LBN

« We carry on », Nous ne baissons pas les bras

28 février 2020

Dima Sadek, une présentatrice à la télévision libanaise, explique que « cela fait cinq ans que je suis la cible de harcèlement et de menaces : menaces de viol et de mort, calomnie, diffamation, appels téléphoniques à ma famille et à ma mère. »

Face à cela, l’Arab Foundation for Freedoms and Equality, le partenaire régional de l’ONUSIDA sur les droits et la santé, a produit une vidéo mettant en lumière cette violation des droits humains dont sont victimes de nombreuses femmes du pays. Son objectif est de sensibiliser le grand public à la problématique du harcèlement sexuel et des agressions au Liban qui se concentrent depuis les récentes manifestations en particulier sur les femmes journalistes.

Réalisée en partenariat avec le programme HIVOS Women Empowered for Leadership (WE4L) et grâce à un financement du ministère néerlandais des Affaires étrangères, cette vidéo se penche sur des cas de harcèlement et de violences. Elle présente des femmes journalistes dont l’intégrité physique a été violée, dont le numéro de téléphone personnel a été communiqué, qui ont par la suite reçu des menaces de viol et des contenus pornographiques, et qui ont fait l’objet d’attaques physiques et verbales alors qu’elles étaient en direct à la télévision.

« Vous ne vous attendez vraiment pas à ce que des gens aient une telle envie de faire mal ou disent de telles choses. Vous ne les connaissez pas et ils ne vous connaissent pas, mais tout ça parce que nous ne partageons pas la même opinion politique, ils se sentent dans leur bon droit de vous parler comme ça », témoigne Layal Saad, reportrice.

Partant du constat que des attaques similaires, notamment sous forme de harcèlement sur Internet et dans la vie réelle, ont également été signalées par des manifestantes, la vidéo cherche également à faire prendre conscience du harcèlement sexuel, des brimades et des violences du quotidien dont sont victimes les femmes en général. La vidéo « We Carry On » souligne la nécessité d’avoir des lois permettant l’émergence de femmes leaders.

La journaliste Diana Moukalled explique que la loi doit protéger contre le harcèlement sexuel, car aujourd’hui cette pratique n’est pas pénalisée par le droit libanais. « Les Libanaises font partie des populations qui ont le moins accès à la politique au monde, et pas uniquement dans la région. Des femmes sont présentes à différents niveaux de la société, mais le fossé est large entre le rôle des femmes libanaises et leur représentation », indique-t-elle.

La vidéo est intitulée « We Carry On », nous ne baissons pas les bras. Ce sentiment est partagé par de nombreuses femmes qui l’ont visionnée et dans leurs réactions : un sentiment de résilience face à l’adversité et la volonté de voir un jour la justice sociale régner pour les femmes au Liban.

Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord intensifient leurs efforts pour assurer l'accès universel aux services anti-VIH pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles

31 mai 2011

Photo : ONUSIDA/P. Virot

Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et les personnes transsexuelles comptent parmi les populations les plus stigmatisées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Malgré les tensions sociales et le caractère sensible de ces questions, la plupart des pays de cette région ont admis l'importance d'élaborer des programmes à destination des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et de travailler avec eux dans le but de renforcer l'efficacité des actions nationales de riposte au sida. Néanmoins, la portée et l'échelle des programmes de prévention existants sont restées modérées, mettant ainsi en lumière les limites en termes de couverture et de qualité.

Dans ce contexte, l'ONUSIDA a réuni des représentants de la société civile, des gouvernements, des programmes nationaux de lutte contre le sida ainsi que des partenaires régionaux et internationaux à l'occasion d'un atelier au Liban, dans le but de discuter des moyens d'élargir les actions qui ciblent les besoins des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans cette région.

L'atelier a été organisé en collaboration avec l'organisation Helem - Société libanaise de protection des homosexuels (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels), l'International AIDS Alliance (AA) et le Réseau régional arabe contre le sida (RANAA). Il portait sur les résultats d'un projet de recherche intitulé « Ouvrir l'accès aux services anti-VIH aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes - Analyse de la situation et développement de partenariats ». Le principal objectif de ces recherches, menées en Algérie, au Liban, au Maroc et en Tunisie, était d'identifier des moyens d'ouvrir et de faciliter cet accès aux services anti-VIH.

