North America

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L'Organisation des États Américains adopte une résolution courageuse sur le VIH et les droits de l'homme

07 juin 2013

L'Organisation des États Américains (OEA), le mécanisme régional le plus ancien du monde qui regroupe 35 États indépendants des Amériques, a adopté une nouvelle résolution courageuse intitulée Résolution sur la promotion et la protection des droits humains des personnes vulnérables au VIH/sida, qui vivent avec le VIH/sida et sont touchées par ce dernier.

Réunis à l'occasion de sa 43e Assemblée générale, les délégués ont approuvé cette résolution qui place les droits de l'homme, l'égalité des sexes et la justice sociale au cœur de la riposte au VIH dans la région. Ce nouvel accord souligne l'importance d'un renforcement de l'implication et de la participation des populations les plus touchées à la riposte à l'épidémie.

Malgré les progrès en matière de lutte contre le VIH constatés dans la région (la couverture du traitement est très étendue et les nouvelles infections à VIH ont commencé à baisser dans certaines parties des Caraïbes), la résolution reconnaît les défis considérables restants pour assurer un accès équitable aux services anti-VIH, notamment auprès des groupes les plus exposés au risque ainsi que des femmes et des filles.

En ouverture à cette Assemblée, Jose Miguel Insulza, Secrétaire général de l'OEA, a noté le « désintérêt » fréquent envers les droits des minorités mais a souligné l'opportunité unique offerte par l'OEA d'un « dialogue politique franc et ouvert sur ces sujets dans l'hémisphère ».

La stigmatisation et la discrimination sont profondément ancrées et encore trop répandues parmi les leaders communautaires et religieux, les prestataires de services et les représentants de l'État. Cela entrave l'accès aux services et à l'emploi et, dans certains cas, conduit à l'exclusion sociale des personnes les plus vulnérables au VIH, comme les professionnel(le)s du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles, les consommateurs de drogues et les populations autochtones. La résolution demande la mise en place de mesures spécifiques pour promouvoir l'égalité des sexes et répond aux besoins des femmes, des adolescents et des filles, en tenant compte de la forte interrelation avec la violence sexiste tant comme cause que comme conséquence du VIH.

Cette résolution vient à point nommé au regard de l'évolution des discussions à l'échelle mondiale sur le développement et la santé, tout en démontrant que de nouvelles opportunités apparaissent pour soutenir l'élan visant à concrétiser la vision de l'ONUSIDA de zéro discrimination, zéro nouvelle infection à VIH et zéro décès lié au sida

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Alors que les discussions se poursuivent partout dans le monde sur la durabilité de la riposte au sida, la résolution met en lumière le coût « exorbitant » du traitement antirétroviral dans certains pays et le défi consistant à fournir des alternatives génériques. En outre, malgré l'augmentation générale des financements nationaux pour la riposte au sida, la résolution note que les ressources ne sont pas encore suffisamment investies dans des programmes de soutien et d'appui à l'éducation et à l'évolution des comportements ou dans d'autres stratégies de prévention du VIH.

La résolution étudie des moyens de renforcer la collaboration avec des organismes internationaux comme la Commission interaméricaine des femmes et la Commission interaméricaine des droits de l'homme afin de militer en faveur de la mise en place de lois et de politiques de protection plus efficaces. Ces moyens incluent l'échange des expériences et des meilleures pratiques, l'organisation d'activités conjointes, et la coordination des efforts et des capacités pour obtenir le plus fort impact possible.

Les États membres de l'OEA ont appelé l'ONUSIDA et l'Organisation panaméricaine de la Santé (OPS) à combiner leurs efforts pour mettre la résolution en œuvre et à fournir un appui aux pays pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants, assurer l'accès à un traitement abordable, mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination et promouvoir l'égalité des sexes.

« Cette résolution vient à point nommé au regard de l'évolution des discussions à l'échelle mondiale sur le développement et la santé, tout en démontrant que de nouvelles opportunités apparaissent pour soutenir l'élan visant à concrétiser la vision de l'ONUSIDA de zéro discrimination, zéro nouvelle infection à VIH et zéro décès lié au sida », affirme Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.

M. Sidibé a rencontré M. Insulza, Secrétaire général de l'OEA, à Washington DC avant l'Assemblée générale de l'OEA, et a déclaré à cette occasion que « l'OEA est un leader pour la poursuite des discussions sur les médicaments abordables, et innove aujourd'hui en luttant contre la stigmatisation et la discrimination et en reconnaissant l'interaction entre la violence sexiste et le VIH ».

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Les questions touchant les femmes doivent rester centrales dans le développement durable

29 avril 2013

Un groupe de travail de haut niveau pour le CIPD présentant le document Policy Recommendations for ICPD Beyond 2014 (Recommandations des politiques pour le CIPD au-delà de 2014) : Sexual and Reproductive Health and Rights for All (la santé et les droits sexuels et reproductifs pour tous). 25 avril 2013, New York.
Photo : ONUSIDA

En 1994, lors de la Conférence internationale sur la Population et le Développement (CIPD) au Caire, 179 pays ont adopté un Programme d'action phare sur 20 ans plaçant l'égalité entre les sexes et l'émancipation des femmes ainsi que leurs droits reproductifs au centre de la population et du développement durable.

La semaine dernière, dans le cadre d'une analyse des progrès qui s'est tenue à New York, un groupe de travail de haut niveau a fermement invité la communauté internationale à agir de manière bien plus ambitieuse pour honorer les engagements.

Dans un document Policy Recommendations for ICPD Beyond 2014: Sexual and Reproductive Health and Rights for All, le groupe de travail a souligné les étapes spécifiques pour garantir que les engagements pris deviennent des composants centraux, pas uniquement pour la conférence de l'année prochaine, mais également pour l'agenda pour le développement au-delà de 2015. Le groupe de travail en appelle également à une intensification des mécanismes de responsabilités pour garantir une action concertée par les gouvernements afin de réaliser ces objectifs.

