Latin America

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Le ministre brésilien de la Santé et le directeur exécutif de l’ONUSIDA explorent les opportunités de collaboration stratégique

16 mai 2011

Crédit: ONUSIDA

En marge de l’Assemblée Mondiale de la Santé, réunie à Genève du 16 au 24 Mai, Michel Sidibé, le Directeur Exécutif de l’ONUSIDA et le Ministre Brésilien de la Santé, Alexander Padilha se sont rencontrés pour discuter de la riposte mondiale contre le SIDA et de la promotion la coopération Sud-Sud.

Messieurs Sidibe et Padilha ont évoqué la participation et le rôle du Brésil lors de la prochaine réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur le SIDA qui se tiendra à New York du 8 au 10 Juin 2011.

Le traitement du VIH à titre préventif a été présenté comme l’une des plus belles réussites du pays et un domaine où le Brésil devrait imprimer le rythme de l’innovation et du transfert de technologies entre les pays. Les deux hauts responsables ont également parlé des opportunités de plaidoyer en faveur du VIH par le canal du sport qu’offre la Coupe du Monde FIFA que le Brésil organisera en 2014.

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Étude qualitative pour raconter les histoires qui se cachent derrière les chiffres relatifs aux femmes et au VIH en Amérique latine

29 avril 2011

Des participantes à la première réunion consacrée au lancement d’une étude sur la « vulnérabilité des femmes vivant avec le VIH en Amérique latine et dans les Antilles hispanophones ».

Les femmes d’Amérique latine qui vivent avec le VIH et en sont touchées se sont récemment réunies au Panama pour identifier les outils et méthodologies nécessaires pour mener leur propre étude sur la « vulnérabilité des femmes vivant avec le VIH en Amérique latine et dans les Antilles hispanophones ».

Les vingt participantes sont membres du Mouvement des femmes d’Amérique latine et des Antilles qui vivent avec le VIH et refusent que leur vie soit uniquement représentée par des graphiques et des chiffres. Elles ont donc entamé une étude qualitative sur la vulnérabilité et la diversité des femmes qui vivent avec le VIH dans 13 pays d’Amérique latine et Cuba.

« Nous souhaitons que cette étude qualitative raconte les histoires que les chiffres ne disent pas », déclare Marcela Alsina, directrice du Mouvement des femmes vivant avec le VIH. « Il s’agit d’une étude que nous avons menée, pour nous, afin de demander un changement de politique, des financements et une participation des femmes. Nous en avons assez de faire l’objet d’études qui finissent au fond d’un tiroir. La réussite de cette étude ne dépend que de nous. Si nous la rangeons au fond d’un tiroir, ce sera comme si nous y rangions nos vies. »

Il s’agit d’une étude que nous avons menée, pour nous, afin de demander un changement de politique, des financements et une participation des femmes.

Marcela Alsina, directrice du Mouvement des femmes vivant avec le VIH

L’étude comprendra trois volets. Premièrement, une cartographie des politiques existantes et des lois en vigueur en faveur de la promotion et de la protection de la femme. Deuxièmement, une évaluation du nombre de femmes vivant avec le VIH qui participent aux ripostes nationales au sida. Troisièmement, des entretiens approfondis avec des femmes vivant avec le VIH, appartenant à plusieurs tranches d’âge et ayant des conditions de vie différentes, notamment les femmes les plus vulnérables à la contamination, telles les migrantes et les femmes déplacées, les détenues et les consommatrices de drogues. Ces entretiens permettront d’établir les différents éléments qui rendent les femmes vulnérables et les exposent au VIH.

L’ONUSIDA appuie cette étude dans le cadre des efforts régionaux déployés pour mettre en œuvre l’Agenda pour une action accélérée au niveau des pays en faveur des femmes, des filles et de l’égalité des sexes et du VIH axé sur les droits et besoins des femmes et des filles et qui met en valeur les opportunités de travail avec les réseaux de femmes vivant avec le VIH.

« Cette étude nous fournira des informations et des données stratégiques nous permettant d’être les actrices des ripostes de nos pays », a déclaré Gracia Violeta Ross, du Réseau bolivien des personnes vivant avec le VIH (REDBOL).

Mme Alsina est l’une des 550 000 femmes d’Amérique latine vivant avec le VIH, d’après les estimations. Le nombre d’infections au VIH a augmenté chez les femmes de la région. Les participantes à la réunion ont dit combien il fallait compléter les normes actuelles de prévention du VIH en mettant l’accent sur la diminution des comportements à risques individuels par des démarches visant à réduire la vulnérabilité à l’infection au VIH.

D’après les membres du Mouvement, les démarches visant à la diminution des comportements à risques individuels, par exemple la réduction du nombre de partenaires et l’augmentation de l’utilisation des préservatifs sont insuffisantes. La riposte au VIH n’est pas dotée de suffisamment de programmes pour réduire la vulnérabilité des femmes au VIH, notamment la réduction de la pauvreté, l’augmentation de l’accès à l’éducation des femmes, des services intégrés en matière de santé sexuelle et de santé génésique, des services non-discriminatoires pour les femmes séropositives et l’élimination de toute forme de violence sexuelle. Des stratégies sur le long terme et intégrées sont nécessaires pour lutter contre ces éléments.

