Latin America

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L'ONUSIDA et la municipalité de Salvador dans l'État de Bahia signent un accord pour la promotion d'une campagne de prévention du VIH

01 août 2013

La municipalité de Salvador, dans l'État de Bahia, a signé aujourd'hui un protocole d'accord avec le Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le sida (ONUSIDA), dans lequel les deux organisations s'engagent à travailler conjointement en faveur de la sensibilisation au VIH et de la mobilisation du monde du sport et de la culture pour promouvoir la campagne de l'ONUSIDA Protège le goal.

Le principal objectif du protocole d'accord est de mettre en place un cadre de coopération et de développement technique en appui à la vision de l'ONUSIDA « Objectif zéro » dans l'État de Bahia et de mener des actions de sensibilisation autour de la campagne « Protège le goal » de l'ONUSIDA, une toute nouvelle initiative qui met en avant l'importance de la protection et encourage la prévention et le traitement anti-VIH, en particulier chez les jeunes, dans la perspective de la Coupe du monde de la FIFA 2014 qui aura lieu au Brésil.

On estime que 4,6 millions de jeunes (15-24 ans) vivent avec le VIH dans le monde. Environ 2 300 jeunes gens sont infectés par le virus chaque jour. Nombreux sont les jeunes qui vivent avec le VIH et qui n'ont pas accès au traitement dont ils pourraient bénéficier ou qui ignorent leur état sérologique. En Amérique latine, la situation est particulièrement préoccupante chez les jeunes, étant donné que moins de 30 % des 15-24 ans savent exactement comment prévenir la transmission sexuelle du VIH, et que l'usage du préservatif reste faible dans cette classe d'âge ; en effet, seulement 30 % des femmes âgées de 20 à 24 ans indiquent avoir utilisé des préservatifs lors de leurs derniers rapports sexuels.

Au Brésil, les chiffres estimés du VIH et du sida étaient les suivants en 2011 : nouvelles infections (tous âges) : 18 000 [11 000 à 26 000] ; nombre de personnes vivant avec le VIH : 490 000 [430 000 à 570 000] ; pourcentage de personnes vivant avec le VIH (chez les 15-24 ans) ; taux de prévalence chez les adultes âgés de 15 à 49 ans : 0,30 % [0,30 % à 0,40 %] ; adultes à partir de 15 ans vivant avec le VIH : 470 000 [410 000 à 550 000] ; femmes à partir de 15 ans vivant avec le VIH : 200 000 [170 000 à 230 000] ; décès dus au sida : 15 000 [12 000 à 20 000] ; et orphelins du sida âgés de 0 à 17 ans : 78 000 [48 000 à 110 000].

Quotes

Nous saluons la signature de cet accord de coopération qui vise à renforcer les capacités locales et harmoniser les programmes avec les autres agences des Nations Unies.

Antonio Carlos Magalhães Neto, Maire de Salvador, Bahia, Brésil

Nous apprécions les efforts de la municipalité de Salvador de Bahia pour canaliser le pouvoir convergent du sport et de la culture afin de soutenir la campagne Protège le goal. Nous sommes impatients de joindre nos efforts à ceux des responsables locaux pour assurer le succès de la promotion de cette campagne.

Dr Djibril Diallo, Conseiller principal du Directeur exécutif de l'ONUSIDA

La signature de ce protocole d'accord met aujourd'hui en avant l'engagement du Brésil et de la société dans son ensemble en faveur de l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida.

Dr César Antonio Núñez, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Amérique latine

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L'ONUSIDA et la Confédération Sud américaine de football signent un protocole d'accord pour faire avancer la prévention du VIH

01 août 2013

La Confédération Sud américaine de footballl (CONMEBOL) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le sida (ONUSIDA) ont signé aujourd'hui un protocole d'accord pour combiner leurs efforts afin de promouvoir la campagne de l'ONUSIDA Protégez le but et sensibiliser sur le VIH, particulièrement chez les jeunes. La cérémonie de signature s'est tenue à l'occasion d'une session spéciale du Conseil de coordination du football sud américain en présence d'Eugenio Figueredo, Président de la CONMEBOL et du Dr Djibril Diallo, représentant le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé.