Alors que nous sommes encouragés par les réalisations des mises en œuvre de la CIPD, le défi est que de trop nombreuses personnes dans le monde sont encore bafouées quand il s'agit de leur santé et droits sexuels et reproductifs

L'ancien Président de Finlande et co-président du groupe de travail de haut niveau de la CIPD, Tarja Halonen

Co-présidé par les anciens Présidents Joaquim Chissano du Mozambique et Tarja Halonen de Finlande, le groupe de travail comprend 26 éminents gouvernements, la société civile et des leaders du secteur privé. Sa mission est de galvaniser la volonté politique et d'anticiper un agenda pour le Programme d'action de la CIPD qui respecte la santé et les droits sexuels et reproductifs de toutes les personnes.

« Alors que nous sommes encouragés par les réalisations des mises en œuvre de la CIPD, le défi est que de trop nombreuses personnes dans le monde sont encore bafouées lorsqu'il s'agit de leur santé et de leurs droits sexuels et reproductifs, » déclare l'ancien Président Halonen. « Il s'agit de libertés fondamentales et de droits humains qui sont dans le cœur même de la dignité humaine. »

Le panel mondial d'experts a souligné quatre recommandations principales pour l'action gouvernementale :

  • Le respect, la protection et la réalisation des droits sexuels et reproductifs pour tous par l'éducation publique et les réformes juridiques et politiques.
  • La réalisation de l'accès universel aux informations, à l'éducation et aux services de santé sexuelle et reproductive de qualité, complets et intégrés.
  • La garantie de l'accès universel à une éducation sexuelle complète pour tous les jeunes
  • L'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles et la sécurisation de l'accès universel à des services critiques pour toutes les victimes/survivants de la violence sexiste.

Dans le cadre de ces quatre domaines, il y a des recommandations pour des actions spécifiques sur une série de questions incluant l'éradication des avortements dangereux, l'éradication de la violence à l'égard des femmes et des filles et la sécurisation de l'égalité au regard de la loi, indépendamment de l'orientation sexuelle, de l'identité de genre, du statut sérologique ou autres. 

La Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance, Jan Beagle participant au lancement des recommandations des politiques.
Photo : Elsa M. Ruiz

Les quatre recommandations clés sont très importantes pour l'ONUSIDA et la riposte mondiale au sida. L'épidémie de VIH continue de toucher de manière disproportionnée les jeunes femmes et les filles, avec des taux d'infection deux fois plus élevés que ceux des jeunes hommes. Chaque minute, une jeune femme contracte le VIH. Au plan mondial, le sida est la principale cause de décès chez les femmes en âge de procréer.

Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance souligne que la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles, l'égalité des sexes et l'élimination de la violence sexiste sont au cœur du travail de l'ONUSIDA dans la réalisation des objectifs de la Déclaration politique sur le VIH/sida de l'Assemblée générale des Nations Unies 2011.

« Pour réaliser notre objectif de développement universel basé sur l'égalité et la justice sociale, nous devons tirer partie des synergies de tous les mouvements en réunissant la capacité et l'innovation de la riposte au sida avec des mouvements pour faire avancer la santé et les droits sexuels et reproductifs, l'égalité entre les sexes et l'émancipation des femmes et des jeunes, » déclare Madame Beagle.

Les participants lors du lancement : Luis Ubiñas, Président de la Fondation Ford ; Son Excellence Tarja Halonen, ancien Président de Finlande et co-président du groupe de travail de haut niveau de la CIPD ; Son Excellence Joaquim Chissano, ancien Président du Mozambique et co-président du groupe de travail de haut niveau de la CIPD ; Dr. Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif, Fonds des Nations Unies pour la Population ; Ishita Chaudhry, PDG & fondateur de The YP Foundation et membre du groupe de travail de haut niveau de la CIPD ; Son Altesse Royale la princesse Mary du Danemark, membre du groupe de travail de haut niveau de la CIPD ; Son Excellence Joy Phumaphi, ancien Ministre de la Santé du Botswana & membre du Conseil des responsables de la santé mondiale pour la santé reproductive.

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Le Congrès américain et les principaux acteurs de la riposte mondiale au sida évoquent la responsabilité partagée pour la création d'une génération sans sida

19 avril 2013

De gauche à droite : Michael Gerson, Conseiller principal de ONE et chroniqueur au Washington Post, l'honorable Pravin Jamnadas Gordhan, ministre sud-africain des Finances, Fortunata Kasege et sa fille Florida Mwesiga, Ambassadrices « Famille » de l'EGPAF, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Charlize Theron, fondatrice de CTAOP et Messagère des Nations Unies pour la paix, Vincent Forlenza, PDG de BD et Président du Conseil, l'Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain.
Photo : ONUSIDA/C.Kleponis

La responsabilité partagée de la riposte au sida doit devenir une composante d'un nouveau pacte mondial. Voilà le message central dégagé à l'occasion d'un petit-déjeuner de travail de haut niveau organisé à Washington, DC le 18 avril.

Cet événement a rassemblé des leaders de la riposte au sida ainsi que des membres du Congrès des États-Unis, de l'Administration et du secteur privé et des militants de la lutte contre le sida pour évoquer la manière dont l'adoption d'une approche de « responsabilité partagée » traduit actuellement des efforts conjoints en résultats réels.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a remercié les États-Unis pour leur leadership de longue date dans la riposte au sida par le biais d'initiatives novatrices comme le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR), effort de plusieurs milliards de dollars, et pour le soutien qu'ils accordent au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. « Le leadership et l'investissement continus des États-Unis permettent de dégager des ressources supplémentaires non seulement auprès des gouvernements donateurs mais aussi au niveau des budgets nationaux des pays à revenu faible ou intermédiaire », a déclaré M. Sidibé.

