ZMB

L’ONUSIDA pleure la disparition de l’ancien président zambien, Kenneth Kaunda

18 juin 2021

GENÈVE/LUSAKA, le 18 juin 2021—L’ONUSIDA déplore la mort du premier président zambien, Kenneth Kaunda, et exprime ses sincères condoléances à sa famille, à ses amis et à son pays. M. Kaunda a été un pilier de la riposte au sida et a fait preuve de volontarisme et de courage au début de l’épidémie pour dénoncer la stigmatisation et la discrimination liées au VIH.

M. Kaunda, qui a perdu un fils du sida dans les années 1980, a été l’un des premiers membres des Champions for an AIDS-Free Generation in Africa, un groupe éminent composé d’anciens présidents et présidentes, ainsi que de personnalités africaines influentes dont l’objectif consiste à mobiliser la classe politique afin de mettre fin au sida comme menace de santé publique sur le continent d’ici 2030. M. Kaunda a également investi du temps et des efforts à la riposte au sida par le biais de sa Fondation Kenneth Kaunda Children of Africa et de l’antenne zambienne de la campagne Brothers for Life qui vise à encourager l’adoption de modes de vie plus sains chez les jeunes hommes.

En 2018, l’ONUSIDA a décerné son Prix du leadership à M. Kaunda pour ses services rendus à la riposte mondiale, régionale et nationale au sida. En acceptant cette récompense, M. Kaunda l’a dédiée aux personnes décédées de maladies opportunistes ainsi qu’aux personnes en première ligne de la lutte contre le VIH. M. Kaunda restera aussi dans les mémoires pour avoir chanté sa chanson lors d’événements publics : We Shall Fight and Conquer AIDS.

« Le soleil s’est couché sur un homme formidable et bon, un combattant de la liberté, un défenseur du panafricanisme, un membre fondateur de l’Organisation de l’unité africaine et un géant de la riposte au VIH », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « C’était un homme courageux, plein de compassion et infatigable dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH, et ce dès les premiers jours de l’épidémie, et sa contribution à la riposte de l’Afrique ne sera pas oubliée. [Comme il l’a chanté,] nous devons lutter et vaincre le sida. »

Contact

ONUSIDA Genève
Michael Hollingdale
tél. +41 79 500 2119
hollingdalem@unaids.org

Dépistage et traitement : une approche qui porte ses fruits en Ouganda et en Zambie

05 avril 2018

De nouvelles données montrent que l’approche dépistage et traitement exerce un impact significatif sur le nombre de personnes qui accèdent au traitement anti-VIH. Après l’adoption de cette approche par l’Ouganda en 2017, selon les données du gouvernement, le nombre d’hommes démarrant un traitement est passé de 60 000 en 2016 à 80 000 en 2017, tandis que le nombre de femmes démarrant un traitement est passé de 107 000 à 138 000 durant cette même période.

Autre élément capital, la différence entre le nombre de personnes nouvellement diagnostiquées séropositives au VIH et le nombre de personnes démarrant un traitement anti-VIH a fortement diminué aussi bien chez les femmes que chez les hommes en Ouganda. Chez les hommes, cette différence a baissé de 45 %, passant de 33 000 en 2016 à 18 000 en 2017, tandis que chez les femmes, elle a diminué de 60 % pendant la même période, passant de 48 000 à 19 000. Même si le nombre de femmes qui sont diagnostiquées séropositives au VIH reste supérieur au nombre d’hommes, l’écart dans la mise sous traitement anti-VIH est en train de se réduire chez les deux sexes.

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Des tendances similaires ont été observées en Zambie après le lancement de sa politique de dépistage et de traitement en 2017. La Zambie a vu le nombre de personnes démarrant un traitement anti-VIH passer de 23 000 au premier trimestre 2016 à 45 000 au dernier trimestre 2017, selon les chiffres du gouvernement, soit une augmentation de 65 %.

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Grâce à l’approche dépistage et traitement, lorsqu’une personne est testée séropositive au VIH, elle est immédiatement mise sous traitement anti-VIH. Avant la mise en place de cette approche, les personnes vivant avec le VIH devaient attendre que leur taux de CD4 baisse jusqu’à un niveau défini avant de commencer un traitement.