« Il est nécessaire qu’un mouvement en faveur de la justice sociale existe. Nous avons également besoin d’une place autour de la table pour changer les situations qui rendent toutes les femmes vulnérables », a déclaré Nadine Gasman, directrice de la campagne du Secrétaire général de l’ONU intitulée Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes dont l’objectif est de prévenir et d’éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles dans le monde entier.

La nouvelle stratégie de l’ONUSIDA pour 2011-2015 prône la tolérance zéro en matière de violence sexuelle et de discrimination. Le directeur de l’équipe ONUSIDA d’appui aux régions, César Núñez, insiste sur le fait qu’il faut placer les hommes et les femmes vivant avec le VIH au cœur de la riposte au sida.

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Un nouvel Observatoire aide à lutter contre le VIH dans les prisons d’Amérique latine et des Caraïbes

20 avril 2011

Observatoire du VIH dans les prisons

Échafauder une lutte efficace contre le VIH dans les établissements pénitentiaires est un volet essentiel de la riposte au sida aux niveaux national, régional et mondial. Pour définir des normes de prévention et de traitement en matière de VIH ainsi que de protection et de promotion des droits des prisonniers, il est important de recueillir autant de données que possibles sur l’épidémie dans les prisons. Le nouvel Observatoire du VIH dans les prisons récemment créé en Amérique latine et aux Caraïbes devrait devenir le principal dépositaire régional de ces informations essentielles.

L’Observatoire (Observatorio VIH y Cárceles de Latinoamérica y el Caribe en espagnol) rassemble les données de 23 pays, accessibles sur un site Internet. Son objectif est principalement d’aider les gouvernements et la société civile à définir et à mettre en œuvre des politiques nationales de lutte contre le VIH dans les prisons fondées sur des normes internationales. L’Observatoire fonctionne en espagnol depuis mi-février et une version anglaise sera lancée le 30 avril 2011.

L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) mène cette initiative avec l’aide de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), de la Banque mondiale, du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et de l’ONUSIDA.

Selon José Vila del Castillo, Conseiller régional de l’UNODC, « L’Observatoire montre bien comment le système des Nations Unies est « Uni dans l’action ». La lutte contre le VIH dans les prisons de la région est devenue une priorité. L’Observatoire est un outil important qui permet de catalyser les processus de réforme des prisons et les programmes liés au VIH et aux prisons. »

La lutte contre le VIH dans les prisons de la région est devenue une priorité. L’Observatoire est un outil important qui permet de catalyser les processus de réforme des prisons et les programmes liés au VIH et aux prisons.

José Vila del Castillo, Conseiller régional de l’UNODC

Offrant un espace public permanent de réflexion et de dialogue éclairé, l’Observatoire virtuel élabore des méthodes de recueil, de traitement, d’analyse et de validation des données scientifiques glanées sur ce qui fonctionne et les meilleurs procédés en matière de lutte contre le VIH dans les prisons. Il mettra l’accent sur les informations existantes et encouragera la poursuite des recherches. Une formation et un appui technique sont également fournis par des annuaires de référence, des consultations en ligne, des forums de discussion et des salles de classe virtuelles.

En Amérique latine et aux Caraïbes, comme ailleurs, de nombreux prisonniers sont vulnérables au VIH en raison de plusieurs facteurs, notamment le manque de connaissances sur le virus, la surpopulation carcérale, le manque de protection et de services de santé de qualité, et la violence.

Dans toute la région où des données sont disponibles, plusieurs pays enregistrent une prévalence au VIH supérieure chez les prisonniers. Par exemple, selon les données recueillies par l’UNODC cette année au Pérou, il y a plus de huit fois plus de personnes vivant avec le VIH en prison qu’en liberté (4,03 % contre 0,4 %). En Bolivie, la situation est encore plus frappante. Les mêmes sources montrent que dans les neuf prisons du pays, 10 % des prisonniers sont signalés comme étant séropositifs, alors que la prévalence est de 0,2 % dans la société.

César Antonio Núñez, directeur de l’équipe d’appui aux régions (Amérique latine), est convaincu que l’Observatoire donnera un précieux point de vue sur la vie d’une population oubliée : « L’Observatoire va nous permettre de connaître la véritable situation du VIH dans le système carcéral et mettra en avant les questions relatives aux droits de l’homme. C’est probablement dans le domaine du VIH et des prisons que l’engagement de l’ONUSIDA à être le porte-parole des sans-voix est le plus nécessaire et le mieux adapté. »

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Guatemala : des jeux en faveur de la prévention contre le VIH auprès de la jeunesse locale

18 avril 2011

Enfants et adolescents des communautés rurales du Guatemala, participant au 5ème Festival Roulant baptisé Plus d’information, moins d’infections.

