Guideline

Un rapport appelle à l’intensification des stratégies de prévention contre le VIH parmi les HSH en Asie-Pacifique

28 mai 2010

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Un rapport sur la situation du VIH parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les transsexuels de la région Asie-Pacifique a récemment appelé à l’intensification des stratégies de prévention contre la transmission du virus et à l’élargissement de l’accès aux services de traitements, de soins et de soutien pour les personnes de ces groupes qui en ont besoin.

Ce rapport, intitulé « Interventions prioritaires de santé sexuelle contre le VIH dans le secteur médical pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les transsexuels dans la région Asie-Pacifique », a été compilé à l’issue d’une réunion qui s’est tenue à Hong-Kong, en février 2009, sous l’égide du Bureau régional de l’OMS pour le Pacifique occidental, du PNUD, de l’ONUSIDA et du Ministère de la Santé de Hong-Kong.

Cette publication s’inscrit dans un contexte particulier puisqu’elle paraît à la suite de deux rapports similaires, émanant respectivement des Commissions sur le sida en Asie et dans le Pacifique, lesquels recommandent de se concentrer sur les populations les plus exposées (notamment les HSH et les transsexuels) pour maîtriser l’épidémie de VIH.

L’épidémie de VIH s’aggrave parmi ces deux groupes de personnes à l’échelon mondial. En Asie, le risque d’être infecté par le virus est, pour les HSH, de façon disproportionnée, 18,7 fois supérieur à celui de la population en général, a constaté le rapport. Le Modèle de l’épidémie asiatique prévoit que 46 % environ des nouvelles infections survenant en Asie auront lieu parmi les HSH d’ici à 2020 (soit une augmentation de 13 % par rapport à 2008) à moins d’une intensification des mesures de prévention efficaces.

Le rapport préconise l’abrogation des lois parlementaires et des décisions juridiques allant à l’encontre des droits constitutionnels des HSH. L’homosexualité constitue un délit pénal dans 18 pays de la région Asie-Pacifique. Cet état de fait induit des stigmatisations à son égard, et conduit ces hommes à agir de façon cachée, ce qui amoindrit la possibilité pour les programmes de prévention de les atteindre.

Le rapport recommande de sensibiliser les agents sanitaires, d’intégrer dans leurs services de santé des personnes vivant avec le VIH, comme les HSH et les transsexuels, et de recruter des personnes appartenant à ces deux groupes à des postes de direction et ce, afin d’amoindrir les difficultés liées aux réserves des agents sanitaires et de réduire les stigmatisations et les discriminations.

Le rapport recommande aussi d’engager des HSH dans les ripostes communautaires au VIH par des initiatives autogérées. Les HSH pourraient apporter un soutien aux services qui sensibilisent leur personnel sur les questions et les besoins qui leur sont propres. Les services de soutien et de conseil assurés par des pairs devraient être encouragés selon le rapport.

Les stratégies et plans nationaux du secteur de la santé pourraient appeler à l’implication des organisations de la société civile et des groupes de HSH et de transsexuels dans la planification stratégique, l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des programmes.

Le rapport recommande enfin d’engager l’OMS, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’ONUSIDA, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et la Coalition sur la santé sexuelle masculine en Asie-Pacifique (APCOM) dans la planification, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des ripostes menées par le secteur de la santé contre le VIH à l’échelon local, national, régional et mondial.

L’éducation à la sexualité : un impératif pour les enfants et les jeunes dans un monde affecté par le sida

10 décembre 2009

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(De gauche à droite) Mark Richmond, Coordinateur général de l’UNESCO pour le VIH et le sida, Dr Mariangela Batista Galvao Simao, Directrice du Programme national de lutte contre les MST/le sida du Brésil, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Elizabeth Mataka, membre du Groupe consultatif mondial sur l’éducation à la sexualité et Envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour le sida en Afrique et Marijke Wijnroks, ambassadrice des Pays-Bas pour le sida
Photo : ONUSIDA/D.Bregnard

Dans de nombreuses régions du monde, les tabous sociaux combinés à l’absence d’informations de qualité et au manque de ressources et d’infrastructures font qu’il est difficile pour les enfants et les jeunes d’accéder à une éducation à la sexualité destinée à améliorer leurs connaissances et à réduire leurs risques. Cela rend de nombreux jeunes vulnérables à la coercition, aux abus, à l’exploitation, à des grossesses non désirées et à des infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH.

Selon le Rapport 2008 de l’ONUSIDA sur l’épidémie mondiale de sida, 40 % seulement des jeunes âgés de 15 à 24 ans ont des connaissances précises concernant le VIH et sa transmission. Il n’est donc pas surprenant que, dans ce contexte marqué par des connaissances de base insuffisantes, les jeunes de 15 à 24 ans représentent 40 % de l’ensemble des nouvelles infections à VIH (Le point sur l’épidémie de sida 2009 – ONUSIDA).

En réponse à ces problèmes, l’UNESCO a élaboré, en partenariat avec l’ONUSIDA, l’UNFPA, l’UNICEF et l’OMS, des Principes directeurs internationaux sur l’éducation à la sexualité volontaires et non obligatoires qui cherchent à aider les responsables chargés de l’éducation et de la santé ainsi que d’autres autorités concernées à élaborer et mettre en œuvre des matériels et des programmes d’éducation à la sexualité en milieu scolaire. Les Principes directeurs internationaux sur l’éducation à la sexualité sont basés sur un examen rigoureux des données des programmes d’éducation à la sexualité et ciblent les décisionnaires et les professionnels des secteurs de l’éducation et de la santé.

