Latin America

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Les leaders s’engagent à promouvoir la santé sexuelle pour stopper la propagation du VIH en Amérique latine et dans les Caraïbes

03 août 2008

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Photo : ONUSIDA/agencialibrefoto

Lors de la clôture de la Première réunion des Ministres de l’Education et de la Santé pour prévenir le VIH en Amérique latine et dans les Caraïbes, les Ministres de l’Education et de la Santé ont signé une déclaration historique en vertu de laquelle ils s’engagent à fournir une éducation sexuelle complète dans le cadre des programmes scolaires en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Déclaration des Ministres

Les Ministres se sont engagés à promouvoir des actions concrètes de prévention du VIH parmi les jeunes dans leur pays en mettant en place des programmes d’éducation sexuelle et de promotion de la santé sexuelle.

Les programmes d’éducation sexuelle couvriront un large éventail de sujets, y compris des informations biologiques, sociales et culturelles, et des discussions sur le sexe, les différentes orientations sexuelles et l’identité, parallèlement à des questions touchant à l’éthique et aux droits de la personne.

La Déclaration reconnaît également la responsabilité de l’Etat dans la promotion du développement humain, y compris l’éducation et la santé, et dans le combat contre la discrimination.

Promouvoir la santé sexuelle pour renforcer la prévention du VIH

La réunion du 1 août 2008 a été conjointement accueillie par Madame la Ministre Patricia Espinosa Cantellano (Mexique), Ministre des Affaires étrangères, et le Dr José Ángel Córdova Villalobos (Mexique), Ministre de la Santé, ainsi que Madame la Ministre Josefina Vázquez Mota (Mexique), Ministre de l’Enseignement public.

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Photo : ONUSIDA/agencialibrefoto

Le Dr Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA et la Directrice exécutive de l’UNFPA, le Dr Thoraya Ahmed Obaid, se sont exprimées lors de cette réunion sur le sujet de la prévention VIH au nom du Système des Nations-Unies.

La réunion des Ministres a été précédée par une réunion technique qui a eu lieu le 31 juillet. Des conseillers des Ministres de la Santé et de l’Education, des experts techniques d’organismes des Nations Unies, des universitaires et des représentants de la société civile ont discuté d’un grand nombre de questions concernant une éducation complète à la sexualité et la prévention du VIH.

Des débats ont eu lieu dans trois groupes de travail régionaux et inclus une analyse des obstacles au renforcement des programmes d’éducation à la sexualité et de promotion de la santé sexuelle ; ils ont aussi étudié la manière d’améliorer la collaboration entre les Ministères de la Santé et de l’Education.

Les leaders s’engagent à promouvoir la santé sexu

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Un évêque lave les pieds de femmes séropositives – en symbole de la main tendue par la communauté religieuse aux personnes vivant avec le VIH

03 août 2008

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Le Révérend Mark Hanson, Evêque qui préside l’Eglise luthérienne évangélique d’Amérique et président de la Fédération luthérienne mondiale, lave les pieds de deux femmes séropositives pendant la réunion plénière du 1 août de la pré-conférence œcuménique qui se déroule du 31 juillet au 2 août à Mexico, à la veille de la Conférence internationale sur le sida. Mme Herlyn Marja Uiras, du mouvement ‘Churches United Against HIV and AIDS in Southern and Eastern Africa’ est à droite. Mme Sophie Dilmitis, troisième à partir de la droite, est coordonnatrice VIH/sida pour l’association World YWCA. Mme Nyaradzai Gumbonzvanda, Secrétaire générale de l’association World YWCA, est placée entre les deux femmes.
Photo: Ecumenical Advocacy Alliance

Effectuant un acte « d’humilité et de repentir », le chef d’une église d’envergure mondiale a débuté sa présentation lors d’une conférence œcuménique internationale sur le sida en lavant les pieds de deux femmes vivant avec le VIH.

Le Révérend Mark S. Hanson, Evêque qui préside l’Eglise évangélique luthérienne d’Amérique (ELCA), Chicago, et président de la Fédération luthérienne mondiale, Genève, a lavé les pieds de Mme Herlyn Marja Uiras, du mouvement ‘Churches United Against HIV and AIDS in Southern and Eastern Africa’, et de Mme Sophie Dilmitis, de l’association ‘World YWCA’, Genève.

Le Révérend Hanson a participé à une réunion plénière traitant des questions de stigmatisation et de discrimination à l’encontre des personnes vivant avec le VIH. Il a indiqué que laver les pieds de ces femmes était la seule manière dont il pouvait débuter son intervention de façon totalement intègre.

« Je suis absolument convaincu que nous, en tant que chefs religieux et membres de la communauté religieuse, qui avons si souvent évité les séropositifs et fait honte aux personnes vivant avec le VIH et luttant contre le sida, … devons d’abord commencer par nous livrer à des actes de repentir. Sans actes publics de repentir, je crains que nos paroles ne soient pas crédibles » a-t-il déclaré.

Après cet acte de repentir, une délégation de chefs religieux de la pré-conférence œcuménique s’est rendue au Sommet des personnes vivant avec le VIH ‘Living 2008’ pour partager cela avec les délégués. Les chefs religieux ont été chaleureusement accueillis puis ont participé à la réception de clôture de la conférence. Des délégués de la conférence ‘Living 2008’ ont adressé un message aux leaders confessionnels invités à la réunion plénière de clôture par l’intermédiaire des membre de l’INERELA+, Réseau international des chefs religieux vivant avec ou personnellement affectés par le VIH et le sida :

“Notre plus cher désir est simplement d’être acceptés plutôt que tolérés
acceptés en tant que personnes vivant avec le VIH
acceptés en tant qu’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes
acceptés en tant que consommateurs de drogues
acceptés en tant que personnes désireuses d’avoir une famille et capables d’être des parents responsables
acceptés pour qui nous sommes ».

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La pré-conférence œcuménique de trois jours a eu lieu sur le thème ‘Mettons notre foi en action, maintenant !’ ("Faith in Action Now!") à Mexico du 31 juillet au 2 août 2008. Près de 500 participants venus du monde entier ont réfléchi aux problèmes que le VIH et l’épidémie de sida posent aux personnes qui ont la foi, évalué les mesures prises et planifié des stratégies nécessaires pour mettre en œuvre une riposte chrétienne au VIH et au sida.