Ces effets de l’approche dépistage et traitement ont été observés après les lancements récents des « cellules de surveillance » en Ouganda et en Zambie. Les cellules de surveillance sont des plates-formes logicielles interactives qui centralisent les données concernant le VIH et d’autres maladies afin d’améliorer le suivi de ces maladies et les programmes visant à les contrer et d’atteindre davantage de personnes avec les services nécessaires.

RESSOURCES

Données

Un nouvel outil pour accélérer la riposte au sida en Zambie

07 mars 2018

Un nouvel outil a été lancé en Zambie pour suivre les progrès et détecter les lacunes dans les programmes relatifs à la santé. La « cellule de surveillance intégrée pour la santé » de Zambie (« Zambia Integrated Health Situation Room ») centralise les données concernant le VIH, la tuberculose, la santé maternelle et infantile et le paludisme dans le but d’améliorer les programmes et de permettre à davantage de personnes d’accéder aux services.

Cette cellule de surveillance, première cellule intégrée de ce genre en Afrique, a été lancée le 6 mars par Inonge Mutukwa Wina, Vice-Présidente de Zambie, et Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. Elle présente les données de prestation de services en temps réel et dresse un tableau complet des principaux domaines en matière de santé en Zambie.

En facilitant l’obtention de retours rapides sur les résultats au niveau des provinces et des communautés, la cellule de surveillance permet d’identifier les blocages dans la fourniture des services. Elle permet également au personnel des programmes d’intensifier les efforts locaux afin de faire en sorte que les adultes et les enfants vivant avec le VIH disposent d’un accès régulier aux soins et que les stocks de médicaments anti-VIH soient réapprovisionnés rapidement en cas de pénurie.

Plus tôt dans la journée, M. Sidibé a félicité Edgar Chagwa Lungu, le Président zambien, pour le leadership de son gouvernement visant à veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte par la riposte au sida en Zambie. M. Lungu a fait part de son engagement à assurer l’accès aux médicaments et de son soutien en faveur de la production pharmaceutique locale. Il a répété qu’il s’engageait non seulement à atteindre les objectifs 90-90-90, mais aussi à faire de l’objectif de couvrir 100 % des personnes vivant avec le VIH en Zambie une réalité.

Déclarations

« Il n’y a rien de magique ou de mystique dans la santé. Les individus représentent la ressource la plus importante que nous avons en Zambie et je m’engage à garantir les normes de santé les plus élevées pour tous les citoyens zambiens. »

Edward Chagwa Lungu Président de la Zambie

« La Zambie apporte la preuve que nous pouvons faire la différence dans la riposte à la maladie. La réaction du gouvernement, de la société civile et des communautés à la récente épidémie de choléra le montre clairement. Nous ferons du rêve de la fin du sida une réalité. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Depuis le lancement par le Président de l’initiative Dépistage et traitement, le nombre de personnes qui passent un test de dépistage du VIH et entament un traitement anti-VIH a fortement augmenté. Cela montre clairement que la Zambie va dans la bonne direction pour contrôler l’épidémie. »

Chitalu Chilufya Ministre de la Santé de Zambie

Les communautés au cœur de la riposte au sida en Zambie

07 mars 2018

La Zambie a fait beaucoup de progrès dans sa riposte au sida. En 2016, le pays comptait plus de 800 000 personnes sous traitement anti-VIH, avec 83 % de femmes enceintes vivant avec le VIH qui y avaient accès. Afin de mieux comprendre ces progrès, et les problèmes rencontrés, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, a visité l’établissement de santé de Chilenje à Lusaka, en Zambie, à l’occasion d’un séjour dans le pays du 5 au 7 mars.

L’établissement de Chilenje propose un traitement anti-VIH, un programme de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et des services personnalisés pour les adolescents et les jeunes. Dans l’espace de l’établissement dédié aux jeunes, des pairs-éducateurs facilitent le recours aux services par les jeunes gens et interviennent dans les écoles et au sein d’autres groupes de leur communauté pour prodiguer des conseils et sensibiliser le public.