La plupart des programmes ciblant les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles menés dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord en sont au stade de projets pilotes. Nous devons élargir les programmes actuels en nous appuyant sur les nombreuses expériences menées ces dernières années.

Mme Nicole Massoud, conseillère régionale pour le suivi et l'évaluation des programmes auprès de l'équipe d'appui régionale de l'ONUSIDA en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

En raison des lois et des politiques répressives en vigueur, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes n'osent pas s'adresser aux services de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH.  Actuellement, 18 sur les 21 pays qui constituent la région Moyen-Orient et Afrique du Nord considèrent les rapports sexuels entre hommes comme un crime et 4 d'entre eux appliquent la peine de mort.

Les participants ont insisté sur l'importance de créer des environnements favorables permettant la diffusion sans restriction de messages et de services de prévention, un accès adapté au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH et la responsabilisation des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des personnes transsexuelles dans la planification, la mise en œuvre et l'évaluation des stratégies d'élaboration de programmes.

Les participants ont également examiné un guide développé par l'ONUSIDA basé sur des expériences de terrain et sur les leçons tirées de ces expériences, pour des actions programmatiques efficaces, étendues et culturellement adaptées auprès des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des personnes transsexuelles.

« La plupart des programmes menés dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord en sont au stade de projets pilotes. Nous devons élargir les programmes actuels en nous appuyant sur les nombreuses expériences menées ces dernières années. Nous espérons que ce guide, adapté au contexte régional, apportera une aide dans les actions auprès des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des personnes transsexuelles », a déclaré Mme Nicole Massoud, conseillère régionale pour le suivi et l'évaluation des programmes auprès de l'équipe d'appui régionale de l'ONUSIDA.

Il n'existe pas d'estimations fiables du nombre d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans la région. Toutefois, on dispose de preuves documentées d'une propagation accrue du VIH et du risque de transmission parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles, pouvant être à l'origine d'une épidémie concentrée de VIH au cours des dix prochaines années.

La région Moyen-Orient et Afrique du Nord prête à renforcer les services de réduction des risques dans sa lutte contre le SIDA.

13 avril 2011

Un homme bénéficiant d'une thérapie de substitution aux opiacés dans le cadre d'un programme de réduction des risques en République islamique d'Iran. Crédit : UNAIDS/P.Virot.

La consommation de drogues injectables et le développement de l'épidémie de VIH au Moyen-Orient et en Afrique du Nord étaient au cœur de la conférence Réduction des risques 2011 qui s'est tenue à Beyrouth, au Liban, du 3 au 7 avril 2011.

Environ 1000 scientifiques, chercheurs, usagers de drogues, médecins et politiciens de 80 pays ont participé à la première conférence internationale sur la drogue qui doit se tenir dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MOAN).

Au cours de la conférence, les discussions ont essentiellement porté sur l'existence dans la région d'une législation qui empêche la mise en œuvre des programmes de réduction des risques. Près d'un million de personnes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MOAN) s'injectent de la drogue. La consommation de drogues injectables est déjà le principal mode de transmission du VIH en Afghanistan, au Pakistan, en République islamique d'Iran (plus de 67 % des cas enregistrés) et en Libye (jusqu'à 90 % des cas). Elle joue également un rôle important à Oman et à Bahreïn et a une incidence croissante au Maroc et en Égypte.

La région augmente lentement la disponibilité des programmes de réduction des risques, même si les différents pays en sont à différents stades d'introduction de l'ensemble des mesures de réduction des risques. La République islamique d'Iran est exemplaire sur ce point, avec le développement rapide d'un plan de mise à disposition d'aiguilles et de seringues, de la thérapie de substitution aux opiacés (TSO), du dépistage du VIH et de conseils, et de services concernant les infections sexuellement transmissibles. Le Maroc a également intégré des politiques de réduction des risques dans son plan stratégique national sur le SIDA. Des centres d'accueil pilotes permettant l'échange des aiguilles et des seringues sont en place, et des préparatifs sont en cours pour l'introduction de la TSO.

Le soutien du gouvernement aux mesures de réduction des risques telles que la mise à disposition de la buprénorphine repose sur notre conviction que la preuve de l'efficacité d'une telle mesure de santé publique est irréfutable.

Dr Walid Ammar, directeur général du ministère libanais de la Santé publique.