En Afrique du Sud, par exemple, la responsabilité partagée se traduit aujourd'hui en résultats tangibles sur le terrain. Le gouvernement assume désormais les trois-quarts des dépenses pour la lutte contre le sida à l'échelle nationale et, en vertu d'un cadre de partenariat signé avec les États-Unis, il financera près de 90 % de sa riposte d'ici 2017.

Selon le ministre sud-africain des finances, l'honorable Pravin Jamnadas Gordhan, « Les Sud-Africains ont inversé la tendance en matière de lutte contre le sida. Ce résultat est un hommage à la collaboration étroite entre les Sud-Africains - au niveau du gouvernement, des entreprises, des chercheurs et des travailleurs sociaux communautaires - et nos partenaires de la communauté internationale, qui nous ont apporté un soutien indéfectible et très généreux. »

Charlize Theron, star sud-africaine du cinéma, Messagère des Nations Unies pour la paix et fondatrice du projet Africa Outreach, a affirmé que « Le tournant de l'épidémie est en vue et nous avons désormais une opportunité exceptionnelle d'inverser la tendance et de mettre fin une bonne fois pour toutes à l'épidémie de sida. Je vous demande instamment de ne pas laisser échapper cette occasion et de continuer à utiliser votre pouvoir et votre influence, que vous apparteniez au Congrès, au secteur privé ou à la communauté, pour continuer à générer de l'espoir et à faire progresser la riposte au sida. Nous pouvons, nous devons et nous allons surmonter cette épidémie ensemble. »

Ensemble, nous avons franchi des étapes importantes en matière de riposte au sida à l'échelle mondiale. Le PEPFAR est fier de collaborer étroitement avec les pays hôtes et avec d'autres partenaires pour soutenir cette transformation

Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur pour les États-Unis de la lutte mondiale contre le sida

Florida Mwesiga, Ambassadrice « Famille » de l'Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation, a joué un rôle spécial en soulignant l'impact du VIH sur les jeunes. « Je suis reconnaissante car ma mère a pu bénéficier d'un traitement qui m'a protégée contre le VIH pendant sa grossesse », a indiqué Mme Mwesiga. « Ma mère poursuit son combat afin que toutes les femmes aient la chance d'avoir des enfants séronégatifs », a-t-elle précisé. « Le courage de ma mère, qui a refusé l'évidence et a exigé que les choses changent, m'inspire chaque jour. C'est aussi grâce à elle que je me sens investie d'une mission et que je veux faire la différence », a ajouté Mme Mwesiga en rappelant à tous les participants que chacun a un rôle essentiel à jouer dans la riposte au sida.

Il était évident à la fin de la réunion que les contributions importantes apportées par les États-Unis à la riposte au sida sont cruciales pour atteindre l'objectif ambitieux mais réalisable d'une génération sans sida. L'Ambassadeur Goosby a conclu que « Ensemble, nous avons franchi des étapes importantes en matière de riposte au sida à l'échelle mondiale. Le PEPFAR est fier de collaborer étroitement avec les pays hôtes et avec d'autres partenaires pour soutenir cette transformation. Bien que nous ne soyons pas au bout de nos peines, je suis persuadé que, grâce à des outils comme l'appropriation nationale, des investissements intelligents et la responsabilité partagée, nous arriverons à créer une génération sans sida ».

Cet événement a été co-organisé par le Charlize Theron Africa Outreach Project, l'Elizabeth Glaser Pediatric AIDS Foundation, ONE, la United States Global Leadership Coalition et l'ONUSIDA.

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L'évaluation sur quatre ans du PEPFAR touche à sa fin

25 février 2013

Le 20 février, l'Institute of Medicine (IOM) a présenté les résultats d'une évaluation sur quatre ans du Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR). Sous la direction du Dr Robert E. Black, président du comité d'évaluation, ce rapport de 700 pages se base sur un examen détaillé des données provenant de plus d'une trentaine de pays bénéficiant des fonds du PEPFAR, sur des entretiens avec les organisations partenaires et les parties prenantes, et sur les conclusions tirées de visites sur le terrain dans 13 pays.

Ce rapport vient confirmer avec force l'impact considérable du PEPFAR sur l'épidémie de sida, aussi bien dans les pays partenaires qu'à l'échelle mondiale. Il met en avant la pertinence et les progrès permanents du PEPFAR dans l'accomplissement de ses objectifs et son engagement dévoué dans la lutte contre la propagation du VIH en sauvant des vies grâce à des investissements dans les services de prévention, de traitement et de soins en matière de VIH.

Le rapport souligne également la contribution significative du PEPFAR en faveur du renforcement des partenariats avec les gouvernements, la société civile, les partenaires de développement et les autres parties prenantes. De plus, son attention et son engagement accrus envers les populations les plus touchées et sa contribution à la résolution des difficultés liées à une épidémie concentrée ressortent nettement du rapport, de même que son rôle global de transformation dans la riposte mondiale au VIH. Les conclusions du rapport et les recommandations pour les actions futures viennent consolider les fortes synergies existant entre d'une part la vision de l'ONUSIDA de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida, et d'autre part l'objectif américain de créer une génération sans sida.

Nous sommes également contents de noter que ce rapport met en avant nos objectifs communs de voir se concrétiser davantage d'approches durables que les pays s'approprient véritablement grâce à une plus grande responsabilité partagée.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Les États-Unis d'Amérique ont mené une formidable riposte à l'épidémie de sida. Grâce au PEPFAR, ils ont activement sauvé des millions de vies et empêché des millions de nouvelles infections dans le monde », a déclaré le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé. « Nous sommes également contents de noter que ce rapport met en avant nos objectifs communs de voir se concrétiser davantage d'approches durables que les pays s'approprient véritablement grâce à une plus grande responsabilité partagée ».

