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Nouvelles avancées dans la recherche et le développement sur le VIH

10 mars 2014

La Conférence annuelle sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) s'est déroulée à Boston, aux États-Unis, du 3 au 6 mars 2014. Chaque année, la CROI donne l'occasion aux chercheurs du monde entier de se réunir pour échanger sur les dernières évolutions dans la recherche et le développement sur le VIH. Plusieurs domaines de recherche intéressants ont été présentés lors de la conférence de cette année et l'ONUSIDA a interrogé le Professeur Salim S. Abdool Karim, Directeur du Centre pour le Programme de recherche sur le sida en Afrique du Sud et Président du Panel d'experts scientifiques de l'ONUSIDA, afin de passer en revue les principaux points forts de la recherche sur la prévention, le traitement et la guérison du VIH.

Q. Professeur Karim, nous avons entendu parler de nombreuses avancées intéressantes lors de la conférence de cette année ; qu'avez-vous retenu comme principales avancées dans la recherche sur la prévention du VIH ?

R. La conférence a été l'occasion d'entendre toute une série d'excellentes présentations sur le traitement, la prévention et la guérison du sida. L'accent a été largement mis sur la prévention du VIH lors de cette édition de la CROI, ciblée sur les moyens d'améliorer l'efficacité de la prophylaxie préexposition (PrEP) antirétrovirale (ARV). Des études menées sur les 3 dernières années ont fourni assez de données probantes pour démontrer que les médicaments antirétroviraux comme le Ténofovir sont efficaces. Cependant, les ARV utilisés pour la PrEP ne sont pas pris conformément aux prescriptions. Lors de la CROI de cette année, nous avons observé un mouvement concerté vers la recherche de formulations qui rencontreraient une meilleure observance. Dans ce but, une étude sur le GSK-744LA, un médicament injectable à longue durée d'action qui permettrait de transformer la PrEP d'une prise de pilule quotidienne en 3 injections mensuelles, a révélé une bonne protection chez les singes. Une autre stratégie pour l'amélioration de l'observance consiste à développer un nouvel anneau vaginal ayant à la fois des propriétés contraceptives et anti-VIH.  

Q. On a aussi beaucoup parlé de guérison du VIH ; qu'en pensez-vous ?  

R. Le bébé du Mississippi, aujourd'hui âgé de tout juste un peu plus de 3 ans, n'est plus sous traitement antirétroviral depuis plus de 2 ans, mais reste négatif aux tests à haute sensibilité ELISA et PCR, ce qui renforce la preuve que cet enfant pourrait être guéri. Le cas du deuxième enfant présenté lors de la conférence est un bébé de 9 mois dont on pense qu'il pourrait être guéri. Malheureusement, il n'est pas possible de déterminer si cet enfant est effectivement guéri, car il est toujours sous traitement antirétroviral et il est impossible de savoir si les tests négatifs de dépistage du VIH sont dus à une suppression temporaire du virus ou à l'éradication du virus. 

Q. Le développement d'un vaccin semble également avancer ; quelle est pour vous la prochaine grande étape dans la recherche sur le vaccin ?

R. Dans le domaine de la vaccination, plusieurs anticorps largement neutralisants ont été identifiés et certains se sont même avérés efficaces dans la prévention, le traitement voire la guérison de l'infection chez les singes. La prochaine étape consistera à évaluer quels effets ces anticorps auraient sur le corps humain.

Q. Y a-t-il autre chose en vue à quoi nous devrions nous attendre ?

R. Oui, je suis très impressionné par les conclusions des approches de modification génétique pour le traitement du VIH. Je pense que cette nouvelle technologie présente un grand potentiel.

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Lancement de la tournée de la campagne de l'ONUSIDA Protège le goal en Afrique du Sud

GENÈVE / JOHANNESBURG, 5 mars 2014–Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le sida (ONUSIDA), en coopération avec la Fondation Tobeka Madiba Zuma Foundation (TMZF) et l'Agence de développement de l'Association sud-africaine de football (SDA), a annoncé le lancement de la tournée mondiale Protège le goal. Protège le goal, une campagne lancée pour la première fois au moment de la Coupe du monde de la FIFA en 2010 en Afrique du Sud, a pour objectif de sensibiliser à la prévention du VIH et d'encourager les jeunes à s'impliquer activement dans la riposte au VIH aussi bien au niveau national que mondial.

« C'est un honneur d'unir nos forces à celles de la SDA et de l'ONUSIDA dans la riposte au sida », a déclaré Madame Tobeka Madiba Zuma, dont la fondation est l'un des organismes coparrainants de la campagne Protège le goal. « Je souhaite contribuer à atteindre autant de jeunes que possible dans toute l'Afrique. S'il faut commencer par sensibiliser au VIH, nous devons également assurer des services de dépistage et de traitement du VIH à un grand nombre de jeunes qui ont besoin de notre aide ».