Pendant la conférence, le ministre libanais de la Santé a annoncé le lancement d'un programme pilote consistant à vendre légalement, pour la toute première fois, de la buprénorphine dans les hôpitaux publics pour les personnes qui s'injectent des drogues. « Le soutien du gouvernement aux mesures de réduction des risques, telles que la mise à disposition de la buprénorphine, repose sur notre conviction que la preuve de l'efficacité d'une telle mesure de santé publique est irréfutable : sa mise en œuvre a contribué à endiguer l'infection par le VIH et l'hépatite au sein de la communauté des usagers de drogues injectables dans tous les pays où elle a été introduite », affirme le Dr Walid Ammar, directeur général du ministère libanais de la Santé publique.

Malgré des changements positifs survenus dans certains pays, les mesures de répression et la criminalisation des usagers de drogues sont encore prédominantes dans la région. Cela décourage les personnes à risque élevé de transmission d'accéder aux services concernant le VIH.

Financement de la réduction des risques

La montée en puissance de la réduction des risques dans la plus grande partie de la région a été lente, principalement parce que les gouvernements et organisations de la société civile étaient insuffisamment sensibilisés et manquaient de capacité de mise en œuvre des activités efficaces de réduction des risques.

Pour tenter d'inverser cette situation, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a accordé 8,3 millions d’USD à un projet multinational. Le projet a pour objectif la sensibilisation, la promotion et le renforcement des capacités des organisations de la société civile à développer la fourniture de services de réduction des risques dans 12 pays au cours des trois prochaines années. Les 12 pays inclus dans le projet sont l'Iran, le Pakistan, la Libye, le Liban, la Syrie, la Jordanie, Bahreïn, le Maroc, l'Égypte, l'Afghanistan, Oman et la Cisjordanie et Gaza.

Le projet débutera en juillet 2011 et sera coordonné par l’association de réduction des risques pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (MENAHRA), basée à Beyrouth. 

Y-PEER au Liban : le leadership de la jeunesse à l'oeuvre

29 septembre 2009

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Les arts et la culture constituant l'une des deux composantes des Jeux de la Francophonie, le réseau Y-PEER a présenté un spectacle chanté et dansé sur le sida, conçu par ses membres. Beyrouth, le 28 septembre 2009. Photo: ONUSIDA/Nabil

L'initiative Y-PEER, soutenue par l'UNFPA, est un programme innovant destiné aux jeunes, dont le but est de sensibiliser au problème du VIH à travers les arts de la rue, la musique et la danse. Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a eu cette semaine l'occasion d'assister à un spectacle de danse organisé par le Réseau d'éducation des jeunes par les pairs dans le cadre des Jeux de la Francophonie.

Les arts et la culture constituent l'une des deux composantes des Jeux de la Francophonie. Le réseau Y-PEER a donc présenté un spectacle chanté et dansé, spécialement conçu pour ces jeux. Les paroles des chansons contenaient des messages de prévention du VIH en arabe, en français et en anglais. La représentation s'est terminée avec les danseurs formant un grand ruban rouge.

UNAIDS L'ONUSIDA et ses coparrainants s'attachent à intégrer le leadership de la jeunesse dans les actions nationales contre le sida, notamment en donnant aux jeunes les moyens de prévenir la transmission par voie sexuelle ou autre du VIH parmi leurs pairs. La culture et l'expression artistique sont de puissants outils permettant de mobiliser des personnes de tous âges et je tiens à saluer le travail du réseau Y-PEER.

Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« L'ONUSIDA et ses coparrainants s'attachent à intégrer le leadership de la jeunesse dans les actions nationales contre le sida, notamment en donnant aux jeunes les moyens de prévenir la transmission par voie sexuelle ou autre du VIH parmi leurs pairs », a déclaré M. Sidibé.

« La représentation de ce soir a été une source d'inspiration ; elle a permis à des jeunes de mettre en avant ces objectifs et de participer de manière créative à la riposte au sida, en utilisant leur propre langage », a commenté M. Sidibé après le spectacle. « La culture et l'expression artistique sont de puissants outils permettant de mobiliser des personnes de tous âges et je tiens à saluer le travail du réseau Y-PEER. »

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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA écrit un message au stand de l'ONUSIDA, lors de la manifestation organisée par le réseau Y-PEER à Beyrouth, le 28 septembre 2009. Photo: ONUSIDA/Nabil

Y-PEER est une initiative innovante et globale d'éducation par les pairs lancée par l'UNFPA. Le réseau international compte plus de 7000 pairs-éducateurs répartis en Europe, en Asie centrale, en Amérique latine, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Le réseau a adopté une « approche éducative ludique » associant éducation et divertissement pour transmettre des informations sur le VIH. Les jeunes travaillent ensemble à des actions de sensibilisation aux questions de santé sexuelle et reproductive, portant notamment sur les infections sexuellement transmissibles et la prévention du VIH.