Plus de 1000 enfants et adolescents, âgés entre 9 et 15 ans, vivant dans des communautés rurales du Guatemala, ont appris sur le VIH lors du 5ème Festival Roulant baptisé Plus d’information, moins d’infections. Ce projet, qui s’est déroulé à San Pedro, Yepocapa, a été élaboré par l’organisation non gouvernementale (ONG) Comunicares avec le soutien des autorités locales, du ministère de l’Éducation, de la municipalité, des écoles publiques, et des parents des enfants.

« Avant de venir au festival, je ne savais rien sur le VIH. Maintenant je sais que le VIH et le sida, ce n’est pas la même chose, et que nous sommes très jeunes pour avoir des relations sexuelles » raconte une écolière de 10 ans qui regarde son amie en tâchant de se rappeler d’autres informations. « Ah ! Et aussi que notre corps n’appartient qu’à nous et que personne n’a le droit de le toucher ».

Cet évènement faisait partie intégrante du projet « Prévention contre le VIH auprès des populations vulnérables : communautés rurales, locales et personnes d’orientations sexuelles diverses » soutenu par l’ONUSIDA et bénéficiant de subventions du Royaume des Pays-Bas.

A travers ce projet, nous développons leurs compétences et leurs connaissances afin que les jeunes parviennent à un changement de comportement et évitent les pratiques à risques.

Mme Pilar Marín, coordinatrice de projet à l’ONUSIDA

La coordinatrice de projet à l’ONUSIDA, Mme Pilar Marín, a souligné que ce projet était une excellente opportunité pour entrer en contact avec les personnes, en particulier les enfants et les jeunes des zones rurales du Guatemala qui n’ont pas eu accès aux informations sur le VIH. « Au Guatemala, en particulier parmi les populations rurales et locales, le VIH est souvent considéré comme tabou. À travers ce projet, nous développons leurs compétences et leurs connaissances afin que les jeunes parviennent à un changement de comportement et évitent les pratiques à risques » explique Mme Marín.

De 8 heures du matin à 6 heures du soir, les élèves ont participé à un voyage éducatif original destiné à les informer sur le VIH. Le Festival Roulant est un projet innovant composé d’un train avec 11 wagons instructifs. Chaque wagon propose des informations, des divertissements et des jeux amusants articulés autour de thèmes liés au VIH, comme les modes de transmission et les moyens de prévention, mais aussi sur l’éducation sexuelle, la sensibilisation sur la stigmatisation et la discrimination, ainsi que la prévention de la violence envers les enfants et en particulier les jeunes filles.

« Le but est que les enfants apprennent des adolescents qui vivent dans la même communauté qu’eux et qui parlent le même langage. Ce festival propose également des formations pour les professeurs et les parents » précise Oneida Rodas, directrice de Comunicares.

L’ambassadeur néerlandais Jan-Jaap van de Velde et le coordinateur pays de l’ONUSIDA Enrique Zelaya ont également participé à ce festival. Ils sont ensuite partis à San Juan Comalapa pour participer à un autre évènement organisé par l’Association des services communautaires pour la santé (ASECSA). Ce projet a rassemblé 200 jeunes élèves de 15 à 18 ans, issus d’institutions publiques, pour participer à des ateliers dynamiques, à des débats de sensibilisation sur le VIH ainsi qu’à une représentation théâtrale.

Ces activités ont donné aux élèves de la municipalité des informations sur la prévention contre le VIH qui viennent compléter l’éducation dispensée dans les écoles en matière de sexualité et de reproduction. D’après des sources gouvernementales, en 2009, seuls 23 % des jeunes entre 15 et 24 ans pouvaient correctement identifier les moyens de prévention d’une transmission du VIH par voie sexuelle et rejeter les idées fausses sur la transmission du VIH.

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Donner aux jeunes en Amérique latine les moyens de participer aux propositions du Fonds mondial à l'aide de mécanismes nationaux

07 avril 2011

Les participants à l'atelier apprennent comment faire participer les jeunes au développement, à la mise en œuvre et au suivi des propositions du Fonds mondial. Ville de Panama, Panama. 2 - 4 avril 2011

Des jeunes qui travaillent sur les problèmes liés au SIDA en Amérique latine apprennent comment faire participer les jeunes au développement, à la mise en œuvre et au suivi des propositions du Fonds mondial à l'aide de mécanismes nationaux.

« Nous voulons pouvoir nous exprimer en notre propre nom. Cet atelier nous donnera des outils pour militer au niveau national et nous assurer de la création de programmes axés sur les jeunes qui reflètent nos besoins », a déclaré Ivens Reyner, l'un des jeunes responsables de l'organisation d'une formation, qui est aussi membre de la Youth Coalition, une organisation internationale de jeunes engagés dans la promotion des droits sexuels et reproductifs des adolescents et des jeunes.

