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L'ONUSIDA félicite le Royaume du Swaziland pour la réalisation de plus de 73 % de suppression de la charge virale chez les adultes vivant avec le VIH et pour la forte réduction de l'incidence du VIH entre 2011 et 2016

24 juillet 2017

Une nouvelle étude présente les résultats obtenus grâce à des efforts ciblés qui sont le fruit d’une coopération avec le Plan d'urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida

MBABANE/GENÈVE, 24 juillet 2017—L'ONUSIDA félicite le Royaume du Swaziland pour les résultats de la deuxième enquête sur la mesure de l'incidence du VIH au Swaziland (SHIMS 2) annoncés aujourd'hui par le Premier ministre Barnabas Sibusiso Dlamini à Mbabane, au Swaziland et indiquant que la charge virale est supprimée chez 73 % de la population adulte âgée de 15 ans ou plus : 76 % des femmes adultes et 68 % des hommes adultes. L’enquête, qui faisait partie des Évaluations d'impact sur la santé publique (PHIA), a été menée avec le financement du Plan d'urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR).

« Le Swaziland a démontré au monde entier que la responsabilité partagée et la solidarité mondiale produisent des résultats », a déclaré le directeur général de l'ONUSIDA, Michel Sidibé. « En coopération avec le PEPFAR et ses partenaires, le Swaziland sauve des vies et est sur la bonne voie pour maitriser l'épidémie ».

Les résultats de la deuxième enquête sur la mesure de l'incidence du VIH au Swaziland (SHIMS 2) portant sur la suppression de la charge virale chez les adultes de 15 ans et plus, de 73 % confirment les estimations de 68 % par l'ONUSIDA [54 % - 77%].  Par rapport à la première enquête sur la mesure de l'incidence du VIH au Swaziland (SHIMS1) 2011, qui avait une conception similaire, les résultats de l’enquête suggèrent que le taux de nouvelles infections par le VIH chez les adultes (âgés de 18 à 49 ans) a diminué de moitié, passant de 2,5 % en 2011 à 1,4 % en 2016 (2,0 % pour les femmes adultes et 0,9 % pour les hommes adultes). Ce déclin est similaire au déclin de l'incidence chez les adultes âgés de 15 à 49 ans publié par l'ONUSIDA : de 2,5 % [2,3 % - 2,6 %] en 2011 à 1,7 % [1,4 % - 2,0 %] en 2016.

En 2016, l'ONUSIDA a estimé que 220 000 [200  000 - 230 000] personnes vivaient avec le VIH au Swaziland et que les nouvelles infections à VIH étaient passées de 12 000 [12 000 à 13 000] en 2011 à 8800 [7300 - 11 000] en 2016. La prévention de la couverture mère-enfant au Swaziland est comprise entre 90 et 100 % depuis 2011 et a été estimée à 95 % [81% -> 95%] en 2016. Par conséquent, moins de 1000 enfants ont été infectés par le VIH au Swaziland en 2016. 

« L'ONUSIDA se félicite des résultats de l'évaluation de l’incidence du VIH auprès des populations (PHIA) au Swaziland comme étant une autre affirmation de la validité et de l'exactitude de nos estimations de modélisation », a déclaré M. Sidibé.

Les données de la deuxième enquête sur la mesure de l'incidence du VIH au Swaziland (SHIMS 2) font partie de l'évaluation de l’incidence du VIH auprès des populations (PHIA), financée par le PEPFAR et menée par les Centers for Disease Control and Prevention et le Centre international pour les programmes de soins et de traitements contre le SIDA (ICAP) à l'École de santé publique Mailman de l'Université de Columbia. En plus de l'enquête sur le Swaziland, des données similaires du Malawi, de la Zambie et du Zimbabwe ont été recueillies dans le cadre d’importantes enquêtes auprès des ménages, en coopération avec des partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux locaux en 2016.

L'ONUSIDA félicite le PEPFAR pour son engagement permanent pour la riposte mondiale au sida. Le PEPFAR travaille avec plus de 50 pays, pour maintenir l'accès à des traitements vitaux, fournir des services aux orphelins et autres enfants rendus vulnérables par le sida, veiller à ce que les populations les plus vulnérables et les populations clés aient accès à des services pour prévenir et traiter le VIH et accélérer les progrès vers l'éradication de l’épidémie de SIDA.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

Contact

UNAIDS
Shona Wynd
tél. +41 22 791 1098
wynds@unaids.org

Protéger la santé des hommes et des garçons au Swaziland

21 octobre 2016

Le Centre pour les Services de Prévention du VIH/sida (CHAPS) dirige un consortium qui soutient le Ministère de la Santé du Swaziland dans la mise en œuvre du plan stratégique national de circoncision masculine médicale volontaire, dans le cadre des efforts du pays pour protéger les hommes et les garçons du VIH.

