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ArtPositive : utiliser l’art pour sensibiliser à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH

01 octobre 2021

La galerie Marie de Holmsky, au cœur de Paris, a récemment accueilli l’exposition ArtPositive, un projet regroupant des artistes qui vivent avec le VIH. Cette initiative visait à utiliser l’art comme un vecteur pour lutter contre la stigmatisation, la discrimination et l’isolement auxquels sont toujours confrontées les personnes séropositives.

ArtPositive a rassemblé des œuvres de trois peintres, Boré Ivanoff, Adrienne Seed et Nacho Hernandez Alvarez, et du photographe Philipp Spiegel.

« Nous voulons rappeler à tout le monde que le sida n’est toujours pas une chose du passé. Le diagnostic n’est plus un arrêt de mort comme il y a quelques années, et ce, grâce au progrès scientifique. Néanmoins, nous voulons rappeler que les personnes séropositives sont toujours confrontées à des formes extrêmement cruelles et injustes de stigmatisation, d’isolation et même de discrimination », a déclaré M. Ivanoff. « Je suis convaincu que l’art est le meilleur moyen de surmonter toute forme de stigmatisation, d’isolement et de discrimination reposant sur des différences et sur la santé. »

M. Ivanoff, artiste parisien né en Bulgarie, a décidé de dévoiler son statut sérologique il y a deux ans environ. Suite à cette décision, il a reçu de nombreux messages de solidarité et d’appui, mais certains proches ont pris leurs distances. « Cela m’a toutefois conforté dans mon idée que je devais continuer à lutter pour ouvrir les yeux des gens et surmonter cette façon hypocrite de penser et de traiter les personnes qui osent révéler leur statut sérologique vis-à-vis du VIH », a-t-il déclaré. Il a souligné que les activités de sensibilisation et de militantisme sont, avec la création artistique, les seules choses qui lui permettent de préserver un certain équilibre psychologique. Par ailleurs, elles lui donnent une envie de vivre et le sentiment de faire quelque chose d’important et d’utile pour le bien de l’humanité.

Adrienne Seed, artiste, écrivaine, sculptrice et militante de la cause du VIH originaire de Manchester, au Royaume-Uni, est séropositive depuis près de 10 ans. Elle se souvient : « À l’époque, très peu de femmes parlaient ouvertement de leur séropositivité. J’ai commencé à en parler sur mon site Internet, dans les médias et, bien sûr, à travers mon art. »

« Les personnes vivant avec le VIH sont aussi confrontées à la stigmatisation. La société nous juge et nous donne l’impression de mériter une punition », a déclaré José Manuel González Peeters, artiste originaire de Barcelone en Espagne et qui vit avec le VIH.

Philipp Spiegel, photographe séropositif originaire de Vienne, en Autriche, a expliqué que son travail faisait partie d’un projet à long terme intitulé The Privilege of Intimacy (Le privilège de l’intimité). « Mon diagnostic du VIH m’a dépossédé pendant longtemps de mon sentiment d’intimité. Une chose qui m'était si naturelle m’avait été enlevée. Après quoi, je me suis lancé dans un long voyage pour redécouvrir le sens de l’intimité et pour apprendre à l’apprécier encore plus », a-t-il déclaré. « En réfléchissant sur ce sujet, j’ai pris conscience que l’absence d’intimité était plus répandue que je ne le pensais. Elle affecte non seulement les personnes vivant avec le VIH, mais aussi toutes celles qui vivent dans la peur d’être ostracisées ou stigmatisées pour une raison ou pour une autre. Les mères célibataires, les personnes LGBTQ+ dans certains contextes ou toute personne qui pense devoir se cacher pour des raisons sociétales. »

« Nous, les artistes vivant avec le VIH, aimerions exprimer notre sincère gratitude à l'ensemble de nos partenaires officiels et aux médias du monde entier qui nous aident à faire connaître notre cause : la lutte contre la stigmatisation du VIH et la prise de conscience que le sida est encore d’actualité », a déclaré M. Ivanoff, au nom des participantes et participants d’ArtPositive.

