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Les experts d'Afrique orientale et australe appellent à réaffirmer les engagements en matière d'éducation sexuelle et de services de santé

09 août 2013

Lors d'une récente réunion au Botswana, un groupe de haut niveau composé de spécialistes de l'éducation et de la santé sexuelle et reproductive d'Afrique orientale et australe a mis en avant la nécessité d'une éducation sexuelle de bonne qualité, prenant en compte l’égalité des genres, qui préparera les adolescents à la puberté, aux relations, tout en permettant d'éviter les grossesses non désirées et le VIH. Ils ont également insisté sur le fait que les pays doivent fournir un meilleur accès à des services de santé adaptés aux besoins des jeunes, qui proposent des moyens de contraception, des tests confidentiels de dépistage du VIH et des IST, des moyens de prévention, un traitement et des soins anti-VIH, le suivi des grossesses et un accouchement sans danger, ainsi que des options sûres en cas de grossesse non désirée. Le mariage des enfants et la violence sexiste ont été cités comme les obstacles actuels qui empêchent les adolescents et les jeunes de parvenir à faire valoir leurs droits à l'éducation et à la santé.

Les participants ont également demandé aux ministres de la santé et de l'éducation de la région de signer un nouvel engagement à travailler en étroite collaboration afin d’améliorer l'accès à une éducation sexuelle et des services de santé de haute qualité. Cet engagement, qui doit être signé en décembre 2013, avant la Conférence internationale sur le sida en Afrique, nécessitera la réalisation par les pays d’une analyse précise des besoins réels des jeunes, et la volonté de repenser les normes sociales concernant la sexualité des jeunes.

Cette réunion, qui s'est tenue à Gabarone, au Botswana, les 30 et 31 juillet, était la première rencontre en face à face de ce groupe de haut niveau, présidé par le Professeur Sheila Tlou, Directrice régionale de l'ONUSIDA et ancienne membre du Parlement et Ministre de la Santé du Botswana. La Première dame de Tanzanie, Mama Selma Kikwete, a ouvert la réunion.

Déclarations

Nous allons travailler main dans la main avec les jeunes, les parents et les communautés en général, pour faire en sorte que nos dirigeants mettent leur bien-être au centre des préoccupations nationales et du partage des ressources.

Sheila Tlou, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe

Nouvelle étude sur l'éducation au VIH : Progression, régression ou stagnation ?

30 avril 2013

Le rapport de l'ETTI relatif au secteur de l'éducation mondiale de la riposte au VIH montre des résultats mitigés sur les progrès dans certains domaines et une stagnation dans d'autres.

Il y a de la marge pour l'optimisme dans les progrès d'ensemble du secteur de l'éducation mondiale de la riposte au VIH, déclare une nouvelle étude approfondie de 39 pays dans le monde. Il existe toutefois un certain degré préoccupant de stagnation dans certaines zones et il reste encore beaucoup à faire si le secteur doit remplir son rôle critique d'aide pour intensifier la prévention du VIH.

Le rapport, Étude 2011-2012 sur les progrès dans le monde Secteur de l'éducation au VIH et sida : Progression, régression ou stagnation? a été commandé par l'Equipe de travail inter-institutions de l'ONUSIDA (ETII) sur l'éducation et compare les résultats d'une étude comparative similaire en 2004. Il constate que presque tous les pays sont maintenant dotés d'une politique sur le VIH dans le secteur de l'éducation, qu'un nombre croissant d'enseignants sont formés pour partager les connaissances sur l'épidémie et qu'elle occupe plus d'espace dans le programmes d'études, enseignée au travers de l'apprentissage des compétences psychosociales.

Toutefois, l'élaboration de politiques, en théorie, ne se traduit pas nécessairement par la mise en œuvre en pratique. L'étendue dans laquelle le VIH est abordé est encore marginale. Malgré les améliorations constatées, beaucoup plus d'enseignants doivent être formés et les connaissances sur le virus restent faibles.

Des recherches récentes dans un certain nombre de pays montrent que moins de la moitié des jeunes ont des connaissances complètes et correctes sur le VIH. Cela revêt une grande importance, le rapport soutient que l'éducation est le fondement de la réussite de tous les programmes sur le VIH. Des informations de qualité et l'espace pour explorer des questions clés comme le sexe et les relations sont considérées comme fondamentalement nécessaires pour une éducation complète au sida.

Les jeunes peuvent utiliser leurs connaissances pour faire des choix éclairés sur la manière de se protéger du VIH et protéger les autres. De plus, le fait même d'être instruit réduit la vulnérabilité au virus, en particulier pour les filles, car il favorise l'estime de soi, l'assurance et l'indépendance économique.

