Latin America

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Lancement du réseau de coopération de la société civile pour les Amériques et les Caraïbes
02 novembre 2018
02 novembre 2018 02 novembre 2018Un nouveau réseau régional de coopération de la société civile pour les Amériques et les Caraïbes, destiné à soutenir les organisations non gouvernementales qui œuvrent pour la fin du sida, a été lancé le 30 octobre à Quito, en Équateur. Présentée par Coalition PLUS, cette initiative va soutenir la coordination et le renforcement des capacités au sein des organisations communautaires impliquées dans la riposte au sida en Amérique du Nord, en Amérique centrale, en Amérique du Sud et dans les Caraïbes.
« Malgré la mise à disposition de services anti-VIH, les gens n’y ont pas accès parce qu’ils sont criminalisés et stigmatisés. Le mouvement communautaire nous aide à briser la loi du silence autour de la discrimination. Nous avons besoin de la société civile pour accroître les efforts et concrétiser les politiques progressistes qui nous ouvriront la voie vers la fin de l’épidémie de sida », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.
Depuis 2014, Coalition PLUS, une alliance internationale comptant plus de 100 organisations non gouvernementales contribuant à la riposte au sida, conçoit et renforce des mécanismes de collaboration régionale. De tels réseaux existent déjà en Afrique occidentale, en Afrique centrale, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ainsi que dans l’Océan indien et en Europe.
Hakima Himmich, Présidente de Coalition PLUS, a déclaré que le réseau allait élargir l’accès des organisations à de nouvelles ressources et de nouvelles approches correspondant au contexte local de chacune. Elle a fait remarquer qu’il était particulièrement important de renforcer les capacités de la société civile en ce qui concerne la réponse aux besoins des plus vulnérables.
« Nous faisons face à d’importants problèmes en matière de stigmatisation et de discrimination à l’encontre de populations entières. Pour parvenir à maîtriser l’épidémie, nous devons aussi prendre en compte les droits de l’homme », a ajouté Mme Himmich.
Les données de l’ONUSIDA montrent qu’en 2017, les populations clés et leurs partenaires sexuels représentaient trois quarts des nouvelles infections à VIH en Amérique latine et deux tiers des nouvelles infections dans les Caraïbes. Les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, de même que les femmes transgenres, sont touchés de manière disproportionnée, avec quelques pays qui signalent un taux de prévalence du VIH supérieur à 15 % au sein de ces communautés.
Les activités du réseau dans la région seront coordonnées par la Kimirina Corporation, une organisation équatorienne axée sur la prévention et la sensibilisation combinées centrées sur les individus. Amira Herdoiza, Directrice de la Kimirina Corporation, explique que la plate-forme mettra l’accent sur la recherche coordonnée, le renforcement des compétences et la sensibilisation, notamment en ce qui concerne les questions qui touchent les jeunes et les populations clés.
« Nous avons besoin de plus de recherches multinationales pour illustrer les différentes nuances de nos épidémies », a déclaré Mme Herdoiza. « Grâce à ce réseau, les capacités de nos organisations à partager et analyser les données seront renforcées. Nous allons également nous concentrer sur l’échange d’expériences et la planification de programmes conjoints ».
À l’heure actuelle, trois autres membres font partie du réseau régional : la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le sida (COCQ-SIDA) au Canada ; AIDES aux Antilles françaises ; et l’Institut pour le développement humain dans l’État plurinational de Bolivie. D’autres organisations régionales sont invitées à faire partie de l’initiative.
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Le combat de REDLACTRANS pour les droits des personnes transgenres
01 octobre 2018
01 octobre 2018 01 octobre 2018On constate encore aujourd’hui des niveaux alarmants de violences à l’encontre des personnes transgenres, et une absence de reconnaissance de leurs droits. À l’occasion d’une visite au siège de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse, le 18 septembre, Marcela Romero et Venus Tejada, des représentantes du Réseau des personnes transgenres d’Amérique latine et des Caraïbes (REDLACTRANS), ont présenté le chiffre ahurissant de l’espérance de vie des femmes transgenres dans la région, qui est de 35 ans seulement.
Lors de cette visite, Mme Romero et Mme Tejada ont rencontré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, et évoqué le travail de REDLACTRANS dans 13 pays. Une subvention versée par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme à REDLACTRANS a permis de créer un centre qui recueille les témoignages et suit les affaires de violations des droits de l’homme commises à l’encontre des femmes transgenres en Amérique latine et dans les Caraïbes.