L'événement a eu lieu à Panama du 2 au 4 avril, et fait partie d'une série d'ateliers régionaux organisés par la Youth Coalition et le Secrétariat du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme.

Le Conseil d'administration du Fonds mondial a reconnu, lors de sa réunion de fin 2009, la nécessité d'inclure plus de jeunes, hommes et femmes, dans les différents processus, tant au niveau mondial que national. Ces derniers mois, des représentants des jeunes d'Afrique et d'Asie Pacifique ont assisté à des ateliers similaires au Cap et à Bangkok respectivement.

Les jeunes ayant participé aux ateliers d'Afrique du Sud et de Thaïlande ont ensuite rejoint les instances de coordination nationale de leur pays. Ils ont également participé à l'élaboration des propositions et sont même devenus sous-récipiendaires des subventions du Fonds mondial.

Cet atelier nous donnera des outils pour militer au niveau national et nous assurer de la création de programmes axés sur les jeunes qui reflètent nos besoins.

Ivens Reyner, membre de la Youth Coalition et organisateur de la formation

« Il est essentiel que les jeunes prennent les commandes et exigent d'être associés aux programmes nationaux ainsi qu’aux processus du Fonds mondial pour s'assurer de parvenir à un accès universel à la prévention du VIH, au traitement, aux soins et au soutien en Amérique latine », a déclaré le Dr. Cesar Nuñez, directeur régional de l'ONUSIDA.

Pendant trois jours, les participants ont appris le fonctionnement du Fonds mondial. À partir d'un pays fictif baptisé « Youthland », et en utilisant des méthodes interactives et jeux de rôle, les jeunes participants ont simulé tous les processus impliqués dans la mise en œuvre des subventions, de l'élaboration des propositions au versement des fonds. Ils ont également élaboré des plans de mobilisation et de communication pour être en mesure de collaborer avec leurs partenaires nationaux.

« Le FNUAP apporte son soutien à cette initiative conjointe entre la Youth Coalition et le Fonds mondial car elle est stratégique pour garantir que les jeunes ainsi que leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs soient intégrés dans les programmes du Fonds mondial », a déclaré Cecilia Maurente, point focal régional de la jeunesse, au nom de Mme Marcela Suazo, directrice régionale du FNUAP pour l'Amérique latine et les Caraïbes.

Le monde compte aujourd'hui environ 1,8 milliard d'adolescents et de jeunes âgés de 10 à 24 ans, soit plus d'un quart de la population mondiale. Les jeunes représentent environ 18 % de la population totale d'Amérique latine.

« Nous disposons maintenant de 20 jeunes formés qui rentrent dans leurs pays respectifs, prêts à s'engager auprès de leurs instances de coordination nationales et des programmes nationaux pour prendre la direction du développement des nouveaux efforts de prévention du VIH auprès des jeunes », a déclaré Ricardo Baruch, membre de la Youth Coalition et organisateur de la formation. « Grâce à la participation des jeunes, nous pouvons réussir et atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection en Amérique latine. »

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La lutte contre la stigmatisation, la discrimination et l'homophobie est essentielle à la réalisation de l'accès universel en Amérique latine

15 mars 2011

Plus de 90 délégués ont participé aux consultations, en Amérique latine, sur l'examen des avancées réalisées sur la voie de l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH. Mexico, 2 et 3 mars 2011.

Le Secrétaire mexicain à la santé, le Dr José A. Córdova, a demandé aux pays d'Amérique latine de poursuivre leurs efforts de lutte contre la stigmatisation, la discrimination et l'homophobie dans la région. Le Dr Córdova était l'un des sept Ministres et Vice-ministres de la santé sur les quelque 90 délégués présents à l'examen des avancées réalisées sur la voie de l'accès universel dans le cadre de la riposte au sida. Ces consultations, qui se sont tenues à Mexico les 2 et 3 mars 2011, ont abouti à la formulation de recommandations régionales et à l'adoption d'une feuille de route sur la réalisation de l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH d’ici 2015.

« Nous devons renforcer la démarche axée sur les droits de l'homme dans notre riposte au sida afin de créer des mécanismes garantissant l'absence de stigmatisation, discrimination ou homophobie dans les services publics et privés », a déclaré le Dr Córdova.

L'homophobie persistante, la violence sexiste, les persécutions et même les assassinats des personnes les plus vulnérables, par exemple les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et les personnes transsexuelles, ont été identifiés comme quelques-uns des principaux obstacles à l'accès aux services liés au VIH dans la région. Les participants ont considéré que le renforcement de systèmes de santé non discriminatoire à l'égard des personnes vivant avec le VIH et des personnes les plus vulnérables à l'infection constituait une priorité sur la voie de l'accès universel. L'amélioration de l'accès aux services juridiques lors de violations des droits de l'homme, de discrimination et de violence sexiste a également été soulignée.

