Human rights


Press Statement
L’ONUSIDA salue les excuses publiques du Chili dans une affaire historique concernant des femmes séropositives stérilisées sans leur consentement
27 mai 2022 27 mai 2022GENÈVE, le 27 mai 2022—L’ONUSIDA salue la décision du gouvernement chilien de reconnaître publiquement sa responsabilité internationale dans une affaire retentissante portant sur les violations des droits de femmes vivant avec le VIH qui ont été stérilisées sans leur consentement. Le président du Chili, Gabriel Boric Font, a présenté des excuses publiques dans le cadre de la décision prise par la Commission interaméricaine des droits de l’homme concernant des accusations portées contre l’État chilien par Francisca, Chilienne séropositive stérilisée sans son consentement juste après avoir accouché en 2002.
« Nous saluons la reconnaissance de la responsabilité internationale dans ce dossier emblématique portant sur des violations des droits humains dont sont victimes depuis longtemps les femmes vivant avec le VIH et qui empiètent sur leur autonomie reproductive », a déclaré la directrice de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Amérique latine et les Caraïbes, Luisa Cabal. « Cela marque la fin de plus de 10 ans de procédure, tant pour Francisca que pour les organisations qui l’ont accompagnée pour que justice soit rendue. »
Francisca, originaire d’une commune rurale chilienne, a 20 ans lorsque son partenaire et elle apprennent une bonne nouvelle : ils vont devenir parents pour la première fois. Sa séropositivité au VIH est diagnostiquée lors d’un test de routine au cours de sa grossesse. Francisca prend alors toutes les mesures appropriées pour minimiser le risque de transmission verticale du VIH et donne naissance à un garçon séronégatif au VIH en novembre 2002. Toutefois, le lendemain de la césarienne, Francisca, dévastée, apprend que le chirurgien a décidé de la stériliser pendant l’accouchement sans demander son avis.
En 2009, le Center for Reproductive Rights et l’organisation chilienne Vivo Positivo ont porté le cas de Francisca devant la Commission interaméricaine des droits de l’homme. Cette affaire vient s’ajouter à une série de témoignages de femmes chiliennes séropositives souvent sous fortes pressions leur interdisant d'être enceintes et prônant une stérilisation chirurgicale. Un des témoignages récoltés concerne une autre femme qui se fait appeler Daniela. Après avoir accouché, on lui a dit qu’elle ne pouvait pas tenir son nouveau-né dans les bras ni l’embrasser parce qu’elle allait lui transmettre le VIH. Dans des entretiens, elle a déclaré que c’était ainsi qu’elle avait pris conscience de ce qu’était la discrimination.
Après plus de dix ans de procédures internationales et après que la Commission interaméricaine des droits de l’homme a étudié l’affaire, un accord à l’amiable a été signé avec l’État chilien, dans lequel le gouvernement accepte sa responsabilité et s’engage à remédier aux violations et à prendre des mesures pour s’assurer que de tels actes ne se reproduisent plus.
L’ONUSIDA est intervenue dans cette affaire en fournissant un mémoire en qualité d’amicus curiae (amie de la cour). Ce document informait la Commission interaméricaine des droits de l’homme sur les directives sanitaires et les normes en matière de droits humains que chaque pays doit suivre pour respecter, protéger et garantir les droits humains des personnes vivant avec le VIH.
