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Les inégalités sont au cœur des progrès inégaux de la riposte au sida

20 septembre 2021

Les progrès dans la lutte contre le VIH sont inégaux. Les avancées réalisées grâce à des approches mettant l’accent sur les personnes dans le cadre des programmes de lutte contre le VIH les plus efficaces sont atténuées par une action insuffisante dans d’autres pays.

Le Zimbabwe est en tête du dépistage et du traitement du VIH : sa taxe sida constitue une quantité significative de financements nationaux, les communautés sont fortement engagées dans la prestation de services, par ailleurs le soutien financier et technique international y est important et cohérent. 82 % des adultes vivant avec le VIH dans le pays ont une charge virale indétectable. Le Mozambique voisin, en revanche, accuse toujours un retard par rapport à la moyenne régionale. Dans ce pays, près de la moitié (44 %) des adultes vivant avec le VIH ont une charge virale détectable. Les conflits, le changement climatique, la pauvreté endémique et la faiblesse des infrastructures de santé font partie des nombreux défis auxquels est confronté ce pays d’Afrique australe.

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Mozambique : aider les personnes vivant avec le VIH à reprendre leur traitement

11 mars 2020

Photos : UNAIDS/P.Caton

Cela fait maintenant un an que le cyclone Idai s’est abattu sur la province de Sofala au Mozambique où une personne sur six vit avec le VIH. La tempête a provoqué des inondations dévastatrices qui ont détruit des maisons et emporté les économies, les documents officiels et les médicaments de victimes. Des milliers de personnes ont été déplacées. Des établissements de santé de la province ont été détruits ou gravement endommagés.

En collaboration avec les autorités nationales et provinciales, y compris le ministère de la Santé du Mozambique, l’ONUSIDA a participé à la réponse en aidant à remettre sur pied des programmes de soutien reposant sur les communautés. Cette action vise à retrouver les milliers de personnes qui ont été obligées d’interrompre leur traitement contre le VIH afin qu’elles obtiennent l’aide nécessaire pour le reprendre durablement.

L’ONUSIDA a distribué des vélos à des bénévoles communautaires et à des activistes de la lutte contre le VIH pour aller à la rencontre des personnes touchées par les inondations et localiser celles en rupture de traitement.

Les activistes communautaires ont investi les zones touchées par la catastrophe.

Pedro José Henriques, un garçon de 14 ans, a tout perdu pendant le cyclone, y compris ses médicaments et sa carte d’identité. Des activistes communautaires jouissant du soutien de l’ONUSIDA l’ont aidé à obtenir une nouvelle carte d’identité afin de pouvoir se réinscrire à la clinique et obtenir de nouveaux antirétroviraux.

« J’étais vraiment content lorsque j’ai reçu mes nouveaux médicaments », raconte-t-il. « Lorsque les activistes nous ont trouvés, nous n’avions rien. Au moins, maintenant, ma grand-mère et moi avons un endroit où rester. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est mieux que de dormir dans le froid. »

Rita Manuel, handicapée vit avec le VIH. Son mari est également séropositif. Rita et son mari ont perdu leurs deux enfants suite à des maladies opportunistes et ont décidé d’arrêter de prendre leurs médicaments contre le VIH. Le couple avaient tout simplement perdu l’envie de vivre.  

Après le cyclone, des activistes du programme cherchant les personnes en rupture de soins sont venus voir le couple à trois reprises. Mme Manuel et son mari ont fini par accepter de retourner dans le centre de santé et de reprendre leurs médicaments.

Ces activistes appartiennent à l’association Kupulumussana dont le nom signifie « nous nous entraidons. »

Mme Manuel s’implique maintenant elle-même dans des activités de ce groupe. « Je suis toujours triste de ne pas avoir entendu parler plus tôt de ce traitement pour mes enfants », explique-t-elle, « mais je suis contente d’être en vie et d’avoir des gens qui me soutiennent. Ma situation s’est améliorée par rapport à avant. »

Peter Joque fait également partie d’une association œuvrant en faveur des personnes touchées par la catastrophe. L’association Kuphedzana l’a aidé à reconstruire sa maison et sa vie après le passage du cyclone.

