Latin America

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Une délégation du CCP salue les engagements visant à stopper toutes les stigmatisations et discriminations au Salvador

28 mai 2010

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UNAIDS Programme Coordinating Board (PCB) delegation visiting an HIV prevention training guide being implemented at the Canton Milingo Schoolto in El Salvador.14 May 2010.

La récente visite d’une délégation du Conseil de coordination du Programme (CCP) de l’ONUSIDA au Salvador a souligné l’importance que revêt la suppression des stigmatisations et des discriminations dans la riposte au VIH dans le pays. Elle a également salué le leadership assumé par le gouvernement salvadorien sur ces questions.

« Nous nous félicitons des efforts réalisés par la riposte nationale au VIH au Salvador sous la conduite du gouvernement et avec la participation active de la société civile », a déclaré le Dr Marijke Wijnroks, Ambassadeur des Pays-Bas pour le sida, le présidente en cours du CCP. « Nous sommes particulièrement frappés par l’ouverture qui se manifeste à l’égard des sujets difficiles comme l’éducation sexuelle des jeunes, les stigmatisations et discriminations parmi les populations clés comme les HSH, les transsexuels et les personnes travaillant dans le commerce sexuel ».

Cette visite de terrain, qui a eu lieu du 10 au 14 mai 2010, a coïncidé avec la signature d’un décret présidentiel interdisant les discriminations fondées sur le sexe et l’identité sexuelle dans le secteur public. Le Secretaire de l’Inclusion sociale, le Dr Vanda Pignato, qui est aussi l’épouse du chef de l’État salvadorien, a officiellement inauguré le Bureau national de la diversité sexuelle lors de cette visite. Elle a souligné à cette occasion que « le nouveau décret présidentiel traduit l’obligation qui incombe à l’État de résoudre toutes les questions de discrimination. »

Cette visite du CCP a permis aux membres du Conseil de découvrir la réalité concrète de l’épidémie ainsi que le travail mené sur le terrain par l’ONUSIDA et ses partenaires nationaux et internationaux. Le Dr Menna Ould Tolba, délégué du CCP et coordinateur de la riposte au sida en Mauritanie, a souligné : « après avoir participé à cette visite de terrain, je connais maintenant l’importance du travail mené avec – et pour – les groupes de personnes les plus exposées aux infections par le VIH. »

Les délégués du CCP ont par ailleurs été reçus par le Ministre des Affaires étrangères, M. Hugo Martínez, son homologue à la Santé, le Dr Maria Isabel Rodriguez, la directrice du Département sur le VIH/sida, Ana Isabel Nieto, son homologue du Département sur la tuberculose, le Dr. Julio Garay et le Vice-président du pays et Ministre de l’Éducation nationale, Salvador Sanchez Ceren. Ils se sont aussi entretenus avec le médiateur Oscar Luna au sujet de plusieurs questions liées aux droits de l’homme dans le cadre de la riposte au VIH du pays. Ils ont également rencontré des représentants de la société civile, lesquels incluaient des personnes vivant avec le VIH, des HSH, des personnes travaillant dans le commerce sexuel et des transsexuels.

Les délégués ont exposé en ces diverses occasions les dix domaines prioritaires du Cadre de résultats de l’ONUSIDA (2009-2011), notamment le dixième d’entre eux qui concerne les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH), les personnes travaillant dans le commerce du sexe et les transsexuels. Selon l’ONUSIDA, le Salvador est au premier rang des pays d’Amérique centrale pour son taux de prévalence du VIH parmi les HSH (17,8 %).

Le Ministre de la Santé, le Dr Rodriguez, a indiqué que dans son pays, « le virus couvre plusieurs secteurs, lesquels doivent explorer toutes les possibilités de produire des résultats concrets. »

Lors de leurs rencontres avec les Ministres de la Santé et de l’Éducation, les délégués du CCP ont souligné qu’il était important de lier les services de santé liés à la sexualité et à la reproduction à la riposte menée contre le VIH. La situation des mères adolescentes affectées par le VIH dont les enfants sont nés avec le virus a été particulièrement mise en relief lors de leur visite à la Maternité de San Salvador. Ils ont également visionné la manière dont un guide de formation sur la prévention contre le VIH est mis en application à l’École du canton de Milingo. La société salvadorienne a une longue tradition de résistance face à certaines questions liées à la prévention contre le VIH, comme l’éducation sexuelle à l’école, la stigmatisation et la discrimination. Les délégués ont pu constater les efforts menés par l’État pour mettre en œuvre des programmes liés à cette question et respecter les sensibilités et la foi religieuse qui prévalent parmi les communautés et les personnes. « Nous avons un premier vaccin contre le VIH grâce à l’Éducation », a déclaré l’un des délégués, le Dr Ibra Ndoye, Secrétaire exécutif du Conseil national de lutte contre le sida au Sénégal.