L'évaluation montre également la nécessité évidente pour le PEPFAR de poursuivre ses avancées et de rester ambitieux dans l'obtention de résultats concrets pour mettre un terme à l'épidémie de sida. Elle encourage le PEPFAR à passer à de nouveaux modèles de mise en œuvre qui améliorent les systèmes et permettent de bâtir un leadership compétent dans les pays partenaires, afin que ces derniers gèrent durablement et efficacement leur propre riposte au VIH. « À mesure que la riposte au VIH devient davantage dirigée par les pays, le PEPFAR, tout comme d'autres donateurs extérieurs, devra cibler sa contribution sur les efforts nationaux plutôt que de fournir directement des services et d'attribuer des résultats », a expliqué le Dr Black.

Le rapport conclut que le PEPFAR dispose du potentiel pour continuer à transformer la manière dont l'assistance en matière de santé est envisagée et mise en œuvre, avec des effets ultimes positifs à long terme pour la santé et le bien-être dans le monde.

Réagissant à la publication du rapport, le responsable du PEPFAR, l'Ambassadeur Eric Goosby, a insisté une nouvelle fois sur l'importance de l'évaluation pour l'élaboration des actions du PEPFAR en vue de la mise en œuvre du Schéma directeur pour la création d'une génération sans sida (Blueprint for Creating an AIDS-free Generation) : « Nous sommes fiers que l'IOM ait déclaré que le PEPFAR a joué un rôle de transformation dans la riposte mondiale au VIH. Nous sommes prêts à continuer de jouer ce rôle en travaillant avec nos partenaires dans le monde entier pour créer une génération sans sida », a-t-il déclaré. « Bien que notre travail soit loin d'être terminé, nous pensons que le meilleur est devant nous, dans notre collaboration avec la communauté internationale pour aider les pays à atteindre le tournant de l'épidémie et à soutenir leur riposte au sida à long terme ». Il a également annoncé la création d'une commission au sein du gouvernement américain pour le suivi des recommandations du rapport.

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Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies, rencontre ses Envoyés spéciaux pour le sida

09 janvier 2013

De gauche à droite : Edward Greene, Envoyé spécial pour le sida aux Caraïbes, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies, J.V.R. Prasada Rao, Envoyé spécial pour le sida en Asie-Pacifique, Michel Kazatchkine, Envoyé spécial pour le sida en Europe orientale et Asie centrale et Hedia Belhadj, Directrice, Coordination des bureaux de liaison de l'ONUSIDA.
Photo : Photo ONU/Evan Schneider

Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies, a rassemblé son équipe d'Envoyés spéciaux des Nations Unies pour le sida pour évoquer leurs orientations stratégiques pour l'année à venir. Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a aussi participé à cette réunion organisée le 7 janvier au siège des Nations Unies à New York.

Tout en se félicitant de sa première réunion avec les Envoyés spéciaux depuis leur nomination en 2012, le Secrétaire général a rappelé leur vision ainsi que leur leadership dans la riposte au sida. « Chacun d'entre vous a démontré son engagement en donnant l'exemple », a déclaré M. Ban. « Je suis impressionné par votre efficacité et suis heureux de constater que vous avez une vision indépendante et que vous travaillez en étroite coordination avec l'ONUSIDA pour parvenir aux objectifs fixés pour 2015. »

La nouvelle équipe d'Envoyés spéciaux se compose d'Asha Rose Migiro, Envoyée spéciale en Afrique et ancienne Vice-secrétaire générale des Nations Unies ; Michel Kazatchkine, Envoyé spécial en Europe orientale et Asie centrale et ancien Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ; J.V.R. Prasada Rao, Envoyé spécial en Asie-Pacifique et ancien Directeur de l'équipe d'appui de l'ONUSIDA ; et Edward Greene, Envoyé spécial aux Caraïbes et ancien Secrétaire général adjoint au Secrétariat de la CARICOM.

Notre équipe d'Envoyés spéciaux pour le sida est très énergique et cohérente ; elle est vraiment sensible tant aux spécificités régionales qu'aux questions d'ordre mondial, et est capable d'intervenir dans tous les secteurs

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Les Envoyés spéciaux pour le sida sont des individus très expérimentés qui œuvrent en soutien au Secrétaire général pour contribuer à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, et notamment pour enrayer et inverser la propagation du VIH (OMD 6) et réduire la mortalité infantile et améliorer la santé maternelle (OMD 4 et 5). Les Envoyés spéciaux possèdent en outre une position unique leur permettant de transmettre les messages et la vision du Secrétaire général, d'influer sur les processus politiques et de contribuer à façonner l'agenda pour le développement après 2015.

« Notre équipe d'Envoyés spéciaux pour le sida est très énergique et cohérente ; elle est vraiment sensible tant aux spécificités régionales qu'aux questions d'ordre mondial, et est capable d'intervenir dans tous les secteurs », a affirmé M. Sidibé. « Je suis sûr que, ensemble, nous arriverons à défendre et à faire progresser les priorités, dès aujourd'hui et pour l'agenda après 2015. »

Les principaux domaines de travail mis en évidence par les Envoyés spéciaux pour le sida incluent la promotion de l'élargissement de l'accès au traitement et à la prévention du VIH, l'incitation à une responsabilité partagée et à une solidarité mondiale entre les pays, et l'appel en faveur du respect des droits de l'homme pour tous. Ils travailleront aussi avec les coparrainants de l'ONUSIDA pour garantir que le VIH reste en bonne position dans les domaines thématiques associés, comme les politiques en matière de drogues, le VIH dans le contexte de la paix et de la sécurité, et la diminution de la vulnérabilité des femmes et des filles.

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Un avenir sans sida : rêve ou réalité ?

02 octobre 2012

De gauche à droite : Anthony Fauci, Directeur de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses, l'Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, Wafaa El-Sadr, Directrice de l'ICAP et de l'Initiative mondiale pour la santé de la Mailman School of Public Health, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Photo : ONUSIDA/B. Hamilton

Le 28 septembre, le World Leaders Forum et l'International Center for AIDS Care and Treatment Programs (ICAP) ont organisé conjointement un événement spécial à l'Université de Colombia, intitulé « Un avenir sans le VIH/sida : rêve ou réalité ? ».