L'éducation est un facteur de protection pour l'infection à VIH et contribue à une citoyenneté mondiale qui peut lutter contre la stigmatisation et la discrimination. L'éducation joue donc un rôle central dans la riposte au sida

Coordinateur mondial de l'UNESCO pour le VIH et le sida, Soo-Hyang Choi

Selon Soo-Hyang Choi, Coordinateur mondial de l'UNESCO pour le sida, « l'éducation est un facteur de protection contre l'infection à VIH et elle contribue à une citoyenneté mondiale qui peut lutter contre la stigmatisation et la discrimination. L'éducation joue donc un rôle central dans la riposte au sida. »

Une marge pour l'amélioration

Le rapport ETTI donne un exemple frappant de ce qui se passe sur le terrain et là où des améliorations peuvent être faites dans une étude à long terme en Afrique australe et orientale. La recherche a constaté qu'en moyenne deux tiers des élèves de sixième année (entre 13 et 14 ans) dans 11 pays n'avaient même pas encore une connaissance minimale du VIH nécessaire pour préserver et promouvoir leur santé. Les niveaux de connaissances variaient entre 19% au Lesotho et 70% en Tanzanie.

Cependant, 99% de leurs enseignants avaient en fait ces connaissances mais ne les avaient pas partagées avec leurs étudiants. L'étude a conclu que les enseignants étaient mal à l'aise pour partager de telles informations ou pensaient que cela allait au-delà de leur fonction. Ils ont également reçu une formation limitée sur le sujet par des experts gouvernementaux, des agences des Nations Unies ou des organisations de la société civile, à la fois avant qu'ils ne commencent à enseigner et une fois qu'ils étaient effectivement en fonction.

Scott Pulizzi, Coordinateur de l'ONUSIDA ETII sur l'éducation, soutient que cette situation doit changer, « Chaque élève doit avoir un enseignant qualifié qui est mandaté et soutenu par l'administration de l'école et la communauté pour enseigner l'éducation à la sexualité, y compris le VIH. Sans changement systémique dans le secteur de l'éducation, les enseignants ne seront pas en mesure d'aider leurs élèves à acquérir les connaissances et développer les compétences pour réduire leur vulnérabilité au virus. »

Progression, régression ou stagnation ? recommande un plan d'action détaillé pour s'assurer que les élèves reçoivent une éducation potentiellement vitale contre le VIH. Les étapes comprennent :

  • Établir une volonté politique de haut niveau pour une riposte complète au sida dans l'éducation ;
  • Développer un système de gestion approprié au pays pour coordonner et mettre en œuvre des politiques et plans existants ;
  • Soutenir la formation sectorielle des enseignants sur le VIH ;
  • Garantir que des programmes et des supports d'enseignement précis soient adaptés à l'âge, au sexe, aux compétences psychosociales et disponibles dans toutes les écoles pour les élèves ; et
  • L'engagement des parents et de la communauté pour la mise en œuvre.

Le rapport souligne que toute une génération sans sida est à portée de main. Et il conclut en soulignant que « L'objectif zéro : zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida sont possibles et commencent par l'éducation. »

L'ETTI est organisée par l'UNESCO et comprend d'autres coparrainants de l'ONUSIDA, des agences bilatérales et des organisations de la société civile

Une brochure de l'UNESCO qui milite en faveur du renforcement des liens entre éducation, sexe et VIH

18 janvier 2013

La pauvreté et l'inégalité entre les sexes, ajoutées à l'absence d'accès à l'éducation, accroissent la vulnérabilité à l'infection à VIH. C'est là l'un des principaux messages de la brochure intitulée Égalité des sexes, VIH et éducation, récemment publiée par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

Cette nouvelle publication souligne le caractère fondamental du traitement de ces questions pour l'accomplissement des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et des autres engagements internationaux en matière d'éducation, de droits de l'homme, d'égalité et de justice sociale. Entrant dans le cadre d'une série de l'UNESCO sur les bonnes politiques et les bonnes pratiques dans le domaine du VIH et de l'éducation à la santé, cette brochure comprend des documents de travail qui étudient les liens entre sexe, VIH et éducation.

Les conclusions révèlent qu'à ce jour, des efforts ont été mis en œuvre en parallèle à grande échelle pour faire avancer les questions liées à l'éducation, au sexe et au VIH. Toutefois, tout le monde s'accorde de plus en plus à dire que ces questions ne peuvent pas être abordées de façon isolée. Selon la brochure, il est nécessaire de trouver des moyens de veiller à ce que les politiques et les programmes concernant l'égalité des sexes, le VIH et l'éducation se renforcent mutuellement afin de maximiser leur impact.

En traitant des sujets tels que l'égalité des sexes, la pauvreté, le rôle de l'éducation, l'engagement entre le système éducatif et la communauté dans son ensemble et le leadership des jeunes, la brochure vise à mettre en avant les expériences, les approches novatrices et les leçons tirées d'actions passées dans le but d'éclairer l'élaboration des futurs programmes et politiques.

Les obstacles à l'éducation des filles

Les inégalités entre les sexes sont profondément ancrées dans les attitudes et les comportements, et le point de vue selon lequel « la seule vocation d'une fille est de se marier » est revenu très souvent parmi les pères interrogés dans le cadre de l'enquête de base. La brochure reprend les paroles d'une jeune fille de 13 ans qui observe que « d'après nos pères, aller à l'école est un privilège, pas un droit ».

Les disparités par rapport aux filles tendent à être plus extrêmes et persistantes que par rapport aux garçons. À titre d'exemple, plus de 60 % des adolescentes sont déscolarisées dans des pays tels que la République centrafricaine, Djibouti, l'Érythrée, la Guinée, le Pakistan et la Tanzanie, tandis qu'au Sénégal et au Niger, ce chiffre dépasse les 70 %.