Malgré l’impression très favorable des délégués devant la qualité des programmes menés, ils ont exprimé leurs préoccupations à l’égard de la viabilité des actions de prévention contre le VIH parmi les populations clés. La plupart de ces programmes dépendent fortement de financements externes et sont mis en œuvre par des ONG. À l’heure où les donateurs se retirent progressivement de la région, leur durabilité risque en effet d’être compromise.

Les délégués ont demandé au gouvernement d’assurer la mise en application et le suivi de la Déclaration ministérielle adoptée lors de la première réunion des Ministres de la Santé et de l’Éducation contre le VIH et les IST en Amérique latine et aux Caraïbes, en juillet 2008, à Mexico, lors de la XVIIème Conférence internationale sur le sida. « Nous encourageons le Salvador à partager son expérience et à jouer un rôle de leadership accru dans la riposte régionale au VIH », a déclaré le Dr César Antonio Núñez, Directeur régional de l’ONUSIDA pour l’Amérique latine.

L’ONUSIDA suit les orientations décidées par le Conseil de coordination du Programme qui est son conseil d’administration. Les représentants qui siègent au sein du CCP proviennent des cinq continents et sont issus des Coparrainants de l’ONUSIDA et d’organisations non gouvernementales, lesquelles incluent des personnes vivant avec le VIH.

Le Salvador, qui assure actuellement la vice-présidence du CCP, assumera la présidence du Conseil en 2011. Ce changement de présidence intervient à un moment crucial de la riposte au sida puisque les parties prenantes se réuniront, au cours de ce mandat, pour évaluer les progrès réalisés dans la réalisation de l’accès universel aux services de prévention, de traitements, de soins et de soutien contre le VIH.

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Le Guyana se dote de principes, normes et directives nationaux sur la prévention contre le VIH

24 mars 2010

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Dr. Leslie Ramsammy, Ministre de la Santé du Guyana, lance les nouveaux principes, normes et directives nationaux de son action de prévention contre le virus. 24 mars 2010.

Le mercredi 24 mars 2010, dans le cadre des efforts qu’il déploie pour atteindre l’accès universel aux services de prévention, traitements, soins et soutiens contre le VIH, le Guyana a dévoilé les nouveaux principes, normes et directives nationaux de son action de prévention contre le virus.

« D’ici 2020, le Guyana doit avoir nettement progressé dans l’élimination du VIH qui est un problème majeur de santé publique », a déclaré le Dr Leslie Ramsammy, Ministre de la Santé du Guyana.

Ces principes, normes et directives résultent du travail mené depuis deux ans sous la conduite du Programme national sur le sida du Ministère de la Santé, en étroite collaboration avec l’ONUSIDA. Les normes de qualité retenues par l’action de prévention du Guyana contre le VIH se conforment pleinement à l’appel lancé par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA en faveur d’une « révolution de la prévention » pour réduire le nombre des nouvelles infections par le VIH à l’échelle mondiale.

« La prévention est une priorité centrale. Nous devons construire une structure impérieuse en matière de prévention. Elle doit avoir l’égalité et les droits humains pour fondements. Elle doit reconnaître l’importance des ripostes qui sont ajustées aux épidémies locales et incluent des stratégies biomédicales, comportementales et structurelles tout en impliquant, à dessein, leurs bénéficiaires », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé.

Selon l’ONUSIDA, les principes, normes et directives nationaux sur la prévention contre le VIH constituent une avancée importante vers l’élargissement des actions de prévention contre le virus au Guyana. Ils doivent aussi servir de modèles aux autres pays de la région. Les directives constituent une référence pour l’évaluation de la qualité des programmes de prévention mis en œuvre.

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Le pouvoir des mots : la LGBT Brésil lance un guide pour les médias

05 mars 2010

LGBT Communication Manual Cover

L’Association brésilienne des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels (LGBT) (Associação Brasileira de Gays, Lésbicas, Bissexuais, Travestis e Transexuais or ABGLT) a récemment lancé un " Manuel de communication de la LGBT " à l’attention des professionnels de la communication, des élèves et des enseignants afin de réduire l’usage inapproprié de termes portant préjudice ou perpétuant des malentendus à propos des Brésiliens de la LGBT et de leurs partisans.