« Nous devons construire des villes du futur dans lesquelles les services seront non seulement accessibles aux personnes, mais aussi adaptés sur mesure à leurs besoins. Telle est la raison d’être de l’initiative Les villes s’engagent, dont Lusaka représente un excellent exemple », a déclaré M. Sidibé lors de sa visite.

L’établissement propose des horaires d’ouverture prolongés en soirée et le week-end, de façon à ce que les personnes qui ne peuvent pas accéder aux services durant les heures d’ouverture normales puissent bénéficier d’un traitement anti-VIH et d’autres services.

« Les jeunes passent souvent à travers les mailles du système de santé par peur du jugement ou de la stigmatisation. En raison du grand nombre d’adolescents et de jeunes que compte notre communauté, nous avons mis en place un espace dédié aux jeunes », explique Malinba Chiko, Directeur de l’établissement de santé Chilenje.

Plus tôt dans la journée, M. Sidibé a rencontré des membres de la société civile, qui ont soulevé le problème de l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive pour les populations clés, en particulier les hommes gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ainsi que les professionnel(le)s du sexe. M. Sidibé a répété que la société civile se trouvait au cœur de la riposte au sida et que, pour que celle-ci soit durable, la voix et la participation aux prises de décision de la société civile étaient essentielles.

La Zambie dresse une feuille de route pour accomplir les engagements ambitieux de la stratégie Accélérer

23 août 2017

La Zambie a lancé sa stratégie d’accélération de la riposte au sida pour 2017-2021, qui inclut une feuille de route sur les objectifs mondiaux d’accélération de la prévention et les objectifs 90-90-90, selon lesquels 90 % des personnes vivant avec le VIH devront connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes devront être sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement devront présenter une charge virale indétectable.

S’appuyant sur les résultats obtenus jusqu’à présent, la stratégie définit trois objectifs principaux : établir des approches claires pour accélérer la riposte au sida pour tous, y compris les populations clés, fixer des objectifs annuels au niveau national et provincial, et estimer les coûts ainsi que les ressources manquantes.

À ce jour, l’engagement du gouvernement a eu un impact considérable : les nouvelles infections à VIH sont passées de 69 000 en 2005 à 59 000 en 2016 et la couverture des femmes enceintes bénéficiant de médicaments antirétroviraux pour prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant atteint 87 %. Des efforts sont entrepris pour atteindre les personnes les plus vulnérables et de nouvelles politiques nationales fixent des objectifs et des stratégies pour intensifier les services de prévention dans les 10 provinces du pays.

La stratégie prévoit des programmes spécifiques à l’échelon des établissements et des programmes pilotés par les communautés, par exemple l’accélération des campagnes de dépistage du VIH et de conseil dans les districts présentant une forte prévalence du virus, la focalisation sur les populations clés et l’intégration du dépistage dans d’autres services de santé. 

La stratégie va garantir l’accès aux services de traitement et de soins du VIH et améliorer les services de dépistage du VIH. L’un des objectifs de traitement visé plus particulièrement dans la stratégie concerne l’élimination totale des nouvelles infections à VIH chez les enfants.

La stratégie a été élaborée par une équipe technique dédiée dirigée par le Conseil national VIH/sida/IST/TB et l’ONUSIDA.

Déclarations

« La prévention des nouvelles infections à VIH est une priorité nationale. Le gouvernement consacre tous ses efforts à l’élargissement des programmes de prévention combinée pour ne laisser personne pour compte et atteindre ses objectifs d’ici à 2020, afin d’en finir définitivement avec les nouvelles infections à VIH d’ici à 2030. »

George Tembo Président du Conseil national VIH/sida/IST/TB

« Je félicite le gouvernement de la Zambie pour son engagement politique en faveur de l’élargissement de l’accès au traitement du VIH. Atteindre les objectifs 90-90-90 relève de notre responsabilité à tous, en changeant le cours de l’épidémie de sida une bonne fois pour toutes. »