Animé par le journaliste de PBS Ray Suarez, le débat a réuni des responsables internationaux du secteur de la santé, notamment Anthony Fauci, Directeur de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses, l'Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Wafaa El-Sadr, Directrice de l'ICAP et de l'Initiative mondiale pour la santé de la Mailman School of Public Health.

Les participants se sont prêtés à un échange d'expériences intéressant sur les ripostes locales et mondiales au sida. Les dirigeants se sont montrés optimistes, tout en rappelant au public le travail qui reste encore à accomplir, en particulier l'amélioration du traitement contre le VIH et l'augmentation des financements.

« La vitesse à laquelle nous avons pu augmenter le nombre de personnes sous traitement anti-VIH en seulement quelques années est sans précédent dans l'histoire de la santé publique », a déclaré M. Sidibé. « Aujourd'hui, 56 pays dans le monde ont été capables de stabiliser l'épidémie voire de réduire considérablement le nombre de nouvelles infections à VIH. Nous avons cassé le cycle des nouvelles infections à VIH et créé un élan qui nous permet de dire que nous sommes en train de renverser la tendance sur le sida. Mais nous devons continuer à investir dans la lutte contre le sida si nous voulons que nos investissements restent payés de retour », a-t-il ajouté.

La vitesse à laquelle nous avons pu augmenter le nombre de personnes sous traitement anti-VIH en seulement quelques années est sans précédent dans l'histoire de la santé publique

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Les intervenants se sont penchés sur les obstacles et les opportunités à venir dans la riposte mondiale au sida et sur la nécessité de trouver un équilibre entre attentes réalistes et aspirations globales. Les participants ont passé en revue les avancées scientifiques et programmatiques dans la lutte contre l'épidémie et examiné l'impact de la crise financière internationale, ainsi que des autres priorités en matière de santé et de développement, sur la riposte au sida.

Le Dr El-Sadr a souligné à quel point les gens étaient en train de prendre le contrôle de la riposte au sida au niveau local : « Dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne, en même temps que l'élargissement de l'accès au traitement, nous observons également une diminution des comportements à risque au sein de la population et une baisse des nouvelles infections à VIH. Outre les découvertes scientifiques et les évolutions dans les systèmes de santé, les gens sont bien plus impliqués dans les tentatives de contrôle de l'épidémie au sein de leurs propres communautés ».

L'Ambassadeur Goosby a mis en avant les progrès réalisés dans l'élargissement de l'accès au traitement anti-VIH : « Nous arrivons à un moment où le nombre de personnes qui commencent le traitement va dépasser le nombre de nouvelles infections sur la planète, mais il est important d'étudier chaque occasion possible d'étendre les capacités ». L'Ambassadeur Goosby a également fait remarquer que même si une partie des fonds alloués au Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) a subi une baisse, le renforcement de l'efficacité de mise en œuvre des programmes de lutte contre le VIH a permis au gouvernement américain de soutenir un nombre sans précédent de personnes dans le cadre de la prévention, du traitement et des soins anti-VIH dans les pays à faible revenu avec moins de ressources.

Nous savons maintenant que nous pouvons mettre un terme au sida. La question est : est-ce que nous allons le faire ?

Anthony Fauci, Directeur de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses

L'efficacité récemment avérée de l'utilisation du traitement anti-VIH à titre préventif a été mise en avant comme une avancée capitale dans la riposte au sida. Les participants se sont mis d'accord sur la nécessité de l'utiliser en combinaison avec les autres méthodes de prévention existantes. « La combinaison d'outils de prévention du VIH dont nous disposons actuellement est en mesure d'inverser la tendance de la pandémie », a indiqué le Dr Fauci. « Et si nous y ajoutons l'outil puissant du traitement préventif, nous voyons enfin le bout du tunnel ».

Alors qu'il y a encore peu, parler de la fin du sida aurait semblé prématuré, les participants ont admis que des progrès significatifs avaient été accomplis sur la quasi-totalité des aspects de la riposte mondiale au sida. « Nous savons maintenant que nous pouvons mettre un terme au sida », a déclaré le Dr Fauci. « La question est : est-ce que nous allons le faire ? ».

Les participants ont noté que le monde était en bonne voie pour parvenir à la plupart des objectifs ambitieux fixés pour 2015, y compris l'accès au traitement anti-VIH pour 15 millions de personnes, l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et le maintien en vie de leurs mères. Selon eux, les avancées dans le domaine scientifique, l'appui politique et les ripostes communautaires ont transformé la vision de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida en un objectif réaliste pour mettre fin à l'épidémie de sida.

« Si nous nous rassemblons, que nous mettons en commun nos connaissances et nos ressources, que nous associons tous les partenaires et que nous travaillons ensemble, nous pouvons inverser la tendance et transformer la lutte contre cette épidémie. Nous sommes arrivés à un tournant », a conclu le Dr El-Sadr.

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Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon lance le projet « Education First », pour que chaque enfant puisse aller à l'école

27 septembre 2012

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon lors du lancement de la nouvelle initiative « Education First », en compagnie du Président sud-africain Jacob Zuma (à gauche) et de la Première ministre danoise Helle Thorning-Schmidt (à droite). 26 septembre 2012. Siège des Nations Unies, New York.
Photo : ONUSIDA/B. Hamilton

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon a lancé une nouvelle initiative baptisée « Education First », pour que tous les enfants puissent aller à l'école, bénéficier d'une éducation de qualité et acquérir les valeurs de la citoyenneté mondiale.

« Nos objectifs communs sont simples. Nous voulons que les enfants suivent un enseignement primaire et puissent progresser vers un enseignement de plus haut niveau qui leur permettra de réussir dans la vie », a déclaré M. Ban. « Nous ne nous arrêterons pas tant que tous les enfants ne seront pas scolarisés. C'est notre mission, notre devoir ».