« La stigmatisation, la discrimination et la violence à l’égard des minorités sexuelles et de genre les empêchent d’accéder aux services de santé », a déclaré M. Sidibé. « Chacun a droit à la santé, quels que soient son genre ou son orientation sexuelle. Pour cela, il faut zéro discrimination pour tout le monde, partout ».
Mesdames Romero et Tejada ont également présenté à M. Sidibé une copie du rapport de REDLACTRANS, intitulé Waiting to die (En attendant la mort), qui compile les cas de violations des droits de l’homme à l’encontre des personnes transgenres et formule des recommandations à l’attention des décideurs.
« La stigmatisation et la discrimination sont des obstacles à l’accès aux services dont nous avons besoin pour rester en bonne santé. Des femmes transgenres meurent en raison du manque d’accès au traitement. Sans prise en charge médicale globale, il n’y a pas d’égalité des droits ni de vraie démocratie », a déclaré Mme Romero.
Depuis sa création en 2006, REDLACTRANS encourage l’élaboration de lois sur l’identité de genre. En Argentine, dans l’État plurinational de Bolivie, dans trois districts fédéraux du Mexique et en Uruguay, où des lois sur l’identité de genre ont été votées, les droits des personnes transgenres deviennent de plus en plus une réalité, et par conséquent les personnes transgenres peuvent accéder aux services de santé. Ces lois ont suscité des changements positifs dans les services fournis aux personnes transgenres et permis de faire reculer la stigmatisation et la discrimination dans les établissements de santé. « Sans identification, on ne peut ni voyager, ni s’inscrire à l’école, ni accéder aux nombreux services qui sont essentiels pour s’intégrer dans la société », a expliqué Mme Tejada.
Mme Romero et Mme Tejada ont appelé l’ONUSIDA à prendre en compte les effets de la migration forcée, des inégalités persistantes et de la pauvreté sur la qualité de vie des femmes transgenres.
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Pérou : les femmes transgenres face aux injustices
26 avril 2018
26 avril 2018 26 avril 2018Tamara, femme transgenre originaire de Lima, au Pérou, se débattait avec son identité depuis l’école élémentaire. Sans cesse harcelée par ses camarades, elle avait fini par décrocher. À 18 ans, il ne lui restait pas beaucoup de choix, et elle se mit à travailler dans la rue comme professionnelle du sexe. Tamara disait souvent qu’elle ne dépasserait pas l’âge de 30 ans. Comment pourrait-il en être autrement, demandait-elle avec provocation, alors que la société ne la traite pas comme un être humain ?
Triste ironie du sort, Tamara s’éteindra moins d’un mois après son trentième anniversaire, emportée par une maladie liée au VIH et la tuberculose. Un décès à un si jeune âge est malheureusement chose courante, car la plupart des femmes transgenres d’Amérique latine meurent avant d’atteindre 35 ans. L’Amérique latine occupe la première place mondiale en termes d’homicides perpétrés à l’encontre de personnes transgenres : près de 80 % des meurtres de personnes transgenres dans le monde ont lieu dans la région. En outre, la prévalence du VIH chez les femmes transgenres s’élève à 38 % et les femmes transgenres sont 50 % plus susceptibles de contracter le VIH que la population générale, selon une étude récente publiée dans le Journal de la Société internationale du sida.
Les violations des droits de l’homme commises à l’encontre des femmes transgenres dans l’ensemble des pays d’Amérique latine sont imputables à la culture ancrée dans la société. À cause du machisme prédominant, du conservatisme et de la culture transphobique, les personnes transgenres sont mises à l’écart et stigmatisées, ce qui menace gravement leur santé, leur sécurité, leur espérance de vie et leurs perspectives d’emploi. Victimes d’un manque d’opportunités et de soutien, beaucoup s’engagent dans le commerce du sexe. Professionnelles du sexe sans protections juridiques, ces personnes sont davantage exposées au risque de violences, d’abus sexuels et de toxicomanie. Et la plupart ont très peu accès aux services de santé. Non reconnues, beaucoup d’affaires de violence et de meurtre ne font l’objet d’aucun signalement.
La photojournaliste Danielle Villasana a suivi une communauté de femmes transgenres à Lima ces dernières années : elle met en images les réalités souvent terribles auxquelles elles sont confrontées, notamment les complications dues au VIH, les abus commis par les forces de police, des partenaires et des clients, et la mort. « C’est parce que la plupart des gouvernements d’Amérique latine et du monde entier ne sont toujours pas capables de protéger les femmes transgenres que je suis déterminée à montrer à quel point ces injustices largement ignorées ont souvent des conséquences fatales », explique-t-elle.