Selon la brochure, il sera possible d'avoir un impact sur l'égalité entre les sexes et le VIH si des mesures d'urgence sont prises afin de réduire les inégalités existantes en termes de richesses et d'éducation. L'éducation a un rôle clé à jouer dans la lutte contre certains schémas transmis de génération en génération. Les programmes destinés à combattre les obstacles directs à l'accès à la scolarisation, dont le plus répandu est la pauvreté, peuvent avoir un effet immédiat et bénéfique sur l'accès à l'éducation. La brochure conclut que ces actions auront un impact favorable sur la promotion d'une santé sexuelle positive et la prévention des infections à VIH pour tous les jeunes gens.

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon lance le projet « Education First », pour que chaque enfant puisse aller à l'école

27 septembre 2012

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon lors du lancement de la nouvelle initiative « Education First », en compagnie du Président sud-africain Jacob Zuma (à gauche) et de la Première ministre danoise Helle Thorning-Schmidt (à droite). 26 septembre 2012. Siège des Nations Unies, New York.
Photo : ONUSIDA/B. Hamilton

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon a lancé une nouvelle initiative baptisée « Education First », pour que tous les enfants puissent aller à l'école, bénéficier d'une éducation de qualité et acquérir les valeurs de la citoyenneté mondiale.

« Nos objectifs communs sont simples. Nous voulons que les enfants suivent un enseignement primaire et puissent progresser vers un enseignement de plus haut niveau qui leur permettra de réussir dans la vie », a déclaré M. Ban. « Nous ne nous arrêterons pas tant que tous les enfants ne seront pas scolarisés. C'est notre mission, notre devoir ».

S'exprimant au nom de tous les enfants et de tous les jeunes, Chenor Bah, originaire de Sierra Leone, a présenté une pétition demandant le droit à l'éducation. « Envoyez-nous tous à l’école, préparez-nous aux emplois du XXIe siècle, [préparez-nous] à être des citoyens du monde capables de promouvoir la tolérance et la paix, avec une éducation complète sur la santé reproductive, et éclairés par la science », a déclaré M. Bah. « Vous êtes plus grands lorsque vous vous agenouillez pour aider un enfant », a-t-il ajouté.

« Education First » a pour but de mobiliser tous les partenaires, habituels et nouveaux, pour parvenir à la scolarisation de tous les enfants dans l'enseignement primaire avant l'échéance de 2015 fixée pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement. D'après cette nouvelle initiative, 24 milliards de dollars supplémentaires sont nécessaires chaque année pour couvrir la non-scolarisation des enfants dans l'enseignement primaire et secondaire. « L'éducation demeure le plus important investissement que tout État puisse faire, en particulier en Afrique et dans les pays en développement », a indiqué le Président sud-africain Jacob Zuma.

Nos objectifs communs sont simples. Nous voulons que les enfants suivent un enseignement primaire et puissent progresser vers un enseignement de plus haut niveau qui leur permettra de réussir dans la vie

Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies

Animant la session, l'Envoyé spécial des Nations Unies pour l’éducation mondiale, Gordon Brown, a appelé la communauté internationale à investir massivement dans l'éducation. « Nous devons donner une voix et une chance aux jeunes », a-t-il déclaré.

Une aide de plus de 1,5 milliard de dollars a été promise par des partenaires du secteur privé lors de cet événement, dont 1 milliard de dollars versés par la Western Union Foundation et 500 millions par la MasterCard Foundation.

« Quand vous dirigez un pays, vous vous préoccupez beaucoup des statistiques : inflation, chômage, produit intérieur brut, etc., mais la statistique qui m'inquiète au plus haut point est celle qui concerne nos frais de scolarisation par rapport aux autres pays », a déclaré Julia Gillard, Première ministre australienne. « La réussite de nos enfants de 15 ans dans le système éducatif détermine l'avenir de notre économie et le caractère équitable de notre nation dans le futur », a-t-elle ajouté, tout en affirmant son soutien à cette initiative.

Animant la session, l'Envoyé spécial des Nations Unies pour l’éducation mondiale, Gordon Brown, a appelé la communauté internationale à investir massivement dans l'éducation.
Photo : ONUSIDA/B. Hamilton

Soulignant le rôle clé des enseignants dans l'éducation des enfants, la Directrice générale de l'UNESCO Irina Bokova a fait remarquer : « Il nous faut une nouvelle donne pour les enseignants. Il nous manque 1,7 milliard d'enseignants », a-t-elle indiqué. « Nous devons mettre les enseignants au premier plan, ils sont la colonne vertébrale de notre société », a ajouté Mme Bokova.

« Nous devons regarder au-delà des chiffres et investir dans le système éducatif pour obtenir de meilleurs résultats d'apprentissage », a déclaré le Dr Jim Kim, Président de la Banque mondiale. « Les pays doivent investir dans la santé et faciliter l'accès à l'école pour que le système éducatif fonctionne ».