Les objectifs principaux du Protocole d'accord sont de mener conjointement des actions de sensibilisation et de communication lors des compétitions organisées par la CONCACAF, l'une des six fédérations continentales de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), dans le cadre de la campagne de l'ONUSIDA baptisée « Protégez le but », une toute nouvelle initiative dans le cadre du programme de l'ONUSIDA visant à utiliser le sport pour la sensibilisation mondiale lancée en 2013 lors de la Coupe d'Afrique des Nations Orange en Afrique du Sud.

De manière globale, environ 4,6 millions de jeunes (15-24 ans) vivent avec le VIH. Environ 2 300 jeunes sont infectés par le virus chaque jour.

Quotes

Nous sommes heureux de collaborer avec l'ONUSIDA pour améliorer l'éducation au VIH et permettre l'accès aux services de prévention, de soins, de traitement et de conseil en matière de VIH Grâce à cette campagne innovante, nous prévoyons de toucher un large éventail d'audiences dans notre région, les jeunes tout particulièrement.

Eugenio Figueredo, Président de la CONMEBOL

La campagne que nous lançons aujourd'hui avec la CONMEBOL a pour objectif d'atteindre zéro nouvelle infection à VIH et garantir qu'aucun bébé ne naisse avec le VIH. Nous collaborerons étroitement pour conduire la prochaine Coupe du Monde 2014 au Brésil.

Dr. Djibril Diallo, Conseiller principal du Directeur exécutif de l'ONUSIDA

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Sur la base de la nouvelle approche en matière de financement, le Fonds mondial vient d'approuver ses premières subventions de plusieurs millions de dollars

27 juin 2013

Professionnelles du sexe recevant des informations sur la prévention du VIH en Birmanie.
Photo : ONUSIDA/Seng Mai

La riposte au VIH, à la tuberculose et à la malaria dans trois pays pilotes a bénéficié d'un soutien considérable, sous la forme de subventions de plusieurs millions de dollars accordées par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Le Salvador, la Birmanie et le Zimbabwe recevront 622 millions de dollars US du nouveau modèle de financement du Fonds mondial.

Ce modèle optimise les ressources disponibles et garantit que les investissements sont ciblés de façon stratégique sur les programmes qui ont prouvé avoir un impact maximal.

Cette rupture par rapport au modèle classique de financement du Fonds mondial fait appel à de nouveaux éléments centraux comme le dialogue entre plusieurs partenaires à l'échelle nationale, suivi par une note de synthèse cible qui résume le contexte national. La demande de financement est une procédure de candidature itérative qui inclut désormais la participation accrue de partenaires techniques comme l'ONUSIDA.

Suite à la dernière réunion du Conseil du Fonds mondial au Sri Lanka (18 et 19 juin) qui a approuvé les subventions à l'intention des trois nations susmentionnées, Simon Bland, Président du Conseil, a déclaré : « Les pays ont réussi à réagir rapidement pour lancer ce nouveau modèle de financement, et c'est une très bonne chose ». M. Bland a souligné que « Ces premières subventions démontrent que, en travaillant avec des partenaires, nous pouvons toucher plus de personnes confrontées à ces maladies ».

Directives techniques, partenariats et inclusion

La Birmanie recevra plus de 315 millions de dollars US sur les quatre prochaines années, dont 160 millions seront destinés à la riposte au sida au niveau national. L'un des principaux objectifs sera de répondre à un besoin urgent de traitement antirétroviral dans le but d'assurer un accès universel au traitement anti-VIH d'ici 2016, contre 43 % en 2012. Les services de lutte contre le VIH seront aussi étendus afin de toucher davantage de régions du pays et les activités de prévention du VIH incluant une réduction des risques et des programmes de méthadone seront renforcées.

L'ONUSIDA et ses coparrainants ont collaboré au succès de la candidature de la Birmanie par des directives et un appui technique. L'ONUSIDA a soutenu le Groupe stratégique et technique birman sur le sida présidé par le gouvernement pour faciliter le processus consultatif qui a identifié les priorités du programme en faisant appel aux partenaires techniques, aux populations clés et aux chargés de programme.

