North America

Feature Story
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA fait sonner la cloche d'ouverture de la Bourse de New York avec l'ancien Premier ministre britannique Gordon Brown en faveur de l'éducation
25 septembre 2012
25 septembre 2012 25 septembre 2012
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA fait sonner la cloche d'ouverture de la Bourse de New York avec l'ancien Premier ministre britannique Gordon Brown en faveur de l'éducation.
En compagnie de l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l'éducation mondiale Gordon Brown, de son épouse Sarah Brown et d'écoliers new-yorkais, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a visité la Bourse de New York pour faire sonner la cloche d'ouverture afin de mettre en avant la nécessité de favoriser l'accès à l'éducation.
Cet événement a permis d'attirer l'attention sur le lancement à venir d'Education First, une nouvelle initiative du Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon, lors de l'Assemblée générale des Nations Unies cette semaine. Cet effort devra permettre d'étendre et d'améliorer la scolarisation des enfants dans le monde et de maintenir l'éducation en haut de la liste des priorités en matière de développement.
Soulignant le rôle que le monde des entreprises devra jouer, M. Sidibé a déclaré que les investissements effectués par le secteur privé permettront de faire naître en retour une main-d'œuvre mieux informée et plus qualifiée pour contribuer à la croissance économique.
Education First sera lancé le 26 septembre 2012.

Press Release
L’ONUSIDA nomme l’icône indienne de renommée mondiale Mme Aishwarya Rai Bachchan Ambassadrice itinérante internationale
24 septembre 2012 24 septembre 2012NEW YORK/GENÈVE, 24 septembre 2012—À la veille de la 67ème Assemblée générale des Nations Unies, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a nommé l’icône indienne de renommée mondiale Aishwarya Rai Bachchan Ambassadrice itinérante internationale. Dans son nouveau rôle, elle contribuera à améliorer la prise de conscience des questions en rapport avec l’arrêt des nouvelles infections à VIH et plaidera en faveur d’un accès accru au traitement antirétroviral.
Mme Rai Bachchan participe depuis de nombreuses années à des questions d’ordre humanitaire et se concentrera désormais spécialement sur le VIH. « Je suis honorée d’accepter cette nomination. La sensibilisation aux problèmes de santé, en particulier ceux qui sont liés aux femmes et aux enfants, a toujours été une priorité. Et maintenant, en tant que nouvelle maman, je peux m’identifier à cela – les joies et les peines de chaque mère et les espoirs que nous avons pour nos enfants. Je crois fermement que chaque bébé devrait naître exempt du VIH. Et je souhaite que chaque femme vivant avec le VIH reste en bonne santé et puisse accéder au traitement. Je promets qu’avec l’ONUSIDA je ferai tout mon possible pour qu’il en soit ainsi. »
Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a accueilli Mme Rai Bachchan dans la famille de l’ONUSIDA. « Mme Rai Bachchan est respectée et admirée par des millions de personnes autour du monde, » a déclaré M. Sidibé. « Je suis convaincu que grâce à son rayonnement mondial Mme Rai Bachchan peut permettre à l’ONUSIDA d’atteindre son objectif qui consiste à éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants d’ici à 2015. »
Mme Rai Bachchan mettra principal l’accent sur le plaidoyer en faveur du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et maintenir leurs mères en vie. Ce plan a été lancé aux Nations Unies en juin 2011.
Le Plan mondial porte sur 22 pays notamment l’Inde, qui représentent plus de 90% de toutes les nouvelles infections à VIH parmi les enfants. Vingt et un d’entre eux sont situés en Afrique subsaharienne, où le nombre d’enfants nouvellement infectés par le VIH a chuté de 25%, passant de 360 000 en 2009 à 270 000 en 2011. Les progrès en Afrique subsaharienne ont été rendus possibles grâce à l’amélioration rapide de l’accès aux services qui préviennent les nouvelles infections chez les enfants. Il y a eu un accroissement spectaculaire de la couverture des services dans les 21 pays d’Afrique subsaharienne entre 2009 et 2011 : de 34% à 61%. Les taux de transmission mère-enfant du VIH ont également décliné depuis 2010 avec l’introduction de schémas prophylactiques plus efficaces.
« Au moyen de son travail de sensibilisation aux problèmes et de plaidoyer en faveur d’un meilleur accès aux services, Mme Rai Bachchan contribuera à faire en sorte que plus aucun bébé ne naisse avec le VIH et que les mères restent en vie et en bonne santé, » a déclaré M. Sidibé. « Nous nous réjouissons de collaborer avec elle pour atteindre nos buts collectifs. »
Contact
ONUSIDA GenèveSophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
ONUSIDA New York
Tina Bille
tel. +41 79 611 0031
billet@unaids.org
Press centre
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Feature Story
Trouver un vaccin contre le sida dans le contexte de la combinaison des moyens de prévention
18 septembre 2012
18 septembre 2012 18 septembre 2012
William Snow, Directeur exécutif de la Global AIDS Vaccine Enterprise, organisatrice de la conférence, lors de son intervention à l'occasion de la cérémonie d'ouverture.
Photo : Rick Friedman
Entre le 9 et le 12 septembre, plus d'un millier de chercheurs et militants anti-VIH se sont réunis à Boston à l'occasion de la Conférence sur le vaccin contre le sida 2012 et ont discuté de la contribution de la science des vaccins à la réussite de l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH dans un contexte de prévention du VIH de plus en plus complexe.
Plusieurs méthodes de prévention du VIH, notamment l'usage du préservatif masculin et féminin, la circoncision masculine médicalisée volontaire, la prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants, la prophylaxie post-exposition (PPE), la prophylaxie préexposition (PPrE) et le traitement préventif, sont aujourd'hui devenues des outils bien établis qui permettent aux personnes d'éviter l'exposition au VIH ou de réduire leur degré de contagion. Des études de modélisation prévoient qu'en élargissant l'accès à des combinaisons stratégiques de ces méthodes adaptées aux besoins locaux, les programmes nationaux de lutte contre le VIH permettront de réduire de manière significative le nombre de nouvelles infections à VIH.