Cela l’a motivé pour se mettre à son tour à la recherche des personnes ayant besoin de médicaments contre le VIH. Il utilise les dossiers des hôpitaux pour trouver les personnes déplacées.

Lorsqu’il localise quelqu’un, il prend le temps de parler de l’importance de l’observance du traitement. Sa stratégie de porte-à-porte a permis d’identifier 40 personnes vivant avec le VIH et de les persuader de reprendre leur thérapie antirétrovirale. 

« Il est plus facile de convaincre quelqu’un de retourner dans un centre de santé lorsque l’on est face à face », indique-t-il. « La stigmatisation et la discrimination restent un obstacle au sein des communautés. »

Le personnel médical comme Alfredo Cunha au sein de l’établissement Macurungo respecte toutes les personnes et leur dignité dans les situations de soin. Tout le monde reçoit les meilleurs services possible.

Sowena Lomba a perdu son mari en 2014 d’une maladie opportuniste. Lorsqu’elle a commencé à être malade, elle pensait avoir le paludisme, mais le test du VIH s’est révélé positif. Au cours des inondations, elle a perdu sa carte d’identité et, ainsi, la possibilité de recevoir son traitement. Des activistes l’ont aidée à obtenir de nouveaux papiers et à reprendre sa thérapie.

Mme Lomba déclare être reconnaissante d’être en vie pour ses enfants, Evalina et Mario.

À l’heure actuelle, les activistes communautaires ont aidé plus de 20 000 personnes à reprendre leur traitement au cours des 12 derniers mois. La recherche ne cessera que quand toutes les personnes en rupture de traitement auront été retrouvées, même celles et ceux qui en avaient besoin avant la catastrophe de mars 2019.

« Nous poursuivons notre mission et nous n’arrêterons pas tant que toutes les personnes vivant avec le VIH ne recevront pas de traitement et des soins », déclare une militante.

 

Le Mozambique intensifie sa riposte au VIH

08 décembre 2015

La prévalence du VIH chez les adultes est particulièrement élevée au Mozambique. En 2014, environ 1,5 million de personnes vivaient avec le VIH dans le pays et la prévalence du VIH était estimée à 10,6 %, la huitième plus élevée dans le monde. Cependant, le pays est fermement engagé dans l'adoption de la stratégie Accélérer de l'ONUSIDA pour renverser la tendance et mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.

Grâce à l'aide internationale, le Mozambique a réussi, depuis 2012, à augmenter nettement sa couverture de traitement antirétroviral ainsi que le dépistage du VIH et le conseil. Une couverture du traitement élargie pour les femmes enceintes vivant avec le VIH a entraîné une baisse de 73 % des nouvelles infections à VIH chez les enfants entre 2011 et 2014. Les nouvelles infections à VIH chez les adultes ont également été réduites de 40 % entre 2004 et 2014.

Au cours d'une mission conjointe au Mozambique les 7 et 8 décembre, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, le Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) et la Coordonnatrice du Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) ont félicité le pays pour avoir accéléré sa riposte au VIH.

À l'occasion de cette première mission commune dans le pays, Michel Sidibé de l'ONUSIDA, Mark Dybul du Fonds mondial et Deborah Birx du PEPFAR ont tenu des réunions constructives avec des responsables gouvernementaux de haut niveau, des représentants des Nations Unies, l'Ambassadeur des États-Unis et des membres de la société civile. Leur mission visait à intensifier l'appui fourni au pays pour mettre en œuvre ses priorités nationales et à renforcer le partenariat.

Ils ont tous parlé de leur engagement continu et commun au Mozambique et de l'action pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. Ils ont également souligné l'importance de veiller à ce que les personnes dépistées positives au VIH aient un accès immédiat aux services anti-VIH, notamment au traitement.