Le travail du centre démontre comment les programmes de circoncision masculine médicale volontaire peuvent représenter un important point de départ pour des programmes de santé plus vastes à destination des hommes et des garçons, en contribuant à veiller à ce qu'ils soient atteints par un large spectre de messages de santé vitaux.

Le Swaziland est particulièrement touché par l'épidémie de sida. En 2015, plus d'un quart des 15-49 ans vivaient avec le VIH. Dans le cadre des efforts pour la réduction des nouvelles infections à VIH, le Swaziland a élaboré un plan dont il espère qu'il permettra de protéger les jeunes hommes et les garçons contre le VIH.

Le Swaziland estime que son plan stratégique et opérationnel de circoncision masculine pour la prévention du VIH 2014–2018 va permettre d'éviter 31 000 nouvelles infections à VIH d'ici 2028, soit une économie d'environ 370 millions de dollars d'ici 2035. 

Des études ont montré que la circoncision masculine médicale était efficace à environ 60 % dans la prévention de la transmission sexuelle du VIH de la femme à l'homme. Le Swaziland adopte une approche nouvelle et innovante pour impliquer les hommes et les garçons dans les efforts de prévention du VIH et les encourager à recourir à l'offre de circoncision masculine médicale volontaire afin de les aider à se protéger de l'infection à VIH.

Les camps de trois jours Lihawu

En avril 2016, le CHAPS et Kwakha Indvodza, un projet de mentorat masculin au Swaziland, ont piloté une nouvelle initiative pour encourager les jeunes hommes et les adolescents à devenir des adultes respectueux et responsables. Cette initiative, baptisée Lihawu (« bouclier »), est un camp de trois jours où 25 à 30 adolescents et jeunes hommes âgés de 15 à 29 ans sont orientés, encadrés et encouragés à avoir des discussions ouvertes et franches sur le thème de la sexualité, du sexe et de la santé sexuelle, des relations, de l'égalité des sexes et du respect.

Ces camps trouvent leurs racines dans le rite bantou de la tradition du passage et défendent l'héritage culturel des Swazi de l'ubuntu. Ils se servent du traditionnel « lisango » swazi, l'espace de rencontre des hommes, où ces derniers participent à des défis, des jeux et des fixations d'objectifs, tout en parlant ouvertement des valeurs des pratiques traditionnelles et modernes.

Ces camps offrent également l'opportunité aux hommes et aux garçons de parler du VIH et les participants se voient proposer des conseils et un dépistage volontaire du VIH. La circoncision masculine médicale volontaire est également proposée aux participants s'ils souhaitent s'engager dans la procédure pour se protéger de l'infection à VIH.

À ce jour, plus de 350 adolescents et jeunes hommes ont participé aux camps Lihawu, dont bon nombre ont profité de l'occasion pour faire un test de dépistage. Ceux qui sont diagnostiqués séropositifs au VIH sont directement orientés vers des programmes de traitement et de soins dans le cadre des services du camp. Les camps Lihawu ont également constaté un essor de la circoncision masculine médicale volontaire, avec près de la moitié des participants qui ont opté pour cette procédure.

Sauver des vies grâce au football

Le CHAPS dirige également un programme couronné de succès autour du football, qui a pour but de diffuser des informations sur la prévention du VIH dans l'espoir d'accroître le recours à la circoncision masculine médicale volontaire au Swaziland. Grâce à l'appui du Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida, le recours à cette procédure chez les 15-29 ans est passé de 2 770 en 2015 à 4 490 en 2016.

Le centre a également désigné un héros local, le joueur de football international Dennis Yuki Masina, comme ambassadeur de la circoncision masculine médicale volontaire.

Donner des moyens aux agents de santé

Le CHAPS a également conceptualisé et déployé un programme de formation unique pour les agents de santé de proximité. Ce programme s'appuie sur les meilleures pratiques et les outils issus de plusieurs secteurs pour donner aux travailleurs de proximité les moyens de devenir des sources de confiance pour les informations sanitaires au sein de la communauté, en particulier sur la prévention, le traitement, les soins et l'appui en matière de VIH et de tuberculose. Les agents de santé sont dotés de plusieurs approches pour intéresser les gens, en particulier les hommes plus âgés, et les mettre en relation avec des services de santé essentiels, notamment la circoncision masculine médicale volontaire pour la prévention du VIH.

