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La cérémonie d'ouverture rend hommage aux délégués absents et lance un appel pour la fin du sida d'ici 2030
20 juillet 2014
20 juillet 2014 20 juillet 2014La 20e Conférence internationale sur le sida s'est ouverte le 20 juillet 2014 à Melbourne, en Australie, par une série de déclarations fortes et émouvantes de la part de personnalités éminentes de la riposte au VIH. La cérémonie était dédiée à la mémoire des victimes d'une tragédie internationale : plusieurs des personnes décédées dans le crash du vol MH17 étaient en chemin pour participer à la conférence AIDS 2014.
La lauréate du Prix Nobel et Présidente de la Société internationale du sida, le Professeur Françoise Barré-Sinoussi, a rendu hommage à ses amis et collègues disparus. « Nous leur dédions cette conférence AIDS 2014, nous nous souviendrons de ce qu'ils nous ont laissé et nous les garderons dans nos cœurs », a-t-elle déclaré.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a prononcé un discours plein d'inspiration pour appeler à la fin de l'épidémie de sida d'ici 2030 et souligné la nécessité d'un nouveau plan de « rattrapage » pour ne laisser personne de côté. « Aujourd'hui, plus que jamais, nous devons concentrer nos ressources limitées là où la plupart des infections surviennent et là où les gens meurent le plus », a-t-il déclaré. « Le monde a besoin d'un nouveau plan de « rattrapage » pour les 15 pays qui représentent 75 % des nouvelles infections à VIH ».
James Chau, Ambassadeur itinérant de l'ONUSIDA et maître de cérémonie, a guidé les intervenants tout au long de cette session d'ouverture et d'hommage spéciale. Il a réservé un accueil chaleureux à Ayu Oktariani, une jeune femme vivant avec le VIH originaire d'Indonésie, qui a parlé avec passion des problèmes qu'elle rencontre dans sa vie quotidienne. « Vivre avec le VIH n'est pas facile », a-t-elle raconté. « Il ne s'agit pas seulement du VIH, c'est aussi le jugement que portent les gens sur mon comportement sexuel ». Elle a évoqué les attitudes discriminatoires des professionnels de santé et le manque d'information sur la santé sexuelle et reproductive. « Bon nombre d'entre nous ont le VIH parce que nous n'avions pas les moyens ou les informations pour nous protéger », a-t-elle ajouté.
Le Professeur Sharon Lewin, co-présidente de la conférence AIDS 2014, a indiqué aux participants à quel point la conférence était importante pour l'Australie et le monde. Un sentiment relayé par Denis Napthine, Premier ministre de l'État de Victoria : « Cette conférence a pour but d'accélérer le tempo, en faisant la différence et en rendant le monde meilleur », a-t-il déclaré.
La Chef aborigène Joy Wandin Murphy a souhaité la bienvenue en Australie à l'ensemble des participants. Elle a parlé des luttes passées de son pays et souligné l'importance de la tolérance et de l'acceptation. « Si nous nous comprenons les uns les autres nous pouvons vivre en harmonie et, si nous y arrivons, nous pourrons éliminer la stigmatisation et la discrimination et vivre tous ensemble ».
Le discours hommage à Jonathan Mann a été prononcé par le Juge Michael Kirby, qui a insisté sur l'importance de l'égalité et de la justice pour tous. Il a parlé de l'incidence des lois punitives et de l'impact dévastateur qu'elles peuvent avoir sur les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus. Il a souligné que « les lois et les politiques doivent faire partie de la solution et non du problème en ce qui concerne le sida ».
Le Secrétaire général des Nations Unies Ban-Ki Moon et le Premier ministre australien Anthony Abbott ont envoyé des messages vidéo exprimant leur tristesse pour toutes les personnes décédées dans le crash du vol MH17 et encouragé les participants à profiter de l'occasion fournie par la conférence pour faire avancer la riposte et parvenir au terme de l'épidémie de sida.
Le Vice-Premier ministre australien Warren Truss a déclaré que l'Australie allait s'engager de manière ambitieuse pour la fin du sida dans le cadre de l'agenda pour le développement après 2015. L'événement s'est terminé par un concert de Dan Sultan.
La 20e Conférence internationale sur le sida se déroule du 20 au 25 juillet à Melbourne, en Australie. Les délégués doivent passer en revue et présenter les dernières découvertes scientifiques, ainsi que les innovations et les problèmes sociaux et structurels de la riposte au sida.