S'exprimant au nom de tous les enfants et de tous les jeunes, Chenor Bah, originaire de Sierra Leone, a présenté une pétition demandant le droit à l'éducation. « Envoyez-nous tous à l’école, préparez-nous aux emplois du XXIe siècle, [préparez-nous] à être des citoyens du monde capables de promouvoir la tolérance et la paix, avec une éducation complète sur la santé reproductive, et éclairés par la science », a déclaré M. Bah. « Vous êtes plus grands lorsque vous vous agenouillez pour aider un enfant », a-t-il ajouté.

« Education First » a pour but de mobiliser tous les partenaires, habituels et nouveaux, pour parvenir à la scolarisation de tous les enfants dans l'enseignement primaire avant l'échéance de 2015 fixée pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement. D'après cette nouvelle initiative, 24 milliards de dollars supplémentaires sont nécessaires chaque année pour couvrir la non-scolarisation des enfants dans l'enseignement primaire et secondaire. « L'éducation demeure le plus important investissement que tout État puisse faire, en particulier en Afrique et dans les pays en développement », a indiqué le Président sud-africain Jacob Zuma.

Nos objectifs communs sont simples. Nous voulons que les enfants suivent un enseignement primaire et puissent progresser vers un enseignement de plus haut niveau qui leur permettra de réussir dans la vie

Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies

Animant la session, l'Envoyé spécial des Nations Unies pour l’éducation mondiale, Gordon Brown, a appelé la communauté internationale à investir massivement dans l'éducation. « Nous devons donner une voix et une chance aux jeunes », a-t-il déclaré.

Une aide de plus de 1,5 milliard de dollars a été promise par des partenaires du secteur privé lors de cet événement, dont 1 milliard de dollars versés par la Western Union Foundation et 500 millions par la MasterCard Foundation.

« Quand vous dirigez un pays, vous vous préoccupez beaucoup des statistiques : inflation, chômage, produit intérieur brut, etc., mais la statistique qui m'inquiète au plus haut point est celle qui concerne nos frais de scolarisation par rapport aux autres pays », a déclaré Julia Gillard, Première ministre australienne. « La réussite de nos enfants de 15 ans dans le système éducatif détermine l'avenir de notre économie et le caractère équitable de notre nation dans le futur », a-t-elle ajouté, tout en affirmant son soutien à cette initiative.

Animant la session, l'Envoyé spécial des Nations Unies pour l’éducation mondiale, Gordon Brown, a appelé la communauté internationale à investir massivement dans l'éducation.
Photo : ONUSIDA/B. Hamilton

Soulignant le rôle clé des enseignants dans l'éducation des enfants, la Directrice générale de l'UNESCO Irina Bokova a fait remarquer : « Il nous faut une nouvelle donne pour les enseignants. Il nous manque 1,7 milliard d'enseignants », a-t-elle indiqué. « Nous devons mettre les enseignants au premier plan, ils sont la colonne vertébrale de notre société », a ajouté Mme Bokova.

« Nous devons regarder au-delà des chiffres et investir dans le système éducatif pour obtenir de meilleurs résultats d'apprentissage », a déclaré le Dr Jim Kim, Président de la Banque mondiale. « Les pays doivent investir dans la santé et faciliter l'accès à l'école pour que le système éducatif fonctionne ».

Dans une tribune écrite pour le Huffington Post en appui à cette initiative, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a indiqué : « Education First est un modèle pour un avenir plus radieux, mais ne pourra pas réussir sans l'engagement solide de tous les secteurs de la société, y compris les gouvernements et les bailleurs de fonds, de même que les élèves et leurs familles. Et pour réussir il faudra des ressources et de la bonne volonté. Nous avons aujourd'hui une occasion historique de mettre fin à l'une des plus grandes menaces de notre époque pour l'humanité. Mettre fin au sida est possible, et l'éducation est l'une des clés du succès ».

Nous avons aujourd'hui une occasion historique de mettre fin à l'une des plus grandes menaces de notre époque pour l'humanité. Mettre fin au sida est possible, et l'éducation est l'une des clés du succès

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

L'ONUSIDA a participé à l'élaboration du document de stratégie d'« Education First ». Les illustrations de cette publication ont été créées par Sujean Rim, artiste résidente de l'ONUSIDA. « L'éducation est le plus beau cadeau que j'aie reçu et je suis contente de pouvoir soutenir cette initiative », a déclaré Mme Rim. « Les enfants du monde entier doivent avoir la possibilité et les compétences pour s'exprimer à travers les arts, les sciences et le sport ».

À l'heure actuelle, près de 61 millions d'enfants n'ont pas accès à l'enseignement primaire, dont 52 % de filles. De plus, 71 millions d'enfants qui pourraient prétendre à un enseignement secondaire ne bénéficient pas d'un enseignement après le primaire. Les enfants des pays en conflit représentent 42 % des enfants non scolarisés. D'autres obstacles à la scolarisation et la réussite scolaire incluent des frais inabordables, la discrimination fondée sur le sexe, le travail des enfants et le manque d'infrastructures. La nouvelle stratégie souligne également que les enfants orphelins à cause du sida ou d'autres facteurs requièrent un soin et une protection particuliers, tout comme les enfants victimes du travail forcé et de l'exploitation.

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Les responsables politiques font le point sur les progrès dans la mise en œuvre de la Résolution des Nations Unies sur le VIH et la sécurité

26 septembre 2012

De gauche à droite : Hervé Ladsous, Chef du Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Son Excellence Ali Bongo, Président du Gabon, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, lors de la 67e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York. 25 septembre 2012.
Photo : ONUSIDA/B. Hamilton

Son Excellence Ali Bongo, Président du Gabon, a eu un entretien avec Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Hervé Ladsous, Chef du Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, sur le sida et la sécurité au cours de la 67e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.

Pendant cet entretien, les leaders ont évoqué les probabilités pour que l'instabilité sociétale crée un terreau fertile pour le risque et la transmission du VIH. Une responsabilisation réduite, un déséquilibre des pouvoirs et des vulnérabilités marquées sont de plus en plus répandus et conduisent à toutes sortes d'abus, dont la violence sexuelle et sexiste.