« La stigmatisation et la discrimination font que des personnes sont traitées différemment, exclues des services essentiels ou soumises à des restrictions injustifiées sur leur mode de vie, simplement en raison de qui elles sont. C’est formidable de voir comment une communauté d’artistes vivant avec le VIH utilise l’art comme moyen de sensibiliser le grand public aux facteurs de stigmatisation et de discrimination afin de mieux les combattre », a déclaré Laurel Sprague, conseillère spéciale de l’ONUSIDA pour la mobilisation communautaire.

L’ONUSIDA attristé par le décès de Jacques Chirac

26 septembre 2019

Genève, le 26 septembre 2019—L’ONUSIDA est profondément attristé par la disparition de l’ancien Président français Jacques Chirac, un militant de la première heure dans la lutte contre le Sida.

En 1997, lorsqu’il parle à la cérémonie d’ouverture de la Conférence Internationale sur le Sida en Afrique (CESMA) à Abidjan, en Côte d’Ivoire, il a dénoncé une riposte au SIDA à deux vitesses, ou le traitement pour le VIH est seulement disponible dans le Nord alors que la majorité des personnes vivant avec le VIH sont dans le Sud.

La même année il annonce la création du Fond de Solidarité Thérapeutique International (FSTI), qui a financé l’accès aux médicaments antirétroviraux dans les pays les moins développés. Mr Chirac a contribué à la création du Fonds Mondial de la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme en 2002. Quatre ans plus tard, le Président Jacques Chirac a mis en place la taxe de solidarité sur les billets d'avion, aussi appelée la ‘taxe Chirac’, qui a réuni des fonds importants pour la lutte contre le Sida.

En 2008, après avoir quitté la Présidence de la République, il crée la Fondation Chirac qui encore aujourd’hui continue à promouvoir l’accès à la santé et la qualité des médicaments dans le monde.

« C’est grâce à des leaders comme Jacques Chirac que plus de 23 millions de personnes dans le monde ont accès au traitement pour le VIH en 2019. Je lui rends hommage,” a commenté Gunilla Carlsson, Directrice exécutive de l’ONUSIDA par intérim.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Bordeaux signe la Déclaration de Paris sur la fin de l’épidémie de sida dans les villes

05 avril 2018

Le 4 avril, Bordeaux est devenue la plus récente ville à signer la Déclaration de Paris sur la fin de l’épidémie de sida dans les villes. Le Maire de Bordeaux et ancien Premier Ministre français Alain Juppé a signé la déclaration aux côtés du Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé dans le cadre de l’ouverture de l’AFRAVIH, la Conférence internationale francophone de lutte contre le VIH et les hépatites organisée à Bordeaux, en France, du 4 au 7 avril 2018.

En signant la Déclaration de Paris, les maires s’engagent à mettre leurs villes sur la voie d’accélération pour en finir avec l’épidémie de sida. M. Juppé s’est engagé à atteindre dans un délai de deux ans, dans la ville de Bordeaux, les objectifs 90-90-90, à savoir 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement avec une charge virale indétectable. Il s’est également engagé à éliminer la stigmatisation et la discrimination et à développer une approche de la riposte au sida centrée sur l’individu. Il a par ailleurs déclaré qu’il était capital d’éduquer les jeunes sur le VIH, en évoquant un manque de connaissances au sein de la jeunesse française.

Depuis son lancement le 1er décembre 2014, plus de 250 villes et municipalités ont signé la Déclaration de Paris. Les dirigeants de ces villes ont reconnu que leurs stratégies de riposte à l’épidémie de sida leur offraient aussi une plate-forme qui répond aux besoins en termes d’inclusion sociale, de protection, de sécurité et de santé.

Plus de la moitié de la population mondiale vit actuellement dans les villes et les zones urbaines, et ces dernières abritent une proportion importante et croissante de personnes vivant avec le VIH, la tuberculose (TB) et d’autres maladies ; les villes vont donc jouer un rôle essentiel dans la fin de l’épidémie de sida. Le risque de contracter une infection à VIH ou la tuberculose, de même que la vulnérabilité à ces maladies, sont souvent plus élevés dans les zones urbaines par rapport aux zones rurales, et ce pour plusieurs raisons, notamment la migration, le chômage et les inégalités sociales et économiques.

