pacifique, sur 560 parlementaires, 48 sont des femmes et 10 des Fidjiennes.

À ces problèmes socioculturels vient s’ajouter l’urgence climatique. Dans ce contexte, les femmes de la région Pacifique revendiquent d’être davantage impliquées dans les décisions sur le climat et d’être partie prenante de la riposte.

Komal Narayan, une militante fidjienne pour la justice climatique, a été fascinée de découvrir au cours de ses études universitaires sur le développement que la problématique du changement climatique se recoupe avec celle de l’éthique et de la politique. « Les populations les moins responsables du changement climatique sont celles qui le ressentent le plus », explique-t-elle. Ce constat l’a motivée à s’engager davantage et à se faire entendre sur ce problème. Elle s’est ainsi retrouvée à participer avec d’autres jeunes représentants des Fidji à la vingt-deuxième Conférence des Nations Unies sur le Changement climatique organisée en Allemagne, à Bonn, en 2017.

« Mon but dans la vie est de faire partie d’une société qui se concentre sur les problématiques liées à la justice climatique, et qui encourage et motive davantage les jeunes à s’impliquer dans ce domaine. Je suis en effet persuadée que toi ou moi ne sommes pas les seules personnes concernées par ce problème, mais que ce dernier est une préoccupation commune à toute la région Pacifique », continue Mme Narayan.

Mme Narayan a également été accréditée pour le Sommet de la jeunesse sur le climat des Nations Unies organisé en septembre 2019 où elle a participé à une discussion menée par des jeunes avec le secrétaire-général des Nations Unies.

« Nous, les femmes, donnons la vie, sommes des mères dévouées, des sœurs attentives, exerçons une influence dans nos familles et participons au développement économique. Nous sommes en mesure de donner une impulsion à la lutte internationale sur le climat », a déclaré Mme Narayan. « Il est grand temps que les femmes et les filles disposent des mêmes chances et du même accès aux ressources et aux technologies que les hommes et les garçons afin de s’engager pour la justice climatique. Et les pays, en particulier les gouvernements et la société civile, ont un rôle central à jouer. » 

AnnMary Raduva, 11 ans, va à l’école Saint Joseph’s Secondary School de Suva, la capitale des Fidji. Elle est convaincue que la justice climatique doit reconnaître le lien entre les êtres humains et l’environnement, et notre vulnérabilité si nous ne faisons rien aujourd’hui.

« Dans la région Pacifique, nos communautés indigènes sont extrêmement dépendantes de la richesse écologique pour subsister, mais aussi au niveau économique. Ainsi, nos frères et nos sœurs sont particulièrement sensibles aux effets d’épisodes météorologiques extrêmes et nous ne devons pas les oublier. Nous entretenons un lien étroit avec notre environnement et l’océan, aussi bien au niveau spirituel que culturel. Ce lien nous met en position d’anticiper les impacts du changement climatique, mais aussi de nous préparer et d’y riposter », indique Mme Raduva.

En 2018, elle a écrit au Premier ministre fidjien pour lui demander de revoir le Fiji Litter Act 2008 afin que cette loi considère également les lâchers de ballons comme une pollution de l’environnement. Mme Raduva s’est très vite rendu compte que cette thématique n’allait pas assez loin et qu’elle devait trouver des alternatives écologiques pour étendre sa lutte. Très vite, elle a eu l’idée de planter de la mangrove le long de la côte de Suva.

Depuis 2018, elle a été à l’initiative de six actions qui ont planté plus de 18 000 plants de mangroves. Elle a été invitée en septembre 2019 à New York pour participer à la marche pour la justice climatique lors d’un évènement de « United for Climate Justice » organisé par la Foundation for European Progressive Studies. Elle a affiché sa solidarité avec les communautés indigènes qui sont les premières touchées par le changement climatique dans la région Pacifique.

En tant que jeune militante, Mme Raduva est confrontée à la discrimination. Des gens se sont déjà moqués de « cette gamine naïve » ou lui ont dit qu’elle n’avait pas voix au chapitre du changement climatique, car seuls les garçons et les adultes sont en droit de s’engager pour une cause. Toutefois, elle est persuadée que n’importe quelle institution ou organisation engageant des discussions portant sur le changement climatique doit accorder une place aux femmes, aux enfants, ainsi qu’aux personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées, mais aussi à d’autres minorités.