Medhin Tsehaiu Directrice nationale de l’ONUSIDA pour la Zambie

La Zambie propose un traitement antirétroviral quel que soit le taux de CD4

18 août 2017

La Zambie a adopté les directives de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui recommandent de proposer à toutes les personnes vivant avec le VIH un traitement antirétroviral, quel que soit leur taux de CD4. Edgar Chagwa Lungu, le Président zambien, a fait cette annonce lors du lancement de la première Journée nationale pour le dépistage, le conseil et le traitement du VIH à Lusaka, en Zambie. Cette journée vient remplacer la Journée annuelle du conseil et du dépistage volontaire, célébrée chaque année entre 2006 et 2016.

On estime à 1,2 million le nombre de personnes vivant avec le VIH en Zambie, dont seulement 67 % connaissent leur état. Par conséquent, il y a en Zambie près de 400 000 personnes qui ne savent pas qu’elles vivent avec le VIH. Cette situation implique de mettre en œuvre des stratégies de dépistage du VIH intensives, innovantes et efficaces, conformes aux recommandations de l’OMS et de l’ONUSIDA.

La Zambie a adapté les directives consolidées de l’OMS sur les services de dépistage du VIH par rapport aux principes clés suivants (« 5 C ») : consentement, confidentialité, conseil, résultats corrects et connexion avec la prévention, le traitement et les soins.


Position de l’ONUSIDA et de l’Organisation mondiale de la Santé sur le dépistage obligatoire

L’Organisation mondiale de la Santé et l’ONUSIDA ne sont pas favorables au dépistage obligatoire ou contraint des individus pour des raisons de santé publique.

L’Organisation mondiale de la Santé et l’ONUSIDA approuvent le dépistage obligatoire uniquement dans les cas suivants :

dépistage des donneurs avant toutes les procédures impliquant le transfert de fluides corporels ou d’organes, comme l’insémination artificielle, les greffes de cornée et la transplantation d’organes ;

dépistage du VIH et autres infections transmissibles par voie sanguine pour tous les prélèvements de sang destinés à la transfusion ou à la fabrication de produits sanguins.


La Zambie avait mis en place le dépistage et le conseil à l’initiative du soignant dès 2008. L’OMS et l’ONUSIDA ont salué l’appel du gouvernement à renforcer la mise en œuvre du dépistage universel de routine du VIH conformément aux « 5 C ». À cet égard, l’OMS et l’ONUSIDA vont continuer de collaborer avec le gouvernement et les autres parties prenantes afin d’apporter une assistance technique et des orientations dans la réforme et la diffusion des protocoles et des procédures opérationnelles standard des services de dépistage du VIH, afin de veiller à ce qu’ils soient conformes aux recommandations mondiales visant des approches fondées sur les droits de l’homme.

Déclarations

« Nous devons convaincre nos concitoyens de l’importance d’un dépistage régulier du VIH et veiller à ce que ceux dont les résultats sont positifs ne soient pas stigmatisés. »

Edgar Chagwa Lungu Président de la Zambie

« Il est essentiel que les personnes diagnostiquées séropositives au VIH puissent accéder immédiatement au traitement, quel que soit leur taux de CD4. »

Medhin Tsehaiu Directrice nationale de l’ONUSIDA pour la Zambie

Lulu Haangala Wood nommée Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA pour la Zambie

06 juin 2017

L’ONUSIDA vient de nommer la chanteuse et présentatrice de télévision Lulu Haangala Wood en tant qu’Ambassadrice itinérante pour la Zambie.

Mme Haangala Wood concentrera son action sur la sensibilisation à la prévention du VIH et sur l’élargissement de l’accès au traitement pour les jeunes et les personnes issues des populations clés. Elle compte utiliser sa popularité pour atteindre les jeunes et les femmes et agir pour faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte dans la riposte au sida dans le pays.

Mme Haangala Wood est une fervente militante de l’égalité des droits et de l’émancipation des femmes. En 2008, elle a créé la fondation #WeKeepMoving pour travailler avec les adolescents et les jeunes femmes et les aider à s’épanouir professionnellement. 