C’est la raison pour laquelle Mme Villasana a lancé une campagne de financement participatif sur Kickstarter dans le but de publier ces reportages capitaux sous forme de livre photo bilingue. L’objectif est de renforcer la sensibilisation au sein de la police, des établissements médicaux et auprès des législateurs : des secteurs qui, selon elle, ignorent très souvent les abus qui touchent les femmes transgenres, en raison des préjugés institutionnels et d’un manque de compréhension. Pour soutenir son projet de livre et en savoir plus, rendez-vous sur http://bit.ly/a-light-inside.
Dès le plus jeune âge, les personnes transgenres sont confrontées à la stigmatisation, à la discrimination et au rejet social dans leurs foyers et leurs communautés. Discrimination, violence et criminalisation sont autant de raisons qui empêchent les personnes transgenres d’accéder aux services anti-VIH dont elles ont besoin pour rester en bonne santé. L’ONUSIDA travaille avec les gouvernements, ses partenaires et les communautés transgenres pour élargir l’accès aux services de santé pour les personnes transgenres.
Photos de Danielle Villasana
Danielle Villasana
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TV Globo en visite à l’ONUSIDA après la nomination aux Emmy Kids Awards
11 avril 2018
11 avril 2018 11 avril 2018Une équipe de TV Globo a visité le siège de l’ONUSIDA à Genève, en Suisse, avant de se rendre à Cannes, en France, pour l’édition 2018 des Emmy Kids Awards. Globo et l’ONUSIDA ont été nominés pour un Emmy Kids Award dans la catégorie numérique pour la web-série Eu Só Quero Amar, (Jeunes cœurs – Je veux juste aimer), qui raconte l’histoire d’une romance de lycéens entre un adolescent vivant avec le VIH et sa petite amie.
Cette série est dérivée du feuilleton télévisé brésilien Malhação – Seu Lugar No Mundo (Malhação –Ta place dans le monde), une production à la longévité record développée et diffusée par TV Globo. L’un des épisodes raconte une histoire d’amour entre adolescents qui a fait un carton auprès du public. Le feuilleton réunit chaque jour en moyenne 24 millions de téléspectateurs, principalement des pré-adolescents et leurs parents. L’ONUSIDA, partenaire officiel de Globo depuis 2015, a prodigué ses conseils techniques et assisté les scénaristes de la série.
La web-série dérivée est une production commune de l’ONUSIDA, TV Globo et Gshow, et elle est disponible sur la plate-forme de streaming de Globo. La web-série en cinq épisodes est devenue la troisième série originale la plus regardée sur la plate-forme, avec près d’un million de vues.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a félicité Globo en expliquant à quel point les médias jouent un rôle clé dans l’éradication de la stigmatisation et de l’exclusion dues au VIH. Il a fait l’éloge du partenariat avec Globo, qui se sert du divertissement éducatif pour diffuser des informations pertinentes et convaincantes sur le VIH auprès des jeunes.
Emmanuel Jacobina, l’auteur de la saison 2015-2016 de Malhação et de la web-série, a expliqué que l’idée lui était venue d’une conversation qu’il avait eue avec l’équipe de l’ONUSIDA sur le VIH au Brésil. Il raconte qu’il s’est senti troublé par le fait que des dizaines de milliers de gens étaient encore infectés par le VIH chaque année au Brésil malgré les méthodes de prévention disponibles. Selon lui, la web-série semblait donc le meilleur moyen de faire avancer le débat et de parler sans tabou des relations amoureuses, de la sexualité et du VIH.
Beatriz Azeredo, Directrice Responsabilité sociale d’entreprise de TV Globo, a rappelé l’engagement de son groupe à mobiliser la société brésilienne autour de thèmes sociaux majeurs par l’intermédiaire des séries télévisées et d’annonces de service public. Sergio Valente, Directeur de la Communication de TV Globo, a mis en avant la présence de Globo dans plus d’une centaine de pays et expliqué qu’elle couvrait 99 % des foyers brésiliens.
Parmi les trois nominés dans la catégorie numérique, le prix a été décerné à la série norvégienne Jenter (Jeunes filles), produite par NRK.
L’ONUSIDA œuvre pour que d’ici 2020, 90 % des jeunes aient les connaissances et les capacités requises pour se protéger eux-mêmes du VIH et puissent accéder aux services de santé sexuelle et reproductive.