Varanisese Maisamoa a survécu au cyclone Winston de 2016, l’une des catastrophes naturelles les plus dévastatrices de l’histoire de l’archipel. En 2017, elle a fondé la Rakiraki Market Vendors Association qui travaille avec le projet Markets for Change de l’ONU Femmes. « Nous voulons préparer les vendeuses du marché au changement climatique », explique-t-elle. Au cours d’une formation sur le leadership apportée par l’ONU Femmes, elle a appris à s’exprimer avec aplomb sur les problèmes touchant les vendeuses du marché et à négocier avec le conseil de gestion du marché.

Mme Maisamoa a représenté son association au cours de la planification de la reconstruction du marché de Rakiraki. Il dispose maintenant d’infrastructures pouvant résister à un cyclone de catégorie 5, d’un système de collecte des eaux de pluie, un mécanisme d’évacuation résistant aux inondations et une conception sensible aux questions de genre.

Mmes Narayan, Raduva et Maisamoa font partie des femmes du Pacifique qui s’engagent pour faire entendre et inclure davantage les femmes et les filles dans l’action climatique. Leur engagement porte ses fruits. Il réduit la discrimination à l’égard des femmes et des filles qui se manifeste par des inégalités les exposant davantage à des risques imputables à une catastrophe et à la perte de leur moyen de subsistance, et leur action rend les femmes résilientes pour s’adapter aux changements du climat.

L’histoire de Mme Maisamoa a été republiée avec la permission du projet Markets for Change de l’ONU Femmes. Il s’agit d’une initiative multipays visant à créer des marchés inclusifs, sans danger ni discrimination dans les zones rurales et urbaines des Fidji, des Îles Salomon et du Vanuatu. Ce projet encourage l’égalité des sexes et l’émancipation économique des femmes. L’initiative Markets for Change est mise en place par l’ONU Femmes. Elle est financée en grande partie par le gouvernement australien et, depuis 2018, ce partenariat jouit également d’une aide du gouvernement canadien. Le Programme des Nations Unies pour le développement est partenaire du projet.

La peur de l’inconnu

12 août 2019

Jokapeci Tuberi Cati a décidé de faire un test du VIH le jour où son mari est rentré après avoir appris qu’il était infecté.

« Avant de faire le test, j’étais habitée par la peur de l’inconnu, de la stigmatisation liée au VIH et d’être rejetée », explique-t-elle.

Après son dépistage à Lami, une ville des îles Fidji, elle a recommencé à respirer et s’est dit que c’était « une bonne chose de faite ».

Elle avait toutefois la désagréable sensation que ses résultats allaient être positifs. Elle s’est alors mise à imaginer comment vivre avec la nouvelle, mais le même scénario passait en boucle dans sa tête et débouchait toujours sur la même question : comment vivre après ?

« En fait, pas grand-chose n’a changé », déclare Mme Cati. Elle se rappelle qu’un médecin expérimenté lui a annoncé son statut sérologique positif avec beaucoup de tact.

Elle est rentrée chez elle et a décidé que son mari et elle allaient affronter le diagnostic ensemble. Personne n’avait besoin de le savoir.

Avec le temps, Mme Cati a appris à vivre avec son nouveau statut et s’est jurée d’accepter sa nouvelle existence. Elle a alors ressenti le besoin d’aider les personnes dans son cas afin qu’elles comprennent mieux ce bouleversement.

Mais cela impliquait de révéler d’abord sa situation.

« Le soutien que j’ai reçu a changé du tout au tout lorsque j’ai décidé d’annoncer mon statut sérologique à ma famille et à mes amis », continue-t-elle. Ce souvenir a plus de vingt ans, mais elle n’a pas oublié leur réaction chaleureuse,

qui l’a confortée à aller de l’avant. Elle s’est mise à partager son histoire à un plus large public dans tout l’archipel. Elle est maintenant responsable de programmes du Fiji Network for People Living with HIV. Malgré la perte de son mari, Mme Cati est heureuse d’avoir découvert son statut, car la thérapie lui a permis de ne pas transmettre le VIH à ses enfants.

