Latin America









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« J'ai des droits » : une exposition photo qui raconte la vie des personnes transsexuelles au Pérou
22 février 2016
22 février 2016 22 février 2016Les personnes transsexuelles sont souvent confrontées à la violence, au chômage et à la pauvreté, victimes de l'ignorance et des préjugés. La stigmatisation et la discrimination exposent les femmes transsexuelles à un risque supérieur d'infection par le VIH.
Tous les individus sont égaux et personne ne devrait être victime de discrimination pour quelque raison que ce soit. « Dans notre pays, il faudra faire beaucoup d'efforts pour que cette affirmation devienne une réalité », a déclaré le Médiateur du Pérou, Eduardo Vega Luna, en réaction à la situation. Il a toutefois appelé à organiser « davantage de campagnes de sensibilisation pour encourager les citoyens à regarder vers l'avenir avec espoir et sans violence ni discrimination ».
Une action de ce genre a été récemment organisée par des agences des Nations Unies au Pérou, notamment l'ONUSIDA, le PNUD, le HCDH et le Centre d'information des Nations Unies, avec le concours d'organisations de la société civile telles que PROMSEX, IESSDEH, le Centre d'études interdisciplinaires sur la sexualité, le sida et la société de l'Université Cayetano Heredia, de personnes transsexuelles, de la Fondation Magnum et de l'Union européenne. Une exposition intitulée « Yo tengo derechos », « J'ai des droits », présentait des photographies réalisées par Danielle Villasana, photojournaliste primée dont l'œuvre se concentre sur les questions de genre, d'identité, de santé et de politique sociale. Récemment diplômée de l'Université du Texas à Austin, elle travaille avec les communautés transsexuelles depuis 2012.
Les photos de l'exposition, qui s'inscrit dans le cadre de la campagne Libres et égaux des Nations Unies, laquelle défend l'égalité pour les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles, mettent en scène des personnes transsexuelles avec leurs collègues et les membres de leur famille dans leur vie quotidienne d'étudiants, d'artistes, de professionnels et de militants. Dans leurs témoignages pour l'exposition, ces personnes transsexuelles parlent de bonheur, d'amour et de la manière dont elles font face à leurs problèmes quotidiens.
María del Carmen Sacasa, Coordinatrice résidente des Nations Unies au Pérou, a déclaré : « Pour nous, le principal thème en matière de droits humains, c'est la non-discrimination. Ce n'est pas un problème d'ordre mineur, en particulier pour ce qui concerne les personnes transsexuelles, qui sont rejetées dans de nombreux domaines ».
L'exposition a permis de rappeler aux gens l'un des principes fondamentaux des droits de l'Homme : la discrimination est inacceptable.
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La sensibilisation au VIH chez les jeunes des populations indigènes au Panama
21 décembre 2015
21 décembre 2015 21 décembre 2015Israel est le chef d'une communauté indigène qui vit à Veracruz, Panama City. Il a été diagnostiqué séropositif au VIH il y a sept ans, alors qu'il avait 24 ans. À cette époque, Israel ne savait rien du VIH. « J'ai cru que je mourrais rapidement et que je ne verrais pas mes enfants grandir », raconte-t-il.
Israel a cherché un appui et a commencé à s'impliquer auprès des organisations de la société civile locales qui militent pour une meilleure santé sexuelle et reproductive pour les jeunes et défendent les droits humains des populations les plus exposées. Il est devenu un membre actif de Genesis+ Panama, en faisant entendre la voix des populations indigènes auprès de l'organisation.
« La jeunesse indigène reste confrontée à d'importants obstacles dans l'accès à des informations et des services complets sur la sexualité, disponibles dans notre langue et conformes à nos pratiques et notre modèle de bien-être », explique Israel. « C'est dommage, car nos communautés peuvent contribuer à la riposte au VIH et au développement de notre société ».
Le VIH est une nouvelle menace de santé publique au sein des populations indigènes, car les données montrent que ces populations sont particulièrement vulnérables au VIH. Le gouvernement indique que les populations indigènes ont peu de connaissances sur les modes de transmission du VIH, adoptent des attitudes négatives vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH et présentent de faibles taux de dépistage. Dans un rapport sur les droits des populations indigènes, la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes a révélé que les filles indigènes étaient plus nombreuses à entamer leur vie sexuelle avant l'âge de 15 ans que leurs homologues non indigènes. Le taux de grossesse chez les adolescentes est plus de deux fois supérieur chez les filles indigènes. L'autre grande préoccupation concerne les violences à l'encontre des femmes, qui présentent des liens avec l'infection à VIH et sont très répandues parmi les populations indigènes au Panama.