Avons-nous vraiment besoin d'un vaccin ?
Malgré les données récentes prouvant que le traitement anti-VIH permet de prévenir la transmission du virus, ainsi que le fait que la découverte et le développement d'un vaccin s'avèrent coûteux en termes de temps et de financement (845 millions de dollars rien qu'en 2011), les principaux responsables en charge des différents aspects de la recherche sur le VIH présents lors de la conférence se sont accordés à l'unanimité sur la nécessité de poursuivre la quête d'un vaccin contre le VIH.
Nos connaissances sont plus précises et avancent beaucoup plus vite vers des méthodes et des produits qui possèdent une grande probabilité de réussite dans le cadre des essais cliniques
Professeur Glenda Gray, Directrice exécutive de l'Unité de recherche périnatale sur le VIH de l'Université de Witwatersrand et Directrice des programmes du Réseau pour les essais de vaccin anti-VIH en Afrique
Le Professeur Myron Cohen de l'Université de Caroline du Nord de Chapel Hill, qui a dirigé l'étude internationale du Réseau pour les essais de prévention du VIH ayant prouvé l'efficacité du traitement contre le sida dans le cadre de la prévention (étude HPTN 052), a déclaré que l'élargissement de l'accès au traitement relevait à la fois d'un impératif en matière de droits de l'homme et d'une mesure de santé publique efficace. Dans le même temps, il a pesé de tout son poids en faveur de la recherche d'un vaccin contre le VIH d'efficacité maximale. « Nous sommes conscients du fait qu'un traitement capable de supprimer l'infection à VIH réduit de façon drastique la probabilité d'une transmission du VIH, ce qui devrait finalement ralentir la propagation du virus. Mais un traitement urgent à grande échelle du VIH ne saurait se substituer à un vaccin préventif. Nous avons besoin d'un vaccin contre le VIH », a expliqué le Dr Cohen.
Essais de vaccin
L'essai de vaccin RV144 réalisé en 2009 en Thaïlande, qui testait une combinaison de deux vaccins, a donné un taux d'efficacité modeste de 31 %. Toutefois, il a suscité une grande série de nouvelles questions sur la manière dont le système immunitaire humain peut répondre au VIH et à quel moment. « Nos connaissances sont plus précises et avancent beaucoup plus vite vers des méthodes et des produits qui possèdent une grande probabilité de réussite dans le cadre des essais cliniques », a expliqué le Professeur Glenda Gray, Directrice exécutive de l'Unité de recherche périnatale sur le VIH de l'Université de Witwatersrand et Directrice des programmes du Réseau pour les essais de vaccin anti-VIH en Afrique. Actuellement, il n'y a qu'un seul essai de vaccin anti-VIH en cours, qui vise à tester une combinaison de vaccins expérimentaux sur des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des femmes transsexuelles aux États-Unis (HVTN 505). D'autres études sont prévues, notamment trois études destinées à améliorer les résultats du RV144 en Afrique du Sud et en Thaïlande, mais elles ne devraient pas commencer avant 2014.
Synergies entre les stratégies de prévention avec vaccin et sans vaccin
Selon les scientifiques présents à la conférence, pour évaluer toute nouvelle technique dans le cadre d'essais sur les humains, il faut d'abord prouver l'innocuité du nouveau produit, puis le tester par rapport à la norme de traitement ou de prévention. Ils ont fait remarquer à cet égard qu'à mesure que cette norme évolue pour inclure de nouveaux outils tels que la circoncision masculine médicalisée, la PPrE et le traitement anti-sida précoce, des schémas d'essai plus complexes sont nécessaires pour évaluer l'efficacité de la nouvelle technique, ce qui requiert des échantillons plus étendus.

De gauche à droite : Le Dr Dan Barouch, Professeur de médecine à la Harvard Medical School, Chef de la Division de recherche sur les vaccins au Centre médical des Diaconesses Beth Israël et Co-président de la Conférence sur le vaccin contre le sida 2012, et le Dr Anthony Fauci, Directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses.
Photo : Rick Friedman
Le Dr Anthony Fauci, Directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses, a souligné qu'étant donné que d'autres stratégies de prévention en partie efficaces sont disponibles, le monde n'aura pas forcément besoin d'un vaccin apportant une protection à 95 %. D'après lui, un vaccin capable de réduire le risque en combinaison avec d'autres stratégies de prévention pourrait être suffisant. Les chercheurs présents lors de la conférence ont déclaré qu'il existait également des indications selon lesquelles les méthodes de prévention basées sur les traitements antirétroviraux pourraient accroître les effets du vaccin ou offrir une protection pendant la période postérieure à la vaccination, lorsque le système immunitaire doit intensifier la production d'anticorps protecteurs.
Renforcer les connaissances avec un seul essai à la fois
Les participants ont admis que la production à grande échelle d'un vaccin prophylactique anti-VIH ne serait pas envisageable avant plus d'une décennie dans le meilleur des cas. La découverte du vaccin, son développement, l'obtention d'une licence officielle, l'élargissement de la production et la fourniture prennent de nombreuses années et nécessitent d'importants investissements. Mathew Rose, Responsable des programmes pour la Young Black Gay Men’s Leadership Initiative, a utilisé une métaphore empruntée à la boxe pour expliquer le défi à venir. Pour soutenir l'enthousiasme et l'engagement jusqu'à la découverte d'un vaccin efficace contre le sida, « nous devons cesser d'attendre l'unique coup qui mettra l'adversaire K.-O. et, à la place, nous devons parfaire l'art du direct », a déclaré M. Rose. « Chaque essai clinique peut donner la réponse finale ou ouvrir davantage de questions clés », a-t-il ajouté. Selon M. Rose, chaque nouvelle question nécessitera un examen stratégique, un nouveau « direct » qui permettra de renforcer les connaissances générales sur la manière dont le corps humain détecte et combat l'infection, de même que les capacités scientifiques pour faire échec une fois pour toutes au VIH.
