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Investir dans les communautés pour faire la différence en Afrique occidentale et centrale

09 octobre 2019

Plus de 5 millions de personnes vivent avec le VIH en Afrique occidentale et centrale, la région accuse un retard pour parvenir à l’objectif de mettre fin au sida d’ici 2030. Chaque jour, on y recense plus de 760 nouvelles contaminations et seulement 2,6 millions des 5 millions de personnes porteuses du virus suivent un traitement.

Un désintéressement de la classe politique, des systèmes de santé fragiles et un faible soutien accordé aux organisations citoyennes, auxquels viennent s’ajouter des barrières telles que la pénalisation liée au VIH, sont les principaux obstacles à toute amélioration. Un plan de rattrapage régional vise à aider la région à combler son retard pour atteindre son objectif de tripler le nombre de personnes suivant une thérapie antirétrovirale d’ici 2020 et de contrôler l’épidémie. Même si des progrès sont faits, leur rythme reste trop lent. La situation des enfants est particulièrement préoccupante dans cette région : seulement 28 % des moins de 15 ans vivant avec le VIH ont accès à une thérapie antirétrovirale.

« Nous avons besoin de réglementations et de programmes qui mettent l’accent sur les personnes et non les maladies. Cela permettra d’impliquer totalement les communautés dès les premières phases de conception, d’élaboration et de réalisation des stratégies de santé », a expliqué Gunilla Carlsson, Directrice exécutive par intérim de l’ONUSIDA, lors de son allocution au cours de la 6e Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme organisée en France à Lyon les 9 et 10 octobre.

En effet, les exemples d’investissements réussis dans les communautés ne manquent pas. « La riposte est plus rapide et efficace lorsqu’elle est menée par les personnes qui en ont le plus besoin », a indiqué Jeanne Gapiya qui vit avec le VIH depuis de nombreuses années et est à la tête de l’organisation non gouvernementale ANSS au Burundi.

Le dépistage et la prévention du VIH sont plus efficaces, en particulier parmi les groupes marginalisés, lorsqu’ils sont offerts par les communautés. « La plupart des personnes dépistées par les communautés le faisaient pour la première fois, ce qui illustre bien l’importance unique et cruciale des organisations citoyennes », a expliqué Aliou Sylla, directeur de Coalition Plus Afrique.

L’un des défis fondamentaux de la région consiste à réduire le nombre de nouvelles infections parmi les enfants et de garantir que les femmes accèdent aux services dont elles ont besoin. Les réseaux de mères séropositives qui s’entraident pour rester en bonne santé et pour éviter la transmission du VIH de la mère à l’enfant constituent un moyen efficace d’améliorer la santé aussi bien des mères que des enfants.

« Notre stratégie reposant sur les communautés fonctionne. Les endroits où nous sommes présents ont atteint l’objectif de zéro nouvelle infection au VIH parmi les enfants et tous les enfants qui viennent chez nous suivent un traitement », a indiqué Rejane Zio de Sidaction.

Le financement reste toutefois un problème. Même si les ressources totales allouées à la riposte au sida ont augmenté et que le VIH reste le thème prioritaire du développement de l’aide sanitaire, les investissements nationaux ne représentent toujours que 38 % des ressources disponibles pour lutter contre le VIH en Afrique occidentale et centrale, contre 57 % dans le monde entier. L’accélération de la riposte régionale nécessite d’intensifier les investissements nationaux et de renforcer simultanément l’aide apportée par les donateurs internationaux. Bintou Dembele, directrice exécutive d’ARCAD-Sida au Mali, a expliqué : « Les communautés disposent de l’expertise, mais les fonds nous manquent pour satisfaire les besoins. »