« Tout d’abord, je souhaite présenter mes excuses à Francisca, qui, à ce que l’on m’a dit, se trouve de l’autre côté de la caméra, pour la grave violation de vos droits ainsi que pour le déni de justice et pour tout le temps que vous avez dû attendre jusqu’à aujourd’hui », a déclaré M. Boric au début de son discours lors de la cérémonie officielle diffusée en direct sur les réseaux sociaux. « Combien de personnes comme vous n’ont pas été identifiées ? Je ressens une vive douleur à l’idée que l’État, que j’ai aujourd’hui l’honneur de représenter, est responsable dans ces affaires. Je m’engage envers vous, et envers ceux et celles qui vous représentent aujourd’hui en personne, que tant que nous serons au pouvoir, nous donnerons le meilleur de nous en tant qu’autorités afin qu’une situation comme celle-ci ne se reproduise plus jamais et vous pouvez être sure que dans les cas où ces atrocités ont été perpétrées, nous y remédierons en conséquence. »
« J’aurais aimé être présente, avec ma voix, mon visage et mon corps, moi, la personne qui a lutté tant d’années, pour mener cette affaire sous mon propre nom. Cependant, révéler mon identité m’aurait fermé une infinité de portes », a déclaré Francisca dans son message adressé au public et lu par la directrice associée des stratégies juridiques pour l’Amérique latine et les Caraïbes pour le Center for Reproductive Rights, Carmen Martinez. « À ce jour, les personnes porteuses du VIH sont toujours regardées avec méfiance comme si nous avions décidé de nous faire infecter. Cependant, je veux avoir l’intime conviction que cela va changer. »
« Justice a enfin été faite. Avec cette affaire, nous appelons tous les gouvernements à continuer d’investir dans l’élimination de la discrimination à l’égard du VIH dans tous les services, y compris les soins de santé », a déclaré la coordinatrice de Live Positive Gender, Sara Araya. « Le message est clair : l’autonomie et l’intégrité physique des femmes et de toutes les personnes vivant avec le VIH doivent être garanties sans discrimination. Il faut en finir avec les violations des droits des femmes vivant avec le VIH. »
La stigmatisation et la discrimination liées au VIH ont un impact significatif sur la santé, la vie et le bien-être des personnes vivant avec le VIH ou exposées au risque d’infection. Elles entravent la riposte au VIH en limitant l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive au sens large et à d’autres services de santé. L’ONUSIDA continue de travailler jour après jour pour veiller à ce que les gouvernements investissent dans la prévention et la riposte aux violations liées aux formes de discriminations concomitantes auxquelles les personnes vivant avec le VIH sont soumises.
Francisca a accouché en 2002 d’un garçon en bonne santé et a ensuite été stérilisée sans son consentement par le médecin qui a procédé à la césarienne, estimant qu’une femme séropositive ne devrait pas pouvoir avoir d’enfants. L’accord à l’amiable annoncé cette semaine vient clore pour cette femme et son équipe juridique plus de dix ans de lutte devant les tribunaux.
« Cet accord est un moment important pour les femmes du monde entier qui se battent depuis des décennies en faveur de la justice reproductive. La stérilisation forcée des femmes vivant avec le VIH est une violation des droits humains les plus fondamentaux des femmes », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Malheureusement, cette pratique se perpétue dans de nombreux pays. Il faut renforcer les efforts pour l’arrêter et pour que justice soit rendue à plus de femmes. »
Cet accord vient conclure des années de procédure devant la Commission interaméricaine des droits de l’homme après que le système judiciaire chilien a débouté une plainte. L’affaire a été portée par l’organisation chilienne Vivo Positivo et l’organisation internationale des droits humains Center for Reproductive Rights.
La Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, Mettre fin au sida repose sur la promotion des droits humains, de l’égalité des sexes et de la dignité, sur l’éradication de la stigmatisation et de la discrimination pour toutes les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus. Il s’agit d’un engagement de l’ONUSIDA en faveur d’une vision ambitieuse pour mettre fin aux inégalités entre les sexes et respecter les droits humains, y compris le droit à la santé, en appelant l’ensemble des partenaires et parties prenantes de la riposte au VIH dans tous les pays à transformer les normes de genre inégales et à mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination.
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Assurer la sécurité des personnes LGBTI en temps de guerre
16 mai 2022
16 mai 2022 16 mai 2022En amont de la Journée internationale contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie (IDAHoBiT) organisée chaque année le 17 mai, l’ONUSIDA s’entretient avec Evelyn Paradis, la directrice exécutive d’ILGA-Europe (l’association des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexuées basée en Europe), sur la protection des droits des personnes LGBTI lors de crises humanitaires.
Comment les crises humanitaires affectent-elles particulièrement les personnes LGBTI ?
Les crises humanitaires touchent tout le monde, mais certaines communautés ont parfois besoin d’une réponse spécifique en raison de vulnérabilités préexistantes. Ces vulnérabilités particulières font que des personnes ne se sentent pas en sécurité lorsqu’elles ont à faire à des organisations humanitaires qui fournissent la sécurité d’un abri ou une aide alimentaire et médicale de base. Ne pas savoir si on s’occupera d’elles sans les discriminer et si on les accueillera et les prendra en charge tout simplement est un obstacle à l’aide humanitaire pour ces personnes.
L’ILGA est très active dans la crise ukrainienne. Quels sont les principaux défis auxquels sont confrontées les personnes LGBTI touchées par la guerre ?
Dans la crise ukrainienne, nous constatons que les personnes LGBTI ne sont pas intégrées de facto dans les chaînes d’approvisionnement des premiers secours. Les médicaments liés à la transition et spécifiques à l’intersexualité, comme le traitement hormonal substitutif et, dans une certaine mesure, les médicaments pour les personnes vivant avec le VIH, ne font pas encore partie intégrante des approvisionnements humanitaires. En outre, une part importante de la communauté LGBTI ne peut pas répondre à ses besoins fondamentaux, en raison d’inégalités socio-économiques antérieures au conflit.