Lors d'une réunion avec le Président Filipe Jacinto Nyusi, M. Sidibé a félicité le gouvernement pour sa défense d'une approche centrée sur les personnes en faveur de la santé et du développement pour tous. Il a également fait l'éloge du gouvernement pour l'adoption d'une loi en 2014 qui vise à protéger les droits et la dignité des personnes vivant avec le VIH.

M. Sidibé a salué la récente création d'une ligne budgétaire pour le traitement du VIH dans le budget national de la santé. Lors d'une réunion avec la Ministre de la Santé, Nazira Abdula Karimo Vali, il a souligné qu'un engagement financier national plus élevé est encore nécessaire pour une riposte durable à l'épidémie. Le pays est actuellement tributaire de l'aide des bailleurs de fonds internationaux.

M. Sidibé a assisté au lancement de l'initiative Les villes s'engagent à Maputo, qui vise à réaliser l'objectif de traitement 90-90-90 de l'ONUSIDA dans la capitale. Lors de la cérémonie de signature, le Maire et Gouverneur de la ville de Maputo s'est engagé à accélérer la riposte au sida pour les groupes marginalisés et à veiller à ce que personne ne soit laissé de côté.

M. Sidibé a également rencontré Joaquim Alberto Chissano, ancien Président du Mozambique et militant pour une génération sans sida en Afrique, ainsi que Graça Machel, fondatrice du Graça Machel Trust et Présidente du Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant.

Déclarations

« En adoptant une approche ciblée sur la localisation et la population visant à garantir que les personnes les plus exposées aient accès aux services anti-VIH, le Mozambique peut mettre fin à son épidémie de sida d'ici 2030. Pour y arriver, il faudra trouver le bon rythme pour accélérer les investissements, l'engagement et l'action, en particulier au cours des cinq prochaines années. Notre soutien collectif pour un Mozambique en meilleure santé et plus fort est indéfectible. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Être ici avec Michel et Mark est parfaitement conforme à la vision définie lors de la Conférence internationale sur le sida et les IST en Afrique : faire le lien entre le leadership, la science et les droits humains. »

Deborah Birx, Ambassadrice pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida

« Le Mozambique a fait d'énormes progrès dans la lutte contre les trois maladies et nous sommes honorés d'être ici avec le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida et l'ONUSIDA pour renforcer notre partenariat et soutenir ensemble le pays pour qu'il progresse encore plus durant les cinq prochaines années. »

Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme

« Mon gouvernement est déterminé à mettre fin à l'épidémie de sida. Je vais à l'avenir, personnellement et autant que possible, commencer à parler du VIH et du sida. »

Filipe Jacinto Nyusi, Président du Mozambique

Succès de la prophylaxie préexposition : prochaines étapes pour soutenir les décisions politiques en Afrique orientale et australe

29 octobre 2014

La prophylaxie préexposition (PrEP) du VIH par voie orale a montré une efficacité jusqu'à 90 % dans la prévention des infections à VIH chez les personnes qui suivent le traitement de manière régulière. Cependant, les États-Unis sont le seul pays où la PrEP est agréée et recommandée dans le cadre des programmes de prévention du VIH.

Afin de trouver des moyens de combler le fossé entre les preuves et les processus de décision politique, l'ONUSIDA, l'AVAC et l'OMS ont organisé une réunion à l'occasion de la Conférence 2014 sur la recherche pour la prévention du VIH (R4P), qui a eu lieu au Cap, en Afrique du Sud, du 28 au 31 octobre. La conférence R4P est le premier rassemblement scientifique au monde consacré exclusivement à la recherche biomédicale pour la prévention du VIH.

Participants

La conférence a réuni des représentants des Ministères de la Santé et des Conseils nationaux sur le sida du Kenya, du Mozambique, d'Afrique du Sud, d'Ouganda et du Zimbabwe, des chercheurs travaillant sur la PrEP, ainsi que des représentants d'établissements de recherche et de démonstration où la PrEP est actuellement délivrée, des bailleurs de fonds, des fabricants de médicaments et des militants de la lutte contre le VIH.