Les stratégies impliquant la base de la société dans la région jouissent d’un support croissant. Reconnaissant l’importance des efforts menés par les communautés, Expertise France et l’Institut de la Société Civile pour la Santé et le VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre ont annoncé un nouveau partenariat, le 9 octobre. « L’institut réunit 81 organisations de 19 pays. Sa mission consiste à améliorer l’influence politique au niveau national et international, ainsi qu’à galvaniser l’expertise de la société civile dans la réalisation des programmes. Ce partenariat attire l’attention sur notre contribution essentielle », a déclaré Daouda Diouf, directeur d’Enda Santé et président du comité de direction de l’institut. « La situation en Afrique de l’Ouest et centrale reste une priorité. Il est indiscutable que les stratégies impliquant les communautés offrent plus de souplesse et sont mieux adaptées pour apporter une réponse aux pandémies », a ajouté Jérémie Pellet d’Expertise France.

L'adoption d'une approche mettant en avant les individus figure au cœur des réformes régionales. On assiste à un renforcement de la volonté régionale d’accélérer la riposte et de renforcer les stratégies communautaires éprouvées. Cela donne espoir en l’avenir pour ce qui est de la lutte contre l’épidémie du VIH en Afrique occidentale et centrale.

Inondations et coulées de boue – Sierra Leone

23 août 2017

Le 14 août 2017, des pluies diluviennes, une coulée de boue et des inondations subites ont détruit des centaines d’habitations et fait de nombreux morts, blessés et disparus. La catastrophe a frappé les deux districts de la Zone de l’Ouest, Western Area Rural et Western Area Urban, ainsi que treize communautés situées à faible altitude. Au total, plus de 500 habitations ont été ensevelies et détruites et près de 6 000 personnes ont été gravement touchées.  L’impact impressionnant de cette journée de catastrophe sur 13 localités est encore plus terrible que ce qu’a connu le pays lors de l’épidémie d’Ebola et de la guerre civile.

À ce jour, plus de 500 corps ont été récupérés et ce nombre devrait encore augmenter.  Les obsèques communes de 300 personnes ont rassemblé le pays et renforcé l’engagement en faveur d’un redressement collectif après cette tragédie.

Environ 200 personnes vivant avec le VIH et leurs familles ont été touchées, et l’on compte parmi eux près de 54 morts. Les opérations de secours et de sauvetage des membres des communautés et les premiers intervenants n’ont pas tardé à apporter une aide vitale. La priorité a d’abord porté sur la recherche d’éventuels survivants piégés sous la boue et la fourniture de nourriture, d’eau, de vêtements et d’abris aux survivants.

Cette crise a mis en exergue la fragilité des dispositifs de protection sociale du pays après la crise d’Ebola et réorienté la riposte au VIH en créant sa propre situation d’urgence dans la prestation des services de prévention et de traitement. Il est indispensable que les ressources requises pour la riposte au VIH soient incluses dans les appels à la collecte de fonds d’aide d’urgence, pour que le plan de rattrapage du pays sur le VIH puisse être financé et mis en œuvre intensivement.

Le rôle de l’ONUSIDA dans la riposte aux crises humanitaires

L’ONUSIDA participe à l’aide interagences des Nations Unies apportée au gouvernement, qui cible particulièrement la riposte immédiate de première intention, la génération d’informations stratégiques pour améliorer la coordination, les ripostes par volet thématique et les décisions politiques. Les personnes vivant avec le VIH et les personnes les plus exposées au risque d’infection à VIH deviennent souvent plus vulnérables en temps de crise, parce que leurs besoins ne sont plus prioritaires, en raison de l’absence de produits de prévention et à cause de l’interruption des services de traitement antirétroviral et anti-tuberculeux. Par ailleurs, les personnes vivant avec le VIH, en particulier celles dont le système immunitaire est affaibli, sont plus exposées au risque de contracter le paludisme et les maladies présentes dans l’eau, notamment le choléra.   