Les femmes transsexuelles dont les papiers indiquent qu’elles sont de sexe masculin peuvent être obligées de rejoindre l’armée ou ne sont pas autorisées à quitter le pays avec d’autres femmes, ce qui les place dans une situation potentiellement très dangereuse.
Avoir accès à un abri sûr est également un problème. En Ukraine, beaucoup de personnes LGBTI ne se sentent pas en sécurité et se sentent exposées dans de nombreux abris, tandis que certaines personnes déplacées dans le pays signalent être confrontées à la discrimination lorsqu’elles tentent de louer un appartement. Par conséquent, de nombreux groupes LGBTI ont mis en place des abris pour soutenir leurs communautés. Certaines personnes qui restent et sont visibles ont été victimes d’attaques physiques, car la LGBTIphobie était déjà un problème en Ukraine avant la guerre.
Tout cela se passe alors que les personnes LGBTI sont confrontées aux mêmes difficultés que tout le monde : trouver de l’argent, de la nourriture, prendre soin de leurs proches et bien plus encore.
Que font des organisations comme l’ILGA pour les aider ?
Nous envoyons un soutien financier direct aux groupes qui restent en Ukraine et fournissons un soutien direct à leurs communautés, ainsi qu’aux groupes LGBTI dans les pays d’accueil. Nous travaillons aussi activement à mobiliser des ressources pour tous les groupes LGBTI qui se mobilisent et aider les personnes LGBTI en Ukraine et à l’étranger. Nous travaillons avec des groupes et organisations humanitaires d’envergure comme l’ONUSIDA et leur communiquons les besoins sur le terrain, tout en militant auprès des institutions et des gouvernements européens pour qu’ils prennent des mesures à la fois en faveur des communautés LGBTI en Ukraine et des personnes LGBTI qui ont quitté le pays.
Que peut-on faire pour mieux répondre aux besoins spécifiques des personnes LGBTIQ+ en situation de crise humanitaire ?
Nous constatons que le travail humanitaire et le développement de mesures de protection, comme la protection contre la violence sexiste ou l’accès aux médicaments, n’intègrent pas du tout une approche du point de vue LGBTI. À bien des égards, nous avons dû partir de zéro, notamment en établissant des contacts avec des acteurs du secteur humanitaire.
Bien qu’il soit encore tôt dans cette crise particulière pour fournir des recommandations spécifiques, il ne fait aucun doute que le travail en cours aura beaucoup à nous apprendre. Par conséquent, nous nous assurerons qu’à l’avenir les points de vue et les besoins de personnes LGBTI sont intégrés dès le départ dans la riposte des acteurs humanitaires.
De nombreuses organisations communautaires et de la société civile aident les personnes LGBTI touchées par la guerre en Ukraine. À quels défis sont-elles confrontées dans l’exécution de ce travail important ?
La structure de la plupart des organisations LGBTI ne les préparait pas au travail humanitaire, et pourtant elles aident à couvrir les besoins fondamentaux en plus du travail qu’elles continuent à fournir pour leurs communautés. Mais elles ne peuvent pas tout faire. Si elles deviennent les premières interlocutrices pour obtenir de l’aide et une assistance, cela se fera aux dépens de beaucoup d’autres problématiques, comme la défense des droits. C’est vrai aussi bien en Ukraine que dans les pays d’accueil.
Les inégalités, la stigmatisation, la discrimination et les violations des droits humains continuent d’empêcher les personnes LGBTI d’accéder aux services anti-VIH et de santé dont elles ont besoin. Comment pouvons-nous parvenir à un changement politique, juridique et social positif ?
Le travail qui a commencé avec le secteur humanitaire montre qu’il y a un besoin, mais cette situation est aussi une chance. Si le secteur humanitaire intègre dès le départ les personnes et une perspective LGBTI dans son travail, cela peut marquer un changement positif pour ces communautés, en particulier en temps de crise.
Le 17 mai, Evelyn Paradis interviendra au cours d’une rencontre dans le cadre de la journée IDAHOBIT. Elle expliquera comment mieux protéger les droits des personnes LGBTIQ+, en particulier dans le contexte de la guerre en Ukraine, et comment garantir l’égalité des droits pour tous et toutes. Pour en savoir plus
INFORMATIONS ET INSCRIPTION À L’ÉVÉNEMENT
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L’ONUSIDA lance la campagne Unbox Me pour défendre les droits des enfants transgenres
30 mars 2022 30 mars 2022GENÈVE, le 30 mars 2022—À la veille de la Journée internationale de la visibilité transgenre, le 31 mars, l’ONUSIDA a lancé une initiative de sensibilisation à destination des parents, des enseignants et de la communauté au sens large au sujet de l’identité de genre pendant l’enfance.