« En tant que membres du Groupe stratégique et technique et de l'équipe chargée de la rédaction de la note de synthèse, nous avons bénéficié du soutien de l'ONUSIDA par le biais d'un processus de consultation transparent et inclusif », a expliqué Soe Moe Kyaw, membre du Groupe des personnes séropositives au VIH de Birmanie. « Les membres du réseau qui représentent les populations clés comme les consommateurs de drogues injectables, les professionnels du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont participé aux réunions qui ont permis d'identifier les priorités et les lacunes en matière de programmation. Ils ont aussi été consultés directement afin de garantir que leurs principaux besoins avaient bien été compris et intégrés avant de compléter et de finaliser la note de synthèse nationale », a ajouté M. Kyaw.

Les pays ont réussi à réagir rapidement pour lancer ce nouveau modèle de financement, et c'est une très bonne chose. Ces premières subventions démontrent que, en travaillant avec des partenaires, nous pouvons toucher plus de personnes confrontées à ces maladies

Simon Bland, Président du Conseil du Fonds mondial

La subvention accordée au Salvador, de 26,9 millions de dollars US, améliorera l'accès aux services liés au VIH et fournira un traitement au sein des populations clés comme les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles et les professionnels du sexe. D'ici 2016, une couverture des services supérieure à 90 % devrait être assurée pour ces groupes. L'ONUSIDA a aidé les partenaires nationaux à collecter des preuves et des données épidémiologiques et a œuvré avec la société civile pour soutenir le dialogue à l'échelle nationale, y compris avec les populations clés.

« La nouvelle approche de financement a permis au pays d'identifier les lacunes de la riposte au VIH et de renforcer les efforts afin de toucher les populations clés, qui ont été intégrées dès le début du processus et qui seront des partenaires clés pour la mise en œuvre de la subvention », a annoncé le Dr Ana Isabel Nieto, Directeur du Programme national de lutte contre le sida. « Nous reconnaissons l'aide inestimable que nous a apporté l'ONUSIDA, notamment pour la collecte, l'analyse et la documentation des informations stratégiques en soutien à la demande de financement. »

Le Zimbabwe consacrera sa subvention de 311 millions de dollars US au renforcement des progrès considérables accomplis en matière de lutte contre le VIH. Ce financement devrait accroître le nombre total de personne bénéficiant d'un traitement antirétroviral de 565 000 à 893 000 environ d'ici 2016. L'ONUSIDA et les autres partenaires ont joué un rôle crucial dans la procédure de candidature.

« L'ONUSIDA a codirigé un dialogue national à forte participation auprès des communautés et des populations clés et a assuré un soutien essentiel dans le cadre du développement de la note de synthèse », a reconnu le Dr Henry Madzorera, Ministre de la Santé et de l'Enfance.

Chacune de ces premières subventions inclut des investissements pour l'amélioration des systèmes de données, afin que les pays puissent connaître précisément l'état de l'épidémie sur leur territoire et puissent mieux suivre et évaluer les programmes conçus pour toucher les populations les plus affectées. Le nouveau modèle de financement sera pleinement mis en œuvre en 2014 et six pays suivent actuellement la procédure de candidature.

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Une consultation internationale se penche sur l'accès aux médicaments anti-VIH dans les pays à revenu intermédiaire

13 juin 2013

Des participants à la consultation organisée cette semaine à Brasilia, au Brésil.
Photo : ONUSIDA

Les problèmes critiques auxquels sont confrontés les pays à revenu intermédiaire pour s'assurer l'accès à des médicaments anti-VIH abordables et de haute qualité ont été examinés lors d'une consultation organisée cette semaine à Brasilia, capitale du Brésil.

En réaction à une situation où les débats internationaux autour de l'accès aux médicaments tendent à se focaliser sur les pays à faible revenu, les délégués du Brésil, de Chine, d'Équateur, d'Inde, d'Indonésie et d'Afrique du Sud, ainsi que plus d'une vingtaine d'autres pays à revenu intermédiaire de tous les continents, ont discuté de leurs besoins spécifiques, de leurs points de vue et de leurs préoccupations en compagnie de représentants de la société civile et d'organisations internationales. Tous admettent que ces problèmes sont particulièrement importants, compte tenu du fait que d'ici 2020, la grande majorité des personnes vivant avec le VIH seront des habitants de ces pays.

De nombreux pays à revenu intermédiaire payent aujourd'hui le prix fort pour les médicaments anti-sida, en particulier pour les traitements de seconde ou troisième intention. En pratique, même le traitement de première intention recommandé par l'OMS, à savoir la dose combinée fixe d'une pilule pour 3 médicaments par jour, est hors de la portée de certains pays, notamment le Brésil, la Chine et la Russie.