Déclarations

« C’est un grand honneur pour moi de devenir Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA pour la Zambie. Je veux apprendre, écouter les gens et les aider à faire passer leurs messages. »

Lulu Haangala Wood Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA pour la Zambie

« Le rôle de Lulu sera d’utiliser la vaste palette d’informations et de données dont dispose l’ONUSIDA pour les traduire en un langage accessible et attrayant pour tous, conformément au principe de ne laisser personne de côté. »

Medhin Tsehaiu Directrice nationale de l’ONUSIDA pour la Zambie

Une étude de marché pour la pérennisation à long terme de la CMMV au Zimbabwe et en Zambie

19 octobre 2016

La circoncision masculine médicale volontaire (CMMV) apporte aux hommes une protection efficace à 60 % contre le VIH. Malgré une amélioration et un élargissement, le recours aux services de CMMV stagne. PSI Zimbabwe et la Fondation Bill et Melinda Gates ont travaillé avec IPSOS, une société d'études de marché, pour savoir comment cartographier et mieux comprendre les associations d'idées que font les hommes et les garçons avec la CMMV, s'adapter à ceux qui présentent aujourd'hui les informations sur la CMMV et actualiser leurs programmes pour correspondre à de nouveaux publics.

On en sait beaucoup sur les raisons pour lesquelles les hommes subissent une CMMV, mais ces raisons ne sont pas systématiquement répertoriées, pas plus que les croyances des hommes concernant le déroulement de la procédure et la manière dont ces croyances influent sur la décision de recourir à une CMMV.

Les étapes par lesquelles passe un homme lorsqu'il décide de recourir à une CMMV en Zambie et au Zimbabwe ont été documentées afin de comprendre le parcours menant à cette décision, ce qui a influé sur cette décision, le rôle des principales influences et la manière dont les garçons et les hommes ont tendance à prendre des chemins différents vers la CMMV, en fonction de leur tranche d'âge. IPSOS a découvert qu'en moyenne, il faut deux ans et trois mois à un homme pour passer de la connaissance de la CMMV au lancement de la procédure.

IPSOS a enquêté auprès de 2 000 hommes âgés de 15 à 30 ans dans ces deux pays. Les conclusions montrent que les hommes se répartissent en six segments en ce qui concerne leur attitude envers la CMMV et qu'ils souhaitent des réponses concrètes et des messages directs portant sur cinq thèmes : 

  • sex-appeal
  • procédure
  • douleur
  • assistance sociale
  • bénéfices 

Des barèmes de notation ont été élaborés et appliqués sur le terrain pour aider à capter les réponses de ces hommes. Certaines idées ont été affinées et retestées, tandis que d'autres ont été abandonnées car elles n'avaient pas d'écho auprès du public.

PSI Zimbabwe et la Society for Family Health, de Zambie, ont utilisé les résultats de l'étude pour améliorer et adapter les messages aux différentes catégories d'hommes, passant ainsi moins de temps sur des messages qui ne sont pas pertinents pour un groupe spécifique. La mise en œuvre de l'étude a également permis de renforcer la confiance des mobilisateurs dans la délivrance de messages qui suscitaient auparavant un malaise, notamment sur la douleur et le sexe.  

Ils ont classé les différents groupes au moyen de critères de taille, facilité de conversion, capacité de sensibilisation des pairs et comportement à risque. Après avoir analysé les résultats, les équipes ont créé des archétypes ou « profils » pour chaque groupe et déterminé les secteurs dans lesquels les programmes et des messages spécifiques pourraient avoir le plus d'impact.

Les travailleurs communautaires qui centralisent les demandes de CMMV déclarent que la catégorisation des clients sur la base de leur relation vis-à-vis de la CMMV permet de gagner du temps. Ils peuvent ainsi identifier rapidement les candidats potentiels à partir des segments prioritaires pour passer plus de temps ou mettre fin au dialogue sans attendre si un client est peu motivé pour une CMMV.  Les mobilisateurs voient moins d'hommes mais obtiennent un plus fort taux de conversion grâce au passage de discussions en groupe à des entretiens individuels sur la base de l'outil de segmentation d'IPSOS. 