Si nous voulons avoir un impact sur les enfants et les jeunes avant qu’ils deviennent sexuellement actifs, une éducation à la sexualité complète doit être intégrée dans les programmes scolaires officiels et dispensée par des enseignants bien formés et soutenus

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

L’éducation à la sexualité peut jouer un rôle clé pour améliorer les connaissances et réduire les comportements sexuels à risque parmi les jeunes. Mieux armés grâce à des connaissances, des informations et des compétences plus approfondies, les jeunes peuvent avoir les moyens pour prendre des décisions éclairées concernant leurs choix sexuels.

« Si nous voulons avoir un impact sur les enfants et les jeunes avant qu’ils deviennent sexuellement actifs, une éducation à la sexualité complète doit être intégrée dans les programmes scolaires officiels et dispensée par des enseignants bien formés et soutenus » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Les enseignants demeurent des sources de connaissances et de compétences en qui l’on a confiance dans tous les systèmes éducatifs et sont une ressource très précieuse au sein de la riposte au sida du secteur de l’éducation ».

Les Principes directeurs internationaux sur l’éducation à la sexualité ont été coécrits par des experts de premier plan en matière d’éducation sexuelle et soumis à des examens complets et aux commentaires d’un groupe mondial de spécialistes et de praticiens d’organisations de la société civile, de Ministères de l’Education et d’organismes internationaux. Le Volume I des Principes directeurs internationaux sur l’éducation à la sexualité est axé sur le bien-fondé de celle-ci et fournit des conseils techniques avisés sur les caractéristiques de programmes efficaces. C’est le résultat d’un examen rigoureux de documents sur l’impact de l’éducation à la sexualité et du comportement sexuel, qui s’appuient sur 87 études réalisées dans le monde entier.

De nombreuses études révèlent qu’avec les bonnes informations et compétences, les jeunes peuvent changer de comportement afin de réduire les risques d’être infectés par le VIH ou de transmettre le virus à d’autres.

Mark Richmond, Coordinateur général de l’UNESCO pour le VIH et le sida.

Un document parallèle (le Volume II) est axé sur les sujets et les objectifs d’apprentissage devant être couverts par un ‘cours de base minimum’ d’éducation à la sexualité pour les enfants et les jeunes de 5 à plus de 18 ans et inclut une bibliographie de ressources utiles. Son élaboration a été éclairée par un examen des programmes de 12 pays ainsi que par d’autres modèles internationaux.

« De nombreuses études révèlent qu’avec les bonnes informations et compétences, les jeunes peuvent changer de comportement afin de réduire les risques d’être infectés par le VIH ou de transmettre le virus à d’autres » déclare Mark Richmond, Coordinateur général de l’UNESCO pour le VIH et le sida et Directeur de la Division de la coordination des priorités des Nations Unies en matière d’éducation. « Au minimum, l’éducation sur le VIH et le sida doit inclure des informations sur le virus de l’immunodéficience humaine et ses modes de transmission. À un moment donné, l’éducation sur le VIH et le sida doit aussi inclure l’éducation aux relations interpersonnelles et l’éducation sexuelle – simplement parce que plus de 75 % de l’ensemble des infections à VIH sont le résultat d’une transmission sexuelle ».

Les organismes des Nations Unies ont invité les décisionnaires à écouter les jeunes, les familles, les enseignants et d’autres professionnels, et à utiliser les Principes directeurs internationaux pour que l’éducation à la sexualité fasse partie intégrante de la riposte nationale à la pandémie de VIH.

L’UNESCO, ses partenaires directs (ONUSIDA, UNFPA, UNICEF et OMS) et un large éventail d’autres partenaires aideront les gouvernements à mettre en œuvre les Principes directeurs internationaux sur l’éducation à la sexualité au niveau régional et à l’échelon des pays. Les deux volumes des Principes directeurs internationaux seront publiés dans les six langues officielles des Nations Unies (arabe, chinois, anglais, français, russe et espagnol) ainsi qu’en portugais.

VIH : nouvelles recommandations pour améliorer la santé, réduire les infections et sauver des vies

30 novembre 2009

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Photo : ONUSIDA

A la veille de la Journée mondiale sida, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publie de nouvelles recommandations sur le traitement, la prévention et l’alimentation du nourrisson dans le contexte du VIH, en se fondant sur les dernières données scientifiques disponibles.

L’OMS recommande désormais de commencer plus tôt le traitement antirétroviral chez l’adulte et l’adolescent, d’administrer des antirétroviraux (ARV) plus faciles à prendre et mieux tolérés et d’utiliser les ARV plus longtemps pour réduire le risque de transmission du VIH de la mère à l’enfant. Pour la première fois, l’OMS recommande que les mères positives au VIH ou leurs nourrissons prennent des ARV pendant l’allaitement pour éviter la transmission du VIH.