La priorité de l’ONUSIDA est d’assurer la continuité et l’élargissement des services de traitement antirétroviral, d’apporter une assistance technique au réseau NETHIPS pour générer des informations stratégiques aux fins de la collecte de fonds et de faciliter l’accès des personnes vivant avec le VIH aux ressources alimentaires et non alimentaires. Une riposte multisectorielle sera plus efficace pour réduire la vulnérabilité et le risque en s’appuyant sur des services de protection capables de répondre aux besoins des personnes vivant avec le VIH et des personnes touchées les plus vulnérables. Afin de limiter les risques de violences sexistes au sein des populations touchées, l’ONUSIDA va renforcer les services de protection des survivants contre les abus sexuels, en partenariat avec ONU-Femmes, l’UNICEF, le Ministère des Affaires sociales et le Service d’aide aux familles de la police.

En collaboration avec l’équipe interagences des Nations Unies, NAS, NETHIPS et plus largement le Service national de coordination des actions de riposte aux catastrophes, l’ONUSIDA va veiller à ce que les personnes vivant avec le VIH puissent accéder à des colis d’aide d’urgence de première intention, ainsi qu’à une aide à moyen et long terme impliquant la restauration des moyens de subsistance, la construction d’abris et des services psychosociaux.

L’ONUSIDA travaille en étroite collaboration avec le gouvernement de Sierra Leone, les organisations humanitaires, les partenaires et la société civile pour rétablir les services vitaux anti-VIH et mettre en relation les personnes vivant avec le VIH, y compris les populations clés, avec les dispositifs de protection sociale existants. Dans le cadre du programme de résilience, l’ONUSIDA réfléchit maintenant au-delà de l’aide d’urgence pour voir comment les personnes vivant avec le VIH et leurs familles, de même que la riposte au sida en général, vont pouvoir bénéficier des stratégies de récupération et de réduction des risques de catastrophe.

Déclarations

« Des communautés entières ont été décimées par la catastrophe. Nous avons un besoin urgent d’aide immédiate ».

Ernest Bai Koroma Président de Sierra Leone

« LES CRISES HUMANITAIRES EXACERBENT L’ÉPIDÉMIE DE VIH. LES VULNÉRABILITÉS S’ACCROISSENT, LES VIOLENCES SEXISTES ET AUTRES CONDUISENT À DE NOUVELLES INFECTIONS. LES SERVICES SONT INTERROMPUS, LES PERSONNES SONT DÉRACINÉES, LEUR ACCÈS À LA PRÉVENTION ET AU TRAITEMENT ANTI-VIH S’EN TROUVE AFFECTÉ. »

Michel Sidibé DIRECTEUR EXÉCUTIF DE L’ONUSIDA

Accélérer la riposte au sida en Afrique occidentale et centrale

31 mai 2017

Fin 2015, seulement 1,8 million de personnes sur les 6,5 millions vivant avec le VIH en Afrique occidentale et centrale bénéficiaient d’un traitement antirétroviral. Cette couverture de traitement de 28 % des personnes vivant avec le VIH dans la région contraste avec les 54 % de couverture obtenus la même année en Afrique orientale et australe.

En réaction à ce déficit de traitement du VIH en Afrique occidentale et centrale, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’autres partenaires de la région ont mis au point des plans de rattrapage d’urgence nationaux pour accélérer la riposte au sida. Ces plans appellent à tripler la couverture du traitement anti-VIH dans les trois années à venir.

Lors d’une réunion d’appui à ces plans de rattrapage organisée en marge de la 70e Assemblée mondiale de la Santé, les ministres de la Santé et d’autres représentants des pays de la région se sont engagés à consolider le leadership gouvernemental, à effectuer des changements structurels dans leurs systèmes de santé et à renforcer la redevabilité.

Les ministres de la Santé du Bénin, du Burkina Faso, de la République centrafricaine, du Tchad, de Côte d’Ivoire, du Gabon, du Liberia et du Nigeria étaient présents à cette réunion organisée par le Bureau régional de l’OMS en Afrique et l’ONUSIDA, de même que des représentants du Cameroun, de Guinée et de Sierra Leone. Tous se sont mis d’accord pour mettre en place des mesures fortes afin d’accélérer le traitement du VIH dans leurs pays respectifs.