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La conférence AIDS 2014 s'ouvre à Melbourne, assombrie par une tragédie internationale
18 juillet 2014
18 juillet 2014 18 juillet 2014p>AIDS 2014 s'est ouvert assombrie par une tragédie internationale. Lors d'une cérémonie inaugurale de bienvenue aux participants à la conférence, les organisateurs ont exprimé leur profonde tristesse face à la perte de nombreux délégués qui voyageaient à bord du vol MH17.
Les différents intervenants ont souligné l'importance de rendre hommage à l'héritage des chercheurs et des militants de la lutte contre le sida, qui sont morts alors qu'ils engageaient tous leurs efforts pour défendre leur cause. « C'est un moment difficile. Nous avons perdu des amis, des militants et des personnes qui font entendre la voix de ceux qui n'en ont pas », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.
Denis Napthine, Premier ministre de l'État de Victoria, a déclaré : « Il s'agit d'une énorme perte pour notre communauté, qui a travaillé collectivement dans le monde entier pour lutter contre le VIH ».
Aux côtés du Lord-maire de Melbourne, Robert Doyle, et de la co-présidente de la conférence AIDS 2014, Sharon Lewin, Michel Sidibé a participé à l'illumination du panneau de l'événement AIDS 2014. Des messages de dirigeants internationaux, notamment du Président Barack Obama, du Lord-maire de Melbourne et des maires de Milan, Osaka, Tianjin et Thessalonique, ont été projetés sur la façade de l'Hamer Hall de l'Arts Centre de Melbourne. Le message de M. Sidibé était formulé ainsi : « Mettre fin au sida est le seul rêve que nous devons tous avoir ».
La 20e Conférence internationale sur le sida se tient du 20 au 25 juillet dans la ville australienne de Melbourne sur le thème « Accélérer le tempo ».
AIDS 2014
Des délégués venus du monde entier vont participer à une série de sessions, tables rondes et débats communautaires pour faire le bilan des progrès accomplis, analyser les dernières avancées scientifiques et mobiliser les gouvernements et les communautés pour définir la feuille de route vers la fin de l'épidémie de sida.
Le thème de cette édition prend acte des nombreuses avancées réalisées au cours des dernières années dans le domaine de la recherche sur le vaccin, du nombre croissant de personnes bénéficiant d'un traitement antirétroviral et de la diminution du nombre de nouvelles infections à VIH. Cependant, « Accélérer le tempo » souligne également la nécessité de maintenir le VIH dans les priorités de l'agenda mondial et le fait que davantage d'investissements, de recherche collaborative et d'engagement politique sont requis pour veiller à ce que personne ne soit laissé de côté.
Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, figure parmi les intervenants de haut niveau qui participent à la conférence, aux côtés du Président Bill Clinton et de l'artiste et militant Bob Geldof. L'ONUSIDA participe à plusieurs événements avant et pendant la conférence, notamment les sessions préliminaires à la conférence sur la jeunesse, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les communautés interreligieuses, ainsi que d'autres sessions sur le traitement contre le VIH, les adolescents, la prévention de la transmission de la mère à l'enfant et les droits de l'homme, entre autres.
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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé et la présidente de l'ANSS, Jeanne Gapiya.
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ANSS : 20 ans de riposte à l'épidémie de VIH au Burundi
08 juillet 2014
08 juillet 2014 08 juillet 2014L'Association nationale burundaise de soutien pour les personnes vivant avec le VIH et les malades du sida (ANSS) a marqué le vingtième anniversaire de sa création le 4 juillet lors d'une soirée de gala qui a eu lieu à Bujumbura, Burundi.
Créé en 1993, la mission de l'ANSS est de promouvoir la prévention de la transmission du VIH et d'améliorer le bien-être des personnes vivant avec et affectées par le VIH. L'ANSS a été la première organisation de la société civile dans le pays à fournir des services anti-VIH pour les personnes vivant avec le VIH, y compris la distribution du traitement antirétroviral. A la fin 2013, l'ANSS fournissait un traitement à plus de 6 000 personnes au Burundi. De 2007 à 2013, l'association a fourni des conseils et des dépistages du VIH à plus de 56 000 personnes dans le cadre de ses efforts de prévention du VIH.
Pendant l'événement, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a salué le leadership de l'association et son rôle clé dans la prestation des services aux personnes vivant avec le VIH dans le pays. La présidente de l'ANSS, Jeanne Gapiya, s'est engagée à augmenter l'accès au traitement antirétroviral au Burundi mais également de continuer à travailler pour garantir que les droits des personnes vivant avec le VIH soient respectés.