La campagne Unbox Me (Sors-moi de ma boîte) milite pour les droits des enfants transgenres. La plupart des enfants aiment avoir des boîtes ou des cachettes où conserver en toute sécurité des souvenirs ou des objets précieux. Ces objets cachés peuvent révéler beaucoup de choses sur l’enfant : sa personnalité, ses penchants et ses rêves. Pour certains enfants transgenres, le fait de cacher des trésors dans une boîte devient un moyen de dissimuler leur identité des regards désapprobateurs. Unbox Me permet de donner de la visibilité aux enfants transgenres. C’est un appel à l’inclusion et à l’acceptation.
En Inde, plus de 90 % des personnes transgenres quittent leur foyer d’elles-mêmes ou de force à l’âge de 15 ans. Beaucoup se retrouvent alors à vivre dans la rue, sans sou ni éducation ou formation, et se retrouvent souvent à gagner leur vie comme travailleur-se du sexe. Bien que cette campagne nous vienne d’Inde, l’acceptation et l’inclusion sont des thèmes universels.
Les personnes transgenres dans le monde sont souvent marginalisées et victimes de discrimination et de violence. Le résultat : elles ont 34 fois plus de risques de contracter le VIH que les autres adultes. Jusqu’à 24 pays dans le monde criminalisent ou poursuivent en justice les personnes transgenres. Par exemple, au début de la riposte à la COVID-19, certains gouvernements ont mis en place des jours où les personnes appartenant à un genre spécifique avaient le droit de sortir pendant les confinements, ce qui s’est traduit par des arrestations pour les personnes transgenres qui étaient dehors le « mauvais » jour.
La stigmatisation, la discrimination et la criminalisation ont tendance à invisibiliser les personnes transgenres et différentes du genre et poussée à l’extrême, la discrimination conduit même au déni de l’existence de personnes différentes de genre.
Cette campagne s’inscrit dans le cadre d’une collaboration continue de l’ONUSIDA avec l’agence de publicité FCB India. L’année dernière, l’ONUSIDA s’est associée au FCB et a sorti un superbe court métrage, The Mirror, dans le cadre de la campagne #SeeMeAsIAm. Dans cette vidéo, on voit un jeune garçon qui se regarde dans le miroir et s’habille en femme. Le film a permis de sensibiliser les parents, le personnel éducatif et la communauté au sens large au sujet de l’identité de genre pendant l’enfance. En capitalisant sur ce film, Unbox Me cherche à faire entrer dans les foyers la réalité des nombreux enfants transgenres qui se voient refuser leur véritable identité.
Swati Bhattacharya, présidente artistique de FCB India, qui a conceptualisé cette campagne, a déclaré : « en Inde, les enfants ont généralement une boîte pour ranger ce qu’ils ou elles ont de plus précieux, mais dans le cas des enfants transgenres, ils doivent cacher leur boîte aux trésors, car certains de leurs biens les plus précieux ne correspondent pas à la norme de genre à laquelle la société s’attend à ce qu’ils ou elles se conforment. »
L’ONUSIDA travaille en étroite collaboration avec la communauté transgenre, les organisations de la société civile et les gouvernements du monde entier pour dépénaliser le fait d’être transgenre, protéger les droits des personnes transgenres et garantir qu’elles ont accès à la santé, à l’éducation et à la protection sociale et qu’elles sont protégées contre les abus et l’exploitation.
« Beaucoup d’entre nous considèrent notre identité de genre comme acquise, mais pour de nombreux enfants, ce n’est pas si facile. C’est une question de survie au quotidien, un combat de tous les jours », a déclaré Mahesh Mahalingam, directeur chargé de la communication et de la sensibilisation mondiale de l’ONUSIDA. « Il faut aider les enfants du monde entier à exprimer librement leur identité. »
En Inde, la campagne Unbox Me a obtenu le soutien de la communauté éducative. Dans de nombreuses écoles en Inde, les enseignants et enseignantes utilisent les boîtes de la campagne en vue de lancer une discussion pour sensibiliser sur l’identité de genre.
De nombreuses personnalités de premier plan et des leaders communautaires ont également participé à la campagne Unbox Me, notamment la réalisatrice indienne Zoya Akhtar et la journaliste de télévision Barkha Dutt.
L’ONUSIDA élargit désormais la campagne au monde entier.