Dans une tribune écrite pour le Huffington Post en appui à cette initiative, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a indiqué : « Education First est un modèle pour un avenir plus radieux, mais ne pourra pas réussir sans l'engagement solide de tous les secteurs de la société, y compris les gouvernements et les bailleurs de fonds, de même que les élèves et leurs familles. Et pour réussir il faudra des ressources et de la bonne volonté. Nous avons aujourd'hui une occasion historique de mettre fin à l'une des plus grandes menaces de notre époque pour l'humanité. Mettre fin au sida est possible, et l'éducation est l'une des clés du succès ».

Nous avons aujourd'hui une occasion historique de mettre fin à l'une des plus grandes menaces de notre époque pour l'humanité. Mettre fin au sida est possible, et l'éducation est l'une des clés du succès

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

L'ONUSIDA a participé à l'élaboration du document de stratégie d'« Education First ». Les illustrations de cette publication ont été créées par Sujean Rim, artiste résidente de l'ONUSIDA. « L'éducation est le plus beau cadeau que j'aie reçu et je suis contente de pouvoir soutenir cette initiative », a déclaré Mme Rim. « Les enfants du monde entier doivent avoir la possibilité et les compétences pour s'exprimer à travers les arts, les sciences et le sport ».

À l'heure actuelle, près de 61 millions d'enfants n'ont pas accès à l'enseignement primaire, dont 52 % de filles. De plus, 71 millions d'enfants qui pourraient prétendre à un enseignement secondaire ne bénéficient pas d'un enseignement après le primaire. Les enfants des pays en conflit représentent 42 % des enfants non scolarisés. D'autres obstacles à la scolarisation et la réussite scolaire incluent des frais inabordables, la discrimination fondée sur le sexe, le travail des enfants et le manque d'infrastructures. La nouvelle stratégie souligne également que les enfants orphelins à cause du sida ou d'autres facteurs requièrent un soin et une protection particuliers, tout comme les enfants victimes du travail forcé et de l'exploitation.

Un rapport historique sur le VIH chez les jeunes zambiens met en évidence les défis et trace la voie à suivre

20 avril 2012

Un nouveau rapport fournit une synthèse et une analyse exhaustives des données récentes, des lacunes et des défis de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de sida chez les jeunes zambiens.

Pour les jeunes zambiens, la riposte au sida a engendré un grand nombre de succès importants, avec un déclin considérable de 25 % de l'incidence de VIH ces dix dernières années, un report des premières relations sexuelles et une diminution du nombre de partenaires sexuels. Cependant, selon un nouveau rapport révolutionnaire, l'épidémie de sida continue d'exercer un effet considérable sur la jeunesse du pays, en particulier les jeunes femmes, et la route est longue avant d'avoir une génération sans VIH.

Situation Assessment of the HIV Response among Young People in Zambia fournit une synthèse et une analyse exhaustives des données récentes, des lacunes et des défis de prévention, de traitement, de soins et d'appui en matière de sida chez cette tranche d'âge clé. Il a été lancé à l'occasion d'une réunion de haut niveau qui s'est déroulée les 17 et 18 avril à Lusaka.

L'événement était parrainé par l'équipe commune des Nations Unies sur le sida en Zambie, en collaboration avec le Conseil national de lutte contre les VIH/sida/IST/TB (NAC) et les Ministères de la santé, de l'éducation, de la jeunesse et des sports, et du développement communautaire, de la santé des mères et des enfants.

« Nous devons réduire le nombre de nouvelles infections au VIH parmi les jeunes si vous voulons atteindre les objectifs fixés dans la Déclaration politique sur le sida 2011 », a déclaré le Ministre adjoint de la jeunesse et des sports, Nathaniel Mubukwanu. « Nous nous engageons à continuer de développer des interventions de fort impact en utilisant une combinaison de stratégies de prévention du VIH pour riposter efficacement à l'épidémie », a-t-il ajouté.

De bons progrès mais il reste quelques lacunes

L'évaluation, qui se concentre sur les enfants âgés de 10 à 24 ans, montre que l'incidence de VIH a baissé entre 2001 et 2009 parmi les jeunes et que la proportion de jeunes ayant des rapports sexuels avant l'âge de 15 ans a diminué de moitié, passant d'environ 17 % en 2000 à près de 8 % en 2009. Une augmentation du nombre de jeunes ayant fait un dépistage du VIH et reçu leurs résultats a également été observée, passant de 7 % en 2005 à 34 % en 2009.

Donner aux jeunes un accès au dépistage du VIH, aux préservatifs, à la circoncision masculine et d'autres services de santé reproductive, notamment l'éducation sexuelle, aidera considérablement la Zambie à atteindre la vision de l'ONUSIDA : zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida

Helen Frary, coordinatrice de pays de l'ONUSIDA, Zambie

Malgré ces avancées, la prévalence du VIH parmi les jeunes reste élevée. En 2007, la prévalence parmi les jeunes de 15 à 19 ans, par exemple, était de 6 % pour les femmes et 4 % pour les hommes.

Ceci est dû à plusieurs facteurs. Le Dr Clement Chela, directeur général du NAC, citant le rapport, a indiqué que ces facteurs comprenaient : « Une méconnaissance du VIH, l'inégalité des sexes, la pauvreté et la combinaison des transactions sexuelles et des rapports sexuels intergénérationnels, le mariage précoce, la consommation d'alcool, la pression des pairs et les mauvaises attitudes vis-à-vis de la promotion du préservatif parmi les jeunes. »  Les données indiquent que seuls 53 % se sont révélés favorables à une éducation sur les préservatifs pour la prévention du VIH chez les jeunes.

