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Press Release

Une décennie de progrès et un financement durable de la recherche pour la prévention du VIH ouvrent la voie à l'élimination du sida

Le rapport diffusé à la conférence SIDA 2012 appelle à un financement durable de la recherche pour la prévention du VIH afin d'atteindre notre objectif commun de zéro nouvelle infection au VIH

Washington DC (23 juillet 2012) – Une décennie d'investissement sans précédent dans la recherche pour la prévention du VIH a permis d'accomplir des progrès scientifiques majeurs en matière de vaccins, de microbicides, de circoncision masculine médicalisée et volontaire, de traitement préventif et de prophylaxie pré-exposition (PPrE), mais un financement durable sera nécessaire pour capitaliser ces avancées et délivrer de nouvelles options pouvant mettre fin à la pandémie de sida, selon un nouveau rapport diffusé aujourd'hui à l'occasion de la XIXe Conférence internationale sur le sida à Washington, DC.

Le nouveau rapport, intitulé Investing to End the AIDS Epidemic: A New Era for HIV Prevention Research & Development (Investissement dans l'élimination de l'épidémie de sida : une nouvelle ère pour la recherche et le développement sur la prévention), suit les investissements dans la recherche pour la prévention en 2011 et examine une décennie de croissance considérable des financements, malgré des projets parfois incertains pour quelques options de prévention du VIH. Mais les auteurs notent que la capitalisation sur les avancées récentes dans le domaine et la garantie du développement des produits de nouvelle génération exigeront des investissements durables et flexibles de la part d'une série de donateurs dans les années à venir.

Le huitième rapport annuel du Groupe de travail sur le suivi des ressources pour les vaccins contre le VIH et les microbicides indique que les contributeurs ont investi à hauteur de 1,24 milliards de dollars dans la recherche et le développement (R&D) pour les six options de prévention clés suivantes : vaccins anti-VIH préventifs, microbicides, PPrE à l'aide d'antirétroviraux, traitement préventif, prévention de la transmission verticale et recherche d'opérations dans le domaine de la circoncision masculine médicalisée. Cet investissement a légèrement baissé par rapport aux 1,27 milliards de dollars investis en 2010 dans ces six secteurs de recherche. Les investissements dans la R&D sur les vaccins et les microbicides ont baissé en 2011, même si les diminutions pour la R&D sur les microbicides étaient imputables aux cycles de versement des financements et ne représentaient pas de déclins par rapport aux investissements passés.

« L'instant est critique. Nous avons 8 millions de personnes sous traitement antirétroviral et nous observons des réductions des nouvelles infections au VIH, y compris dans les communautés les plus vulnérables. Mais ceci n'est pas suffisant pour penser que le VIH est une maladie que l'on peut prendre en charge avec quelques comprimés. Le VIH doit être éliminé et les manques de financement ne doivent pas devenir un obstacle nous empêchant d'atteindre nos objectifs », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

« Les progrès récents en matière de développement d'un vaccin anti-VIH préventif a renforcé l'optimisme dans le domaine de la vaccination du sida. Des chercheurs du monde entier tentent à présent de se baser sur ces avancées pour développer de potentiels vaccins de nouvelle génération et sont en passe d'inclure les plus prometteurs d'entre eux dans un programme clinique d'efficacité de grande envergure », a déclaré Margaret McGlynn, présidente et directrice générale d'IAVI. « Je suis plus que jamais certaine que le développement d'un vaccin anti-VIH préventif est à portée de main. Cependant, pour tirer profit des avancées récentes, il est indispensable de maintenir l'engagement et le soutien financiers pour la R&D du vaccin anti-VIH ».

Ces deux dernières années, à compter des résultats de l'essai décisif sur les microbicides, CAPRISA 004, annoncés à l'occasion de la dernière Conférence internationale sur le sida, nous avons observé des avancées considérables dans le domaine de la prévention par antirétroviraux, notamment avec l'approbation par la FDA la semaine dernière de TDF/FTC (Truvada) sous forme de PPrE journalière par voie orale, comme nouvelle option de prévention, et l'étude sur le traitement préventif, HPTN 052, qui a prouvé que le traitement précoce des personnes séropositives au VIH pouvait également protéger leurs partenaires séronégatifs.

Les analyses réalisées l'année passée ont révélé des informations capitales sur la mesure dans laquelle l'étude sur les vaccins anti-VIH RV144 offrait une protection contre le VIH. En outre, les progrès récents en matière d'identification et de caractérisation d'anticorps neutralisant largement le VIH mettent en lumière de puissants nouveaux vaccins potentiels.

Pour ce qui est des microbicides, des essais cliniques de phase III sont en cours et pourraient fournir les résultats nécessaires pour autoriser et commercialiser les produits, notamment le gel de ténofovir 1 % et les anneaux vaginaux qui pourraient offrir aux femmes une protection d'un mois, de deux mois ou plus — et pourraient également combiner un médicament antirétroviral et une hormone contraceptive pour offrir une double protection. D'autres essais sur la PPrE examinent différents médicaments et une administration moins fréquente que tous les jours qui pourrait renforcer l'observance des patients au traitement.

Les résultats favorables récents soulignent l'importance de se préparer au succès et de capitaliser sur les domaines de progrès et de promesse. Le domaine de la prévention a toujours besoin de structures de financement capables de s'adapter rapidement et suffisamment généreuses pour permettre une expansion rapide en cas de résultats favorables.

En effet, le domaine de la recherche sur la prévention du VIH est confronté à une ère nouvelle et exaltante avec la disponibilité de nombreuses options de prévention du VIH, comme les préservatifs féminins, la circoncision masculine médicalisée et volontaire, le traitement préventif par antirétroviraux et la PPrE. Le rapport note qu'un financement supplémentaire sera nécessaire pour déployer l'ensemble des options disponibles, ce qui représente une opportunité d'investissement pour les pays lourdement affectés par le VIH, en particulier les économies émergentes.

Alors que l'urgence d'éliminer le sida est transmise cette semaine par les décideurs politiques, les chercheurs, les contributeurs et les militants réunis Washington, DC, et alors que nous travaillons ensemble pour concevoir une riposte au sida, le groupe de travail fait remarquer que la recherche pour le développement et le déploiement de nouvelles options de prévention sont indispensables au succès et doivent faire l'objet d'un financement adapté.