L'événement de lancement officiel de cette tournée mondiale a eu lieu au Soccer City Stadium, plus grand stade d'Afrique, lors d'un match amical international entre l'Afrique du Sud et le Brésil. La tournée mondiale poursuivra son périple à travers les cinq pays d'Afrique (Algérie, Cameroun, Côte d'Ivoire, Ghana et Nigéria) dont les équipes nationales se sont qualifiées pour la Coupe du monde de la FIFA 2014 au Brésil.

Cet événement a également été l'occasion d'introniser Kweku Mandela et Ndaba Mandela en tant que porte-parole internationaux de Protège le goal. L'objectif de la campagne est d'utiliser la popularité et le pouvoir de convergence du sport pour unir le monde en faveur d'une génération sans sida. La campagne a également vocation à mobiliser et à soutenir la vision de l'ONUSIDA de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.

« Nous sommes fiers de travailler avec nos partenaires sud-africains dans un environnement qui évolue rapidement afin de mobiliser la communauté mondiale du football contre le sida », a déclaré le Dr Djibril Diallo, Conseiller principal du Directeur exécutif de l'ONUSIDA.

La campagne a reçu des soutiens du monde entier. L'ONUSIDA a signé des accords de coopération avec la Confédération africaine de football (CAF), la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (CONCACAF), la Confédération sud-américaine de football (CONMEBOL) et la Confédération asiatique de football (AFC).

En Afrique, l'ONUSIDA et ses partenaires, y compris des leaders de la jeunesse, ont diffusé des messages de prévention du VIH sur des écrans géants à l'attention des fans de football dans les stades et les zones de rassemblement de supporters lors de différents matches, notamment la Coupe d'Afrique des Nations Orange, le plus prestigieux tournoi de football d'Afrique.

En Asie, en coopération avec la Confédération asiatique de football et la Banque asiatique de développement, l'ONUSIDA est engagé dans un partenariat destiné à renforcer la sensibilisation au VIH, améliorer l'accès à la prévention et au traitement contre le virus et œuvrer en faveur de l'éradication de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH dans cinq pays pilotes, à savoir le Myanmar, le Cambodge, les Philippines, la Malaisie et la Thaïlande.

La CONCACAF, Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes, a également fait la promotion de la campagne dans le cadre d'événements sportifs majeurs. Lors du tournoi de football Gold Cup, les capitaines des équipes nationales de football des États-Unis et du Panama se sont engagés en faveur de la sensibilisation au VIH au sein de la communauté du football.

À l'échelle mondiale, on estime à 5,4 millions le nombre d'adolescents et de jeunes gens vivant avec le VIH, dont 1,8 million sont éligibles à un traitement anti-VIH. Des millions de jeunes ne savent pas qu'ils vivent avec le VIH et, chaque jour, près de 2 100 adolescents et jeunes gens sont nouvellement infectés, ce qui représente 36 % de toutes les nouvelles infections à VIH dans le monde.

Dans le cadre de la campagne Protège le goal, l'ONUSIDA, la TMZF, la SDA et Grassroot Soccer, une organisation à but non lucratif basée en Afrique du Sud qui utilise le football pour éduquer les jeunes sur le VIH, ont organisé un événement promotionnel à l'Alexandra Football for Hope Centre le 6 mars. Ce centre offre aux jeunes un espace sécurisé pour en savoir plus sur la prévention du VIH. À cette occasion, des ballons de foot aux couleurs de la campagne Protège le goal ont été distribués dans les communautés défavorisées.


Campagnes

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La Fédération internationale et l’ONUSIDA joignent leur force pour permettre l’accès au traitement du VIH à 15 millions de personnes d’ici 2015

Genève, le 4 mars 2014—La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH / SIDA (ONUSIDA) ont signé un protocole d’accord visant à intensifier les efforts entrepris pour améliorer l’accès au dépistage et au traitement du VIH. La Fédération internationale et l’ONUSIDA entendent mettre en commun leur expertise et leurs capacités afin de soutenir la mise en œuvre de l’initiative Traitement 2015 et développer un modèle communautaire permettant d’élargir l’accès au traitement du VIH.

Dans la Déclaration politique sur le VIH et le sida de 2011, les Etats membres des Nations Unies se sont fixés comme objectif d’assurer un traitement antirétroviral à 15 millions de personnes vivant avec le VIH d’ici à 2015. A la fin de l’année 2012, environ 10 millions de personnes, dont les trois-quarts vivant en Afrique, avaient accès à un traitement. 

« La Croix-Rouge et le Croissant-Rouge s’appuient sur un vaste réseau de volontaires communautaires qui dispensent des soins de santé à des millions de personnes partout dans le monde, y compris à certaines populations parmi les plus marginalisées dans des communautés difficiles d’accès. En soutenant l’action des volontaires, en favorisant la participation des personnes vivant avec le VIH et en renforçant les services de santé au niveau communautaire, je suis convaincu que nous pourrons contribuer dépasser l’objectif de 15 millions de personnes ayant accès un traitement d‘ici 2015.»

