THA

Mettre à jour
Les hôpitaux d’Asie du Sud-Est intensifient leurs efforts contre la stigmatisation liée au VIH
02 mars 2017
02 mars 2017 02 mars 2017L’Institut Bamrasnaradura sur les maladies infectieuses situé à Nonthaburi est l’un des premiers hôpitaux de Thaïlande dans le domaine du traitement et des soins contre le VIH. Ses salles d’attente accueillent de nombreux patients. Ce mois-ci, les personnes qui attendent leur rendez-vous pourront voir sur les écrans de l’hôpital des reportages sur des personnes vivant avec le VIH qui ont vaincu la stigmatisation grâce au soutien de leurs communautés. Sur le millier d’hôpitaux que compte la Thaïlande, Bamrasnaradura fait partie de ceux qui se sont associés à la campagne Zéro discrimination dans le secteur de la santé.
Le Ministère thaïlandais de la Santé publique, le Réseau thaïlandais des personnes vivant avec le VIH/sida (TNP+) et l’ONUSIDA ont lancé la campagne le 2 mars à Bamrasnaradura.
« Plus de 30 ans après l’apparition du VIH en Thaïlande, la stigmatisation reste un problème majeur », explique Jessada Chokdamrongsuk, Directeur général du Département de contrôle des maladies, Ministère de la Santé publique. « La Thaïlande s’engage à veiller à ce que les établissements de santé soient des environnements sûrs et rassurants ».
La campagne inclut une vidéo avec un bref message du chanteur populaire thaïlandais, Chalatit Tantiwut, également Ambassadeur itinérant national de l’ONUSIDA pour la Thaïlande, dans lequel il encourage tout le monde à rejoindre le mouvement Zéro discrimination.
« Tout acte de discrimination envers qui que ce soit et quelle qu’en soit la raison est toujours hors limites », explique M. Chalatit. « La musique est ce que je sais faire de mieux et j’estime qu’il est de mon devoir de contribuer à la société en faisant du bruit en faveur de zéro discrimination ».
Cette initiative s’inscrit dans les efforts continus du Ministère thaïlandais de la Santé publique visant à s’attaquer aux comportements et attitudes stigmatisants du personnel envers les personnes vivant avec le VIH. Une étude portant sur 1 600 agents de santé thaïlandais a montré que 60 % d’entre eux avaient peur de contracter une infection à VIH en effectuant des tâches de routine et 90 % reconnaissaient avoir eu au moins une attitude stigmatisante.
Avec l’appui de la société civile, de l’ONUSIDA et de l’Agence des États-Unis pour le Développement international, le Ministère de la Santé publique a élaboré un programme complet de réduction de la stigmatisation qui sera progressivement appliqué dans tous les hôpitaux publics.
« La Thaïlande est en train de montrer comment lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH dans les hôpitaux et les cliniques », explique Tatiana Shoumilina, Directrice nationale de l’ONUSIDA pour la Thaïlande. « Ce problème est persistant et généralisé dans de nombreuses régions du monde. Il faut le résoudre pour accélérer la riposte au VIH et mettre fin à l’épidémie de sida comme menace de santé publique ».
« La Journée Zéro Discrimination du 1er mars est désormais un événement bien établi, aussi bien en Thaïlande qu’à l’échelle mondiale », déclare Apiwat Kwangkaew de TNP+. « J’aimerais malgré tout encourager les gens à mettre en pratique la discrimination zéro au quotidien. La peur de la transmission du VIH et les préjugés à l’encontre des personnes vivant avec le VIH freinent l’accès au traitement et aux soins, à l’emploi et à l’éducation ».
Le programme thaïlandais de réduction de la stigmatisation liée au VIH pour les agents de santé est l’une des initiatives mondiales les plus ambitieuses et son succès jusqu’à présent est tel qu’il est en train d’être adapté et mis en œuvre dans d’autres pays d’Asie du Sud-Est.
Après une étude de 2014 sur les personnes vivant avec le VIH qui avait montré que la stigmatisation et la discrimination dans le secteur de la santé constituaient un problème majeur au Vietnam, des responsables de la santé se sont mis à examiner les meilleures pratiques, et le modèle thaïlandais a semblé être un bon exemple.
À Hô-Chi-Minh-Ville, l’Administration vietnamienne pour la lutte contre le sida, avec l’appui de l’ONUSIDA, a lancé un test pilote du programme. L’initiative a débuté par une étude menée sur trois hôpitaux de la ville, qui a conduit à un programme pour les agents de santé adapté au contexte vietnamien. Un stage visant à donner aux agents de santé la capacité de réduire les attitudes et les comportements stigmatisants a eu lieu dans la ville du 28 février au 3 mars.
« Nous allons réaliser une évaluation à l’issue de ce projet pilote. J’espère que les leçons tirées de ce test permettront d’améliorer davantage la méthode de mesure de la discrimination liée au VIH dans le secteur de la santé et les approches programmatiques, de manière à pouvoir élargir la pratique à l’échelle nationale », a déclaré Hoang DinhCanh, Directeur adjoint de l’Administration vietnamienne pour la lutte contre le sida.