Hands up for #HIVprevention — World AIDS Day campaign

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Mettre fin à l'épidémie de sida au Swaziland

12 avril 2016

À l'occasion d'une visite au Swaziland, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a rencontré Sa Majesté le Roi Mswati III et discuté de la riposte actuelle du pays à l'épidémie de sida. M. Sidibé a félicité Sa Majesté pour son leadership personnel et son engagement pour accélérer la fin de l'épidémie de sida.

M. Sidibé a salué les efforts du pays pour augmenter les ressources nationales consacrées à la riposte au sida à travers le Swaziland HIV Investment Case, programme d'investissement du Swaziland pour la lutte contre le VIH. Avec l'augmentation des investissements, de plus en plus de personnes accèdent au traitement antirétroviral, avec une couverture estimée à 60 % des adultes et 43 % des enfants vivant avec le VIH.

Le Swaziland a également étendu avec succès ses services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant, avec une baisse de 63 % des nouvelles infections à VIH chez les enfants entre 2009 et 2014. Le pays a atteint l'objectif de 90 % des femmes enceintes vivant avec le VIH qui reçoivent des médicaments antirétroviraux. Le taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant devrait ainsi baisser encore davantage : ce taux est de 1 % à six semaines et de 8 % à la fin de la période d'allaitement.

Lors de sa visite, M. Sidibé a également rencontré le Premier ministre par intérim, Paul Dlamini, et la Ministre de la Santé, Sibongile Ndlela Simelane. Il a souligné l'importance de ne laisser personne en marge de la riposte au sida, notamment les femmes, les filles et les populations les plus exposées, et a insisté sur la prévention dans le cadre de la riposte actuelle à l'épidémie.

Lors de sa visite de courtoisie au Roi, M. Sidibé a invité Sa Majesté à assister à la la Réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur la fin du sida qui aura lieu à New York, aux États-Unis, du 8 au 10 juin.

Déclarations

« Je souhaite renouveler notre engagement en faveur de l'augmentation des ressources nationales consacrées à la riposte au sida, en mettant l'accent sur l'investissement dans les programmes de prévention du VIH afin que notre rêve d'une nation avec zéro nouvelle infection à VIH se réalise. »

Sa Majesté le Roi Mswati III

« Je vous félicite pour votre engagement personnel et votre leadership sur le VIH et pour les décisions courageuses que vous avez prises pour en finir avec le sida au Swaziland. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Le Swaziland est engagé pour mettre fin au sida d'ici 2022, dans la lignée de la vision de Sa Majesté le Roi. »

Paul Dlamini, Premier Ministre par intérim

« Accélérer la fin du sida nécessitera d'atteindre les zones les plus reculées grâce à la décentralisation de services dans les endroits où les gens ont recours aux Gogo centres dans chaque chefferie, en veillant à ce que personne ne soit laissé de côté. »

Sibongile Ndlela, Ministre de la Santé

Succès de la prophylaxie préexposition : prochaines étapes pour soutenir les décisions politiques en Afrique orientale et australe

29 octobre 2014

La prophylaxie préexposition (PrEP) du VIH par voie orale a montré une efficacité jusqu'à 90 % dans la prévention des infections à VIH chez les personnes qui suivent le traitement de manière régulière. Cependant, les États-Unis sont le seul pays où la PrEP est agréée et recommandée dans le cadre des programmes de prévention du VIH.

Afin de trouver des moyens de combler le fossé entre les preuves et les processus de décision politique, l'ONUSIDA, l'AVAC et l'OMS ont organisé une réunion à l'occasion de la Conférence 2014 sur la recherche pour la prévention du VIH (R4P), qui a eu lieu au Cap, en Afrique du Sud, du 28 au 31 octobre. La conférence R4P est le premier rassemblement scientifique au monde consacré exclusivement à la recherche biomédicale pour la prévention du VIH.

Participants

La conférence a réuni des représentants des Ministères de la Santé et des Conseils nationaux sur le sida du Kenya, du Mozambique, d'Afrique du Sud, d'Ouganda et du Zimbabwe, des chercheurs travaillant sur la PrEP, ainsi que des représentants d'établissements de recherche et de démonstration où la PrEP est actuellement délivrée, des bailleurs de fonds, des fabricants de médicaments et des militants de la lutte contre le VIH.