Quotes
« Apprenez-nous comment bien raconter des histoires, car nous savons comment transformer l’information en divertissement. »
« TV Globo est un pont qui nous permet de lutter contre la stigmatisation et les préjugés et de changer, nous l’espérons, les comportements. »
« TV Globo est une véritable source d’inspiration, car elle possède une longue expérience dans la mise en avant des femmes comme exemples à suivre et l’information des gens sur la discrimination zéro. »
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La Maison des Transgenres : un centre communautaire pour les personnes transgenres à Buenos Aires
29 mars 2018
29 mars 2018 29 mars 2018Kimi Avalos est une jeune femme transgenre qui vit à Buenos Aires en Argentine. À cause de la stigmatisation et de la discrimination, elle n’a pas pu continuer ses études et obtenir son diplôme. Elle explique qu’elle a été victime de brimades et de harcèlement ; ses camarades de classe l’insultaient et l’agressaient physiquement, sous l’œil indifférent de ses professeurs. « Je voulais vraiment étudier, mais j’ai dû quitter l’école. Maintenant, grâce à la Maison des Transgenres, mon rêve de terminer mes études deviendra bientôt réalité », explique Mme Avalos.
Mme Avalos fait partie de la trentaine d’étudiants transgenres ayant récemment entamé un nouveau programme éducatif qui leur permet de suivre un cursus pour les diplômes de niveau primaire et secondaire en participant à une combinaison de cours en face à face et virtuels. Ce projet innovant est mis en œuvre au sein de la Maison des Transgenres, un centre communautaire pour la formation et l’autonomisation des personnes transgenres créé en juin 2017 à Buenos Aires par Marcela Romero, Coordonnatrice de l’ATTTA (Association of Argentinian Transvestites, Transsexuals and Transgender), en collaboration avec le Conseil municipal de Buenos Aires.
« Pour créer ce lieu, nous avons dû sortir de l’ombre en tant que personnes transgenres. Le centre est un espace visible, sur l’une des artères principales de Buenos Aires, dans le quartier de San Cristóbal. C’est notre réalisation ; elle montre que nous existons en tant que communauté et que nous avons droit à un espace comme toute autre organisation », explique Mme Romero.
En Argentine, comme dans le reste de l’Amérique latine et des Caraïbes, la stigmatisation et la discrimination nuisent aux opportunités d’apprentissage et de réussite scolaire des personnes transgenres, affectant ainsi leurs futures perspectives d’emploi. La discrimination et la stigmatisation empêchent aussi les personnes transgenres d’accéder à des soins de santé adaptés, y compris les services de prévention du VIH, de protection sociale et de justice.
Dans la région, les personnes transgenres sont souvent victimes de violences physiques et sexuelles et de crimes de haine. Selon les données de l’ATTTA, 20 personnes transgenres ont été tuées en Argentine depuis le début de l’année 2018 et les violences sexistes sont en augmentation. La discrimination, les violences sexistes et l’exclusion contribuent aussi à la hausse de la vulnérabilité des personnes transgenres au VIH. Les femmes transgenres restent lourdement touchées par le VIH.
La Maison des Transgenres a été créée dans le but de fournir un espace sécurisé où les personnes transgenres peuvent acquérir de l’autonomie, des connaissances et des compétences sans crainte de discrimination, de rejet ou d’agression. Elle travaille en partenariat avec les agences gouvernementales, la société civile et le secteur privé pour fournir une large variété de services et de programmes basés sur les besoins spécifiques des personnes transgenres.
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Paroles d’activistes pour les droits des personnes transgenres
Entre autres initiatives, la Maison des Transgenres a mis en place des services intégrés de conseil et d’orientation professionnelle pour la recherche d’emploi, ainsi que des conseils juridiques dispensés par des avocats, disponibles 24 heures sur 24. En collaboration avec le Ministère de l’Éducation, la Maison des Transgenres a récemment lancé des projets éducatifs qui vont de la mise en œuvre de programmes scolaires de niveau primaire et secondaire à la formation professionnelle, par exemple dans les services aux personnes âgées.
Parmi les autres activités notables, on retrouve la promotion de la prévention du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles, du dépistage du VIH et des campagnes de vaccination. La Maison des Transgenres propose également une assistance psychologique permanente et, dans le cadre d’un partenariat avec l’Hôpital Fernández, des services de conseil sur les traitements hormonaux. En outre, l’organisation est engagée dans des actions de proximité avec une équipe d’agents de santé communautaires qui rendent visite aux professionnel(le)s du sexe sur leur lieu de travail le soir et distribuent des préservatifs et des documents d’information sur la prévention du VIH.