Si vous souhaitez participer à la campagne ou partager vos réflexions, contactez l’ONUSIDA à Communications@UNAIDS.org.
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L’ONUSIDA salue la décision du Parlement zimbabwéen de supprimer la loi criminalisant la transmission du VIH
18 mars 2022 18 mars 2022GENÈVE, le 18 mars 2022—L’ONUSIDA félicite la décision du parlement zimbabwéen d’abroger l’article 79 du Code pénal qui criminalise la transmission du VIH. Une nouvelle loi sur le mariage qui supprime cette partie du Code pénal été adoptée par le parlement et doit encore être signée par le président. La criminalisation de la transmission du VIH est inefficace, discriminatoire et entrave les efforts pour réduire les nouvelles infections à VIH. De telles lois découragent activement le dépistage et le renvoi vers les services de traitement et de prévention appropriés.
« Bafouer les droits individuels ne favorise en rien les objectifs de santé publique. Je félicite ainsi le Zimbabwe pour cette étape extrêmement importante », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Cette décision renforce la riposte au VIH au Zimbabwe en réduisant la stigmatisation et la discrimination qui empêchent trop souvent les groupes vulnérables de profiter des services de prévention, de prise en charge et de traitement anti-VIH. »
L’ONUSIDA a travaillé en étroite collaboration avec le Conseil national sur le sida du Zimbabwe, l’organisation Zimbabwe Lawyers for Human Rights, des parlementaires, des activistes de la société civile et des communautés pour plaider en faveur de l’abrogation de la loi criminalisant le VIH. L’application inappropriée et très large de lois pénales envers les personnes vivant avec le VIH reste une préoccupation majeure dans le monde entier. Dans plus de 130 pays dans le monde, des lois pénales spécifiques ou générales criminalisent encore la non-divulgation du statut sérologique, l’exposition au VIH et la transmission du virus.
En 2018, l’ONUSIDA, l’International Association of Providers of AIDS Care et la Société internationale du sida ont réuni un panel de scientifiques qui a élaboré la déclaration Expert Consensus Statement on the Science of HIV in the Context of Criminal Law. Ce texte enjoint aux systèmes juridiques pénaux d’assurer que l’application de la loi dans les affaires criminelles liées au VIH s’appuie sur la science.
Le Zimbabwe a fait d’énormes progrès dans la riposte au VIH au cours des dix dernières années. On estime que 1,2 million des 1,3 million de personnes vivant avec le VIH dans le pays suivent une thérapie vitale. Depuis 2010, les décès imputables au sida ont diminué de 63 %, alors que les nouvelles infections au VIH ont reculé de 66 % au cours de la même période.
Notre action
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Abolissons les lois discriminatoires, adoptons des lois protectrices — Journée zéro discrimination 1er mars 2022
25 février 2022
Lors de l’édition 2022 de la Journée zéro discrimination, l’ONUSIDA met l’accent sur la nécessité urgente d’agir contre les lois discriminatoires. Dans de nombreux pays, des lois ont pour effet de défavoriser certaines personnes, de les exclure de services essentiels ou de soumettre leur mode de vie à des restrictions injustifiées, simplement en raison de qui elles sont, ce qu’elles font ou qui elles aiment. Ces lois sont discriminatoires : elles bafouent les droits humains et les libertés fondamentales.
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Transforming Vision into Reality: The 2024 Global Alliance Progress Report on Ending AIDS in Children by 2030 - Summary
22 juillet 2024


Mettre à jour
Les lois sur le consentement parental augmentent la vulnérabilité des ados au VIH
14 février 2022
14 février 2022 14 février 2022L’adolescence est souvent la période des premiers rapports sexuels. De nombreux pays disposent de lois sur l’âge de consentement en relation avec l’activité sexuelle. Elles sont toutefois incompatibles avec les lois sur l’âge minimum pour accéder aux informations et aux services de santé sexuelle et reproductive sans autorisation parentale. Cela signifie que les adolescents et adolescentes peuvent légalement avoir des rapports sexuels avant d’être officiellement autorisés à accéder à des informations ou services relatifs à des pratiques sexuelles sans danger ou à la contraception. Par conséquent, cette situation les expose à un risque plus élevé de contamination au VIH ou à d’autres infections sexuellement transmissibles (IST) et de grossesse non désirée.
Il a été démontré que la propension à recourir aux services de santé augmente avec l’abolition des lois exigeant l’autorisation des parents pour accéder aux services de santé sexuelle et reproductive, à la prévention, au dépistage et au traitement du VIH. Cet effet est encore plus fort lorsque les écoles sont autorisées à fournir une éducation sexuelle complète adaptée à l’âge des jeunes afin de leur donner les moyens de se protéger du VIH, des IST, des grossesses non désirées et des violences sexuelles et basées sur le genre.