Principaux messages

  • La PrEP est utilisée dans plusieurs projets de démonstration dans les pays d'Afrique orientale et australe, couvrant une large variété de populations, notamment des couples sérodifférents au Kenya et en Ouganda, des professionnel(le)s du sexe au Zimbabwe et des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes au Kenya et en Afrique du Sud.
  • Pour être utilisée à plus grande échelle, la PrEP doit être intégrée dans une stratégie de prévention complète, avec des étapes correspondantes et des indicateurs de réussite définis avec les décideurs politiques. La Feuille de route pour la prévention au Kenya inclut d'ores et déjà la possibilité de recours à la PrEP.
  • Les coûts et les modèles de rentabilité restent des éléments clés, tout comme la sélection des personnes auxquelles la PrEP devrait être proposée et le choix d'un modèle de délivrance approprié. Les cliniques des Sœurs, qui proposent un service dédié aux professionnel(le)s du sexe au Zimbabwe, accueillent de nombreux professionnel(le)s du sexe et s'intègrent dans une stratégie gouvernementale.
  • L'arrêt prématuré de l'étude PROUD sur la PrEP démontre qu'au sein des services de santé sexuelle du Royaume-Uni (Grande-Bretagne et Irlande du Nord), il existe une forte demande en faveur de la PrEP et qu'il est possible d'identifier les personnes les plus exposées au risque.
  • La demande est en train d'augmenter au sein des communautés africaines et doit être stimulée auprès de ceux qui en bénéficieraient le plus et seraient le plus susceptibles de recourir à la PrEP.
  • Les décideurs politiques des services de santé et d'autres administrations publiques ont besoin de plus d'informations sur la PrEP, présentées d'une manière exploitable pour eux, ainsi que d'opportunités de discuter de leurs préoccupations spécifiques, par exemple sur les études d'innocuité de la PrEP ou les mesures d'amélioration de l'observance.
  • Une meilleure compréhension du coût de la PrEP est également nécessaire. Cela exige une plus grande compréhension des questions suivantes : qui utiliserait la PrEP, de quelle façon, et où pourrait-on y accéder.

Déclarations

« En tant que femme vivant avec le VIH, comme je regrette de ne pas avoir su ce qu'était la PrEP à l'époque. Nous savions comment évaluer le risque et nous savions que le risque d'attraper le VIH était élevé pour nous ; nous aurions choisi la PrEP. »

Teresia Njoki Otieno, membre de l'African Gender and Media Initiative et de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida

« Les coûts d'opportunité de l'élargissement [de la délivrance de la PrEP] sont élevés mais peuvent apporter des bénéfices encore plus importants, au-delà des infections à VIH et des traitements à vie ainsi évités. Il nous faut une stratégie cohérente pour être sûrs que l'investissement sera rentable. »

Christine Ondoa, Directrice générale de la Commission ougandaise sur le sida

« L'expérience de la circoncision masculine médicalisée et volontaire peut éclairer la progression de la PrEP. »

Helen Rees, Directrice exécutive, University of Witwatersrand Reproductive Health and HIV Institute

Africa Rising : rencontre entre les dirigeants pour discuter d'un développement durable qui ne laisse personne de côté

22 septembre 2014

Les moyens de réalisation du potentiel de l'Afrique pour l'avenir de tous ses peuples et la constitution d'un appui international au développement du continent ont été les principales questions évoquées lors de la première session du forum Africa Rising cette semaine à New York.

Organisé à l'Africa Center par la Fondation Mo Ibrahim, la rencontre du 22 septembre a réuni plusieurs chefs d'État africains, des partenaires des Nations Unies ainsi que des responsables de la société civile et de la communauté économique africaines.

Ils se sont intéressés à la manière d'aller au-delà des paroles sur la nécessité d'une transformation économique et d'un développement durable à large base en prenant des mesures concrètes pour en faire une réalité, notamment au regard de l'agenda pour le développement après 2015.

Une session sur les moyens d'assurer une prospérité partagée s'est penchée sur l'amélioration des investissements et de la mobilisation des ressources, la défense de l'esprit d'entreprise et l'organisation de la protection sociale. Une autre session a mis en avant le fait que le développement ne pouvait être atteint sans l'existence d'une bonne gouvernance, la paix, la sécurité et le respect des droits humains.