Israel travaille avec acharnement pour changer la situation au sein de sa communauté. Il organise des réunions avec des jeunes et des adolescents indigènes, dans des foyers ou sur la plage, pour discuter de la santé et d'autres thèmes importants. « Je veux donner à mes enfants et aux autres jeunes l'accès aux informations et aux outils pour prévenir le VIH », explique-t-il.
Israel s'occupe également d'une équipe de football composée de jeunes femmes indigènes. Chaque week-end, l'équipe participe aux championnats locaux. Avant le début des matchs, Israel et les autres entraîneurs proposent aux joueurs une formation sur la prévention du VIH. « Il y a beaucoup de jeunes exposés au risque dans ma communauté et je pense qu'en utilisant le pouvoir du foot, nous créons des opportunités d'améliorer leur bien-être et de renforcer le capital social », indique-t-il.
Israel consacre aussi son temps à faire un travail de sensibilisation sur le respect et la solidarité envers les populations les plus exposées et les personnes vivant avec le VIH. « Des mythes persistent autour du VIH au sein des communautés indigènes », explique-t-il. « La crainte d'être exclu ou rejeté empêche les gens de se faire dépister ou de se rendre dans les établissements de santé ».
Revenant sur ce qu'il a appris depuis son diagnostic, Israel déclare : « Le VIH ne m'a pas imposé de limites. Il m'a ouvert les yeux sur la justice sociale et m'a incité à devenir la personne que je suis aujourd'hui ».
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Favoriser l'émancipation des femmes vivant avec le VIH
28 décembre 2015
28 décembre 2015 28 décembre 2015Edith Tristán est une Panaméenne qui vit avec le VIH depuis plus de vingt ans. Lorsqu'elle a été diagnostiquée séropositive au VIH, le traitement antirétroviral n'existait pas au Panama ; son mari et son fils sont morts du sida.
« Ce fut un moment très difficile pour moi, surtout en raison du manque d'informations sur le VIH », explique Mme Tristán. « Mes voisins m'évitaient. À cette époque, je gérais une petite épicerie et les gens ne venaient plus rien acheter chez moi. J'ai dû me battre pour faire vivre ma mère et ma fille avec mon travail ».
À la fin des années 1990, Mme Tristán a été l'une des premières personnes vivant avec le VIH à parler ouvertement du VIH dans les médias au Panama et à militer pour de meilleures conditions de vie. « Je me suis rendue dans les établissements de santé pour trouver d'autres personnes dans la même situation que moi, pour apporter et recevoir un soutien », raconte-t-elle.
Elle a ensuite pris contact avec PROBIDSIDA, l'une des premières organisations du pays engagée dans la promotion et la défense des droits humains des personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus. Elle a ensuite été désignée comme point focal au Panama pour la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida.
Mme Tristán est aujourd'hui une militante bien connue de la défense des droits de l'homme. Depuis 2011, elle travaille comme Conseillère VIH au sein de l'Unité spécialisée du Bureau du Médiateur. L'une de ses tâches principales est de traiter les plaintes des femmes vivant avec le VIH. « Les femmes sont encore victimes de discrimination et de stigmatisation au travail, à la maison du fait de leurs partenaires et dans les centres de soins », explique Mme Tristán. « En 2015, j'ai suivi six affaires de femmes vivant avec le VIH dont les droits ont été violés et je n'en ai résolu aucune ».
Le Panama présente une épidémie de VIH concentrée, avec un taux de prévalence du VIH faible au sein de la population générale, mais nettement plus élevé au sein des populations plus exposées, comme les femmes transsexuelles et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Néanmoins, le nombre de nouvelles infections à VIH chez les femmes de plus de 15 ans est en augmentation.
En Amérique latine, la vulnérabilité des femmes face à l'infection à VIH est à associer aux barrières auxquelles elles sont confrontées. Ces obstacles concernent l'accès aux informations sur la transmission du VIH, la prise de décision sur leur santé sexuelle et reproductive, l'accès aux services de dépistage et de traitement et l'obtention d'une autonomie économique et sociale pour se prémunir contre la violence. Le risque d'infection à VIH est encore plus élevé pour les femmes victimes de violences conjugales.