Tous les participants ont convenu que les modèles de prestation de services de santé devaient être transformés, notamment en faisant jouer un plus grand rôle aux agents de santé communautaires dans la délivrance des soins. L’OMS et l’ONUSIDA continueront de travailler aux côtés des pays à mesure qu’ils mettront en œuvre leurs plans pour élargir l’accès au traitement anti-VIH.

L’ONUSIDA travaille aux côtés des pays pour concrétiser l’engagement pris dans la Déclaration politique des Nations Unies de 2016 sur la fin du sida de faire en sorte que 30 millions de personnes vivant avec le VIH aient accès au traitement en atteignant les objectifs 90-90-90 d’ici à 2020.

Déclarations

« La situation est grave. Nous devons être très attentifs à ce qui se passe en Afrique occidentale et centrale. Nous devons veiller à ce que les responsables politiques se mobilisent et concentrent leur énergie dans ces pays. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Un nouvel élan national en faveur de l’accélération de la riposte, sous le leadership des ministres, est indispensable si nous voulons avancer ensemble vers l’accomplissement des objectifs, tout en gardant les personnes vivant avec le VIH au cœur de cette riposte. »

Matshidiso Moeti Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’Afrique

Vers un programme d'aide aux survivants d'Ebola

29 janvier 2015

Selon l'Organisation mondiale de la Santé, l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest a déjà coûté la vie à 8 800 personnes. Près de 500 d'entre elles étaient des professionnels de santé. Cependant, le pire est passé : moins d'une centaine de nouveaux cas ont été signalés dans la semaine jusqu'au 25 janvier et la riposte internationale vise désormais moins à ralentir la transmission qu'à mettre un terme à l'épidémie.

Alors que le nombre de nouvelles infections à virus Ebola continue de baisser en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, les survivants sont en train de s'organiser en associations et en groupes afin de faciliter leur réintégration et leur réhabilitation au sein de leur communauté.

Le nombre de survivants est estimé entre 5 000 et 10 000. Selon leurs propres récits, ces survivants sont victimes de différentes formes de stigmatisation de la part de membres de leur famille et plus largement de leur communauté. Leurs moyens de subsistance et leur capacité de travail ont été affectés. Dans le cas des enfants et des adolescents, la stigmatisation a empêché voire interdit toute réunification des familles ou placement.

La Mission des Nations Unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER) a organisé une rencontre les 29 et 30 janvier à Dakar, au Sénégal, pour discuter de la manière dont les Nations Unies pouvaient intégrer une nouvelle composante pour les survivants dans leur travail et coordonner les efforts entre les agences pour veiller à ce qu'aucun survivant ne soit laissé de côté. Cette rencontre a réuni des survivants d'Ebola venus de Guinée, du Liberia, du Nigéria et de Sierra Leone, ainsi qu'une cinquantaine de représentants des Nations Unies, notamment de l'ONUSIDA.

Il a été proposé que l'aide aux survivants aille au-delà de la distribution d'avantages sociaux à leur sortie des établissements de santé et qu'elle dure plus longtemps. L'aide initiale peut certes inclure des couvertures, de l'argent et de la nourriture, mais la santé mentale et le soutien psychosocial des survivants et des membres de leur famille pourraient être intégrés dans un ensemble plus complet.