La République démocratique populaire du Laos est également en train d’adapter l’initiative thaïlandaise et le Myanmar a exprimé son intérêt pour une approche analogue. La discrimination est une barrière qui empêche l’accès aux services de santé pour les personnes vivant avec le VIH dans le monde, et c’est pourquoi l’ONUSIDA a décidé de consacrer l’édition 2017 de la Journée Zéro Discrimination à l’élimination de la discrimination dans le secteur de la santé.
Related




Feature Story
En Asie, des pays entament le déploiement de la PPrE
02 novembre 2016
02 novembre 2016 02 novembre 2016La Thai Red Cross Anonymous Clinic (TRCAC) est située en retrait d'une rue animée de Bangkok, en Thaïlande. Il s'agit d'un lieu familier pour Jonas Bagas, qui se rend régulièrement dans cet établissement niché au milieu de la verdure car il suit une prophylaxie préexposition (PPrE) dans le cadre d'un projet piloté par la clinique.
La PPrE consiste à utiliser des médicaments antirétroviraux sous la forme d'un comprimé journalier afin d'éviter aux personnes de contracter le VIH. Sa grande efficacité dans la prévention de la transmission du VIH chez les personnes très exposées au risque d'infection a été démontrée.
« L'une des raisons qui m'a poussé à suivre le programme est que j'avais un partenaire sexuel séropositif au VIH », explique M. Bagas, qui est d'origine philippine, mais vit à Bangkok pour son travail auprès du Conseil Asie-Pacifique des organisations de lutte contre le sida.
La TRCAC a lancé son projet sur la PPrE fin 2014. Les patients doivent payer 1 dollar par jour pour l'approvisionnement en médicaments, la fourniture de conseils et de recommandations et les bilans de santé. La PPrE s'adresse uniquement aux personnes séronégatives au VIH ; les patients sont donc soumis à un premier test de dépistage du VIH, au dépistage d'autres infections sexuellement transmissibles, ainsi qu'à des tests destinés à évaluer le fonctionnement du foie et des reins. À la fin du premier mois, les patients sont soumis à une nouvelle évaluation, puis à un dépistage régulier tous les trois mois.
Les effets secondaires les plus courants de la PPrE sont des nausées, des maux de tête et une perte de poids au cours du premier mois, mais aucune toxicité grave n'a été observée lors des essais. « Je ressens une très forte envie de dormir après avoir pris la PPrE, mais comme je la prends le soir, cela ne pose pas trop de problèmes », explique M. Bagas.
Si l'observance du traitement et le dépistage régulier du VIH rendent difficile l'élargissement du recours à la PPrE, les chercheurs la décrivent comme une véritable révolution dans la prévention du VIH. L'usage systématique du préservatif reste faible en Asie. Dans la plupart des grandes villes, moins de la moitié des hommes gays et des autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes utilisent systématiquement des préservatifs, ce qui est trop peu pour avoir un impact sur l'arrêt de la propagation de l'épidémie de sida. L'ONUSIDA et l'Organisation mondiale de la Santé recommandent le recours à la PPrE comme choix de prévention complémentaire pour les personnes exposées à un risque important d'infection à VIH et prêtes à se soumettre à un dépistage régulier du VIH.
« Nous avons attendu assez longtemps pour obtenir une méthode de prévention du VIH qui puisse être utilisée en toute confidentialité et sans crainte. La PPrE est la réponse à cette attente », explique Nittaya Phanuphak, Responsable du service prévention au Centre de recherche sur le sida de la Croix-Rouge thaïlandaise.
La PPrE ne permet pas de prévenir les autres infections sexuellement transmissibles et n'est pas un moyen de contraception, de sorte que les experts estiment que l'idéal est de l'intégrer à d'autres services de santé sexuelle et reproductive, notamment la fourniture de préservatifs.
Les enquêtes menées auprès d'utilisateurs potentiels en Asie révèlent que la sensibilisation à la PPrE comme méthode de prévention reste faible. « J'espère que la PPrE sera bientôt disponible aux Philippines », conclut M. Bagas.
En effet, l'organisation non gouvernementale LoveYourself va lancer en novembre dans deux de ses dispensaires de Manille, aux Philippines, un projet pilote de PPrE avec des bilans complets réguliers et des conseils sur la réduction des risques et l'observance du traitement. « Nous allons intégrer l'éducation à la PPrE dans le processus de dépistage du VIH. Ainsi, tous ceux qui viennent faire un test de dépistage du VIH dans nos établissements, soit environ 60 à 100 personnes par jour, recevront des informations sur la PPrE », explique Chris Lagman, Directeur chargé de l'apprentissage et du développement chez LoveYourself.
Hands up for #HIVprevention — World AIDS Day campaign
Region/country
Related













Feature Story
La Thaïlande, premier pays d'Asie à avoir éliminé le VIH et la syphilis chez les bébés
27 octobre 2016
27 octobre 2016 27 octobre 2016Il y a seize ans, Anya Nopalit apprenait avec excitation qu'elle était enceinte, avant de recevoir une terrible nouvelle. « J'ai appris que j'avais le VIH. Je me suis sentie très triste et découragée. Je me suis demandé pourquoi ça m'arrivait, à moi », raconte Mme Nopalit, qui vit dans un village de pêcheurs de la province de Chantaburi, dans le sud-est de la Thaïlande.