Quotes
« C'est une journée remarquable pour nous. Nous pouvons aujourd'hui regarder en arrière et être fiers de ce que l'ANSS a réalisé au cours des 20 dernières années en termes de lutte contre le VIH au Burundi. Dans l'avenir, nous veillerons à ce que plus de personnes aient accès au traitement antirétroviral. »
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Illustration sur la page de couverture du rapport.
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Il y a un besoin urgent de régimes de protection sociale adaptés pour les personnes vivant avec le VIH
30 juin 2014
30 juin 2014 30 juin 2014Selon un nouveau rapport de l'Organisation internationale du Travail (OIT), les personnes vivant avec le VIH qui ont accès aux programmes de protection sociale bénéficient d'une série d'avantages, notamment d'avoir plus de chance de conserver leur emploi et que leurs enfants continuent d'être scolarisés, mais un trop grand nombre parmi les personnes les plus vulnérables sont hors de portée de ces programmes.
L'accès et l'impact de la protection sociale sur les travailleurs vivant avec le VIH et leur famille tire ses conclusions de la recherche menée dans quatre pays, le Guatemala, l'Indonésie, le Rwanda et l'Ukraine, qui développent ou améliorent actuellement leurs systèmes de sécurité sociale.
Dans tous les pays, une série de régimes de protection sociale sont utilisés pour aider les plus vulnérables et éviter la vulnérabilité croissante. Ces régimes comprennent l'établissement de programmes de réduction de la pauvreté en privilégiant les pauvres dans les stratégies de développement économique, en fournissant l'accès aux systèmes de sécurité sociale mais aussi plus d'opportunités de travail pour les femmes et en donnant l'assurance santé, les pensions et l'aide sociale pour les personnes et familles à faible revenu.
Le rapport note que les programmes de protection sociale peuvent réduire les désavantages, les inégalités et les obstacles structurels qui rendent les personnes plus vulnérables au VIH. Il révèle que dans les pays étudiés, entre 63% et 95% des personnes vivant avec le VIH qui ont accès à la protection sociale ont pu conserver leur emploi ou une certaine forme d'activité productive, 49-99% ont déclaré que leurs enfants restaient scolarisés et 72-86% ont pu accéder à un traitement antirétroviral vital.
Il note que les systèmes de protection sociale des quatre gouvernements sont beaucoup plus facilement accessibles aux personnes dans le cadre des secteurs public et formels. Les personnes vivant avec le VIH sont souvent dans l'économie informelle et donc beaucoup plus susceptibles de ne pas en bénéficier. Cela peut être un problème particulier pour les femmes et les populations les plus à risque.
Il y a une tendance à lutter contre le VIH en se concentrant sur l'ouverture à l'accès au traitement du VIH. L'étude souligne que pour être efficace, un filet de sécurité de la protection sociale qui fonctionne pour les personnes VIH-positives doit être multicouche, abordant les vulnérabilités sociales et économiques à plus grande échelle, et pas seulement de mettre à disposition les médicaments antirétroviraux gratuits.
L'accès au traitement antirétroviral maintient en vie les personnes vivant avec le VIH. Mais trop souvent, l'absence d'avantages plus larges de protection sociale maintient les femmes et les hommes et leurs familles dans un état de vulnérabilité et de pauvreté.
Alice Ouedraogo, Chef du Service du VIH/sida dans le monde du travail (ILOAIDS)
« L'accès au traitement antirétroviral maintient en vie les personnes vivant avec le VIH. Mais trop souvent, l'absence d'avantages plus larges de protection sociale maintient les femmes et les hommes et leurs familles dans un état de vulnérabilité et de pauvreté, » a déclaré Alice Ouedraogo, Chef du Service du VIH/sida dans le monde du travail de l'OIT qui a produit le rapport.
L'étude examine un certain nombre de défis à l'accès aux services comme le manque de prise de conscience que les programmes existent réellement ou que le processus impliqué dans l'obtention de services est trop compliqué ou trop lourd.
Il y a aussi la question des dépenses que chacun doit assumer, y compris les frais de transport pour se rendre dans les centres de santé et l'argent pour payer le traitement des infections opportunistes. L'OIT fait valoir qu'une combinaison de revenus, moyens de subsistance et aide à l'emploi est nécessaire en plus des services de santé pour encore augmenter l'impact de la protection sociale.
« Comme nous nous préparons au programme de développement post-2015, il est important d'investir dans des politiques et des programmes qui ne laissent personne au bord de la route, y compris les personnes vivant avec le VIH et des populations clés », a conclu Mme Ouedraogo.