Bien que la Maison des Transgenres rencontre aujourd’hui le succès et fasse figure de référence pour les personnes transgenres à Buenos Aires, avec de multiples partenariats au sein de la ville, les choses n’ont pas été faciles pour en arriver là. Mme Romero explique qu’elle avait sollicité le Conseil municipal de Buenos Aires pour la première fois huit ans auparavant, pour obtenir un lieu où les personnes transgenres pourraient se retrouver. Ce n’est qu’il y a deux ans que le Conseil a fini par approuver la rénovation et le réaménagement de l’un de ses bâtiments, et que la Maison des Transgenres est devenue une réalité avec l’aide d’un architecte et de la vision de la Coordonnatrice de l’ATTTA.
« La Maison des Transgenres représente une pratique optimale de prestation de services communautaires qui contribue à l’accomplissement des objectifs de la stratégie Accélérer, en ne laissant personne pour compte », explique Carlos Passarelli, Directeur national de l’ONUSIDA pour l’Argentine, le Chili, l’Uruguay et le Paraguay.
Près de 400 personnes visitent la Maison des Transgenres chaque mois pour bénéficier de conseils et d’informations et environ 600 personnes y participent régulièrement à des ateliers, des réunions de groupe et des cours. « Je suis très heureuse et très reconnaissante de l’opportunité qui m’a été offerte par la Maison des Transgenres. J’espère que ce modèle de respect et de promotion des droits de l’homme servira d’exemple pour transformer et changer la société, de manière à ce que nous puissions tous vivre dans la dignité », conclut Mme Avalos.
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Une Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA reçoit le Prix du leadership de l’UNWDPA
23 mars 2018
23 mars 2018 23 mars 2018L’ONG United Nations Women for Peace Association (UNWDPA) a rendu hommage à Lorena Castillo de Varela, Première dame du Panama et Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA pour le sida en Amérique latine, en lui remettant son Prix du leadership. Ce prix est une reconnaissance de son travail dans la riposte au VIH, la promotion des droits de l’homme et l’autonomisation des femmes.
La cérémonie s’est déroulée à l’occasion du déjeuner annuel de l’UNWDPA, organisé au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis, lors de la Journée internationale des Droits des Femmes. Ce prix récompense les personnes qui ont fait une différence dans la vie des femmes et des filles.
Depuis sa nomination en tant qu’Ambassadrice spéciale de l’ONUSIDA en 2016, Lorena Castillo de Varela a mené une campagne Zéro discrimination qui est allée bien au-delà des frontières du Panama et a gagné une reconnaissance internationale. Dans ses fonctions de Présidente de la Commission nationale de lutte contre le sida, elle a catalysé le soutien de 45 institutions gouvernementales en vue de la signature d’un acte d’engagement visant à promouvoir la prévention du VIH et la discrimination zéro.
Quotes
« Zéro discrimination : tel est le message fondamental qui transparaît dans toutes mes actions. Chacun de nous doit continuer de faire entendre sa voix et d’agir pour faire en sorte que tout le monde, en particulier les jeunes femmes, puisse s’exprimer pour faire valoir ses droits et vivre une vie épanouie et hors du commun. »
« Ce prix témoigne de l’engagement de Lorena Castillo de Varela pour la discrimination zéro. C’est une porte-parole forte et passionnée qui travaille sans relâche pour que personne ne soit laissé pour compte. »
UNAIDS Special Ambassador for AIDS in Latin America
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La série originale de l’ONUSIDA et de Globo sur les jeunes couples sérodifférents nominée pour les Emmy Kids 2017
07 novembre 2017
07 novembre 2017 07 novembre 2017Quand Camila tombe amoureuse de son camarade de lycée Henrique, elle ne sait pas encore qu’il est né avec le VIH. C’est seulement après un incident survenu en cours que sa séropositivité au VIH est finalement révélée à tout le monde. Elle prend alors la décision éclairée de rester à ses côtés et ils vivent leur histoire d’amour en affrontant ensemble les problèmes de stigmatisation et de discrimination parmi leurs amis et leur famille.
Leur histoire fait partie de la principale intrigue de la saison 2015-2016 de la série pour adolescents Malhação – Seu Lugar No Mundo (Malhação – Ta place dans le monde), dont l’auteur est Emanuel Jacobina. Le couple sérodifférent interprété par les acteurs Thales Cavalcanti (Henrique) et Manuela Llerena (Camila) fait partie des personnages les plus appréciés de la saison, qui s’est appuyée sur le soutien avisé de l’ONUSIDA pour les scènes concernant la discrimination zéro et le VIH.