Déclarations

« L'expérience des survivants est précieuse, aujourd'hui comme pour les futures épidémies. »

Dr Ada Igonoh, survivante d'Ebola, Nigéria

« En tant que survivants, nous représentons la plus importante ressource encore inexploitée dans la lutte contre Ebola. »

Dr Korlia Bonarwolo, survivant d'Ebola, Liberia

« Puisque nous avons été guéris du virus Ebola, nous voulons être pleinement impliqués dans les activités de l'UNMEER. »

Dr Achille Gbemou, survivant d'Ebola, Guinée

« Nous devons tirer les leçons de la riposte au VIH et nous concentrer sur une approche multisectorielle qui intègre la société civile et les gouvernements. »

Mamadou Diallo, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique occidentale et centrale

« Le nombre de survivants augmente tandis que le nombre de cas et d'infections diminue. Au fil du temps, un programme à destination des survivants a vu le jour de manière organique en l'absence de cadre programmatique. Il est temps que les Nations Unies travaillent avec les communautés de survivants. »

Douglas Webb, Représentant de l'UNMEER et Chef de groupe sectoriel, VIH, santé et développement, Programme des Nations Unies pour le développement

Informations utiles

Le point sur le VIH et Ebola

L'ONUSIDA fait part de sa solidarité avec les pays et les communautés touchés par le virus Ebola

14 novembre 2014

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, s'est récemment rendu en Sierra Leone, l'un des pays les plus touchés par Ebola, afin de proposer l'aide de l'ONUSIDA au gouvernement de Sierra Leone dans sa riposte à l'épidémie. Le Dr Loures a pu constater sur le terrain l'impact du virus sur le système de santé et évaluer les conséquences d'une infrastructure affaiblie sur la population en général, notamment les personnes vivant avec le VIH.

Lors de sa visite, il a rencontré le Président de Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, qui a évoqué la nécessité d'un appui international accru et d'une mobilisation des professionnels de santé spécialisés. Le Dr Loures a mis en avant les similitudes entre l'épidémie d'Ebola et les débuts de l'épidémie de sida, qui s'étaient accompagnés de beaucoup de désinformation et d'incompréhension concernant cette épidémie. Ils ont discuté de la nécessité impérative d'accélérer la riposte d'urgence à court terme et d'établir pour le long terme des plans destinés à renforcer les établissements de santé et les systèmes à base communautaire.

La situation d'urgence soumet le secteur de la santé du pays à une importante pression. L'impact sur l'accès aux médicaments essentiels est une préoccupation majeure, tout comme l'interruption des services de santé maternelle et infantile. Les ruptures d'accès aux médicaments pour les personnes vivant avec le VIH peuvent gravement compromettre leur santé tout en augmentant le risque de résistance aux médicaments. Si les femmes enceintes vivant avec le VIH n'ont pas accès aux médicaments antirétroviraux pendant leur grossesse, lors de l'accouchement et pendant l'allaitement, le risque de transmission du VIH à leur enfant s'en trouve grandement accru.

Mobilisation communautaire

Les communautés ont un rôle critique à jouer dans la riposte à Ebola et doivent impérativement être soutenues en leur apportant des informations et du matériel adéquats. Les communautés constituent la clé de voûte pour faire progresser la prise de conscience et l'information dans le pays et pour aider à lutter contre la stigmatisation et la discrimination à l'encontre des survivants et du personnel de santé.

La communauté de la lutte contre le sida se joint à cet effort et les réseaux de personnes vivant avec le VIH, avec l'appui du Secrétariat national pour la lutte contre le sida et de l'UNICEF, apportent leur expertise pour créer un réseau de survivants de la maladie à virus Ebola. En outre, le Réseau interreligieux contre le sida de Sierra Leone (SLIRAN), avec l'aide de l'ONUSIDA, encourage la mobilisation communautaire pour la traçabilité des contacts avec Ebola, un suivi sûr, des obsèques dignes et sans risque et l'intégration sociale des survivants.

La Mission des Nations Unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER) travaille en étroite collaboration avec les États membres, les organisations régionales, la société civile et le secteur privé autour de cinq piliers : stopper l'épidémie, traiter les personnes infectées, assurer les services essentiels, préserver la stabilité et prévenir de nouvelles flambées épidémiques.