Tous ont admis que la garantie de la santé pour tous constituait un élément fondamental de l'évolution de l'Afrique et que la fin de l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030 était devenue un objectif réaliste. Un consensus s'est également dégagé sur le fait que l'évolution du continent ne devait pas seulement être mesurée en termes de richesse générée globale, mais au regard de l'inclusivité d'un progrès socioéconomique qui ne laisse personne de côté.

Les amis de UN Plus au Swaziland et au Mozambique

21 septembre 2009

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President of Swaziland AIDS Support Organization (SASO) Mr. Vusi Matgerula addressing the event on behalf of the people living with HIV movement in Swaziland. Credit: UNAIDS/G.Williams

Dans le but d'appuyer les efforts visant à faire de l'environnement de travail du système des Nations Unies un milieu exempt de toute forme de stigmatisation pour les employés vivant avec le VIH et leurs familles, UN Plus a lancé l'initiative Les amis de UN Plus au Swaziland. Afin de maintenir la dynamique oeuvrant à faire à tomber les obstacles et à rompre le silence autour du VIH en Afrique australe, une initiative similaire verra le jour au Mozambique le 23 septembre.

Les amis de UN Plus sont une initiative originale lancée par UN Plus, un groupe de soutien et de sensibilisation constitué de membres du personnel vivant avec le VIH. Les adhésions à UN Plus ont doublé en Afrique australe pendant l'année écoulée, mais nombreux sont les membres du personnel vivant avec le VIH, qui ont encore peur de divulguer leur statut sérologique. Bien que UN Plus dispose d'une politique de confidentialité, la réticence à divulguer un statut sérologique vis-à-vis du VIH témoigne du degré de stigmatisation régnant dans la société. L'initiative Les amis de UN Plus est donc destinée à créer un contexte favorable pour les personnes ayant des réserves quant à l'idée d'être ouvertement associées au groupe. Son objectif est d'être un forum par le biais duquel les besoins des employés de l'ONU vivant avec le VIH ou prenant soins d'amis ou de proches séropositifs pourront être exprimés et entendus.

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Dr. Jama Gulaid, UNICEF Representative and UN HIV/AIDS Theme Group chair for Swaziland addressing the launch of Friends of UN+ in Mbabane, Swaziland on 17 September 2009. Credit: UNAIDS/G.Williams

« En lançant cette initiative aujourd'hui, nous avons franchi une étape courageuse et décisive. Je me réjouis de savoir que le personnel disposera désormais d'une plate-forme lui permettant de se rapprocher et de communiquer en toute sécurité. Cela ne fait pas de mal d'aider les gens et d'établir des contacts. Nous pouvons tous faire quelque chose pour améliorer la vie de ceux qui vivent avec le VIH dans nos familles, sur notre lieu de travail et dans nos communautés », a déclaré un employé de l'ONU séropositif du Swaziland.

Les lancements de l'initiative dans les pays ont pour but de mettre en lumière les droits sur le lieu de travail et de contribuer à la poursuite du dialogue en cours sur les droits de l'homme, les besoins en matière de traitements et les problèmes auxquels sont confrontées les personnes vivant avec le VIH. A travers des formations, des réunions, des sessions d'apprentissage élémentaire sur les traitements et d'autres activités connexes, l'initiative a pour objectif de faire connaître au personnel des Nations Unies la contribution de UN Plus aux efforts visant à réduire la stigmatisation et la discrimination, à favoriser l'acceptation sociale et à accroître les engagements concernant le VIH dans le système des Nations Unies sur les plans social, juridique et du leadership.

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Group photo of participants at the launch of Friends of UN Plus in Mbabane, Swaziland on 17 September 2009. Credit: UNAIDS/G.Williams

Dans le cadre du lancement de l'initiative au Swaziland, une discussion de groupe a eu lieu, pendant laquelle des représentants des personnes vivant avec le VIH ont répondu aux questions de la presse locale portant sur des problèmes d'égalité et de droits. Deux représentants d'un média local ont participé à la discussion, afin de faire part de leur expérience concernant leur façon d'aborder de manière explicite les sujets traitant des personnes vivant avec le VIH.

Les amis de UN Plus fonctionneront en collaboration avec L'ONU avec nous, le programme sur le VIH dans le lieu de travail des Nations Unies, le programme de l'ONU pour le bien-être, ainsi que d'autres initiatives mises en place sur le lieu de travail et d'autres programmes d'institutions de l'ONU existant dans le pays.