Le succès auprès des fans a été tel que le couple #Camique a fait l’objet d’une web-série dérivée sur la plate-forme de divertissement en ligne de Globo, Gshow, intitulée Eu Só Quero Amar (Jeunes cœurs – Je veux juste aimer). La web-série en cinq épisodes devient très vite extrêmement populaire : entre avril et juin 2016, elle sera la troisième série originale la plus regardée sur la plate-forme, avec près d’un million de vues. Le 16 octobre 2017, elle a été nominée aux Emmy Kids 2017 dans la catégorie numérique.
Ce projet est le résultat d’une action visant à remettre le VIH à l’ordre du jour chez les jeunes au Brésil. Dans ce but, l’ONUSIDA s’est associé à la branche Responsabilité sociale de la chaîne Globo et a travaillé avec M. Jacobina et les scénaristes Filipe Lisboa et Giovana Moraes pour adapter les messages sur le VIH et la discrimination zéro à un jeune public. Dans la production dérivée, le couple sérodifférent de la fiction est invité à participer à un documentaire web, aux côtés de véritables couples sérodifférents, qui évoquent leurs relations, leur sexualité et l’impact du VIH sur leur vie quotidienne.
« Le message et la description de l’épidémie actuelle de VIH doivent être adaptés aux jeunes », explique Georgiana Braga-Orillard, Directrice nationale de l’ONUSIDA au Brésil. « La web-série a réussi à capter la quintessence de cette communication ».
« L’idée de la web-série est née de toutes les discussions que j’ai eues avec l’ONUSIDA sur la situation du VIH au Brésil au XXIe siècle. Nous avons compris que tout ce qu’il fallait dire serait mieux adapté et plus clair dans une série spécifique sur ce sujet », raconte M. Jacobina. « Je crois qu’il s’agit d’un travail important qui a permis au Brésil de relancer le débat sur le VIH, en expliquant la question de la prévention. Je me sens honoré et fier de cette nomination ».
Malhação est la série de Globo qui enregistre la plus grande longévité ; diffusée depuis plus de vingt ans, elle réunit chaque jour une audience estimée à 20 millions de personnes au Brésil.
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En finir avec la stigmatisation et la discrimination dans les centres de santé au Mexique
25 août 2017
25 août 2017 25 août 2017Le Mexique a pris des mesures pour renforcer l’accès aux services de santé des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI). Un nouveau code de conduite du Ministère de la Santé vise à mettre un terme à la stigmatisation et la discrimination fondées sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle dans tous les centres de santé du pays.
En établissant des lignes directrices et des actions spécifiques à mener dans le cadre de la prestation de services de santé, le code de conduite sera mis en œuvre dans l’ensemble du système de santé national afin de garantir un accès efficace à la santé tout en respectant la dignité et l’autonomie des personnes LGBTI.
Le code de conduite prévoit une formation des personnels de santé des établissements médicaux publics visant à éviter les expressions et les attitudes discriminatoires et à respecter la vie privée des patients. Parmi les diverses dispositions, il stipule clairement que tout soi-disant traitement pour « guérir l’homosexualité ou la transsexualité » doit être proscrit. Il impose aux centres de santé d’appliquer une politique de tolérance zéro vis-à-vis de la discrimination et de mener des enquêtes en cas d’accusations de discrimination. Les centres de santé doivent également promouvoir des campagnes permanentes sur la santé sexuelle et reproductive et la prévention du VIH à destination des personnes LGBTI.
Ce code de conduite a été élaboré dans le cadre d’un processus participatif élargi auquel se sont associés le Comité de coordination des Instituts de santé nationaux et des hôpitaux spécialisés, le Centre national de prévention et de contrôle du VIH, la clinique spécialisée Condesa de Mexico, le Conseil national de prévention de la discrimination et des représentants de la société civile ainsi que des organisations LGBTI.
Les prochaines étapes comprennent un processus de formation sur son application pratique, avec la participation de la société civile et des organisations communautaires. La mise en œuvre commencera par une phase pilote dans les principales villes du pays.
Quotes
« Le Ministère de la Santé prévoit des mécanismes complets qui garantissent l’accès à la prise en charge médicale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes. Je prie instamment les personnels de santé de se conformer à notre devoir constitutionnel selon lequel chacun devrait jouir du droit à la santé. »
« Avec ce protocole, le Mexique franchit une étape décisive dans la garantie que les services de santé sont fournis conformément aux droits de l’homme. L’objectif zéro discrimination se trouve au cœur de la vision de l’ONUSIDA et représente l’une des cibles de l’accélération de la riposte. »
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Promouvoir la prévention du VIH chez les jeunes au Salvador
16 août 2017
16 août 2017 16 août 2017Alejandra Oraa, Ambassadrice itinérante régionale de l’ONUSIDA pour l’Amérique latine et les Caraïbes et présentatrice sur CNN, s’est rendue au Salvador du 9 au 11 août afin de plaider pour le renforcement des efforts de prévention du VIH envers les adolescents et les jeunes.