Mme Pauline Muchina, Conseillère principale en matière de partenariats à l’ONUSIDA, a fait plusieurs présentations et Mme Sally Smith, Conseillère en matière de partenariats à l’ONUSIDA, a dirigé un séminaire destiné aux organisations à assise confessionnelle en collaboration avec l’Alliance Œcuménique (Ecumenical Advocacy Alliance) pour engager le dialogue sur la stratégie récemment élaborée par l’ONUSIDA sur la religion et les organisations à assise confessionnelle.

La pré-conférence œcuménique est l’un des nombreux événements liés à la foi organisés avant et pendant la Conférence internationale sur le sida qui se déroule cette année à Mexico.

Le 2 août, une célébration a eu lieu le soir pour marquer le cinquième anniversaire des actions de plaidoyer engagées en Afrique par l’ANERELA+, Réseau africain des Chefs religieux vivant avec ou personnellement affectés par le VIH et le sida, et pour marquer le lancement officiel de l’INERELA+. Le réseau s’appuie sur la puissance de la religion pour promouvoir les droits de la personne et un changement social positif. Son objectif est d’être un mouvement mondial capable de faire disparaître le silence qui entoure le VIH, la stigmatisation et la discrimination, et de plaider pour une prévention et des traitements basés sur du concret pour tous.

Le Sommet inaugural des Chefs religieux vivant avec le VIH débute le 3 août. Il fournira un espace aux chefs religieux vivant avec le virus pour discuter de leurs priorités et de leurs projets futurs pour la tenue d’une Réunion de haut niveau des chefs religieux. Le sommet sera axé sur trois thèmes : vaincre la stigmatisation et la discrimination, vivre de manière positive avec le VIH, et, mobiliser et autonomiser les communautés confessionnelles et les autres chefs religieux. L’INERELA+ réunira environ cinquante chefs religieux qui vivent avec le VIH et viennent d’un large éventail de traditions confessionnelles et de pays.

Un évêque lave les pieds de femmes séropositives

Reportages :

Sommet des personnes vivant avec le VIH 2008 (31 juillet 2008)


Multimédias :

Visionner la vidéo (en anglais)


Liens externes :

Pré-conférence œcuménique 2008 : Mettons notre foi en action, maintenant ! (en anglais)

ANERELA+ (Réseau africain des Chefs religieux vivant avec ou personnellement affectés par le VIH et le sida) (en anglais)

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Les Femmes et le sida : Les Premières Dames et les Hautes Responsables d'Amérique latine se réunissent

02 août 2008

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La Coalition des Premières Dames et Hautes Responsables d'Amérique latine sur les Femmes et le sida lui a rendu personnellement hommage pour la ferveur de son action en faveur des femmes face au sida.
Photo: ONUSIDA/agencialibrefoto

La 5ème Réunion des Premières Dames et des Hautes Responsables d'Amérique latine sur les Femmes et le sida a été ouverte le 2 août 2008 par Mme Margarita Zavala, épouse du Président du Mexique, Première Dame du Mexique.

Cette réunion a rassemblé plus de 150 participants, hautes responsables et militantes de toute l'Amérique latine, qui ont examiné les défis rattachés à la féminisation de l'épidémie, ainsi que les stratégies possibles de prévention du VIH. Elles se sont mutuellement fait part des réalités dans leurs pays respectifs – du Guatemala, du Pérou, du Costa Rica, de l'Argentine, au Mexique.

Huit premières dames d'Amérique latine ont participé à la réunion, notamment Mme Vivian Fernández de Torrijos, Première Dame du Panamá, et Mme Xiomara Castro de Zelaya, Première Dame du Honduras et Présidente de la Coalition des Premières Dames et des Hautes Responsables d'Amérique latine sur les Femmes et le sida.

Les femmes et le sida

Le rapport mondial 2008 sur l'épidémie de sida a indiqué qu'un nombre croissant de femmes contractaient l'infection à VIH, et ce, dans plusieurs pays d'Amérique latine, notamment l'Argentine, le Brésil, le Pérou, et l'Uruguay.

Les inégalités sexospécifiques, et la violence, font que les femmes et les filles sont plus à risque d'exposition au VIH. Filles et femmes ayant moins accès à l'éducation et au marché du travail, elles sont plus dépendantes des hommes au sein du couple, et celles qui n'ont aucun soutien vendent des services sexuels pour subvenir à leurs propres besoins matériels ainsi qu'à ceux de leurs enfants.

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(de gauche à droite) Margaret Chan de l'OMS et Thoraya Obaid de l'UNFA pendant la 5ème Réunion des Premières Dames et des Hautes Responsables d'Amérique latine sur les Femmes et le sida a été ouverte le 2 août 2008.
Photo : ONUSIDA/agencialibrefoto

Les femmes et les filles sont également à risque accru d'infection à VIH sur le plan biologique. Lors d'un rapport sexuel non protégé, la femme est deux fois plus susceptible que l'homme de contracter l'infection à VIH par le biais d'un partenaire porteur du virus. La femme qui est matériellement et socialement dépendante d'un homme souvent n'a guère le pouvoir de refuser un rapport sexuel ou d'imposer l'utilisation d'un préservatif.

La Coalition des Premières Dames et des Hautes Responsables d'Amérique latine sur les Femmes et le sida

Afin de contrer les effets du VIH sur les femmes et les filles d'Amérique latine, la Coalition a été crée en 2006 sous l'impulsion de la première dame du Honduras, Mme Xiomara Castro de Zelaya, afin de susciter un engagement politique et la mobilisation des ressources régionales et nationales, en vue de renforcer et d'améliorer les services de prévention du VIH, de traitement et de soins, et de réduire l'impact de l'épidémie sur les femmes et les filles. La Coalition œuvre également pour l'élimination des inégalités entre les sexes en ce qui concerne l'accès aux services de prévention du VIH, de dépistage, de traitement et de soins.

La Coalition compte parmi ses membres des hautes responsables de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH (l'IC). Elle s'est engagée à travailler en partenariat avec les femmes vivant avec le VIH, et a adopté la Déclaration 2006 de Panama "Rien ne se fera pour nous, sans nous", base de son plan d'action régional.

Cette déclaration a été adoptée lors du 1er Congrès d'Amérique latine et des Caraïbes des Femmes des Adolescentes et des Filles, et elle stipule que la riposte au sida doit intégrer la participation des personnes vivant avec le VIH aux côtés des forces les plus puissantes unissant toutes les nations et harmonisant leurs préoccupations et identités respectives.