« Il vaut mieux savoir que de ne pas savoir. Cela fait une énorme différence », conclut-elle.

Knowledge is power — Know your status, know your viral load

Aux Fidji, les jeunes ont leur mot à dire

19 octobre 2018

Vingt-quatre jeunes gens se sont retrouvés à Suva, aux Îles Fidji, pour faire le bilan des progrès du pays dans le respect des engagements de la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida, et identifier les facteurs de risque de VIH chez les jeunes.

Les participants ont constaté que les Fidji avaient pris des mesures importantes pour mettre en place des lois et des politiques qui améliorent l’accès des jeunes aux services anti-VIH et de santé sexuelle et reproductive. Ils ont toutefois noté qu’il existait de nombreux facteurs qui mettent en péril la santé des jeunes, notamment la stigmatisation et la discrimination, un accès limité aux préservatifs et l’absence de programmes de réduction des risques pour les jeunes consommateurs de drogues.

« Beaucoup de jeunes ont une connaissance basique du VIH, de ses modes de transmission et de la prévention. Beaucoup d’entre eux ne sont pas conscients de l’existence du traitement antirétroviral. Il est essentiel que les jeunes aient accès à des informations détaillées et qu’ils sachent où ils peuvent les obtenir », explique Swastika Devi, de l’Association pour la santé reproductive et familiale des Îles Fidji.

L’un des points essentiels identifié concerne l’amélioration de l’appui technique et financier en faveur de la participation des jeunes aux ripostes communautaires au VIH. Le groupe est tombé d’accord sur le fait que le renforcement des capacités des jeunes leaders devait être encouragé, notamment en faveur des leaders communautaires, des populations clés et des personnes vivant avec le VIH, afin de consolider leur engagement dans la sensibilisation et la prise de décision.

Les participants sont également convenus de créer un réseau de jeunes pour la santé et les droits sexuels et reproductifs, dont la mission sera de finaliser une feuille de route de la sensibilisation ciblée sur leurs priorités, à savoir des services adaptés aux jeunes dans les établissements de santé, l’élaboration d’un ensemble standard de services centrés sur les jeunes et une éducation sexuelle complète allant au-delà de la puberté. Le réseau a pris contact avec le Ministère de la Santé et des Services médicaux, ainsi qu’avec le comité de pilotage national des Fidji pour la Journée mondiale de lutte contre le sida, dans le but d’intensifier les activités ciblées sur les jeunes à l’occasion de cette journée.

« La consultation #UPROOT nous a permis de voir concrètement comment les engagements de la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida impactent les jeunes gens des Fidji », explique Renata Ram, Directrice nationale de l’ONUSIDA aux Fidji. « Les jeunes restent les laissés-pour-compte de la riposte au sida, alors qu’ils représentent la tranche d’âge la plus touchée par l’épidémie. L’avenir de l’épidémie de VIH aux Fidji sera déterminé par la manière dont nous concevons nos services à l’égard des jeunes. Si nous ne le faisons pas, nous nous éloignerons encore plus de la fin du sida ».

Cette consultation s’inscrivait dans le cadre de l’agenda politique piloté par les jeunes #UPROOT, lancé par le PACT, une coalition mondiale soutenue par l’ONUSIDA regroupant plus de 80 organisations et réseaux de jeunes travaillant sur le VIH pour lutter contre les obstacles qui exposent les jeunes au risque du VIH. Des rencontres #UPROOT du même genre ont eu lieu au Panama, au Cameroun et au Ghana.

La riposte au sida aux Îles Fidji : des leçons à tirer pour un agenda de développement durable élargi

07 décembre 2015

Les Îles Fidji ont un faible niveau d'épidémie de sida, avec moins de 1 000 personnes vivant avec le VIH en 2014. Le succès de la riposte au VIH dans ce pays repose sur une combinaison entre un leadership engagé, une action multisectorielle intégrée, des approches éclairées par des données probantes et fondées sur les droits, ainsi que des partenariats centrés sur les individus. La stratégie fidjienne offre d'importantes leçons à tirer pour permettre de meilleures avancées dans les questions et les objectifs de développement durable à plus grande échelle.