Au Salvador, on s’inquiète de plus en plus de l’augmentation des nouvelles infections à VIH signalées depuis 2011 chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans. Les jeunes ne reçoivent pas les informations dont ils ont besoin pour se protéger du VIH : seulement 36,5 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans savent comment se prémunir contre la transmission du VIH.
Au cours de sa visite, Mme Oraa a rencontré les leaders de la jeunesse afin d’analyser les lacunes existantes dans l’accès des adolescents et des jeunes aux services de santé sexuelle et reproductive et aux services en lien avec le VIH, ainsi qu’à une éducation sexuelle complète. Les jeunes gens ont mis en avant la nécessité d’accélérer rapidement les efforts en vue de donner à la jeunesse les outils qu’il lui faut pour prendre des décisions éclairées et protéger sa santé, ses droits et sa dignité.
Les jeunes ont également évoqué les initiatives en place pour contribuer à la riposte au sida de leur point de vue. Par exemple, afin d’améliorer l’accès à l’information et à l’éducation sur le VIH et la santé sexuelle et reproductive, le Réseau national des Jeunes positifs, en coordination avec l’ONUSIDA, le Fonds des Nations Unies pour la Population et l’Institut national pour la Jeunesse, organise des initiatives de sensibilisation de proximité dans les lieux publics et les établissements scolaires. Entre Amis (Entre Amigos), une organisation à base communautaire, se sert d’approches en tête-à-tête et propose des mesures de prévention combinée pour les populations clés, notamment pour les jeunes hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les jeunes transgenres.
Au Salvador, Mme Oraa a utilisé sa popularité sur les réseaux sociaux pour lancer un nouveau sondage en ligne visant à évaluer les connaissances des jeunes en matière de prévention et de transmission du VIH. Les conclusions de cette initiative conjointe du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance et de l’ONUSIDA serviront à éclairer les politiques et stratégies publiques nationales pour prévenir et faire baisser les nouvelles infections à VIH chez les jeunes.
Quotes
« Personne ne peut dire à un père ou une mère de parler ou pas de sexe avec ses enfants ; cette décision leur appartient. En revanche, l’État doit garantir une éducation sexuelle complète. Si l’État prépare un enfant à affronter le monde en lui apprenant les maths et la littérature, l’orthographe et les sciences, pourquoi ne pas le préparer à quelque chose d’aussi important que sa sexualité ? Il ne s’agit pas de les inciter à avoir des relations sexuelles, il s’agit de leur expliquer ce que cela implique, quels sont les risques et les conséquences. »
« Pour en finir avec l’épidémie de sida d’ici à 2030, nous n’avons pas le droit d’échouer avec les jeunes et nous ne devons en laisser aucun de côté. Il est urgent de supprimer tous les obstacles qui limitent leur accès aux services de santé sexuelle et reproductive et anti-VIH. »
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Un accès universel aux médicaments haut de gamme au Brésil
14 juillet 2017
14 juillet 2017 14 juillet 2017L’Agenda 2030 pour le développement durable applique à plus grande échelle ce sur quoi la riposte au sida travaille depuis 30 ans : une approche multisectorielle, fondée sur les droits et centrée sur les individus, qui s’attaque aux facteurs déterminants pour la santé et le bien-être. Les différentes histoires de cette série mettent en lumière les liens entre le VIH et les Objectifs de développement durable (ODD), chacune étant racontée du point de vue personnel d’individus touchés par le VIH. Cette série dresse un tableau de l’interconnexion entre le VIH et les ODD et de l’interdépendance entre les ODD eux-mêmes. Par ailleurs, ces histoires nous montrent surtout les progrès accomplis dans la riposte au sida et ce qu’il reste à faire pour atteindre les ODD.
L’an dernier, les fêtes du Nouvel An ont tourné au drame pour Welber Moreira. Ce Brésilien de 23 ans apprend alors qu’il vit avec le VIH.