M. Sidibé a remercié le président Bongo pour son leadership et a réaffirmé son engagement sur cette question. « La relation entre le VIH et la sécurité est évidente : les conflits et les conditions post-conflits peuvent exacerber la propagation du VIH et, sans contrôle adéquat, menacer la paix et la sécurité internationales », a-t-il déclaré.

Dans de nombreuses situations, la violence sexuelle à grande échelle a été utilisée comme une arme en temps de guerre, accroissant ainsi les inégalités entre les sexes et contribuant à la propagation du VIH. En période de conflit et au lendemain de conflits, les femmes (dont beaucoup ont des enfants) n'ont souvent le choix qu'entre mourir de faim dans des communautés locales dévastées ou se rendre dans des camps de réfugiés, dans lesquels les viols et la violence sexuelle peuvent être endémiques.

Les leaders se sont accordés sur le fait que le Conseil de sécurité de l'ONU a joué un rôle de tout premier plan dans la sensibilisation aux liens entre le sida et la sécurité. En 2011, la résolution 1983 du Conseil de sécurité a appelé à accroître les efforts de lutte contre le VIH des États membres de l’ONU dans le cadre des missions de maintien de la paix. Elle a également appelé à aligner les efforts de prévention du VIH auprès du personnel en uniforme avec ceux visant à mettre fin à la violence sexuelle en période de conflit et au lendemain de conflits.

« Avant de faire notre rapport au Conseil de sécurité de l'ONU en 2013, j'invite les leaders et les partenaires à Libreville à examiner les progrès accomplis à l'échelle mondiale », a précisé le Président Bongo.

La relation entre le VIH et la sécurité est évidente : les conflits et les conditions post-conflits peuvent exacerber la propagation du VIH et, sans contrôle adéquat, menacer la paix et la sécurité internationales

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Le VIH est aujourd'hui totalement intégré dans toutes les opérations de maintien de la paix des Nations Unies. La sensibilisation des 120 000 personnes environ qui sont actuellement engagées dans de telles missions n'aide pas seulement à protéger leur santé et leur bien-être mais leur permet aussi d'intervenir en tant que moteurs de changement dans les communautés qui les entourent et éventuellement même dans leur pays d'origine.

« Nous pouvons atténuer l'impact du VIH au sein du personnel en uniforme et des populations civiles affectées par les conflits », a affirmé M. Ladsous. « C'est une priorité pour le Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies », a-t-il ajouté.

L'ONUSIDA et le Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies (DOMP) travaillent ensemble depuis plus de dix ans et ont ainsi accumulé des connaissances considérables sur le sida et la sécurité, identifié les meilleures pratiques et documenté tant les succès que les difficultés. Cette collaboration a également consolidé les forces et l'expertise des autres partenaires des Nations Unies, comme le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), ONU Femmes et l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), des pays membres, d'autres organisations internationales et d'entités de financement.

Tous ces efforts concertés commencent à porter leurs fruits. Six études de cas ont été entreprises en République démocratique du Congo, au Timor-Oriental, au Liban, en Haïti, en République du Sud-Soudan et en République du Nord-Soudan, où des progrès ont été mis en évidence concernant la lutte contre le VIH et la violence sexiste. Des programmes anti-VIH aident à combattre la violence sexuelle et sexiste, à faire prendre conscience des effets négatifs de la stigmatisation et de la discrimination, à sensibiliser les coupables et à aider à les convertir en agents du changement, et à promouvoir l'intégration de la promotion de la protection des droits de l'homme dans les cadres juridiques et politiques nationaux. Une publication conjointe « S'assurer d'un avenir sans sida : Leçons pratiques sur l'agenda sécurité et sida en zones de conflit et post-conflit », produite par l'ONUSIDA et le DOMP et documentant ces efforts, a été présentée au Président Bongo au cours de la réunion.

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Le Secrétaire général des Nations Unies fait le point sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre de l'initiative Every Woman Every Child

26 septembre 2012

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon lors de son intervention à la réception destinée à attirer l'attention sur les progrès accomplis dans le cadre de l'initiative Every Woman Every Child. 25 septembre 2012.
Photo : Fondation des Nations Unies

Le 25 septembre à New York, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon a réuni des responsables de gouvernements, de la société civile, du secteur privé et des organisations internationales à l'occasion d'une réception destinée à attirer l'attention sur les progrès accomplis dans le cadre de l'initiative Every Woman Every Child.

« Si nous voulons prendre au sérieux le droit humain à la santé, nous devons garantir à tous l'accès aux services de base », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon. « Si nous assurons une couverture universelle pour la santé, nous pourrons prévenir davantage de décès évitables. Nous pourrons prévenir la maladie et la malnutrition. Nous pourrons veiller à ce que les femmes et les filles de tous âges puissent choisir si et quand elles veulent avoir un enfant. Ainsi, nous empêcherons les gens de tomber plus profondément encore dans la pauvreté ».

Every Woman Every Child est un mouvement mondial sans précédent, piloté par M. Ban, afin de mobiliser et d'intensifier l'action mondiale en faveur de la santé des femmes et des enfants dans le monde. En collaboration avec toute une série de partenaires, l'initiative vise à sauver les vies de 16 millions de femmes et d'enfants et d'améliorer celles de millions d'autres.

Les efforts ont permis de mettre en œuvre la Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l'enfant, qui présente une feuille de route sur la manière de consolider les financements, renforcer les politiques et améliorer les services sur le terrain pour les femmes et les enfants les plus vulnérables.