Cette rencontre constitue une étape essentielle pour renforcer le mécanisme de coopération entre les pays à revenu intermédiaire et nous permettra de parvenir à un accès universel et durable au traitement

Jarbas Barbosa da Silva Junior, Vice-ministre et Secrétaire chargé de la santé du Brésil

Cette situation a de profondes implications pour l'optimisation du traitement et son caractère abordable et durable à long terme, qui représentent les principaux défis identifiés lors de la rencontre. Souvent considérés comme des marchés lucratifs, les pays à revenu intermédiaire ne bénéficient pas souvent des initiatives internationales sur l'accès aux médicaments. La plupart d'entre eux règlent la note eux-mêmes, soit au moyen de financements publics, soit en laissant les personnes payer de leur poche, et on ignore à l'heure actuelle si le nombre croissant de personnes sous traitement continueront de recevoir les médicaments vitaux dont elles ont besoin aussi longtemps que nécessaire.

« Nous devons étudier des options programmatiques spécifiques et les mécanismes auxquels peuvent accéder les pays à revenu intermédiaire pour lever les obstacles et assurer l'accès universel au traitement », a déclaré Ed Vela de UNITAID, qui a coorganisé la rencontre du 10 au 12 juin avec l'ONUSIDA, l'OMS, l'Organisation panaméricaine de la Santé et le gouvernement brésilien.

Cette rencontre a été l'occasion de nombreux échanges d'analyses et d'informations sur les marchés et les prix des médicaments anti-VIH, ainsi que leur statut réglementaire dans les différents pays à revenu intermédiaire. Les expériences et approches des divers pays ont été présentées, en tenant compte des disparités souvent immenses entre des nations qui se situent à des stades de croissance économique différents.

Jarbas Barbosa da Silva Junior, Vice-ministre et Secrétaire chargé de la santé du Brésil, a fait remarquer que son pays prenait des mesures ambitieuses pour relever le défi des inégalités existant dans un grand pays à revenu intermédiaire comme le Brésil. « Cette rencontre constitue une étape essentielle pour renforcer le mécanisme de coopération entre les pays à revenu intermédiaire et nous permettra de parvenir à un accès universel et durable au traitement ».

La rencontre était organisée par UNITAID, l'ONUSIDA, l'OMS, l'Organisation panaméricaine de la Santé et le gouvernement brésilien.
Photo : ONUSIDA

La question clé de la gestion publique des droits de propriété intellectuelle axée sur la santé a été étudiée en détail. Soutenue par UNITAID, la communauté de brevets Medicines Patent Pool, au sein de laquelle les détenteurs partagent leurs brevets sur les médicaments anti-VIH, permet de produire des médicaments génériques à un coût réduit. Toutefois, les participants ont constaté que ce mécanisme est largement réservé à l'Afrique subsaharienne et que la plupart des pays à revenu intermédiaire situés hors de cette région en sont exclus. Les participants ont examiné les moyens avec lesquels des leviers politiques et des mécanismes incitatifs pourraient être mis en œuvre pour permettre à davantage de pays de bénéficier de ce type de mécanismes volontaires.

Au bout de trois jours de discussion et d'échanges d'informations, d'idées et de stratégies, les délégués ont tenu à veiller à ce que la consultation ne reste pas une fin en soi mais représente le début d'un processus. Ils ont reconnu la nécessité de poursuivre l'amélioration de la mise en œuvre des options programmatiques avancées pour un accès élargi aux médicaments pour les pays à revenu intermédiaire. Le document de conclusion de la rencontre définit les prochaines étapes clés dans le domaine de la tarification, de la propriété intellectuelle, de la recherche et développement et de la réglementation, en favorisant le partage d'informations et la collaboration sud-sud sur ces thèmes.

Selon Mariangela Simao, Directrice du Département Sexospécificité, droits de l'homme et mobilisation communautaire de l'ONUSIDA, « cette rencontre a été une avancée précieuse en réunissant des pays à revenu intermédiaire du monde entier avec des défis différents à relever pour parvenir à l'accès à long terme et à la pérennité du traitement antirétroviral ».