Aditya Wardhana, Directeur exécutif de la Coalition sida Indonésie, a salué la nouvelle recherche et la lumière qui brille sur un secteur clé qui a, jusque là, bénéficié de relativement peu d'attention. Il a déclaré, « La recherche de l'OIT a ouvert un discours sur le besoin urgent d'un régime de protection sociale adapté pour les personnes vivant avec le VIH et des communautés touchées par le sida qui ont été longtemps négligées par le système de protection sociale existant. »


Le Rapport 2014 sur la drogue au plan mondial met l'accent sur la relation entre la consommation de drogues injectables et le VIH.
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Rapport 2014 sur la drogue au plan mondial : il faut faire plus pour lutter contre la consommation de drogues injectables et le VIH
26 juin 2014
26 juin 2014 26 juin 2014Selon le Rapport 2014 sur la drogue au plan mondial, la Journée internationale contre l'abus et le trafic illicite de drogues lancée le 26 juin par Yury Fedotov, Directeur exécutif de l'ONDC, une forte mobilisation doit être mise sur les besoins de santé et des droits de l'homme pour tous les consommateurs de drogues, surtout ceux qui s'injectent des drogues et qui vivent avec le VIH.
Pour beaucoup de consommateurs de drogues dans le monde il y a un manque inquiétant de programmes sur des données probantes axées sur la prévention, le traitement, la réadaptation et l'intégration sociale. « Il reste de sérieuses lacunes dans la prestation de services. Au cours des dernières années, seul un consommateur de drogues sur six à l'échelle mondiale a eu accès ou a reçu des services de traitement de la toxicomanie chaque année », a déclaré M. Fedotov.
La consommation de drogues injectables et la vulnérabilité accrue associée au VIH restent un problème vital et se dégrade dans certaines régions d'Europe. En utilisant pour la première fois les estimations conjointes de l'ONUDC, de l'ONUSIDA, de la Banque mondiale et de l'Organisation mondiale de la Santé, le rapport indique que des 12,7 millions de personnes qui s'injectent des drogues à l'échelle mondiale, environ 1,7 millions vivent avec le VIH (13%).
La situation est particulièrement grave dans deux régions, l'Asie du Sud-ouest et Europe de l'Est, où la prévalence du VIH parmi les personnes qui s'injectent des drogues est de 28,8% et 23%, respectivement. Le rapport cite des statistiques montrant que pour les 49 pays pour lesquels des données sont disponibles, la prévalence du VIH parmi les consommateurs de drogues injectables est plus de 22 fois plus élevée que dans la population générale, et au moins 50 fois plus élevé pour les 11 pays.
Nous avons vu que les pays qui ont suffisamment investi dans les services de réduction des risques ont remarquablement réduit la transmission du VIH chez les consommateurs de drogues injectables.
Yury Fedotov, Directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime
Le Rapport 2014 sur la drogue au plan mondial met l'accent sur la nécessité de mettre en œuvre des services de réduction des risques, le plus important pour éviter l'infection à VIH étant le programme d'aiguilles et de seringues, le traitement substitutif aux opiacés, le conseil et le dépistage volontaires et le traitement antirétroviral. Lorsque ces programmes sont disponibles comme dans les pays d'Europe occidentale et centrale, il y a eu une baisse à la fois de l'incidence du VIH et du nombre de décès liés au sida provoqués par la consommation de drogues injectables sans respect de l'hygiène.
Comme M. Fedotov l'énonce dans la préface du rapport, « Nous avons vu que les pays qui ont suffisamment investi dans les services de réduction des risques ont remarquablement réduit la transmission du VIH chez les consommateurs de drogues injectables. »
En plus d'examiner la consommation de drogues injectables et le VIH, le rapport explore un certain nombre d'autres questions centrales dans un monde où la prévalence de consommation de drogues est signalée comme étant aujourd'hui stable. Il s'agit notamment : des effets d'une hausse de la production d'opium en Afghanistan, de la diminution de l'offre mondiale de cocaïne, du bilan mitigé de la consommation de cannabis qui chute globalement mais qui augmente en Amérique du Nord et le doublement des saisies de méthamphétamine entre 2010 et 2012.
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Albert Joseph Lustiko (ici photographié à côté de ses épouses) a fait le dépistage du VIH en 2009 après avoir entendu les campagnes radiophoniques sur l'importance des services de dépistage et de conseils anti-VIH.