Son médecin l'a incitée à avorter, mais elle était décidée à garder son bébé. « Je me suis dit, on verra bien », explique-t-elle.
Par chance, l'année même où Mme Nopalit apprend son diagnostic, la Thaïlande devient l'un des premiers pays du monde dans lequel les femmes enceintes vivant avec le VIH ont accès à un traitement antirétroviral gratuit. Sans traitement, les femmes vivant avec le VIH présentent un risque allant jusqu'à 45 % de transmettre le virus à leur enfant pendant la grossesse, l'accouchement ou l'allaitement. Ce risque chute cependant de manière radicale si un traitement anti-VIH est donné à la mère et à l'enfant.
Mme Nopalit a suivi le protocole de traitement conseillé par son médecin et son fils est né sans le VIH.
« J'étais si heureuse quand le médecin m'a annoncé qu'il était séronégatif au VIH », raconte Mme Nopalit.
L'engagement précoce de la Thaïlande pour éliminer le VIH chez les nouveau-nés a permis de sauver de nombreuses vies et, en juin 2016, le pays a reçu la validation par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour avoir éliminé la transmission non seulement du VIH mais aussi de la syphilis de la mère à l'enfant.
Selon le Ministère thaïlandais de la Santé publique, 86 enfants ont été infectés par le VIH en 2015, soit une baisse de plus de 90 % sur les 15 dernières années. Le taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant est passé de 13,6 % en 2003 à 1,1 % en 2015 en Thaïlande. Selon les directives mondiales de l'OMS, la transmission du VIH de la mère à l'enfant est considérée comme étant effectivement éliminée quand ce taux de transmission tombe en dessous de 2 %.
À l'Hôpital Tha Mai de la province de Chantaburi, où Mme Nopalit reçoit son traitement anti-VIH, les cas de VIH chez l'enfant sont devenus très rares.
« Ces trois dernières années, il n'y a eu aucun nouveau cas de transmission de la mère à l'enfant », explique Monthip Ajmak, Infirmière en chef du Service de soins prénataux de l'Hôpital Tha Mai.
L'un des facteurs qui ont contribué à la réussite remarquable de la Thaïlande réside dans un système de santé national bien développé, qui délivre des services de qualité même dans les régions les plus reculées. Selon les autorités sanitaires thaïlandaises, presque toutes les femmes enceintes sont systématiquement soumises à un dépistage du VIH et, si elles sont séropositives au VIH, elles entament un traitement antirétroviral qu'elles devront suivre à vie. Plus de 95 % des femmes enceintes chez qui une syphilis est diagnostiquée reçoivent également un traitement.
En Thaïlande, les services de santé destinés aux mères vivant avec le VIH sont entièrement intégrés dans les programmes de soins de santé maternelle et infantile des hôpitaux et couverts par l'assurance santé universelle du pays.
« Le personnel du secteur public bénéficie d'une formation continue, allant des compétences de conseil élémentaires à l'administration d'un protocole de traitement », explique Danai Teewanda, Directeur général adjoint du Département Santé auprès du Ministère de la Santé publique thaïlandais.
Le leadership communautaire veille à ce que les mères vivant avec le VIH soient mises en relation avec les hôpitaux et assistées tout au long de leur grossesse. À l'Hôpital Tha Mai, le Best Friends Club compte 160 membres, dont des femmes et des hommes vivant avec le VIH. Le club est divisé en trois groupes, avec les membres plus récents qui se réunissent tous les mois et les membres plus anciens deux fois par mois.
« Notre club assure des services de conseil auprès du service prénatal. Nous travaillons en coordination avec le personnel hospitalier et nous fournissons des informations aux femmes sur la manière de prendre soin d'elles-mêmes », explique Malinee Vejchasuk, conseillère du Best Friends Club.
Mme Nopalit et son époux ont voulu avoir un autre enfant. Il y a quatre ans, elle a donné naissance à un deuxième fils.
« Je suis tellement heureuse que mes deux enfants soient en bonne santé et sans VIH. Ils sont pleins de vie et jouent comme leurs amis », explique Mme Nopalit.
Quand il n'est pas à l'école, son fils aîné accompagne désormais ses parents lorsqu'ils vont pêcher des crabes pour la petite affaire familiale, tandis que le plus jeune court sur la plage et construit des châteaux de sable.
Journée mondiale du sida 2016
Region/country
Related




Mettre à jour
Le chanteur Chalatit Tantiwut nommé Ambassadeur itinérant national de l'ONUSIDA pour la Thaïlande
01 juillet 2016
01 juillet 2016 01 juillet 2016L'ONUSIDA vient de nommer le chanteur et animateur de télévision Chalatit Tantiwut Ambassadeur itinérant national de l'ONUSIDA pour la Thaïlande.
L'annonce a eu lieu le 1er juillet à l'occasion d'une journée nationale spéciale de dépistage du VIH organisée par la Bangkok Metropolitan Administration (BMA). Pusadee Tamthai, Vice-gouverneure de Bangkok, a été parmi les premières à le féliciter.
M. Chalatit va contribuer à la sensibilisation et à la promotion en faveur d'un meilleur usage des services de prévention, de traitement, de soins et d'appui anti-VIH, notamment chez les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.