Déclarations

« En construisant des établissements de soins, nous impliquons également les communautés pour que les gens adoptent des comportements sanitaires appropriés. Nous avons besoin d'un soutien massif sur les aspects de la mobilisation sociale et nous devons recruter et former des personnes au sein des communautés. »

Président Koroma

« Notre expérience dans la riposte au VIH nous éclaire sur la manière de lutter contre Ebola. Nous avons formé 200 imams sur la mobilisation communautaire et l'organisation d'obsèques dignes et sans risque. Nous couvrons une très large population et, avec de l'aide, nous pouvons faire encore plus. »

Cheik Hassan Kargbo, représentant du Réseau interreligieux contre le sida de Sierra Leone

« L'épidémie d'Ebola a fait naître plusieurs urgences sanitaires. Une riposte bien conçue est requise pour répondre aux besoins de santé urgents et à plus long terme de toute la population. Les investissements et les contributions en nature provenant de toutes les sources doivent être coordonnés et déployés. L'expérience acquise avec la riposte au sida sera utile pour contribuer à assurer la meilleure riposte possible. »

Luiz Loures, Secrétaire général adjoint, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

Africa Rising : rencontre entre les dirigeants pour discuter d'un développement durable qui ne laisse personne de côté

22 septembre 2014

Les moyens de réalisation du potentiel de l'Afrique pour l'avenir de tous ses peuples et la constitution d'un appui international au développement du continent ont été les principales questions évoquées lors de la première session du forum Africa Rising cette semaine à New York.

Organisé à l'Africa Center par la Fondation Mo Ibrahim, la rencontre du 22 septembre a réuni plusieurs chefs d'État africains, des partenaires des Nations Unies ainsi que des responsables de la société civile et de la communauté économique africaines.

Ils se sont intéressés à la manière d'aller au-delà des paroles sur la nécessité d'une transformation économique et d'un développement durable à large base en prenant des mesures concrètes pour en faire une réalité, notamment au regard de l'agenda pour le développement après 2015.

Une session sur les moyens d'assurer une prospérité partagée s'est penchée sur l'amélioration des investissements et de la mobilisation des ressources, la défense de l'esprit d'entreprise et l'organisation de la protection sociale. Une autre session a mis en avant le fait que le développement ne pouvait être atteint sans l'existence d'une bonne gouvernance, la paix, la sécurité et le respect des droits humains.

Tous ont admis que la garantie de la santé pour tous constituait un élément fondamental de l'évolution de l'Afrique et que la fin de l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030 était devenue un objectif réaliste. Un consensus s'est également dégagé sur le fait que l'évolution du continent ne devait pas seulement être mesurée en termes de richesse générée globale, mais au regard de l'inclusivité d'un progrès socioéconomique qui ne laisse personne de côté.

Le Président de la Sierra Leone déclare à l'occasion de la Journée internationale de la femme que le genre est un enjeu du développement

08 mars 2013

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, avec Miatta Kargbo, Ministre de la Santé.
Photo : ONUSIDA

Ernest Bai Koroma, Président de la Sierra Leone, a réaffirmé son engagement à accroître la participation des femmes à son gouvernement au cours d'un événement organisé le 8 mars en célébration de la Journée internationale de la femme à Freetown, Sierra Leone. Il a précisé que la nomination de nombreuses femmes à des postes clés au sein de son gouvernement a envoyé « un message clair sur le fait que la discrimination à l'encontre des femmes n'a plus sa place en Sierra Leone. »

Il a ainsi déclaré : « Mon gouvernement va prochainement adopter une législation imposant un quota de 30 % pour la participation des femmes à la gouvernance. Le genre n'a pas qu'une dimension sociale mais est aussi un enjeu du développement. En outre, nous reconnaissons ainsi que les hommes et les femmes doivent associer leurs forces pour parvenir à un développement durable. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a participé à cet événement dont le but était d'attirer l'attention internationale sur l'implication active des femmes dans le développement socio-économique en Sierra Leone, par le biais du Programme présidentiel pour le changement. Le Dr Kandeh Yumkella, Directeur général de l'ONUDI, et Cherie Blair, Présidente de la Cherie Blair Foundation for Women, ont aussi répondu présent.