Selon Mme Tristán, « le principal problème est le manque d'émancipation des femmes. La crainte restreint leur pouvoir de décision. Les femmes doivent reconquérir leur estime de soi. Lorsqu'elle a confiance en elle, une femme peut défendre ses droits et rechercher des informations et de l'aide ».
Pour donner davantage de moyens aux femmes, Mme Tristán coordonne un groupe d'entraide à Panama City et entretient des contacts réguliers avec des femmes vivant avec le VIH dans tout le pays. Une partie de son travail au Bureau du Médiateur consiste à contrôler les cliniques et les pharmacies pour vérifier la qualité des soins et des services, à visiter des établissements de traitement antirétroviral et à effectuer des visites à domicile pour dialoguer avec les femmes et les informer sur leurs droits, leur santé et l'observance de leur traitement.
« Quand je fais le bilan de toutes ces années, mon combat n'a pas été vain », déclare Mme Tristán. « J'ai profité de chaque opportunité, pas seulement pour moi mais aussi pour aider les autres ».
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La Première dame du Panama a été nommée Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA en Amérique latine
19 novembre 2015
19 novembre 2015 19 novembre 2015La Première dame du Panama, Lorena Castillo de Varela, a été nommée Ambassadrice spéciale de l'ONUSIDA en Amérique latine. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA l'a nommée lors de sa visite au Panama, notant son engagement dans l'élargissement de la couverture du dépistage du VIH et le rapprochement des services aux personnes. Plus de 15 000 personnes ont effectué un test de dépistage du VIH en juin 2015 dans le cadre de la campagne Tests Save Lives (le dépistage sauve des vies) dirigée par la Première dame et le ministère de la Santé.
La cérémonie a eu lieu le 16 novembre au Palais présidentiel avec la participation du président Juan Carlos Varela, la vice-présidente Isabel de Saint Malo de Alvarado et le ministre de la Santé Francisco Terrientes. Les dignitaires ainsi que la Première dame ont réaffirmé leur engagement de continuer à travailler sur la stratégie Accélérer pour mettre fin à l'épidémie de sida comme menace de santé publique d'ici 2030.
Le Panama a fait d'importants progrès dans la riposte au sida. La prévalence du VIH était de 0,6% en 2014 avec un taux d'environ 53% d'adultes vivant avec le VIH et bénéficiant de thérapie antirétrovirale.. M. Sidibé a salué les efforts du Panama et a noté que le pays était en position pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Toutefois, ces chiffres masquent de grandes disparités selon les régions géographiques et les populations. Par exemple, la prévalence du VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes était de 7,7% en 2014.
M. Sidibé a déclaré que les questions sociales qui augmentent les vulnérabilités doivent être abordées et qu'une amélioration de l'éducation complète à la sexualité peut avoir un impact significatif sur la réduction des nouvelles infections à VIH. Il a également encouragé l'augmentation du financement durable des organisations de la société civile qui travaillent sur le VIH et sur les questions des droit humains en relation avec l'épidémie.
Le gouvernement a convenu qu'il est important d'inclure les personnes vulnérables et marginalisées dans la riposte au sida. Il y a six centres de soins primaires au niveau national pour les populations les plus exposées, comme les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe et les personnes transsexuelles. Trois centres supplémentaires vont bientôt ouvrir. Les cliniques se concentreront sur les besoins spécifiques des patients, elles fourniront des soins de santé accessibles et proposeront des dépistages du VIH ainsi que des traitements pour les infections sexuellement transmissibles.
Alors qu'il était au Panama, M. Sidibé a également rencontré les représentants de la société civile, félicitant leur rôle dans la défense de l'adoption d'un cadre légal pour la riposte au VIH.