Le rapport souligne également l'absence d'un programme d'éducation sexuelle complet à l'attention des élèves des écoles mais la présence d'une forte stigmatisation envers les jeunes sur le traitement de leurs pairs.

La route tracée

L'une des principales recommandations du rapport pour accroître la protection des jeunes est la promotion de leur engagement important dans la conception et la mise en œuvre de politiques et de programmes anti-VIH. Ceci peut se faire en bâtissant leur capacité comme agents de change et prestataires de services et en les encourageant à générer de la demande concernant les services liés au VIH.

En tant que représentant de la jeunesse, Chipasha Mwansa a acquiescé tout en espérant que les recommandations de ses pairs soient prises avec le sérieux qu'elles méritent : « On ne peut rien faire pour la jeunesse sans l'engagement actif des jeunes. »

Selon le rapport, pour répondre aux besoins des jeunes, il faudrait renforcer l'accès aux préservatifs, au conseil et au dépistage du VIH, à la circoncision masculine et changer les attitudes concernant la communication auprès des jeunes à l'intérieur et à l'extérieur de l'école. En outre, les services accueillants pour les jeunes doivent être étendus à l'échelle des établissements de santé et communautaire, y compris des services qui intègrent des soins et un traitement du VIH ainsi qu'une protection juridique des adolescents vivant avec le virus.

Helen Frary, coordinatrice de pays de l'ONUSIDA, a noté qu'une approche pluridisciplinaire était nécessaire. « Donner aux jeunes un accès au dépistage du VIH, aux préservatifs, à la circoncision masculine et d'autres services de santé reproductive, notamment l'éducation sexuelle, aidera considérablement la Zambie à atteindre la vision de l'ONUSIDA : zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida. »

Pour garantir des progrès mesurables en Zambie, les Nations unies se sont engagées à travailler avec les Ministères et les parties prenantes compétents pour traduire ces principales recommandations — et d'autres — en plan d'action clair, chiffré et assorti d'un calendrier qui mette la jeunesse au cœur du débat.

Forum des jeunes de l'UNESCO : Les jeunes conduisent la révolution de la prévention du VIH

21 octobre 2011

Lamia Jouini engage avec les co-délégués une discussion informelle le troisième jour du Forum des jeunes de l'UNESCO.

Comment est-ce que la jeunesse mondiale peut maximiser son potentiel en tant qu'agent dynamique pour un changement social, politique et économique pour améliorer ses conditions de vies, sa santé et la société dans laquelle elle vie ? Le 7e Forum des jeunes de l'UNESCO qui s'est tenu à Paris du 17 au 20 octobre a rassemblé près de 250 jeunes délégués de 193 États membres ainsi que des centaines d'observateurs de la société civile afin d'essayer de trouver des réponses à cette question clé.

Sur le thème « Comment les jeunes conduisent le changement », le Forum a exploré les innombrables voies par lesquelles les jeunes remodèlent le monde. Les trois sous-thèmes ont étudié les jeunes dans la vie politique et publique, brisant les barrières de l'emploi et la lutte contre l'exclusion des jeunes, la vulnérabilité et la violence. 

Le VIH reste un domaine majeur de vulnérabilité des jeunes avec les 15-24 ans représentant près de 40% des nouvelles infections parmi les adultes dans le monde entier. Le troisième jour du Forum, plus de 30 jeunes délégués du monde entier ont engagé une discussion informelle sur les questions relatives au VIH et l'activisme sur le sida.

Pendant la séance organisée par l'UNESCO, les délégués étaient encouragés à contribuer à la riposte au VIH dans leurs pays d'origine. Ils ont partagé diverses opinions et idées, apprenant des expériences des uns et des autres. 

« Je ne savais même pas qu'il existait quelque chose comme un préservatif féminin ! Cela montre simplement le manque d'information, » commente Lamia Jouini de Tunisie avec un léger sourire, membre de la fédération internationale de l'association d'étudiants en médecine. Sur une note plus sérieuse elle ajoute « La situation du VIH est mauvaise dans de nombreux pays, nous devrions vraiment ajuster notre travail aux besoins des jeunes. »

Les diverses discussions touchaient des questions comme la stigmatisation et la discrimination, le manque d'éducation sexuelle de bonne qualité dans les écoles et l'accès aux produits comme des préservatifs de qualité.

J'étais très impressionnée par le travail que les jeunes fournissent pour s'éduquer eux-mêmes ainsi que leurs pairs défiant ainsi la stigmatisation !

Joanna Herat, une spécialiste de programme dans la section VIH et SIDA auprès de l'UNESCO.