Liens externes
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- Conférence sur le vaccin contre le sida 2012 (en anglais)

Feature Story
AIDS 2012 se termine sur un élan en faveur des objectifs de la lutte contre le sida pour 2015
27 juillet 2012
27 juillet 2012 27 juillet 2012
Bill Clinton s'adressant aux délégués lors de la session de clôture de la XIXe Conférence internationale sur le sida à Washington, D.C. La conférence s'est tenue du 22 au 27 juillet.
Photo : ONUSIDA/C. Kleponis
La XIXe Conférence internationale sur le sida s'est achevée vendredi à Washington D.C., après cinq jours d'une centaine de sessions, d'activités, d'ateliers, de présentations et d'événements parallèles dont le but était de mettre en avant les dernières réflexions et développements sur la riposte mondiale au VIH.
La conférence, qui s'était ouverte le 22 juillet, avait pour thème « Inverser ensemble le cours de l'épidémie ». Des hauts responsables gouvernementaux aux dirigeants d'organisations internationales, en passant par les leaders de la société civile et les scientifiques, tous les intervenants de la Conférence AIDS 2012 sont parvenus à la conclusion que, pour la première fois dans l'histoire du sida, la fin de l'épidémie se profile à l'horizon. Toutefois, les intervenants ont mis en garde sur le fait que de nombreux obstacles doivent encore être surmontés avant que la communauté internationale ne parvienne à zéro nouvelle infection à VIH et zéro décès dû au sida.
Pendant toute la conférence, l'attention s'est portée principalement sur les 10 objectifs mondiaux de la lutte contre le sida convenus par les États membres de l'ONU lors de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida en juin 2011, en particulier l'objectif d'éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants, de réduire de moitié le taux de transmission du VIH par voie sexuelle et d'assurer un traitement antirétroviral à 15 millions de personnes d'ici 2015. Les représentants des organisations internationales et de la société civile ont insisté sur le fait que sans augmentation des investissements dans la riposte au VIH, les objectifs ne seront pas atteints.
Sur les 16,8 milliards de dollars actuellement investis chaque année dans cet effort, plus de la moitié provient des pays affectés eux-mêmes, et ils méritent pour cela tout notre respect.
Président Bill Clinton
Juste avant l'ouverture d'AIDS 2012, l'ONUSIDA a publié un nouveau rapport intitulé Ensemble nous vaincrons le sida, qui décrit les récentes avancées réalisées pour atteindre les objectifs mondiaux de la lutte contre le sida, y compris les augmentations de couverture pour le traitement contre le VIH et les investissements nationaux dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Les leaders renouvellent leur engagement pour une génération sans sida
La conférence a également donné l'occasion à de nombreuses personnalités du monde politique, des milieux scientifiques, de la société civile et des arts de réitérer leur soutien en faveur de l'effort pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants d'ici 2015 et maintenir leurs mères en vie. Un événement qui s'est tenu à la veille de la conférence, baptisé Uniting for an AIDS-free generation (Unis pour une génération sans sida), a réuni des musiciens, des politiques, des scientifiques et des militants pour appeler à plus de soutien en faveur de cet objectif.

Elly Katabira, Président de l'IAS et Président d'AIDS 2012, présentant la lauréate du Prix Nobel de médecine Françoise Barré-Sinoussi, nouvelle Présidente de l'IAS.
Lors de la conférence, différentes sessions ont été organisées pour échanger sur les progrès réalisés à ce jour pour stopper la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé et l'Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, ont participé à de nombreux événements pour tenir au courant les partenaires des avancées du Plan mondial, une initiative conjointe ciblant les 22 pays dans lesquels se produisent 90 % des nouvelles infections à VIH chez les enfants, dont 21 se trouvent en Afrique subsaharienne.
AIDS 2012 s'achève mais les délégués pensent déjà à AIDS 2014
La session de clôture du 27 juillet a vu la présentation de plusieurs requêtes de militants de premier plan dans la riposte mondiale au VIH. Parmi les intervenants figuraient : Diane Havlir, Co-présidente américaine d'AIDS 2012 ; Nancy Pelosi, Chef de l'opposition à la Chambre des représentants des États-Unis ; Anna Zakowicz, Global Network of People Living with HIV (GNP+) ; Elly Katabira, Président de l'IAS et Président d'AIDS 2012 ; la lauréate du Prix Nobel de médecine Françoise Barré-Sinoussi, nouvelle Présidente de l'IAS ; Tanya Plibersek, Ministre australienne de la Santé ; et le Président Bill Clinton.
À l'issue de la séance d'ouverture, la conférence a été confiée aux représentants officiels du comité organisateur de la XXe Conférence internationale sur le sida qui se tiendra à Melbourne, en Australie, en 2014.
AIDS 2012 était la première Conférence internationale sur le sida organisée aux États-Unis en 22 ans. La décision du Président Obama de supprimer l'interdiction de déplacement liée au VIH en 2009 a été largement saluée par tous les délégués comme un signe de poursuite de l'engagement bi-partisan du gouvernement américain dans la riposte au VIH, au plan national comme au plan international.
Environ 23 000 participants venus de près de 200 pays et 1 800 représentants des médias ont assisté à la conférence AIDS 2012. Des centaines de sessions, d'activités, d'ateliers, de présentations et d'événements parallèles ont été organisées entre le 22 et le 27 juillet.
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- Galerie photos AIDS 2012 (en anglais)
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Les dirigeants africains mettent en avant les progrès accomplis et les difficultés rencontrées dans la riposte au VIH
26 juillet 2012
26 juillet 2012 26 juillet 2012
Des participants à la table ronde de haut niveau pour l'évaluation des progrès enregistrés contre les sida et des défis restant à relever. Washington, D.C., 26 juillet 2012.
Photo : ONUSIDA
Comment les pays d'Afrique subsaharienne se débrouillent-ils pour riposter à l'épidémie de VIH ? Quelles autres mesures sont nécessaires pour parvenir à l'objectif de l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH dans la région ? Ce sont quelques-unes des questions clés abordées lors d'une table ronde de haut niveau de dirigeants africains dans le cadre de la XIXe Conférence internationale sur le sida à Washington, D.C.