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La 5ème Réunion des Premières Dames
et des Hautes Responsables d'Amérique
latine sur les Femmes et le sida a été
ouverte le 2 août 2008.

A la fin de la réunion, la Coalition a approuvé une déclaration sur les Femmes et le sida, dans laquelle elle s'engage à collaborer étroitement avec les chefs communautaires et à poursuivre leur plaidoyer pour que cesse la féminisation de l'épidémie et que disparaissent les entraves sociales, culturelles, et économiques qui pénalisent les femmes, les filles, et les adolescentes.

Elles ont également souligné l'importance du soutien aux personnes vivant avec le VIH ou à risque accru, et ont dénoncé la discrimination et la violence à l'égard des femmes et des filles.

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, le Dr Peter Piot, a prononcé un discours sur la riposte internationale aux effets de l'épidémie de VIH sur les femmes, et la Coalition lui a rendu personnellement hommage pour la ferveur de son action en faveur des femmes face au sida.

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Sommet des personnes vivant avec le VIH 2008

31 juillet 2008

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Deborah Williams, Présidente du Réseau
mondial des Personnes vivant avec le
VIH et le sida (à gauche) et le Dr Peter
Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA
durant l'ouverture de 'Living 2008'
Photo : ONUSIDA/Agencialibre Fotografía

350 militants et leaders mondiaux séropositifs venus de 88 pays se sont réunis afin d'examiner un ensemble varié de problématiques qui jalonnent la riposte au sida et qui ont des répercussions sur les personnes vivant avec le VIH à travers le monde.
Lire le communiqué de presse d'ouverture (pdf, 103 Kb) (en anglais)
Voir la galerie photos

 

 

 


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Mme Kate Thomson est Responsable des
Partenariats avec la société civile à
l’ONUSIDA.

30 juillet 2008

Mme Kate Thomson est Responsable des Partenariats avec la société civile à l’ONUSIDA. Elle milite contre le sida depuis plus de vingt ans – Kate a commencé au Royaume-Uni, où elle a contribué à créer la première organisation de femmes séropositives – puis a ensuite travaillé au niveau international avec les conférences internationales de personnes vivant avec le VIH, le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH/sida (GNP+) et la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida (ICW). Elle est également membre fondatrice d’UN+. 

En anticipation du Sommet des personnes vivant avec le VIH, qui débutera à Mexico le 31 juillet, le site unaids.org a demandé à Kate de parler de l’évolution du rôle de leadership de la communauté mondiale des séropositifs et des principaux problèmes actuels.

Kate, vous militez contre le sida depuis de nombreuses années, quels progrès avez-vous constaté au fil du temps ?

Les changements ont été phénoménaux. Lorsque j’ai commencé à m’engager au début de 1987, il y avait beaucoup moins d’espoir. Les militants séropositifs étaient bien moins nombreux et la grande majorité d’entre eux étaient des homosexuels des pays du Nord – il n’y avait pratiquement pas de femmes séropositives engagées. Nous étions déterminés à faire quelque chose – à poser des questions et à exiger des réponses, à faire pression pour obtenir des services, un appui, une recherche scientifique meilleurs et un traitement qui soit efficace, à faire pression pour avoir des politiques nous protégeant contre la discrimination et les violation des droits de l’homme dont nos amis souffraient quotidiennement. Cela est toujours vrai pour de nombreuses personnes vivant avec le VIH à travers le monde.

Toutefois, pour les plus fortunés et les relativement peu nombreux d’entre nous qui sont toujours vivants, nous pouvons voir les résultas de notre militantisme, recevoir les services pour lesquels nous nous sommes battus et devenir de plus en plus investis pour créer des politiques dans nos pays et à travers le monde. En outre, au fil des années, nous avons vu plus de militants des pays du Sud s’engager dans le plaidoyer mondial. Organiser les conférences de personnes vivant avec le VIH en dehors d’Europe a été une étape importante pour reconnaître et encourager ce processus.

La Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida (UNGASS) de 2001 et la Déclaration d’engagement ont fourni à nos communautés un outil pour responsabiliser nos gouvernements et exprimé haut et fort la nécessité de créer des partenariats avec les personnes vivant avec le VIH et d’autres groupes de population clés. La mise en place du Fonds mondial nous a donné les moyens de mobiliser et de distribuer des montants beaucoup plus importants pour lutter contre le sida (et la tuberculose et le paludisme) que ceux que nous aurions pu imaginer un peu plus tôt.

L’essentiel des actions militantes que l’on fait se situent sur le terrain et celles-ci sont rarement reconnues au niveau international ou prises en compte pour orienter les discussions sur les politiques mondiales. C’est l’une des plus grandes faiblesses et difficultés auxquelles le mouvement mondial des personnes vivant avec le VIH est confronté. Renforcer ces liens entre les niveaux local, régional et mondial est quelque chose qui continuera d’être une difficulté permanente pour les réseaux de personnes vivant avec le VIH à horizon prévisible.

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Le Sommet des personnes vivant avec le VIH ‘LIVING 2008’ débutera le 31 juillet avant la XVIIe Conférence internationale sur le sida. Pouvez-vous nous parler de l’importance de cet événement ?

Etant donné le climat actuel – marqué par une érosion à divers niveaux des droits des personnes vivant avec le VIH, par une baisse de vigilance progressive des donateurs concernant les actions visant à élargir et intensifier l’accès universel et par une fausse perception selon laquelle la crise du sida serait terminée, il est essentiel que les personnes vivant avec le virus se réunissent et, comme le titre du Sommet l’indique, ‘reprennent la main sur les priorités du plaidoyer’ au lieu de continuer à laisser d’autres définir certaines des priorités les plus importantes auxquelles nous devons faire face.

Il est capital que nous puissions participer à la Conférence internationale sur le sida et parler de ces questions d’une voix collective revitalisée, et que nous puissions donner une nouvelle énergie au débat une fois de retour au travail auprès des communautés locales de séropositifs dans nos pays.

Quelles sont les questions prioritaires pour le mouvement des personnes vivant avec le VIH ?

Eh bien, si vous regardez l’ordre du jour du Sommet, vous verrez que quatre grandes questions se distinguent.