« J'étais très impressionnée par le travail que les jeunes fournissent pour s'éduquer eux-mêmes ainsi que leurs pairs, défiant la stigmatisation, » dit Joanna Herat, une spécialiste de programme dans la section VIH et SIDA auprès de l'UNESCO qui a animé la discussion. « De nombreux délégués ont quitté la séance avec un fort sentiment de dévouement pour plaider en faveur de l'éducation liée au VIH dans leur pays d'origine. »

Développer une relation symbiotique entre les jeunes et l'UNESCO en tant qu'organisation a également été considéré comme critique. Les délégués ont profité de l'occasion pour faire part aux représentants de l'UNESCO de leurs besoins et de leurs priorités en tant que défenseurs et bénéficiaires. L'agence de l'ONU, à son tour, a été en mesure d'identifier les militants et, avec eux, le suivi d'un engagement par des pairs ainsi que les opportunités de développement du leadership.

La discussion informelle reflétait les aspirations du 7e Forum des jeunes dans son ensemble : pour encourager les jeunes à être une force qui fait une différence dans le monde et d'être une force qui conduit le changement.

S'adapter à l'épidémie actuelle : l'UNESCO lance sa nouvelle stratégie de lutte contre le sida

18 octobre 2011

La nouvelle stratégie de lutte contre le sida de l'UNESCO vise à faire face à l'évolution de l'épidémie de sida.

L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a récemment lancé une nouvelle stratégie de lutte contre le sida pour faire face à l'évolution de l'épidémie de sida.

La stratégie articule la contribution de l'UNESCO avec la stratégie de l'ONUSIDA « Objectif zéro » et appelle à accélérer l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH.

« Toute l'organisation est mobilisée à l’échelle internationale, régionale et nationale, avec des activités appropriées sur le plan culturel, qui transforment les relations entre les sexes et s’appuient sur des éléments probants. L'approche interdisciplinaire qui nous caractérise est une force bien adaptée à l'éradication du VIH », a déclaré la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova.

Le lancement a été présidé par Qian Tang, Sous-Directeur général pour l'éducation de l'UNESCO, accompagné de Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA responsable de la gestion et des relations extérieures, et de Mark Richmond, Coordinateur général de l'UNESCO pour le VIH et le sida.

Les autres intervenants incluaient Lady Cristina Owen-Jones, Ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO pour le programme d’éducation et de prévention contre le VIH, le Pr Luc Montagnier, lauréat du prix Nobel de médecine, Patricia Machawira, conseillère régionale sur le sida de l'UNESCO pour l'Afrique de l'Est et l’Afrique australe, et Pablo Torres Aguilera, responsable des jeunes vivant avec le VIH de l’organisation Dance4Life.

Toute l'organisation est mobilisée à l’échelle internationale, régionale et nationale, avec des activités appropriées sur le plan culturel, qui transforment les relations entre les sexes et s’appuient sur des éléments probants. L'approche interdisciplinaire qui nous caractérise est une force bien adaptée à l'éradication du VIH

Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO

Dans son discours, Mme Beagle a loué la nouvelle stratégie de l'UNESCO et le rôle clé de l'organisation dans la promotion de l'engagement du secteur de l'éducation dans les ripostes nationales au sida. « La stratégie de lutte contre le sida de l'UNESCO s'attaque à des défis critiques pour protéger les jeunes contre les infections au VIH et met en particulier l’accent sur la promotion de ripostes complètes au VIH dans le secteur de l'éducation. »

Avec la nouvelle stratégie, l'éducation sur la prévention du VIH sera intégrée dans le contexte plus large de la promotion de la santé pour veiller à ce que l’ensemble des filles, des garçons, des jeunes femmes et des jeunes hommes aient accès à une éducation complète en matière de santé. De plus, la stratégie de l'UNESCO décrit trois priorités:

  • renforcer les capacités nationales pour des ripostes au VIH efficaces et durables dans le secteur de l'éducation ;
  • assurer une éducation plus complète à la sexualité et sur le VIH ;
  • faire avancer l'égalité des sexes et protéger les droits de l'homme.

L'UNESCO espère que sa nouvelle stratégie de lutte contre le sida renforcera le rôle pivot du secteur de l'éducation dans une riposte au sida efficace. Mieux informés sur les questions du VIH et de la santé dans un environnement enrichissant et propice à l’apprentissage, les jeunes pourront faire des choix plus éclairés pour vivre de manière plus sûre et en meilleure santé.

Bâtir des connaissances, des compétences et de l'espoir dans les écoles d'Afrique australe

07 octobre 2011

Élèves participant à une intervention « Parole positive » à Luanda, Angola
Photo : UNESCO

Les élèves et les enseignants de quatre pays d'Afrique australe profitent d'un ambitieux programme de lutte contre le VIH, dirigé par l'UNESCO. Depuis ses débuts en 2008, le programme vise à renforcer la riposte contre le sida du secteur de l'éducation en Angola, au Lesotho, en Namibie et en Swaziland.   

Intitulé « Building knowledge, skills and hope: HIV and AIDS education for African children » (Bâtir des connaissances, des compétences et de l'espoir : éducation des enfants africains sur le VIH et le sida), ce projet sur trois ans consiste à améliorer le cursus et les supports pédagogiques sur le VIH. Il vise également à soutenir la formation des enseignants grâce à de meilleures directives de programmes et de politiques. Le programme est destiné à renforcer les systèmes de soin et de soutien aux enseignants et au personnel éducatif touchés par le VIH ainsi que d'améliorer l'éducation sur le sida dans des centaines d'écoles. 