Les co-présidents de la session, Robert Soudré, Président de la Société africaine anti-sida, et Morolake Odetoyinbo, Directrice exécutive de Positive Action for Treatment Access (PATA), une organisation non gouvernementale nigériane, ont souligné dans leurs discours d'ouverture les avancées significatives dans la réduction des nouvelles infections à VIH et l'élargissement de l'accès au traitement anti-VIH sur tout le continent.
Au cours de la dernière décennie, le taux de nouvelles infections à VIH a baissé de plus de 25 % dans 22 pays d'Afrique subsaharienne. Dans la région, on estime à 6,2 millions le nombre de personnes ayant bénéficié d'un traitement antirétroviral en 2011, contre seulement 100 000 en 2003. L'avancée la plus spectaculaire concerne l'Afrique du Sud, où au moins 300 000 nouvelles personnes ont pu accéder à un traitement anti-VIH pour la seule année 2011.
Les programmes de prévention efficaces représentent un moyen infaillible pour nous conduire à l'élimination de la transmission de la mère à l'enfant et l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants
Madame Penehupifo Pohamba, Première dame de Namibie et Présidente de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida
Jackline Akinyi Odongo, mère référente au sein du groupe d'aide par les pairs Mothers2Mothers à l'hôpital provincial de Nyanza au Kenya, a décrit son désarroi lorsqu'elle a appris qu'elle était séropositive au VIH et enceinte. Elle a rejoint le groupe d'aide, suivi les directives pour la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant, et pris régulièrement ses médicaments antirétroviraux. Sa fille est née séronégative au VIH.
Madame Penehupifo Pohamba, Première dame de Namibie et Présidente de l'Organisation des Premières dames d'Afrique contre le VIH/sida, a mis en avant les bénéfices considérables de la réduction des nouvelles infections à VIH chez les enfants. On estime à 300 000 le nombre d'enfants infectés par le VIH en Afrique subsaharienne en 2011, soit une baisse de 26 % depuis 2009. Pourtant, plus de 90 % des enfants vivant avec le VIH dans le monde continuent de résider en Afrique subsaharienne.
Madame Pohamba a appelé à renforcer le rôle des femmes africaines dans la lutte pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants d'ici 2015. « Les programmes de prévention efficaces représentent un moyen infaillible pour nous conduire à l'élimination de la transmission de la mère à l'enfant et l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants », a-t-elle expliqué.
Alioune Gueye, Président du Réseau ouest-africain des jeunes leaders pour les Objectifs du Millénaire pour le développement, a souligné le rôle fondamental que les jeunes peuvent jouer dans la révolution pour la prévention du VIH sur le continent. « Les jeunes sont au cœur de l'épidémie de sida et les initiatives menées par la jeunesse méritent d'être encouragées et soutenues au niveau national et international », a déclaré M. Gueye.
Entre 2001 et 2010, la prévalence du VIH a baissé chez les jeunes (âgés de 15 à 24 ans) dans au moins 21 des 24 pays qui payent un lourd tribut au VIH. Cependant, on estime à 2 400 le nombre de nouvelles infections à VIH qui se produisent chaque jour dans cette catégorie de la population.
Organisée par le Groupe de travail pour l'Afrique subsaharienne de la Conférence AIDS 2012, la table ronde de haut niveau a également tenté de définir un ensemble de solutions pratiques pour apporter le progrès à travers la santé et le développement. S'exprimant au nom du Directeur exécutif de l'ONUSIDA, le Dr Djibril Diallo, Conseiller principal de l'ONUSIDA et Président du Groupe de travail pour l'Afrique subsaharienne, a fait remarquer que la coopération entre l'ONUSIDA, l'Union africaine et le Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD) a conduit à l'adoption de la feuille de route de référence sur la responsabilité partagée et la solidarité mondiale au Sommet de l'UA ce mois-ci.
Il a indiqué que la feuille de route défend des solutions propres à l'Afrique qui vont renforcer la riposte au sida, définit des objectifs clairs et les résultats escomptés et détermine les rôles et les responsabilités de chaque partie prenante ; elle s'articule autour de trois piliers : gouvernance pour la santé, financement diversifié et accès aux médicaments.
Publications
Publications
- Feuille de route : Responsabilité partagée et solidarité mondiale pour la riposte au sida, à la tuberculose et au paludisme en Afrique
- Observatoire du sida en Afrique : Plate-forme africaine de haut niveau pour la sensibilisation et la responsabilisation dans la lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme
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La campagne CONDOMIZE! s'invite à la Conférence internationale sur le sida 2012
24 juillet 2012
24 juillet 2012 24 juillet 2012
La campagne CONDOMIZE! tend à sensibiliser le public sur l'importance d'utiliser des préservatifs de façon vivante et ludique.
Photo : Scott Henderson
Les préservatifs sont de nouveau à l'honneur à l'occasion de la XIXe Conférence internationale sur le sida qui se tient à Washington, DC du 22 au 27 juillet, par le biais du nouveau lancement d'une campagne visant à promouvoir leur utilisation et leur disponibilité et distribuant 850 000 préservatifs.
La campagne CONDOMIZE! vise à souligner l'efficacité des préservatifs, masculins et féminins, dans la prévention du VIH et appelle les gouvernements, les donateurs et les utilisateurs à intensifier l'accès, et la demande, à des préservatifs de qualité comme principal rempart contre le VIH. Elle milite pour que les parties prenantes investissent des ressources et des supports significatifs pour promouvoir l'utilisation des préservatifs comme technologie la plus efficace et disponible dans la riposte mondiale au sida. La lutte contre la stigmatisation qui entoure encore les préservatifs est également l'un des principaux objectifs de la campagne.
« N'oublions pas que le préservatif reste le moyen le moins cher et le plus efficace dont nous disposons pour mettre fin à la propagation du VIH », a déclaré le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, insistant sur l'importance des préservatifs lors de son discours d'ouverture à la conférence. « Il est grand temps de démocratiser le préservatif », a-t-il ajouté.