« Pour la première fois, l'élimination de l'épidémie de sida est à portée de main », a déclaré Mitchell Warren, directeur exécutif de l'AVAC. « Les nouvelles options en matière de prévention, à savoir la circoncision masculine médicalisée et volontaire, la PPrE, le traitement préventif, les microbicides et, par la suite, les vaccins, joueront un rôle essentiel dans la réduction du cycle des nouvelles infections. Ces dix dernières années ont été le théâtre d'investissements accrus dans la R&D sur la prévention du VIH et a permis d'obtenir un succès sans précédent. Grâce à un financement durable et flexible, l'avenir de la recherche sur la prévention du VIH est d'autant plus prometteur. »

Ce rapport est disponible en ligne à l'adresse suivante : www.hivresourcetracking.org.


Contact

Washington DC
Sophie Barton-Knott
tel. +1 202 735 46 05, +41 79 514 68 96
bartonknotts@unaids.org
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tel. + 1 347 249 6375
kay@avac.org
IAVI
Vince Blaser
tel. +1 301 787 4131
vblaser@iavi.org

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AIDS 2012 : pour une réelle appropriation par les pays de leur riposte nationale au sida

23 juillet 2012

Le Dr Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, et Kathleen McLaughlin, Directrice de McKinsey & Company, co-animateurs de la session satellite de la Conférence AIDS2012, Country Ownership: Using Global Partnerships to Accelerate Health System Transformation.
Photo : ONUSIDA/Y.Gripas

L'appropriation et le leadership des pays forment une base solide pour le développement de ripostes nationales au sida efficaces, efficientes, durables et, à terme, couronnées de succès. Comment parvenir à un tel résultat et le renforcer de manière judicieuse ? Dans le cadre de la Conférence internationale sur le sida, le 23 juillet, une série de tables rondes de haut niveau a porté sur la manière dont les pays pouvaient jouer un rôle plus central en matière de leadership et d'appropriation dans leur riposte à l'épidémie et sur la façon dont les partenaires pouvaient apporter un appui à ce processus dans le but d'accroître la pérennité des ripostes nationales au sida.

La session satellite, intitulée Country Ownership: Using Global Partnerships to Accelerate Health System Transformation (Appropriation par les pays : utiliser les partenariats mondiaux pour accélérer la transformation du système de santé), était organisée par le Plan présidentiel américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR), la Fondation Bill & Melinda Gates, McKinsey & Company, et les gouvernements du Rwanda, du Nigéria et du Botswana.

Dans son discours d'ouverture, le Dr Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, a rappelé aux délégués qu'assurer une riposte durable au sida relevait d'une responsabilité partagée entre les pays, les donateurs, les organisations de la société civile, les personnes vivant avec le VIH et d'autres acteurs clés. « Chaque partenaire a un rôle spécifique à jouer dans l'appui aux ripostes nationales au sida et tous les partenaires sont mutuellement redevables les uns envers les autres pour ce qui est du respect de leurs engagements », a expliqué le Dr De Lay.

La première table ronde a porté sur la situation actuelle de l'appropriation par les pays des ripostes nationales au sida et étudié les réussites et les difficultés dans l'accélération de cette appropriation. Les participants ont reconnu que malgré les progrès récents, davantage d'efforts sont nécessaires pour accomplir des objectifs internationaux aussi ambitieux que ceux fixés dans la Déclaration politique de 2011 sur le sida de l'Assemblée générale des Nations Unies. Ils se sont entendus sur le fait que ces objectifs ne pourraient être atteints que si les pays s'approprient pleinement et conduisent eux-mêmes leurs ripostes.

« Le Rwanda s'est totalement approprié sa riposte au sida et il a réussi », a déclaré le Dr Agnes Binagwaho, Ministre rwandaise de la Santé. « Nous avons défini une vision du cap à tenir pour riposter au sida et nous avons choisi le chemin pour y parvenir. Nous devons d'abord nous organiser en interne avant de vouloir nous aligner sur nos partenaires », a-t-elle ajouté.

Au cours de la discussion, les participants sont tombés d'accord sur le fait qu'un certain nombre de conditions devaient être réunies pour une véritable appropriation par les pays. Ces conditions sont les suivantes : engagement politique fort et leadership inclusif ; information stratégique de haute qualité ; coordination efficace ; développement des capacités ; plans stratégiques nationaux solides avec des décisions d'investissement intelligentes ; intégration du VIH dans des stratégies de santé et de développement plus larges ; et implication totale de la société civile et des personnes vivant avec le VIH.

« Les organisations de la société civile doivent s'approprier la riposte. Elles disposent du potentiel nécessaire pour jouer un rôle majeur dans le développement, la mise en œuvre et le suivi des stratégies nationales, mais il arrive souvent qu'elles ne soient pas bien accueillies par les gouvernements, et donc pas totalement impliquées », a expliqué Rolake Odetoyinbo, Directrice exécutive de l'organisation nigériane PATA (Positive Action for Treatment Access). « Sans implication pleine et entière des organisations de la société civile, l'appropriation par le pays est impossible », a-t-elle ajouté.

Lors de la deuxième table ronde, l'idée de responsabilité partagée a été examinée de manière plus approfondie. Les participants ont fait remarquer que les pays, les donateurs et les autres acteurs clés comprenaient de mieux en mieux qu'une riposte à l'épidémie à long terme nécessite justement un tel mécanisme. C'est le cas notamment des partenariats solides qui sont et continueront de former la colonne vertébrale des ripostes nationales au sida. Les pays et leurs partenaires reconnaissent désormais qu'ils « sont dans le même bateau ».

Chaque partenaire a un rôle spécifique à jouer dans l'appui aux ripostes nationales au sida et tous les partenaires sont mutuellement redevables les uns envers les autres pour ce qui est du respect de leurs engagements

Dr Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA

« En termes de pérennité, nous devons maintenant faire la transition des programmes entre les partenaires de mise en œuvre du PEPFAR et les gouvernements », a indiqué l'Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain. « Il ne s'agit pas d'essayer de « mettre les voiles », mais de s'assurer que les services qui permettent de sauver et de prolonger des vies et que nous avons mis en place seront toujours là pour les personnes qui en auront besoin pour le restant de leurs jours. Les pays doivent diversifier les ressources qui soutiennent ces programmes, y compris par l'augmentation des fonds provenant de sources nationales », a-t-il ajouté.

Le principe de responsabilité partagée englobe la nécessité pour les pays de s'assurer des flux financiers stables et prévisibles, provenant de sources à la fois nationales et internationales.  C'est le cas en particulier en Afrique subsaharienne, où deux tiers des dépenses consacrées au sida proviennent de sources extérieures. 

« Le principal risque pour les programmes de lutte contre le sida en Afrique est le manque de financement à long terme.  Toutefois, nombre d'économies africaines connaissent une croissance rapide.  Ceci offre aux pays l'opportunité d'accroître le financement national de leurs ripostes au sida », a déclaré le Professeur John Idoko, Directeur général de l'Agence nationale pour le contrôle du sida au Nigéria. « Nous pouvons et nous devons augmenter les investissements nationaux pour le sida », a-t-il ajouté.