Selon les estimations, seule la moitié des personnes séropositives sont conscientes de leur statut sérologique, ce qui met en évidence la nécessité urgente d’élargir l’accès aux services de dépistage du VIH.  Le dépistage volontaire et confidentiel est au centre de l’Initiative Traitement 2015, qui repose sur trois piliers essentiels : la demande - l’objectif étant de susciter la demande de dépistage et de traitement du VIH -, l’investissement – qui porte sur la mobilisation et l’utilisation optimale des ressources, et la mise en œuvre, qui vise à favoriser un accès égal au dépistage et au traitement du VIH.

« Les agents de santé communautaire assurent près de 40 pour cent des prestations liées au VIH », précise Bekele Geleta, Secrétaire général de la Fédération internationale. « L’expérience que nous avons acquise depuis des décennies en matière de campagne de dépistage du VIH, d’observance et d’adhésion au traitement permettra de mettre en place un modèle de prestations efficace au niveau communautaire, à l’instar de celui que nous sommes en train de développer au Kenya, au Malawi et au Nigeria. « La solution est à portée de main, mais il nous faut investir maintenant dans des services décentralisés si nous voulons éviter des millions de décès d’ici 2015 et au-delà. »


Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org

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Un agenda en transition : accroître la visibilité des personnes transsexuelles et des problèmes liés au VIH en Asie et dans le Pacifique

04 mars 2014

Quelques minutes en compagnie de Natt Kraipet, la nouvelle Coordonnatrice du Réseau Asie/Pacifique des personnes transsexuelles (APTN), suffisent pour constater sa détermination et sa motivation à placer au premier plan les questions liées aux droits et à la santé des personnes transsexuelles dans la région.

« C'est un moment important pour les personnes transsexuelles que d'être sous les feux des projecteurs. Nous sommes trop souvent invisibles au sein de la société, surtout dans le domaine de la santé, et pourtant nous sommes confrontés à des problèmes importants de respect des droits et de santé, notamment un risque élevé d'infection à VIH », explique Mme Kraipet.

Du 18 au 20 février, l'APTN a réuni des délégués communautaires et des experts de onze pays pour une consultation communautaire régionale sur les problèmes des personnes transsexuelles à Bangkok, en Thaïlande, en partenariat avec l'initiative régionale Being LGBT in Asia et les bureaux régionaux Asie-Pacifique du PNUD, de l'ONUSIDA, d'ONU Femmes, de l'OMS et de l'USAID.

Avec des participants venus de Chine, de Hong Kong, d'Inde, d'Indonésie, du Japon, du Népal, de Nouvelle-Zélande, des Philippines, de Singapour, de Thaïlande et des Tonga, la consultation avait pour but d'élaborer un ensemble de mesures et d'actions que l'APTN pourrait entreprendre avec ses partenaires afin d'aborder et de rendre prioritaires les droits humains spécifiques et les besoins en matière de santé des hommes et des femmes transsexuels.

« Il faut davantage de données probantes et de connaissances pour pouvoir veiller à ce que les services et les programmes atteignent les personnes transsexuelles plus efficacement. C'est la raison pour laquelle nous devons être impliqués dans les forums publics où nous pouvons mettre en avant les problèmes et les solutions », explique Mme Kraipet.

Les recherches et les données sur le risque et la prévalence du VIH chez les personnes transsexuelles sont limitées à l'échelon régional, mais des études ont montré que les femmes transsexuelles sont 50 fois plus exposées au risque d'infection à VIH que les hommes et les femmes adultes en âge de procréer de la population générale [1]. Des données de surveillance nationale disponibles dans certains pays d'Asie et du Pacifique indiquent une forte prévalence du VIH chez les femmes transsexuelles dans les villes, par exemple : 30 % à Jakarta, Indonésie, 23 % à Port Moresby, Papouasie-Nouvelle-Guinée, 18 % à Maharashtra, Inde, et plus de 10 % à Bangkok, Chiang Mai et Phuket en Thaïlande.

Pourtant, les programmes et les initiatives ciblés à destination des personnes transsexuelles sont largement absents des ripostes nationales au VIH. Et lorsqu'ils existent, on estime que les efforts de prévention du VIH touchent moins de la moitié des personnes transsexuelles qui ont besoin de ces services.

Des obstacles critiques aux progrès

L'un des points forts de la consultation communautaire a porté sur la manière dont les systèmes sociaux et de santé sont souvent inadaptés par rapport aux réalités et aux besoins de cette communauté, en particulier dans des environnements où les ressources sont faibles. Nombreux sont les femmes et les hommes transsexuels qui soulignent le manque de connaissances techniques chez les professionnels de santé pour bien conseiller ou traiter les questions liées à la transsexualité, comme les informations sur les hormones, les opérations de transition, le soutien psycho-social, les effets secondaires et la question de savoir si et comment le traitement antirétroviral peut être combiné au traitement lié à la transition transgenre. 