L'initiative a vu le jour à l'occasion de la Conférence internationale sur le sida 2010 à Vienne, dans le cadre d'un partenariat entre l'UNFPA et le Condom Project, en étroite collaboration avec la Croix Rouge des Bahamas; DKT International, une ONG de marketing social, la Female Health Company, la Société internationale du sida et l'ONUSIDA.
Outre la distribution massive de préservatifs, du rap et de courts clips ont été créés, communiquant des messages clés de grands dirigeants sur l'importance de l'utilisation de préservatifs. Ces messages sont diffusés sur des écrans de télévision tout au long de la conférence.
Franck DeRose, directeur exécutif du Condom Project et coordinateur mondial de la campagne CONDOMIZE!, a déclaré : « Nous aidons les gens à prendre conscience de choses très graves et de la nécessité de promouvoir l'utilisation des préservatifs de façon moderne et ludique. Nous devons veiller à ce que ceux qui utilisent des préservatifs y aient accès lorsqu'ils en ont besoin et dans un lieu où ils se sentent à l'aise. La campagne de sensibilité à la Conférence internationale sur le sida 2012 est l'une des mesures visant à transformer cela en réalité. »
N'oublions pas que le préservatif reste le moyen le moins cher et le plus efficace dont nous disposons pour mettre fin à la propagation du VIH. Il est grand temps de démocratiser le préservatif
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
La campagne a indiqué que la disponibilité de préservatifs avait considérablement baissé dans certains pays. Par exemple, en 2011 en Afrique subsaharienne, il n'y avait que neuf préservatifs disponibles par homme par an, et seul un préservatif féminin pour 10 femmes. Ces préservatifs étaient essentiellement fournis par des donateurs aux pays à revenu faible ou intermédiaire ne disposant pas de ligne budgétaire pour l'acquisition de préservatifs.
Selon l'UNFPA, le soutien et les financements de la part des gouvernements doivent être renforcés pour augmenter la disponibilité de préservatifs masculins et féminins. Ils doivent mettre en place des initiatives de sensibilisation et encourager les gens à utiliser des préservatifs dans le cadre d'une approche de prévention combinée du VIH qui utilise toutes les méthodes avérées pour éviter l'infection.
« Nous savons que la transmission sexuelle représente plus de 80 % des nouvelles infections au VIH dans le monde ; nous pouvons réduire l'incidence du VIH en encourageant les rapports sexuels protégés », a déclaré Bidia Deperthes, conseillère technique principale sur le VIH auprès de l'UNFPA.
Le marketing social de ces moyens de prévention s'illustre par l'engagement de DKT International, dont le président, Philip Harvey, a déclaré vouloir rendre les préservatifs aussi « intéressants et faciles à acheter que le Coca-Cola ». Le fabricant de préservatifs Durex saisit l'occasion de s'engager dans une intervention de sensibilisation. Charles Shepherd, le directeur de promotion de la santé du groupe a indiqué : « Nous sommes ravis de pouvoir aider, non seulement en faisant don d'un million de préservatifs au programme CONDOMIZE! à l'occasion de la Conférence internationale sur le sida 2012, mais également en nous impliquant dans des séances éducatives. »
Les organisateurs indiquent que de nombreux participants de la conférence ont affiché un intérêt certain et leur ont demandé de déployer la campagne à échelle nationale.
Liens externes
Liens externes
- La campagne CONDOMIZE! (en anglais)
- The Condom Project (en anglais)
- DKT International (en anglais)
- Durex (en anglais)
- The Female Health Company (en anglais)
- Société internationale du sida (en anglais)
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Dans le cadre d'un sommet parallèle à la Conférence AIDS 2012, les professionnels du sexe demandent le respect de leurs droits fondamentaux
25 juillet 2012
25 juillet 2012 25 juillet 2012
Spectacle de l'initiative de professionnels du sexe Veshya Anyay Mukti Parishad (VAMP) pour l'ouverture du Festival pour la Liberté des Professionnels du sexe à Calcutta, en Inde.
Photo : FNUAP/J.Cabassi
Alors que des milliers de délégués se réunissent cette semaine à Washington, D.C., pour la XIXe Conférence internationale sur le sida (AIDS 2012), un rassemblement parallèle baptisé Sex Worker Freedom Festival, le Festival pour la Liberté des Professionnels du sexe, se déroule à Calcutta, en Inde, du 22 au 26 juillet.
Cet événement réunit plus de 600 professionnel(le)s du sexe ainsi que des organisations partenaires nationales et internationales de plus de 40 pays. Ce Festival pour la Liberté a été organisé par les professionnels du sexe en réaction aux réglementations étendues en matière de visa pour les professionnels du sexe et les consommateurs de drogues, qui ont pu empêcher nombre d'entre eux d'assister à la Conférence internationale sur le sida à Washington. Pendant cinq jours, le festival offre aux participants la possibilité de contribuer à l'événement organisé à Washington à travers une connexion par vidéoconférence avec les principales sessions de la conférence et avec le Village mondial.
S'exprimant lors de l'ouverture du festival, l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans la région Asie-Pacifique, Prasada Rao, a souligné que les libertés et les droits des professionnels du sexe étaient bafoués quotidiennement.
« Plusieurs aspects du commerce du sexe sont pénalisés dans 116 pays du monde. Les lois de nombreux pays font l'amalgame entre commerce du sexe entre adultes consentants et trafic d'êtres humains. Des descentes de police régulières, souvent au nom de la lutte contre le trafic, conduisent à des arrestations et au harcèlement des professionnels du sexe entre adultes consentants », a expliqué M. Rao. “« Ces pratiques discriminatoires conduisent les professionnels du sexe à l'exclusion sociale et les placent dans une position socialement défavorable, accentuant davantage leur vulnérabilité au VIH », a-t-il ajouté.