La conférence de l’AFRAVIH porte essentiellement sur les objectifs 90-90-90 et sur les innovations en matière de traitement et de prévention du VIH, ainsi que sur les avancées scientifiques.

Déclarations

« En signant cette déclaration, nous nous engageons à faire en sorte que ces services soient accessibles à tous de manière équitable et efficace. L’enjeu ne concerne pas seulement le VIH, c’est une question de santé en général. »

Alain Juppé Maire de Bordeaux, France

« Nous devons agir pour plus d’intégration des services de santé et mettre les communautés fragiles au cœur de nos efforts. C’est ainsi que l’on construit des communautés et des villes résilientes dans le monde. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Peu importe que Bamako soit en avance sur Bordeaux puisque nous avons signé la Déclaration de Paris avant Bordeaux, notre priorité reste la même : prévention du VIH et soins aux patients pour pouvoir éliminer le sida. »

Adama Sangare Maire de Bamako, Mali

L'ONUSIDA félicite le président français Macron pour son leadership sur le sida

01 décembre 2017

À l'occasion de la Journée mondiale du sida, le président de la République française, Emmanuel Macron, a montré l'exemple en faisant un test de dépistage du VIH.

Le Président Macron et la Première Dame Brigitte Macron ont visité le centre hospitalier Delafontaine à Saint Denis, dans le nord de Paris, qui s'adresse aux personnes en situation de précarité, y compris les migrants. S'exprimant après avoir passé le test du VIH, le président Macron a déclaré: « nous n'avons pas gagné la bataille contre le sida, se protéger, se faire dépister, se traiter et accepter, dans la société, ceux qui ont le VIH ».

Globalement aujourd'hui, 40% des personnes vivant avec le VIH ne connaissent pas leur statut. En France, une personne sur cinq vivant avec le virus, ne connaît pas son statut VIH. La majorité des nouvelles infections à VIH se produisent chez les hommes gays.

« Le Président Macron fait preuve de leadership dans l'action dans le monde entier. En se faisant dépister publiquement pour le VIH, il a démontré le leadership de la France sur le droit à la santé », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. «La France est un partenaire essentiel de l'ONUSIDA. Alors que nous lançons aujourd’hui un rapport sur l’importance de mieux investir les hommes dans leur propre santé afin de les protéger ainsi que leur partenaires, tout particulièrement en Afrique, l’exemple montré par le Président Macron aura une résonance bien au delà de la France ».

Récemment le 28 novembre, le président Macron a renouvelé son engagement envers la riposte mondiale au sida lors d'un discours devant de jeunes étudiants à une université de Ouagadougou au Burkina Faso.

La France a joué un rôle crucial pour l'accès aux médicaments au niveau mondial grâce à sa contribution au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, à laquelle elle a donné plus de 4,8 milliards de dollars. La France a également soutenu la création d'UNITAID en 2006.

Ces investissements ont donné des résultats importants. Grâce à la solidarité mondiale, près de 21 millions de personnes ont aujourd'hui accès au traitement anti-VIH. En 2016, 53% des personnes vivant avec le VIH recevaient un traitement.

 

 

La Première dame de France s’engage sur l’éducation et le VIH

25 octobre 2017

À l’occasion d’une visite à Paris, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a rencontré la Première dame de France au Palais de l’Élysée afin de discuter des liens entre éducation et VIH.

M. Sidibé a expliqué qu’en Afrique subsaharienne, trois nouvelles infections à VIH sur quatre chez les 15-19 ans touchaient des filles. Dans le monde, le VIH constitue la troisième cause principale de décès chez les jeunes femmes âgées de 15 à 19 ans.

Les raisons sont variables, mais un plus faible accès à l’éducation, associé aux inégalités entre les sexes, nuisent à la capacité des femmes et des filles de négocier des rapports sexuels protégés et d’avoir le contrôle de leur corps. En outre, la plupart des jeunes gens ne disposent pas des connaissances nécessaires pour se protéger du VIH. En Afrique subsaharienne, des études menées dans 35 pays ont montré que seulement 36 % des jeunes hommes et 30 % des jeunes femmes savaient décrire correctement les moyens de prévention de la transmission sexuelle du VIH.