Principaux messages

  • La PrEP est utilisée dans plusieurs projets de démonstration dans les pays d'Afrique orientale et australe, couvrant une large variété de populations, notamment des couples sérodifférents au Kenya et en Ouganda, des professionnel(le)s du sexe au Zimbabwe et des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes au Kenya et en Afrique du Sud.
  • Pour être utilisée à plus grande échelle, la PrEP doit être intégrée dans une stratégie de prévention complète, avec des étapes correspondantes et des indicateurs de réussite définis avec les décideurs politiques. La Feuille de route pour la prévention au Kenya inclut d'ores et déjà la possibilité de recours à la PrEP.
  • Les coûts et les modèles de rentabilité restent des éléments clés, tout comme la sélection des personnes auxquelles la PrEP devrait être proposée et le choix d'un modèle de délivrance approprié. Les cliniques des Sœurs, qui proposent un service dédié aux professionnel(le)s du sexe au Zimbabwe, accueillent de nombreux professionnel(le)s du sexe et s'intègrent dans une stratégie gouvernementale.
  • L'arrêt prématuré de l'étude PROUD sur la PrEP démontre qu'au sein des services de santé sexuelle du Royaume-Uni (Grande-Bretagne et Irlande du Nord), il existe une forte demande en faveur de la PrEP et qu'il est possible d'identifier les personnes les plus exposées au risque.
  • La demande est en train d'augmenter au sein des communautés africaines et doit être stimulée auprès de ceux qui en bénéficieraient le plus et seraient le plus susceptibles de recourir à la PrEP.
  • Les décideurs politiques des services de santé et d'autres administrations publiques ont besoin de plus d'informations sur la PrEP, présentées d'une manière exploitable pour eux, ainsi que d'opportunités de discuter de leurs préoccupations spécifiques, par exemple sur les études d'innocuité de la PrEP ou les mesures d'amélioration de l'observance.
  • Une meilleure compréhension du coût de la PrEP est également nécessaire. Cela exige une plus grande compréhension des questions suivantes : qui utiliserait la PrEP, de quelle façon, et où pourrait-on y accéder.

Déclarations

« En tant que femme vivant avec le VIH, comme je regrette de ne pas avoir su ce qu'était la PrEP à l'époque. Nous savions comment évaluer le risque et nous savions que le risque d'attraper le VIH était élevé pour nous ; nous aurions choisi la PrEP. »

Teresia Njoki Otieno, membre de l'African Gender and Media Initiative et de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida

« Les coûts d'opportunité de l'élargissement [de la délivrance de la PrEP] sont élevés mais peuvent apporter des bénéfices encore plus importants, au-delà des infections à VIH et des traitements à vie ainsi évités. Il nous faut une stratégie cohérente pour être sûrs que l'investissement sera rentable. »

Christine Ondoa, Directrice générale de la Commission ougandaise sur le sida

« L'expérience de la circoncision masculine médicalisée et volontaire peut éclairer la progression de la PrEP. »

Helen Rees, Directrice exécutive, University of Witwatersrand Reproductive Health and HIV Institute

Africa Rising : rencontre entre les dirigeants pour discuter d'un développement durable qui ne laisse personne de côté

22 septembre 2014

Les moyens de réalisation du potentiel de l'Afrique pour l'avenir de tous ses peuples et la constitution d'un appui international au développement du continent ont été les principales questions évoquées lors de la première session du forum Africa Rising cette semaine à New York.

Organisé à l'Africa Center par la Fondation Mo Ibrahim, la rencontre du 22 septembre a réuni plusieurs chefs d'État africains, des partenaires des Nations Unies ainsi que des responsables de la société civile et de la communauté économique africaines.

Ils se sont intéressés à la manière d'aller au-delà des paroles sur la nécessité d'une transformation économique et d'un développement durable à large base en prenant des mesures concrètes pour en faire une réalité, notamment au regard de l'agenda pour le développement après 2015.