« La riposte au sida des Îles Fidji a beaucoup à célébrer et beaucoup à partager », a déclaré Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, lors de sa visite aux Îles Fidji du 30 novembre au 3 décembre. « Il y a eu une réelle prise de conscience du fait que les résultats les plus efficaces ne peuvent être obtenus que par un partenariat entre tous les secteurs, sous l'impulsion d'un leadership fort et en plaçant la communauté au centre de l'action. En sortant le sida de son isolement, l'impact peut aller bien au-delà de la riposte au sida ».

Le partenariat avec le gouvernement, les communautés, les secteurs de la santé et de l'éducation ainsi que le système des Nations Unies a conduit à des stratégies et des actions de prévention et de traitement ciblées. En réponse aux preuves d'un risque potentiel pour les populations les plus exposées, les Îles Fidji ont mis en œuvre un certain nombre de réformes politiques et juridiques importantes, notamment la dépénalisation des relations sexuelles entre hommes, la suppression des restrictions de déplacement liées au VIH et l'abolition des lois criminalisant la transmission du VIH ou l'exposition au virus.

Les dirigeants du pays n'ont jamais cessé de soutenir l'agenda sur le VIH, y compris par des activités durables de sensibilisation dans les écoles, au sein des communautés religieuses et dans le secteur privé.

Lors d'une réunion avec Mme Beagle, Jioji Konrote, Président des Îles Fidji, a exprimé son engagement personnel à poursuivre l'action sur le sida. Jone Usamate, Ministre de la Santé et des Services médicaux, a confirmé l'engagement du pays à mettre en œuvre l'approche Accélérer de l'ONUSIDA pour accroître l'action et les investissements d'anticipation budgétaire sur le VIH au cours des cinq prochaines années et mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants dans les deux prochaines années.

« Nous devons poursuivre le travail solide des Îles Fidji et utiliser cette expérience et la possibilité de renforcer les efforts sur le changement climatique, les maladies non transmissibles et la violence sexiste », a-t-il déclaré, en insistant sur l'alignement du nouveau plan national sur le sida des Îles Fidji sur la stratégie de l'ONUSIDA pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.

Les partenaires de la riposte fidjienne au sida conviennent que l'intensification doit être poursuivie afin de garantir des progrès durables dans le pays et dans la région Pacifique.

« Nous ne pouvons pas nous permettre l'autosatisfaction sur le VIH et nous devons le maintenir dans notre agenda, car nous savons qu'ici ces avancées ont également une incidence positive sur les questions de santé, de développement, de droits humains et de genre », a déclaré la Présidente du Parlement Jiko Fatafehi Luveni, militante éminente de la lutte contre le VIH et des droits des femmes.

Simione Tugi, Secrétaire nouvellement élu du Conseil des Églises des Îles Fidji, a souligné le rôle important des communautés et organisations confessionnelles représentant de multiples religions pour atteindre les personnes qui en ont le plus besoin.

« Les réseaux établis, notamment au sein de la communauté religieuse, aident à atteindre les personnes, même dans les zones difficiles d'accès », explique M. Tugi. « Par le biais de ces structures, nous allons continuer la lutte contre le VIH pour que personne ne soit laissé de côté ».

La participation active des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus est citée par tous les partenaires comme l'un des facilitateurs clés pour les progrès de la riposte au sida.

VIH, a déclaré : « Nous avons fait entendre nos voix et elles ont été écoutées, mais nous avons besoin d'une attention constante, d'engagement et de ressources allouées à la lutte contre le VIH. Et nous devons poursuivre la lutte contre la stigmatisation et la discrimination pour des Îles Fidji plus égalitaires et une société plus sûre pour tous ».

L'ONUSIDA nomme l'ancien président des Îles Fidji ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2015

01 décembre 2015

Les Îles Fidji ont fait preuve de leadership et d'engagement importants pour la riposte au VIH. A l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2015, l'ONUSIDA a nommé l'ancien président du pays, Ratu Epeli Nailatikau, ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA pour le Pacifique. L'annonce a été faite par Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, lors d'une cérémonie à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida à Suva en présence de représentants du gouvernement, de la société civile et d'organisations internationales.