Le genre n'a pas qu'une dimension sociale mais est aussi un enjeu du développement. En outre, nous reconnaissons ainsi que les hommes et les femmes doivent associer leurs forces pour parvenir à un développement durable

Ernest Bai Koroma, Président de la Sierra Leone

M. Michel Sidibé a félicité le Président pour la qualité de son leadership et a affirmé : « Le programme de transformation adopté par la Sierra Leone est axée vers la mise en place d'une justice sociale ». Il a toutefois ajouté : « Si la Sierra Leone souhaite appliquer un programme durable, elle doit mettre les femmes au cœur de son agenda de réforme. »

Pendant les événements organisés à l'occasion de la Journée de la femme, le gouvernement de Sierra Leone et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont conclu un nouvel accord de financement à hauteur de 55 millions de dollars US pour le dépistage, la prévention et le traitement du VIH en Sierra Leone. Cet accord a été signé à Freetown par Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, pour le nom du Dr Mark Dybul, Directeur exécutif du Fonds mondial, et par Miatta Kargbo, Ministre de la Santé de Sierra Leone.

Ernest Bai Koroma, Président de la Sierra Leone, a réaffirmé son engagement à accroître la participation des femmes à son gouvernement au cours d'un événement organisé le 8 mars en célébration de la Journée internationale de la femme à Freetown, Sierra Leone.
Photo : ONUSIDA

Selon M. Sidibé : « Le Président Ernest Bai Koroma aide à concrétiser la vision de l'ONUSIDA, à savoir Zéro nouvelle infection à VIH, Zéro discrimination et Zéro décès dû au sida, en Sierra Leone ».

Il a encouragé le Président à profiter de cet engagement pour stopper la violence sexiste, qui demeure un facteur de risque pour la contamination des femmes par le VIH en Sierra Leone, et a demandé aux autorités de faire leur maximum pour mettre fin aux pratiques comme le trafic d'enfants et le trafic sexuel.

Une représentante de la Coalition des femmes sur la santé et le VIH a déclaré que « les femmes souhaitent que les femmes, et notamment celles qui vivent avec le VIH, s'engagent davantage et plus sérieusement à tous les niveaux de la riposte nationale. »

En Sierra Leone, les efforts visant à prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants ont été renforcés et la couverture et l'accès aux services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant s'élèvent désormais à 74 %.

La Première dame de Sierra Leone met en avant les efforts de son pays pour mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants

08 mars 2013

Le 7 mars, à la veille de la Journée internationale des droits des femmes, la Première dame de Sierra Leone Alice Sia Nyama Koroma a organisé un dîner à Freetown, au cours duquel ont été présentées les actions en faveur de l'amélioration des services de santé pour les femmes et les enfants. La Première dame a récemment lancé une campagne pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants en partenariat avec l'ONUSIDA, Voice of Women et le Programme national de contrôle du sida.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, s'est joint à la délégation de haut niveau en compagnie de Cherie Blair, Présidente de la Cherie Blair Foundation for Women, et du Dr Kandeh Yumkella, Directeur général de l'ONUDI.

La Première dame a présenté son projet baptisé « the Women’s Initiative for Safer Health » (WISH – Initiative des femmes pour une santé plus sûre), qui vise à réduire la mortalité maternelle et des enfants en améliorant l'accès aux établissements de santé et en formant les agents de santé. Un documentaire sur les efforts pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants et le maintien de leurs mères en bonne santé a également été projeté.