Le manuel a vu le jour grâce au soutien d’ONUSIDA qui participe au projet « Alliés » de l’ABGLT. Le mouvement brésilien conçoit un certain nombre d’outils dans le cadre de son projet destiné à instruire les Brésiliens sur les droits des minorités sexuelles. Ces outils renforcent leur message selon lequel chacun jouerait un rôle important dans la construction d’une société plus équitable et plus juste, indépendamment de toute pratique sexuelle.

Les normes sociales rendent encore difficiles la diversité et le respect de tous. Nous espérons que ce manuel porte en lui le germe d’une amélioration culturelle et comportementale.

Pedro Chequer, Coordonnateur de l’ONUSIDA au Brésil

Le manuel met notamment en évidence les idées fausses et courantes qui continuent de prévaloir dans les médias à propos des pratiques et caractéristiques de la LGBT. Il indique par exemple qu’un homme peut avoir des rapports sexuels avec des hommes sans se considérer homosexuel, bisexuel ou gay du fait qu’il continue à se considérer hétérosexuel malgré ses pratiques homosexuelles.

Pour cette situation précise, les professionnels de la santé ont estampillé l’expression « hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes » ou HSH pour identifier le comportement sexuel d’une personne plutôt que son orientation ou son identité sexuelle.

Le manuel rappelle aussi aux professionnels qu’à moins d’avoir obtenu son accord formel au préalable, une personne ne doit jamais être identifiée dans une production médiatique (y compris dans un reportage, une vidéo ou sur une photographie) comme vivant avec le VIH.

Les normes sociales continuent de résister à la diversité

« Cette initiative qui permet à ce manuel de voir le jour est des plus cruciales et nous nous en réjouissons. Nous félicitons l’ABGLT de ce service communautaire », a déclaré le Coordonnateur de l’ONUSIDA au Brésil, M. Pedro Chequer.

Il a aussi fait remarquer que la législation brésilienne ne punit pas les personnes en raison de leur orientation ou de leur identité sexuelle et qu’au contraire, elle décrit et renforce les droits de tous.

« En outre », a indiqué M. Chequer, « la toute première conférence nationale des membres de la LGBT a été réunie par le président du Brésil en 2008. Mais les normes sociales rendent encore difficiles la diversité et le respect de tous. Nous espérons que ce manuel porte en lui le germe d’une amélioration culturelle et comportementale. »

Les groupes de lesbiennes, gays, bisexuels, travestis et transsexuels au Brésil

L’Association brésilienne des lesbiennes, gays, bisexuels, travestis et transsexuels a été créée le 31 janvier 1995 par trente-et-un groupes différents. Elle représente actuellement un réseau national de 220 organisations, lequel est le plus grand réseau de LGBT en Amérique latine.

La résolution du premier congrès de l’ABGLT de 2005 affirme : « La vulnérabilité engendrée par le VIH et ses conséquences est exacerbée par les violations commises à l’encontre du droit à la vie, à la liberté, à l’information, à l’éducation, à la santé et à l’égalité (non-discrimination)… La diminution de cette vulnérabilité est liée au renforcement de l’action responsable par laquelle chacun s’engage dans la sphère publique parallèlement à l’exercice de ses droits et devoirs. »

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Ouverture du CONCASIDA : coup de projecteurs sur les besoins des jeunes

01 mars 2010

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Le sixième Congrès d’Amérique centrale sur le VIH/sida et les infections sexuellement transmissibles (CONCASIDA) se tient à San José (Costa Rica), du 1er au 5 mars 2010. Il a pour thème « Jeunesse et VIH ; mon droit de savoir et de décider ».

Événement multisectoriel visant à partager des expériences, des informations et des travaux de recherche scientifiques, le CONCASIDA a lieu tous les deux ans dans un pays d’Amérique centrale. Cette année, il sera axé sur la vulnérabilité de la jeunesse des pays de la région – due à l’absence d’éducation sexuelle – et à l’augmentation du nombre d’infections dans cette tranche de la population. Le CONCASIDA cherche en outre à analyser les conséquences sociales de cette situation sur les pays d’Amérique centrale.

D’après une étude effectuée en 2008 par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), avec le soutien de l’ONUSIDA, la majorité des jeunes au Costa Rica sont sexuellement actifs depuis l’âge de 16 ans. L’étude a également souligné que les jeunes costariciens manquaient d’informations et de connaissances sur le VIH.

L’étude montre en outre qu’à Limón, seuls près de 28% des jeunes interrogés savent utiliser correctement un préservatif, mais, à Puntarenas, cette proportion est encore plus faible et avoisine les 17%. Dans les deux provinces, plus de la moitié des adolescents considèrent que demander à un partenaire de mettre un préservatif peut être interprété comme un signe de méfiance. Enfin, pour 43% des jeunes dans les deux provinces, une jeune fille qui a des préservatifs dans son sac à main est une femme aux « mœurs douteuses ».