Le réseau Y-PEER du Liban a vu le jour en 2008 avec le soutien de l'UNFPA. Avec 35 pairs-éducateurs, il a pu entrer en contact avec 1000 jeunes dans tout le pays en à peine trois mois.

Chaque jour, 7400 personnes sont infectées par le VIH dans le monde, dont 45% sont des jeunes âgés de 15 à 24 ans. 

Les Jeux de la Francophonie associent culture et sport et visent à favoriser le dialogue et la compréhension entre les nations francophones. Ils se dérouleront à Beyrouth jusqu'au 6 octobre et rassembleront 70 pays du monde entier.

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA en visite au Liban

29 septembre 2009

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Le Directeur général au Ministère libanais de la Santé Publique, le Dr Walid Ammar (à droite), a rencontré le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé. Beyrouth, le 28 septembre 2009. Photo : ONUSIDA/Nabil

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, M. Michel Sidibé, a terminé sa visite officielle au Liban le 29 septembre. M. Sidibé a reconnu et soutenu les progrès réalisés par le pays dans la riposte au VIH et dans les actions destinées aux populations clés plus exposées au risque d'infection. Il a également accueilli avec satisfaction la volonté résolue du Gouvernement libanais d'introduire des traitements de substitution par voie orale dans le système de santé publique du pays.

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M. Sidibé a rencontré des groupes de la société civile pendant sa visite au Liban. Photo : ONUSIDA/Nabil

M. Sidibé a rencontré le Directeur général de la santé, le Dr Walid Amma, au Ministère de la Santé Publique et a loué l'initiative prise par le Gouvernement d'intensifier son programme de réduction des risques. Il a mis l'accent sur la nécessité d'accroître les efforts de prévention et de traitement parmi les populations clés touchées par le VIH, afin d'atteindre les objectifs de l'accès universel.

M. Sidibé a également rencontré le Secrétaire exécutif de la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale, M. Bader Al-Dafa, afin de débattre des approches visant à prévenir une escalade de l'épidémie de VIH dans les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, en se concentrant sur la sexospécificité, la marginalisation socio-économique et d'autres facteurs augmentant la vulnérabilité.

J'encourage tout le monde à aborder la question du sida et des personnes plus exposées au risque d'infection de manière plus ouverte, sans jugement ni discrimination.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

M. Sidibé a insisté sur la priorité de maintenir une prévalence du VIH peu élevée dans la région. « Pour que la prévalence du VIH reste faible, j'encourage tout le monde à aborder la question du sida de manière plus ouverte. Travaillons ensemble, sans préjugés ni discrimination, dans l'intérêt des personnes vivant avec le VIH ou plus exposées au risque d'infection », a-t-il déclaré.

Reconnaissant le rôle essentiel de la société civile dans les actions contre le VIH, il a également rencontré des représentants d'organisations non gouvernementales (ONG) du pays. Parmi celles-ci figuraient Helm, la première organisation travaillant avec les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) dans la région, et Soins Infirmiers et Développement Communautaire (SIDC), qui a mis en oeuvre des activités de proximité et de prévention du VIH auprès des HSH. Il s'est également entretenu avec des représentants de Vivre Positif, qui travaille à mettre fin à la discrimination et au rejet social dont sont l'objet les personnes vivant avec le VIH.

Dans le cadre du programme national sur le sida, 19 centres de conseil et de traitement ciblant les populations clés et gérés par l'intermédiaire d'ONG ont été récemment ouverts dans le pays. Le Liban a également inauguré récemment un centre de distribution de traitements antirétroviraux, qui apporte également un soutien psycho-social aux personnes vivant avec le VIH.

Selon les estimations de l'ONUSIDA pour l'année 2007, le Liban fait partie des pays à faible prévalence avec un total de 2900 personnes vivant avec le VIH. Une forte mobilité et des flux migratoires élevés sont des moteurs importants de l'épidémie ; 45% des cas rapportés jusqu'en 2004 sont associés à des séjours à l'étranger. Le Liban compte parmi les rares pays de la région à faire état de stratégies spécifiques destinées aux différentes populations clés.