« Ces nouvelles recommandations sont fondées sur les dernières données disponibles, » a déclaré le Dr Hiroki Nakatani, Sous-Directeur général chargé du VIH/sida, de la tuberculose, du paludisme et des maladies tropicales négligées à l’Organisation mondiale de la Santé. « Leur adoption généralisée permettra à de plus nombreuses personnes dans des zones à forte charge de morbidité de vivre plus longtemps et en meilleure santé. »

On estime à 33,4 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH, et à 2,7 millions celui des nouvelles infections annuelles. Le sida est la première cause de mortalité dans le monde chez les femmes en âge de procréer.

Nouvelles recommandations thérapeutiques

En 2006, l’OMS a recommandé que tous les patients commencent un traitement antirétroviral quand le nombre de leurs CD4 (un moyen de mesurer l’état du système immunitaire) tombe à 200 cellules/mm3 ou en dessous, ce qui correspond généralement au moment où apparaissent des symptômes dus à l’infection par le VIH. Depuis, des études et des essais ont clairement démontré qu’en commençant le traitement plus tôt, on réduit le taux de morbidité et de mortalité. L’OMS recommande donc de commencer le traitement à un seuil de CD4 plus élevé, à savoir 350 cellules/mm3 chez toutes les personnes séropositives au VIH, notamment les femmes enceintes, qu’elles soient ou non symptomatiques.

L’OMS recommande également aux pays de mettre progressivement fin à l’utilisation de la stavudine, ou d4T, en raison des effets secondaires irréversibles à long terme de ce produit. La stavudine est encore communément utilisée dans le traitement de première intention dans les pays en développement, car il s’agit d’un produit peu coûteux et largement disponible. On recommande la zidovudine (AZT) ou le ténofovir (TDF), moins toxiques et tout aussi efficaces.

Les recommandations de 2009 envisagent un rôle accru pour la surveillance au laboratoire en vue d’améliorer la qualité du traitement et des soins en matière de VIH. On préconise notamment un meilleur accès à la numération des CD4 et, le cas échéant, à la surveillance de la charge virale. Mais l’accès au traitement antirétroviral ne doit pas être refusé si ces tests de surveillance ne sont pas disponibles.

Prévention de la transmission mère-enfant et amélioration de la survie de l’enfant

En 2006, l’OMS a recommandé de fournir des ARV aux femmes enceintes séropositives au troisième trimestre de la grossesse (à partir de la 28ème semaine) pour éviter la transmission du VIH à l’enfant. A l’époque, on n’avait pas assez de données sur l’effet protecteur des ARV pendant l’allaitement. Depuis, plusieurs essais cliniques ont démontré l’efficacité des ARV pour la prévention de la transmission au nourrisson pendant l’allaitement. Les recommandations de 2009 veulent promouvoir l’utilisation des ARV à un stade plus précoce de la grossesse, à partir de la 14ème semaine et jusqu’à la fin de la période de l’allaitement.

L’OMS recommande désormais de poursuivre l’allaitement jusqu’à l’âge de 12 mois, à condition que la mère séropositive ou le nourrisson prenne des ARV pendant cette période. Cela réduira le risque de transmission du VIH et améliorera les chances de survie de l’enfant.

« Par ces nouvelles recommandations, nous envoyons un message clair, à savoir que l’allaitement est une bonne option pour chaque bébé, même pour ceux qui ont une mère séropositive au VIH, lorsqu’elle a accès aux ARV, » a déclaré Daisy Mafubelu, Sous-Directeur général de l’OMS en charge de la famille et de la santé communautaire.

Les autorités sanitaires nationales sont incitées par l’OMS à définir les meilleures pratiques d’alimentation du nourrisson (allaitement maternel avec administration d’ARV ou recours à une préparation pour nourrissons) dans leur communauté. Il faut alors promouvoir la pratique retenue comme la seule à suivre en matière de soins.

Avantages et problèmes à surmonter

En commençant plus tôt le traitement antirétroviral, on renforce le système immunitaire et on réduit le risque de maladies et de décès liés au VIH. On diminue aussi le risque de transmission du VIH et de la tuberculose.

Les nouvelles recommandations concernant la prévention de la transmission mère-enfant (PTME) du VIH pourraient ramener le risque de transmission à 5% ou même en dessous. Associées à des pratiques plus judicieuses d’alimentation du nourrisson, les recommandations peuvent contribuer à améliorer la survie de l’enfant.

Le principal problème consiste à améliorer la disponibilité des traitements dans les pays où les ressources sont limitées. L’extension des services de traitement antirétroviral et de PTME se heurte actuellement à une infrastructure insuffisamment développée, à des ressources humaines et financières inadéquates et à une intégration médiocre des interventions dirigées contre le VIH dans le cadre des services de santé maternelle et infantile au sens large. 

Si elles sont adoptées, les recommandations se traduiront par un nombre accru de personnes ayant besoin d’un traitement. Mais les coûts supplémentaires associés au traitement plus précoce pourraient être compensés par une diminution des frais hospitaliers, par une meilleure productivité du fait de la diminution des congés maladie, par un nombre inférieur d’enfants rendus orphelins par le sida et par une baisse des infections à VIH.