  1. Accès universel aux programmes de prévention, de traitement et de soins du VIH
  2. Prévention destinée aux séropositifs(ves)
  3. Santé sexuelle et reproductive, et droits des personnes vivant avec le VIH
  4. Criminalisation de la transmission du VIH

Les questions transversales incluent le leadership, les femmes et les groupes les plus exposés au risque, alors que les questions globales incluront la lutte contre les inégalités entre les sexes, le renforcement de la participation des jeunes vivant avec le VIH, la stigmatisation et la discrimination, la participation accrue des personnes vivant avec le VIH (GIPA) et la création de partenariats efficaces.

La liste n’est, bien entendu, pas exhaustive. Par exemple, certaines des autres questions qui tiennent à cœur au mouvement des personnes vivant avec le VIH incluent : le fait que certains gouvernements n’honorent pas les engagements pris en matière de développement de l’accès universel, que nous devons toujours nous assurer qu’il y ait des financements appropriés pour les programmes de lutte contre le sida et que l’argent mobilisé atteigne les populations qui en ont le plus besoin, que le financement des systèmes de santé ne s’oppose pas au financement de la lutte contre le sida, et que les problèmes plus larges de droits de l’homme affectant les personnes vivant avec le VIH et les populations clés soient traités et les droits protégés.

Les personnes vivant avec le VIH sont de plus en plus souvent reconnues comme une composante essentielle des ripostes mondiales et locales au virus. Y a-t-il vraiment une participation accrue des personnes vivant avec le VIH ?

On a beaucoup parlé d’une participation accrue ou plus significative des personnes vivant avec le VIH à la riposte, mais dans la réalité, les choses progressent lentement. Au début, le seul fait qu’une personne vive ouvertement sa séropositivité était parfois considéré comme une raison suffisante pour l’inviter à participer aux discussions. Mais ce qui apparaît clairement aujourd’hui, c’est qu’il faut des compétences et un professionnalisme appropriés, sans quoi notre présence est purement symbolique. L’absence de participation significative à l’échelon du pays due au manque de capacité des réseaux de personnes vivant avec le VIH est un problème courant. C’est pour cette raison qu’il est essentiel que l’on soutienne avec des financements suffisants la participation des séropositifs à tous les aspects de la riposte. Cela doit inclure une formation dans tous les domaines techniques, y compris un travail sur les politiques.

Qu’est-ce qui unit la communauté des séropositifs, transcendant toutes les frontières et les milieux ? Existe-t-il quelque chose comme une stratégie commune au sein du mouvement mondial des personnes vivant avec le VIH ?

Il est évident que ce n’est pas parce que nous vivons tous avec le virus que nous sommes tous d’accord sur tout !

Il y a toutefois certaines expériences qui tissent des liens communs. Je dirais que j’ai une relation spéciale avec les personnes vivant avec le VIH que je connais depuis le milieu des années 80. Nous pouvons ne pas être d’accord, c’est comme une famille qui a connu des pertes et des douleurs terribles, mais qui a aussi survécu et réalisé beaucoup de choses ensemble malgré les obstacles. C’est pour cette raison que nous serons toujours liés.

S’agissant du mouvement mondial des personnes vivant avec le VIH, bien que nous parlions d’un nombre de personnes considérablement plus important, certains de ces facteurs sont toujours présents. Une expérience commune partagée de la stigmatisation réelle ou perçue, de la peur de la maladie et de la mort, de la lutte collective pour quelque chose en quoi nous croyons – et une volonté incroyable de vivre et de profiter pleinement de la vie. Ce sont là des liens communs qui nouent nos vies.

Quand il s’agit de prendre des positions spécifiques sur des questions telles que le dépistage, la prévention destinée aux séropositifs(ves), etc. il est plus difficile de réunir un consensus ; je pense néanmoins que l’engagement global en faveur du respect des droits de l’homme des personnes vivant avec le VIH est un facteur qui nous unit – tout comme nous croyons en la mise en œuvre d’un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui.

Quelle est la participation de l’ONUSIDA à l’événement ?

L’ONUSIDA est membre du ‘Living Partnership’, groupe d’organisations engagées en faveur du droit des personnes vivant avec le VIH à l’autodétermination et qui considèrent qu’une participation significative des personnes vivant avec le VIH à la riposte au sida est essentielle pour son succès.

Les membres du personnel de l’ONUSIDA ont participé aux groupes de travail qui ont organisé cet événement et sa couverture médiatique depuis le premier jour. Plusieurs d’entre nous ont assisté à la réunion de planification de ‘Living 2008’ qui a eu lieu à Monaco en janvier de cette année, accueillie par SAS la princesse Stéphanie de Monaco (Représentante spéciale de l’ONUSIDA) et l’association Fight AIDS Monaco.

Pendant l’événement, notre Directeur exécutif, le Dr Peter Piot, s’exprimera à l’occasion de la réunion plénière d’ouverture et l’on diffusera un message vidéo de la Représentante spéciale, SAS la princesse Stéphanie.

Pour chacun de nous, participer à cet événement a été une priorité – le leadership des personnes vivant avec le VIH est de toute évidence une question qui nous tient à cœur en tant que séropositifs, mais également une priorité pour le programme de l’ONUSIDA considéré dans son ensemble.

Enfin, quels sont vos espoirs pour l’avenir ? Que voudriez-vous voir figurer sur l’ordre du jour du sommet ‘Living 2018’ ?

En 2018, j’espère que l’on parlera de vaccins et de microbicides efficaces, et de médicaments nouveaux et efficaces contre la tuberculose, l’hépatite C et le VIH.

J’espère que la stigmatisation qui entoure le VIH aura disparu – que la discrimination ne tuera plus les gens uniquement parce qu’ils sont un peu différents et que le concept de participation accrue des personnes vivant avec le VIH sera devenu inutile.

J’espère qu’il ne sera plus nécessaire d’organiser ces réunions, que le militantisme contre le sida appartiendra au passé et que nous aurons tous évolué vers d’autres choses – mais peut-être est-ce là un vœu trop pieux.

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Les HSH et l’épidémie mondiale de VIH

31 juillet 2008

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Préalablement à Sida 2008, un forum de
deux jours qui aura lieu au Mexique sera
axé sur les hommes ayant des rapports
sexuels avec des hommes et le VIH.

La XVIIe Conférence internationale sur le sida commence le 3 août à Mexico. C’est la première fois que le plus grand forum du monde sur le VIH se tient en Amérique latine, ce qui permettra de mettre en lumière les questions liées au VIH dans la région.