Mis en place par l'UNESCO et financé par la Fondation Virginio Bruni Tedeschi, le projet a été mis en oeuvre dans le cadre de l'Initiative mondiale de l'ONUSIDA pour l'éducation et le VIH/sida (EDUCAIDS) et a renforcé les travaux continus des différents ministères de l'éducation de chaque pays.

Selon l'UNESCO, le résultat a été le repositionnement du secteur éducatif au centre de la riposte nationale contre le sida dans les quatre pays. Des réformes sont en cours dans tous les pays impliqués dans le projet afin d'intégrer le VIH et l'éducation sexuelle dans le cursus des écoles et les institutions de formation des enseignants.  

L'initiative a donné lieu à un certain nombre d'innovations telles que la mise en place des premiers réseaux nationaux d'enseignants touchés par le VIH. « Depuis le lancement de cette initiative, nous partageons nos expériences, nos craintes, nos espoirs et nos rêves », a déclaré Nelao Martin, un enseignant vivant avec le VIH et membre du EduSector Support Network on Health and HIV en Namibie. « Quelqu'un, quelque part, a forcément déjà traversé les mêmes difficultés et est parvenu à les gérer. »

Depuis le lancement de cette initiative, nous partageons nos expériences, nos craintes, nos espoirs et nos rêves. Quelqu'un, quelque part, a forcément déjà traversé les mêmes difficultés et est parvenu à les gérer.

Nelao Martin, un enseignant vivant avec le VIH et membre du EduSector Support Network on Health and HIV en Namibie

Les premiers groupes de soutien pour enfants et adolescents touchés par le sida ont été établis. De la même manière, en partenariat avec des associations de personnes vivant avec le VIH, de nouvelles approches sont utilisées pour sensibiliser les élèves séropositifs dans les écoles. Des sessions de « Parole positive » ont été mises en place grâce auxquelles les témoignages et les expériences personnels de jeunes éducateurs ouvertement séropositifs ont permis aux élèves de « mettre un visage » sur le virus. 

Nkuebe Peete, un séropositif de 23 ans vivant au Lesotho a participé à ces interventions : “Je suis fier de faire part de mon histoire et de mon expérience à des jeunes pour qu'ils ne fassent pas les mêmes erreurs et aident ceux qui vivent avec le VIH. Ceci a donné un nouveau sens à ma vie. J'ai à présent le sentiment d'être une meilleure personne qu'avant. »

En outre, des supports d'enseignement et d'apprentissage innovants ont été développés comme la série de livres audio sur le VIH destinés aux élèves de classes primaires au Swaziland. La plupart des supports de sensibilisation d'élèves plus âgés ont été développés par les élèves eux-mêmes de façon créative et interactive. L'une des approches particulières impliquait les salons nationaux et régionaux « PhotoVoice » qui présentaient les témoignages d'élèves et d'enseignants séropositifs. Au total, les activités du projet ont atteint plus de 4 000 écoles, 17 000 enseignants et près d'un demi million d'élèves.

De nouvelles initiatives sont en cours de développement, sur les fondements posés par le projet. Par exemple, en mai 2011, le ministère de l'éducation de Namibie a mandaté et débloqué un budget pour l'introduction d'enseignants à temps plein dans le seul but de dispenser une éducation, des directives et du conseil en sciences de la vie dans les écoles primaires et secondaires. 

Le Lesotho et le Swaziland sont sur le point d'adopter des politiques qui reconnaissent l'impact du sida sur leurs systèmes éducatifs. Ces politiques appellent à l'intégration de stratégies pour une prévention et des soins adaptés aux besoins des élèves et des enseignants. Des efforts similaires ont été déployés en Angola, qui s'attaque à la formulation d'une stratégie et d'une politique sur le VIH au sein du secteur de l'éducation. 

Les partenaires du projet estiment que le programme a considérablement contribué à améliorer la riposte contre le sida dans les secteurs éducatifs des quatre pays. D'après Majoele Likonelo Hlasoa, directrice de la planification du Ministère de l'éducation et de la formation au Lesotho : « Lorsque j'ai rejoint le Ministère de l'éducation, j'ignorais ce que le secteur éducatif pouvait et devait faire à propos du VIH, qui était selon moi une question de santé publique sous la responsabilité du Ministère de la santé. Depuis que j'ai été exposée au plan d'action d'EDUCAIDS, j'ai changé d'avis et j'ai une réelle connaissance des enjeux. »

NewGen Asia : aider les jeunes leaders à trouver leur « voix »

27 août 2011

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, en plein débat avec de jeunes participants lors du lancement de l'initiative NewGen Asia.
Photo : ONUSIDA/Kim

Environ un demi-million de jeunes âgés de 15 à 24 ans vivent avec le VIH en Asie et dans le Pacifique. Dans cette région, une très grande partie des nouvelles infections au VIH concerne les jeunes issus des populations les plus exposées, à savoir les professionnel(le)s du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles et les consommateurs de drogues injectables.

Pour garantir l'accès aux services anti-VIH aux personnes qui en ont besoin, les jeunes doivent s'exprimer d'une voix forte et être mieux représentés dans la riposte au sida. Une initiative baptisée New Generation (NewGen) Asia a pour but de développer la capacité de la nouvelle génération de jeunes leaders issus de ces populations à faire entendre leur voix.