Une session sur les moyens d'assurer une prospérité partagée s'est penchée sur l'amélioration des investissements et de la mobilisation des ressources, la défense de l'esprit d'entreprise et l'organisation de la protection sociale. Une autre session a mis en avant le fait que le développement ne pouvait être atteint sans l'existence d'une bonne gouvernance, la paix, la sécurité et le respect des droits humains.

Tous ont admis que la garantie de la santé pour tous constituait un élément fondamental de l'évolution de l'Afrique et que la fin de l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030 était devenue un objectif réaliste. Un consensus s'est également dégagé sur le fait que l'évolution du continent ne devait pas seulement être mesurée en termes de richesse générée globale, mais au regard de l'inclusivité d'un progrès socioéconomique qui ne laisse personne de côté.

Les amis de UN Plus au Swaziland et au Mozambique

21 septembre 2009

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President of Swaziland AIDS Support Organization (SASO) Mr. Vusi Matgerula addressing the event on behalf of the people living with HIV movement in Swaziland. Credit: UNAIDS/G.Williams

Dans le but d'appuyer les efforts visant à faire de l'environnement de travail du système des Nations Unies un milieu exempt de toute forme de stigmatisation pour les employés vivant avec le VIH et leurs familles, UN Plus a lancé l'initiative Les amis de UN Plus au Swaziland. Afin de maintenir la dynamique oeuvrant à faire à tomber les obstacles et à rompre le silence autour du VIH en Afrique australe, une initiative similaire verra le jour au Mozambique le 23 septembre.

Les amis de UN Plus sont une initiative originale lancée par UN Plus, un groupe de soutien et de sensibilisation constitué de membres du personnel vivant avec le VIH. Les adhésions à UN Plus ont doublé en Afrique australe pendant l'année écoulée, mais nombreux sont les membres du personnel vivant avec le VIH, qui ont encore peur de divulguer leur statut sérologique. Bien que UN Plus dispose d'une politique de confidentialité, la réticence à divulguer un statut sérologique vis-à-vis du VIH témoigne du degré de stigmatisation régnant dans la société. L'initiative Les amis de UN Plus est donc destinée à créer un contexte favorable pour les personnes ayant des réserves quant à l'idée d'être ouvertement associées au groupe. Son objectif est d'être un forum par le biais duquel les besoins des employés de l'ONU vivant avec le VIH ou prenant soins d'amis ou de proches séropositifs pourront être exprimés et entendus.

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Dr. Jama Gulaid, UNICEF Representative and UN HIV/AIDS Theme Group chair for Swaziland addressing the launch of Friends of UN+ in Mbabane, Swaziland on 17 September 2009. Credit: UNAIDS/G.Williams

« En lançant cette initiative aujourd'hui, nous avons franchi une étape courageuse et décisive. Je me réjouis de savoir que le personnel disposera désormais d'une plate-forme lui permettant de se rapprocher et de communiquer en toute sécurité. Cela ne fait pas de mal d'aider les gens et d'établir des contacts. Nous pouvons tous faire quelque chose pour améliorer la vie de ceux qui vivent avec le VIH dans nos familles, sur notre lieu de travail et dans nos communautés », a déclaré un employé de l'ONU séropositif du Swaziland.

Les lancements de l'initiative dans les pays ont pour but de mettre en lumière les droits sur le lieu de travail et de contribuer à la poursuite du dialogue en cours sur les droits de l'homme, les besoins en matière de traitements et les problèmes auxquels sont confrontées les personnes vivant avec le VIH. A travers des formations, des réunions, des sessions d'apprentissage élémentaire sur les traitements et d'autres activités connexes, l'initiative a pour objectif de faire connaître au personnel des Nations Unies la contribution de UN Plus aux efforts visant à réduire la stigmatisation et la discrimination, à favoriser l'acceptation sociale et à accroître les engagements concernant le VIH dans le système des Nations Unies sur les plans social, juridique et du leadership.