Les participants se sont également entendus sur le fait que si cette responsabilité partagée et cette solidarité mondiale doivent être concrétisées, les pays doivent faire preuve de leadership politique à travers la formulation d'une vision nationale de la lutte contre le sida, de la santé et du développement qui favorise l'alignement des efforts des partenaires. Les partenaires de développement et les gouvernements peuvent travailler ensemble pour combler le manque d'investissement dans la lutte contre le VIH, en utilisant des moyens à la fois traditionnels et innovants, et en mobilisant leur « part équitable » sur la base des capacités et des engagements préalables. Les ressources peuvent ensuite être allouées en fonction des besoins et des priorités des différents pays pour avoir un impact maximal.

« Le Fonds mondial travaille en étroite collaboration avec les pays pour les aider à investir dans ces activités avec le meilleur retour sur investissement », a indiqué Mark Edington, Directeur de la Division de gestion des subventions du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. « Le Fonds mondial s'engage pour l'appropriation par les pays et pour assurer la pérennité financière des programmes nationaux. À cet égard, nous travaillons de plus en plus avec les ministères des Finances pour discuter des financements à long terme », a-t-il ajouté.

Des progrès notables ont été enregistrés dans la riposte à la pandémie mondiale de sida, mais il reste des défis à relever.  Assurer l'appropriation par les pays et reconnaître que la riposte au sida nécessite une responsabilité partagée va permettre aux pays et aux partenaires de se rapprocher de l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.

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Restrictions de déplacement liées au VIH : dernières évolutions

22 juillet 2012

De gauche à droite : les co-animateurs de la session satellite sur les restrictions de déplacement liées au VIH, le Dr Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, et le Professeur Myongsei Sohn, Doyen de l'École de santé publique de l'Université Yonsei.

En ouvrant la session satellite intitulée Restrictions de déplacement liées au VIH : dernières évolutions, le Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA et co-animateur du débat, le Dr Paul De Lay, a déclaré : « Il est tout à fait pertinent que l'une des premières sessions satellites de la Conférence AIDS2012 porte sur les restrictions de déplacement. Nous ne serions pas ici aujourd'hui si le gouvernement américain n'avait pas levé les restrictions liées au VIH en matière d'entrée, de séjour et de résidence en janvier 2010 ».

Coorganisée par l'ONUSIDA et le gouvernement de la République de Corée, la session satellite visait à présenter les nouvelles évolutions survenues en Corée quant aux restrictions nationales et à faire le point sur la situation des restrictions de déplacement dans le monde 30 ans après le début de l'épidémie.

« Il est tout à fait significatif que de nombreuses personnes innocentes se voient encore refuser leurs droits humains élémentaires juste parce qu'elles vivent avec le VIH », a indiqué dans son discours d'ouverture Kim Bong-hyun, Ministre délégué aux Affaires mondiales et multilatérales auprès du Ministère des Affaires étrangères et du Commerce de la République de Corée. « Je suis heureux d'affirmer, au nom de mon gouvernement, que la République de Corée n'a pas de restrictions de déplacement spécifiques liées au VIH dans le cadre de la loi sur le contrôle de l'immigration et de ses décrets d'application. La levée des restrictions de déplacement n'est qu'une petite étape dans notre long périple pour parvenir à une société sans discrimination à l'encontre des personnes vivant avec le VIH », a-t-il ajouté.

Avec cette annonce de la République de Corée, ce sont désormais 8 pays qui ont levé leurs restrictions depuis 2010. Toutefois, près de 45 pays, territoires et régions continuent d'appliquer certaines formes de restrictions en matière d'entrée, de séjour et de résidence des personnes vivant avec le VIH (« restrictions de déplacement liées au VIH »).

L'élan en faveur de la suppression des restrictions encore en vigueur ne cesse de grandir.  Helga Ying, Directrice en charge des affaires gouvernementales mondiales et des politiques publiques chez Levi Strauss & Co., a présenté une initiative de l'ONUSIDA menée en partenariat avec la Coalition mondiale des entreprises pour la santé, dans laquelle 24 PDG ont signé un engagement de lutte contre les restrictions liées au VIH en matière d'entrée, de séjour et de résidence. « Les déplacements mondiaux et la relocalisation sont devenus la norme et les entreprises doivent pouvoir envoyer leurs meilleurs éléments là où elles en ont besoin. Ces restrictions ne nuisent pas seulement aux individus, mais aussi aux entreprises », a expliqué Mme Ying. L'objectif de cette initiative est d'arriver à faire signer l'engagement par 100 PDG d'ici à la Journée mondiale de lutte contre le sida 2012. « Chacun d'entre nous peut faire la différence, y compris les entreprises », a ajouté Mme Ying.

La levée des restrictions de déplacement n'est qu'une petite étape dans notre long périple pour parvenir à une société sans discrimination à l'encontre des personnes vivant avec le VIH

Kim Bong-hyun, Ministre délégué aux Affaires mondiales et multilatérales auprès du Ministère des Affaires étrangères et du Commerce de la République de Corée

Les participants à la session satellite ont également entendu l'expérience de l'Ukraine en matière de suppression des restrictions. Le Dr Marina Zelenska, Responsable du Département VIH/sida et du Service national ukrainien contre les maladies sociales a expliqué comment, en 2010, son pays a décidé de modifier la loi pour veiller à ce qu'elle fournisse une protection juridique et sociale aux personnes vivant avec le VIH et empêche la discrimination. Une partie de la réforme visait à supprimer les dispositions interdisant aux personnes séropositives au VIH d'entrer sur le territoire.

George Bartolome, de United Western Visayas, un groupe d'appui aux personnes vivant avec le VIH aux Philippines centrales, a présenté une histoire personnelle bouleversante narrant la manière dont les restrictions de déplacement ont été appliquées à son encontre en tant que travailleur migrant en Arabie saoudite. Lorsqu'on lui a annoncé qu'il était séropositif, il était si abasourdi qu'en sortant dans la rue, il s'est fait heurter par une voiture. Il a ensuite été emmené à l'hôpital et enfermé dans une chambre pendant 10 jours avant d'être renvoyé dans son pays.  « Ce fut une expérience terrible et je ne souhaite à personne d'autre de vivre ça. Ç'a été un traumatisme ».   Il a recommandé que tous les gouvernements lèvent ces restrictions. « Le VIH n'est pas un motif d'expulsion ».