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La sensibilisation au dépistage du VIH et de conseil dans le Sud-Soudan
23 juin 2014
23 juin 2014 23 juin 2014En privé, Albert Joseph Lustiko de l'armée du Sud-Soudan se dit être un ambassadeur pour le dépistage du VIH. Quand il termine son travail du matin comme homme de ménage sur la base de Juba, il reste pour parler du VIH à d'autres soldats et les encourager à profiter des services de dépistage et de conseils anti-VIH à l'hôpital militaire tout proche.
« Certains soldats savent qu'ils sont malades, mais ils refusent d'aller se faire dépister alors même qu'ils présentent des symptômes », déclare M. Lustiko. Il explique leur hésitation par une mauvaise compréhension du virus et la faible sensibilisation sur le traitement disponible, mais aussi la stigmatisation qui va avec lorsque l'on vit avec le VIH.
Lustiko a fait le dépistage du VIH en 2009 après avoir entendu les campagnes radiophoniques sur l'importance des services de dépistage et de conseils anti-VIH. Après avoir appris sa séropositivité, il a demandé à ses deux épouses d'aller à l'hôpital avec lui pour se faire dépister. Sa première épouse pensait que le diagnostic signifiait qu'il était « mort-vivant », et il a passé deux jours à lui expliquer qu'avec un traitement antirétroviral (ART) son diagnostic n'était pas une condamnation à mort. Elle a finalement accepté de se faire dépister. Les deux épouses ont été testées séronégatives au VIH et, depuis son diagnostic, ont maintenu leur statut et chacune d'entre elle a eu des enfants nés sans le VIH.
« Je vais maintenant envoyer un message à tout le monde », a déclaré Lustiko ». « Que vous soyez une femme ou un homme, que vous soyez séropositif ou séronégatif, informez-en votre conjoint pour que tout le monde puisse aller à l'hôpital. Si l'un de vous est séropositif, vous devez aller à l'hôpital et suivre les règlements. Recevez-y des conseils et vous pouvez vivre plus longtemps avec votre épouse. Vous pouvez avoir des enfants avec votre épouse ».
Cependant, le manque de connaissances sur le VIH s'étend au-delà de la famille de M. Lustiko et de la base militaire. Les responsables de santé disent qu'il y a généralement une faible connaissance sur le VIH dans tout le Sud-Soudan. Selon une analyse de l'épidémie dans le pays publiée plus tôt cette année par le gouvernement et l'ONUSIDA, seules 45% des femmes entre 15 et 49 ans avaient entendu parler du virus.
Depuis son indépendance en Juillet 2011, le Sud-Soudan a fait des efforts pour surmonter l'épidémie de VIH. Toutefois, des défis cruciaux, notamment la stigmatisation, la faible sensibilisation et connaissance du statut VIH ainsi que le manque services de santé de qualité de proximité continuent d'entraver la riposte nationale au VIH. Une enquête sur la santé des ménages en 2010 a révélé que seulement 23% des hommes qui ont participé à l'enquête s'étaient fait dépister au VIH, et moins de la moitié avaient reçu leurs résultats.
Selon Moïse Mutebi, directeur du programme de lutte contre le VIH de l'Organisation mondiale de la Santé pour le Sud-Soudan, il est essentiel de faire passer le message dans tout le pays sur l'importance de connaître son statut, en particulier chez les personnes les plus exposées au VIH.
« La grande majorité des personnes ne connaissent pas leur statut VIH », a déclaré le Dr Mutebi. « C'est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas identifier qui vit avec le VIH. Néanmoins, tous ceux qui ont été identifiés comme vivant avec le VIH ont été dirigés vers des soins et des traitements ».
Le Sud-Soudan intègre maintenant la fourniture de services de dépistage et de conseils anti-VIH dans des centres de santé pour permettre aux patients d'éviter la stigmatisation qui vient avec la visite de ces services autonomes et se faire dépister au VIH. « Lorsque les patients voient le chirurgien, le dermatologue ou le médecin, les médecins peuvent fournir des informations sur le VIH et la nécessité du dépistage », a déclaré Emmanuel Lino, directeur adjoint au ministère de la Santé en charge des services anti-VIH. « C'est comme si nous normalisions le VIH en testant et conseillant volontairement. »
Dr Lino a indiqué que son ministère organise des formations dans les centres de santé de tout le pays pour les médecins, les infirmières et « même les gardiens » pour qu'ils aient une connaissance pratique du virus et où les personnes peuvent aller se faire dépister au VIH et pour les traitements.