Une Délégation de haut niveau s'engage à lutter contre les épidémies mortelles de tuberculose et de VIH en

22 mars 2013

De gauche à droite : Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Dr Barnabas Sibusiso Dlamini, Premier ministre du Swaziland.
Photo : ONUSIDA/J.Matas

Bien que le Swaziland soit l'un des plus petits pays d'Afrique, il compte le plus fort pourcentage de personnes vivant avec le VIH du monde. Plus d'un quart de sa population adulte vit avec le virus. En effet, les habitants du Swaziland ne sont pas confrontés à une seule épidémie mortelle, mais bien à deux épidémies qui s'entrecroisent et qui causent des ravages non seulement au Swaziland mais dans toute la région de l'Afrique subsaharienne. Ces épidémies sont la tuberculose et le VIH.

Plus des trois-quarts des personnes touchées par la tuberculose au Swaziland vivent aussi avec le VIH, et les estimations indiquent que 16 000 swazis développent une tuberculose active, potentiellement mortelle, chaque année. La combinaison de ces deux épidémies a fait de la tuberculose la principale cause de mortalité des personnes vivant avec le VIH, car la bactérie de la tuberculose accélère la progression de l'infection à VIH et sa transformation en sida, affaiblissant le système immunitaire jusqu'à ce qu'il ne puisse plus lutter contre la maladie.

Toutefois, le Swaziland est déterminé à arrêter les épidémies dans leur élan.

Cette semaine, le Swaziland a accueilli une puissante délégation de leaders et d'experts dans le domaine de la santé, décidés à mettre fin à la double épidémie de tuberculose et de VIH dans la région. Organisée par les Ministres de la Santé du Swaziland et d'Afrique du Sud et soutenue par le partenariat Halte à la tuberculose, cette réunion a rassemblé des esprits brillants et des experts de tout premier plan dans le but de trouver des moyens d'accélérer l'action visant à mettre fin aux épidémies conjointes de tuberculose et de tuberculose/VIH dans les pays de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC).

« C'est notre dernière chance de remettre l'Afrique sur les rails pour atteindre les objectifs liés à la tuberculose et au VIH », a affirmé le Dr Sibusiso Dlamini, Premier ministre du Swaziland, précisant que les avancées au regard de l'objectif consistant à réduire de moitié le nombre de décès causés par la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH d'ici 2015, fixé dans la Déclaration politique sur le VIH/ et le sida de la Réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies, n'étaient pas assez rapides.

Tout en reconnaissant l'importance du défi, Aaron Motsoaledi, Ministre de la Santé d'Afrique du Sud a poussé les participants à agir. « On ne décide pas d'escalader l'Everest en s'attendant à échouer », a-t-il déclaré. « Le succès doit être notre seul objectif, peu importe la taille du défi que l'on relève. Les athlètes olympiques reviennent souvent de loin pour gagner la course, nous pouvons faire de même. »

L'Everest auquel il se réfère est la déclaration d'engagement très forte prise à l'occasion de cette réunion, la « Déclaration du Swaziland ». Elle souligne la détermination de chacun des partenaires à réduire significativement les décès liés à la tuberculose/VIH au cours des 1 000 jours à venir et à atteindre les objectifs fixés pour 2015.

« Nous devons revoir nos attentes à la hausse et augmenter nos contributions financières et techniques pour concrétiser les engagements que nous avons pris dans le but de diminuer les impacts de la tuberculose », a indiqué le Dr Lucica Dittu, Secrétaire exécutive du Partenariat Halte à la tuberculose.

Les engagements importants mis en exergue dans la déclaration incluent la fusion totale des services de lutte contre la tuberculose et le VIH, des partenariats inédits avec de nouveaux partenaires, un renforcement des programmes et des services et des méthodes novatrices et innovantes de financement de la riposte à ces deux maladies.

« Un millier de personnes vivant avec le VIH meurt tous les jours de la tuberculose sur le continent africain, et cela est inacceptable », a ajouté Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Cette initiative donne un nouvel élan, et génère un renouveau d'énergie qui donnera des résultats et améliorera la vie des millions de personnes qui vivent dans cette région. »

L'ONUSIDA a confirmé qu'il allait continuer à travailler en étroite collaboration avec ses partenaires, dont le Partenariat Halte à la tuberculose et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, afin de garantir que tous ceux qui vivent avec le VIH et une tuberculose active soient en mesure de démarrer un traitement du VIH ; que tous ceux qui sont soignés pour une tuberculose se voient proposer un test de dépistage du VIH ; et que tous ceux qui sont soignés pour le VIH se voient proposer un dépistage de la tuberculose.