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Group photo of participants at the launch of Friends of UN Plus in Mbabane, Swaziland on 17 September 2009. Credit: UNAIDS/G.Williams

Dans le cadre du lancement de l'initiative au Swaziland, une discussion de groupe a eu lieu, pendant laquelle des représentants des personnes vivant avec le VIH ont répondu aux questions de la presse locale portant sur des problèmes d'égalité et de droits. Deux représentants d'un média local ont participé à la discussion, afin de faire part de leur expérience concernant leur façon d'aborder de manière explicite les sujets traitant des personnes vivant avec le VIH.

Les amis de UN Plus fonctionneront en collaboration avec L'ONU avec nous, le programme sur le VIH dans le lieu de travail des Nations Unies, le programme de l'ONU pour le bien-être, ainsi que d'autres initiatives mises en place sur le lieu de travail et d'autres programmes d'institutions de l'ONU existant dans le pays.

La Première dame du Mozambique nommée patronne du Plan mondial

31 juillet 2013

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a nommé la Première dame du Mozambique comme la patronne du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie.

Maria Dia Luz Guebuza, une championne de longue date de la riposte au sida, a milité depuis un certain nombre d'années déjà pour zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants. En 2012, lors du 32e Sommet des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de Développement de l'Afrique australe (SADC), elle a joué un rôle fondamental en organisant une réunion capitale avec les premières dames. Pendant la réunion, 15 premières dames ont développé la "Déclaration de Maputo sur l'élimination des transmissions mère-enfant du VIH" que le Dr Guebuza a présenté aux chefs d'État qui ont officiellement adopté la déclaration lors du Sommet.

En tant que patronne du Plan mondial, le Dr Guebuza soulignera la nécessité d'élargir autant la prévention du VIH que les services de traitement aux femmes et aux enfants, pas uniquement au Mozambique, mais dans toute la région qui a été la plus affectée par l'épidémie de sida.

Le Plan mondial concentre des efforts particuliers sur ces 22 pays pour atteindre les deux principaux objectifs d'ici 2015 : une réduction de 90 % du nombre d'enfants nouvellement contaminés par le VIH et une réduction de 50 % du nombre de décès maternels dus au sida.

Le Mozambique est, selon le dernier rapport d'avancement, l'un des 22 pays prioritaires du Plan mondial. Le Mozambique a franchi des pas essentiels dans la fourniture de prévention du VIH et des services de traitement pour les femmes et les enfants. Le nombre de femmes recevant une thérapie antirétrovirale pour prévenir la transmission à leurs enfants a augmenté de tout juste 38% en 2009 à 86% en 2012 (selon les directives 2010). Le nombre de nouvelles infections chez les enfants a donc baissé dans la même période de 26 000 à 14 000.

Le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections au VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie est une initiative qui a été lancée en 2011 par l'ONUSIDA et le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) lors de la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le sida.

Déclarations

C'est un honneur et une mission complexe d'accepter ce rôle au nom des femmes et des enfants du Mozambique. Je suis convaincue que nous pouvons faire des avancées importantes d'ici 2015.

Dr Maria Dia Luz Guebuza, Première dame du Mozambique

Le rôle de la patronne du Plan mondial est une très grande responsabilité. En tant que Première dame, en tant que femme et en tant que mère, votre rôle est tellement important. Vous donnez votre voix et votre nom aux femmes sans voix. Nous comptons sur votre aide pour assurer que les femmes restent en bonne santé et que tous les enfants naîtront sans VIH d'ici 2015 au Mozambique.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Je réitère mon soutien total au gouvernement du Mozambique pour atteindre les objectifs du Plan mondial.

Alexandre Lourenço Jaime Manguele, Ministre de la Santé, Mozambique

Le temps est venu pour un engagement politique afin de réduire la stigmatisation. Le temps est venu pour le Mozambique d'aller encore plus loin. Si nous joignons nos forces, nous pouvons atteindre l'élimination de la transmission de la mère à l'enfant.

Douglas M. Griffiths, Ambassadeur des États-Unis au Mozambique

Naomi Watts, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, milite en faveur d'une génération sans VIH

05 octobre 2012

Naomi Watts, actrice et Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, a évoqué son travail en soutien aux efforts de l'ONUSIDA en faveur d'une génération sans sida alors qu'elle se trouvait au Mozambique.