Un autre aspect fondamental abordé lors de la session a été le grand nombre de travailleurs migrants soumis à un dépistage du VIH obligatoire avant leur départ ou après leur arrivée ou expulsés sans autre forme de procès en cas de découverte de leur infection dans le pays de destination, sans leur consentement éclairé, sans conseil ni mesures de confidentialité. Malu Marin, d'Action for Health Initiatives (ACHIEVE), Inc./CARAM Asia, a souligné que ces restrictions avaient encore moins de sens avec les avancées majeures dans le traitement du VIH qui prolongent la vie des personnes vivant avec le VIH et en font des citoyens productifs et non contagieux.

En ce moment historique de retour de la Conférence internationale sur le sida aux États-Unis, la session satellite a permis de galvaniser davantage les actions et l'attention sur la question des restrictions de déplacement liées au VIH, avec le dénombrement de 45 pays restant à convaincre.  L'ONUSIDA s'est engagé à soutenir ces gouvernements pour lever ces restrictions et à veiller à ce que tous les pays adoptent à l'égard du VIH des approches efficaces fondées sur les droits.

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L'intégration de la tuberculose et du VIH au cœur du débat à la Conférence internationale sur le sida 2012

22 juillet 2012

Mme Jan Beagle, directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, responsable de la gestion et des relations extérieures, est intervenue dans l'émission et a rappelé l'engagement de l'ONUSIDA à travailler avec des partenaires dans l'atteinte de l'objectif mondial de réduire de moitié les décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH d'ici 2015.
Photo : ONUSIDA

La tuberculose reste l'une des principales causes de décès chez les personnes vivant avec le VIH dans le monde, bien que la tuberculose soit généralement une maladie évitable et curable. La réduction de 50 % des décès dus à la tuberculose parmi les personnes vivant avec le VIH à l'horizon 2015 est l'un des objectifs mondiaux de la lutte contre le sida pour 2015.

Pour faire entendre les communautés touchées par la tuberculose et le VIH dans le monde en partageant leurs expériences et leurs opinions sur la marche à suivre pour lutter contre ces deux maladies, une émission diffusée en ligne s'est déroulée pendant la Conférence internationale sur le sida, intitulée : « Tuberculosis + HIV: Protecting the Vulnerable » (Tuberculose et VIH : protéger les plus vulnérables).

L'émission, animée par Jeanne Meserve, ancienne journaliste pour CNN et ABC, et Gerry Elsdon, l'ambassadeur itinérant de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) pour la lutte contre la tuberculose, et une personnalité de la télévision sud-africaine qui souffrait autrefois de tuberculose. L'émission a rassemblé un groupe dynamique de femmes et de jeunes ayant souffert de tuberculose et du VIH, ainsi que les représentants d'organisations multilatérales telles que le Partenariat Halte à la tuberculose, l'OMS, l'IFRC, le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, et l'ONUSIDA.

L'émission a également dévoilé les témoignages vidéo de l'Archevêque Tutu, ancien patient souffrant de tuberculose, et de Jorge Sampai, envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la tuberculose.

Les participants ont pu souligner la nécessité d'une collaboration plus étroite entre les programmes de lutte contre le VIH et la tuberculose, et le besoin urgent de plus grands investissements pour la recherche sur la tuberculose. Ils ont également insisté sur la nécessité d'augmenter les investissements pour l'intégration du dépistage, du traitement et des soins de la tuberculose dans les soins prénatals et les services de santé maternelle et pédiatrique en général. Les enfants contractent le plus souvent la tuberculose auprès d'un membre de la famille proche, comme leur mère ; ainsi, la prévention, le diagnostic et le traitement de la tuberculose chez les femmes réduiront le risque d'infection et de maladie de la tuberculose chez les enfants.

Mme Jan Beagle, directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, responsable de la gestion et des relations extérieures, est intervenue dans l'émission et a rappelé l'engagement de l'ONUSIDA à travailler avec des partenaires dans l'atteinte de l'objectif mondial de réduire de moitié les décès dus à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH d'ici 2015. Elle a indiqué que « l'ONUSIDA milite pour des services anti-tuberculose afin d'atteindre les personnes les plus vulnérables et à risque mais qui rencontrent des difficultés considérables pour accéder aux services – migrants, populations indigènes, prisonniers, travailleurs du sexe et femmes et enfants touchés par la pauvreté, la violence, la stigmatisation et la discrimination. »

L'émission a été organisée par le Partenariat Halte à la tuberculose et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

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Conférence AIDS 2012 : pour une coordination plus efficace de la lutte contre le sida au niveau des pays

22 juillet 2012

De gauche à droite : Mme Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Gestion et gouvernance, S.E. Felix Kabange, Ministre de la Santé publique de la République démocratique du Congo, et Sheila Tlou, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe.

Des données probantes montrent que la coordination et la gouvernance de la riposte au sida ont causé d'importantes difficultés dans de nombreux pays. Dans le but de passer en revue l'expérience acquise et d'établir des principes fondamentaux pour une coordination plus efficace de la riposte au sida, une réunion a eu lieu lors de la Conférence internationale sur le sida, intitulée S'adapter aux objectifs : pour une coordination plus efficace de la lutte contre le sida au niveau des pays.

Cette session a réuni des représentants des commissions nationales sur le sida, des organisations de la société civile, d'organismes régionaux et d'organisations partenaires du développement afin de mener une réflexion et de réorienter les énergies pour déterminer à quoi devrait ressembler un organe de gouvernance public pour la lutte contre le sida qui serait responsable et appartiendrait véritablement au pays.

Les participants à la réunion ont profité de l'occasion pour débattre de l'avenir de la coordination de la riposte au sida et s'entendre sur des principes fondamentaux destinés à définir un cadre de coordination efficace de la riposte, à travers une responsabilité partagée et une solidarité mondiale.

Ces principes se concentrent, entre autres, sur la nécessité que les gouvernements prennent la tête de la riposte au sida dans le contexte d'une responsabilité partagée et d'une solidarité mondiale, l'inclusion d'acteurs multiples dans la riposte au sida, l'échange d'expériences avec d'autres secteurs de la santé, du développement et des programmes anti-VIH, et la mise au point de programmes de lutte contre le sida fondés sur les priorités nationales et l'expérience locale de ce qui fonctionne pour arriver à une responsabilisation maximale.

Mme Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, a clôturé la réunion en invitant les participants à se réjouir des succès obtenus jusqu'ici dans la lutte contre le sida, tout en regardant ce qui pourrait encore être fait pour parvenir à l'objectif de zéro nouvelle infection, zéro décès dû au sida et zéro stigmatisation et discrimination, en se servant des actions et des mécanismes qui seront soutenus et gérés par des acteurs nationaux. Elle a mis en avant le fait que les expériences positives tirées des dix dernières années de coordination de la lutte contre le sida devaient être abordées dans les discussions, notamment la manière dont les structures et les processus de coordination ont favorisé une plus grande transparence, une meilleure inclusion des acteurs non gouvernementaux et une progression en matière d'équité et de droits humains.