M. Sidibé a souligné que les filles étaient moins vulnérables au VIH quand elles restaient scolarisées. Il a également insisté sur le fait qu’une éducation sexuelle complète adaptée à l’âge pour les filles et les garçons était indispensable pour en finir avec l’épidémie de sida. 

Tout en saluant la grande expérience de Mme Macron dans le domaine de l’éducation en sa qualité d’enseignante et d’éducatrice, M. Sidibé a proposé son soutien à l’organisation d’un événement sur l’éducation des filles en marge de la conférence de financement du Partenariat mondial pour l’éducation qui se tiendra à Dakar en février 2018. Le Sénégal et la France coorganisent cet événement, destiné à collecter des fonds pour la formation des enseignants et à promouvoir l’éducation scientifique et informatique dans les écoles. 

L’ONUSIDA a invité la Première dame de France à visiter son siège à Genève l’année prochaine et à se joindre aux Premières dames d’Afrique lors de l’Assemblée générale de l’an prochain à New York.

Déclarations

Il est fondamental de renforcer les synergies entre l’éducation et la riposte au sida, notamment à travers une éducation sexuelle complète. Le leadership de la France est plus nécessaire que jamais pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030.

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

VIH, HPV et cancer du col de l'utérus : utiliser les synergies pour sauver la vie des femmes

01 novembre 2016

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, s'est exprimé à l'occasion d'un discours d'ouverture pour le Congrès mondial contre le cancer le 31 octobre dernier à Paris, en France. Cette année, ce sont plus de 3 500 responsables publics, cancérologues et activistes qui se sont réunis sur le thème « Mobilisons-nous pour agir Accélérons le changement ».

S'appuyant sur plus de trente ans d'expérience et d'activisme innovant dans la riposte au sida, M. Sidibé a appelé à une mobilisation renforcée et à la rupture des silos entre les programmes et les services afin de fournir aux femmes et aux filles des services de santé sexuelle et reproductive complets. Il a insisté sur le fait que la Déclaration politique de 2016 sur la fin du sida et la Stratégie 2016-2021 de l'ONUSIDA reflétaient des engagements internationaux forts en faveur d'un élargissement des services de santé intégrés dans le but de lutter contre les co-infections et la co-morbidité, notamment par la prévention, le dépistage et le traitement des infections sexuellement transmissibles et du cancer du col de l'utérus.

Dans son discours, il a souligné que les femmes vivant avec le VIH sont jusqu'à cinq fois plus susceptibles de développer un cancer du col de l'utérus que les autres femmes. M. Sidibé a également fait remarquer que le cancer du col de l'utérus est facile à prévenir grâce au vaccin contre le papillomavirus humain (HPV) et généralement guérissable s'il est diagnostiqué et traité à temps. Pourtant, chaque année, 528 000 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus sont diagnostiqués et plus de 266 000 femmes en meurent inutilement, dont 90 % dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

M. Sidibé a expliqué qu'à l'heure actuelle, seulement 1 fille sur 10 a accès au vaccin anti-HPV dans les pays à revenu faible et intermédiaire, contre 9 filles sur 10 dans les pays à revenu élevé. Selon lui, ce chiffre fait apparaître très nettement les liens entre maladie, inégalité des sexes, pauvreté, absence de droits et accès difficile aux services de santé essentiels.

M. Sidibé a félicité les organisateurs, l'Union internationale contre le cancer, la Ligue contre le cancer et l'Alliance des Ligues Francophones Africaines et Méditerranéennes contre le cancer, pour l'organisation du congrès et leur engagement actif au sein de la communauté de la lutte contre le VIH. Il a également salué l'engagement du Président français, François Hollande, en faveur de la lutte mondiale contre le cancer. 