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L'Organisation des États Américains adopte une résolution courageuse sur le VIH et les droits de l'homme

07 juin 2013

L'Organisation des États Américains (OEA), le mécanisme régional le plus ancien du monde qui regroupe 35 États indépendants des Amériques, a adopté une nouvelle résolution courageuse intitulée Résolution sur la promotion et la protection des droits humains des personnes vulnérables au VIH/sida, qui vivent avec le VIH/sida et sont touchées par ce dernier.

Réunis à l'occasion de sa 43e Assemblée générale, les délégués ont approuvé cette résolution qui place les droits de l'homme, l'égalité des sexes et la justice sociale au cœur de la riposte au VIH dans la région. Ce nouvel accord souligne l'importance d'un renforcement de l'implication et de la participation des populations les plus touchées à la riposte à l'épidémie.

Malgré les progrès en matière de lutte contre le VIH constatés dans la région (la couverture du traitement est très étendue et les nouvelles infections à VIH ont commencé à baisser dans certaines parties des Caraïbes), la résolution reconnaît les défis considérables restants pour assurer un accès équitable aux services anti-VIH, notamment auprès des groupes les plus exposés au risque ainsi que des femmes et des filles.

En ouverture à cette Assemblée, Jose Miguel Insulza, Secrétaire général de l'OEA, a noté le « désintérêt » fréquent envers les droits des minorités mais a souligné l'opportunité unique offerte par l'OEA d'un « dialogue politique franc et ouvert sur ces sujets dans l'hémisphère ».

La stigmatisation et la discrimination sont profondément ancrées et encore trop répandues parmi les leaders communautaires et religieux, les prestataires de services et les représentants de l'État. Cela entrave l'accès aux services et à l'emploi et, dans certains cas, conduit à l'exclusion sociale des personnes les plus vulnérables au VIH, comme les professionnel(le)s du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles, les consommateurs de drogues et les populations autochtones. La résolution demande la mise en place de mesures spécifiques pour promouvoir l'égalité des sexes et répond aux besoins des femmes, des adolescents et des filles, en tenant compte de la forte interrelation avec la violence sexiste tant comme cause que comme conséquence du VIH.

Cette résolution vient à point nommé au regard de l'évolution des discussions à l'échelle mondiale sur le développement et la santé, tout en démontrant que de nouvelles opportunités apparaissent pour soutenir l'élan visant à concrétiser la vision de l'ONUSIDA de zéro discrimination, zéro nouvelle infection à VIH et zéro décès lié au sida

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Alors que les discussions se poursuivent partout dans le monde sur la durabilité de la riposte au sida, la résolution met en lumière le coût « exorbitant » du traitement antirétroviral dans certains pays et le défi consistant à fournir des alternatives génériques. En outre, malgré l'augmentation générale des financements nationaux pour la riposte au sida, la résolution note que les ressources ne sont pas encore suffisamment investies dans des programmes de soutien et d'appui à l'éducation et à l'évolution des comportements ou dans d'autres stratégies de prévention du VIH.

La résolution étudie des moyens de renforcer la collaboration avec des organismes internationaux comme la Commission interaméricaine des femmes et la Commission interaméricaine des droits de l'homme afin de militer en faveur de la mise en place de lois et de politiques de protection plus efficaces. Ces moyens incluent l'échange des expériences et des meilleures pratiques, l'organisation d'activités conjointes, et la coordination des efforts et des capacités pour obtenir le plus fort impact possible.

Les États membres de l'OEA ont appelé l'ONUSIDA et l'Organisation panaméricaine de la Santé (OPS) à combiner leurs efforts pour mettre la résolution en œuvre et à fournir un appui aux pays pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants, assurer l'accès à un traitement abordable, mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination et promouvoir l'égalité des sexes.

« Cette résolution vient à point nommé au regard de l'évolution des discussions à l'échelle mondiale sur le développement et la santé, tout en démontrant que de nouvelles opportunités apparaissent pour soutenir l'élan visant à concrétiser la vision de l'ONUSIDA de zéro discrimination, zéro nouvelle infection à VIH et zéro décès lié au sida », affirme Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.