La réunion était organisée par l'ONUSIDA en collaboration avec la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour le Développement, l'Organisation mondiale de la Santé, l'Agence allemande de Coopération internationale et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

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L'importance des souvenirs : le AIDS Memorial Quilt dévoilé à la conférence internationale sur le sida « AIDS 2012 »

21 juillet 2012

De gauche à droite : Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Annie Lennox, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, Trina Scott d'Advocates for Youth, Patrick Holzfaster de Levi Strauss & Co. et Julie Rhoad, Directrice exécutive du Projet des NOMS. Washington D.C., 21 juillet 2012.
Photo : ONUSIDA/C.Kleponis

Le Patchwork des noms ou AIDS Memorial Quilt, l'un des principaux symboles de la riposte mondiale au sida, a été dévoilé dans la zone urbaine de Washington DC, alors que des milliers de délégués venant du monde entier étaient rassemblés à l'occasion de la XIXe Conférence internationale sur le sida à Washington.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Annie Lennox, Ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, ont rejoint les membres du Projet des NOMS, plusieurs personnalités de haut niveau et environ 300 membres de l'alliance militante YouthForce pour la cérémonie de présentation sur le Mall. Après avoir dévoilé une partie du Patchwork, toutes les personnes rassemblées se sont retournées pour lire la longue liste de noms.

Une partie du Patchwork, qui a aujourd'hui plus de 30 ans, a été exposée du 21 au 25 juillet dans 50 lieux différents, dont le National Mall. Dans son intégralité, le Patchwork, qui constitue le projet artistique communautaire le plus vaste au monde, porte les noms de 94 000 personnes décédées du sida sur plus de 48 000 panneaux individuels. Pendant la cérémonie, un panneau unique de 1988 qui vient juste d'être intégré au Patchwork a été exposé publiquement pour la première fois. Sur le panneau figurent seulement les mots « Le dernier ».

Le Patchwork, qui s'étend désormais sur plus de 80 kilomètres, est une occasion unique de revenir sur les décennies précédentes de l'épidémie de sida et de se projeter dans l'avenir afin de trouver des solutions permettant de garantir qu'aucun nom ne sera plus ajouté, et de ne pas oublier que chaque nouveau nom devrait être le dernier.

« Il est désormais possible d'imaginer le jour où nous coudrons le dernier panneau du Patchwork des NOMS », a déclaré M. Sidibé. « En attendant ce jour, nous devons nous investir totalement pour parvenir à une génération débarrassée du sida. Notre objectif est clair, il faut maintenant le concrétiser. »

Tout au long de son histoire, qui a débuté en 1987 lorsque des militants de San Francisco ont trouvé un moyen percutant de ne pas oublier les amis et les êtres chers qu'ils ont perdus, le Patchwork a servi à combattre les préjugés, à accroître la sensibilisation et à mobiliser des ressources. À ce jour, il a permis de recueillir 4 millions de dollars sous forme de dons pour les services destinés aux personnes vivant avec le VIH. Il a aussi été utilisé comme instrument efficace d'unification de la riposte au sida au sein de la communauté mondiale et comme outil d'éducation et de prévention du VIH. Basé aux États-Unis, le Patchwork adopte désormais un profil international puisque ses panneaux proviennent aussi d'une trentaine d'autres pays.

Selon Annie Lennox, le bilan des pertes humaines de l'épidémie et le coût réel de l'inaction sont présentés de manière extrêmement puissante et convaincante, avec un impact visuel énorme.

« Depuis trente ans, les militants de la lutte contre le sida actifs dans le monde entier ont tenté de mettre en œuvre les changements efficaces et durables nécessaires pour atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH », a affirmé Mme Lennox. « Nous nous trouvons aujourd'hui à un point crucial de l'histoire, puisqu'il semble possible que ce rêve devienne réalité dans un futur proche. C'est pourquoi il est absolument impératif de mener notre action jusqu'au bout. Nous le pouvons, et nous le devons », a-t-elle ajouté.

Il est désormais possible d'imaginer le jour où nous coudrons le dernier panneau du Patchwork des NOMS. En attendant ce jour, nous devons nous investir totalement pour parvenir à une génération débarrassée du sida. Notre objectif est clair, il faut maintenant le concrétiser

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

La cérémonie était principalement axée vers les jeunes, en raison du rôle essentiel qu'ils doivent jouer dans la riposte au sida, aujourd'hui mais aussi à l'avenir. Ils portent un lourd fardeau, puisque 2 400 nouvelles infections à VIH sont recensées chez les 15-24 ans chaque jour : ils représentent 40 % de l'ensemble des adultes qui font l'objet d'un premier diagnostic de séropositivité au VIH. Les participants ont entendu des discours sur la manière dont les jeunes doivent prendre la tête de la lutte contre l'épidémie, car ils ont le pouvoir de renverser la situation.

La cérémonie, bien que sombre, était aussi pleine d'espoir. Le souvenir des personnes disparues a galvanisé et relancé les efforts de la communauté engagée dans la lutte contre le sida en vue de réaliser la vision de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.

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Les jeunes se mettent au cœur d’AIDS 2012

18 juillet 2012

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, avec les jeunes délégués participant à la manifestation de la pré-conférence des jeunes. Washington, DC. 18 juillet 2012.

Chaque jour 2 400 jeunes entre 15 et 24 ans sont infectés par le VIH dans le monde, ce qui représente 40% de toutes les nouvelles infections chez les adultes. Avec cette tranche d'âge portant un poids significatif de l'épidémie, ils doivent être au centre de la riposte au sida. Une manifestation à la veille d'AIDS 2012 rassemble environ 200 jeunes pour garantir que la participation des jeunes à la plus grande rencontre internationale sur le sida de l'année soit significative et efficace.

La « pré-conférence » aura lieu du 18 au 20 juillet, elle est une occasion pour les jeunes délégués de se connecter avec leurs pairs, de planifier une stratégie et de maximiser leur capacité à gérer avec succès AIDS 2012. La manifestation offre la possibilité de partager des informations de grande qualité sur les dernières tendances de l'épidémie avec un examen des questions spécifiques à la jeunesse, les défis et les besoins. Une formation fondée sur les compétences sur le VIH est également fournie aux jeunes participants. Organisée par YouthForce--une coalition d'organisations de jeunes du monde entier— la pré-conférence des jeunes a donné une plateforme essentielle aux jeunes depuis la Conférence internationale sur le sida en 2000.