Malgré les progrès réalisés dans la réduction de la propagation du VIH au sein des communautés de professionnels du sexe, ces derniers sont toujours exposés à un risque accru d'infection à VIH. Par exemple, dans la région Asie-Pacifique, bien que plusieurs pays aient vu leur taux d'infection à VIH diminuer grâce à des programmes de prévention du VIH intensifs auprès des personnes qui achètent et vendent des services sexuels, il reste des points noirs où sévit une forte prévalence. Des enquêtes menées auprès de professionnelles du sexe en Inde font état d'une prévalence de 18 % dans le Maharashtra et de 41 % à Pune, alors que le taux général chez les adultes est estimé à 0,3 % dans le pays.
Partager les expériences et favoriser les progrès
Le programme du Festival pour la Liberté des Professionnels du sexe est construit autour des libertés fondamentales, c'est-à-dire les droits humains que toute personne est en droit de revendiquer. Il s'agit de la liberté de circulation, la liberté d'accéder à des services de santé de qualité, la liberté de travailler et de choisir son métier, la liberté de se syndiquer, la liberté d'être protégé par la loi, et la liberté d'être protégé contre les actes de violence, la stigmatisation et la discrimination. Le Festival vise à faciliter l'échange d'expériences et le dialogue autour de thèmes et de priorités essentiels pour la communauté des professionnels du sexe et les programmes de lutte contre le VIH.
« Sans avoir le droit de s'organiser et de se syndiquer, la communauté des travailleurs du sexe ne peut pas faire avancer nos droits », commente Bharati Dey, Secrétaire général, Durbar Mahila Samanwaya Committee (DMSC), co-organisateur du réseau de Calcutta.
Les pratiques discriminatoires conduisent les professionnels du sexe à l'exclusion sociale et les placent dans une position socialement défavorable, accentuant davantage leur vulnérabilité au VIH
Prasada Rao, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans la région Asie-Pacifique
La stigmatisation et la discrimination dont sont victimes les professionnels du sexe sont considérées comme un obstacle majeur à une riposte efficace au sida. « Partout, tous les jours, nous devons nous battre contre la stigmatisation et la discrimination », raconte Lakshmi, professionnelle du sexe et Directrice des programmes de l'Initiative des professionnels du sexe Ashodaya à Mysore, en Inde. « Nous avons trouvé un moyen de faire partie de la solution. Notre équipe de professionnels du sexe volontaires séropositifs au VIH a construit un partenariat efficace entre les communautés et les services de santé. Cela a permis de faire changer les comportements des professionnels de santé et de créer la confiance au sein de la communauté pour l'accès aux services de santé ».
Annah Pickering, professionnelle du sexe et responsable du Collectif des prostituées de Nouvelle-Zélande pour la région d'Auckland, a souligné les multiples avantages de la dépénalisation du commerce du sexe dans son pays, aussi bien en termes de droits des professionnels du sexe que de riposte au VIH. « Nous bénéficions de nombreuses libertés sur le plan juridique. Nous pouvons dénoncer les fonctionnaires corrompus qui exigent des actes sexuels gratuits. Nous ne cachons pas nos préservatifs dans nos soutiens-gorge, derrière un tableau ou dans une bouteille thermos. Nous pouvons installer des panneaux pour promouvoir les rapports sexuels protégés et insister là-dessus. Est-ce que la dépénalisation du commerce du sexe empêche la transmission du VIH ? Je le crois fermement. Mis bout à bout, tous ces éléments contribuent fortement à aider les professionnels du sexe à éviter la transmission du VIH », a-t-elle expliqué.
L'un des thèmes centraux des débats lors du rassemblement de Calcutta a porté sur les expériences répandues d'actes de violence subis par les professionnels du sexe dans le monde entier quotidiennement. Plusieurs sessions ont révélé à quel point la documentation de l'expérience de la violence vécue par les professionnels du sexe est critique pour veiller à ce que ces données probantes soient utilisées pour éclairer l'organisation de ripostes efficaces. Un projet d'étude actuellement mené par les professionnels du sexe au Sri Lanka, en Birmanie, au Népal et en Indonésie par le Center for Advocacy on Stigma and Marginalization (CASAM), le Réseau Asie/Pacifique des professionnel(le)s du sexe (APNSW), le FNUAP, le PNUD, l'ONUSIDA et les partenaires pour la prévention, a été cité comme une importante initiative pour une meilleure identification des risques et des facteurs qui permettent de protéger les professionnels du sexe contre la violence.

M. Prasada Rao, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida dans la région Asie-Pacifique, s'exprimant lors de l'ouverture du Festival pour la Liberté des Professionnels du sexe à Calcutta, en Inde.
Photo : ONUSIDA
« Cette étude vise à générer des données de qualité, pour veiller à ce que les expériences vécues par les professionnels du sexe soient utilisées pour défendre de meilleurs programmes et politiques de prévention et de riposte à la violence », a indiqué Meena Seshu, Directrice du projet d'éducation des professionnelles du sexe par les pairs Sampada Gramin Mahila Sanstha (SANGRAM).
L'importance d'élargir l'accès des professionnels du sexe à des services de santé intégrés et de qualité a également fait partie des principaux sujets abordés. Kay Thi Win, Directrice de l'initiative Targeted Outreach Programme (TOP) en Birmanie, qui assure une prévention du VIH de pair à pair et un appui aux professionnels du sexe, a déclaré : « Il existe peu de cliniques accueillantes pour les professionnels du sexe. Lorsque TOP a vu le jour, il n'y avait pas d'intervention complète pour la santé sexuelle des professionnels du sexe en Birmanie. Cependant, grâce à notre travail, nous avons pu créer des liens renforcés en proposant un pack complet pour la santé sexuelle et reproductive qui inclut également les services anti-VIH ».
Le Festival de Calcutta est organisé par le Durbar Mahila Samanwaya Committee (DMSC), et co-organisé par le Global Network of Sex Workers (NWSP) et le réseau All India Network of Sex Workers (AINSW), avec le soutien de l'Open Society Foundation’s Sexual Health and Rights Program, de l'ONUSIDA, du Ministère néerlandais des Affaires étrangères, du FNUAP, de HIVOS (Humanist Institute for Development Cooperation), de AIDS Fonds (un fonds de financement de projets sur le VIH basé aux Pays-Bas) et du Secrétariat de la Conférence AIDS 2012.