La Thaïlande a fait d'immenses progrès dans la riposte au sida, avec une chute des nouvelles infections à VIH de 56 % depuis 2005. Dans le même temps, l'épidémie se poursuit chez les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, en particulier dans les grandes zones urbaines. D'après le Département Santé de la BMA, en 2014, la prévalence du VIH chez les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes était de 28,6 % à Bangkok, un chiffre beaucoup plus élevé qu'au sein de la population générale.
La voix puissante de M. Chalatit envoûte la scène musicale thaïlandaise depuis plus de 10 ans. Il a enregistré de nombreux tubes et il a également joué dans des films au cinéma et des séries télévisées.
Quotes
« Je suis honoré de travailler avec l'ONUSIDA dans ces nouvelles fonctions d'Ambassadeur itinérant national. En tant que gay, je suis inquiet de voir que l'épidémie de sida touche durement la communauté gay en Thaïlande. J'espère contribuer à mettre fin à l'épidémie de sida en intensifiant les efforts pour veiller à ce que chacun ait accès aux services dont il a besoin et que personne ne soit laissé de côté. »
« La musique est une plate-forme puissante pour atteindre les gens et la famille de l'ONUSIDA est ravie de travailler avec l'un des chanteurs les plus populaires de Thaïlande. En s'exprimant par le biais de la musique, Chalatit Tantiwut permettra de faire une énorme différence dans les vies des gens et de faire progresser les efforts de la Thaïlande vers la fin de l'épidémie de sida d'ici à 2030. »
Region/country
Related


Feature Story
Un agenda pour atteindre zéro discrimination dans les soins de santé
01 mars 2016
01 mars 2016 01 mars 2016L'ONUSIDA et l'Alliance mondiale pour les personnels de santé lancent un Agenda pour atteindre zéro discrimination dans les soins de santé. Cet agenda défend la vision d'un monde où tout le monde, partout, pourra bénéficier de services de santé sans discrimination et dans lequel les professionnels de santé auront les moyens de proposer des services à tous sans discrimination.
Dans le monde, un grand nombre de personnes sont confrontées à des obstacles qui les empêchent d'accéder à des services de santé de qualité et de bénéficier du meilleur état de santé possible. Les raisons en sont diverses et varient en fonction des pays et des communautés. Même lorsque les services de santé sont disponibles et de bonne qualité, les personnes craignent souvent la stigmatisation et la discrimination ou en sont victimes, ce qui les empêche d'accéder aux services dont elles on besoin et auxquels elles ont droit.
Un nouveau rapport de l'organisation Asia Catalyst, rédigé en collaboration avec huit organismes à assise communautaire au Cambodge, en Chine, au Myanmar et au Vietnam, a recensé les pratiques discriminatoires ayant cours dans le secteur de la santé, particulièrement à l'encontre des personnes vivant avec le VIH. Ses conclusions évoquent des cas de dépistage du VIH non consenti, de divulgation de l'état sérologique sans l'accord du patient, de ségrégation, de surcoûts arbitraires imposés en raison de la séropositivité au VIH et d'avis médicaux défavorables à une grossesse et poussant à la stérilisation sur la seule base de la séropositivité au VIH.
Cet agenda propose un espace de collaboration entre les pays, l'Organisation mondiale de la Santé, l'ONUSIDA, d'autres organismes des Nations Unies et intergouvernementaux, les associations de professionnels de santé, la société civile, les milieux universitaires et d'autres acteurs, dans le but de prendre des mesures coordonnées pour atteindre l'objectif de zéro discrimination dans les soins de santé.
L'agenda donnera la priorité à des actions conjointes cohérentes dans trois domaines critiques :
-
Soutien politique : en renforçant l'engagement politique à travers la mobilisation de tous les groupes constitutifs, afin de consolider le caractère prioritaire de cet agenda à tous les niveaux.
-
Mise en œuvre : en favorisant l'intensification de la mise en œuvre d'actions efficaces pour parvenir à des soins de santé sans discrimination.
-
Responsabilisation : en encourageant la création de cadres de suivi et d'évaluation et de mécanismes pour collecter des données probantes, contrôler les avancées et assurer la responsabilité.
Le plan d'action décrit sept priorités, dont les suivantes : constituer et échanger données probantes et meilleures pratiques ; définir des normes ; assurer l'engagement réfléchi des personnes les plus touchées par la discrimination au moyen du développement, de la mise en œuvre et du suivi des politiques et des programmes ; et renforcer le leadership des associations de professionnels de santé.
Une communauté virtuelle sur les pratiques dans ce domaine a été créée afin de mobiliser davantage de partenaires autour de cette vision partagée et du plan d'action ; pour y participer, écrire à l'adresse ghwa@who.int.