Aucun facteur ayant un impact sur l’épidémie en Amérique latine ne nécessite davantage d’être mis en évidence que les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Un quart au moins des infections à VIH dans la région sont liées aux rapports sexuels entre hommes, mais les tabous sociaux empêchent en grande partie une discussion ouverte sur la question et ont entravé les efforts pour promouvoir des relations sexuelles à moindre risque.

En particulier, les rapports sexuels entre hommes sont un facteur important dans les épidémies que connaissent la Bolivie, le Chili, l’Equateur et le Pérou en Amérique du Sud, ainsi que plusieurs pays d’Amérique centrale, notamment El Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Nicaragua et le Panama

C’est dans ce contexte que se tiendra une manifestation dans le cadre de la pré-conférence, « Les hommes invisibles : les hommes gays et autres HSH dans l’épidémie mondiale de VIH/sida », qui sera hébergée par le Forum mondial sur les HSH et le VIH les 1-2 août à Mexico.

Le Forum mondial sur les HSH et le VIH

Le Forum mondial sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et le VIH s’est réuni pour la première fois lors de la Conférence internationale sur le sida 2006 à Toronto. Il s’agit d’un réseau de groupements de la société civile, d’organisations de lutte contre le sida, de groupes de HSH et d’autres organismes qui œuvrent aux niveaux mondial et national en faveur de l’amélioration des programmes VIH destinés spécifiquement aux HSH. Le Forum a été créé en réponse à une préoccupation commune portant sur le fait que les stratégies actuelles de lutte contre le VIH ne prennent pas suffisamment en compte les besoins des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et que les lacunes sont dues à un déni permanent et aux abus dans le domaine des droits de l’homme.

« A travers le monde, les ripostes efficaces au VIH répondant aux besoins des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes ont été négligées. Il y a aujourd’hui une réelle volonté de commencer à remédier à cet état de fait qui dure depuis un quart de siècle, et le Forum mondial ainsi que la présente réunion étudieront attentivement où et comment agir de toute urgence, » a déclaré Michael Bartos, chef de la Prévention à l’ONUSIDA.

Le forum de deux jours sera axé sur la coordination d’une riposte aux importantes lacunes en matière de financement et de services qui existent actuellement pour les HSH vivant avec le VIH et exposés au risque d’infection et préconisera un élargissement du financement pour le VIH et des protections dans le domaine des droits humains pour les hommes qui ont des rapports avec des hommes. Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot, s’exprimera à l’occasion de ce forum.

Les droits humains et la justice sociale sont les clés de la santé et du bien-être des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ainsi que des autres minorités sexuelles et sexospécifiques. La stigmatisation et la discrimination contribuent à la propagation du VIH en créant une culture du secret et de la honte qui fait qu’il est difficile d’éduquer efficacement les communautés en matière de comportements à risque.

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Campagne anti-stigmatisation prévue lors de la Conférence de Mexico sur le sida

28 juillet 2008

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Le Directeur exécutif de
l'ONUSIDA, le Dr Peter Piot.
Photo : IAS/AIDES.

AIDES, l'association française de lutte contre le sida, et l'IAS (Société internationale du sida) ont uni leurs forces pour dénoncer, dans le cadre d'une campagne de sensibilisation intitulée " si j'étais séropositif ", la stigmatisation et la discrimination vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH.

Cette campagne, dont le lancement interviendra prochainement lors de la XVIIème Conférence internationale sur le sida à Mexico, entend susciter une prise de conscience par rapport à un certain nombre de problématiques clés jalonnant la riposte au sida —des restrictions aux voyages liées au statut VIH, à l'accès au traitement antirétroviral, en passant par la lutte contre le sida sur le lieu de travail.

Les personnalités de l'ONUSIDA participant à cette campagne sont le Directeur exécutif, le Dr Peter Piot, Kate Thomson, Chef des Partenariats avec la Société civile, et la Représentante spéciale de l'ONUSIDA, Son Altesse Royale la Princesse héritière, Mette-Marit de Norvège. Participeront également à la campagne le Directeur exécutif du Fonds mondial de Lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le Dr Michel Kazatchkine ; le Président de AIDES, Bruno Spire ; et le Directeur exécutif de IAS, Craig McClure, ainsi que le Président élu, le Dr Julio Montaner. Plusieurs autres personnalités de la société civile et d'Amérique Latine font également partie des participants à la campagne.

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La Représentante spéciale de
l'ONUSIDA, Son Altesses
Royale la Princesse Héritière
Mette-Marit de Norvège.
Photo : IAS/AIDES.

Les Délégués conviés à la conférence seront également invités à une séance-photo au stand d'exposition de IAS et de AIDES, et auront la possibilité de créer leur propre maquette.

Cette initiative s'inscrit dans le prolongement du fort retentissement de la campagne " Si j'étais séropositif " qui a eu lieu en France durant la période des élections présidentielles de 2007, et lors de laquelle l'actuel Président français Nicolas Sarkozy et l'ancienne candidate à la Présidence, Ségolène Royal, avaient fait une apparition.

Campagne anti-stigmatisation prévue lors de la Co

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Renforcer la riposte au sida dans les pays lusophones

28 juillet 2008

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(de gauche à droite): Luís Amado, ministre
des Affaires étrangères du Portugal; José
Sócrates, Premier ministre du Portugal;
Michel Sidibe, Directeur exécutif adjoint
de l’ONUSIDA; Aníbal Cavaco Silva,
Président de la République du Portugal –
pendant le VIIe Sommet des Chefs d’Etat
de la CPLP.
Photo: Luis Filipe Catarino

Le Sommet des chefs d’Etat de la Communauté des pays lusophones (CPLP) a eu lieu les 24 et 25 juillet à Lisbonne, au Portugal. Ce sommet, qui se tient tous les deux ans, est une occasion de passer en revue les progrès réalisés et d’améliorer la coopération entre les Etats Membres de la CPLP sur des questions politiques, économiques, sociales et culturelles. L’un des thèmes abordés cette année était consacré à l’amélioration de la coopération pour la riposte au sida.

Le sommet a réuni des représentants des Etats Membres de la CPLP (Angola, Brésil, Cap-Vert, Guinée Bissau, Mozambique, Portugal, Sao Tomé-et-Principe et Timor-Leste), des Etats observateurs (Guinée équatoriale, Maurice, Sénégal) et des représentants des organisations internationales (Union africaine, FAO, UNESCO, ONUSIDA, CEDEAO, UNASUL).