« L'absence d'experts dans les services de santé des zones défavorisées risque de faire tomber les personnes transsexuelles dans la clandestinité pour se lancer dans des opérations de transition et des traitements hormonaux dans des environnements non réglementés, ce qui peut à son tour entraîner des complications plus importantes et accroître la vulnérabilité au VIH », explique Steve Kraus, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Asie et le Pacifique.

Des questions telles que l'absence de données spécifiques aux personnes transsexuelles et les contextes juridiques et politiques punitifs ont également été mises en avant comme étant des obstacles critiques qui empêchent les personnes transsexuelles d'accéder aux services de santé et anti-VIH.

Des signes de réussite

Plusieurs évolutions légales et programmes menés en Asie-Pacifique montrent des signes encourageants de progrès. AuBangladesh, au Népal et auPakistan, plusieurs décisions de justice ont été rendues et des lois ont été votées pour reconnaître le statut des personnes transsexuelles en matière d'identité, ce qui ouvre la voie à l'accès des personnes transsexuelles aux droits sociaux et de santé. En Thaïlande, l'identité transgenre est de plus en plus prise en compte dans le monde du travail et de l'éducation.

Le renforcement de l'APTN et des organisations semblables dans la région ouvre également des opportunités importantes. Les efforts de l'APTN ont été consolidés grâce à de nouveaux financements fournis par le Robert Carr Fund, renforcés par l'appui de l'ONUSIDA en Asie-Pacifique.

« Nous voulons que l'APTN soit une vraie plate-forme pour les personnes transsexuelles ; une organisation concrète qui encourage la diversité et apporte son aide d'abord au niveau communautaire », explique Mme Kraipet. « Je suis convaincue que nous allons observer d'importants progrès pour les personnes transsexuelles et sur les questions liées au VIH dans notre région au cours des prochaines années », déclare-t-elle.


[1] Winter, S. Lost in Transition: Transgender People, Rights and HIV Vulnerability in the Asia-Pacific Region. Bangkok, Programme des Nations Unies pour le Développement et Réseau Asie/Pacifique des personnes transsexuelles, 2012.

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Célébration de la dignité et le respect pour tous

03 mars 2014

Des personnes tolérantes, compatissantes et éprises de paix dans le monde entier ont prêté leurs cœurs et leurs voix pour sensibiliser et célébrer, pour la première fois le 1er mars 2014, la Journée zéro discrimination. La journée a été une occasion sans précédent pour les personnes de chaque coin de la planète pour promouvoir et célébrer le droit de chacun de vivre une vie pleine et productive avec dignité, peu importe à quoi ils ressemblent, d'où ils viennent ou qui ils aiment.

La campagne zéro discrimination a touché des centaines de milliers de personnes avec des dizaines de milliers engageant activement leur soutien. Du Président et de la Première dame du Gabon, de la Première dame du Tchad et des acteurs oscarisés aux écoliers du Guatemala et de Moldavie. Des médecins et patients aux chefs religieux, ambassadeurs et célébrités. Des personnes de chaque coin de la planète ont exprimé leur solidarité en partageant leurs histoires et leurs photos de papillon, le symbole de transformation pour la discrimination zéro.

« En tant que Première dame du Gabon, en tant que maman et femme, en tant que membre de la Commission de l'ONUSIDA et du Lancet, je dis NON à la discrimination et j'en appelle à zéro discrimination, tolérance et compassion en Afrique et dans le monde entier, » écrit Sylvia Bongo Ondimba.

En utilisant les plateformes des réseaux sociaux, de nombreuses personnes de ce nouveau mouvement social en appellent à la protection des plus vulnérables, des personnes qui subissent la discrimination en raison de leur race, religion, nationalité, orientation sexuelle ou identité, handicap, genre ou âge.

« Si vous lisez cela, et que vous êtres dans la peine, l'injustice et l'inégalité, mes paroles ne changeront pas votre réalité. Mais je vous demande de résister car vous avez désormais un ami dans chacun d'entre nous », écrit James Chau, ambassadeur itinérant pour l’ONUSIDA en Chine.

Des messages ont été reçus de la part de militants représentant des communautés affectées, des jeunes, des responsables gouvernementaux, des médias, des officiels de Nations Unies et bien d'autres personnes de tous les pans de la société.

« Dans le monde entier il y a des enfants et des adolescents qui sont molestés pour la simple raison qu'ils sont différents. De ce fait, nous devons encourager les écoles à accepter et à rendre visible la panoplie étendue de cultures vivant dans les salles de classe » écrit Sebastián Arriagada, en formation pour devenir enseignant au Chili. « S'il y a une solution à la discrimination, et je suis absolument persuadé qu'il y en a une, je parie que tout démarre dans les systèmes d'éducation de nos pays. »

Le plus grand fournisseur de services de téléphonie mobile au Malawi promeut la discrimination zéro en envoyant le 1er mars des messages à ses souscripteurs. “Nous sommes heureux de pouvoir mobiliser les communautés à créer une sensibilisation autour de la Journée Zéro Discrimination qui milite pour la tolérance et la compassion,” déclare Dina Mahamat Amadou, directeur général d'Airtel Malawi.