Déclarations

« Sans laisser de côté le droit légitime des patients et de leurs familles aux soins et à une assistance, nous devons poursuivre la recherche scientifique. Les ressources consacrées à ces moyens sont indispensables en raison des coûts toujours plus élevés des nouveaux traitements ; des traitements qui devraient être abordables et accessibles, sur un pied d'égalité, pour tous les êtres humains. »

Sa Majesté la Reine Letizia d'Espagne Présidente honoraire de l'Association espagnole contre le cancer et sa Fondation scientifique

« (L)es femmes sont les premières victimes des cancers ; ensuite (...) les femmes sont victimes des inégalités d'accès à la prévention, au traitement et au dépistage. Enfin (...) les femmes sont les premiers relais des politiques de santé publique dans (...) (le) monde (...). Donc c'est une évidence que de mettre les femmes au cœur des stratégies de lutte contre le cancer. »

François Hollande Président de la République française

« Toutes les femmes et les filles n'ont pas accès de manière égale ou équitable au vaccin contre le papillomavirus humain (HPV), ainsi qu'au dépistage et au traitement du cancer du col de l'utérus. Des femmes meurent inutilement à cause du lieu où elles sont nées, parce qu'elles sont pauvres et parce que les systèmes de santé ne sont pas à la hauteur. L'activisme courageux et innovant du mouvement de lutte contre le sida a des leçons très fortes à offrir à la communauté de la lutte contre le cancer. Cassons les silos, unissons-nous et faisons en sorte que les services concernant le VIH, le HPV et le cancer du col de l'utérus soient intégrés et accessibles. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l'ONUSIDA

La France ouvre son premier site d'injection sécurisé pour les consommateurs de drogues

13 octobre 2016

Le premier site d'injection sécurisé de France pour les consommateurs de drogues injectables a ouvert ses portes à Paris.

Relié à l'Hôpital Lariboisière de la ville, l'établissement peut accueillir jusqu'à 400 personnes par jour, avec la présence d'une équipe complète de médecins, d'infirmières et de travailleurs sociaux. Il se compose de trois zones : une salle d'attente, une salle de consommation et un local où les gens peuvent se reposer avant de quitter le site.

L'objectif de cet endroit, ouvert aux adultes à partir de 18 ans, est de minimiser les risques associés à la consommation de drogues injectables, notamment l'infection à VIH. Les études montrent que les sites d'injection surveillés permettent également de réduire la délinquance et les autres troubles sociaux liés à la consommation de drogues sur la voie publique.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a félicité la Ministre française de la santé, Marisol Touraine, et la Maire de Paris, Anne Hidalgo, pour l'ouverture de ce site.

L'ouverture de nouveaux sites de consommation de drogues est prévue dans d'autres villes françaises, dont Strasbourg et Bordeaux, dans un avenir proche.

La ville de Paris est l'un des signataires fondateurs de la Déclaration de Paris, par laquelle les villes s'engagent à mettre fin à l'épidémie de sida d'ici à 2030 en adoptant une stratégie d'accélération concernant leur épidémie de VIH.

Une nouvelle initiative innovante pour mettre fin à l'épidémie de sida dans les grandes villes

30 novembre 2014

À la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2014, des maires, des représentants municipaux et des personnes vivant avec le VIH se sont retrouvés à Paris dans le but de préparer des plans de mise en œuvre d'une nouvelle initiative innovante pour mettre fin à l'épidémie de sida dans les grandes villes.

L'initiative Les villes s'engagent englobe des engagements sur l'accomplissement des objectifs 90-90-90 de l'ONUSIDA d'ici 2020, pour que 90 % des personnes vivant avec le VIH qui connaissent leur état sérologique vis-à-vis du VIH soient sous traitement antirétroviral et que 90 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable, afin de les maintenir en bonne santé et de réduire le risque de transmission du virus.

Elle permettra d'encourager de nouveaux programmes de prestation de services modernes qui feront non seulement avancer la riposte au VIH, mais ouvriront également la voie aux villes pour lutter contre d'autres problèmes majeurs de santé publique comme la tuberculose et les maladies non transmissibles. Les participants étaient invités à échanger les meilleures pratiques dans leurs villes afin que d'autres villes puissent profiter de leur expérience.

Ils ont évoqué les moyens dont disposent les dirigeants municipaux pour réunir des ressources et des compétences et favoriser l'innovation pour veiller à ce que les individus soient au cœur de l'action. Ils ont également insisté sur l'importance d'élargir l'accès aux services de dépistage et de traitement du VIH, d'éliminer la stigmatisation et la discrimination et de réduire massivement les nouvelles infections à VIH. Ils ont souligné qu'une meilleure compréhension de l'épidémie de VIH dans les villes donnerait aux responsables municipaux davantage de moyens pour combler activement les lacunes de la riposte et atteindre les personnes laissées de côté.