Quotes
« La non-discrimination dans le secteur de la santé est urgente pour mettre fin à l'épidémie de sida, et il est tout à fait possible d'y arriver. Les États membres ont l'obligation légale d'assurer la non-discrimination. C'est aussi une condition sine qua non pour une politique de santé publique sensée. Il est possible d'éliminer la discrimination au moyen d'un agenda réaliste, avec des efforts conjoints et des programmes ayant la bonne échelle et la portée adéquate. C'est le moment ou jamais d'agir. »
« Atteindre l'objectif de zéro discrimination dans le secteur de la santé va de pair avec le développement d'institutions et de systèmes capables de fournir des services équitables, centrés sur les individus. Fondamentalement, cela nécessite l'accès à des professionnels de santé correctement formés et encadrés, possédant un ensemble minimum de compétences de base. »
« Les personnes vivant avec le VIH, notamment les jeunes, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles, les personnes pratiquant le commerce du sexe et les consommateurs de drogues, doivent lutter pour être écoutées et respectées dans les cliniques et les hôpitaux. Les données de l'Indice de stigmatisation provenant de plus de 65 pays et portant sur plus de 65 000 personnes vivant avec le VIH interrogées montrent que 10 à 40 % d'entre elles ont été confrontées à un refus de soins par des professionnels de santé. De manière plus positive, l'Indice de stigmatisation a débouché sur des partenariats conclus avec des hôpitaux, des régimes de santé et des ministères afin de mettre en place des actions programmatiques et politiques en réponse à ces discriminations. Ces programmes doivent être élargis de manière à ce que tout le monde puisse accéder à des services sans préjugés. »
Related

Mettre à jour
Thaïlande : les leçons de l'intégration des services anti-VIH dans les régimes de santé nationaux
01 février 2016
01 février 2016 01 février 2016Dès la fin des années 1990, le gouvernement thaïlandais avait commencé à proposer des médicaments antirétroviraux gratuits à plusieurs milliers de personnes. Apiwat Kwangkaew, actuel Vice-président du Réseau thaïlandais des personnes vivant avec le VIH, fut l'un de ces chanceux individus.
« Il y a une vingtaine d'années, je suis tombé vraiment malade à cause du sida. Je pensais que je n'allais pas m'en sortir », raconte M. Apiwat. Mais au bout de quelques mois après avoir commencé le traitement, il était de nouveau sur pieds.
« La véritable tragédie, c'est que les médicaments antirétroviraux existaient, mais mes amis et les autres personnes vivant avec le VIH n'y avaient pas accès », explique-t-il.
Fort de cette expérience, il a fait de l'ouverture de l'accès au traitement anti-VIH le combat de sa vie. Il est aujourd'hui l'un des défenseurs les plus célèbres des personnes vivant avec le VIH en Thaïlande.
Depuis les années 1990, la situation s'est largement améliorée. En 2002, la Thaïlande est devenue l'un des premiers membres de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) à intégrer les services anti-VIH dans son régime de couverture maladie universelle. Entre 2010 et 2014, la couverture des personnes vivant avec le VIH recevant des médicaments antirétroviraux est passée de 42 % à 61 %.
Suchada Chaivooth, Directrice du programme VIH et tuberculose auprès de l'Office national de l'assurance maladie, explique que la Thaïlande a retiré de nombreux avantages de cette intégration. « Le gouvernement est en capacité de négocier un bon prix pour les médicaments antirétroviraux, car il fournit un grand nombre de personnes vivant avec le VIH », indique-t-elle.
Panya Shoosiri, jardinier originaire du village d'Amphur Thamai dans la province de Chantaburi, au centre de la Thaïlande, est l'une des nombreuses personnes bénéficiant de médicaments antirétroviraux gratuits. Il vit avec le VIH depuis plus de 15 ans. Ses revenus mensuels s'élèvent à environ 100 dollars. « Tous les services anti-VIH sont couverts par le plan national. C'est vraiment un poids en moins pour moi », explique M. Panya.
En 2014, la Thaïlande a franchi une nouvelle étape en devenant le premier pays de l'ASEAN à proposer un traitement anti-VIH gratuit aux personnes vivant avec le VIH quel que soit leur taux de CD4, la valeur utilisée pour indiquer à quel niveau le système immunitaire est touché par le VIH. Auparavant, les personnes diagnostiquées positives au VIH ne pouvaient accéder aux médicaments antirétroviraux qu'à partir d'un taux de CD4 ayant chuté à 350 cellules/mm3.
« J'ai plaidé avec obstination pour cette évolution, car je suis sûr qu'elle va sauver de nombreuses vies », explique M. Apiwat. « Souvent, les personnes vivant avec le VIH revenaient à l'hôpital seulement une fois qu'elles étaient réellement malades ; à ce moment-là, les médicaments antirétroviraux ne marchaient plus aussi bien et elles avaient davantage de risques de mourir », ajoute-t-il.
Depuis l'entrée en vigueur des nouvelles directives, la Thaïlande a vu l'adhésion à son programme de traitement anti-VIH augmenter de plus de 30 %.
À l'occasion d'une visite à Bangkok, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a déclaré : « La riposte au sida en Thaïlande et dans le monde a beaucoup à offrir au mouvement pour la couverture santé universelle ».
M. Sidibé a souligné que la riposte au sida avait réussi l'une des plus remarquables progressions de l'histoire récente. En 2000, moins de 1 % des personnes vivant avec le VIH avaient accès au traitement dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Le coût annuel par personne atteignait des sommets. En juin 2015, à l'échelle mondiale, le nombre de personnes concernées a atteint 15,8 millions, soit 40 % du nombre total de personnes vivant avec le VIH dans le monde.
M. Sidibé a insisté sur le fait que beaucoup de choses ont été accomplies en si peu de temps parce que le mouvement de lutte contre le sida s'est d'abord intéressé aux personnes. Dès le début de l'épidémie, la société civile a joué un rôle clé dans l'expansion de l'accès aux services anti-VIH.