Nous devons renforcer la démarche axée sur les droits de l'homme dans notre riposte au sida afin de créer des mécanismes garantissant l'absence de stigmatisation, discrimination ou homophobie dans les services publics et privés.

Le Secrétaire mexicain à la santé, le Dr José A. Córdova.

L'épidémie de sida dans la région est demeurée stable ces dix dernières années avec une prévalence du VIH de 0,5 %. La couverture des traitements antirétroviraux s'élève à 51 %, ce qui représente le chiffre le plus élevé au monde. Toutefois, les jeunes, les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles continuent d’avoir un accès limité aux programmes de santé sexuelle et génétique qui offrent des informations, des compétences, des services et des moyens liés à la prévention de l'infection à VIH.

« La prévention du VIH auprès de la communauté transsexuelle en Amérique latine n’est possible que si leur identité est respectée dans les services de santé », a déclaré Marcela Romero, de REDTRANSLAC (Argentine).

Les participants ont affirmé que le VIH devait occuper une place stratégique dans les programmes politiques, notamment en matière d'éducation, de justice, d'égalité, de travail et de développement social. Cela garantirait l’engagement politique et la viabilité financière. D'après les participants, l'investissement issu de différents secteurs aurait un effet multiplicateur qui permettrait non seulement de réaliser les objectifs de l'accès universel mais aiderait également à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement.

Les participants ont également recommandé le renforcement des relations entre gouvernements, organisations de la société civile et réseaux de personnes vivant avec le VIH dans la région. Il a été également proposé que l'achat d'antirétroviraux se fasse au niveau de la région et non de chaque pays afin de réaliser des économies d'échelle et d'accroître la couverture du traitement. Parmi les autres stratégies, il y avait l'amélioration de la production locale d'antirétroviraux.

« Si nous travaillons ensemble, nous pourrons apporter une riposte régionale unifiée à l'épidémie et ouvrir la voie à la durabilité en Amérique latine », a déclaré le Directeur régional de l'ONUSIDA, le Dr César Núñez.

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HCR : lutter contre la stigmatisation et le silence qui entourent le VIH parmi les réfugiés et les communautés d'accueil dans le nord de l'Équateur

04 mars 2011

Une version de cette histoire a déjà été publiée sur UNHCR.org.

Lucilda, une jeune mère de deux enfants, a récemment découvert que son mari lui avait transmis le VIH. Il est décédé il y a peu de temps et la réfugiée colombienne s'est retrouvée seule dans une région où les personnes vivant avec le VIH sont stigmatisées. Credit: UNAIDS/V. Rodas

Il y a dix ans, une adolescente du nom de Lucilda* fuyait son domicile en Colombie parce qu'elle redoutait la fureur de sa mère après être allée à une fête sans sa permission. À l'âge de 25 ans, elle s'est mariée et s'est enfuie en Équateur avec son mari pour échapper au conflit dans le département de Putumayo dans le sud de la Colombie. Son mari était violent envers elle et infidèle. Il est décédé depuis d'une maladie liée au SIDA et Lucilda se bat pour élever deux enfants seule en tant que réfugiée en Équateur.

« Il était très malade, mais il ne voulait pas aller voir de médecin. Je l'ai emmené et ils nous ont dit ce qu'il avait. Ils nous ont aussi dit que j'étais infectée », déclare-t-elle. « Il savait qu'il avait le SIDA, mais il ne me l'a jamais dit ».

Lucilda reçoit un traitement antirétroviral et ses deux enfants sont séronégatifs. Elle fait partie du nombre limité mais croissant de personnes vivant avec le VIH dans la province de Sucumbios, au nord de l'Équateur et dans sa capitale, Lago Agrio, où les réfugiés colombiens représentent 20 % d'une population de 60 000 habitants. Au moins 30 personnes étaient identifiées comme vivant avec le VIH à la fin de l'année dernière, soit le double par rapport à 2009.

« Je ne voulais pas qu'il me touche, mais il a pris un couteau et il m'a forcée »

Lucilda,* une femme réfugiée en Équateur vivant avec le VIH

« Ce chiffre ne représente certainement que la partie émergée de l'iceberg en ce qui concerne le nombre de personnes atteintes du VIH », déclare Paul Speigel, chef de la section santé publique et VIH du HCR à Genève.

Mais il est difficile de lutter contre le manque d'ouverture au problème du VIH dans une société conservatrice et dominée par les hommes où les personnes vivant avec le VIH, en particulier les femmes, souffrent de stigmatisation. Parce qu'ils connaissent bien la façon de prévenir les nouvelles infections, le HCR et ses partenaires essaient de changer cette mentalité et de mieux sensibiliser au virus.

Un programme spécial du HCR pour la prévention du VIH a été mis en œuvre par les agents de santé communautaires et contribue à la sensibilisation des réfugiés et des communautés d'accueil dans les régions isolées de la jungle autour de Lago Agrio. Ils dispensent également des cours en matière de santé reproductive, de planification familiale et de services de santé générale et s'assurent que la population dispose des connaissances et de la liberté nécessaires pour se protéger du VIH. La lutte contre la violence sexiste est également une préoccupation majeure dans les efforts pour enrayer la propagation du VIH.