En 2021, quarante pays ont signalé à l’ONUSIDA qu’ils disposaient de lois exigeant le consentement parental ou d’un-e responsable légal-e pour que les ados puissent accéder à des contraceptifs hormonaux ou à long terme, 108 ont indiqué que ce consentement était requis pour un test de dépistage du VIH, 43 pour l’autodépistage du VIH, 92 pour le traitement du VIH et 22 pour la PPrE. Parmi ces pays, certains prévoient des exceptions sur la base d’une preuve de maturité : 10 pour les contraceptifs hormonaux ou de longue durée, 15 pour le dépistage du VIH, huit pour l’autodépistage et neuf pour le traitement du VIH. La limite d’âge des lois sur le consentement parental varie selon les services. La majorité des pays qui ont signalé avoir des exigences en matière de consentement parental ou d’un-e responsable légal-e avaient une limite d’âge de 18 ans, à l’exception de quelques pays où les jeunes dès 14 ans peuvent accéder à un service sans consentement parental/d’un-e responsable légal-e, toutefois cela varie selon le service.
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Séminaire continental de haut niveau sur le droit à la santé et à la protection sociale en Afrique
09 décembre 2021
09 décembre 2021 09 décembre 2021La santé est un droit, mais en Afrique, on estime que jusqu’à 38 % de la population retarde ou abandonne des soins de santé en raison de leurs coûts élevés et des frais à leur charge. L’Afrique est le continent où la plus grande partie de la population n’a pas accès à la protection sociale et aux soins de santé adéquats, et où les besoins humains sont les plus importants.
La production locale limitée et la dépendance aux marchés extérieurs et au financement constituent des obstacles à un accès équitable aux médicaments et autres fournitures médicales en Afrique. Tous les pays du continent sont des importateurs nets de produits médicaux et pharmaceutiques. La plupart importent entre 70 et 90 % des médicaments consommés.
L’arrivée de la pandémie de COVID-19 et ses conséquences dévastatrices en Afrique montrent qu’il reste encore fort à faire pour mettre en œuvre et adapter à la réalité locale les divers instruments internationaux, continentaux, régionaux et nationaux en matière de droits humains.
Pour remédier à ces lacunes, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (ACHPR) a organisé le séminaire régional de haut niveau sur le droit à la santé et à la protection sociale en Afrique, à Dakar, au Sénégal, du 8 au 10 décembre. Cette rencontre visait à sensibiliser les États membres, les instituts nationaux de défense des droits humains, les organisations non gouvernementales et d’autres partenaires sur les problématiques de la déficience des systèmes de santé et d’une couverture insuffisante de la protection sociale. Par ailleurs, elle souhaitait favoriser le partage de bonnes pratiques en matière de systèmes de santé et de protection sociale, ainsi que la formulation de recommandations clés pour leur mise en œuvre.
« Nous ne devrions pas recevoir une solution de l’extérieur, mais résoudre nos propres problèmes de santé en Afrique. La dépendance au financement international rend les progrès vulnérables », a déclaré Maria Teresa Manuela, commissaire de l’ACHPR et rapporteuse spéciale sur les droits des femmes en Afrique.
Le financement du droit à la santé est un important domaine de collaboration entre l’ONUSIDA et l’ACHPR qui sera officialisé dans un rapport publié en 2022.
« Les pandémies peuvent être un catalyseur de réformes de financement transformatrices qui défendent le droit à la santé pour les personnes laissées pour compte. Il faut tirer profit des leçons tirées de la riposte au sida et de nombreux autres exemples de leadership en Afrique pour mobiliser davantage le volontarisme et les investissements afin de mettre fin au sida et aux autres pandémies, mettre un terme aux inégalités et accélérer la réalisation du droit universel à la santé », a déclaré Patrick Brenny, directeur de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Afrique occidentale et centrale Il a encouragé les parties prenantes à fournir des preuves démontrant l’impact sur le droit à la santé des stratégies de financement et des politiques fiscales proposées, à renforcer l’aide au développement dans plus de 35 pays et à promouvoir une plus grande participation des parlementaires au dialogue sur le financement afin d’établir un lien avec les décisionnaires en la matière.