En Thaïlande, le gouvernement a débloqué des fonds pour les établissements de soins destinés à favoriser les partenariats avec les groupes communautaires. « Dans notre programme de lutte contre le VIH, les hôpitaux travaillent en partenariat avec les groupes communautaires pour fournir des services de prévention, atteindre les populations les plus exposées au risque du VIH et leur faire bénéficier de dépistages et de soins anti-VIH », explique Mme Suchada.
Region/country
Related






Mettre à jour
Les dirigeants mondiaux de la santé fixent des priorités pour parvenir à la couverture santé universelle
29 janvier 2016
29 janvier 2016 29 janvier 2016Les dirigeants publics de la santé et les principales parties prenantes du monde entier se sont réunis à l'occasion de la Prince Mahidol Award Conference pour évoquer la manière dont les ressources limitées en matière de santé peuvent être utilisées de la façon la plus rentable possible afin de fournir des soins de santé de qualité.
Son Altesse royale la Princesse Maha Chakri Sirindhorn a ouvert la conférence en déclarant que le moment était crucial car il vient après l'adoption par les pays des Objectifs de développement durable l'an dernier. Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a prononcé un discours d'ouverture sur la nécessité d'un changement de méthodologie, en passant d'une riposte à la catastrophe à une approche centrée sur les individus.
Organisée à Bangkok, en Thaïlande, du 26 au 31 janvier, la conférence a porté sur le thème de la détermination des priorités concernant la couverture santé universelle. Plus de 900 responsables gouvernementaux, représentants d'organisations intergouvernementales, partenaires de développement international et chercheurs venus d'une cinquantaine de pays y ont participé.
La Thaïlande fait partie des pays qui ont réussi à mettre les personnes au cœur de leur plan de couverture santé universelle. La Thaïlande soutient l'élargissement des services dirigés par les communautés. Par exemple, l'Administration métropolitaine de Bangkok travaille en étroite collaboration avec la société civile et les communautés.
Lors de sa visite en Thaïlande, M. Sidibé s'est rendu auprès de deux programmes organisés par des communautés en compagnie de Mme Pusadee Tamthai, Vice-gouverneure de Bangkok. L'un de ces deux programmes est celui des travailleurs sociaux de SWING (Service Workers in Group Foundation), qui vient en aide aux professionnel(le)s du sexe en leur proposant le dépistage des infections sexuellement transmissibles, des conseils sur le VIH, ainsi que des services de dépistage, traitement, soins et appui anti-VIH.
M. Sidibé a également visité la clinique Tangerine, installée dans les locaux du Centre de recherche sur le sida de la Croix-Rouge thaïlandaise, première clinique à proposer des services de santé sexuelle complets aux personnes transsexuelles en Thaïlande. M. Praphan Phanuphak, Directeur du Centre de recherche, est un pionnier du mouvement de la lutte contre le sida et démontre comment la science, intégrée dans le travail communautaire, permet d'amener les soins même auprès des personnes les plus marginalisées.
Quotes
« Il est temps de s'attaquer aux relations critiques entre santé, injustice, inégalité, pauvreté et conflits. Notre défi collectif en faveur de la couverture santé universelle sera d'atteindre les plus vulnérables et les plus marginalisés ; les plus difficiles à atteindre. »
« En fixant les priorités, n'oublions pas de mettre les individus au centre, en particulier les plus vulnérables. »
« Nous pensons que des services équitables résident dans des partenariats à jeu égal avec les communautés et la société civile, et c'est pourquoi l'Administration métropolitaine de Bangkok valorise et continue de renforcer sa collaboration avec les organisations communautaires dans la prestation de services anti-VIH et autres services de santé élémentaires. »
« Donner aux gens les moyens d'être autonomes est essentiel pour une bonne couverture santé universelle, car ce n'est que s'ils peuvent faire entendre leur voix qu'ils demanderont les services dont ils ont réellement besoin. SWING et les autres réseaux communautaires, ainsi que les organisations de la société civile, travaillent avec l'Administration métropolitaine de Bangkok pour veiller à ce que leur voix soit entendue. »
Region/country
Related


Feature Story
La Thaïlande ouvre la voie pour que tous les enfants naissent sans le VIH dans la région Asie-Pacifique
22 septembre 2015
22 septembre 2015 22 septembre 2015« À l'âge de 30 ans, j'ai eu la surprise d'apprendre que j'étais enceinte », raconte Prem Paika, qui vit à Chiang Mai, en Thaïlande. « Mon partenaire, avec qui je vivais alors depuis huit ans, pensait qu'il était stérile, donc nous n'utilisions pas de moyen de contraception ».
Mme Paika s'est également inquiétée parce qu'elle et son partenaire avaient été diagnostiqués séropositifs au VIH cinq ans plus tôt. Elle prenait des médicaments antirétroviraux depuis quelques années et a donc demandé conseil au médecin qui suivait son traitement anti-VIH à l'hôpital public.
« J'étais très inquiète du risque que mon bébé ait le VIH, mais mon médecin m'a rassurée en me disant que les médicaments antirétroviraux allaient protéger mon bébé », explique Mme Paika.