La rencontre était organisée par la Ville de Paris, l'ONUSIDA, UN-Habitat et l'International Association of Providers of AIDS Care.

L'initiative Les villes s'engagent, lancée à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2014, sera pilotée par les maires, en partenariat avec les communautés, la société civile, des responsables de la santé publique, des médecins, les autorités de justice et de police, etc. Elle devrait donner des résultats significatifs dans l'amélioration de la santé des personnes vivant en zone urbaine.

Déclarations

« Nous ne sommes pas ici simplement pour défendre le progrès, mais pour définir une feuille de route claire pour la mise en œuvre dans toutes nos villes afin de nous assurer que nos ambitieux objectifs se concrétisent. »

Patrick Klugman, Adjoint au Maire de Paris chargé des Relations internationales et de la Francophonie

« Durban a pour ambition d'être la meilleure ville d'Afrique, la plus agréable à vivre et la plus engagée pour prendre soin de ses habitants. Et nous savons qu'une riposte forte, équitable et efficace au sida est un élément fondamental de cette vision. »

Nomvuzo Shabalala, Adjointe au Maire de la municipalité d'eThekwini

« Nous sommes ici pour créer un réseau durable et dynamique de partenaires afin d'échanger les meilleures pratiques et apprendre les uns des autres pour, ensemble, finalement atteindre nos objectifs. »

Angela Brown-Burke, Maire de Kingston

« En impliquant les populations les plus touchées par le VIH, notamment les professionnel(le)s du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les consommateurs de drogues injectables, en nous concentrant sur ce qui fonctionne, et en faisant baisser les coûts des interventions, nous arriverons à mettre fin au sida. »

Phill Wilson, Président du Black AIDS Institute

« Nous avons les outils, les connaissances et l'expérience pour mettre fin au sida. Cependant, ce qui sera déterminant pour progresser, ce sera la manière dont nous traitons les problèmes de discrimination, d'exclusion sociale et d'inégalité. Les responsables municipaux connaissent mieux que quiconque les problèmes, et les solutions, pour lutter contre la discrimination. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

« Nous sommes à l'écoute des communautés et nous travaillons avec elles pour renforcer le sens des responsabilités auprès des gens et veiller à ce que les services répondent à leurs besoins. Notre message est le suivant : c'est votre vie, votre santé, et nous sommes là pour vous aider. »

Pusadee Tamthai, Vice-gouverneure de Bangkok

L'ONUSIDA et le Fonds de Dotation Transatlantique signent un accord de partenariat

23 octobre 2014

L'ONUSIDA et le Fonds de Dotation Transatlantique ont signé un accord de coopération pour lever des fonds afin d'appuyer la riposte au sida. L'accord a été signé par le Président du Fonds de Dotation Transatlantique, Bruno-Julien Laferrière, et le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, le 17 octobre au siège de la Banque Transatlantique à Paris, en France.

En vertu de cet accord, un fonds de l'ONUSIDA sera établi au sein du Fonds de Dotation Transatlantique. En faisant des dons au fonds de l'ONUSIDA, les donateurs privés français pourront soutenir des initiatives visant à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants, éliminer la stigmatisation et la discrimination et étendre la recherche et la coopération scientifique.

Le partenariat s'inscrit dans le cadre des efforts de renforcement de la collaboration public-privé et offrira une opportunité d'atteindre de nouvelles organisations et individus qui souhaitent s'impliquer davantage dans la riposte au VIH.

Déclarations

« Ce partenariat est un pas en avant majeur pour la création de liens plus étroits avec le secteur privé. Leurs ressources, leurs réseaux et leur expertise de spécialistes joueront un rôle très important dans l'avenir de la riposte au sida. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Le Fonds de Dotation Transatlantique est fier de collaborer avec l'ONUSIDA. Le fonds de l'ONUSIDA vise à soutenir des projets ambitieux avec le même enthousiasme motivant que M. Sidibé et son équipe. »

Bruno-Julien Laferrière, Président du Fonds de Dotation Transatlantique

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