M. Sidibé a rencontré M. Insulza, Secrétaire général de l'OEA, à Washington DC avant l'Assemblée générale de l'OEA, et a déclaré à cette occasion que « l'OEA est un leader pour la poursuite des discussions sur les médicaments abordables, et innove aujourd'hui en luttant contre la stigmatisation et la discrimination et en reconnaissant l'interaction entre la violence sexiste et le VIH ».

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La CONCACAF et l'ONUSIDA s'unissent pour faire participer le football à la riposte au sida

19 avril 2013

Le 19 avril, la Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (CONCACAF) et l'ONUSIDA ont signé un protocole d'accord à Panama pour faire participer le football à la riposte au sida, en particulier chez les jeunes.

L'accord a été signé en marge du championnat 2013 des moins de 17 ans organisé par la CONCACAF, en présence de son Président Jeffrey Webb et du Dr Djibril Diallo, Conseiller principal, qui représentait le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé. Étaient également présents le Président de la FIFA Sepp Blatter, le Secrétaire général de la FIFA Jérôme Valcke et le Secrétaire général de la Confédération africaine de football (CAF) Hishram ElAmrani.

Les deux organisations sont tombées d'accord pour mener conjointement des actions de sensibilisation et de communication lors des compétitions organisées par la CONCACAF, dans le cadre de la campagne de l'ONUSIDA baptisée « Protège le goal ». Cette initiative a été lancée en janvier 2013 lors de la Coupe d'Afrique des Nations Orange en Afrique du Sud et fait partie du programme de l'ONUSIDA visant à utiliser le sport pour la sensibilisation mondiale. Cette campagne défend la prévention et le traitement du VIH, en préparation de la Coupe du monde de la FIFA qui aura lieu en 2014 au Brésil.

Quotes

La prévention du VIH et le football forment une combinaison gagnante. Des millions de jeunes sont concernés par le football, soit en tant que joueurs, soit en tant que supporters, et la CONCACAF est un partenaire essentiel. Ensemble, nous pouvons atteindre des millions de jeunes gens et veiller à ce qu'ils aient accès à des informations précises sur le VIH, de manière à ce qu'ils puissent se protéger et vivre des vies productives en bonne santé.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Nous sommes heureux de joindre nos forces à celles de l'ONUSIDA pour transmettre à des millions de jeunes du continent américain des messages de protection contre le VIH. Cette signature va permettre à la CONCACAF et à l'ONUSIDA de mener des actions coordonnées pour promouvoir la campagne « Protège le goal » dans cette région du monde.

Jeffrey Webb, Président de la CONCACAF

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Le Honduras réforme son code pénal pour mettre fin aux violations des droits de l'homme basées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre

05 avril 2013

Le Honduras a récemment adopté une réforme du code pénal qui assurera une protection juridique contre la discrimination basée sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.

Le Honduras franchit une nouvelle étape pour concrétiser la vision de l'ONUSIDA « zéro discrimination ». Son Congrès a récemment adopté une réforme du code pénal qui assurera une protection juridique contre la discrimination basée sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.

« Il s'agit d'une étape historique pour les populations lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexuelles (LGBTI) qui ont subi des violences largement répandues et accomplies en toute impunité au Honduras », a déclaré Donny Reyes, Coordonnateur au sein d'Arcoiris, organisation de la société civile militant pour le respect des droits des LGBTI. « Notre droit à vivre libres et en paix a enfin été reconnu officiellement », a-t-il ajouté.

Entre 2009 et 2012, plus de 90 meurtres homophobes ont été signalés dans le pays, selon l'Observatoire des droits de l'homme du réseau lesbien Cattrachas. Ces incidents, parmi les plus nombreux de la région, sont attribués aux niveaux élevés d'homophobie et de transphobie existant dans la société du Honduras.

Le nombre considérable de morts violentes et de violations des droits de l'homme à l'encontre des populations LGBTI a poussé Ana Pineda, Ministre de la Justice et des Droits de l'homme, à promouvoir la réforme du code pénal.

Selon le code modifié, constitue un délit avec circonstance aggravante la « discrimination avec haine ou mépris sur la base du sexe, du genre, de la religion, de l'origine nationale, de l'appartenance aux groupes autochtones et afrodescendants, de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre ». Ce délit est passible d'une peine de prison de 3 à 5 ans et d'une amende pécuniaire. Ces peines augmentent en cas de crime violent.