« Les Îles Fidji ont des leçons importantes à partager dans un certain nombre de domaines, y compris le leadership, la multisectorialité, l'intégration et le partenariat, qui peuvent profiter à la région, et au-delà, alors que nous nous efforçons d'atteindre l'objectif de mettre fin au sida d'ici 2030 », a déclaré Mme Beagle. « Son Excellence Ratu Epeli Nailatikau a été un ardent défenseur et en première ligne de ces efforts en soutenant la riposte au VIH et l'inclusion significative des populations clés. »

En s'appuyant sur son expérience et ses années d'engagement, M. Epeli Nailatikau aidera à mobiliser le soutien politique pour la stratégie Accélérer de l'ONUSIDA dans la région ; il s'agit d'accélérer les investissements d'anticipation budgétaire au cours des cinq prochaines années comme une étape cruciale vers la fin de l'épidémie de sida comme une menace de santé publique d'ici 2030. Dans son nouveau rôle d'ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA, il travaillera également avec l'ONUSIDA pour aider à garantir que les droits humains des personnes vivant avec le VIH et des populations clés plus exposées au risque du VIH soient protégés et respectés, et que les jeunes, les femmes et les filles et les personnes vivant avec et affectées par le VIH soient engagés de façon judicieuse dans la riposte au VIH.

À l'exception de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la prévalence du VIH est faible à travers le Pacifique. Toutefois, une combinaison de facteurs pourrait conduire à une augmentation de l'épidémie de VIH dans la région. Ils incluent la migration et la mobilité généralisées, des niveaux élevés de multiples partenaires sexuels, un grand nombre de cas d'infections sexuellement transmissibles (IST) non traités, la faible connaissance sur le VIH et les IST, des niveaux élevés de relations sexuelles transactionnelles et des niveaux importants de violence conjugale. La stigmatisation et la discrimination envers les populations les plus exposées au risque d'infection par le VIH est également élevé.

L'ancien Président Ratu Epeli Nailatikau déclare, « Pour en arriver là où nous devons être, je crois qu'il est temps d'accélérer la riposte au VIH. Comme ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA, je vais travailler sans relâche pour mettre fin à l'épidémie de sida, non seulement dans les Îles Fidji, mais dans tout le Pacifique. Vous pouvez compter sur moi. »

Fidji est le premier pays des Iles du Pacifique à dépénaliser l’homosexualité

04 mars 2010

201003_Fiji_200.jpg

Marquant une étape significative en direction des objectifs d’accès universel du pays, Fidji a voté une loi dépénalisant l’homosexualité consentie dans le cadre du Décret national sur la criminalité (Fiji National Crime Decree) le 1er février 2010. Grâce à cette loi, Fidji devient le premier pays des Iles du Pacifique doté de lois contre la sodomie datant de l’époque coloniale à dépénaliser officiellement les rapports sexuels entre hommes*.

Le nouveau décret sur la criminalité supprime toutes les clauses faisant référence à la ‘sodomie’ et aux ‘actes contre nature’, et utilise un langage neutre qui respecte l’égalité entre les sexes dans le reste de la section sur les délits sexuels.

« Nous souhaitons féliciter le gouvernement de Fidji pour avoir pris une mesure audacieuse en supprimant une loi punitive » a déclaré Stuart Watson, Coordonnateur de l’ONUSIDA pour le Pacifique.

« Cette réforme représente une étape importante en direction de la mise en place d’un cadre juridique respectueux des droits, non seulement pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, mais pour l’ensemble de la communauté ».

Le VIH, la loi et les droits de la personne dans le Pacifique

En 2007, le Secrétariat de l’ONUSIDA et le PNUD ont examiné les lois de 15 pays des Iles du Pacifique relatives aux questions en rapport avec le VIH, y compris la discrimination, le respect de l’éthique, l’accès au traitement, la vie privée et la confidentialité. Ce projet incluait : les Iles Cook, les Etats fédérés de Micronésie, Fidji, Kiribati, les Iles Marshall, Nauru, Niue, Palau, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, les Iles Salomon, Tokelau, Tonga, Tuvalu et Vanuatu.