Le Swaziland lance un nouveau Cadre national pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015

22 mars 2013

De gauche à droite : Dr Simon Zwane, Directeur des services de santé du Swaziland, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Benedict Xaba, Ministre de la Santé du Swaziland.
Photo : ONUSIDA/J.Matas

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, s'est joint à Benedict Xaba, Ministre de la Santé du Swaziland, pour lancer un nouveau Cadre national pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie.

Swaziland a considérablement élargi les services visant à prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'échelle nationale, pour arriver à une couverture supérieure à 90 % en 2012.

« Ce cadre nous permettra de continuer à renforcer nos programmes nationaux dans le but d'atteindre notre objectif, à savoir éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants », a déclaré M. Xaba. « Il est tout à fait possible de parvenir à une génération sans VIH au Swaziland », a-t-il ajouté.

Le Cadre a été développé avec l'appui technique de l'ONUSIDA, de l'UNICEF, du FNUAP et de l'OMS et est divisé en quatre programmes, à savoir la prévention du VIH, l'intégration des services de planification familiale, l'amélioration des conditions de travail et de la fourniture des soins, et la fourniture d'un traitement antirétroviral complet.

Les centres de soins fournissant des services de prévention des nouvelles infections à VIH chez les enfants sont passés de 3 seulement en 2003 à plus de 150 en 2010. Le pourcentage de femmes enceintes vivant avec le VIH qui reçoivent un traitement antirétroviral a augmenté de 57 % en 2009 à 86 % en 2011, selon les chiffres du gouvernement.

« Nos connaissances scientifiques et notre volonté politique sont parvenues à un point où les pays ne peuvent plus permettre que des enfants naissent avec le VIH en Afrique », a affirmé Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Grâce au lancement de ce nouveau cadre général, je pense sincèrement que le Swaziland parviendra à une génération sans sida d'ici 2015. »

Le nouveau Cadre du Swaziland identifie aussi des facteurs socioculturels et économiques clés qui accroissent la vulnérabilité des femmes au VIH. Il propose d'intensifier de nombreuses activités, dont le renforcement de l'implication des hommes, l'intégration du dépistage du VIH dans les soins prénatals, l'amélioration de la qualité des services fournis aux femmes séropositives au VIH et aux nourrissons exposés au virus, et la communication en faveur d'un changement social et comportemental pour créer un environnement communautaire plus favorable.

Lancement du nouveau Cadre national pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie. Ezulwini, Swaziland. 22 mars 2013.
Photo : ONUSIDA/J.Matas

« C'est une journée de fête et d'engagement », a indiqué Son Excellence Makila James, Ambassadeur des États-Unis au Swaziland. « Nous célébrons les efforts qui ont abouti dans la réalisation de ce document stratégique, mais nous devons aussi nous engager à mettre en œuvre la totalité des interventions vitales et cruciales prévues dans ce Cadre. »

Malgré des progrès très encourageants, 67 % des décès maternels au Swaziland sont encore imputés au VIH, principale cause de mortalité maternelle et infantile du pays. En outre, le Swaziland présente également l'un des taux les plus élevés de femmes enceintes vivant avec le VIH.

Le Swaziland est l'un des 22 pays prioritaires mentionnés dans le Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie, lancé en juin 2011. Ce Plan mondial appelle à un renforcement urgent des stratégies et des programmes pour atteindre l'objectif de réduction du taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant à moins de 2 % d'ici 2015.

Bâtir des connaissances, des compétences et de l'espoir dans les écoles d'Afrique australe

07 octobre 2011

Élèves participant à une intervention « Parole positive » à Luanda, Angola
Photo : UNESCO

Les élèves et les enseignants de quatre pays d'Afrique australe profitent d'un ambitieux programme de lutte contre le VIH, dirigé par l'UNESCO. Depuis ses débuts en 2008, le programme vise à renforcer la riposte contre le sida du secteur de l'éducation en Angola, au Lesotho, en Namibie et en Swaziland.   

Intitulé « Building knowledge, skills and hope: HIV and AIDS education for African children » (Bâtir des connaissances, des compétences et de l'espoir : éducation des enfants africains sur le VIH et le sida), ce projet sur trois ans consiste à améliorer le cursus et les supports pédagogiques sur le VIH. Il vise également à soutenir la formation des enseignants grâce à de meilleures directives de programmes et de politiques. Le programme est destiné à renforcer les systèmes de soin et de soutien aux enseignants et au personnel éducatif touchés par le VIH ainsi que d'améliorer l'éducation sur le sida dans des centaines d'écoles. 