« Les jeunes apportent une nouvelle vision à la riposte au sida, alimentée par la passion et la créativité, » commente Mimi Melles, la co-présidente de la pré-conférence et administratrice d'Advocates for Youth. Elle ajoute « Nous sommes les innovateurs et ceux qui opèrent les changements, sans notre implication significative nous ne serons jamais en mesure d'atteindre nos objectifs de zéro nouvelle infection, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.

Dans les dernières années, un accent particulier a été mis pour cibler les besoins des jeunes vivant avec le VIH et de ceux des populations concernées comme les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe et les consommateurs de drogues injectables. En janvier dernier, le Secrétaire général des Nations Unies a présenté son plan d'action sur cinq ans où il a souligné que l'une de ses cinq priorités était de travailler pour les femmes et les jeunes. De même, en octobre 2011, l'ONUSIDA a lancé CrowdOutAIDS - un projet de politique mené par les jeunes qui utilisent les outils des médias sociaux ainsi que la technologie externalisée afin de permettre aux jeunes du monde entier de développer un certain nombre de recommandations pour que le Secrétariat de l'ONUSIDA travaille de manière plus efficace avec les jeunes dans la riposte au sida. Les recommandations nourrissant la Stratégie de leadership de la nouvelle génération sont destinées à augmenter le leadership des jeunes, leur appropriation et leur mobilisation d'ici 2015.

« Nous avons besoin d'un mouvement de jeunes qui s'approprie la riposte et qui responsabilise les gouvernements pour augmenter l'accès équitable des mesures de prévention du VIH, de traitement, de soins et de soutien, » déclare le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, prenant la parole lors de la cérémonie d'ouverture. « Par le biais de CrowdOutAIDS nous avons permis aux jeunes de modeler la stratégie de l'ONUSIDA pour l'implication des jeunes, et je m'engage à la mettre en œuvre » ajoute-t-il.

Lors de la manifestation de pré-conférence, l'ONUSIDA avec YouthForce lancera le projet de collaboration Une déclaration pour le changement : comment les jeunes arriveront à créer une génération sans sida - qui sera développé pendant toute la durée de la pré-conférence. Cela permettra à tous les jeunes participant à cette manifestation, ainsi qu'à tous les jeunes au plan mondial, de définir une liste de priorités qui marquera les fondements de la manière dont les organisations de jeunes, les réseaux et les militants collaboreront et se mobiliseront pour atteindre les objectifs 2015 de la Déclaration politique de 2011 sur le sida.

Les manières d'arriver à une large mobilisation sociale parmi les jeunes, surtout les jeunes dans les populations clé, seront étudiées en détail pendant la manifestation des jeunes. Les populations à risque élevé font souvent face à des défis significatifs pour l'accès au traitement à VIH et aux autres services de santé en raison de la stigmatisation et de la discrimination.

Les jeunes apportent une nouvelle vision à la riposte au sida, alimentée par la passion et la créativité

Mimi Melles, co-présidente de la pré-conférence et administratrice d'Advocates for Youth

La réunion donnera également une occasion d'identifier les manières de lever les obstacles sociaux et juridiques qui bloquent l'accès des jeunes aux services sur le VIH. Par exemple, dans presque 70 pays il y a des lois ou des réglementations qui présentent des obstacles à l'accès aux services de prévention anti-VIH pour les jeunes. Seule une fraction des nations dans les régions les plus affectées permettent aux mineurs l'accès au dépistage pour le VIH sans l'accord parental.

Non seulement cela est-il perçu comme particulièrement important pour les jeunes d'agir comme des leaders dans la riposte au sida, mais des manières concrètes pour les jeunes de s'impliquer dans le modèle, la mise en œuvre, le suivi et l'évaluation des programmes anti-VIH seront également débattues. Selon Aram Barra, le président de YouthForce, ses pairs sont plus que prêts pour le défi : « Les jeunes sont souvent classés comme simples destinataires des programmes anti-VIH plutôt que comme leaders reconnus dans la riposte au sida, » déclare M. Barra. « Pour atteindre les objectifs de la déclaration politique, nous avons besoin de gouvernements, de la société civile ainsi que du secteur privé pour fournir aux organisations de jeunes la capacité de construire et les ressources, mais aussi d'établir un partenariat avec les jeunes pour la recherche, le modèle, la mise en œuvre, le suivi et l'évaluation des programmes sur le VIH affectant les jeunes », ajoute-t-il.

Pendant la conférence de trois jours, il y aura un large éventail de sessions animées incluant : la criminalisation du VIH : Faites-vous partie de la population à risque ? ; Les droits des populations lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) dans le mouvement de lutte contre le sida ; Qu'est-ce qu'un partenariat réussi jeunes-adultes ? ; Construire la compétence des jeunes sur le sida pour une action communautaire ; L'émancipation des jeunes dans le commerce du sexe ; et Comment raconter une histoire poignante par la photographie.

Un engagement mieux ciblé et plus élargi de la jeunesse dans la riposte au sida engendrera des résultats positifs puisqu'une partie significative de la baisse générale des nouvelles infestions à VIH est attribuée au changement de comportement des jeunes. Entre 2001 et 2010, la prévalence du VIH a baissé parmi les jeunes entre 15 à 24 ans dans au moins 21 des 24 pays avec une prévalence nationale d'1% ou plus. Les jeunes délégués d'AIDS 2012 ont l'intention de se servir de la conférence pour faire entendre leurs voix et aider à consolider ces avancées lorsqu'ils retourneront dans leurs pays d'origine.

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L'ONUSIDA va présenter son nouveau rapport intitulé Ensemble nous vaincrons le sida

17 juillet 2012

Le nouveau rapport 2012 de l'ONUSIDA, intitulé Ensemble nous vaincrons le sida, sera présenté à la veille de la XIXe Conférence internationale sur le sida qui se tiendra à Washington, D.C., du 22 au 27 juillet.

Ce rapport contient les données les plus récentes concernant le nombre de nouvelles infections à VIH, le nombre de personnes bénéficiant d'un traitement antirétroviral, les décès liés au sida et le VIH chez les enfants. Il met aussi en avant les nouvelles avancées scientifiques et les progrès sociaux et donne une vision d'ensemble des investissements internationaux et nationaux dans la lutte contre le VIH.

Le rapport sera présenté à l'occasion d'un débat interactif de haut niveau qui aura lieu au Newseum à Washington, D.C. Cet événement réunira certains des leaders d'opinion les plus influents du moment sur le VIH, la santé mondiale et le développement, afin d'échanger des idées sur l'avenir de la riposte au sida.