Agir pour que plus de personnes bénéficient du traitement anti-VIH est cependant lié à révéler d'autres lacunes dans le système de santé du pays comme le fait qu'il n'y a que 22 établissements dans tout le pays fournissant des traitements antirétroviraux. Le Sud-Soudan manque également de laboratoires nécessaires pour diagnostiquer les patients et d'équipement nécessaire pour contrôler le virus.
Même M. Lustiko, qui est généralement satisfait des services qu'il a reçus, a souligné que le centre de traitement antirétroviral était plus d'une fois à court de médicaments, le laissant plusieurs mois sans traitement. Une interruption imprévue de traitement antirétroviral est extrêmement dangereuse car elle peut permettre au virus un rebond ou conduire le patient à développer une résistance au traitement.
Le ministère a planifié des solutions pour remédier à ces problèmes, y compris une meilleure intégration des services de traitement antirétroviral dans les centres de soins de santé primaires existants et la construction de 100 nouveaux centres dans les années à venir. Dr Lino dit qu'il y a un engagement de longue date du gouvernement pour répondre aux besoins à mesure qu'ils surviennent. Mais d'abord, dit-il, les personnes doivent être plus conscientes du virus.
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27 septembre 2023


Des personnes déplacées dans un camp de fortune à l'aéroport international de Bangui, République centrafricaine. Photo : UNHCR
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Dans l'histoire très récente, nombre de personnes sont forcées de fuir leurs maisons
20 juin 2014
20 juin 2014 20 juin 2014Selon un rapport publié par l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), le nombre de réfugiés, de demandeurs d'asile et de personnes déplacées dans le monde a considérablement augmenté dépassant pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale la barre des 50 millions.
Selon la publication du UNHCR intitulée Tendances mondiales pour 2013, publiée pour coïncider avec la Journée mondiale des réfugiés le 20 Juin de chaque année, 51,2 millions de personnes ont été déplacées de force et jusqu'à 6 millions à partir de 2012.
La guerre dans la République arabe syrienne est donnée comme la principale raison de cette augmentation, alors qu'un nombre croissant d'individus et de familles rejoignent les 2,5 millions de réfugiés syriens et les 6,5 millions de personnes déplacées internes. Les conflits dans le Sud-Soudan et en République centrafricaine sont également mis en évidence comme la cause des déplacements forcés à grande échelle.
Le sort des personnes déplacées internes, un record de 33,3 millions, est souligné comme une préoccupation particulière par l'UNHCR. Il est difficile d'atteindre les nombreuses personnes qui restent dans les zones de conflit et elles n'ont pas accès à la protection internationale dont bénéficient les réfugiés. Compte tenu de cette situation, le rapport décrit 2013 comme l'une des années les plus difficiles de l'histoire de l'UNHCR.
António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a déclaré, « Nous voyons ici les immenses coûts de ne pas mettre fin aux guerres, de ne pas pouvoir résoudre ou prévenir les conflits. La paix est aujourd'hui dangereusement déficitaire. Les humanitaires peuvent aider comme un palliatif, mais les solutions politiques sont absolument vitales. Sans cela, les niveaux alarmants de conflit et la souffrance de masse qui se reflètent dans ces chiffres vont continuer ».
Les personnes déplacées de force deviennent souvent plus vulnérables socialement, économiquement et en terme de santé. Par exemple, contracter le VIH est bien plus probable si elles s'engagent dans des rapports sexuels transactionnels pour répondre à leurs besoins de base. De plus, l'accès aux services de santé et d'éducation peut être extrêmement limité et l'utilisation du viol comme une arme de guerre augmente également la vulnérabilité.
Le rapport mondial sur les tendances soutient que l'UNHCR maintient son engagement pour protéger les droits et le bien-être de ceux qui sont contraints de fuir leurs maisons et continue de travailler afin de trouver des solutions à long terme comme le retour volontaire, l'intégration locale ou la réinstallation dans un pays tiers. Selon M. Guterres, les pays du monde doivent également redoubler d'efforts pour à la fois mettre fin aux conflits et soutenir les personnes dans le besoin.
« La communauté internationale doit surmonter ses différences et trouver des solutions aux conflits actuels en République centrafricaine, au Sud Soudan, dans la République arabe syrienne et ailleurs. Des donateurs non traditionnels doivent suivre à côté des donateurs traditionnels. Beaucoup de personnes sont aujourd'hui déplacées de force, cela représente les populations entières de pays de taille moyenne à grande comme la Colombie ou l'Espagne, l'Afrique du Sud ou la République de Corée », a t-il ajouté.