La visite de M. Sidibé au Liban a également marquée par une intervention aux Jeux de la Francophonie, dont l'ONUSIDA est un partenaire officiel cette année.

Jeux de la Francophonie et ONUSIDA : un partenariat pour les jeunes

28 septembre 2009

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Les Jeux de la Francophonie ont été ouverts à Beyrouth. Photo: ONUSIDA/Nabil

Les Jeux de la Francophonie ont été ouverts à Beyrouth par Son Excellence Michel Sleiman, le Président du Liban. L'ONUSIDA est un partenaire officiel des Jeux, qui allient sport et culture pour promouvoir le dialogue et la compréhension entre les pays francophones. Les Jeux sont organisés par un Comité d'organisation national et l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Le partenariat peut faire changer les choses.

Je suis ravi que, cette année, pour la première fois, l'ONUSIDA soit un partenaire officiel des Jeux de la Francophonie.

M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Le partenariat peut faire changer les choses », a déclaré M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Je suis ravi que, cette année, pour la première fois, l'ONUSIDA soit un partenaire officiel des Jeux de la Francophonie. L’OIF a fait preuve d'esprit d'initiative et a pris un engagement fort en plaçant le sida à l'ordre du jour des Jeux. »


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le Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf a prononcé un discours dans le cadre de la cérémonie d'ouverture
Photo: ONUSIDA/Nabil

En observant la cérémonie d'ouverture, M. Sidibé a noté que cet événement unifiait les peuples du monde entier. « Les Jeux, par l'union unique du sport et de la culture, ont créé un espace pour un dialogue ouvert et respectueux, nécessaire pour lutter contre les tabous qui entourent souvent les questions relatives au sida », a déclaré M. Sidibé.

L'autonomisation des jeunes en matière d'autoprotection du VIH est l'un des neuf domaines prioritaires du Cadre de résultats de l'ONUSIDA pour 2009 - 2011.

Aux Jeux de la Francophonie, les jeunes athlètes et les artistes du monde francophone peuvent se rencontrer par le biais d'événements sportifs et culturels. L'objectif des Jeux est de promouvoir le dialogue et la compréhension parmi les participants et les spectateurs. Ils visent aussi à encourager les jeunes athlètes et les artistes à contribuer à la solidarité internationale et à l'égalité hommes – femmes et au développement d’échanges artistiques entre les pays francophones.

La Francophonie contre le sida

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Dans le cadre d’une campagne conjointe diffusée dans tout Beyrouth, Michael Ballack et Emmanuel Adebayor, ambassadeurs itinérants de l'ONUSIDA, sont présents sur 100 panneaux d'affichage sur lesquels est inscrit le message fort suivant : « La Francophonie contre le sida ».
Photo: ONUSIDA

Dans le cadre d’une campagne conjointe diffusée dans tout Beyrouth, Michael Ballack et Emmanuel Adebayor, ambassadeurs itinérants de l'ONUSIDA, sont présents sur 100 panneaux d'affichage sur lesquels est inscrit le message fort suivant : « La Francophonie contre le sida ». Le logo de l'ONUSIDA et celui d'autres partenaires des Jeux ont été affichés par le Comité d'organisation dans le Stadium de Chamoun, où il est visible par les près de 200 000 spectateurs attendus et les quelque 50 millions de personnes qui suivront les Jeux à la télévision.

Par le biais de ce partenariat, l'objectif de l'ONUSIDA est de sensibiliser aux questions relatives au sida et d'aider à informer les jeunes sur la façon dont ils peuvent se protéger contre l'infection à VIH.

Avec 7 400 nouvelles infections à VIH chaque jour dans le monde, dont 45 % concernent des jeunes âgés de 15 à 24 ans, l’autonomisation des jeunes et la sensibilisation à l'épidémie sont considérées comme des éléments clés du changement.

Les Jeux de la Francophonie, qui se déroulent du 27 septembre au 6 octobre, réunissent 70 pays du monde entier.

Un nouveau rapport montre une vulnérabilité accrue au VIH chez les migrantes originaires d'Asie dans les Etats arabes

10 mars 2009


Une nouvelle étude intitulée Vulnérabilités vis-à-vis du VIH des migrantes originaires d'Asie dans les Etats arabes montre que les femmes asiatiques qui émigrent dans les pays arabes sont souvent confrontées à des situations qui les rendent extrêmement vulnérables vis-à-vis des facteurs conduisant à une contamination par le VIH.