Pour regarder en direct la vidéo du lancement du rapport Ensemble nous vaincrons le sida, cliquez ici

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La Commission mondiale sur le VIH et le droit demande aux pays de faire en sorte que la loi soit favorable à la lutte contre le VIH, et non l'inverse

11 juillet 2012

De gauche à droite : Barbara Lee, membre du Congrès américain et membre de la Commission mondiale sur le VIH et le droit ; Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA ; Jan Eliasson, Vice-Secrétaire général des Nations Unies ; Helen Clark, Administratrice du PNUD ; et Son Excellence Festus Mogae, ancien Président du Botswana et membre de la Commission mondiale sur le VIH et le droit.
Photo : D.Lowthian

La Commission mondiale sur le VIH et le droit a présenté son rapport phare le 9 juillet 2012 au siège des Nations Unies à New York. Ce nouveau rapport dénonce l'impact néfaste qu'ont certaines lois punitives sur les droits de l'homme et la riposte au VIH et formule des recommandations audacieuses pour y remédier.

« Jamais auparavant un tel examen du rôle du droit dans la lutte contre le VIH n'avait été réalisé », a déclaré Festus Mogae, ancien Président du Botswana et membre de la Commission. « Nous avons mis au jour une épidémie de mauvaises lois qui coûte des vies. Nous devons y mettre un terme et faire adopter des lois basées sur des données probantes, le bon sens et le respect des droits humains », a-t-il ajouté.

On sait depuis longtemps que la stigmatisation, la discrimination et les approches juridiques répressives constituent des obstacles à la riposte au VIH. Elles accroissent la vulnérabilité au VIH, en particulier au sein des populations les plus exposées au risque d'infection, et rendent difficile l'accès aux services de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de VIH pour les individus et les communautés. L'ONUSIDA n'a eu de cesse d'appeler à l'abrogation de ces lois punitives et à leur remplacement par des lois protectrices. Pourtant, certains pays dans le monde maintiennent toujours encore des lois, des politiques et des pratiques qui vont à l'encontre des droits humains, nourrissent la discrimination et entravent les efforts de lutte contre le VIH à l'échelle nationale et mondiale.

S'exprimant à l'occasion de la présentation du rapport, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a noté que « la force de ce rapport réside dans le fait qu'il va au-delà d'une description superficielle de la stigmatisation et de la discrimination pour remettre en cause le système juridique et structurel qui soutient l'inégalité, l'injustice et les violations des droits humains dans le contexte du VIH ».

Intitulé « Le VIH et le droit : Risques, droits et santé », ce rapport est le fruit d'un processus de consultation qui s'est déroulé sur deux ans, durant lesquels la Commission a reçu plus d'un millier de témoignages émanant de personnes touchées par des problèmes de droit, d'exécution de la loi et d'accès à la justice dans le contexte du VIH. Le rapport a pris en compte les recommandations issues de 7 consultations régionales auxquelles ont participé des membres des autorités gouvernementales et de la société civile, ainsi que les contributions d'un Groupe consultatif technique d'experts sur le VIH et le droit.

Les lois répressives accroissent le risque d'infection à VIH

La Commission, une entité indépendante regroupant des personnalités politiques et sociales du monde entier, a souligné que dans de nombreuses régions du monde, les femmes sont victimes de systèmes juridiques multiples dans lesquels la tradition et le droit coutumier perpétuent les inégalités sociales et économiques entre elles et les hommes. Cette situation rend les femmes vulnérables aux relations et/ou à des actes de violence sexiste qui les exposent au risque d'infection à VIH. La Commission décrit la réalité vécue par de nombreuses femmes enceintes vivant avec le VIH et confrontées à la discrimination dans les systèmes de santé, notamment avec la stérilisation forcée, alors que des médicaments simples et peu coûteux permettent d'éviter la transmission du VIH de la mère à l'enfant et de prolonger la vie de ces mères.

Dans le rapport, les membres de la Commission appellent les gouvernements à utiliser la loi pour protéger les femmes contre les inégalités et la violence. Ils demandent aussi aux gouvernements de mettre fin aux obstacles qui empêchent les jeunes d'accéder à l'information et aux services en matière de VIH, ainsi qu'à l'éducation sexuelle : autant d'éléments nécessaires pour éviter l'infection à VIH.

La Commission appelle également à l'abrogation des lois qui pénalisent les personnes sur la base de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre et criminalisent la possession de drogues à usage personnel et l'engagement dans une activité de commerce du sexe entre adultes consentants. Elle cite un ensemble de données probantes montrant à quel point ces lois pénales exacerbent le risque d'infection à VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles, les consommateurs de drogues et les adultes qui vendent et achètent des services sexuels. Selon le rapport, ces lois font tomber les personnes dans la clandestinité et elles se retrouvent en marge de la société, loin des services de santé et de lutte contre le VIH. Par ailleurs, en cas de condamnation et d'incarcération, le risque de contracter le VIH, la tuberculose et l'hépatite C est très élevé car, dans de nombreux pays, la loi interdit de fournir des services de soins et de prévention du VIH et des moyens de contraception dans les prisons.

Nous devons mettre un terme à l'épidémie de mauvaises lois et faire adopter des lois basées sur des données probantes, le bon sens et le respect des droits humains

Festus Mogae, ancien Président du Botswana et membre de la Commission mondiale sur le VIH et le droit

Nick Rhoades, du Center of HIV Law and Policy, s'est prononcé contre la criminalisation de l'exposition au VIH et de la transmission du VIH, ayant été lui-même condamné aux États-Unis alors qu'il a utilisé des préservatifs, que sa charge virale était indétectable et qu'il n'a pas transmis le VIH. Citant les nombreuses lois pénales spécifiques au VIH, il a déclaré : « Les gens ont des mains et peuvent se frapper avec leurs poings, mais il n'existe pas de loi qui pénalise spécifiquement une main en tant qu'« arme mortelle » comme l'est le VIH ». La Commission demande à ce que le droit pénal se limite strictement aux actes malveillants et intentionnels de transmission effective du VIH.

Les participants à la présentation ont mis en avant la manière dont les systèmes juridiques répressifs minent les investissements dans la prévention et le traitement du VIH qui commencent enfin à permettre d'entrevoir la possibilité réelle de stopper l'épidémie et d'inverser la tendance. Ils ont insisté sur le fait que la persistance de lois et de pratiques punitives constitue un grave sujet de préoccupation, à un moment où le monde connaît une stabilisation des nouvelles infections à VIH et un élargissement des connaissances sur la prévention efficace du VIH et se prépare à exploiter tout le potentiel d'un traitement du VIH à grande échelle. « Il est scandaleux de voir qu'en 2012, alors que nous avons toutes les cartes en main pour vaincre cette épidémie, nous devons encore lutter contre les préjugés, la discrimination, l'exclusion et de mauvaises lois », a déclaré M. Sidibé.

