CRI

La Vice-Présidente du Costa Rica s'engage sur une approche de la riposte au sida basée sur les droits humains

10 novembre 2014

La Vice-Présidente du Costa Rica, Ana Helena Chacón, s'est engagée à assurer l'accès à des services anti-VIH inclusifs et à promouvoir le respect des droits humains lors d'une rencontre avec la Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA, Jan Beagle, le 6 novembre au Palais présidentiel de San José, au Costa Rica.

Selon Mme Chacón, il est nécessaire de renforcer l'environnement juridique et social afin de promouvoir les droits humains et éliminer les obstacles à l'accès aux services de dépistage, de traitement et de prévention du VIH, ainsi qu'à la protection sociale pour les principales populations les plus vulnérables au VIH. Au Costa Rica, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes représentent la population la plus touchée, avec une prévalence du VIH de 10,9 % contre 0,3 % au sein de la population générale. La Vice-Présidente a déclaré que la justice sociale et l'inclusion étaient fondamentales pour mettre fin à l'épidémie de sida dans le pays d'ici 2030.

En début de semaine dernière, un projet de loi destiné à modifier la législation nationale sur le VIH a été présenté à l'Assemblée législative pour discussion. Cette nouvelle loi vise à décriminaliser la transmission du VIH et à réformer le Code pénal afin d'assurer la protection juridique contre la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle ou l'identité de genre.

Mme Beagle a mis en avant le leadership dont a fait preuve le Costa Rica dans la riposte au sida et noté ses progrès vers l'éradication de la stigmatisation et de la discrimination. Elle a également félicité le pays pour ses efforts en faveur de l'élargissement des services anti-VIH en vue de prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants et l'a invité à accélérer son action pour que le Costa Rica devienne l'un des premiers pays d'Amérique latine à atteindre zéro nouvelle infection à VIH chez les nouveau-nés d'ici 2015.

Déclarations

« Avec ce projet de loi, nous ferons un important pas en avant pour mettre un terme à la stigmatisation et à la discrimination. »

Ana Helena Chacón, Vice-Présidente du Costa Rica

« Avec un engagement durable en faveur de la protection des droits humains, notamment au sein des populations les plus vulnérables, le Costa Rica peut être un modèle de réussite dans la riposte au sida. »

Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l'ONUSIDA

Le Costa Rica développe des stratégies de lutte contre le VIH à destination des professionnels du sexe

06 novembre 2012

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé et la Ministre de la Santé du Costa Rica, le Dr Daisy Corrales. Siège de l'ONUSIDA, Genève. 6 novembre 2012.
Photo : ONUSIDA

Le Dr Daisy Corrales, Ministre de la Santé du Costa Rica, se fixe comme objectif de renforcer la riposte au sida auprès des populations les plus exposées au risque dans son pays, au sein desquelles l'épidémie reste concentrée. Lors d'une rencontre avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé le 6 novembre au siège de l'ONUSIDA à Genève, le Dr Corrales a mis en avant l'action de son Ministère en faveur du développement de stratégies de communication et d'éducation sur le VIH à destination des organisations travaillant avec les professionnels du sexe.

« Nous devons développer des stratégies pour diffuser auprès des hommes professionnels du sexe des informations et des documents éducatifs sur le VIH qui répondent à leurs besoins et qui soient en accord avec les spécificités de leur travail », a déclaré le Dr Corrales.

Au Costa Rica, la prévalence du VIH chez les adultes âgés de 15 à 49 ans est de 0,3 %. Dans ce pays, l'épidémie de VIH concerne principalement les populations les plus exposées au risque, notamment les populations autochtones migrantes, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), les professionnel(le)s du sexe et leurs clients. Une étude menée en 2010 a révélé que la prévalence du VIH était de 10,9 % chez les HSH et de 11 % chez les professionnelles du sexe.