Le Mozambique est l'un des lieux utilisés pour le tournage d'un nouveau film sur la vie de Diana, Princesse de Galles. C'est également là que UNAIDS.org a rencontré l'actrice et Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA Naomi Watts. Elle a évoqué son travail en soutien aux efforts de l'ONUSIDA en faveur d'une génération sans sida, pour zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et le maintien de leurs mères en vie.

« Aux États-Unis et en Europe, nous sommes quasiment parvenus à concrétiser l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants et de nombreux pays d'Afrique maintiennent le cap dans cette même direction », a déclaré Mme Watts. « À l'ONUSIDA, nous appelons cela « l'objectif zéro » - zéro enfant né avec le VIH et zéro mère décédée de causes liées au sida. Et pour nous, l'objectif zéro n'est ni un rêve ni un slogan vide de sens mais bien une réalité à notre portée », a-t-elle ajouté. 

Le pays dans lequel le film est tourné possède l'un des taux de VIH les plus élevés d'Afrique subsaharienne, puisque 11,5 % de la population adulte vit avec le virus. Néanmoins, il fait aussi partie des 22 pays qui mettent en œuvre un effort concerté pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants dans le Plan mondial défendu par l'ONUSIDA et ses partenaires.

Au Mozambique, en 2011, 98 000 femmes enceintes vivant avec le VIH avaient besoin d'un traitement antirétroviral pour éviter la transmission du VIH à leurs enfants ; ce chiffre est le troisième le plus élevé après l'Afrique du Sud (241 000 femmes) et le Nigéria (229 000 femmes).

Les femmes doivent avoir accès aux services vitaux de prévention et de traitement du VIH pour elles-mêmes et pour leurs enfants et je sais que, ensemble, nous pouvons y arriver

Naomi Watts, actrice et Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA

Le programme national ayant pour but de stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants et de maintenir leurs mères en vie s'est étendu rapidement depuis sa création en 2002. Le nombre de site proposant des services anti-VIH visant à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants a augmenté dans l'ensemble du pays, passant de 356 en 2009 à plus d'un millier en 2010. De ce fait, le nombre de femmes enceintes ayant pu bénéficier de conseils et de tests de dépistage du VIH a également enregistré une hausse considérable, de 12 % en 2005 à 87 % en 2010, soit l'un des taux les plus élevés de la région. En outre, depuis 2009, le pourcentage de femmes enceintes vivant avec le VIH au Mozambique et qui reçoivent un traitement antirétroviral afin d'éviter la transmission du VIH à leurs enfants a augmenté, passant de 38 à 51 %.

Toutefois, ces progrès sont insuffisants étant donné que près de la moitié des femmes vivant avec le VIH au Mozambique ne reçoivent pas les médicaments nécessaires pour éviter sa transmission à leurs enfants.

« J'aurais aimé passer plus de temps dans ce magnifique pays qu'est le Mozambique. J'encourage vivement tous les partenaires à la riposte au sida à redoubler d'efforts ici et dans les 21 autres pays les plus affectés », a précisé Mme Watts. « Les femmes doivent avoir accès aux services vitaux de prévention et de traitement du VIH pour elles-mêmes et pour leurs enfants et je sais que, ensemble, nous pouvons y arriver. »

En qualité d'Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, Mme Watts s'est associée à l'ancien Président Bill Clinton et au Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon pour lancer le Plan mondial en juin 2011 au siège des Nations Unies à New York. Elle a visité des sites utilisés par les programmes de santé maternelle et pédiatrique de Lusaka en Zambie à New Delhi en Inde, où elle a œuvré sans relâche pour garantir que tous les pays mettent bien en place les efforts nécessaires pour parvenir à une génération née sans VIH. La semaine dernière à New York, Mme Watts a appelé le Forum des femmes dirigeantes, qui a rassemblé des PDG de tout premier plan et les Premières dames de plusieurs pays africains, à combiner leurs efforts pour atteindre l'objectif zéro. 