Parmi les principaux thèmes abordés cette année figurent les thèmes suivants : les soins, la lutte et la surveillance ; la prévention et la promotion ; les facteurs de risque pour la vie sociale et l’état psychique et émotionnel ; les droits de l’homme et les législations ; le suivi et l’évaluation des engagements relatifs au VIH et au sida.

Au cours du congrès, différentes parties prenantes présenteront les conclusions de leurs travaux et rechercheront des moyens nouveaux et plus efficaces de riposter à l’épidémie de sida.

Ouverture du CONCASIDA : coup de projecteurs sur

Populations clés:

Les jeunes


Coparrainants:

UNFPA

UNICEF


Reportages:

Costa Rica : des mesures en faveur de programmes de prévention du VIH destinés aux jeunes et dirigés par des jeunes (3 mars 2009)

CONCASIDA 2007 (7 novembre 2007)


Liens externes:

CONCASIDA (en espagnol)

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Les postes brésiliennes s'engagent dans la campagne mondiale de sensibilisation au VIH

10 février 2010

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Les supports de la campagne contenant des messages de prévention du VIH seront envoyés à 800 000 ménages brésiliens.
Photo : M. de Sousa Silva

Pour la première fois au Brésil, les bureaux de poste vont participer aux efforts destinés à prévenir les nouvelles infections à VIH. Le lancement du volet local de la campagne mondiale « La poste contre le sida » a eu lieu le mardi 9 février dans un bureau de poste de Brasilia, la capitale du pays.

Le Brésil, qui compte 730 000 personnes vivant avec le VIH selon les estimations, fait partie des sept pays pilotes, qui participent à cette initiative mondiale lancée en 2009 par l'ONUSIDA, l'Union postale universelle (UPU), l'Organisation internationale du Travail (OIT) et UNI Global Union. Cette initiative vise à mobiliser le réseau des 660 000 bureaux de poste à travers le monde dans la riposte au sida.

La campagne concernera plus de 12 000 bureaux de poste au Brésil. Les supports comprennent des prospectus, des affiches, des cartes postales et une lettre spéciale contenant des messages de prévention, tous adaptés au contexte brésilien.

Par exemple, le slogan international « La poste a votre santé à coeur » a été adapté de manière à intégrer un message de prévention plus explicite : « La poste lutte contre le sida. Et vous ? Protégez-vous : utilisez des préservatifs. »

La poste, avec son réseau de distribution très étendu, constitue un point d'accès stratégique, qui permet de diffuser des messages de prévention à l'ensemble de la population ainsi qu'au personnel des bureaux de poste.

Pedro Chequer, Coordonnateur de l'ONUSIDA au Brésil

S'exprimant lors du lancement de la campagne, le Ministre de la Santé, M. José Gomes Temporão, a insisté sur la confiance et la reconnaissance dont jouit la poste au Brésil ; il a en outre affirmé la volonté renforcée du Gouvernement brésilien de lutter contre les préjugés et la discrimination, et de mettre en oeuvre une politique englobant l'ensemble de la population et fondée sur les droits de l'homme.

Durant la première phase de la campagne, les supports seront distribués dans le District fédéral – où se trouve la capitale – ainsi que dans les États prioritaires de l'Amazonas et de Bahia, où l'ONUSIDA avec d'autres institutions des Nations Unies mettent en oeuvre un programme commun de soutien aux actions contre le sida.

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José Gomes Temporão, Ministre de la Santé, et Carlos Henrique Custódio, Président des Postes brésiliennes, lors du lancement de la campagne postale de prévention du VIH. Brasilia, 9 février 2010. Photo : M. de Sousa Silva

La campagne brésilienne va même plus loin que l'initiative internationale avec l'envoi de 800 000 lettres contenant des messages de prévention aux ménages des régions pilotes. Ainsi, pour la première fois dans le pays, les familles recevront chez elles, par la poste, des informations concernant la prévention du VIH. 

Durant le lancement de la campagne, le Coordonnateur de l'ONUSIDA au Brésil, M. Pedro Chequer, a déclaré : « La poste, avec son réseau de distribution très étendu, constitue un point d'accès stratégique, qui permet de diffuser des messages de prévention à l'ensemble de la population ainsi qu'au personnel des bureaux de poste. Une approche multisectorielle comme celle-ci renforcera la riposte au sida au Brésil. »

Un site web consacré à la campagne a été créé, lequel contient des informations sur le sida et d'autres infections sexuellement transmissibles, des détails sur la campagne ainsi que l'ensemble de la documentation disponible pour le téléchargement et la distribution. Le site propose un questionnaire d'évaluation des risques personnels d'infection par le VIH et une section « contactez-nous » coordonnée par l'ONUSIDA.