« Ce n'est pas toujours facile de parler des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des professionnel(le)s du sexe ou des consommateurs de drogues, mais nous avons l'obligation de veiller à ce qu'ils puissent accéder à des services anti-VIH sans stigmatisation ni discrimination », a déclaré M. Sidibé.

Nous devons développer des stratégies pour diffuser auprès des hommes professionnels du sexe des informations et des documents éducatifs sur le VIH qui répondent à leurs besoins et qui soient en accord avec les spécificités de leur travail

Dr Daisy Corrales, Ministre de la Santé du Costa Rica

M. Sidibé a également félicité le gouvernement du Costa Rica pour ses efforts d'élargissement de l'accès au traitement anti-VIH pour les personnes infectées (la couverture étant estimée à 65 %), ainsi que sa réussite dans l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. « Le taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant reste inférieur à 2 % au Costa Rica, un exploit très impressionnant et un excellent exemple pour l'Amérique latine qui montre qu'une génération sans VIH est à notre portée ».

M. Sidibé a assuré la Ministre de la Santé de la poursuite du soutien de l'ONUSIDA au Costa Rica dans l'élaboration de sa stratégie pour une riposte efficace et durable au sida.

Costa Rica : le fruit d'un ambitieux projet de lutte contre le VIH chez les jeunes

14 novembre 2011

Les éducateurs qui fournissent des informations de prévention du VIH lors d'un salon à Puntarenas.

José est un jeune éducateur sur le sida dans le port Costaricain de Limon et il est fier de diffuser auprès des jeunes des messages de prévention du VIH et des conseils pour rester en bonne santé. « C'est génial de constater à quel point les groupes sont sensibilisés au VIH à la fin d'une session. Nous avons également une meilleure idée de comment nous protéger et gérer nos relations du mieux que nous le pouvons », a-t-il déclaré. 

En tant que l'un des 80 éducateurs âgés de 18 à 24 ans, José participe à un projet ambitieux de lutte contre le VIH dans les villes de Limon et Puntarenas, les villes les plus touchées par le virus au Costa Rica. Les éducateurs ont suivi une formation approfondie et peuvent fournir des supports de communication et des outils éducatifs et à leurs pairs, de manière conviviale et informative.

Le programme, qui s'étale sur trois ans, a débuté fin 2008 et s'intitule Friendly education and health services to promote healthy lifestyles and prevent HIV and AIDS—ou Giro 180. Soutenu par l'ONUSIDA, le programme est géré par ses coparrainants, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA). Les organes des Nations unies collaborent avec le vice-ministre de la jeunesse du pays et le Conseil national pour la politique publique de la jeunesse.

C'est génial de constater à quel point les groupes sont sensibilisés au VIH à la fin d'une session. Nous avons également une meilleure idée de comment nous protéger et gérer nos relations du mieux que nous le pouvons

José, un jeune éducateur sur le sida à Limon, Costa Rica

Les éducateurs ont eux-mêmes développé un certain nombre des interventions, notamment par le biais de jeux en ligne comportant des questionnaires sur le risque de VIH et d'une page Facebook. Des carnavals et des salons de la jeunesse, des soirées de jeux de société et des activités artistiques, musicales et de divertissement sont également utilisés.

« Nous avons tenu un salon à Villa Plata, une ville très pauvre », a indiqué Deiker, un jeune éducateur de Limon. « Nous avons donné des informations, joué et nous sommes amusés. Nous avons partagé nos expériences avec les garçons, du matin au soir. Et à la fin, les garçons ne voulaient plus partir. »

 En plus de fournir des informations sur le VIH et des conseils du quotidien aux jeunes afin qu'ils puissent faire des choix éclairés, le projet tend également à bâtir la capacité au sein des institutions de santé et éducatives pour atteindre ces objectifs dans un environnement protecteur.

Près de 73 000 adolescents des deux villes, âgés de 13 à 18 ans, sont les principaux bénéficiaires et les jeunes de tout le pays profitent aussi indirectement des campagnes de défense et d'information politiques et institutionnelles lancées par le projet.