Sans traitement, les femmes vivant avec le VIH présentent un risque allant de 15 à 45 % de transmettre le virus à leur enfant pendant la grossesse, l'accouchement, à la naissance ou lors de l'allaitement. Toutefois, ce risque chute en dessous de 5 % si la mère et l'enfant reçoivent des médicaments antirétroviraux aux différents moments où l'infection peut se produire.
La Thaïlande a fait de l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants une priorité et n'a cessé d'adapter son programme de prévention de la transmission de la mère à l'enfant en fonction des dernières avancées scientifiques. Le pays suit actuellement les lignes directrices de l'Organisation mondiale de la Santé pour fournir un traitement antirétroviral à vie à toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH. Le Ministère de la Santé publique a mis en place des mesures dans ses hôpitaux pour veiller à ce que les mères vivant avec le VIH aient accès aux services essentiels.
« Nous avons imaginé dans les hôpitaux un système dans lequel la confidentialité est garantie pour la mère. Le personnel de santé a été formé pour bien communiquer avec les patients », explique Danai Teewanda, Directeur du Bureau de la Promotion de la Santé auprès du Ministère de la Santé publique en Thaïlande.
Mme Paika a trouvé que son médecin traitant l'aidait beaucoup et a apprécié le soutien psychologique que lui a apporté l'hôpital tout au long de sa grossesse et jusqu'au premier anniversaire de son enfant. Elle a également pu accéder à son traitement anti-VIH et aux bilans prénataux dans le même hôpital, de sorte qu'elle n'a pas eu besoin d'aller d'un bout de la ville à l'autre pour voir différents spécialistes.
Toutefois, malgré les efforts des autorités thaïlandaises de santé pour créer un environnement favorable, la stigmatisation demeure un problème chez les personnels travaillant dans d'autres domaines de la santé. Mme Paika a estimé que le gynécologue de l'hôpital ne l'avait pas bien traitée et était mal informé.
« Lors de mon premier examen prénatal, le gynécologue m'a encouragé à avorter. Il ne m'a pas laissé voir l'échographie car il disait que de toute façon ça n'avait pas de sens. Il m'a dit que mon bébé n'avait que 2 % de chance de naître sans le VIH ».
Mme Paika s'est alors adressée au médecin qui la suit pour son traitement anti-VIH pour être réconfortée et son partenaire s'est plaint auprès de la direction de l'hôpital. Après ça, elle a trouvé que le gynécologue la traitait mieux. Puis le grand jour est arrivé et elle a donné naissance à une petite fille.
« Ils lui ont donné une prophylaxie antirétrovirale et elle a subi un test à l'âge d'un mois, puis tous les six mois. Elle a été séronégative au VIH à chaque fois. Je suis si heureuse qu'elle n'ait pas le VIH », raconte Mme Paika.
Grâce à ses efforts, la Thaïlande a enregistré des progrès remarquables dans l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. En 2014, les données du programme national ont montré que près de 95 % des femmes enceintes séropositives au VIH avaient reçu des médicaments antirétroviraux afin de réduire le risque de transmission du VIH et que près de 98 % de leurs bébés étaient nés sans le VIH.
Le pays espère réduire encore davantage les nouvelles infections à VIH chez les enfants. « Il reste quelques points faibles, notamment le dépistage précoce. Nous encourageons les femmes à s'adresser aux services de soins prénataux dans les 12 premières semaines de leur grossesse », déclare M. Danai.
Depuis 2013, la Thaïlande fournit des services prénataux gratuits aux femmes enceintes dans tous les établissements de santé, dispense des conseils sur le VIH, propose le dépistage aux couples et fournit des médicaments antirétroviraux aux nourrissons le plus tôt possible après la naissance. Le pays espère pouvoir éliminer presque en totalité les nouvelles infections à VIH chez les enfants d'ici 2016.
Les hautes autorités gouvernementales de santé de la Thaïlande étaient présentes parmi les représentants de 20 pays qui ont assisté à la dixième rencontre du Groupe de travail régional des Nations Unies sur l'élimination de la transmission du VIH et de la syphilis de la mère à l'enfant en Asie-Pacifique, réuni à Pékin, en Chine, du 15 au 17 septembre. Les participants ont examiné les réussites régionales, mais aussi les obstacles dans l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants.
Region/country
Related


Mettre à jour
L'implication active des jeunes est essentielle pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030
12 août 2015
12 août 2015 12 août 2015Même si des avancées majeures ont été réalisées dans la riposte au VIH et l'accès au traitement, il est urgent d'intensifier les efforts visant les adolescents. Les jeunes, en particulier les jeunes femmes et les jeunes issus des populations les plus exposées, continuent d'être touchés de manière disproportionnée par le VIH : en 2014, on dénombrait 3,9 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans vivant avec le VIH et 620 000 nouvelles infections chez les jeunes. Le sida est devenu la première cause de décès chez les jeunes en Afrique et la deuxième au niveau mondial.
Les jeunes sont constamment confrontés à d'énormes difficultés pour accéder à une éducation à la santé appropriée en temps utile, notamment une éducation sexuelle complète, des services sociaux (y compris l'accès à des services conçus pour les jeunes), un logement décent et des opportunités d'emploi. Pourtant, les possibilités pour la jeunesse de s'impliquer dans les processus de prise de décision pour garantir l'accès à ces services essentiels restent limitées.