Les personnes peuvent continuer à exprimer leur soutien à la discrimination zéro en se rendant sur la page Facebook http://www.facebook.com/zerodiscrimination, en utilisant #zerodiscrimination hashtag sur Twitter ou en soumettant des photos avec un signe de papillon sur Tumblr http://zerodiscrimination.tumblr.com/.

La Journée Zéro Discrimination sera célébrée tous les 1er mars.

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Les pays célèbrent la Journée Zéro Discrimination à travers le monde

L’ONUSIDA se félicite de l’accueil incroyable réservé à la première Journée Zéro Discrimination

GENÈVE, 1er mars 2014Des personnes de tous horizons et de toutes les régions du monde célèbrent aujourd’hui la Journée Zéro Discrimination en organisant un large éventail d’activités. L’ONUSIDA a lancé un appel en faveur de cet événement annuel dont la première a lieu en ce 1er mars.

« La haine de quelque nature qu’elle soit n’a pas sa place au 21ème siècle » a déclaré M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies.

« La discrimination viole les droits humains, elle est immorale, blessante et déshumanisante. Pourtant, un nombre trop important de personnes restent victimes de traitements inéquitables, préjudiciables ou violents à travers le monde au seul motif des circonstances de leur naissance ou de leur environnement » a déclaré le Dr John Ashe, Président de l’Assemblée générale.

M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, s’est félicité du déploiement des soutiens à cette campagne. En collaboration avec Daw Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la Paix et Ambassadrice mondiale de l’ONUSIDA pour la discrimination zéro, l’ONUSIDA a lancé la campagne #zerodiscrimination en décembre 2013 à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida.

« Pour tous ceux qui veulent un monde plus juste et tous ceux qui luttent pour la paix et la prospérité, commençons à mettre un terme aux inégalités et aux discriminations autour de nous » a déclaré M. Sidibé.

De nombreux ministères publics, législateurs, chefs d’entreprises et organisations internationales soutiennent la campagne Zéro Discrimination

« La discrimination institutionnelle est néfaste pour les peuples et les sociétés » a déclaré le Dr Jim Yong Kim, Président du Groupe de la Banque mondiale. « Une discrimination généralisée est également mauvaise pour les économies. Les exemples sont nombreux qui montrent que lorsque les sociétés adoptent des lois qui empêchent les personnes productives de participer pleinement à la vie active, les économies en souffrent ».

« Il est essentiel d’éradiquer la discrimination pour permettre à la riposte au sida d’atteindre ses objectifs de réussite. L’Organisation internationale du Travail (OIT) s’engage pleinement dans la campagne Objectif Zéro au travail » a déclaré M. Guy Ryder, Directeur général de l’OIT.

« L’élimination de la discrimination est une étape qui permettra au monde d’atteindre l’objectif de réduire de moitié les infections à VIH parmi les consommateurs de drogues à l’horizon 2015 fixé lors de l’Assemblée générale des Nations Unies de 2011 » a déclaré M. Yury Fedotov, Directeur exécutif de l’UNODC. « Franchissons cette étape, soutenons la campagne #zerodiscrimination, engageons-nous, transformons-nous et atteignons l’objectif ».

Le papillon représente la transformation dans l’imaginaire collectif et la campagne l’a adopté comme un symbole de la discrimination zéro. Les sympathisants ont soutenu la campagne en prenant des photos du symbole du papillon dans différents lieux à travers le monde, y compris au sommet de montagnes enneigées, dans des bureaux, dans des parcs de loisirs, dans des casernes de pompiers et lors du mondialement connu carnaval de Rio de Janeiro au Brésil. Dans un centre commercial de Kandy au Sri Lanka, des sympathisants ont organisé une séance photo de masse où le symbole de la campagne zéro discrimination figure en bonne place.

Le Réseau Asie/Pacifique des personnes transgenres a profité de la Journée Zéro Discrimination pour publier, en partenariat avec l’ONUSIDA, une vidéo très éloquente sur l’expérience transgenre. Le Partenariat pancaribéen contre le VIH/sida organise une série de dialogues régionaux et nationaux avec les pouvoirs publics, la société civile, les entreprises, les groupes religieux et les jeunes sur l’importance de mettre en place une solidarité pour tous. L’Association Taekwondo pour les jeunes du Tadjikistan organise un événement intitulé « le sport contre la stigmatisation et la discrimination ».