Lucilda a une expérience directe de cette violence. Quand elle a découvert que son mari avait eu des relations sexuelles avec d'autres femmes, la réaction de celui-ci a été brutale.

« Je ne voulais pas qu'il me touche, mais il a pris un couteau et il m'a forcée », évoque-t-elle. « J'ai eu l'impression d'avoir été violée ».

La nouvelle stratégie ONUSIDA 2011-15 promeut la tolérance zéro pour la violence fondée sur le sexe et la discrimination. Elle reconnaît que cette violence est une violation des droits humains. Elle peut également nuire à la capacité des individus à se protéger adéquatement contre l'infection au VIH et à prendre des décisions saines sur comment, quand et avec qui ils ont des rapports sexuels. Pour répondre efficacement au défi de l'épidémie de SIDA, il semble essentiel que Lucilda et les autres femmes vivent leur vie libres de toute menace de violence.  

*Nom modifié pour protéger son identité

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Les jeunes devraient appeler au renforcement de la prévention du VIH lors de la consultation régionale sur l'accès universel en Amérique latine

28 février 2011

Les jeunes d'Amérique latine exigent la mise en œuvre de programmes qui donnent aux jeunes une place centrale à la tête des ripostes nationales.

Du Brésil au Mexique, les jeunes d'Amérique latine travaillent à la coordination de leurs contributions pour communiquer un message unifié lors de la consultation régionale sur l'accès universel qui se tiendra prochainement les 1 et 2 mars 2011 au Mexique.

La principale recommandation avancée par les jeunes d'Amérique latine est la nécessité du renforcement des programmes de prévention du VIH pour les jeunes. « La prévention du VIH reste notre principal défi » explique Ricardo Baruch de GYCA Mexique, qui a aidé aux consultations. « Nous voulons des stratégies fondées sur des données qui s'adressent aux besoins de tous les jeunes, en particulier les gays, les lesbiennes, les jeunes transsexuels et intersexués, les jeunes consommateurs de drogues, les jeunes travaillant pour l'industrie du sexe et tous les autres en situation d'extrême vulnérabilité. »  

Le point focal régional pour la Global Youth Coalition on HIV/AIDS  (GYCA) en Amérique latine, Manuella Donato du Brazil, a expliqué comment ils ont collecté des contributions des membres de la coalition, de Youth RISE, Advocates for Youth, le Global Network of people living with HIV/AIDS (GNP+) et Positive Youth. La participation à la consultation régionale est un élément important de leur stratégie pour l'engagement des jeunes dans la riposte au VIH en Amérique latine. Elle fait également partie d'une stratégie plus vaste visant à placer les jeunes au centre de la prochaine réunion de haut niveau des Nations unies sur le SIDA.

Les données 2010 de l'ONUSIDA prouvent clairement que les jeunes sont à la tête de la révolution sur la prévention du VIH en adoptant des pratiques sexuelles plus sûres. Cependant, les jeunes rencontrent encore des difficultés dans l'accès à des services de santé sexuelle et génésique liés au VIH où ils soient bienvenus.

« L'homophobie et le machisme en Amérique latine constituent un obstacle majeur à l'amélioration de l'accès aux services de prévention et d'information sur le VIH pour tous », note M. Baruch.

Les jeunes d'Amérique latine exigent également la mise en œuvre d'un ensemble complet de programmes qui donnent aux jeunes une place centrale à la tête des ripostes nationales. Ils soutiennent que ces programmes devraient fournir une éducation à la santé sexuelle et génésique et fournir les services associés pour permettre aux jeunes de prévenir la transmission sexuelle du VIH parmi leurs pairs.

Ils s’efforcent d’obtenir des efforts de prévention et des tests HIV pour et avec les jeunes dans le contexte de l'éducation sexuelle. Ils préconisent également la création d'environnements favorables et d'opportunités d'éducation et d'emploi pour réduire la vulnérabilité au VIH.

Depuis la Conférence mondiale de la jeunesse en 2010 et l'événement sur le VIH et l'autonomisation des jeunes organisé en marge de la conférence, les jeunes ont participé à une série de consultations nationales sur l'accès universel. Ils vont maintenant exprimer leurs recommandations conjointes par le truchement de Mme Donato, lorsqu'elle prononcera la déclaration d'ouverture de la consultation régionale sur l'accès universel en Amérique latine.

Conformément à l'orientation stratégique visant à révolutionner la prévention du VIH au sein de la stratégie de l'ONUSIDA, les Coparains d'ONUSIDA en Amérique latine ont choisi le travail avec les jeunes comme une de leurs principales priorités pour 2010-12. Suite à la Déclaration de Mexico sur l'éducation sexuelle pour tous, signée le 1er août 2008 par les ministres de l'Éducation et de la Santé, la réponse des Nations Unies dans la région mettra l'accent sur le développement de la prévention du VIH, les politiques de santé sexuelle et génésique et les programmes destinés à l'ensemble des jeunes.