Un timbre spécial a également été créé pour l'occasion, sur lequel figure le logo de la campagne. Le Président des Postes brésiliennes, M. Carlos Henrique Custódio, a souligné l'importance du lancement d'une telle initiative juste avant le Carnaval, époque à laquelle le Gouvernement renforce ses activités de prévention du VIH.

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Pedro Chequer, Coordonnateur de l'ONUSIDA au Brésil a souligné l'importance d'une approche multisectorielle de la riposte au sida. Brasilia, 9 février 2010. Photo : M. de Sousa Silva

Dans une seconde phase de la campagne, l'Organisation internationale du Travail appuiera la mise au point d'un ensemble d'outils destinés aux employeurs postaux pour informer leur personnel sur le VIH au Brésil.

La campagne « La poste contre le sida » est un partenariat entre le Ministère brésilien des Communications, les postes nationales, l'ONUSIDA, la Ministère de la Santé, l'OIT, l'UPU, UNI Global Union et la Fédération nationale des employés des postes, des télégraphes et des entreprises apparentées. La première phase de cette campagne mondiale touchera les clients et les employés des bureaux de poste de sept pays : le Brésil, le Burkina Faso, le Cameroun, la Chine, l'Estonie, la Mali et le Nigeria.

Contact: ONUSIDA Brésil – (55 61) 3038 9220 or imprensabrasil@unaids.org

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Pérou: Nouvelle campagne de lutte contre la stigmatisation et la discrimination à l’égard des personnes vivant avec le VIH

11 décembre 2009


20091211_Peru_200.jpgLuis Agois, Président du Conseil de la presse péruvienne; Renate Ehmer, Coordonnatrice de l’ONUSIDA pour le Pérou, l’Equateur et la Bolivie  et  Jorge Chediek, Représentant résident du système des Nations Unies, lors du lancement de la nouvelle campagne.
Photo: ONUSIDA/PNDU/CPP

Au Pérou, 76 000 personnes vivent avec le VIH. Même si la prévalence du VIH au sein de la population est relativement faible (0,5 %), les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les communautés transsexuelles sont durement frappés par l’épidémie, avec une prévalence estimée respectivement à 10,8 % et 32 %.

Toute une série de préjugés sociaux complexes font que les personnes vivant avec le VIH sont souvent victimes de discrimination sur leur lieu de travail et dans l’ensemble de la société.

Pour lutter contre la stigmatisation chez les personnes vivant avec le VIH au Pérou, une nouvelle campagne a été lancée en novembre 2009, à l’initiative conjointe de l’ONUSIDA, du PNUD et du Conseil de la presse péruvienne.

L’objectif de la campagne multimédias intitulée «Une image contre la stigmatisation et la discrimination causées par le VIH et le sida» est de créer un environnement de soutien, dépourvu de discrimination et de peur, pour les personnes vivant avec le VIH.

 

D’après les estimations des organisations de la société civile, de plus en plus de crimes haineux sont commis chaque année, dont la plupart demeurent impunis.

Renate Ehmer, Coordonnatrice de l’ONUSIDA pour le Pérou, l’Equateur et la Bolivie

S’exprimant lors du lancement de cette campagne, le Président du Conseil de la presse péruvienne, Luis Agois, a noté le rôle que les médias peuvent jouer. «Notre contribution est la diffusion de cette campagne dans les médias, initiative à laquelle l’ensemble de la presse péruvienne s’est unie avec enthousiasme.»

Selon Jorge Chediek, Coordonnateur résident du système des Nations Unies, la peur de répercussions sociales et la discrimination pouvant naître d’un test positif font que de nombreux Péruviens évitent de connaître leur statut VIH, ce qui met en danger leur santé. «Par voie de conséquence, ils ne peuvent pas avoir accès au traitement, et, au Pérou, le traitement contre le VIH est gratuit.»

Renate Ehmer, Coordonnateur de l’ONUSIDA pour le Pérou, l’Equateur et la Bolivie a souligné combien les manifestations extrêmes de la stigmatisation et de la discrimination engendraient violence, «crimes haineux; assassinats d’hommes et de femmes à cause de leur orientation sexuelle ou de leur identité sexuelle.»

“Estimates by civil society organizations reveal that an increasing number of hate crimes are taking place every year, most of which go unpunished,” Ms Ehmer continued.