Cette réforme représente une étape importante en direction de la mise en place d’un cadre juridique respectueux des droits, non seulement pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, mais pour l’ensemble de la communauté.

Stuart Watson, Coordonnateur de l’ONUSIDA pour le Pacifique.

A la suite de cet examen, le bureau de l’ONUSIDA pour le Pacifique et le Centre pour le Pacifique du PNUD ont organisé, avec l’Equipe ressource du Pacifique pour les droits régionaux (RRRT), une réunion en Nouvelle Zélande avec les Ministres de la Justice (Attorney Generals) et les Ministres de la Santé de ces pays. Avec les plus grands experts internationaux et régionaux, ils ont discuté du VIH, de la loi et des droits humains par rapport aux lois spécifiques de chaque pays de la région qui ont un impact sur la riposte au VIH. L’objectif était de mieux soutenir des ripostes juridiques à l’épidémie efficaces et respectueuses des droits.

Les participants ont réaffirmé l’importance de la mise en œuvre de la ‘Stratégie régionale du Pacifique sur le VIH/sida 2007-2008’ avalisée par les Chefs de gouvernements du Pacifique à Samoa en 2004. Cette stratégie régionale est un plan global qui souligne l’importance du respect des droits humains dans les interventions en rapport avec le VIH.

Appel en faveur de l’examen, de la réforme et de la promulgation d’une législation appropriée

Les Ministres de la Justice et les Ministres de la Santé ont ensuite lancé un appel en faveur de l’examen, de la réforme et de la promulgation d’une législation appropriée qui renforce les droits humains universels afin de protéger et de garantir la dignité de toutes les personnes affectées par le VIH, qui promeut une riposte intégrée contre le VIH en tenant compte des liens réciproques entre droits sexuels et reproductifs et prévention du VIH, et qui protège en outre les droits des personnes vivant dans des communautés indépendamment de leur sexe, sexualité ou identité de genre ou sexuelle, ou autres caractéristiques identitaires.

Suite à cette première consultation parrainée par les Nations Unies, la République des Iles Fidji a demandé à l’ONUSIDA et à l’OMS une assistance technique pour l’aider à élaborer pour le pays une loi sur le VIH qui soit complète et respectueuse des droits. Parallèlement à la rédaction du projet de loi sur le VIH et à un processus de consultation sur ce projet, et sur la base des décisions de la Haute Cour, la loi de l’époque coloniale qui pénalisait les rapports sexuels entre hommes a été supprimée. Ce projet est devenu une loi le 1er février 2010 avec la promulgation à Fidji du Décret national sur la criminalité.

Le VIH dans le Pacifique

Le rapport intitulé Le point sur l’épidémie de sida 2009 indique que la prévalence du VIH est généralement très faible dans le Pacifique par rapport à ce qu’elle est dans d’autres régions. Dans ces petits pays iliens, la prévalence du VIH chez les adultes a tendance à être très inférieure à 0,1 %. Les épidémies nationales résultent très majoritairement d’une transmission sexuelle du virus, et ce, bien que les groupes de population les plus affectés varient fortement au sein de la région.

Selon le Rapport de la Commission sur le sida dans le Pacifique on ne connaît pas l’ampleur de la transmission du VIH lors de rapports sexuels entre hommes dans le Pacifique. Dans la mesure où la majorité de ces rapports sont cachés, illégaux et niés dans la région, ils ne sont pas pris en compte de manière appropriée dans la plupart des plans nationaux de riposte au VIH.

La surveillance comportementale recense les rapports sexuels entre hommes parmi les jeunes dans les Iles Salomon, au Vanuatu et à Samoa, ainsi que dans la police et l’armée dans les Iles Fidji, chez les patients qui fréquentent des dispensaires de traitement des IST dans les Iles Fidji et à Samoa, et chez les marins à Kiribati. Malgré l’existence d’un lien possible entre des rapports sexuels non protégés entre hommes et des taux relativement élevés d’infection à VIH en Papouasie-Nouvelle-Guinée, à Fidji, en Nouvelle Calédonie, en Polynésie française et à Guam, aucun de ces pays n’a récemment réalisé d’études de surveillance comportementale ou d’études qualitatives concernant les caractéristiques de ces hommes, ou initié de campagne ciblée pour encourager les pratiques sexuelles à moindre risque.