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Press Release
L’ONUSIDA avertit que des millions de personnes mourront à cause du sida et que la pandémie continuera de faire des ravages si la classe dirigeante ne s’attaque pas aux inégalités
29 novembre 2021 29 novembre 2021GENÈVE, le 29 novembre 2021—L’ONUSIDA a émis aujourd’hui un avertissement fort : si la classe dirigeante ne parvient pas à lutter contre les inégalités, le monde pourrait enregistrer 7,7 millions* de décès dus au sida au cours des 10 prochaines années. L’organisation avertit également qu’en cas d’absence de mesures transformatives nécessaires pour mettre fin au sida, l’humanité restera également engluée dans la crise de la COVID-19 et aura de très mauvaises cartes en main pour faire face aux futures pandémies.
« Il s’agit d’un appel à l’action de toute urgence », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les avancées contre la pandémie de sida, qui accusaient déjà un retard, sont confrontées aujourd’hui à des difficultés encore plus grandes alors que la crise de la COVID-19 continue de faire des ravages, perturbant entre autres les services de prévention et de traitement du VIH, la scolarisation et les programmes de prévention de la violence. Nous ne pouvons en aucun cas être placés devant le choix entre mettre fin à la pandémie de sida d’aujourd’hui et se préparer aux pandémies de demain. Il n’y a pas d’autre choix que d’atteindre ces deux objectifs. À l’heure actuelle, nous sommes bien partis pour les rater tous les deux. »
Cette mise en garde est présentée dans un nouveau rapport de l’ONUSIDA publié en amont de la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre) et intitulé Unequal, unprepared, under threat: why bold action against inequalities is needed to end AIDS, stop COVID-19 and prepare for future pandemics.
Certains pays, y compris ceux qui affichent les taux de VIH les plus élevés, ont accompli des progrès remarquables contre le sida. Ils montrent ainsi ce qui est possible. Cependant, avec 1,5 million de nouvelles infections au VIH en 2020 et des chiffres en augmentation dans certains pays, les nouvelles contaminations ne reculent pas assez vite dans le monde pour mettre fin à la pandémie. Les infections puisent également dans les inégalités. Six nouvelles infections au VIH sur sept chez les ados en Afrique subsaharienne touchent une adolescente. Dans le monde, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleur-ses du sexe et les toxicomanes ont 25 à 35 fois plus de risques de contracter le VIH.
La COVID-19 sape la riposte au sida dans de nombreuses régions. Le dépistage du VIH a ralenti de manière quasi homogène et, en 2020, moins de personnes séropositives ont commencé un traitement dans 40 pays sur 50 livrant un rapport à l’ONUSIDA. L’offre de prévention du VIH est elle aussi touchée. En 2020, les services de réduction des risques pour les toxicomanes ont connu des perturbations dans 65 % des 130 pays interrogés.
« Il est toujours possible de mettre fin à l’épidémie d’ici 2030 », a affirmé le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans son message pour la Journée mondiale de lutte contre le sida. « Mais cela nécessitera d’intensifier les efforts et la solidarité. Pour vaincre le sida et renforcer la résilience face aux futures pandémies, nous avons besoin d’une action collective. »
Ce nouveau rapport de l’ONUSIDA examine cinq éléments essentiels du plan adopté par les États membres lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida. Ces aspects fondamentaux doivent être mis en œuvre de toute urgence pour mettre fin à la pandémie de sida, mais ils manquent de financement et de priorisation pour la prévention, la préparation et la riposte à la pandémie. Ces éléments incluent :
- Des infrastructures dirigées par les communautés et situées au sein des communautés.
- Un accès équitable aux médicaments, vaccins et technologies de santé.
- Un soutien envers le personnel en première ligne de la pandémie.
- Des ripostes à la pandémie reposant sur les droits humains.
- Des systèmes de données centrés sur les personnes et qui révèlent les inégalités.
Des personnalités mondiales de la santé et de la riposte aux pandémies apportent leur soutien à l’appel à des investissements renforcés et à des changements de lois et de politiques pour mettre fin aux inégalités qui favorisent le sida et d’autres pandémies.
« Si nous ne prenons pas les mesures nécessaires pour lutter contre les inégalités qui favorisent le VIH aujourd’hui, non seulement nous ne parviendrons pas à mettre fin à la pandémie de sida, mais le manque de préparation de l’humanité sera dangereux face aux futures pandémies », a déclaré Helen Clark, co-présidente du Groupe indépendant sur la préparation et la riposte à la pandémie, dans un avant-propos spécial du rapport de l’ONUSIDA. « Les pandémies s’enracinent dans les fractures des sociétés pour s’épanouir. Le personnel scientifique, médical, infirmier et communautaire qui réalise un travail formidable pour mettre fin aux pandémies ne peut réussir que si les leaders mondiaux prennent les mesures qui leur permettront d’y parvenir. »
L’ONUSIDA et les experts mondiaux de la santé soulignent que des millions de personnes mourront et le monde sera englué pendant des décennies dans des pandémies concomitantes si les efforts sont maintenus au rythme actuel. Toutefois, les leaders peuvent, en faisant preuve de courage et de cohésion, lutter contre les inégalités qui nourrissent les pandémies, mettre fin au sida, surmonter la crise de la COVID-19 et assurer la protection contre la menace de pandémies futures.