Un autre défi consiste à encourager plus de gens à se soumettre à des tests de dépistage volontaire et à demander conseil avant l’apparition de symptômes. Aujourd’hui nombreuses sont les personnes séropositives qui attendent trop longtemps avant de se faire soigner, généralement lorsque le nombre de leurs CD4 tombe en dessous de 200 cellules/mm3. Or, les avantages d’un traitement plus précoce pourraient aussi amener davantage de personnes à se soumettre au test VIH et au conseil et à connaître leur statut VIH.

En collaboration avec ses principaux partenaires, l’OMS apportera un soutien technique aux pays pour qu’ils adaptent, adoptent et appliquent les directives révisées. Si elles sont mises en œuvre sur une large échelle, les nouvelles recommandations de l’OMS permettront d’améliorer la santé des personnes vivant avec le VIH, de réduire le nombre de nouvelles infections et de sauver des vies.

New report calls for policy changes on HIV and disability

11 novembre 2009


Participants at the International Policy Dialogue, held in Ottawa, Canada, March 2009
Credit: Health Canada

A new report by Health Canada’s International Affairs Directorate has called for a greater focus on rights of people with disabilities in HIV policy. The report makes recommendations for policy change and follows an International Policy Dialogue held between UNAIDS, Health Canada and the Public Health Agency of Canada in Ottawa in March 2009.

Titled “HIV/AIDS and Disability: Final Report of the 4th International Policy Dialogue”, it calls for the United Nations' Convention on the Rights of Persons with Disabilities (CRPD) to become a catalyst for change by shifting the disability discourse from charity-based or medical-based approaches to a rights-based approach. This approach views people with disabilities as active participants in society, ensuring their wellbeing rather than treating them as passive recipients of charitable goodwill.

The report recommends the involvement of stakeholders in helping CRPD become a tool for change. These stakeholders include WHO, UNICEF, UNAIDS, national governments and ministries and civil society organizations working in the areas of disability and HIV.

There is a double stigma experienced by people living with both HIV and disability. Much effort is required to overcome this, beginning with raising awareness and open communication. For example, in South Africa youth with disabilities are trained to provide HIV prevention and treatment information to their peers; in Kenya HIV screening information is provided to the deaf by the deaf; and Uganda has established mental health clinics for people living with HIV. The report suggests taking a lead from these programmes.


The International Policy Dialogue meeting was organized by UNAIDS, Health Canada and the Public Health Agency of Canada
Credit: Health Canada

It calls for service providers in the AIDS response to be sensitised on how to interact with people with disabilities and to establish mobile voluntary counselling and treatment services to increase access to people living with disabilities who are unable to reach them on their own.

The HIV and Disability report recognises the need for more education and awareness for children, youth and adults living with developmental disabilities, and also suggests working on providing information on sexual and mental to people with disabilities.

The report discusses challenges related to sustaining pilot projects, securing funds, sharing the results and benefits of HIV, AIDS and disability projects, and educating donor countries, governments and NGOs in the value of investing in this area.

UNAIDS, along with WHO and the United Nations Office of the High Commissioner for Human Rights, has collaborated on a policy brief exploring the links between HIV and disability and that also makes recommendations for policy change.

Apart from discussing the actions needed to increase the participation of persons with disabilities in the HIV response and to ensure they have access to HIV services, it also recommends for governments to incorporate persons with disabilities into their national HIV policies.

It also urges civil society to ensure campaigns to combat stigma and discrimination of people living with HIV are also accessible to persons with disabilities and advocates for the latter to be included in planning, implementation and evaluation of HIV programmes.

People with disability

Around 650 million people, or 10% of the world’s population, have a disability. Although people with disabilities are found within the populations at higher risk of exposure to HIV, not much attention has been paid in the past to the relationship between HIV and disability.

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Participants in breakout groups at the International Policy Dialogue, held in Ottawa, Canada, March 2009
Credit: Health Canada

People with disabilities and people living with HIV shared their personal experiences during the International Policy Dialogue in March to give voice to both the challenges they face and the abilities they hold.

Persons with disabilities experience all of the risk factors associated with HIV, and are often at increased risk because of poverty, severely limited access to education and health care, lack of information and resources, lack of legal protection, increased risk of violence and rape, vulnerability to substance abuse, and stigma.

La Banque mondiale publie un guide de prévention du VIH visant le secteur des transports en Afrique

14 juillet 2009

20090706_wb_transport_260_200 Photo: Banque mondiale

En Afrique subsaharienne, comme partout ailleurs, les couloirs de transport permettent la circulation des biens et des personnes, ce qui favorise l’activité économique et la répartition des richesses. Toutefois, ils contribuent également à la propagation du VIH. Pour lutter contre ce phénomène, le Secteur des transports en Afrique de la Banque mondiale a publié un guide pratique sur la mise en œuvre d’activités de prévention du VIH en tant qu’élément à part entière des chantiers de construction routiers.

Le manuel, qui s’intitule The route to good living: An overview of roles and responsibilities for HIV prevention strategies in transport sector projects (Vers une vie saine : examen des rôles et responsabilités en matière de stratégies de prévention du VIH dans les chantiers du secteur des transports), montre précisément pourquoi cela est important. Nombre d’études indiquent que la prévalence du VIH est relativement élevée dans ce secteur, notamment chez les chauffeurs routiers qui parcourent de longues distances. Plusieurs études ont révélé qu’au Kenya, en Ouganda et au Rwanda, les chauffeurs étaient plus que deux fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que la population générale.