Le Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA, Michel Sidibe, a participé au sommet de la CPLP en tant qu’orateur principal lors du Forum de la société civile sur les affaires de la santé. Cet événement parallèle s’est tenu à l’initiative de l’ancien Président Sampaio, Ambassadeur de bonne volonté de la CPLP pour les affaires de la santé et Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’initiative ‘Halte à la tuberculose’.

Le sommet a réuni des représentants des Etats Membres de la CPLP (Angola, Brésil, Cap-Vert, Guinée Bissau, Mozambique, Portugal, Sao Tomé-et-Principe et Timor-Leste), des Etats observateurs (Guinée équatoriale, Maurice, Sénégal) et des représentants des organisations internationales (Union africaine, FAO, UNESCO, ONUSIDA, CEDEAO, UNASUL).

Lors du sommet, l’ONUSIDA et la CPLP ont annoncé un nouveau partenariat résultant de l’engagement et de la collaboration existantes entre les pays de la CPLP et l’ONUSIDA. Cette collaboration se reflétait dans le lancement d’un nouveau rapport de la CPLP soulignant les progrès effectués sur la voie de l’accès universel au traitement, à la prévention et aux soins dans les pays de la CPLP. En outre, les Ministres des Affaires étrangères des huit Etats Membres ont également approuvé une déclaration sur le sida au cours du sommet.

L’émission « Alerta Sida » (Alerte sida) sera diffusée le 23 juillet, veille du Sommet, par RTP AFRICA et RTP International à 20h30 GMT.

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Le Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA
Michel Sidibe with Lula da Silva,
Président du Brésil - pendant le Sommet
des Chefs d’Etat de la Communauté des
pays de langue portugaise (CPLP) des 24
et 25 juillet 2008 à Lisbonne au Portugal.
Photo: ONUSIDA.

Des étudiants des universités de divers pays de la CPLP poseront une série de questions à un tableau d’experts représentant la CPLP, les programmes techniques et la société civile.

Le groupe qui répondra aux questions des étudiants sera composé du Secrétaire exécutif de la CPLP, l’Ambassadeur Luís Fonseca (Cap-Vert); le Coordonnateur du Programme national de lutte contre le sida du Portugal, le Professeur Henrique de Barros; et le Coordonnateur général d’Abia (une organisation non gouvernementale brésilienne) le Dr Cristina Pimenta.

Des messages vidéo de plusieurs Chefs d’Etat de la CPLP, du Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA, Michel Sidibe et de l’ancien Président Sampaio, Ambassadeur de la CPLP pour les questions de santé seront également diffusés.

L’initiative bénéficie aussi du soutien de l’Université Lusófona.

Le programme de 80 minutes comprendra un bref rapport concernant l’épidémie de sida au Mozambique, le pays de langue portugaise qui compte le plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH.

Renforcer la riposte au sida dans les pays lusoph

Liens externes :

Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) (en portugais)

Site web de la RTP (en portugais)


Multimédias :

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Feature Story

« YouthForce » : Le pouvoir de la jeunesse à Sida 2008

25 juillet 2008

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A l’occasion de la prochaine conférence
Sida 2008 au Mexique, la YouthForce a
une opportunité de permettre à davantage
de jeunes de s’assumer, de plaider en
faveur des questions cruciales qui
affectent les jeunes à travers le monde,
et de mettre le doigt sur les stratégies pour
un changement efficace.

On dit souvent que les jeunes représentent l’avenir ; ils sont toutefois, dans une très large mesure, le présent. Le Fonds des Nations pour la Population (UNFPA) estime que la génération des jeunes d’aujourd’hui est la plus importante cohorte de jeunes de l’histoire. Près de la moitié de la population mondiale a moins de 25 ans, dont 85% vivent dans des pays en développement.

Les jeunes d’aujourd’hui sont l’un des segments les plus socialement conscients et les plus actifs de la population. Ce sera tout particulièrement apparent à l’occasion de la XVIIème Conférence internationale sur le sida qui va se tenir prochainement à Mexico. En tant que plus grand rassemblement international autour d’une question liée à la santé, la conférence biennale a toujours servi de jalon important pour la communauté du sida.

Depuis la Conférence sur le sida de Barcelone en 2000, la YouthForce, une coalition de jeunes et d’organisations de jeunesse, s’est réunie pour veiller à ce que les problèmes concernant les jeunes et la participation des jeunes soient bien représentés lors de la manifestation.

Sida 2008

A l’occasion de la prochaine conférence Sida 2008 au Mexique, la YouthForce a une opportunité de permettre à davantage de jeunes de s’assumer, de plaider en faveur des questions cruciales qui affectent les jeunes à travers le monde, et de mettre le doigt sur les stratégies pour un changement efficace. Depuis janvier 2008, plusieurs sous-comités de la YouthForce ont participé aux diverses activités et initiatives prévues pour Mexico. Les activités clés de la YouthForce comprennent notamment la Pré-Conférence de la jeunesse et le Pavillon de la jeunesse.

Afin de promouvoir et de renforcer la participation significative des jeunes délégués à la conférence 2008, la YouthForce Mexico coordonne une pré-conférence qui durera trois jours, du 31 juillet au 2 août, pour environ 250 jeunes activistes VIH. Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, le Dr Peter Piot, prononcera un discours lors de la séance de clôture.

Le Pavillon de la jeunesse offrira non seulement un espace aux jeunes pour présenter leur travail sur les questions liées au VIH, mais il apportera également son soutien aux jeunes délégués lors de la conférence. Tous les jeunes qui assisteront à la conférence sont invités à se joindre aux activités de la YouthForce.

Pour les jeunes qui ne peuvent assister à la conférence il y a d’autres manières de s’impliquer. Pour en savoir plus au sujet de ces opportunités, consulter le site des jeunes à Sida 2008 (en anglais et en espagnol)

YouthForce

En plus de son travail pour assurer la participation des jeunes et la programmation efficace lors des Conférences internationales sur le sida, la YouthForce aide les jeunes leaders à plaider en faveur de problématiques qui leur sont propres, telles que les droits des jeunes vivant avec le VIH et la criminalisation des jeunes professionnel(le)s du sexe et consommateurs de drogues injectables.

« La YouthForce est un merveilleux exemple de groupes venant du monde entier qui œuvrent sur les questions liées au VIH et à la santé sexuelle et reproductive et se réunissent afin de créer des occasions significatives pour que les jeunes agissent dans leurs pays et leurs communautés, » a déclaré Joya Banerjee, coordonnatrice de programme et co-fondatrice de la Coalition mondiale des jeunes sur le VIH/sida.