Mis en place par l'UNESCO et financé par la Fondation Virginio Bruni Tedeschi, le projet a été mis en oeuvre dans le cadre de l'Initiative mondiale de l'ONUSIDA pour l'éducation et le VIH/sida (EDUCAIDS) et a renforcé les travaux continus des différents ministères de l'éducation de chaque pays.

Selon l'UNESCO, le résultat a été le repositionnement du secteur éducatif au centre de la riposte nationale contre le sida dans les quatre pays. Des réformes sont en cours dans tous les pays impliqués dans le projet afin d'intégrer le VIH et l'éducation sexuelle dans le cursus des écoles et les institutions de formation des enseignants.  

L'initiative a donné lieu à un certain nombre d'innovations telles que la mise en place des premiers réseaux nationaux d'enseignants touchés par le VIH. « Depuis le lancement de cette initiative, nous partageons nos expériences, nos craintes, nos espoirs et nos rêves », a déclaré Nelao Martin, un enseignant vivant avec le VIH et membre du EduSector Support Network on Health and HIV en Namibie. « Quelqu'un, quelque part, a forcément déjà traversé les mêmes difficultés et est parvenu à les gérer. »

Depuis le lancement de cette initiative, nous partageons nos expériences, nos craintes, nos espoirs et nos rêves. Quelqu'un, quelque part, a forcément déjà traversé les mêmes difficultés et est parvenu à les gérer.

Nelao Martin, un enseignant vivant avec le VIH et membre du EduSector Support Network on Health and HIV en Namibie

Les premiers groupes de soutien pour enfants et adolescents touchés par le sida ont été établis. De la même manière, en partenariat avec des associations de personnes vivant avec le VIH, de nouvelles approches sont utilisées pour sensibiliser les élèves séropositifs dans les écoles. Des sessions de « Parole positive » ont été mises en place grâce auxquelles les témoignages et les expériences personnels de jeunes éducateurs ouvertement séropositifs ont permis aux élèves de « mettre un visage » sur le virus. 

Nkuebe Peete, un séropositif de 23 ans vivant au Lesotho a participé à ces interventions : “Je suis fier de faire part de mon histoire et de mon expérience à des jeunes pour qu'ils ne fassent pas les mêmes erreurs et aident ceux qui vivent avec le VIH. Ceci a donné un nouveau sens à ma vie. J'ai à présent le sentiment d'être une meilleure personne qu'avant. »

En outre, des supports d'enseignement et d'apprentissage innovants ont été développés comme la série de livres audio sur le VIH destinés aux élèves de classes primaires au Swaziland. La plupart des supports de sensibilisation d'élèves plus âgés ont été développés par les élèves eux-mêmes de façon créative et interactive. L'une des approches particulières impliquait les salons nationaux et régionaux « PhotoVoice » qui présentaient les témoignages d'élèves et d'enseignants séropositifs. Au total, les activités du projet ont atteint plus de 4 000 écoles, 17 000 enseignants et près d'un demi million d'élèves.

De nouvelles initiatives sont en cours de développement, sur les fondements posés par le projet. Par exemple, en mai 2011, le ministère de l'éducation de Namibie a mandaté et débloqué un budget pour l'introduction d'enseignants à temps plein dans le seul but de dispenser une éducation, des directives et du conseil en sciences de la vie dans les écoles primaires et secondaires. 

Le Lesotho et le Swaziland sont sur le point d'adopter des politiques qui reconnaissent l'impact du sida sur leurs systèmes éducatifs. Ces politiques appellent à l'intégration de stratégies pour une prévention et des soins adaptés aux besoins des élèves et des enseignants. Des efforts similaires ont été déployés en Angola, qui s'attaque à la formulation d'une stratégie et d'une politique sur le VIH au sein du secteur de l'éducation. 

Les partenaires du projet estiment que le programme a considérablement contribué à améliorer la riposte contre le sida dans les secteurs éducatifs des quatre pays. D'après Majoele Likonelo Hlasoa, directrice de la planification du Ministère de l'éducation et de la formation au Lesotho : « Lorsque j'ai rejoint le Ministère de l'éducation, j'ignorais ce que le secteur éducatif pouvait et devait faire à propos du VIH, qui était selon moi une question de santé publique sous la responsabilité du Ministère de la santé. Depuis que j'ai été exposée au plan d'action d'EDUCAIDS, j'ai changé d'avis et j'ai une réelle connaissance des enjeux. »

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