Quotes
« En raison de son engagement dans la justice sociale, sa passion et sa compassion pour atteindre ceux qui sont laissés pour compte, je suis convaincu que Lorena Castillo de Varela est la bonne personne pour prendre la tête de notre mobilisation en Amérique latine. »
« C'est une occasion et une grande responsabilité de servir notre région, l'Amérique latine, dans la tâche urgente d'inspirer nos leaders et citoyens pour renforcer l'intégration des stratégies afin de promouvoir les droits humains sur la base de l'approche, de la dignité et de la non discrimination pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. »
« L'accomplissement de l'objectif ambitieux de traitement 90-90-90 exige l'engagement de tous. Nous devons prendre plus rapidement des décisions plus efficaces pour garantir que personne se soit laissé pour compte. »
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L'ONUSIDA travaille avec TV Globo pour réduire les nouvelles infections à VIH chez les jeunes au Brésil
22 septembre 2015
22 septembre 2015 22 septembre 2015TV Globo, le plus grand réseau de télévision brésilien, a conclu un partenariat avec l'ONUSIDA pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les jeunes.
Dans le cadre de la campagne Live Better, Globo, deuxième plus grand réseau de télévision du monde, diffusera une annonce de service public de 30 secondes en faveur de la prévention du VIH trois fois par jour tout au long du mois de septembre. La campagne a été lancée lors de l'émission du samedi soir Altas Horas, très regardée par les jeunes au Brésil, et sera citée dans les diverses émissions de divertissement et d'actualités de la chaîne.
L'annonce de service public appelle les jeunes à ouvrir les yeux sur le dépistage du VIH. Elle encourage les jeunes à se faire dépister et à démarrer un traitement précoce si nécessaire.
Selon les estimations du gouvernement, le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH a augmenté de 11 % entre 2005 et 2013 au Brésil. Ces dix dernières années, le pays a connu une augmentation de 50 % du nombre de nouvelles infections à VIH chez les garçons âgés de 15 à 19 ans.
Mateus Solano, Ambassadeur itinérant brésilien de l'ONUSIDA, et la chanteuse brésilienne et soutien de l'ONUSIDA Wanessa Camargo participent à la campagne à travers les réseaux sociaux, des émissions en direct et des vidéos.
L'annonce de service public sera intégrée à la banque de programmes de la chaîne et sera mise à disposition pour une utilisation dans les plages publicitaires nationales et locales après septembre.
Quotes
« Cette campagne en partenariat avec TV Globo arrive à un moment très important dans la riposte au sida, alors que la société doit s'unir pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030, sous peine de la voir repartir de plus belle hors de tout contrôle. »
« Cette campagne en partenariat avec l'ONUSIDA est l'expression de notre engagement en faveur de la mobilisation sociale sur des thèmes majeurs de l'agenda national. Dans ce cas en particulier, nous avons voulu attirer l'attention des jeunes sur les risques de l'infection à VIH. »
« Le sida n'a ni visage, ni classe sociale, ni sexe chez les jeunes. N'importe lequel d'entre nous peut être infecté et l'épidémie touche des jeunes comme vous et moi. »
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Les maires de Santiago et Buenos Aires s'engagent à accélérer la riposte au sida dans leurs villes
16 septembre 2015
16 septembre 2015 16 septembre 2015La Maire de Santiago, Chili, et le Maire de Buenos Aires, Argentine, se sont engagés à accélérer la riposte au sida dans leurs villes respectives au cours des cinq prochaines années. Carolina Tohá Morales de Santiago et Horacio Rodríguez Larreta de Buenos Aires ont signé la Déclaration de Paris pour l'accélération de la riposte au sida dans les villes, en présence du Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, en visite en Amérique latine du 7 au 14 septembre.
La Déclaration de Paris contient des objectifs ambitieux de lutte contre le VIH, à atteindre d'ici 2020. Elle a été signée pour la première fois à Paris à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2014 par la Maire de Paris, Anne Hidalgo, et 25 de ses homologues venus de villes du monde entier. Depuis, d'autres maires se sont joints à cette initiative.
L'objectif de l'initiative « Les Villes s'engagent » est de mettre fin à l'épidémie de sida comme menace de santé publique d'ici 2030 et d'éliminer la discrimination.
M. Sidibé a félicité les dirigeants municipaux qui rejoignent ainsi des douzaines de maires du monde entier qui font avancer leurs villes et se sont engagés à ne laisser personne de côté dans la riposte au sida.
Lors de la cérémonie de signature le 7 septembre à Santiago, Mme Tohá Morales a déclaré que sa ville engageait des efforts concertés pour veiller à ce que les jeunes aient accès aux services de santé et menait des programmes sur les droits sexuels et reproductifs pour les jeunes. Deux exemples ont été cités : le Programme complet sur la sexualité mené dans neuf écoles de la ville et le Programme Espaces de convivialité, qui fournit des conseils gratuits et confidentiels sur la santé et la sexualité aux adolescents.