De nombreuses personnalités connues ont enregistré des messages vidéo ou pris des photos en arborant le symbole du papillon, notamment l’icône indienne de renommée mondiale et Ambassadrice internationale de bonne volonté de l’ONUSIDA Aishwarya Rai Bachchan, le très populaire commentateur scientifique et naturaliste russe Nikolai Drozdov et le célèbre musicien malien et Ambassadeur international de bonne volonté Toumani Diabaté. Le diffuseur de programmes de télévision internationaux CNN soutient la campagne et de nombreux médias locaux et régionaux diffusent des débats sur le thème « zéro discrimination ». Au Pakistan, Radio Pakistan et PTV World, seule chaîne en langue anglaise du pays, ont organisé des débats avec des représentants de populations clés souvent victimes de discriminations.

Pour plus d’informations, voir les liens suivants :

http://www.unaids.org/en/resources/campaigns/20131126zerodiscrimination/

https://www.facebook.com/zerodiscrimination

http://zerodiscrimination.tumblr.com/

#zerodiscrimination


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La Journée Zéro Discrimination sera célébrée le 1er mars 2014

L’ONUSIDA obtient un appui mondial pour la première Journée Zéro Discrimination

GENÈVE, 27 février 2014—Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA Michel Sidibé a lancé la Journée Zéro Discrimination le 27 février, avec une grande manifestation à Beijing (Chine) soutenue par la Fondation Ruban Rouge Chine, le Hanergy Holding Group, le Gouvernement chinois, la société civile, et des célébrités. Des manifestations similaires sont prévues avant le 1er mars 2014 dans plusieurs pays autour du monde. La Journée Zéro Discrimination est un appel adressé aux individus partout dans le monde pour promouvoir et célébrer les droits de chaque personne à vivre une vie pleine et dans la dignité – quelles que soient son apparence, et son origine ou indépendamment de qui elle aime. Le symbole pour la discrimination zéro est le papillon, largement reconnu comme un signe de métamorphose.

Lors de la manifestation de la Journée Zéro Discrimination à Beijing, Li Hejun, président et PDG du Hanergy Holding Group, Gu Yanfen, Secrétaire général de la Fondation Ruban Rouge Chine, et M. Sidibé ont présenté des remarques d’ouverture. James Chau, présentateur du journal à la Télévision centrale de Chine et Ambassadeur itinérant national de l’ONUSIDA, ont animé un débat sur la discrimination. La manifestation s’est terminée par la signature par plus de 30 dirigeants d’entreprises d’une promesse en vue d’éliminer la discrimination sur le lieu de travail.

« La riposte au sida elle-même a fourni au monde des enseignements considérables en matière de tolérance et de compassion, » a déclaré M. Sidibé. « Nous savons que le droit à la santé comme le droit à la dignité appartiennent à chaque individu. En travaillant ensemble, nous pouvons nous transformer nous-mêmes, transformer nos communautés et notre monde pour parvenir à zéro discrimination.

En collaboration avec la lauréate du prix Nobel de la paix et Ambassadrice mondiale de l’ONUSIDA pour la discrimination zéro, Daw Aung San Suu Kyi, l’ONUSIDA a lancé la campagne #zerodiscrimination en décembre 2013, à l’occasion de la Journée mondiale sida.

« Les gens qui font preuve de discrimination rétrécissent le monde d’autrui ainsi que leur propre monde, » a déclaré Daw Aung San Suu Kyi. « Je crois à un monde où chacun puisse éclore et s’épanouir. »

De nombreuses célébrités internationales ont rejoint l’appel pour une discrimination zéro, enregistré des messages vidéo et pris des photos portant le symbole du papillon. Les personnalités sont notamment l’Ambassadrice itinérante de l’ONUSIDA Annie Lennox, la star internationale du football David Luz, l’actrice et militante Michelle Yeoh et SAS la princesse Stéphanie de Monaco.

« Hanergy reconnaît le droit de tous les employés à vivre une vie dans la dignité, exempte de discrimination, » a déclaré M. Li. Avec le soutien de l’ONUSIDA, Hanergy s’est efforcé d’élargir la formation du personnel sur le sida et la discrimination pour tous les employés, et a intégré un contenu antidiscriminatoire dans les politiques de recrutement de la compagnie. »

Le secteur privé joue également un rôle important dans la commémoration de la Journée Zéro Discrimination en Afrique du Sud, où dans le cadre d’un partenariat de longue date avec l’ONUSIDA, la Standard Bank mène une campagne sur les réseaux sociaux autour de la journée. Les quelque 3,5 millions d’abonnés d’Airtel, le plus grand fournisseur de services de téléphonie mobile au Malawi, recevront un message promouvant la discrimination zéro le 1er mars. Au Myanmar, deux importantes équipes de football en collaboration avec la Ligue et Fédération nationale de football du Myanmar prendra l’engagement de soutenir la discrimination zéro au cours d’un match au stade national de football de Yangon. À Minsk (Bélarus), un dialogue interactif sur la promotion de la discrimination zéro dans la région aura lieu avec des jeunes ; parmi les participants figure le chanteur pop Teo. Une manifestation similaire organisée par des personnes vivant avec le VIH ainsi que des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres se déroulera dans un parc du centre de San Pedro Sula (Honduras).