Lancé le 27 août dans le cadre du 10e congrès international sur le sida dans la région de l'Asie et du Pacifique à Busan, en Corée du Sud, le programme NewGen, piloté par le groupe de travail interinstitutions Asie-Pacifique sur les jeunes issus des populations les plus touchées (Asia-Pacific Inter-Agency Task Team for Young Key Affected Populations), est passé à la vitesse supérieure avec une manifestation destinée à présenter le programme de tutorat des jeunes leaders de NewGen et à lancer officiellement une nouvelle formation au leadership.

« Vous n'êtes pas seulement les leaders de demain, vous êtes aussi les leaders d'aujourd'hui », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Le leadership, c'est l'engagement, le courage et la lutte pour le bien de tous. Nous pouvons construire un monde meilleur grâce à votre énergie ».

Le leadership, c'est l'engagement, le courage et la lutte pour le bien de tous. Nous pouvons construire un monde meilleur grâce à votre énergie

Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA

Dans le cadre de cet événement, NewGen Asia a convié autour d'un déjeuner 30 référents de haut niveau et les nouveaux leaders de la jeunesse, principalement issus des populations les plus touchées, que ces référents vont encourager et soutenir. Les référents sont des personnalités venues d'horizons très divers, notamment de la société civile, des Nations Unies et des gouvernements, mais aussi des jeunes qui possèdent déjà une solide expérience en matière de leadership. Parmi eux figurent Ursula Schaefer-Preuss, vice-présidente de la Banque asiatique de développement, Khartini Slamah, présidente du Réseau transgenre d'Asie-Pacifique, et Jimmy Dorabjee du Réseau asiatique des consommateurs de drogues.

Un exercice d'échange à double sens

« Je pense que le programme de tutorat de NewGen est une initiative très importante pour aider à stimuler le dialogue entre, d'une part, les jeunes leaders issus des populations les plus touchées par le sida, qui sont souvent stigmatisés ou vivent des situations difficiles, et, d'autre part, les référents qui peuvent les aider à avoir une vision et un leadership », a expliqué la référente Ursula Schaefer-Preuss, vice-présidente de la Banque asiatique de développement. 

Gerard Ompad, un jeune participant qui possède une expérience dans la prévention du VIH, pense quant à lui que l'initiative de NewGen va lui permettre de devenir un défenseur plus efficace des besoins et des préoccupations de sa communauté. « Je suis ravi de participer à cette initiative. Cette formation va nous donner les moyens, en tant que jeunes issus des communautés les plus touchées, de devenir de vrais leaders et de développer nos compétences en matière de sensibilisation. Il est vital que les jeunes s'approprient la riposte au sida et le leadership de cette riposte ; il s'agit d'une avancée considérable pour la région », a-t-il ajouté.

Au cours d'un déjeuner très animé, les référents et leurs jeunes élèves ont discuté de leurs attentes et planifié différentes activités pour l'année à venir. De l'avis général, l'exercice s'est traduit par un véritable échange à double sens.

Une formation au leadership de cinq jours

Cet événement a également fourni un cadre au lancement d'une formation au leadership de cinq jours pour les jeunes issus des populations les plus touchées et ceux qui travaillent avec eux. Les cours sont préparés et dispensés par une équipe d'experts techniques de Youth LEAD, un réseau régional de groupes engagés dans une lutte active pour la prévention du VIH. Les membres de Youth LEAD sont aussi fortement impliqués dans le programme de tutorat, en collaboration avec des experts du milieu universitaire et des partenaires de l'ONU. 

Il est vital que les jeunes s'approprient la riposte au sida et le leadership de cette riposte ; il s'agit d'une avancée considérable pour la région

Gerard Ompad, jeune participant au projet NewGen Asia

Les cours incluent des informations sur le VIH et sur les populations les plus touchées et mettent particulièrement l'accent sur une formation fondée sur les compétences, notamment en matière de sensibilisation, de communication et de leadership.

Réitérant son engagement en faveur de l'implication des jeunes dans la riposte au sida, Youth LEAD, en collaboration avec le Fonds des jeunes leaders pour la lutte contre le VIH, a également lancé un appel aux initiatives menées par les jeunes qui visent à répondre aux besoins des personnes les plus touchées par le VIH en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique pour sa campagne de financement 2011-2012.

Tous espèrent que l'initiative NewGen, active sur plusieurs fronts, tirera de vrais bénéfices de l'engagement effectif accru des principales communautés qui payent le plus lourd tribut à l'épidémie de sida dans la région.

Anupama Rao Singh, directrice régionale de l'UNICEF pour l'Asie orientale et le Pacifique, a commenté en ces termes l'importance de l'initiative de NewGen :

« Les jeunes les plus touchés par l'épidémie de sida sont au cœur de la révolution pour la prévention en Asie et dans le Pacifique. L'initiative NewGen, avec le soutien du groupe de travail régional interinstitutions, va permettre de renforcer le leadership des jeunes pour la défense des politiques et des programmes qui les concernent et de préparer une nouvelle génération d'agents du changement pour la riposte au sida dans la région ».

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