Dans son intervention lors de la cérémonie de signature à Buenos Aires le 10 septembre, M. Rodríguez Larreta a mis en avant l'importance d'éliminer la discrimination.
Plus tôt dans l'année, le Parlement municipal a adopté une loi anti-discrimination révolutionnaire qui interdit tout type de discrimination et met en place de nouveaux mécanismes qui améliorent l'accès à la justice et à la réparation des préjudices subis. La loi engage également la ville à informer ses citoyens sur leurs droits.
En Amérique latine, une grande partie des personnes vivant avec le VIH réside en zone urbaine, souvent dans des quartiers spécifiques des villes. Ces villes, en particulier les métropoles telles que Buenos Aires et Santiago, abritent un grand nombre de personnes issues des populations les plus touchées, qui n'ont souvent pas accès aux services de prévention et de traitement du VIH. Mettre fin à l'épidémie dans la région nécessite que les ressources, les services et l'appui à la prévention et au traitement du VIH atteignent ces populations et ces quartiers.
Quotes
« Nous prenons très au sérieux l'engagement formulé aujourd'hui et nous allons travailler de manière coordonnée pour accélérer la prévention du VIH, l'éducation et la lutte contre la discrimination, en collaboration avec les différentes populations vulnérables, y compris les jeunes. »
« Pour nous, les valeurs de non-discrimination et d'inclusion sont très importantes. Buenos Aires est une ville de tolérance. Vous pouvez compter sur nous. Nous allons mettre en œuvre les engagements que nous avons pris en signant la Déclaration de Paris. »
« Adopter une approche dans laquelle les villes s'engagent à accélérer la riposte durant les cinq prochaines années est essentiel. De nombreuses personnes continuent d'être laissées de côté et hors d'atteinte des services anti-VIH dans les villes. Le leadership de villes comme Buenos Aires et Santiago aura un rôle essentiel à jouer pour mettre fin à l'épidémie de sida en Amérique latine. »
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Faire progresser les droits humains et l'accès au traitement du VIH en Argentine
11 septembre 2015
11 septembre 2015 11 septembre 2015À l'occasion d'une visite officielle en Argentine du 9 au 11 septembre, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a souligné l'importance de maintenir les questions de droits humains dans l'agenda politique. Il a également insisté sur la manière dont la riposte au sida peut être utilisée comme plate-forme pour promouvoir l'inclusion sociale et les droits des populations les plus marginalisées.
M. Sidibé a rencontré des responsables du gouvernement, des personnes vivant avec le VIH et des représentants de la société civile et des milieux universitaires. Il a félicité l'Argentine pour les résultats obtenus dans la progression des droits humains, en particulier ceux des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe (LGBTI).
En 2010, l'Argentine est devenue le premier pays d'Amérique latine à autoriser le mariage entre personnes de même sexe, et deux ans après le Congrès national a adopté une loi complète sur l'identité de genre. Esteban Paulón, Président de la Fédération LGBTI d'Argentine, a déclaré : « Dans une région où les inégalités sont fortes, nous avons, nous Argentins, une obligation morale d'œuvrer pour faire progresser les droits et l'égalité que nous avons obtenus ici au-delà de nos frontières ».
Le pays a également fait des progrès dans l'accélération de l'accès au traitement antirétroviral. L'Argentine propose un traitement gratuit à toutes les personnes dépistées positives au VIH, quel que soit leur taux de CD4.
Le Ministre de la Santé, Daniel Gollán, a fait part de l'engagement du gouvernement de veiller à ce que la riposte au VIH soit durable et que les prix des médicaments soient abordables. « La santé est un droit humain inaliénable et fondamental. Il ne doit y avoir aucune autre perspective », a indiqué M. Gollán. « Nous travaillons dur pour lutter contre les prix abusifs. Les entreprises doivent être rentables, mais les prix ne peuvent pas être impossibles à payer, sinon les gens ne peuvent pas accéder aux médicaments ».
Selon Pedro Cahn, Directeur de la Fondation Huésped et ancien Président de la Société internationale du sida, l'accès aux services de santé n'est pas suffisant. Il faut en faire davantage pour garantir l'accès aux services sociaux et aux opportunités d'emploi. « Le VIH est un problème de santé, mais c'est surtout un problème social », a déclaré M. Cahn.