« Les agents pathogènes, allant du VIH au virus à l’origine de la COVID-19, s’immiscent dans les failles et les fissures de notre société avec un opportunisme alarmant », a déclaré Paul Farmer de Partners in Health, une organisation à but non lucratif qui, depuis des décennies, lutte efficacement contre le sida dans des contextes de pauvreté matérielle. « Le fait que la pandémie de sida suive les inégalités structurelles profondes ne doit cependant pas nous faire baisser les bras. Nos équipes, dans la campagne haïtienne et dans le monde entier, ont systématiquement montré qu’il est possible de réduire rapidement les disparités dans les résultats liés au VIH et de renforcer sans attendre les systèmes de santé en fournissant une prise en charge complète, des solutions solides de prise en charge et d’assistance sociale, ainsi qu’en apportant une plus grande dose de justice sociale. Nous ne devons pas nous fixer un objectif inférieur à cela. »
Cette année marque les 40 ans du signalement des premiers cas de sida. D’énormes progrès, en particulier dans la démocratisation de l’accès au traitement, ont été accomplis depuis le moment où les investissements ont été à l’hauteur des ambitions. En juin 2021, 28,2 millions de personnes avaient accès au traitement anti-VIH, contre 7,8 millions en 2010, bien que les progrès aient considérablement ralenti.
Les pays dotés de lois et de politiques reposant sur des données probantes, et jouissant d’une implication et d’un engagement forts des communautés, mais aussi de systèmes de santé solides et inclusifs ont obtenu les meilleurs résultats, tandis que les régions présentant les déficits de ressources les plus importants et les pays disposant de lois punitives qui n’ont pas adopté une approche à la santé fondée sur les droits sont les plus touchés.
« Nous savons ce qui fonctionne grâce aux ripostes contre le sida qui livrent des résultats exceptionnels dans certains endroits, » a déclaré Mme Byanyima, « mais nous devons généraliser ces bonnes pratiques sans oublier personne. Nous disposons d’une stratégie efficace qui a été adoptée par les dirigeantes et dirigeants. Toutefois, nous devons mettre chacun de ses aspects en œuvre, sans exception. Mettre fin aux inégalités pour mettre fin au sida est un choix politique qui nécessite des réformes politiques audacieuses et des financements. Nous sommes à la croisée des chemins. Les leaders ont le choix entre des actions audacieuses et des demi-mesures. »
* L’estimation de 7,7 millions de décès liés au sida entre 2021 et 2030 correspond aux prévisions des modèles de l’ONUSIDA si la couverture des services anti-VIH reste au niveau de 2019. Si la Stratégie mondiale contre le sida 2021–2026 : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida et les objectifs pour 2025 sont atteints, l’ONUSIDA estime qu’au moins 4,6 millions de ces décès peuvent être évités au cours de la décennie.
Documents
Le VIH, la stigmatisation et la discrimination— Série de fiches d’information sur les droits humains
02 juin 2021
La Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021–2026 a défini de nouveaux objectifs ambitieux et essentiels concernant la réalisation des droits humains, la réduction de la stigmatisation, de la discrimination et de la violence, ainsi que la suppression des lois punitives néfastes en vue de mettre fin aux inégalités et, en fin de compte, au sida. Afin de contribuer au renforcement des interventions pour supprimer ces obstacles sociétaux, l’ONUSIDA a produit une série de fiches d’information sur les droits humains dans divers domaines, soulignant l’urgence critique d’intensifier les efforts sur les droits. Ces documents courts, faciles à comprendre et accessibles présentent les dernières informations épidémiologiques, les preuves de l’impact des interventions en matière de droits humains, les objectifs les plus récents et les directives internationales, les recommandations et les obligations en matière de droits humains concernant chaque problématique. Fiches d’information publiées en juin 2021 : Criminalisation du VIH, Le VIH et les personnes qui consomment des drogues, Le VIH et les homosexuels et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, Le VIH et les personnes transgenres et de diverses identités de genre, Le VIH et le travail du sexe, Le VIH et les personnes en prison et dans d’autres lieux fermés and Le VIH, la stigmatisation et la discrimination. Quatre autres seront lancées plus tard dans l’année.
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