Nous allons mobiliser nos pairs et les inciter à exiger que leurs droits soient respectés afin que nous puissions parvenir à un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'accompagnement d'ici 2015.

Manuella Donato, point focal régional pour la Global Youth Coalition on HIV/AIDS en Amerique latine

César A. Núñez, Directeur d'ONUSIDA pour l'Amérique latine souligne combien il est important d'impliquer les jeunes à tous les niveaux de la réponse. « Un partenariat entre les jeunes, les programmes nationaux de lutte contre le SIDA, le système des Nations Unies et les partenaires bilatéraux sera crucial pour répondre à l'objectif de zéro de nouvelles infections, zéro discrimination et zéro décès lié au SIDA. »

Manuella Donato et ses collègues d'Amérique latine viennent assister à la consultation prête à faire progresser la révolution de la prévention. « Nous allons mobiliser nos pairs et les inciter à exiger que leurs droits soient respectés afin que nous puissions parvenir à un accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'accompagnement d'ici 2015. »

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La délégation de l’ONUSIDA au Brésil augmente la sensibilisation autour de la prévention du VIH

30 novembre 2010

(De gauche à droite) : Lucinha Araújo, fondatrice de la Viva Cazuza Society, tenant dans ses bras un nouveau-né séropositif ; S. Em. Festus Mogae, ancien président du Botswana ; Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA ; et le lauréat du Prix Nobel, Mohammed ElBaradei. Photo : ONUSIDA/Martino

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA était accompagné d’une délégation de dirigeants et de personnalités reconnues internationalement, dont S. Em. Festus Mogae, l’ancien président du Botswana, et le lauréat du Prix Nobel, le Dr. Mohammed ElBaradei pour se rendre au Brésil afin de mobiliser les efforts de soutien et le dialogue autour de la prévention du VIH dans le monde.

Environ un tiers de toutes les personnes séropositives en Amérique centrale et du Sud vivent au Brésil. Bien que l’épidémie du VIH au Brésil soit relativement stable, on comptait 70 000 nouvelles infections au VIH en 2009. 

Un dialogue avec la société civile

« Dans la mesure où les taux d’infection au VIH dépassent les progrès des programmes de traitement, une révolution de la prévention est plus importante que jamais, si nous voulons que la réponse au sida soit durable », a dit M. Sidibé lors d’un entretien avec les organisations de société civile brésiliennes, lundi, à Rio de Janeiro.

Dans la mesure où les taux d’infection au VIH dépassent les progrès des programmes de traitement, une révolution de la prévention est plus importante que jamais, si nous voulons que la réponse au sida soit durable.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

Selon Mlle. Gabriele Leite, fondatrice de l’organisme non gouvernemental Davida, une association travaillant avec les professionnel(le)s du sexe, les études récentes à Rio de Janeiro démontrent que le recours aux préservatifs parmi les professionnel(le)s du sexe et leurs clients est élevé, jusqu'à 92 %. « Les enquêtes ont démontré que la prévalence parmi les professionnel(le)s du sexe dans ce pays est en baisse », a-t-elle ajouté.

Richard Parker, Président de l’association contre le sida, ABIA, a dit que les femmes et les jeunes sont de plus en plus touchés par le VIH. Les pauvres et les personnes marginalisées, ainsi que les personnes vivant dans les régions rurales du pays, sont plus particulièrement vulnérables, a-t-il ajouté.

« S’il existe un seul défi dans notre réponse nationale au sida, c’est celui de la durabilité », a dit M. Parker, faisant écho aux commentaires d’autres participants à la discussion. « Renforcé par une économie forte, le Brésil n’est plus prioritaire en matière de financement parmi les agences de développement international », a-t-il dit.

Protéger les enfants affectés par le sida

Pendant son séjour à Rio de Janeiro, la délégation de l’ONUSIDA a également rendu visite à la Viva Cazuza Society, un organisme à but non lucratif qui prend soin d’orphelins et d’enfants vivant avec le VIH. Les enfants du centre reçoivent des traitements médicaux 24 heures sur 24 et bénéficient d’un grand nombre de services éducatifs et sociaux. A l’heure actuelle, 20 enfants séropositifs vivent au centre.

Après la mort de mon fils, je ne pouvais plus faire l’autruche et voir mourir d’autres enfants.

Lucinha Araújo, co-fondatrice de Viva Cazuza

Viva Cazuza a été fondée en 1990 par Lucinha et João Araújo, à la mémoire de leur fils, « Cazuza » un chanteur brésilien décédé de suites du sida.  « Le sida est contagieux, que ce soit entre guillemets ou pas », a dit Lucinha Araujo, alors qu’elle accueillait la délégation de l’ONUSIDA. « Après la mort de mon fils, je ne pouvais plus faire l’autruche et voir mourir d’autres enfants ».