Il raconte qu’il s’est senti mal le lendemain de Noël ; il s’est donc rendu dans un dispensaire public pour obtenir des réponses. À la place, le médecin lui pose une question surprenante : « Puis-je voir votre dernier résultat de dépistage du VIH ? ». Welber n’aurait jamais pensé qu’un virus lui rappelant ses vieux cours de biologie le toucherait un jour. Le médecin lui recommande de se rendre dans l’un des centres publics de dépistage et de conseil volontaire de sa ville natale de Ribeirão Preto, au nord de São Paulo, pour un test de dépistage rapide. Le diagnostic positif est confirmé par un deuxième test.
« Après des torrents de larmes versés devant l’infirmière, j’ai pensé à ma petite amie, car nous n’avions pas utilisé de préservatifs », raconte Welber. Le test de dépistage de sa petite amie sera négatif au VIH. Elle commence son traitement préventif de 28 jours avant même que Welber ne commence à prendre son propre traitement antirétroviral. Le système de santé publique brésilien prend en charge tous les frais de prévention et de traitement du VIH, ce qui leur permet de commencer facilement la prise de médicaments.
Mais une autre chose l’inquiète. « J’avais très peur des effets secondaires », explique Welber. À sa grande surprise, il déclare qu’il se sent bien depuis qu’il a commencé le traitement anti-VIH. Aujourd’hui, il prend deux cachets chaque soir avant d’aller au lit. Haussant les épaules, il se demande : « Je n’arrive pas à m’imaginer comment c’était dans le passé, lorsqu’il fallait prendre plusieurs cachets par jour, à des heures différentes ».
Il fait partie des plus de 100 000 Brésiliens qui prennent un nouveau médicament anti-VIH appelé dolutegravir (DTG), qui provoque moins d’effets secondaires et est plus efficace. Le Ministère brésilien de la Santé a négocié avec succès l’achat de DTG avec une remise de 70 %, faisant ainsi baisser le prix par comprimé à 1,50 dollar au lieu de 5,10 dollars. Ainsi, davantage de personnes pourront avoir accès à ce nouveau médicament dans le cadre du budget approuvé pour le traitement dans le pays (qui s’élève à 1,1 milliard de dollars pour 2017).
Welber remercie sa petite amie pour son soutien, ainsi que le dispensaire et le centre pour leur efficacité ; tous lui ont permis de surmonter le traumatisme de départ.
Parler du VIH et de son état ne dérange plus Welber désormais. Il raconte qu’il en parle ouvertement à ses amis et au travail. Une petite partie de sa famille n’a pas très bien supporté la nouvelle, mais il ne perd pas espoir.
Il a de grands projets pour lui et sa petite amie. « Nous avons prévu d’avoir deux enfants, le premier dans trois ans », explique-t-il.
Il déclare également qu’il sent qu’il a le devoir d’aider les autres. « Par exemple, dès que je peux, je passe au dispensaire local et je prends des préservatifs que je distribue à mes collègues de travail et à mes amis », explique Welber. « Pour moi, c’est l’occasion de partager mes connaissances et de parler de prévention ».
ODD 9 : Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable et encourager l’innovation
L’élargissement du traitement anti-VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire au cours des 15 à 20 dernières années est l’une des plus grandes réussites dans le domaine de la santé publique. Fin 2002, en Afrique subsaharienne, seulement 52 000 personnes étaient sous traitement. Grâce à l’augmentation des niveaux de production et à l’usage des flexibilités sur les brevets, le nombre de personnes sous traitement est passé à 12,1 millions en 2016. Les enseignements tirés de la riposte au sida ont permis d’accroître l’accès aux médicaments pour les personnes vivant avec la tuberculose, l’hépatite C et des maladies non transmissibles.
Les chercheurs et les scientifiques continuent d’innover et d’améliorer l’efficacité des médicaments antirétroviraux et poursuivent les études pour un traitement curatif du VIH. Les médicaments antirétroviraux ont tellement évolué qu’une personne vivant avec le VIH qui prend régulièrement ses médicaments peut aujourd’hui avoir une espérance de vie normale.
Lorsque le gouvernement brésilien a mis en place l’accès universel aux médicaments antirétroviraux en 1996, il a changé le cours de l’épidémie dans le pays et fait grimper les taux de survie de manière spectaculaire. Les prédictions dramatiques sur des décès dus au sida à grande échelle ne se sont jamais réalisées. Le système de santé unique du Brésil continue de montrer la voie et a récemment intégré les techniques scientifiques et médicales les plus avancées dans les services de suivi anti-VIH. L’histoire de Welber illustre à quel point l’ODD n° 9 (Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable et encourager l’innovation) présente des liens étroits avec l’élargissement de l’accès équitable aux médicaments et les avancées vers la fin du sida.