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Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA et le président tunisien Moncef Marzouki signent le ballon de la campagne « Protège le goal ». Tunisie, 20 juin 2014. Photo : O. Abid/ONUSIDA

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA et Hakim Ben Hamouda, ministre des Finances. Tunisie, 19 juin 2014. Photo : O. Abid/ONUSIDA

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA et Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement. Tunisie, 19 juin 2014. Photo : O. Abid/ONUSIDA

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA et Mohamed Salah Ben Ammarwho, ministre de la Santé. Tunisie, 19 juin 2014. Photo : O. Abid/ONUSIDA

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA et Mehersia Labadi, vice-présidente de l'Assemblée nationale constituante. Tunisie, 19 juin 2014. Photo : O. Abid/ONUSIDA

Réunion en Tunisie avec les organisations de la société civile 18 juin 2014. Photo : O. Abid/ONUSIDA

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA et le point focal de MENARosa en Tunisie ainsi que le représentant de la communauté HSH. MENA-Rosa est l'association régionale qui s'occupe des femmes touchées par le VIH au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Photo : O. Abid/ONUSIDA
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La Tunisie s'engage à assumer un rôle de leadership dans la riposte au sida de la région
20 juin 2014
20 juin 2014 20 juin 2014Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a félicité la Tunisie pour son rôle de leadership dans la riposte au sida de la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord lors de sa rencontre avec le président Moncef Marzouki, le 20 Juin à Tunis, Tunisie. M. Sidibé a également félicité la nomination du pays pour accueillir la 18e Conférence internationale sur le VIH / SIDA et les IST en Afrique (ICASA) en 2015.
Le président Marzouki place la Tunisie parmi les pays pionniers à ratifier la Convention arabe sur la prévention du VIH et de la protection des droits des personnes vivant avec le VIH adoptée en mars 2012 par le Parlement Arabe et promis de faire pression pour que le sida reste dans l'agenda de développement post-2015. A la fin de la réunion, le président Marzouki a signé le ballon « Protège le goal », gage de son engagement pour sensibiliser l'opinion mondiale sur la lutte contre le VIH.
Au cours de sa visite de trois jours dans le pays, M. Sidibé a également rencontré des représentants de la société civile et les communautés affectées, le vice-président de l'Assemblée nationale constituante, Mehersia Labadi, le ministre de la Santé, Mohamed Salah Ben Ammar, le ministre des Finances, Hakim Ben Hamouda, et Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement.
Dans des discussions avec des chefs de communauté, M. Sidibé a souligné le rôle important de la société civile dans la promotion d'une approche fondée sur les droits dans la riposte au sida et la nécessité pour les gouvernements de les engager davantage dans le dialogue politique. Il a également souligné la nécessité urgente d'une réforme législative ainsi que d'une approche de santé publique pour les consommateurs de drogues afin d'éviter la criminalisation et d'assurer l'accès aux services anti-VIH.
M. Sidibé a également réitéré l'importance d'un financement interne pour assurer une réponse durable à l'épidémie, tout en soulignant la nécessité d'établir un plan d'investissement concret qui se concentre sur les ressources là où elles sont le plus nécessaires.
Quotes
« La signature du ballon Protège le goal est le départ d'un nouveau mouvement pour que personne ne soit laissé pour compte dans la riposte au sida. L'ONUSIDA s'engage à soutenir les efforts de la Tunisie pour mettre fin à l'épidémie. »
« Les gouvernements forts ne doivent pas avoir peur d'une société civile forte. »
« Chaque population exposée est la solution clé. Nous ne travaillons pas pour la communauté, mais avec elle et sous sa direction. »
« Défendre et sensibiliser les parents et les jeunes pour qu'ils se protègent est nécessaire pour lutter contre l'épidémie de VIH parmi nos jeunes. »
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La consultation régionale a réuni plus de 50 participants, dont des représentants des gouvernements de Chine, de Fidji, d'Inde, d'Indonésie, du Myanmar, de la Thaïlande et du Vietnam, les communautés régionales de personnes vivant avec le VIH, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe, les personnes transsexuelles et les consommateurs de drogues, les coparrainants de l'ONUSIDA et les partenaires au développement.