Viva Cazuza travaille au sein d’écoles à Rio de Janeiro, où les enfants étudient pour réduire les préjugés et la discrimination. Les membres de l’organisation offrent aussi des cours gratuits dans la communauté, axés sur la prévention du VIH.

Feature Story

La Conférence souligne le rôle prépondérant des jeunes en matière de prévention du VIH

27 août 2010

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Pendant cinq jours, des représentants de 112 pays, notamment 25 000 jeunes et représentants des gouvernements, de la société civile et des Nations Unies, ont échangé autour de la participation des jeunes à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Le rôle des jeunes en matière d’amélioration de l’état du monde a été au cœur de la Conférence mondiale de la jeunesse qui s’est tenue cette semaine à Leon (Mexique). Pendant cinq jours, des représentants de 112 pays, notamment 25 000 jeunes et représentants des gouvernements, de la société civile et des Nations Unies, ont échangé autour de la participation des jeunes à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Les infections à VIH parmi les jeunes de 15 à 24 ans représentant, d’après les estimations, 40 % des nouvelles infections, une riposte au sida axée sur les jeunes sera essentielle pour réaliser l’OMD n° 6 (combattre le VIH/sida) et garantir que les efforts se prolongent sur le long terme.

Dans une vidéo adressée aux jeunes délégués, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, a déclaré que les jeunes étaient en mesure de dessiner un avenir dépourvu de nouvelles infections, de discrimination et de décès liés au sida. « Chacun d’entre vous représente un moteur du changement et du développement dans son propre pays », a-t-il affirmé. « Ensemble, vous représentez un formidable mouvement qui façonne l’avenir du monde. »

Sur les 33,4 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, près de 5 millions sont des jeunes. On estime que, chaque jour, 2 500 jeunes sont contaminés. Les jeunes femmes paient un tribut particulièrement lourd car elles représentent 66 % des nouvelles infections chez les jeunes du monde entier.

L’autonomisation des jeunes pour qu’ils sachent se protéger contre le VIH constitue l’un des dix domaines prioritaires de l’action de l’ONUSIDA, dont l’objectif est de réduire de 30 % le nombre des nouvelles infections à VIH d’ici à 2015.

Lors d’un atelier commun sur le VIH et les jeunes, l’ONUSIDA et l’UNFPA ont présenté une nouvelle proposition structurée qui présente les réussites enregistrées à ce jour en matière de riposte au VIH chez les jeunes, ainsi que les domaines à améliorer. Au cours de l’atelier, les jeunes délégués étaient invités à proposer leur point de vue sur la pertinence et l’application de cette proposition au niveau national. Des informations factuelles et des services VIH, notamment en matière de santé sexuelle et génésique, ont été qualifiés d’essentiels pour réduire l’infection chez les jeunes. De nombreux participants ont exprimé leur préoccupation quant à la sensibilisation des jeunes par le biais de messages de prévention efficaces.

« Comme nous sommes encore jeunes et à la découverte du monde, nous pouvons adopter des comportements à risque », a déclaré Rodriguez Gastelum, un jeune participant mexicain. « Des informations correctes sur le VIH constituent la première étape de notre protection. »

Moins de 40 % des jeunes, hommes comme femmes, ont accès à des connaissances exactes sur la transmission du VIH, ce qui est bien loin de l’objectif de 95 % fixé dans la Déclaration d’engagement de l’UNGASS pour 2010. Dans les pays en développement, à l’exception de la Chine, seuls 30 % des jeunes hommes et 19 % des jeunes femmes disposent d’informations complètes sur le VIH.

Malgré les difficultés, il y a des signes d’avancée. Une nouvelle étude de l’ONUSIDA montre que la prévalence du VIH chez les jeunes de 15 pays fortement touchés par l’épidémie de sida a chuté de plus de 25 %.

« Pour faire simple, les jeunes mènent une révolution de la prévention dans le monde entier », a déclaré le Dr César Núñez, Directeur régional de l’ONUSIDA pour l’Amérique latine, lors d’une séance de la Conférence axée sur la santé. « L’autonomisation des jeunes a entraîné une modification des comportements sexuels. Les jeunes choisissent d’avoir des relations sexuelles plus tardives, avec moins de partenaires, et ils utilisent des préservatifs. »

Ce mois-ci, l’ONU a lancé l’Année internationale de la jeunesse, initiative conçue pour accroître la participation des jeunes aux questions du développement dans le monde et améliorer tant le dialogue entre les cultures que la compréhension entre les générations. Lors d’un événement organisé dans le cadre du lancement de l’Année à New York, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a instamment prié les jeunes du monde entier de regarder au-delà des frontières de leur pays : « Tendez la main au monde. Devenez un citoyen du monde », a-t-il déclaré. « Nous sommes les dirigeants d’aujourd’hui. Vous êtes ceux de demain. »

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