Déclarations

Aujourd'hui, nous fêtons nos réussites et nos défis en tant que femmes très actives dans la campagne en faveur de l'émancipation des femmes. Mais comme le dirait Oliver Twist, nous en demandons toujours plus. Je vais donc continuer à utiliser mon statut de femme africaine et mon mandat pour défendre la cause des femmes, car nous pensons que les femmes doivent faire partie du processus de prise de décision au sein de la structure de gouvernance.

Alice Sia Nyama Koroma, Première dame de Sierra Leone

La Première dame est un modèle de compassion. Grâce à son leadership, la Sierra Leone est en bonne voie pour devenir le premier pays d'Afrique de l'Ouest à éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici 2015.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Votre leadership a démontré que la fermeté dans la douceur permet de promouvoir des thèmes fondamentaux, comme la fin de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

Cherie Blair, Présidente de la Cherie Blair Foundation for Women

Nouvelle campagne en Sierra Leone pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants

17 décembre 2012

La Première dame de Sierra Leone, Madame Sia Nyama Koroma.

La Première dame de Sierra Leone, Madame Sia Nyama Koroma, a lancé une campagne nationale baptisée « Bon Pikin Wae Nor Get HIV » (Donner la vie sans VIH) pour prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants.

La nouvelle initiative a été développée par le bureau de la Première dame en collaboration avec l'ONUSIDA, le Réseau de femmes vivant avec le VIH (Voix des femmes), le Programme national de lutte contre le sida et le Secrétariat national de lutte contre le sida. La campagne, dirigée par le réseau de femmes vivant avec le VIH, a pour objectif de sensibiliser les femmes en âge de procréer sur la prévention du VIH afin d'accélérer le recours aux services anti-VIH pour prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants.

La disponibilité des services pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant a augmenté de manière significative ces dernières années, toutefois la couverture n'est pas uniforme dans le pays. Cette campagne tentera d'aborder les écarts existants, essentiellement dans les zones rurales où la demande de service est encore faible.

Hormis l'augmentation de la demande de services prénatals, la campagne devrait aider à promouvoir la santé sexuelle et reproductive et les droits des femmes, à améliorer l'accès à la prophylaxie antirétrovirale chez les femmes séropositives et renforcer les capacités et la participation des femmes vivant avec le VIH dans la promotion de l'agenda national pour stopper les nouvelles infections à VIH chez les enfants en Sierra Leone.

Si nous voulons gagner la guerre contre le sida, nous avons besoin d'hommes et de femmes engagés pour nous rejoindre dans la campagne

La Première dame de Sierra Leone, Madame Sia Nyama Koroma

Lors du lancement, la Première dame en appelle aux femmes de Sierra Leone et au public en général pour qu’ils visitent les hôpitaux et les cliniques et se fassent dépister. Elle a souligné la nécessité de la participation masculine dans les services de soins prénatals. « Si nous voulons gagner la guerre contre le sida, nous avons besoin d'hommes et de femmes engagés pour nous rejoindre dans la campagne », déclare-t-elle.

Madame adija Sam Sumana, épouse du Vice-président de Sierra Leone, a souligné le manque d'éducation et d'information comme étant la cause principale de la propagation du VIH chez les jeunes filles. Elle encourage les parents pour garantir que les filles reçoivent l'éducation, mais aussi de décourager les grossesses chez les adolescentes et les mariages précoces.

Le Coordonnateur de l'ONUSIDA, Dr Job Sagbohan, a salué les efforts de la Première dame pour la promotion de la santé maternelle et pédiatrique ainsi que la responsabilisation des femmes et des filles pour leur développement économique et social. Il garantit l'engagement et le soutien continus de l'ONUSIDA dans la riposte au sida et dans la concrétisation de la vision Zéro nouvelle infection à VIH, Zéro discrimination et Zéro décès dû au sida d'ici 2015. « Les progrès sont possible lorsque nous nous réunissons pour une cause commune, avec une vision des objectifs clairs et des efforts intenses et durables, » dit-il.

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