Pour célébrer la Journée internationale de la jeunesse et l'émancipation des jeunes, l'ONUSIDA et le PACT, une coalition mondiale d'organisations dirigées par des jeunes et au service de la jeunesse, se sont réunis à Bangkok pour discuter des moyens d'assurer une participation active des jeunes aux efforts pour mettre fin à l'épidémie de sida comme menace de santé publique d'ici 2030.
Cette rencontre de trois jours, organisée du 10 au 12 août, a porté sur la stratégie du PACT en vue de mobiliser le mouvement mondial de la jeunesse et s'appuyer sur les capacités des organisations de jeunes pour s'engager dans la riposte au sida. Parmi les thèmes abordés : les obstacles politiques et juridiques à l'accès des jeunes aux services anti-VIH, l'élargissement des programmes de prévention et de traitement du VIH basés sur des faits probants et l'augmentation des ressources pour les organisations de jeunes.
Le PACT s'est engagé à poursuivre l'élaboration d'une stratégie visant à garantir l'implication judicieuse des jeunes dans le cadre de All In, une initiative menée par l'ONUSIDA, l'UNICEF et d'autres partenaires pour mettre fin au VIH chez les jeunes. Les participants ont également convenu d'une stratégie pour mobiliser les organisations de jeunes afin d'engager la responsabilité des gouvernements dans la garantie de l'accès à une éducation sexuelle complète et des services conçus pour les jeunes.
Quotes
« Une implication judicieuse des jeunes est la première étape dans la concrétisation de nos droits. Nos voix sont enfin entendues et des institutions comme l'ONUSIDA reconnaissent nos capacités de créer des moyens innovants pour répondre à nos besoins. »
« Le PACT est une plate-forme pour que les organisations de jeunes mènent la riposte afin de mettre fin à l'épidémie de sida chez les jeunes. »
« En ayant foi dans la jeunesse et en créant un espace de collaboration stratégique, nous stimulons les partenariats pour un changement décisif dans la riposte au sida. »
Region/country
Related





Mettre à jour
Définir la riposte à l'épidémie de sida dans la région Asie-Pacifique
28 janvier 2015
28 janvier 2015 28 janvier 2015La Réunion intergouvernementale pour l'Asie et le Pacifique sur le VIH et le sida s'est ouverte à Bangkok, en Thaïlande. Plus de 250 représentants des gouvernements, de la société civile et d'organisations internationales de toute la région sont en train d'évaluer les progrès de la riposte à l'épidémie de sida et d'étudier les futurs défis à relever.
La région Asie-Pacifique a obtenu des résultats significatifs dans la riposte au VIH au cours des dix dernières années. En 2013, le nombre de nouvelles infections à VIH était estimé à 350 000, soit une baisse de 25 % depuis 2001. Entre 2005 et 2013, le nombre de décès dus au sida dans la région a diminué de 27 %.
Environ 1,56 million de personnes vivant avec le VIH dans la région Asie-Pacifique ont eu accès à un traitement antirétroviral en 2013, soit une augmentation de 25 % par rapport à l'année précédente. Toutefois, ce chiffre ne représente qu'une personne sur trois vivant avec le VIH, et nombreux sont ceux qui commencent le traitement tardivement.
L'un des problèmes les plus urgents pour la région concerne la manière d'assurer la pérennité financière de la riposte au sida. En 2013, plus de 2 milliards de dollars ont été mobilisés pour la riposte au sida dans la région, dont 43 % provenaient de bailleurs de fonds internationaux. Les participants à la réunion étudient le financement des programmes nationaux de lutte contre le sida avec pour objectif d'accroître les investissements nationaux.
Les participants évoquent également les nouveaux objectifs mondiaux de traitement 90-90-90, tandis que les représentants de la société civile réclament plus de services anti-VIH à base communautaire. Bien que l'épidémie se concentre au sein des populations les plus exposées dans la région, moins de 8 % de l'ensemble des dépenses de la lutte contre le sida sont dédiés à la prévention du VIH auprès de ces populations.
Organisée par la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique en coopération avec l'ONUSIDA, le Programme des Nations Unies pour le développement et d'autres organisations, la réunion se tient jusqu'au 30 janvier et devrait se conclure par l'adoption d'un nouveau cadre régional de riposte à l'épidémie.
Quotes
« Les pays de la région Asie-Pacifique ont pris la responsabilité de financer la riposte au sida. Je suis content que mon propre pays ait fait ce pas important pour assurer la pérennité financière de la riposte au sida. »
« Nous savons que cette région est non seulement une plaque tournante de la transformation économique, mais aussi de l'innovation, et grâce à l'énergie collective, nous pouvons véritablement contribuer à construire un nouveau partenariat avec le reste du monde. »
« De réels progrès ont été accomplis dans notre région, mais il reste beaucoup à faire pour un meilleur leadership et une appropriation accrue pour atteindre nos objectifs. Une riposte efficace au VIH est possible uniquement avec des partenariats directs entre les pays. »
« Les violations des droits de l'homme, la discrimination et les lois punitives telles que la criminalisation des consommateurs de drogues, des professionnel(le)s du sexe, des relations entre personnes de même sexe et des personnes transsexuelles, constituent le principal obstacle à l'accès aux services pour les populations les plus touchées. »