Les principaux obstacles à l’efficacité de telles campagnes sont à la fois liés à la stigmatisation sociale et à l’illégalité des rapports homosexuels. Non seulement les hommes ont honte, ou sont embarrassés, de révéler la nature de leur activité sexuelle, mais en plus on les dissuade de s’intéresser à ce qu’ils devraient savoir pour réduire leur risque ou pour acheter des préservatifs.

Stuart Watson considère que la réforme de la loi va permettre de mieux sensibiliser les communautés qui sont difficiles à atteindre.

« La modification de la loi est un pas en avant considérable grâce auquel toutes les communautés vont pouvoir être sensibilisées avec des programmes éducatifs et des ressources de prévention. Cela devrait permettre à tous d’avoir un meilleur accès aux services de prévention du VIH en réduisant le risque d’infection par le VIH et les IST » a déclaré M. Watson.


* Les relations entre hommes sont illégales et passibles d’emprisonnement dans les 9 pays iliens du Pacifique suivants : les Iles Cook, Kiribati, Nauru, Palau, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, les Iles Salomon, Tonga, Tuvalu. Dans 13 autres pays et territoires du Pacifique, les rapports sexuels entre hommes ne sont pas passibles de poursuites pénales.

Le Président des Îles Fidji plaide en faveur d'un leadership plus dynamique sur le VIH en Asie et dans le Pacifique

20 novembre 2013

S'exprimant lors d'un forum sur le leadership dans la riposte au sida organisé à Bangkok le 18 novembre, le Président des Îles Fidji, Ratu Epeli Nailatikau, a souligné l'importance d'un leadership soutenu pour accélérer les progrès en Asie et dans le Pacifique. Il a mis en avant le travail en faveur de l'objectif Zéro pour zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida. Le Président Nailatikau a insisté sur le fait que malgré les progrès accomplis, il est nécessaire de revoir et de renouveler en permanence les efforts et les engagements pour garantir une évolution positive durable.

Ce forum sur le leadership était organisé à la veille du 11e Congrès international sur le sida en Asie et dans le Pacifique (18-22 novembre). Plus d'une centaine de représentants de gouvernements, d'organisations internationales et de groupes de la société civile devaient assister à cette conférence régionale.

Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance, a mis en avant la nécessité de mieux cibler la riposte au VIH dans la région. Elle a fait remarquer que l'accès garanti aux services anti-VIH pour les principales populations exposées (comme les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe et les consommateurs de drogues injectables) aura un impact majeur en termes d'infections à VIH évitées et de vies sauvées.

Déclarations

Nous devons revoir et renouveler en permanence nos efforts et nos engagements en tant que leaders et partenaires dans notre riposte au VIH, en particulier nos engagements visant à assurer un accès durable au traitement antirétroviral : les acquis de notre riposte au VIH sont encore fragiles.

Ratu Epeli Nailatikau, Président de la République des Îles Fidji

L'engagement politique des élites et l'engagement de la communauté : voilà ce qui fait la différence dans la riposte au VIH.

Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance

Le Président des Îles Fidji s'engage à faciliter la prise en charge du VIH chez les femmes de la région Pacifique

09 mars 2012

(De gauche à droite) : Knut Ostby, coordinateur résident des Nations Unies, Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Ratu Epeli Nailatikau, Président des Fidji, pris en photo avec les élites féminines de différentes écoles de Suva à l'occasion d'une réunion des partenaires à Suva le 8 mars, Journée internationale de la femme.
Photo : ONUSIDA/A. Nacola

Dans son allocution à l'occasion de la Journée internationale de la femme à Suva, capitale des Fidji, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a salué le Président Ratu Epeli Nailatikau pour son « leadership remarquable » et son engagement personnel dans la riposte au sida à échelles nationale, régionale et mondiale.

« Le Président Nailatikau contribue à faire de la vision de l'ONUSIDA : zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida, une réalité dans les États des Îles Pacifique », a déclaré M. Sidibé, dans son discours à l'attention d'une série de partenaires engagés dans la riposte nationale au sida, notamment des femmes vivant avec le VIH, des leaders de la jeunesse, des hauts représentants du gouvernement et des représentants de la communauté diplomatique.