« Grâce à la YouthForce, de jeunes leaders sont formés, ils ont une opportunité de créer des réseaux entre eux, et d’apprendre comment créer et gérer des programmes et politiques, » a-t-elle ajouté.

« YouthForce » : Le pouvoir de la jeunesse à Sida

Feature Story

Une initiative pour la vie – l’industrie hôtelière lutte contre le sida

23 juillet 2008

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L’ONUSIDA fait participer l’industrie
hôtelière mexicaine à une campagne de
prévention à l’occasion de la Conférence
internationale sur le sida en août 2008 et
engage celle-ci sur le long terme via
l’élaboration de politiques et de
programmes de lutte contre le VIH sur le
lieu de travail durables et à long terme.
Photo : © 2008 ONUSIDA/R. Castillo

La Conférence internationale sur le sida 2008 (‘AIDS 2008’) devrait faire venir au Mexique près de 20 000 délégués et 2000 journalistes du monde entier entre le 3 et le 8 août 2008. ‘AIDS 2008’ offre une opportunité unique pour faire participer l’industrie hôtelière locale à des actions en rapport avec le VIH.

C’est pour cette raison que l’ONUSIDA s’engage avec le secteur hôtelier mexicain dans une campagne de prévention du VIH intitulée ‘Une initiative pour la vie – l’industrie hôtelière lutte contre le sida’. Cette initiative, qui durera pendant toute la conférence internationale, a pour objectif d’accroître la sensibilisation à la prévention du VIH et de promouvoir des attitudes non discriminatoires à l’encontre des personnes vivant avec le virus. Il est également prévu que l’initiative promeuve l’élaboration de politiques et de programmes de lutte contre le VIH sur le lieu de travail durables et à long terme dans les hôtels (avec, notamment, une formation pour le personnel). En conséquence, la campagne de prévention du VIH cible à la fois le personnel et les clients des hôtels. Le secteur hôtelier est un acteur clé de la riposte au sida car il peut sensibiliser un public large et diversifié avec des informations de prévention du VIH, y compris ses importants effectifs.

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Une première réunion inaugurale de tous
les hôtels participants a eu lieu à l’Hôtel
Marquis à Mexico le 4 juillet 2008.
Photo: ONUSIDA/R. Alion

La campagne de prévention inclura la diffusion de dépliants, de posters et de brochures sur le sida, des expositions d’œuvres d’art, la distribution gratuite de préservatifs masculins et féminins, et la projection de films en rapport avec le sida dans tous les hôtels participants. Des préservatifs seront distribués dans ces hôtels par l’intermédiaire du ‘Projet Préservatifs’ qui a été financé avec l’appui de l’UNFPA.

Des politiques et des programmes de lutte contre le VIH sur le lieu de travail durables et à long terme dans les hôtels

L’un des partenaires de l’ONUSIDA dans cette initiative, l’IMPULSO – réseau d’experts d’ONG spécialistes de la fourniture d’assistance technique pour lutter contre le VIH sur le lieu de travail, fournira des formations pour le renforcement des capacités qui incluent l’analyse de la situation, des programmes sur la stigmatisation et la discrimination, et l’élaboration de politiques et de programmes sur le VIH. Les séminaires spécialement organisés par l’IMPULSO dans les hôtels incluent la formation à l’utilisation et la mise en œuvre d’un logiciel appelé ‘Workplace Policy Builder’ (développeur de politiques pour le lieu de travail) conçu pour aider les entreprises à élaborer leurs propres politiques de lutte contre le sida.

 

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Des préservatifs seront distribués dans tous
les hôtels participants par l’intermédiaire
du « projet préservatifs » qui a été financé
grâce au généreux soutien de l’UNFPA.
Photo: ONUSIDA/R. Castillo
 

Pour l’instant, plus de 5,100 employés d’hôtels ont déjà été formés, ce qui représente la couverture de plus de 7,738 chambres d’hôtel à Mexico. Ils ont reçu des informations/une éducation sur la prévention du VIH et une présentation d’ensemble de l’épidémie au Mexique, et ont été sensibilisés aux questions liées à la stigmatisation et la discrimination sur le lieu de travail.

« Au Mexique, on dénombre près de 200 000 personnes qui vivent avec le VIH et près de 5 000 personnes décédées en 2006 de maladies liées au sida. La XVIIe Conférence internationale sur le sida offre une opportunité unique pour faire participer l’industrie hôtelière locale à des actions en rapport avec le VIH » déclare M. Cesar Nuñez, Directeur régional de l’ONUSIDA pour l’Amérique latine et les Caraïbes.

Tous les partenaires annonceront le lancement de l’initiative à l’occasion d’un événement presse qui se tiendra le 6 août 2008 à 09h00 au centre de presse de l’International AIDS Society.Pour plus d'information, merci de bien vouloir contacter la Directrice de l’unité des Partenariats avec le secteur privé de l'ONUSIDA, Regina Castillo (castillor@unaids.org)

 

Hôtels participant à ‘Une initiative pour la vie – l’industrie hôtelière lutte contre le sida’

Pour cette initiative, la Conférence internationale sur le sida 2008 a ciblé des chaînes d’hôtels nationales et internationales. Les cinq chaînes nationales sont : Grupo Posadas, Hoteles Misión, Grupo Empresarial Ángeles, Grupo Del Ángel et Grupo Hoteles Emporio. Les huit chaînes d’hôtels internationales sont : Best Western International, InterContinental Hotels Group, Starwood Hotels & Resorts, Sol Melia Hotels & Resorts, Radisson Hotels & Resorts, Ramada International, Groupe ACCOR et Four Seasons Hotels.