Patricia Pérez, Présidente de la Fondation More Peace Less AIDS, a appelé à promouvoir une culture de paix et de respect en tant qu'« outil efficace de lutte contre la discrimination, la violence familiale et la maltraitance, qui ont toutes un impact sur la propagation du VIH ».
En Argentine, 130 000 personnes vivaient avec le VIH en 2014 et 47 % d'entre elles avaient accès au traitement anti-VIH. Selon le gouvernement, 30 % des personnes vivant avec le VIH ne connaissent pas leur état sérologique.
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Le Chili continue d'avancer vers l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants
09 septembre 2015
09 septembre 2015 09 septembre 2015Lors de sa rencontre avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé le 8 septembre, la Présidente chilienne Michelle Bachelet a réaffirmé son engagement de mettre fin à la transmission du VIH de la mère à l'enfant dans le pays.
En visite au Chili les 7 et 8 septembre, M. Sidibé a félicité la Présidente pour les mesures déterminantes que le pays a pris afin d'améliorer la qualité des services de santé maternelle et infantile et d'élargir le dépistage, le traitement et le suivi du VIH.
Le Chili a mis en place des politiques de soins prénatals visant à élargir les services afin de contribuer à l'arrêt des nouvelles infections à VIH chez les enfants. En 2014, plus de 95 % des femmes enceintes vivant avec le VIH au Chili ont eu accès aux médicaments antirétroviraux, contre 78 % pour l'Amérique latine dans son ensemble. Le pourcentage pour le Chili représente une augmentation de la couverture de près de 25 % depuis 2012.
M. Sidibé a évoqué l'importance d'une extension et d'une intégration des services anti-VIH avec les autres services de santé et de soins maternels afin d'accroître le nombre de femmes concernées. Il a également insisté sur le fait qu'il était essentiel de veiller à ce que les plus vulnérables aient accès à la prévention et au traitement du VIH sans crainte de discrimination.
M. Sidibé et la Présidente Mme Bachelet ont admis que le pays devait continuer d'améliorer l'accès aux informations et aux connaissances en matière de santé maternelle, y compris sur le VIH, afin de répondre aux besoins des communautés indigènes et autres qui peuvent être exclues des programmes actuels.
Lors de son séjour au Chili, M. Sidibé a également rencontré la Ministre de la Santé, le Maire de Santiago, des personnes vivant avec le VIH et des représentants de la société civile.
Quotes
« Je salue la vision, l'engagement et la volonté du leadership politique du Chili pour s'assurer qu'aucun enfant ne naisse avec le VIH dans le pays et que toutes les mères restent en vie et en bonne santé. »
« Le Chili va redoubler d'efforts pour parvenir à éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant en élargissant l'accès aux services. »
« Nous actualisons en permanence notre riposte à l'épidémie de sida, en fonction de la réalité que nous constatons dans le pays. Nous avons fait des progrès importants dans le domaine de la santé, mais il existe encore des aspects dont nous pensons qu'ils devraient être renforcés, notamment la prévention. »
« Nous autres populations indigènes, nous savons ce que veulent dire discrimination, rejet, abandon et violence. Nous en souffrons depuis plus de 500 ans. Sans la participation et l'implication des populations indigènes dans la riposte au VIH, nous ne pourrons pas atteindre les objectifs 90-90-90 et mettre fin à l'épidémie de sida. »
« Nous nous engageons à renforcer la participation de la société civile à travers un travail multisectoriel, la mise en place d'un mécanisme de coordination officiel et un agenda commun avec l'ONUSIDA incluant les priorités et les défis. »
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Les pays d'Amérique latine et des Caraïbes s'engagent à réduire nettement les nouvelles infections à VIH et à faire progresser les droits humains
25 août 2015
25 août 2015 25 août 2015Les pays d'Amérique latine et des Caraïbes ont lancé un appel pour une réduction nette du nombre de nouvelles infections à VIH et de la discrimination liée au VIH dans la région et ont fixé de nouveaux objectifs de prévention à atteindre d'ici 2020.
Ces nouveaux objectifs de prévention régionaux, adoptés lors du Deuxième Forum d'Amérique latine et des Caraïbes sur le continuum de soins du VIH, incluent une baisse de 75 % du nombre de nouvelles infections à VIH chez les adultes et les jeunes et le passage à 90 % d'accès aux programmes de prévention du VIH pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe et les personnes transsexuelles.