The campaign brings together Peruvian celebrities and people living with HIV who appear on posters and brochures and distributed nation-wide.

The high profile participants include Javier Velasquez Quesquen, Head of the Cabinet of Ministers; Javier Villa Stein, President of the Judiciary; Oscar Ugarte, Minister of Health; Jose Antonio Garcia Belaunde, Minister of Foreign Affairs; Antonio Brack, Minister of Environment; Monsignor Bambaren, Nolberto Solano, football players, members of the music group Grupo 5 and comedian Carlos Alvarez as well as Economist Hernando de Soto.

Two short films have also been produced as part of the campaign and can be watched here:
An image against stigma and discrimination caused by HIV and AIDS vol 1
An image against stigma and discrimination caused by HIV and AIDS vol 2

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Just like you : lancement d’une campagne vidéo de lutte contre la stigmatisation et les préjugés au Brésil

17 novembre 2009

Au Brésil, une campagne télévisée devant être diffusée dans tout le pays attire l’attention sur les droits des écoliers, des hommes gay, des lesbiennes, des personnes vivant avec le VIH, de la population afro-brésilienne, des professionnel(le)s du sexe, des réfugiés, des personnes transsexuelles et travesties et des consommateurs de drogues.

Promouvoir l’égalité des droits et attirer l’attention de la société brésilienne sur la question de la discrimination dont sont victimes des hommes, des femmes et des enfants au quotidien dans le pays, tels sont les buts d’une puissante campagne vidéo intitulée Just like you (Exactement comme vous), lancée le 16 novembre à Rio de Janeiro par l’ONUSIDA, en partenariat avec d’autres institutions des Nations Unies et avec le concours de la société civile et d’administrations publiques œuvrant dans le domaine des droits de l’homme.

Dix courts métrages de trente seconde ont été projetés durant le lancement de la campagne. Chacun d’eux présente un panorama de la situation que vit une des populations visées par la campagne – écoliers, hommes gay, lesbiennes, personnes vivant avec le VIH, Afro-Brésiliens, professionnel(le)s du sexe, réfugiés, personnes transsexuelles et travesties et consommateurs de drogues. Ils seront diffusés en portugais sur plusieurs chaînes de télévision à travers le pays et distribués sous forme de CD et DVD à des structures de soins de santé, à des écoles et au Conseil brésilien des entreprises sur le VIH. Sous-titrés en anglais et espagnol, ils peuvent en outre être vus partout dans le monde.

La cérémonie de lancement a été suivie d’une conférence de presse au Palácio do Itamaraty, en présence des responsables communautaires qui ont enregistré les messages de la campagne ainsi que de fonctionnaires de l’Organisation des Nations Unies (UNODC, ONUSIDA, UNIFEM, UNESCO, HCR et Centre d’information). Des représentants des secrétariats spéciaux aux Droits de l’homme et aux Politiques relatives à la promotion de l’égalité raciale, du ministère de l’Éducation et de la société civile y ont également assisté.

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“Just like you, I want respect,” still from one of the videos in the “Just like you” campaigne launched in Rio de Janeiro on 16 November, 2009.
Credit: UNAIDS

Attirer l’attention sur les droits de l’homme

Just like you est une campagne de lutte contre la stigmatisation et les préjugés, qui donne la parole à des personnes souvent négligées par la société brésilienne et qui attire l’attention sur l’importance de leurs droits humains. Les films véhiculent les messages de leaders des groupes subissant une discrimination.

Cette campagne est une initiative visant à lutter contre les violations des droits de l’homme et les inégalités dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’emploi, de la sécurité publique et de la vie quotidienne. Parce qu’elle réaffirme l’importance de l’égalité des droits, elle est l’occasion de sensibiliser davantage la société brésilienne au respect des différences qui caractérisent chacun des groupes représentés dans la campagne.

La stigmatisation et les préjugés au quotidien

Des données issues de l’Institut brésilien de géographie et de statistique mettent en évidence les inégalités entre les races et entre les sexes dans le pays en montrant la disparité des revenus mensuels : les hommes blancs gagnent en moyenne R$ 1 200, c’est-à-dire beaucoup plus que les femmes blanches (R$ 700), deux fois plus que les hommes noirs (R$ 600) et trois fois plus que les femmes noires (R$ 400).

Le milieu scolaire est lui aussi réticent à l’égard de la diversité. D’après une enquête portant sur 500 établissements scolaires publics réalisée en 2009 par l’Institut national de recherche et d’études pédagogiques Anísio Teixeira et la Fondation de l’Institut de recherche économique, entre 55% et 72% des élèves, enseignants, directeurs d’école et éducateurs révèlent une réticence à l’égard de la diversité, tout particulièrement en ce qui concerne l’homosexualité (72%).