Désormais, les équipes dirigent les messages et les idées finales avant d'élargir les programmes pour une pérennisation à long terme de la mise en œuvre de la CMMV.  

Journée mondiale du sida 2016

Campagne Levons la main

Les visages d'une génération sans sida en Afrique australe et orientale

14 août 2015

Un nouveau livre relatant les belles histoires de 12 mères vivant avec le VIH et de leurs enfants nés sans le virus a été présenté lors d'un événement communautaire près de Polokwane, dans la province de Limpopo en Afrique du Sud, à l'occasion de la Journée nationale des femmes (9 août). Ce livre intitulé Faces of an AIDS Free Generation in eastern and southern Africa (Les visages d'une génération sans sida en Afrique australe et orientale) vise à favoriser et étendre le recours aux services de prévention de la transmission de la mère à l'enfant (PTME) pour aider à empêcher la transmission du VIH aux enfants lors de la grossesse et durant les premières années de maternité.

Ces dernières années, l'expansion rapide des services de PTME dans la région a produit des résultats significatifs. Fin 2014, on estimait à 88 % le taux de femmes enceintes vivant avec le VIH en Afrique australe et orientale qui avaient accès aux services pour éviter la transmission du virus à leurs enfants. Ainsi, on a enregistré une baisse de 60 % du nombre d'infections à VIH chez les enfants entre 2009 et 2014, dont le nombre est passé de 230 000 à 93 000.

Malgré ces progrès, il y a encore du travail à accomplir pour atteindre les objectifs du Plan mondial pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants à l'horizon 2015 et maintenir leurs mères en vie. De hauts niveaux d'inégalité des sexes, y compris les violences sexistes et la stigmatisation, continuent de rendre difficile l'accès de nombreuses femmes aux services de santé sexuelle et reproductive.

Ce livre met en avant la nécessité urgente d'étendre davantage les services de PTME pour sécuriser la grossesse et l'allaitement chez les femmes vivant avec le VIH, car plus de 90 % des nouvelles infections à VIH chez les enfants se produisent lorsque les femmes sont mal entourées pendant leur grossesse et les premières années de leur maternité.

Il souligne également le besoin d'un élargissement rapide des dépistages et des traitements pédiatriques pour éviter les décès dus au sida chez les enfants. Sans connaître l'état sérologique d'un enfant vis-à-vis du VIH, il est impossible de lui administrer un traitement vital. En 2014, seulement 38 % des enfants vivant avec le VIH en Afrique australe et orientale ont eu accès aux médicaments antirétroviraux. Sans traitement, la moitié des enfants nés avec le VIH meurent avant l'âge de 2 ans, et la majorité avant l'âge de 5 ans.

Faces of an AIDS Free Generation in eastern and southern Africa a été publié avec le soutien de la Swedish International Development Cooperation (Sida) et de la Norwegian Agency for Development Cooperation (Norad).

Déclarations

« Nous espérons initier un mouvement qui vise à réengager notre continent en faveur du recul de l'épidémie de VIH chez nos femmes et nos filles. Favoriser l'émancipation des femmes est essentiel pour mettre fin à l'épidémie de sida, et je me sens encouragée et inspirée par l'énergie, la solidarité, le courage et la conviction que nous avons constatés ici à Polokwane. »

Sheila Tlou, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe

« En lançant ce livre à Polokwane, l'ONUSIDA montre que le leadership au niveau communautaire est fondamental pour mettre fin à l'épidémie de sida. »

Dr Phophi Ramathuba, Membre du Conseil exécutif (MEC) de la Santé à Limpopo, Afrique du Sud

« Pas un jour ne passe sans que je ne motive quelqu'un. J'ai décidé de consacrer ma vie à rester positive et à utiliser mon expérience pour motiver les autres. Je veux vous poser une question, à vous tous : quel héritage laisserez-vous quand vous ne serez plus là ? »

Delarise Mulqueen, une femme vivant avec le VIH, auteur du livre My HIV Journey as a Woman of Colour in South Africa

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