De plus amples informations sont disponibles sur :

http://www.unaids.org/en/resources/campaigns/20131126zerodiscrimination/

https://www.facebook.com/zerodiscrimination

http://zerodiscrimination.tumblr.com/

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La Première dame du Japon s'engage pour mettre fin au sida

18 février 2014

La Première dame du Japon, Akie Abe, a fait de la fin du sida un engagement personnel. À l'occasion de sa première visite officielle en solo en tant que Première dame, l'épouse du Premier ministre japonais Shinzō Abe a assisté à la réunion à Londres de la Commission de l'ONUSIDA et du Lancet les 13 et 14 février 2014.

Lors de cette réunion, Mme Abe a prononcé un discours émouvant sur la manière dont elle a compris peu à peu les ravages de l'épidémie de sida à travers ses voyages et son travail au Japon.

Elle s'est dit particulièrement frappée par la discrimination et la stigmatisation auxquelles sont confrontées les personnes vivant avec le VIH : la différence entre prendre une personne dans ses bras et la garder à distance. « Un tout petit mètre, telle est la profondeur du fossé qui continue de tous nous emporter dans le piège d'une discrimination injustifiable envers les personnes vivant avec le VIH », a-t-elle déclaré.

Elle a conclu son intervention par la promesse de travailler jusqu'à la fin de ses jours pour mettre un terme au sida « en faisant entendre la voix des sans-voix ».

La Commission de l'ONUSIDA et du Lancet : Du sida à la santé durable, réunie par Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Richard Horton, rédacteur en chef de la revue The Lancet, est coprésidée par Joyce Banda, Présidente du Malawi, Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l'Union africaine, et Peter Piot, Directeur de la London School of Hygiene and Tropical Medicine.

Dans le cadre des efforts de la Commission visant à fournir un cadre d'information sur la manière d'aborder le sida et la santé dans le contexte de l'agenda après 2015, des consultations ont été menées dans les différentes régions du globe, réunissant des points de vue divers destinés à éclairer les débats lors de la réunion de la Commission à Londres. Les recommandations finales seront regroupées dans un rapport complet qui sera publié dans la revue médicale The Lancet.

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La Commission ONUSIDA-Lancet émettra des recommandations sur le sida et la santé mondiale pour le débat sur l’après-2015

La Commission ONUSIDA-Lancet « Vaincre le sida – Promouvoir la santé mondiale » se réunit de nouveau à Londres à l’occasion d’une dernière réunion sur l’avenir de la lutte contre le VIH et de la santé mondiale

LONDRES/GENÈVE, 13 février 2014 – La Commission ONUSIDA-Lancet « Vaincre le sida – Promouvoir la santé mondiale » se réunit à Londres pour émettre des recommandations sur l’avenir de la lutte contre le sida et de la santé mondiale pour l’après-2015. Celles-ci seront ultérieurement publiées dans The Lancet en 2014.

« La lutte contre le sida n’est pas encore terminée. Nous devons intensifier l’action pour obtenir une victoire historique sur la maladie » a déclaré John Dramani Mahama, Président du Ghana. « Chacun de nous a un rôle essentiel à jouer pour atteindre cet objectif. Nous devons prendre des mesures pour nous assurer que nous faisons ce qu’il y a de mieux pour nos pays, nos peuples et l’humanité ».

« Nous avons enregistré des progrès remarquables dans la lutte contre le sida, mais le combat n’est pas terminé et l’excès de confiance est notre pire ennemi » a déclaré Yayi Boni, Président du Bénin, dans un message vidéo. « Mettre fin au sida et à l’extrême pauvreté relève d’une responsabilité partagée qui doit être une priorité pour l’Afrique et le monde ».

Créée au début 2013, la Commission réunit plus de 40 chefs d’État et dirigeants politiques, experts en matière de VIH et de santé, jeunes, militants, scientifiques et représentants du secteur privé pour faire le nécessaire afin que les enseignements tirés de la riposte au sida puissent servir à transformer la manière dont les pays et les partenaires appréhendent les questions de santé et de développement.

« Cette Commission assume un rôle historique, fondé sur une accumulation des connaissances et des technologies, pour identifier de nouvelles approches et redoubler d’efforts afin de vaincre le VIH au profit de la nouvelle génération » a souligné Mme Akie Abe, Première dame du Japon. « Nous devons aller de l’avant, mais sans oublier personne. Nous devons transposer les résultats de la riposte au sida à d’autres domaines pour améliorer la santé ».