Adhésion à la campagne

Les préjugés se manifestent à travers des attitudes et pratiques discriminatoires, telles que des humiliations, des agressions et des accusations injustifiées, sous le seul prétexte que des personnes appartiennent à un groupe social particulier.

Pour cette campagne axée sur l’égalité des droits, les institutions des Nations Unies au Brésil se sont jointes à plusieurs associations de la société civile, parmi lesquelles ABGLT (association brésilienne de gays, lesbiennes, personnes bisexuelles, travesties et transsexuelles), AMNB (association de femmes noires brésiliennes), ANTRA (groupement national de personnes travesties et transsexuelles), le Mouvement brésilien des personnes vivant avec le VIH/sida et le Réseau national de prostitué(e)s.

Just like you : lancement d’une campagne vidéo de

Coparrainants:

UNESCO

ONUDC

UNHCR


Partenaires:

UNIFEM

UNIC-Rio


Multimédia:

Watch the compaign 
(YouTube.com)

Watch the compaign
(Onu-Brasil.org.br)


Contact:

ONUSIDA 
Naiara Garcia et Jacqueline Cortes:
Tel: (61) 3038.9220 / 9224 – 9196 9232

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Prévenir le VIH grâce à l’éducation en Amérique latine et dans les Caraïbes

31 juillet 2009

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la Première réunion des Ministres de l’Education et de la Santé pour prévenir le VIH en Amérique latine et dans les Caraïbes. Mexico City, 1 août 2008.
Photo: agencialibrefoto

Il y a un an, différents Ministres d’Amérique latine et des Caraïbes s’étaient engagés à dispenser des cours complets d’éducation sexuelle dans les écoles. La déclaration historique Prévention par l’éducation a été signée à l’issue de la Première réunion des Ministres de l’Education et de la Santé pour prévenir le VIH en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Les Ministres se sont engagés à développer des actions concrètes pour prévenir le VIH parmi les jeunes dans leur pays en mettant en œuvre des programmes d’éducation sexuelle et de promotion de la santé sexuelle.

Une éducation à la sexualité efficace peut fournir aux jeunes des informations sensibles, précises et adaptées à leur âge qui leur permettent de prendre des décisions en connaissance de cause. Les pouvoirs publics d’Amérique latine et des Caraïbes font preuve d’un leadership croissant dans ce domaine.

Dr César Nunez, Directeur régional de l’ONUSIDA pour l’Amérique latine

La déclaration indiquait : « La sexualité est une composante essentielle de l’être humain et elle s’exprime tout le long de la vie de chacun. L’enfance et l’adolescence sont des périodes importantes dans le développement des personnes et de leur pays ; c’est pour cette raison qu’il est nécessaire de dispenser un enseignement de qualité qui intègre une éducation complète sur la sexualité en tant que droit humain ainsi que comme droit qui contribue à la qualité de vie présente et future ».

Les Ministres se sont aussi engagés à atteindre deux objectifs spécifiques :

  • D’ici à 2015, nous aurons réduit de 75 % le nombre d’écoles qui ne dispensent pas d’éducation complète à la sexualité, parmi les écoles administrées par les Ministères de l’Education 
  • D’ici à 2015, nous réduirons de 50 % le nombre d’adolescents et de jeunes qui ne sont pas couverts par des services de santé qui répondent de manière appropriée à leurs besoins en matière de santé sexuelle et reproductive

La réunion du 1er août a été conjointement accueillie à Mexico par le Dr José Ángel Córdova Villalobos (Mexique), Ministre de la Santé, par Madame la Ministre Josefina Vázquez Mota (Mexique), Ministre de l’Enseignement public, et par Madame la Ministre Patricia Espinosa Cantellano (Mexique), Ministre des Affaires étrangères.

Cet événement a conduit à un renouvellement des engagements en faveur de la prévention du VIH par l’éducation en Amérique latine et dans les Caraïbes. Grâce à la déclaration, un nouvel accord a été signé à San Jose plus tôt dans l’année par le gouvernement du Costa Rica – lequel conduira à la mise en place d’un programme de communication d’informations sur la santé sexuelle entre jeunes de 15 à 25 ans dans deux provinces. Les jeunes leaders dispenseront un enseignement sur un large éventail de questions, notamment les modes de transmission du VIH et la manière d’utiliser un préservatif.