Ces campagnes d'information sont indispensables dans un pays où une étude menée en 2008 par l'UNFPA et l'UNICEF, avec le soutien de l'ONUSIDA, a révélé que la majorité des jeunes au Costa Rica étaient sexuellement actifs à l'âge de 16 ans. La même étude a montré que moins de 30 % des jeunes de Limon et 17 % de Puntarenas savaient utiliser un préservatif correctement.

Cependant, les choses changent. Le programme a donné lieu à un engagement plus ferme des autorités et des décideurs gouvernementaux. Un certain nombre d'institutions locales et régionales, comme le Ministère de la santé à Limon, se sont engagées à élargir leurs services anti-VIH adaptés à la jeunesse. À Puntarenas, les écoles ont adopté l'intervention « Giro Junior » qui se consacre au développement de stratégies spécifiques pour lutter contre le VIH, avec des conseils et des centres de soutien. Le ministre régionale de l'éducation publique a également élaboré une série de directives sur la prévention du VIH dans les écoles, qui seront en vigueur dans toute la région.

L'équipe qui supervise le programme espère que cela deviendra un modèle du genre. Pour au moins l'un des éducateurs, Bizmark de Limon, ils aiment faire des vagues : « Les personnes plus âgés peuvent être effrayées de nous voir parler si ouvertement, honnêtement et directement. Nous changeons les vies de la seule manière possible, à savoir en nous nous amusant tout en apprenant. »

Ouverture du CONCASIDA : coup de projecteurs sur les besoins des jeunes

01 mars 2010

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Le sixième Congrès d’Amérique centrale sur le VIH/sida et les infections sexuellement transmissibles (CONCASIDA) se tient à San José (Costa Rica), du 1er au 5 mars 2010. Il a pour thème « Jeunesse et VIH ; mon droit de savoir et de décider ».

Événement multisectoriel visant à partager des expériences, des informations et des travaux de recherche scientifiques, le CONCASIDA a lieu tous les deux ans dans un pays d’Amérique centrale. Cette année, il sera axé sur la vulnérabilité de la jeunesse des pays de la région – due à l’absence d’éducation sexuelle – et à l’augmentation du nombre d’infections dans cette tranche de la population. Le CONCASIDA cherche en outre à analyser les conséquences sociales de cette situation sur les pays d’Amérique centrale.

D’après une étude effectuée en 2008 par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), avec le soutien de l’ONUSIDA, la majorité des jeunes au Costa Rica sont sexuellement actifs depuis l’âge de 16 ans. L’étude a également souligné que les jeunes costariciens manquaient d’informations et de connaissances sur le VIH.

L’étude montre en outre qu’à Limón, seuls près de 28% des jeunes interrogés savent utiliser correctement un préservatif, mais, à Puntarenas, cette proportion est encore plus faible et avoisine les 17%. Dans les deux provinces, plus de la moitié des adolescents considèrent que demander à un partenaire de mettre un préservatif peut être interprété comme un signe de méfiance. Enfin, pour 43% des jeunes dans les deux provinces, une jeune fille qui a des préservatifs dans son sac à main est une femme aux « mœurs douteuses ».

Parmi les principaux thèmes abordés cette année figurent les thèmes suivants : les soins, la lutte et la surveillance ; la prévention et la promotion ; les facteurs de risque pour la vie sociale et l’état psychique et émotionnel ; les droits de l’homme et les législations ; le suivi et l’évaluation des engagements relatifs au VIH et au sida.

Au cours du congrès, différentes parties prenantes présenteront les conclusions de leurs travaux et rechercheront des moyens nouveaux et plus efficaces de riposter à l’épidémie de sida.

Costa Rica : des mesures en faveur de programmes de prévention du VIH destinés aux jeunes et dirigés par des jeunes

03 mars 2009


The President of the Republic of Costa Rica, Mr Óscar Arias signing the HIV prevention and education agreement.