Pour l’instant, les hôtels suivants participent à l’initiative :

NOVOTEL STA FE

HOTEL GRAN MELIÁ

HOTEL RADISSON FLAMINGOS

HOTEL FIESTA AMERICANA REFORMA

HOTEL HOLIDAY INN REFORMA

HOTEL EMPORIO

FIESTA INN CENTRO HISTORICO

HOTEL GENEVE

HOTEL MARQUIS

HOTEL HOLIDAY INN ZONA ROSA

HOTEL FIESTA AMERICANA GRAND

HOTEL CASABLANCA

HOTEL EMBASSY SUITE

EUROSTAR SUITE

GRAN HOTEL DE LA CIUDAD DE MEXICO

HOTEL CENTURY ZONA ROSA

NOVOTEL PERINORTE

NOVOTEL MONTERREY

HOTEL CAMINO REAL

HOTEL SHERATON CENTRO HISTORICO MEXICO

Feature Story

Prévenir le VIH, préserver l’environnement

01 juillet 2008

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L'usine utilise le latex naturel recueilli par
des saigneurs d’hévéa locaux et sera en
mesure de fournir 100 millions de préser-
vatifs par an au gouvernement brésilien.
Photo: ONUSIDA/J.Spaull

Au Brésil, l’utilisation des préservatifs prévient la propagation du VIH et pourrait également contribuer à sauver la forêt tropicale humide grâce à une fabrique de préservatifs ouverte en avril en Amazonie. Cette usine utilise le latex naturel recueilli par des saigneurs d’hévéa locaux et sera en mesure de fournir 100 millions de préservatifs par an au gouvernement brésilien.

La compagnie qui gère la fabrique, Natex, est un joint-venture entre l’Etat local d’Acre, le Ministère de l’environnement et le Ministère de la santé. Elle est le reflet d’une vision nouvelle d’Acre pour l’Amazonie connue sous le nom de Florestania, qui a pour objectif d’améliorer le niveau de vie de ses habitants tout en préservant la forêt tropicale humide, en augmentant la valeur des produits qui en sont extraits.

La fabrique est située à Xapuri, rendu célèbre par l’écologiste et saigneur d’hévéa Chico Mendes qui y fut assassiné il y a 20 ans, et elle est un héritage direct du travail accompli par celui-ci tout au long de sa vie. L’accomplissement majeur de Mendes fut de forger une alliance entre les intérêts des écologistes et des saigneurs d’hévéa, menacés par la destruction de leur moyen d’existence par les propriétaires de fermes d’élevage bovin qui étaient en train de détruire la forêt. Mendes considérait les saigneurs d’hévéa comme les gardiens naturels de la forêt.

La fabrique emploie environ 100 personnes et le latex est fourni par près de 700 saigneurs d’hévéa. En plus d’être payés pour leur latex, ces derniers reçoivent une prime pour « services environnementaux », en reconnaissance de leur travail en faveur de la sauvegarde de la forêt. Ceci a grandement amélioré les conditions de vie des saigneurs d’hévéa, par exemple de Sebastiao Teixeira Mendes, le cousin de Chico Mendes, qui obtient pour son latex un revenu garanti plus élevé que ce qu’il pourrait obtenir ailleurs. Il considère les saigneurs d’hévéa comme les « soldats de la forêt, patrouillant et gérant la forêt ».

Lors de l’ouverture de la Natex, la Ministre de l’environnement d’alors, Marina Silva, elle-même fille de saigneurs d’hévéa, s’est montrée convaincue de l’importance de la fabrique : « Ceci est un projet où la haute technologie aidera à préserver l’âme de la forêt ». Et d’ajouter : « La forêt restera la forêt et les saigneurs d’hévéa resteront saigneurs d’hévéa, grâce à une nouvelle manière de produire et de travailler ».

En plus des aspects environnementaux et sociaux de la fabrique, l’autre moteur essentiel du projet a été le besoin du gouvernement d’obtenir un approvisionnement croissant en préservatifs de bonne qualité. La distribution de préservatifs gratuits, couplée à une campagne nationale en faveur de leur utilisation, est au centre de la stratégie de prévention du sida du Gouvernement brésilien.

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La distribution de préservatifs gratuits, cou-
plée à une campagne nationale en faveur
de leur utilisation, est au centre de la stra-
tégie de prévention du sida du Gouver-
nement brésilien.
Photo: ONUSIDA/J.Spaull

Depuis 1994, 1,5 milliard de préservatifs gratuits ont été distribués et il est prévu d’en distribuer 557 millions cette année, pour atteindre 52% de la population. Une étude nationale a relevé le changement dans les attitudes de la population, en montrant que le pourcentage des personnes utilisant un préservatif lors de leur premier rapport sexuel a passé de 10% en 1986 à 47,8% en 1998 et 65,8% en 2005. Une autre étude réalisée en 2004 a montré que 96% de la population adulte citait l’utilisation des préservatifs comme la meilleure méthode de prévention de la transmission du VIH.

En 2007, le gouvernement du Brésil a importé un milliard de préservatifs et projette d’en acheter 1,2 milliard de plus d’ici la fin de l’année. On s’attend à ce que la fabrique parvienne à une production annuelle de 100 à 200 millions de préservatifs et se diversifie dans la fabrication de préservatifs féminins, permettant ainsi au Gouvernement de dépendre beaucoup moins de l’importation.

Même s’il est prévu que les préservatifs soient légèrement plus chers à produire qu’à importer d’Asie, c’est un coût que le Dr Mariangela Simao, Directrice du Programme sida national, est prête à payer car « il est le reflet des avantages sociaux apportés par l’augmentation du revenu des populations autochtones et par une gestion durable des hévéas indigènes ».

Le Directeur de l’ONUSIDA dans le pays, M. Pedro Chequer, qui auparavant était Directeur du Programme sida national et en tant que tel impliqué dans les étapes de planification de la fabrique, affirme qu’elle « reflète le niveau élevé d’engagement politique du gouvernement pour garder le VIH au premier rang des priorités du pays ». Le monde, fait-il observer, est confronté à une énorme pénurie de préservatifs. « En ce qui concerne les préservatifs masculins, le déficit annuel serait d’environ 30 milliards si l’on considère que la moitié de la population masculine mondiale utilise un préservatif une fois par semaine. Il est vrai que la production initiale de 100 millions de préservatifs n’aura pas beaucoup d’effet sur le plan mondial, mais cela aidera le pays à disposer d’un accès garanti à la production de préservatifs ».

Il estime que le Brésil pourrait exporter ce modèle par le biais de joint-ventures avec d’autres pays d’Amérique latine.

Sebastiao Mendes et la communauté locale ont un nom pour Natex qui résume ce qu’ils pensent de la fabrique : « l’usine d’amour ». Il est aisé de voir pourquoi la fabrique soulève tant d’enthousiasme : elle contribue à la riposte au sida, mais aide également à améliorer les conditions de vie de la population locale, tout en préservant dans le même temps la forêt tropicale humide qui est menacée.

Prévenir le VIH, préserver l’environnement

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