Si nous voulons prendre au sérieux le droit humain à la santé, nous devons garantir à tous l'accès aux services de base

Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies

Plus de 40 milliards de dollars ont été promis lors du lancement de l'initiative en 2010, et de nombreux partenaires ont pris des engagements supplémentaires en matière de financement, de politique et de prestation de services. Toutefois, lors de la réception, le Secrétaire général a insisté sur la nécessité pour la communauté internationale de poursuivre son soutien et renouveler ses engagements pour que l'initiative Every Woman Every Child parvienne à un tournant. Respecter les engagements pris permettrait de sauver les vies de 16 millions de femmes et d'enfants, de prévenir 33 millions de grossesses non désirées, d'éliminer les retards de croissance pour 88 millions d'enfants, et de protéger 120 millions d'enfants de la pneumonie d'ici 2015.

« Aucun enfant ne devrait naître avec le VIH et toutes les mères vivant avec le VIH devraient avoir accès au traitement anti-VIH pour leur propre santé », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Toutes les femmes et tous les enfants doivent avoir pleinement accès à la santé. Nous le devons aux générations futures ».

La réunion s'est tenue au Musée d'Art moderne (MoMA) et était organisée par la MDG Health Alliance, la Fondation des Nations Unies, le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant (PMNCH) et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

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Favoriser l'émancipation des femmes pour de meilleurs résultats de développement

23 septembre 2012

De gauche à droite : Naomi Watts, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA ; Aishwarya Rai Bachchan, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA ; Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA ; Professeur Jeffrey Sachs, Directeur de l'Institut de la Terre à l'Université Columbia et Conseiller spécial auprès du Secrétaire général des Nations Unies pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement ; et Mme Coumba D. Touré, fondatrice et Présidente de la fondation Développement Avancé pour l'Afrique (ADA) et Présidente de la conférence, au Yale Club, NYC, le 24 septembre 2012.

Les Premières dames de plusieurs pays africains, des responsables gouvernementaux et des représentants d'organisations internationales et de la société civile travaillant sur le développement et les questions touchant les femmes se sont réunis à New York en marge de la réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies afin de discuter des moyens de favoriser l'émancipation des femmes et des jeunes, en particulier par le biais des technologies numériques.

Michel Sidibé, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a participé à cette session intitulée Partenariat en action : veiller à ce que les enfants du monde entier naissent sans le VIH. Appelant les femmes à montrer la voie pour la justice sociale, M. Sidibé a présenté deux ambassadrices itinérantes de l'ONUSIDA, Naomi Watts et Aishwarya Rai Bachchan. « Ces deux femmes ont le pouvoir de changer le monde : rien ne pourrait être plus noble qu'une génération sans VIH », a-t-il déclaré.

Évoquant ses expériences sur le terrain, Mme Watts a insisté sur l'importance des partenariats dans les incroyables progrès accomplis vers l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants. « Mais nous n'y sommes pas encore. Un bébé naît avec le VIH presque chaque minute et, actuellement, seulement un enfant sur quatre ayant besoin d'un traitement en bénéficie effectivement. Pour moi, ce ne sont pas juste des données et des chiffres, ce sont des visages et des familles », a-t-elle déclaré. « Il ne fait aucun doute que nous pouvons continuer à avancer jusqu'à ce que nous arrivions à zéro ».

Un bébé naît avec le VIH presque chaque minute et, actuellement, seulement un enfant sur quatre ayant besoin d'un traitement en bénéficie effectivement. Pour moi, ce ne sont pas juste des données et des chiffres, ce sont des visages et des familles

Naomi Watts, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA

Mme Rai Bachchan, nouvelle Ambassadrice itinérante nommée plus tôt dans la journée, a fait part de sa volonté d'apprendre et de faire une réelle différence dans les vies des femmes et de leurs familles. Elle a également appelé les médias à jouer leur rôle. « Nous devons attirer l'attention sur quelque chose qui a besoin d'attention », a-t-elle expliqué. « Les femmes doivent pouvoir s'exprimer ; et partout où naît un enfant nous devons nous mettre au travail ».

La rencontre a également porté sur les avancées en matière de technologie et de santé. La fourniture de services de santé et d'information par le biais des technologies mobiles telles que les téléphones mobiles, également appelée santé mobile ou « mHealth », s'est révélée efficace en permettant un meilleur accès aux soins de santé pour les populations des pays à faible revenu. L'utilisation de ces technologies a également prouvé son efficacité en termes de coût et permis une amélioration de la capacité des systèmes de santé à proposer des soins de qualité.

Des données récentes issues d'essais scientifiques aléatoires et d'études ont montré que les envois de messages SMS en particulier pouvaient avoir un impact positif sur le résultat des traitements. Par exemple, les résultats d'une étude menée au Kenya en novembre 2010 ont montré que les patients qui recevaient un appui par SMS observaient beaucoup mieux leur traitement antirétroviral.

Les femmes doivent pouvoir s'exprimer ; et partout où naît un enfant nous devons nous mettre au travail

Aishwarya Rai Bachchan, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA

Avec 5,3 milliards d'abonnés à travers le globe et près de 90 % de la population mondiale couverte par un réseau sans fil, le téléphone mobile est devenu la plate-forme technologique de communication la plus répandue. Les participants à la réunion ont exprimé leurs idées sur la manière dont les technologies mobiles pourraient aider à élargir l'accès à la santé pour les femmes et les jeunes dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Une multitude de solutions mHealth a vu le jour au fil des années dans des pays comme l'Éthiopie, le Kenya, le Nigéria et l'Afrique du Sud, selon l'Observatoire mondial de la e-santé de l'Organisation mondiale de la Santé. Toutefois, un rapport récent commandé par la fondation Développement Avancé pour l'Afrique souligne que malgré l'aspect très prometteur démontré par les outils et applications mHealth, la situation actuelle se caractérise par une prolifération de projets pilotes impossibles à soutenir à long terme qui disparaissent une fois que le financement initial est épuisé.

L'événement était co-organisé par la fondation Développement Avancé pour l'Afrique, Digital He@lth Initiative et le Forum des partenaires mondiaux, en coopération avec l'ONUSIDA, le PNUD, le Bureau des Nations Unies pour les partenariats, le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant et ONU-Habitat.

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