Liens externes
Publications
Publications
- Le VIH en Asie et dans le Pacifique : Objectif zéro (ONUSIDA, 2011) (en anglais)

Feature Story
« Abandonner les concepts de dépendance et de charité pour explorer de nouvelles possibilités de collaboration, d'activisme et de financement »
23 juillet 2012
23 juillet 2012 23 juillet 2012
Le Dr Bernhard Schwartländer, Directeur du département Réalité, Innovation et Politiques de l'ONUSIDA, s'exprimant lors d'une session plénière de la XIXe Conférence internationale sur le sida. Washington, D.C., 24 juillet 2012.
Photo : ONUSIDA/C.Kleponis
Lors de la session plénière intitulée What will it take to turn the tide? (Que faire pour renverser la situation ?), le Directeur du département Réalité, Innovation et Politiques de l'ONUSIDA, le Dr Bernhard Schwartländer, a mis en avant les nombreuses nouvelles possibilités de collaboration, d'activisme et de financement pour la riposte au sida, alors que la croissance économique provoque un changement rapide de l'ordre mondial.
Selon le Dr Schwartländer, si nous continuons avec le même niveau d'investissement que celui que nous avions jusqu'ici, sans rien changer, les dix prochaines années conduiront à une situation de stagnation et il n'y aura pas d'évolution positive dans le nombre de nouvelles infections à VIH. Toutefois, si nous nous concentrons sur les programmes qui réussissent et que nous réduisons les coûts, des progrès significatifs pourront être accomplis. Cela nécessite une certaine intensification des investissements pendant quelque temps, avec un pic à 7 milliards de dollars en plus en 2015. Cela permettra de faire baisser le nombre de nouvelles infections à VIH de plus de moitié en moins de dix ans.
« Nous devons abandonner les concepts de dépendance et de charité, ainsi que les approches et les moyens d'action habituels. Nous devons explorer de nouvelles possibilités de collaboration, d'activisme et de financement », a expliqué le Dr Schwartländer.
Appelant les pays à mettre un terme à leur dépendance envers les ressources internationales, le Dr Schwartländer a mis en avant les efforts entrepris par les pays à revenu faible ou intermédiaire pour accroître leur financement national en faveur de la lutte contre le VIH. Toutefois, plusieurs de ces pays continueront d'avoir besoin de sommes importantes issues de l'aide extérieure pendant les dix années à venir et même au-delà.
Nous devons abandonner les concepts de dépendance et de charité, ainsi que les approches et les moyens d'action habituels. Nous devons explorer de nouvelles possibilités de collaboration, d'activisme et de financement
Le Directeur du département Réalité, Innovation et Politiques de l'ONUSIDA, le Dr Bernhard Schwartländer
Lors de la session plénière, le Dr Schwartländer a présenté une vue d'ensemble de la situation financière actuelle, tout en décrivant également plusieurs méthodes de financement innovantes destinées à accroître le nombre de sources fiables de recettes gouvernementales prévisibles, comme la taxe sur les transactions financières, les investissements d'anticipation budgétaire pour la santé à travers les obligations, ou l'utilisation des amendes payées par les laboratoires pharmaceutiques en raison de pratiques anticoncurrentielles pour l'aide sanitaire.
« Soyons bien clairs, il ne s'agit pas de lever la pression sur les pays les plus riches du monde en matière de respect de leurs engagements et de leurs obligations », a expliqué le Dr Schwartländer. « N'oublions pas que malgré la crise financière mondiale, les pays de l'OCDE connaissent encore une croissance économique. Si nous nous contentons d'appliquer cette richesse croissante aux niveaux actuels de l'APD, nous pourrions obtenir chaque année d'ici 2020 50 milliards de dollars en plus des 133 milliards actuels », a-t-il ajouté.
« Pour les donateurs internationaux, ce serait le pire moment pour réduire leur financement, alors que la dynamique va dans le bon sens. Nous sommes enfin sur la voie de la durabilité et de l'équité, pour un vrai partage des responsabilités et une véritable solidarité mondiale », a-t-il conclu.
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Des moyens pour améliorer la santé des femmes dans le contexte du VIH
24 juillet 2012
24 juillet 2012 24 juillet 2012
Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance, s'exprimant lors de la session intitulée « Assurer les investissements dans la lutte contre le VIH et l'égalité des sexes pour le changement social ». Washington, D.C., 24 juillet 2012.
Investir dans des ripostes au VIH qui répondent aux besoins des femmes et des filles et respectent leurs droits : tel était le thème principal d'une table ronde de haut niveau organisée dans le cadre de la XIXe Conférence internationale sur le sida, et intitulée « Assurer les investissements dans la lutte contre le VIH et l'égalité des sexes pour le changement social ». L'objectif de cette table ronde était de trouver des moyens d'assurer l'investissement dans la lutte contre le VIH et l'égalité des sexes et de lancer des solutions innovantes sur les défis plus larges concernant la santé des femmes, la justice sociale et le développement.
« Pour investir dans les femmes et les filles, il nous faut une responsabilité partagée et une solidarité mondiale », a déclaré Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance. « Il nous faut également une collaboration étroite avec les communautés, notamment les chefs culturels et traditionnels féminins et les femmes vivant avec le VIH. Ce n'est qu'ensemble que nous pourrons vaincre le sida », a-t-elle ajouté.
L'inégalité entre les sexes et l'injustice sociale exacerbent la vulnérabilité biologique des femmes et des filles au VIH. Conséquence, elles représentent 49 % de l'ensemble des personnes vivant avec le VIH. En réalité, en Afrique subsaharienne, 58 % des personnes vivant avec le VIH sont des femmes. Le VIH reste la principale cause de décès chez les femmes en âge de procréer, alors que la mortalité maternelle serait inférieure de 20 % en l'absence du VIH.