« L’égalité d’accès aux services de sida permet le recul de l’épidémie, contribue à la croissance économique du pays et à l’amélioration du bien-être des populations en général. » a déclaré Mme Sylvia Bongo Ondimba, Première dame du Gabon. « C’est pourquoi la lutte contre le VIH/sida doit être intégrée dans les plans de développement de chaque pays. ».

« Nous avons réussi à fournir un traitement et des soins à ceux et celles qui vivent avec le VIH, mais aujourd’hui beaucoup de personnes doivent aussi lutter contre des maladies non transmissibles » a déclaré Mme Jeannette Kagame, Première dame du Rwanda. « Le caractère changeant de la maladie illustre à quel point il est difficile de trouver un remède ou un vaccin, c’est pourquoi nous devons nous adapter et être réactifs. L’Afrique doit être prête ! Le pire est derrière nous. Aujourd’hui, nous savons comment prévenir, comment traiter et comment soigner. Nous devons nous appuyer sur ce que nous avons mis en place et le faire sans plus attendre ».

Convoquée par Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, et Richard Horton, Rédacteur en chef de The Lancet, la Commission est co-présidée par Mme Joyce Banda, Présidente du Malawi, Mme Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine et le Dr Peter Piot, Directeur de la London School of Hygiene and Tropical Medicine.

Dans le cadre des activités de la Commission pour fournir un cadre destiné à informer sur la manière de traiter les questions de sida et de santé dans le programme de développement pour l’après-2015, des dialogues ont été organisés entre les régions, ce qui a permis de collecter différents points de vue afin d’éclairer les débats de la réunion de Londres de la Commission. Les recommandations finales seront regroupées dans un rapport complet dont la publication sera assurée par le journal médical The Lancet.


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Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
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tel. +44 207 424 4949
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Une nouvelle peinture murale au Rwanda apporte un nouvel espoir aux jeunes

10 février 2014

Un nouvelle grande fresque de 14 mètres peinte sur un mur du bâtiment du Rwanda Biomedical Center (RBC) expose des œuvres contre la stigmatisation du VIH et promeut « la vie positive » dans la communauté.

Dévoilée au public le 1er décembre 2013 à Kigali la capitale du Rwanda, la fresque a été peinte par des jeunes touchés par le VIH et des artistes contemporains rwandais dans le cadre de l'initiative ‘Kurema, Kureba, Kwiga’ (Pour créer, pour voir, pour apprendre).

L'initiative, développée par le RBC en partenariat avec Ivuka Arts Kigali (premier centre des arts communautaires du Rwanda) et l'Association Espoir Kigali (une organisation de la société civile qui travaille avec les jeunes vivant et affectés par le VIH), vise à aider les jeunes vivant avec le VIH à s'exprimer à travers l'art.

« En développant un projet qui engage les personnes affectées par le VIH à s'exprimer de manière créative et faire participer le public à voir des nouvelles formes d'art, nous permettons à une communauté de partager plus d'histoires, de diffuser des messages positifs, de construire des partenariats et de changer la perception des personnes pour un mieux, » déclare Judith Kaine, fondatrice et coordinatrice du projet ‘Kurema, Kureba, Kwiga’.

Vingt éducateurs de l'Association Espoir Kigali ont participé à une série d'ateliers créatifs organisés par des artistes Ivuka avec l'aide d'une équipe de conseillers psychosociaux dédiés. Ensemble, les artistes et les participants ont exploré différents thèmes liés à la vie avec le VIH ainsi qu'une variété de méthodes artistiques pour créer une collection multimédia d'œuvres d'art puissantes. Qu'il s'agisse de portraits, de sculptures, de grandes peintures d'affiches, ces processus de créations conjointes d'œuvres d'art contribuent à des expériences très marquantes pour les participants et tout comme pour les artistes.

« Ce projet nous a donné l'occasion de réfléchir sur la manière dont nous nous voyons, comment les autres nous voient et comment la société perçoit les personnes vivant avec le VHI, » déclare un participant de 24 ans. « Dans l'œuvre d'art, j'ai dépeint ma vie depuis tout jeune jusqu'à ce jour, comment j'ai été traité par ma famille et comment je me sentais une fois que j'ai eu connaissance de ma séroposivité. Nous remercions les artistes d'Ivuka de nous aider à communiquer un message par le biais de l'art. »

Le rapport 2013 Indice de stigmatisation rwandais souligne la séroposivité comme la principale raison invoquée pour la stigmatisation et la stigmatisation qui entrave l'accès aux services sociaux et les droits, les lois et les politiques. « Avoir une avenue pour les jeunes vivant avec le VIH pour exprimer leurs histoires personnelles par le biais de l'art a été une occasion enrichissante pour tous » déclare Sibongile Dludlu, le Coordonnateur de l'ONUSIDA pour le Rwanda.

L'initiative ‘Kurema, Kureba, Kwiga’ continuera de lancer une série d'expositions d'art public au Rwanda pour sensibiliser sur la stigmatisation subie par les personnes vivant avec le VIH et pousser pour un changement social.

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