Le Dr César Nunez, Directeur régional de l’ONUSIDA pour l’Amérique latine, a rappelé que les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentaient 45 % de l’ensemble des nouvelles infections en 2007 et que cependant 40 % seulement des jeunes de 15 à 24 ans avaient des connaissances précises concernant la transmission du VIH.

« Une éducation à la sexualité efficace peut fournir aux jeunes des informations sensibles, précises et adaptées à leur âge qui leur permettent de prendre des décisions en connaissance de cause. Les pouvoirs publics d’Amérique latine et des Caraïbes font preuve d’un leadership croissant dans ce domaine ».

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L'Association brésilienne des gays, lesbiennes, bisexuels, travestis et transsexuels dotée du statut consultatif auprès de l'ONU

28 juillet 2009

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Le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) vient pour la première fois d'accorder le statut consultatif à une organisation non gouvernementale d'Amérique latine, représentant les droits des communautés gays, lesbiennes, bisexuelles et transsexuelles. Cette organisation, l'Association brésilienne des gays, lesbiennes, bisexuels, travestis et transsexuels (ABGLT), aura désormais la possibilité de présenter des rapports écrits ou oraux lors de réunions des Nations Unies et d'organiser des manifestations dans les locaux de l'ONU.

L'ABGLT a annoncé que son objectif principal sera de mettre en mettre en lumière les injustices auxquelles sont confrontées les communautés lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles à travers le monde, en particulier dans les 80 pays dont la législation interdit les rapports entre personnes du même sexe.

L'ONUSIDA accueille avec satisfaction la décision de l'ECOSOC et soutient pleinement les droits des communautés lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles. L'ONUSIDA collabore étroitement avec de telles organisations dans la riposte au sida et continuera à promouvoir les droits humains et les libertés fondamentales des personnes vivant avec le VIH et des personnes plus exposées au risque d'infection par le virus.

Feature Story

Une campagne anti-homophobie vise à éliminer la discrimination en Amérique latine

16 mai 2009

Le 17 mai a lieu la Journée internationale contre l’homophobie, une initiative qui a pour but d’éliminer la discrimination et de revendiquer le respect des droits des gays, des personnes transsexuelles et des lesbiennes.

Pour célébrer cette Journée, de nombreux pays d’Amérique latine ont organisé des activités, telles que des défilés, des fêtes, des ateliers de sensibilisation et des campagnes visant à promouvoir le respect de la diversité sexuelle.

Le Dr César Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA, a insisté sur le fait que tous les pays d’Amérique latine devaient voir dans la célébration de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie une occasion de renforcer les activités menées dans le domaine des droits de l’homme, afin de mettre au point une riposte au sida plus efficace dans la région.

L’une des nouvelles initiatives de cette année est la campagne en ligne, dans le cadre de laquelle des messages contre l’homophobie et la transphobie sont diffusés. Cette campagne, dont le thème est « Pour des droits liés à la sexualité et pour la diversité sexuelle », a été élaborée par les bureaux régionaux de l’ONUSIDA et du PNUD, en collaboration avec le Réseau latino-américain des personnes transsexuelles (REDLACTRANS), l’Association pour la santé intégrale et la citoyenneté en Amérique latine (ASICAL) et le Conseil des organisations de lutte contre le sida en Amérique latine et dans les Caraïbes (LACCASO).

« Mettons un terme à la violence, surmontons l’indifférence » et « L’homophobie accélère la propagation du VIH » font partie des messages de la campagne qui apparaissent sur des sites Internet et sont diffusés sur YouTube. L’ONUSIDA Brésil les a adaptés en portugais.

Les rapports sexuels entre hommes constituent le principal mode de transmission du VIH en Amérique latine, et l’homophobie et la stigmatisation demeurent des obstacles importants à une riposte efficace à l’épidémie. Elles accroissent l’isolement des gays et des personnes bisexuelles et transsexuelles, en les dissuadant de se faire connaître, de divulguer leur identité et de bénéficier de conseils et de services liés au VIH.

Bien des pays d’Amérique latine disposent de lois défendant la liberté et l’orientation sexuelles. Par exemple, au cours des 12 derniers mois, des réformes législatives ont vu le jour au Nicaragua et au Panama, ce qui signifie que désormais, plus aucun État latino-américain ne criminalise les relations homosexuelles.

Pourtant, on considère généralement que l’Amérique latine a encore du chemin à parcourir pour mettre réellement fin à l’homophobie, à savoir « la peur ou la haine des homosexuels ». D’après l’Organisation des Nations Unies, il est fréquent que les personnes homosexuelles et transsexuelles soient insultées, licenciées et exclues des activités communautaires.

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