Malgré ces conditions, 60 % des pays à revenu faible ou intermédiaire n'affectent pas de ressources dédiées pour répondre aux besoins spécifiques des femmes et des filles dans leurs ripostes nationales au VIH. Le dialogue politique mondial actuel révèle également des points de vue divergents sur les progrès des droits des femmes, notamment en ce qui concerne leur santé sexuelle et reproductive et leurs droits en la matière, dans le contexte d'un développement durable.
Les participants ont évoqué les moyens de profiter de l'expérience de la riposte mondiale au VIH et de faire avancer une réflexion stratégique et novatrice pour assurer l'investissement dans la lutte contre le VIH et l'égalité des sexes. Les participants ont échangé leurs points de vue sur le financement innovant et durable pour une lutte renforcée contre le VIH, les questions relatives à la santé des femmes et le changement social, notamment la taxe sida imaginée par le Zimbabwe, ainsi que sur les budgets sexospécifiques, l'évaluation de l'impact des budgets sur les femmes et les hommes, et le transfert de fonds, en particulier pour les femmes et les filles les plus vulnérables.
Pour investir dans les femmes et les filles, il nous faut une responsabilité partagée et une solidarité mondiale
Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance
Les débats ont également porté sur la responsabilisation relative à ces questions de santé, en se référant à l'Appel à l'action de Harare, un appel en faveur d'un plan d'action unifié pour la santé des femmes, avec un axe spécifique sur la santé et les droits liés à la sexualité et la reproduction dans le contexte du VIH. L'Appel à l'action de Harare a été lancé à l'issue de la réunion inaugurale du Réseau africain de femmes GlobalPower en mai 2011, qui avait rassemblé des femmes politiques, des chefs traditionnels et culturels féminins et des membres de la société civile. L'Appel à l'action est destiné à servir d'outil politique et de sensibilisation fondamental, défendant vigoureusement le sentiment d'appartenance régionale et la responsabilité partagée pour faire avancer la riposte au sida et, plus largement, l'agenda sur l'égalité des sexes. Hon. Thokozani Khupe, Vice-premier ministre du Zimbabwe et Présidente du Réseau africain de femmes Global Power, l'a souligné : « Nous devons nous attaquer au VIH à la source. Il faut que le financement porte sur les moteurs de l'épidémie, en particulier ceux qui touchent les femmes et les filles, pour que nous réussissions à vaincre le sida ».
Inégalité entre les sexes
L'inégalité entre les sexes est l'un des principaux moteurs de l'épidémie de VIH. Les femmes sont confrontées à des obstacles dans l'accès aux services de prévention, de traitement et de soins en matière de VIH en raison d'un manque de pouvoir de décision, d'une absence de contrôle sur les ressources financières, d'une mobilité restreinte et de leurs responsabilités d'éducation des enfants. Souvent, la violence ou les menaces empêchent les femmes de se protéger elles-mêmes contre l'infection à VIH et/ou d'imposer des rapports sexuels protégés.
Selon les participants, des progrès ont été enregistrés, dont beaucoup sont dus à un investissement accru dans le leadership et l'implication intelligente des femmes et des filles, en particulier celles qui vivent avec ou sont touchées par le VIH. Cependant, veiller à ce que les besoins et les droits des femmes et des filles soient correctement pris en compte et que la responsabilisation soit assurée demeure une promesse et un défi. Dans la lignée de la Déclaration politique de 2011, l'ONUSIDA s'est engagé pour faire avancer les droits humains, l'égalité des sexes et la politique de tolérance zéro en matière de violence dans sa stratégie 2011-2015, sur la base de l'Agenda de l'ONUSIDA pour une Action accélérée au niveau des pays en faveur des femmes, des filles et de l'égalité des sexes et du VIH.
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« Pour vaincre le sida, il nous faut de l'innovation, un partage des responsabilités, la réciprocité de la responsabilisation et une solidarité mondiale »
22 juillet 2012
22 juillet 2012 22 juillet 2012
Le Professeur Sheila Tlou, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe, s'exprimant lors d'une session plénière de la XIXe Conférence internationale sur le sida. Washington, D.C., 23 juillet 2012.
Photo : ONUSIDA/K.Cleponis
Lors de la session plénière intitulée Renverser la situation dans les pays affectés : leadership, responsabilisation et objectifs, la Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe, le Professeur Sheila Tlou, a fait le point sur les avancées réalisées à ce jour dans la riposte au sida et mis en avant les difficultés restantes pour mettre fin à l'épidémie de sida.
Selon le Professeur Tlou, de nombreux progrès ont été accomplis dans la riposte au sida. Le monde est en passe de parvenir à l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et de faire bénéficier 15 millions de personnes d'un traitement antirétroviral. L'accès au traitement anti-VIH en Afrique subsaharienne a été multiplié par plus de 100 en moins d'une décennie. Dans 22 pays, le nombre annuel de nouvelles infections a baissé de plus de 25 % entre 2001 et 2011.
Pour vaincre le sida, il nous faut de l'innovation, un partage des responsabilités, la réciprocité de la responsabilisation et une solidarité mondiale
Professeur Sheila Tlou, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe
Toutefois, il reste des obstacles tels que les lois punitives, la stigmatisation et la discrimination, l'inégalité des sexes, la violence envers les femmes et les violations des droits humains, qui entravent la riposte au sida. Le Professeur Tlou s'est exprimée sur les principales exigences requises pour renverser la situation. « Pour vaincre le sida, il nous faut de l'innovation, un partage des responsabilités, la réciprocité de la responsabilisation et une solidarité mondiale », a indiqué le Professeur Tlou.
Selon le Professeur Tlou, d'autres facteurs clés pour renverser la situation de l'épidémie incluent le développement de ripostes au VIH éclairées par des données probantes et fondées sur les droits, l'adoption de lois qui facilitent des ripostes au VIH efficaces, la réponse aux besoins des femmes et des filles en matière de santé sexuelle et reproductive, l'égalité des sexes et l'implication des hommes, et enfin l'utilisation de l'expertise acquise par les communautés et les personnes vivant avec le VIH.
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