Bien des ouvriers du transport passent des semaines, voire des mois, loin de leur famille. Ils ont souvent des partenaires sexuels multiples, ce qui favorise la propagation du VIH. À titre d’exemple, une étude au Nigéria a permis de constater que chaque chauffeur avait plus de six partenaires sexuels au cours de différentes haltes qui ponctuent son trajet. Cela signifie que la vulnérabilité des personnes vivant à proximité des pôles d’échange importants est également plus élevée. Au Kenya, le long de la route transafricaine, on a rapporté des comportements à haut risque parmi des garçons et des filles qui se rendaient à des arrêts de bus, et on a constaté une incidence des infections sexuellement transmissibles de 50% chez les filles et de 30% chez les garçons.

20090706_wb_transpor1t_260_200 Photo: Banque mondiale

The route to good living (Vers une vie saine) met en avant des mesures pratiques pouvant être prises afin de prévenir de nouvelles infections chez les ouvriers du transport et les communautés vivant en bordure de route, en insistant particulièrement sur les chantiers de construction routiers. Le manuel propose un résumé des règles de conduite à adopter lors de la conception et la mise en œuvre de ces chantiers, destinées aux ministères des transports, aux équipes de la Banque mondiale, aux prestataires de services, aux consultants, aux groupes des projets dans les pays, aux donateurs et aux ONG. Il présente aussi un examen des rôles et des responsabilités de chaque groupe d’intervenants impliqué dans les différentes étapes des projets : définition, élaboration, mise en œuvre et achèvement. Une stratégie de prévention du VIH devrait faire partie intégrante de l’entreprise et non pas être établie après coup.

Le manuel constitue l’ajout le plus récent aux informations et outils disponibles sur le site Internet relatif aux activités du Secteur des transports en Afrique de la Banque mondiale en matière de lutte contre le sida (en anglais).

20090706_wb_transport2_260_200 Promouvoir la prévention du VIH dans le secteur des transports est une composante fondamentale de la riposte globale au sida.
Photo: Banque mondiale

Il est le fruit du Programme de politiques de transport en Afrique subsaharienne (SSATP), qui favorise les échanges de vues et la collaboration entre un ensemble de partenaires, parmi lesquels la Banque mondiale, en vue de contribuer à la lutte contre le VIH de façon concrète. Partenariat unique au monde rassemblant 35 pays, huit communautés économiques régionales, trois institutions africaines (notamment le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique/Union africaine) et des partenaires internationaux, le SSATP mesure l’importance du secteur des transports dans la réalisation de ses objectifs consistant à lutter contre la pauvreté et à promouvoir la croissance économique et l’intégration régionale.

Pour que le secteur des transports puisse remplir sa fonction centrale, il convient de s’attaquer de manière efficace aux effets de l’épidémie de sida, qui pourraient se révéler catastrophiques. The route to good living (Vers une vie saine) constitue un guide concret permettant de contribuer à la réalisation de cet objectif.

Un diagnostic de séropositivité plus précis chez les mères et les nourrissons permet d’éviter les décès dus au vaccin antituberculeux

03 juillet 2009

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18 month old baby in Baragwanath Hospital, Soweto, South Africa
Credit: UNAIDS/L. Gubb

Le vaccin antituberculeux au bacille de Calmette et Guérin, ou BCG, est l’un des vaccins les plus administrés au monde. Il est sûr pour les personnes dont le système immunitaire est sain. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a récemment publié des travaux de recherche approfondis sur des constatations selon lesquelles ce vaccin antituberculeux standard présente un risque accru d’entraîner le décès des nourrissons vivant avec le VIH.

Compte tenu de la gravité de ces risques, l’OMS recommande de ne pas vacciner les nourrissons séropositifs au VIH et de retarder la vaccination de ceux dont on ignore le statut VIH, mais qui présentent des signes ou des symptômes correspondant à l’infection.

Émise en 2007, cette recommandation adresse plusieurs défis aux systèmes de santé de qualité insuffisante dans le monde.

Cet article fournit des informations plus précises sur le risque d’infection généralisée par le BCG chez les enfants infectés par le VIH, et il confirme la nécessité de trouver des moyens plus efficaces de diagnostiquer le VIH et de prévenir la tuberculose chez les nourrissons (dont le risque de décéder de cette maladie est plus élevé).

Dr Alasdair Reid, Conseiller TB à l’ONUSIDA

Elle fait ressortir la nécessité d’effectuer des dépistages du VIH à plus grande échelle chez les nourrissons et les femmes enceintes. Les symptômes cliniques de l’infection à VIH n’apparaissent en règle générale pas avant l’âge de 3 mois, mais, dans certains pays, on administre systématiquement le BCG aux bébés à la naissance.

L’ONUSIDA préconise l’élargissement de l’accès et du recours à des services efficaces de prévention de la transmission mère-enfant, ainsi que la fourniture coordonnée de services relatifs au VIH et à la tuberculose (TB).

« Une politique de vaccination par le BCG ciblée sur les nourrissons exposés au VIH suppose un large recours au dépistage maternel du VIH, des services renforcés de prévention de la transmission mère-enfant, et une meilleure cohérence entre les programmes de lutte contre la tuberculose et le VIH », a déclaré le Dr Catherine Hankins, Conseillère scientifique principale de l’ONUSIDA, sur le blog scientifique HIV this Week (Le VIH cette semaine) (http://hivthisweek.unaids.org/).