Le droit comme instrument de protection des individus

Lors de la présentation, les membres de la Commission ont souligné qu'il existait de nombreux exemples positifs de pays qui ont utilisé le droit comme instrument de protection des individus, afin de créer un environnement propice à la lutte contre la stigmatisation et la violence pour encourager l'accès aux services anti-VIH. D'autres pays ont eu recours au droit pour remettre en cause des régimes de propriété intellectuelle excessifs et rigoureux, réduire le coût des médicaments anti-VIH essentiels et assurer leur disponibilité, notamment à travers la production de médicaments génériques.

« Réformer le droit est un processus complexe, mais les pays peuvent faire beaucoup mieux », a indiqué Helen Clark, Administratrice du PNUD. « La tâche qui nous attend est de veiller à ce que de meilleures lois soient adoptées et appliquées », a-t-elle ajouté.

Le travail de la Commission a ouvert les débats dans le monde entier sur des questions difficiles, controversées et complexes. Ce sont aussi des questions fondamentales qui concernent la dignité humaine, la santé et la justice sociale. Ces débats s'inscrivent dans le cadre de ce que les gouvernements ont promis de faire dans la Déclaration politique de 2011 sur le sida, dans laquelle ils se sont engagés à réviser les lois et les politiques qui « compromettent la prestation réussie, efficace et équitable des mesures de prévention du VIH, de traitement, de soins et de soutien (...) et à envisager de les réexaminer ».

« Nous disposons aujourd'hui d'un outil puissant de sensibilisation et d'engagement pour demander aux gouvernements de défendre les droits de toutes les personnes vulnérables au VIH », a déclaré Ebony Johnson du Réseau Athena. « Pas question que ce rapport soit mis de côté ».

La Commission mondiale sur le VIH et le droit est une entité indépendante, créée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à la demande du Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le sida (ONUSIDA). La Commission a pu compter sur le soutien d'un Groupe consultatif technique qui a examiné et analysé les données relatives à la santé publique et au droit et piloté l'analyse initiale. Pour en savoir plus sur la Commission, ses procédures et son travail, voir www.hivlawcommission.org.

 

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Atteinte des objectifs 2015 par le biais d'un financement stratégique de la lutte contre le sida

12 juin 2012

De gauche à droite : Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, Sylvie Lucas, Ambassadrice du Luxembourg, Janet Zeenat Karim, Première secrétaire de la République du Malawi et David Barr, co-fondateur de la Coalition internationale de la préparation au traitement (ITPC). Nations Unies, New York, 11 juin 2012.
Photo : ONUSIDA/B. Hamilton

Parallèlement à l'examen de l'Assemblée générale 2012 sur le sida, les Missions permanentes du Malawi et du Luxembourg aux Nations Unies et à l'ONUSIDA ont organisé une discussion de groupe pour identifier les investissements stratégiques nécessaires pour la riposte au sida. La discussion a réuni des représentants des États membres, des organisations de l'ONU et la société civile.

Participant à la discussion, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a insisté sur la nécessité d'axer les investissements vers les domaines où leur impact serait le plus important. « Les interventions de prévention et de traitement du VIH avérées, efficaces et spécifiques au contexte doivent être hiérarchisées et intensifiées », a déclaré M. Sidibé. « Les approches non destinées à atteindre les personnes les plus vulnérables, d'échelle et d'intensité inadaptées ou dont les bénéfices sont minés par des inefficacités persistantes doivent être découragées », a-t-il ajouté.

Les membres de l'assistance ont convenu que des mesures croissantes mais radicales doivent être adoptées pour couvrir les besoins de financement d'ici 2015, y compris des allocations supérieures des ressources intérieures et internationales. L'Ambassadrice du Luxembourg Sylvie Lucas a souligné pour que pour atteindre ces objectifs, « les donateurs internationaux, les économies émergentes, les pays affectés et autres parties prenantes doivent tous y contribuer activement, en fonction de leurs capacités respectives. »

Mme Janet Karim, intervenant pour le compte du Représentant permanent du Malawi, a souligné que malgré les efforts et la volonté politiques, certains pays ne parviennent pas à couvrir les besoins financiers nécessaires à partir de sources intérieures et a appelé à des partenariats innovants pour soutenir les efforts des gouvernements.

« En effet, il est nécessaire de rechercher activement de nouvelles sources de financement durable à tous les niveaux, notamment un soutien accru de la part du secteur privé, le recours à des banques régionales de développement et la mise en place d'une taxe sur les transactions financières », a déclaré Mme Karim. « Dans le même temps, continuons de suivre l'engagement qui a été pris pour renforcer les mécanismes financiers existants, y compris le Fonds mondial et les organisations des Nations Unies, en déployant des fonds de manière durable et prévisible », a-t-elle ajouté.

Les interventions de prévention et de traitement du VIH avérées, efficaces et spécifiques au contexte doivent être hiérarchisées et intensifiées

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

Le modèle d'investissement de l'ONUSIDA a été présenté comme une occasion pour les partenaires du développement et les gouvernements nationaux à développer un agenda sur la « responsabilité partagée » et optimiser l'efficience économique. 

Soulignant la nécessité pour les communautés affectées de continuer d'être au cœur de la riposte, David Barr de la Coalition internationale de la préparation au traitement (ITPC) a insisté sur la nécessité que les droits de l'homme, l'équité, l'inclusion et la participation soient considérés comme des investissements à haut rendement plutôt que des coûts évitables. « Il est indispensable que les soins du VIH s'axent sur la protection des droits de l'homme, de l'égalité des sexes et la réduction de la stigmatisation », a déclaré M. Barr. « Nous ne pouvons pas nous engager dans les soins sans créer un environnement sûr pour les personnes à risque, sans quoi nos efforts en matière de santé publique seraient vains. »

Les participants ont convenu que, parmi les objectifs fixés dans la Déclaration politique sur le sida/VIH 2011, l'un des plus difficiles et essentiels était celui de « Parer à l'insuffisance des ressources mondiales dévolues à la lutte contre le sida et atteindre un niveau d'investissement annuel mondial compris entre 22 et 24 milliards de dollars américains dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ». L'objectif de financement de la lutte contre le sida a non seulement été jugé comme un objectif en soi, mais comme un facteur critique qui permettre d'atteindre l'ensemble des objectifs de la Déclaration.

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