 

Selon une étude publiée aujourd'hui et réalisée en collaboration par le PNUD, l'ONUSIDA, CARAM Asie, l'OIM, l'UNIFEM et le Centre des migrants de Caritas au Liban, les femmes asiatiques qui émigrent dans les Etats arabes le font souvent dans des conditions peu sûres, sont souvent la cible de violences et d'une exploitation sexuelle et sont très vulnérables vis-à-vis des facteurs conduisant à une contamination par le VIH.

Vulnérabilités vis-à-vis du VIH des migrantes originaires d'Asie dans les Etats arabes examine le tribut payé par les femmes migrantes, en particulier les moins qualifiées, sur les plans sanitaire, social et économique. Dans le contexte actuel de crise économique mondiale, avec un chômage en hausse, ces femmes peuvent se retrouver en situation de précarité du fait d'une position de négociation qui tend à s'affaiblir et qui les pousse à accepter des conditions médiocres pour obtenir ou garder un emploi.

La migration elle-même ne constitue pas un facteur de risque d'infection par le VIH ; ce sont les conditions dans lesquelles les gens émigrent ainsi que les conditions de vie et de travail que ces personnes rencontrent dans le pays d'accueil qui les rendent extrêmement vulnérables au VIH.

L'étude, qui s'appuie sur quelques 600 entretiens réalisés dans quatre pays asiatiques et trois Etats arabes (Bahreïn, le Liban et les Emirats Arabes Unis), révèle que souvent, les femmes migrantes, dont beaucoup sont des employées de maison, ne bénéficient d'aucune protection juridique, subissent des menaces et une exploitation sexuelle sur leur lieu de travail et ont un accès limité, voire inexistant, aux services sociaux ou aux services de santé.

Les Etats arabes sont la principale destination de nombreux migrants venus d'Asie, notamment des quatre pays inclus dans l'étude, à savoir le Bangladesh, le Pakistan, les Philippines et le Sri Lanka.    

La migration des femmes vers les Etats arabes considérés et les mouvements d'argent vers les pays d'origine étudiés sont deux phénomènes de grande ampleur. Le rapport estime que 70% à 80% des personnes qui émigrent vers les Etat arabes en provenance du Sri Lanka et des Philippines sont des femmes. Entre 1991 et 2007, 60% des femmes migrantes du Bangladesh ont quitté leur pays pour trouver un emploi dans cette région ; sur la même période, le montant des sommes d'argent envoyées dans leur pays par les Philippins travaillant dans les Etats arabes s'est élevé à 2,17 milliards de dollars US. Les travailleurs migrants venus du Bangladesh travailler aux Emirats Arabes Unis ont envoyé environ 367 millions de dollars US dans leur pays. Quant aux sommes envoyées par les travailleurs migrants originaires du Sri Lanka, elles s'élèvent actuellement à 3 milliards de dollars US.

Le rapport Vulnérabilités vis-à-vis du VIH des migrantes originaires d'Asie dans les Etats arabes contient des propositions pour l'avenir. Selon le rapport, les pays d'accueil et les pays d'origine partagent une responsabilité égale, pour ce qui est de la mise en place de politiques et de programmes de protection destinés aux femmes à la recherche d'une vie meilleure loin de leurs pays.  Les recommandations contenues dans le rapport sont notamment les suivantes : 

  • Les migrants dont l'état de santé n'empêche pas d'occuper un emploi, comme les personnes vivant avec le VIH, ne doivent pas se voir refuser le droit à travailler ;
  • L'assurance-santé des travailleurs migrants doit couvrir tous les aspects de la santé, y compris le VIH ;
  • Des listes noires d'agents de placement et d'employeurs doivent être créées, mises à jour et partagées ;
  • Le personnel des ambassades et des consulats situés dans les pays d'accueil doit être formé sur les besoins et les vulnérabilités propres aux femmes migrantes ;
  • Le code du travail existant doit être modifié ou réformé afin qu'il s'applique aux travailleurs migrants du secteur des emplois domestiques

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Name: 
ELAMIN, Eltayeb
Role: 
Officer in charge for Regional Support Team for Middle East and North Africa

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