Les résultats d’une étude menée sur 3 ans en Afrique du Sud ont été publiés dans le numéro de juillet du Bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé. Ils corroborent des recherches précédentes qui, en 2007, ont conduit l’OMS à modifier la politique de vaccination par le BCG visant les nourrissons. Le Comité consultatif mondial de la Sécurité vaccinale et le Groupe stratégique consultatif d’experts de la tuberculose et du VIH (OMS) ont ensuite publié la Révision des lignes directrices relatives à la vaccination par le BCG des nourrissons exposés au risque d’infection par le VIH (lien vers : http://www.who.int/wer/2007/wer8221.pdf).

 « Cet article fournit des informations plus précises sur le risque d’infection généralisée par le BCG chez les enfants infectés par le VIH, et il confirme la nécessité de trouver des moyens plus efficaces de diagnostiquer le VIH et de prévenir la tuberculose chez les nourrissons (dont le risque de décéder de cette maladie est plus élevé) », a affirmé le Dr Alasdair Reid, Conseiller TB à l’ONUSIDA.

 

Ci-après sont exposés 4 cas de figure présentés par l’OMS, qui compromettent l’équilibre entre les risques et les avantages de la vaccination par le BCG dans des contextes où la charge de morbidité due à la tuberculose et à l’infection à VIH est élevée

1. Nourrissons nés de femmes dont on ignore si elles sont infectées par le VIH
Les avantages de la vaccination par le BCG l’emportent sur les risques. Ces nourrissons doivent être vaccinés.

2. Nourrissons dont on ignore s’ils sont infectés par le VIH et qui ne montrent aucun signe ni symptôme d’une telle infection, mais qui sont nés de femmes connues pour être infectées par le VIH
Les avantages de la vaccination par le BCG l’emportent en général sur les risques. Ces nourrissons doivent être vaccinés après examen de facteurs locaux.

3. Nourrissons dont on sait qu’ils sont infectés par le VIH, qu’ils présentent ou non des signes ou symptômes d’une telle infection
Les risques d’une vaccination par le BCG l’emportent sur les avantages. Ces nourrissons ne doivent pas recevoir le BCG, mais on doit leur administrer d’autres vaccins systématiques.

4. Nourrissons dont on ignore s’ils sont infectés par le VIH, mais qui présentent des signes ou symptômes d’une telle infection et qui sont nés de mères infectées par le VIH
Les risques d’une vaccination par le BCG l’emportent en général sur les avantages. Ces enfants ne doivent pas être vaccinés au cours des premières semaines suivant leur naissance, puisque les symptômes cliniques de l’infection à VIH n’apparaissent en règle générale pas avant l’âge de 3 mois. Toutefois, le vaccin peut être administré une fois qu’un test virologique précoce a permis d’exclure la possibilité d’une infection à VIH.

Voir Révision des lignes directrices relatives à la vaccination par le BCG des nourrissons exposés au risque d’infection par le VIH, 2007.

Un nouveau cadre d'action pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles

15 mai 2009

UNAIDS Action Framework
L'accès universel à des programmes appropriés sur le VIH pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles constitue un pan essentiel de la réalisation de l'accès universel dans sa globalité.

Un nouveau Cadre d'action de l'ONUSIDA sur l'accès universel pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles expose la manière dont l'ONUSIDA va faciliter et soutenir l'accès universel à la prévention, aux traitements, à la prise en charge et à l'appui en matière de VIH, pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles.

En reconnaissant que des « actions ordinaires » ne constituent plus une réponse viable aux risques liés au VIH pour ces groupes, le Cadre d'action montre l'échec des mesures collectives contre le VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles. Le problème a parfois été ignoré – en l'absence de données et d'analyses suffisantes – ou alors, les engagements et les ressources allouées aux programmes sur le VIH destinés à ces populations sont très en deçà de ce qui serait nécessaire.

« A cause de cette incapacité à réagir efficacement, la prévalence du VIH a pu atteindre des niveaux critiques dans de nombreuses populations d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et de personnes transsexuelles », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Les actions visant à inverser cette tendance doivent s'appuyer sur les droits de l'homme et la décriminalisation de l'homosexualité », a-t-il ajouté.

A cause de cette incapacité à réagir efficacement, la prévalence du VIH a pu atteindre des niveaux critiques dans de nombreuses populations d'hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et de personnes transsexuelles.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

L'approche adoptée dans le Cadre d'action vise à réduire l'incidence du VIH partout, tout en protégeant la santé et les droits non seulement des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des personnes transsexuelles, mais également de leurs partenaires sexuelles féminines ainsi que du reste de la population. Les actions contre le VIH parmi les groupes marginalisés sont à elles seules d'une grande importance ; elles constituent souvent les stratégies les plus efficaces permettant de réduire la transmission du VIH au conjoint par voie hétérosexuelle et d'éviter des épidémies de plus grande ampleur dans les populations hétérosexuelles. L'accès universel à des programmes appropriés sur le VIH pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles constitue un pan essentiel de la réalisation de l'accès universel dans sa globalité.