Le directeur exécutif de l'ONUSIDA a félicité le Président Nailatikau pour ses efforts déployés pour réviser et supprimer les lois punitives qui font entrave à la riposte au sida. Il a notamment cité la décision des Fidji de lever les restrictions en matière de déplacements pour les personnes vivant avec le VIH en 2011 et la décision de dépénaliser les rapports sexuels entre hommes en 2009.

« Grâce à votre détermination et votre engagement, vous avez changé les lois et amélioré la vie des personnes vulnérables », a ajouté M. Sidibé. « Ceci ne constitue pas seulement un grand avantage pour les Fidji, mais aussi un exemple important pour l'ensemble de la région Pacifique, et pour le monde. »

M. Sidibé a appelé le Président à faire preuve du même engagement pour mettre fin à la violence sexiste — un facteur de risque de propagation du VIH chez les femmes dans la région Pacifique.

« Les États des Îles Pacifique sont confrontés à un tsunami potentiel de nouvelles infections au VIH, plus particulièrement parmi les femmes et les filles », a déclaré le Président Nailatikau. « Je m'engage personnellement à travailler avec l'ONUSIDA pour garantir que les femmes et les filles de la région Pacifique ne soient plus frappées par cette épidémie », a-t-il ajouté.

D'après les dernières informations officielles des Fidji, 53 nouveaux cas de VIH ont été rapportés en 2011 — le plus grand nombre de cas annuels aux Fidji depuis le début de l'épidémie.

Je m'engage personnellement à travailler avec l'ONUSIDA pour garantir que les femmes et les filles de la région Pacifique ne soient plus frappées par cette épidémie

Ratu Epeli Nailatikau, Président des Fidji

« Malgré nos efforts, un nombre croissant de personnes aux Fidji contractent l'infection au VIH », a précisé le Président Nailatikau. « Nous devons redoubler d'efforts pour mettre fin à cette tendance et assurer notre respect et notre aide à l'ensemble des personnes touchées par cette épidémie. »

Le Président Nailatikau est un défenseur et un militant de longue date dans le domaine du VIH. Lors de son mandat de porte-parole de la Chambre des Représentants des Fidji, il a été Ambassadeur de l'ONUSIDA dans la région Pacifique et activement impliqué dans la promotion d'une forte riposte au sida dans la région.

Acteur principal à la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le sida en juin 2011, le Président Nailatikau a appelé à l'élimination des nouvelles infections au VIH chez les enfants et de la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH. Plus récemment, à des conférences dans la région Asie-Pacifique, il a encouragé les gouvernements à s'engager dans l'atteinte des objectifs de la Déclaration politique 2011 sur le sida.

« D'après notre expérience aux Fidji, nous savons qu'un partenariat entre les secteurs et les personnes apporte force et progrès », a déclaré le Président Nailatikau. « J'appelle tous les partenaires nationaux, y compris les différents secteurs du gouvernement, la société civile, les communautés touchées, les églises et les organisations religieuses, le secteur privé et les autres à se réunir pour mettre fin au sida aux Fidji, et dans toute la région. »

L'ONUSIDA travaille actuellement avec le gouvernement fidjien pour mettre en pratique les recommandations de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le sida de juin 2011. Les principaux domaines d'intérêt incluent l'élimination des nouvelles infections au VIH chez les enfants, la disponibilité de services anti-VIH pour les populations affectées et la mise en œuvre du nouveau Décret fidjien sur le VIH/sida.

La prévalence du VIH aux Fidji est faible : on estime que 0,1 % de la population adulte nationale vit avec le VIH. Ces dernières années, les initiatives visant à prévenir les nouvelles infections au VIH chez les enfants ont été renforcées.

Malgré les progrès, la stigmatisation et la discrimination aux Fidji continuent de bloquer l'accès aux services anti-VIH pour les personnes vivant avec le VIH et les personnes affectées. Le faible niveau de dépistage du VIH et la violence sexiste s'ajoutent aux difficultés de la riposte nationale au VIH.

Pages