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16 juin 2014
16 juin 2014 16 juin 2014Des progrès significatifs ont été réalisés dans la région Asie et Pacifique pour atteindre les objectifs définis dans la Déclaration politique des Nations Unies sur le VIH/sida de 2011 et la région peut aspirer à mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030. C'était l'une des principales conclusions de la consultation de deux jours qui s'est tenue les 12 et 13 Juin à Bangkok, Thaïlande, pour discuter des défis et des opportunités pour accélérer l'intensification des programmes de prévention et de traitement du VIH dans la région après 2015.
A moins de 500 jours pour atteindre les objectifs de la Déclaration politique de 2011, la réunion a renforcé la nécessité d'une action concertée pour atteindre les objectifs de 2015, mais aussi de fixer de nouveaux objectifs ambitieux pour 2020 et 2030. Dans l'optique de ne laisser personne de côté et d'atteindre zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida, il a été convenu par les participants que l'élargissement du dépistage du VIH, en mettant l'accent sur les populations les plus à risque, l'innovation dans la prestation des services et l'augmentation du financement sont la clé pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030.
La consultation régionale a réuni plus de 50 participants, dont des représentants des gouvernements de Chine, de Fidji, d'Inde, d'Indonésie, du Myanmar, de la Thaïlande et du Vietnam, les communautés régionales de personnes vivant avec le VIH, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe, les personnes transsexuelles et les consommateurs de drogues, les coparrainants de l'ONUSIDA et les partenaires au développement.
Suite à la consultation régionale, des dialogues entre les pays seront organisés avec les principaux intervenants pour convenir d'un ensemble d'objectifs nationaux de prévention et de traitement du VIH.
Quotes
« En Asie et dans le Pacifique, des progrès remarquables ont été accomplis au cours des 10 dernières années dans la riposte au VIH, mais nous devons maintenir l'élan pour que nous puissions construire sur nos acquis et terminer le travail. »
« Les objectifs de prévention et de traitement pour 2020 et 2030 sont ambitieux, mais il est bon de mettre la barre haute car elle encourage les professionnels de la santé, les gouvernements et la société civile de se recentrer, d'innover et de collaborer. »
« ll ne s'agit pas seulement d'être ambitieux mais de travailler sur un moyen de fournir la prévention et le traitement en partenariat avec les communautés pour maximiser l'impact et sauver des vies. Ceci est en ligne avec la façon dont l'Indonésie travaille et, le fait d'avoir un ensemble ambitieux d'objectifs, cela cible bien ces efforts. »
« Nous ne sommes pas de simples numéros. Les nouveaux objectifs pour l'après-2015 doivent assurer l'accès universel aux services de prévention et de traitement de qualité, y compris le diagnostic de l'hépatite C et le traitement pour les consommateurs de drogues. Et nous devrions également élaborer des indicateurs pour le dépistage et les services du VIH menés par la communauté. »
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Son Altesse Royale la Princesse Mette-Marit de Norvège, ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies et John W. Ashe, président de la de la 68e session de l'Assemblée générale des Nations Unies.

John W. Ashe, président de la de la 68e session de l'Assemblée générale des Nations Unies et Son Altesse Royale la Princesse Mette-Marit de Norvège, ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA.
Feature Story
Son Altesse Royale la Princesse Mette-Marit, ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA, en appelle à une forte mobilisation en faveur de la lutte contre le sida et la santé pour la période après 2015
13 juin 2014
13 juin 2014 13 juin 2014L'ambassadrice itinérante de l'ONUSIDA Son Altesse Royale la Princesse héritière Mette-Marit de Norvège a souligné l'importance du respect des droits de l'homme et de la dignité pour tous en mettant fin à l'épidémie de sida lors d'une réunion de haut niveau sur la contribution des droits de l'homme et la primauté du droit dans l'agenda de développement post-2015.
La réunion de haut niveau, qui a eu lieu les 9 et 10 Juin lors de la soixante-huitième session de l'Assemblée générale des Nations Unies, visant à examiner comment les droits humains, y compris le droit au développement et l'état de droit aux niveaux national et international peuvent soutenir un agenda de développement inclusif, centré sur les individus.
La princesse a souligné comment la stigmatisation et la discrimination minimisent les progrès de la riposte au sida et a exhorté les pays à garantir que la santé et les droits sexuels et reproductifs, ainsi que d'autres droits de l'homme des jeunes en général, et des jeunes vivant avec le VIH en particulier, soient une priorité.
Quotes
« Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser la riposte mondiale au sida perdre son élan. Nous devons maintenir une vision forte, rester engagés à nos idéaux et être décisifs dans nos actions. Mettre fin à l'épidémie du sida est possible dans l'ère post-2015. C'est en effet une question de droits de l’homme. »
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