Le Cadre d'action expose la manière dont le secrétariat et les organismes coparrainants de l'ONUSIDA vont agir en faveur de l'accès universel pour ces groupes souvent marginalisés, à travers trois objectifs :

(1) Améliorer la situation des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des personnes transsexuelles sur le plan des droits de l'homme. Dans sa déclaration lors de la Conférence internationale sur le sida en août 2008, le Secrétaire général de l'ONU a décrit le danger de ne pas protéger les droits humains et juridiques des professionnel(le)s du sexe, des consommateurs de drogues et des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, en faisant remarquer que les pays où de tels droits sont inscrits dans la loi enregistrent une diminution des infections, une demande inférieure pour des traitements antirétroviraux et une baisse des décès.

(2) Renforcer et favoriser le développement de la base de connaissances sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles et le VIH. Des données de meilleure qualité issues des sources les plus diverses sont nécessaires pour influencer, mettre au point et défendre de nouvelles orientations et de nouvelles actions programmatiques. L'ONUSIDA et ses coparrainants s'appuieront sur les travaux en cours avec leurs partenaires pour renforcer cette base de connaissances.

(3) Renforcer les capacités et favoriser des partenariats afin de garantir des réponses plus larges et plus appropriées au problème des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des personnes transsexuelles et du VIH. Il est essentiel d'assurer un potentiel d'action suffisant aux organisations intergouvernementales, gouvernementales et non gouvernementales afin d'aborder d'une manière appropriée la question des diverses sexualités et du VIH, si l'on veut que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles puissent bénéficier d'un accès universel aux services liés au VIH. Le Cadre d'action décrit la manière de parvenir à cet accroissement des capacités.

L'ONUSIDA, en se servant de l'influence de l'ensemble de ses coparrainants, s'engage à agir en collaboration avec les autres institutions, dans le but de renforcer les mesures sur le VIH en faveur des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et des personnes transsexuelles, à l'échelle mondiale et dans les pays.

Un groupe de travail interinstitutionnel mettra au point un système pour : suivre et évaluer l'approche et les actions proposés dans le Cadre d'action ; élaborer l'approche stratégique de l'ONUSIDA et de ses coparrainants ; mettre au point, suivre et évaluer des plans de travail détaillés ; réviser et évaluer régulièrement l'approche stratégique de l'ONUSIDA et de ses coparrainants ; établir des rapports sur les activités entreprises.

UNESCO : Meilleures pratiques en matière de riposte au VIH dans le secteur de l’éducation

04 mai 2009

HIV and AIDS
Les cinq brochures de l’UNESCO sur les Bonnes pratiques et politiques dans l’éducation et le VIH & SIDA visent à aider les secteurs de l’éducation des pays en développement à organiser une riposte efficace au VIH.

L’impact négatif du VIH se ressent sur les systèmes éducatifs, les écoles, les apprenants et les enseignants du monde entier : il va de l’abandon des études par des enfants retournant s’occuper de parents malades à la perte d’enseignants dans leurs meilleures années. Dans le cadre des efforts entrepris pour aider les gouvernements, les donateurs, les ONG, les planificateurs et gestionnaires de l’éducation, les organes de gestion des écoles et les enseignants à faire face aux effets de l’épidémie et à mettre en commun les connaissances relatives aux ripostes efficaces, l’UNESCO a créé une série de brochures sur les meilleures pratiques intitulée Bonnes pratiques et politiques dans l’éducation et le VIH & SIDA..

La portée de ces brochures est large. Elles mettent en relief les problèmes rencontrés et les enseignements tirés de plusieurs situations dans les pays en développement. Elles examinent les politiques, les programmes et les activités entrepris par différents acteurs, tirent des enseignements d’études de cas et passent en revue les ouvrages publiés et non publiés.

Children
Photo: Copyright 2003 Harvey Nelson, avec l’aimable autorisation de Photoshare.

Dans ces brochures, il est également question des apprenants déscolarisés. Par exemple, en Zambie, un programme radiophonique interactif fournit, dans un cadre informel, un accès à l’éducation aux enfants qui ne peuvent pas aller à l’école. Produit par le Département de radiodiffusion du Ministère de l’Education, cette émission, diffusée en semaine, intègre un apprentissage de la vie et de la prévention du VIH à l’enseignement de la lecture, des mathématiques et d’autres matières. Le théâtre, les chansons et les activités participatives servent à introduire des enseignements. Le projet, qui se déroule sur 450 sites, concerne 180 000 enfants, la plupart orphelins, dont la moitié sont des filles.

L’UNESCO espère qu’une meilleure pratique adoptée dans un établissement scolaire, un ministère, un pays ou une région pourra être adaptée et utilisée de manière efficace ailleurs.

La première brochure donne une vue d’ensemble et examine les politiques et les programmes adoptés dans le cadre de la riposte. Elle met aussi l’accent sur le fait que davantage de données et de recherches sur les ripostes du secteur de l’éducation à l’épidémie de sida sont nécessaires

La deuxième place les apprenants et leur droit à l’éducation, à la protection, à la connaissance et aux compétences, ainsi qu’aux soins et au soutien, au cœur de la brochure. L’un des volets examinés est l’exploration des programmes de prévention à destination des jeunes qui ont eu du succès. En Namibie, par exemple, le projet Mon avenir dépend de mes choix (My Future is My Choice) encourage depuis dix ans la prévention du sida dans les écoles. L’objectif est de protéger les jeunes du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles, de grossesses non désirées, de l’alcool et de l’abus de drogues en les encourageant à réfléchir par eux-mêmes et à assumer leur responsabilité quant à leur avenir et leur propre développement.