Des progrès dans la riposte du Mozambique au VIH, mais un accent sur la prévention du VIH est nécessaire

05 septembre 2011

Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé (à gauche), avec le Président Armando Emilio Guebuza du Mozambique.

Lors d'une rencontre avec Armando Emilio Guebuza, Président du Mozambique, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a fait état des progrès du gouvernement du Mozambique en termes de riposte nationale au VIH qui ont permis d'entraîner une réduction des nouvelles infections au VIH et un accès plus vaste au traitement antirétroviral.

D'après les dernières estimations de l'ONUSIDA, le taux de nouvelles infections au VIH au Mozambique a diminué de plus de 25 % entre 2001 et 2009. Plus de 200 000 personnes vivant avec le VIH au Mozambique recevaient un traitement salvateur, des soins et des services d'appui à la fin 2010 selon les estimations du gouvernement.

« La coordination louable entre le gouvernement du Mozambique, les partenaires de développement et la société civile a permis de déployer à plus grande échelle des programmes de prévention, de traitement et de soins du VIH sur le terrain », a déclaré le directeur exécutif de l'ONUSIDA.

Malgré ces progrès, le Mozambique continue d'avoir le deuxième taux le plus élevé d'infections au VIH dans le monde. À l'occasion de cette rencontre avec le Président, M. Sidibé a insisté sur le besoin de programmes de prévention du VIH multi-facettes qui se basent sur les connaissances locales de l'épidémie. Ces programmes nécessiteraient un engagement et un leadership des plus hautes sphères politiques, a-t-il précisé.

Ces dernières années, le gouvernement du Mozambique a apporté des améliorations au système de santé primaire du pays afin de répondre à la demande croissante de traitement, de soins et de services anti-VIH. Cependant, des goulots d'étranglement continuent de faire entrave à la riposte au sida, notamment les mauvais systèmes de gestion financière et des approvisionnements ainsi qu'une force de travail inadaptée. M. Sidibé a appelé le Président Guebuza et son gouvernement à renforcer le système national de santé et à accroître les ressources nationales pour assurer la riposte au VIH.

La coordination louable entre le gouvernement du Mozambique, les partenaires de développement et la société civile a permis de déployer des programmes de prévention, de traitement et de soins du VIH sur le terrain

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

Pendant la rencontre, le directeur exécutif de l'ONUSIDA a fait part au Président du lancement de « Give AIDS the Red Card » (Donnons un carton rouge au sida)—une campagne qui utilise l'intérêt universel pour le sport pour défendre la vision de l'ONUSIDA dans le monde : zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida. M. Sidibé a apporté son plein soutien au Président pour la campagne « Carton rouge » signée par les chefs des délégations de 47 pays participant aux 10e Jeux africains au Mozambique.

M. Sidibé a informé le Président du rendez-vous programmé de 12 athlètes comme Ambassadeurs itinérants africains pour la campagne « Carton rouge » sur le continent.  Il a appelé le Président à rechercher le soutien à la campagne « Carton rouge » d'autres dirigeants mondiaux à l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2011 et lors du prochain Sommet de la Commission de l'Union africaine à Addis Abeba.

La rencontre avec le Président Guebuza a conclu la visite officielle de quatre jours de M. Sidibé au Mozambique. Pendant son séjour au Mozambique, le directeur exécutif de l'ONUSIDA a également rencontré le Premier ministre, d'autres responsables du gouvernement, des partenaires de développement et des groupes de la société civile pour échanger leurs points de vue sur les opportunités et les difficultés dans la riposte nationale au sida.

L'une des questions centrales soulevées par les fonctionnaires et les partenaires lors de cette visite était le risque d'épuisement des stocks d'antirétroviraux. « L'épuisement des stocks d'antirétroviraux pourrait nuire aux succès du programme de traitement du VIH du Mozambique », a déclaré M. Sidibé. « Des mesures urgentes sont nécessaires pour gérer le risque d'épuisement des stocks », a-t-il ajouté.

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