Les jeunes du Costa Rica vont recevoir d'autres jeunes une information sur la prévention du VIH et des habitudes de vie saines, grâce à un nouvel accord signé à San José entre le Gouvernement du Costa Rica et les Nations Unies.

L'accord stipule que des jeunes, âgés de 15 à 25 ans, tiendront le rôle principal dans communication d'informations sur la santé sexuelle destinées à leurs homologues, dans les provinces de Limón et de Puntarenas. Ces jeunes formateurs transmettront des enseignements portant un large éventail de sujets comme, par exemple, les modes de transmission du VIH ou la manière d'utiliser un préservatif.

Le Dr César Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA, a insisté sur le fait que seules une information opportune et la prévention peuvent arrêter la propagation du VIH. « Il est urgent de fournir aux jeunes des informations sur le VIH, d'inclure l'éducation sexuelle dans les programmes scolaires et d'élaborer des stratégies spécifiques destinées aux jeunes non scolarisés », a-t-il déclaré.

"Il est urgent de fournir aux jeunes des informations sur le VIH, d'inclure l'éducation sexuelle dans les programmes scolaires et d'élaborer des stratégies spécifiques destinées aux jeunes non scolarisés."

Dr César Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA

L'accord a été signé le 24 février 2009 par le Président de la République, M. Óscar Arias, la Vice-Ministre de la Jeunesse, Mme Karina Bolaños, le Dr César Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA, Nils Kastberg, Directeur régional de l'UNICEF pour l'Amérique latine et les Caraïbes, Luis Mora, Conseiller régional du FNUAP sur la sexospécificité et les masculinités, et des jeunes originaires des provinces de Limón et de Puntarenas.

Une étude réalisée en 2008 par le FNUAP et l'UNICEF avec le soutien de l'ONUSIDA a montré que la majorité des jeunes du Costa Rica avaient une vie sexuelle active dès l'âge de 16 ans. L'étude a également mis en évidence un manque d'informations et de connaissances sur le VIH parmi la jeunesse costaricaine.

Pour cette raison, le Président Arias, qui a reçu le prix Nobel de la paix en 1987, a insisté, à l'occasion de la signature de l'accord, sur la nécessité de parler de l'éducation sexuelle ouvertement et sans préjugés. « Parler de la sexualité ne doit plus être un tabou au Costa Rica », a-t-il déclaré.


Le Président de la République du Costa Rica, M. Óscar Arias(centre) s'entretient avec les représentants de l'ONU qui a signé l'accord.

L'étude montre que le pourcentage des jeunes qui savent utiliser correctement un préservatif ne dépasse pas 28% dans la province de Limón et 17% dans la province de Puntarenas. En outre, dans les deux provinces, plus de 50% des adolescents estiment que demander à un partenaire d'utiliser un préservatif peut être interprété comme un signe de méfiance. Enfin, 43% des jeunes des deux provinces pensent qu'une jeune fille qui transporte des préservatifs dans son sac à main est une jeune femme à la « réputation douteuse ».

L'accord signé aura pour but de renforcer les capacités à promouvoir la prévention du VIH des établissements d'enseignement, des établissements de santé, des jeunes et des adolescents du pays. L'UNICEF, le FNUAP et l'ONUSIDA fourniront une assistance technique et financière à ce programme prévu pour bénéficier directement à 73 000 adolescents.

Cet accord est un résultat direct de la Réunion des ministres de l'éducation et de la santé sur la prévention du VIH en Amérique latine et dans les Caraïbes, qui s'est tenue au Mexique en août 2008, en prévision de la Conférence internationale sur le sida. Lors de cette réunion, les ministres ont signé une déclaration historique, dans laquelle ils s'engageaient à ce qu'une éducation sexuelle complète soit assurée dans le cadre des programmes scolaires en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Costa Rica

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