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Photo: Copyright 2005 Netsanet Assaye, avec l’aimable autorisation de Photoshare

La troisième brochure est consacrée aux éducateurs et à leur rôle. Elle aborde leur besoin de formation, de soin et de soutien, ainsi que l’importance de leur attitude pour garantir des environnements d’apprentissage sûrs et sans danger. La quatrième porte sur l’importance de partenariats stratégiques à des niveaux multiples (c’est à dire mondial, régional et national), de l’association des personnes vivant avec le VIH à ces meilleures pratiques et du travail avec les enfants et les jeunes. La cinquième et dernière brochure de la série s’intéresse à l’apprentissage efficace et à l’éducation de qualité. Les facteurs contribuant à un apprentissage efficace dans le contexte de l’éducation sida y sont résumés et les questions à prendre en compte lors de l’élaboration et de l’adaptation de matériel didactique pertinent y sont mises en avant.

Pour l’UNESCO, les Bonnes pratiques et politiques dans l’éducation et le VIH & SIDA sont une ressource vivante qui sera élargie et affinée à mesure que de nouvelles connaissances et stratégies seront disponibles. Cette série est considérée comme un outil, une pierre angulaire visant à soutenir le plein engagement du secteur de l’éducation dans les ripostes nationales à l’épidémie de sida.

Une consultation organisée pour débattre de la définition et des méthodes de mesure des partenariats sexuels simultanés

24 avril 2009

On suppose depuis longtemps que les partenariats sexuels simultanés sont l'un des éléments responsables de la création de réseaux de contacts sexuels propices à une propagation rapide du VIH. L'idée tend à s'imposer ces derniers temps dans les programmes nationaux sur le VIH, de commencer à prévoir des campagnes de prévention visant à réduire la fréquence des partenariats simultanés. Cependant, tant dans la communauté scientifique que parmi les responsables de programmes, les études et les débats sur les partenariats simultanés et leur rôle dans la propagation du VIH se heurtent à un manque de clarté dans la définition de ces partenariats et à l'absence d'indicateurs appropriés pour en mesurer l'importance.

Les 20 et 21 avril 2009, le Groupe de référence de l'ONUSIDA sur les estimations, modèles et projections a organisé une réunion afin de débattre de la définition et des méthodes de mesure des partenariats sexuels simultanés, à Nairobi (Kenya). La rencontre a réuni un groupe de 35 experts, certains travaillant sur des enquêtes transversales à grande échelle, d'autres travaillant sur des études de cohortes longitudinales, des chercheurs utilisant des données sur les comportements sexuels et les partenariats simultanés, et des spécialistes du suivi et de l'évaluation.

La réunion avait pour objectif principal l'établissement d'un consensus sur les mesures à effectuer dans le cadre des enquêtes à grande échelle, afin de rendre compte de la meilleure manière possible de la fréquence des partenariats simultanés dans une population et d'évaluer au mieux l'impact des programmes sur la durée. Les participants ont abordé les sujets suivants : historique et aperçu général des partenariats simultanés par rapport au VIH, comparaison des définitions, méthodes et questions utilisées pour mesurer l'importance des partenariats simultanés, fiabilité des données sur les comportements sexuels, mesure des partenariats simultanés dans des enquêtes transversales à grande échelle et dans des études de cohortes longitudinales.

Partenariats sexuels coïncidents dans lesquels un rapport sexuel avec un partenaire a lieu entre deux rapports avec un autre partenaire.

La définition des "partenariats simultanés" agrée"

A la fin de la réunion, les participants sont arrivés à un consensus sur la définition des partenariats simultanés, définis comme des « partenariats sexuels coïncidents dans lesquels un rapport sexuel avec un partenaire a lieu entre deux rapports avec un autre partenaire ». Il a également été recommandé d'utiliser la fréquence des adultes âgés de 15 à 49 ans faisant état de plus d'un partenariat sexuel à un moment donné, comme principal indicateur des partenariats simultanés dans une population. Cette mesure permet de mieux distinguer les partenariats simultanés d'une suite de brèves relations monogames.

Par ailleurs, le groupe de référence a également examiné d'autres indicateurs utiles des partenariats simultanés dans une population (notamment la fréquence cumulée des partenariats simultanés dans la population adulte sur une période d'un an) et émis des recommandations concernant la nécessité d'effectuer des recherches supplémentaires sur les méthodes de mesure des partenariats simultanés et les comportements sexuels, sur la relation entre partenariats simultanés et transmission du VIH, ainsi que sur les normes sociales entourant ces partenariats.

Un ensemble de recommandations spécifiques sur la manière de rendre compte de l'indicateur proposé sera transmis au Groupe de référence suivi et évaluation de l'ONUSIDA et aux organisations chargées de la mise en oeuvre des enquêtes à grande échelle sur les ménages d'ici la fin du mois d'avril 2009. Un compte-rendu détaillé de la réunion sera disponible d'ici la fin du mois de mai 2009.

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