Plus de 150 représentants de programmes nationaux de lutte contre le VIH, de la société civile, des personnes vivant avec le VIH, des milieux universitaires et de la communauté scientifique ont participé à l'événement organisé à Rio de Janeiro, au Brésil, du 18 au 20 août.
La société civile et les personnes vivant avec le VIH ont défendu l'idée que les pays devaient investir davantage pour Accélérer la riposte au VIH. Les pays de la région ont accepté d'augmenter les financements pour les programmes de prévention destinés aux populations les plus touchées de 7 % à 25 % de l'investissement total de la région dans la lutte contre le VIH.
Les participants ont également convenu que la marche à suivre devait impliquer la suppression de lois et de politiques discriminantes à l'égard des personnes vivant avec le VIH et des populations les plus touchées et vulnérables. Les pays se sont engagés à adopter une approche centrée sur les personnes pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.
On estimait à 2 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH en Amérique latine et aux Caraïbes en 2014, et 100 000 personnes ont été nouvellement infectées. Bien que la riposte au VIH ait été intensifiée dans plusieurs pays, à l'échelle régionale il n'y a eu que peu de changement dans le nombre annuel de nouvelles infections ces cinq dernières années. Une évolution majeure consiste à atteindre les populations vulnérables, qui sont souvent marginalisées en raison de la discrimination et se heurtent à des obstacles juridiques dans l'accès aux services.
Les participants ont admis qu'une focalisation géographique et sur certaines populations, une approche centrée sur les droits humains, la mise en œuvre de programmes innovants dans la prévention combinée du VIH et l'implication de la société civile et des communautés sont autant d'aspects essentiels pour l'accélération de la riposte au VIH dans la région.
Quotes
« En des temps difficiles, le Brésil a eu le courage de s'engager dans l'accès au traitement pour les personnes vivant avec le VIH, ce qui a été déterminant pour atteindre le chiffre de 15 millions de personnes sous traitement actuellement dans le monde. Aujourd'hui à nouveau, nous demandons aux dirigeants d'accélérer la riposte pour mettre fin à l'épidémie d'ici 2030. »
« L'épidémie progresse à une vitesse inacceptable. Nous devons nous concentrer sur l'arrêt des nouvelles infections à VIH. »
« Pour les personnes transsexuelles, la prévention du VIH est essentielle. C'est la raison pour laquelle nous avons besoin de stratégies innovantes adaptées à nos besoins spécifiques. »
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Renforcer la riposte au VIH en Amérique latine
30 mars 2015
30 mars 2015 30 mars 2015La Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) et l'ONUSIDA ont signé un accord de coopération ce mois-ci dans le but de renforcer la riposte au VIH dans la région.
L'objectif est de mettre en commun les efforts afin de promouvoir l'accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d'appui contre le VIH. Cette coopération ciblera la réalisation d'études sur les inégalités existantes subies par les personnes les plus touchées par le VIH, l'analyse de l'efficacité et de la durabilité des ripostes régionales au VIH, le suivi de l'accomplissement des objectifs de développement convenus à l'échelle internationale et le positionnement du VIH comme priorité dans l'agenda pour le développement après 2015.
Dans le cadre de la collaboration en cours, le Panorama social de l'Amérique latine 2014 inclut une analyse conjointe des responsabilités partagées dans le financement de la riposte au VIH en Amérique latine. D'autres publications conjointes à venir mettront spécialement l'accent sur la sensibilisation au sujet des inégalités entre les populations marginalisées et sur l'efficacité et la durabilité des programmes de lutte contre le VIH dans la région.
La CEPALC est l'une des cinq commissions régionales des Nations Unies ; elle a été créée en 1948 pour contribuer au développement économique de l'Amérique latine. La promotion du développement social de la région a été intégrée plus tard dans ses objectifs prioritaires.
Quotes
« La collaboration avec la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes contribue de manière significative à notre travail, en facilitant les actions de sensibilisation de haut niveau, en assurant la durabilité de la riposte au VIH et en réduisant les inégalités sociales dans la région. »
« L'accord avec l'ONUSIDA est en rapport avec notre engagement de chaque instant en faveur d'un développement dans l'équité et la durabilité environnementale dans les pays d'Amérique latine et les Caraïbes. »