L'ONUSIDA félicite l'État du Honduras pour son engagement en faveur de la promotion et de la défense des droits de l'homme. À présent, le défi consiste à s'assurer que tous les professionnels sont convenablement informés et formés par rapport à ces nouvelles dispositions, afin de garantir que nous pourrons atteindre l'objectif de zéro stigmatisation et zéro discrimination

Nicole Massoud, Coordonnatrice de l'ONUSIDA au Honduras et au Nicaragua

Le dialogue entre le gouvernement, la société civile et l'ONUSIDA a conduit à la création d'unités spéciales au sein du Bureau de l'Avocat général, afin de renforcer les enquêtes sur les allégations de violence basées sur la diversité sexuelle. Chaque unité se compose d'un conseiller juridique qualifié, d'un analyste et de trois enquêteurs. À l'heure actuelle, les unités travaillent sur 17 affaires de meurtre basées sur l'orientation sexuelle et/ou l'identité sexuelle.

« Renforcer les investigations, établir un cadre légal qui sanctionne la discrimination et s'assurer que les juges appliqueront les nouvelles dispositions sont des étapes cruciales de la prévention et de la diminution de la violence à l'encontre des membres de la communauté LGBTI », a affirmé Mme Pineda.

Réduire la vulnérabilité au VIH

Le code pénal modifié devrait améliorer l'accès aux services en relation avec le VIH, à l'éducation et à l'emploi des populations LGBTI. La discrimination, l'exclusion et la violence à l'encontre des populations LGBTI ont accru leur vulnérabilité à l'infection à VIH en les empêchant d'accéder aux services de santé, par crainte.

Au Honduras, l'épidémie de VIH est particulièrement virulente chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, catégorie qui présente une prévalence du VIH de 9,9 %, contre 0,6 % pour la population générale.

Un rapport récemment publié dans la revue The Lancet souligne que le risque d'être infecté par le VIH est d'au moins 50 fois plus élevé pour les personnes transsexuelles que pour les hommes et les femmes de la population générale, en raison des risques tant biologiques que structurels d'infection à VIH, comme l'exclusion sociale, la marginalisation économique et l'absence de réponse aux besoins en matière de soins de santé.

« Cette législation donnera un meilleur accès aux populations LGBTI aux services en relation avec le VIH », a annoncé Nicole Massoud, Coordonnatrice de l'ONUSIDA au Honduras et au Nicaragua. « L'ONUSIDA félicite l'État du Honduras pour son engagement en faveur de la promotion et de la défense des droits de l'homme. À présent, le défi consiste à s'assurer que tous les professionnels sont convenablement informés et formés par rapport à ces nouvelles dispositions, afin de garantir que nous pourrons atteindre l'objectif de zéro stigmatisation et zéro discrimination ».

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Les avancées considérables réalisées dans le Sud en matière de développement améliorent les perspectives économiques, sociales et sanitaires de millions de personnes, selon le Rapport sur le développement humain

14 mars 2013

Les pays du Sud modifient l'équilibre des pouvoirs à l'échelle mondiale grâce à des progrès considérables en matière de croissance économique, de réduction de la pauvreté, d'éducation et de santé.

Le monde connaît une évolution fulgurante, les nations en développement menant la croissance économique, réduisant considérablement la pauvreté et favorisant l'émergence d'une nouvelle classe moyenne mondiale, déclare le Rapport sur le développement humain 2013 du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Selon cette publication, L'essor du Sud : le progrès humain dans un monde diversifié, cet essor se produit « à une vitesse et à un niveau sans précédent. Jamais dans l'histoire les conditions de vie et les perspectives d'avenir de tant de personnes n'avaient changé si radicalement et si vite. »

L'élan en faveur de tels accomplissements en matière de réduction de la pauvreté, d'éducation, de revenu et de lutte contre les problèmes de santé comme le VIH, se renforce encore. Il peut être considéré comme un « rééquilibrage mondial », avec de nouveaux acteurs qui « tracent les nouvelles lignes du paysage du développement » et exercent une influence politique et économique croissante.

Des progrès rapides ont notamment été constatés dans plus de 40 pays du Sud, traditionnellement appelés pays en développement, où les progrès ont été nettement supérieurs aux prévisions, selon le rapport. Parmi ces pays, localisés sur tous les continents et de taille extrêmement variable, se trouvent notamment le Bangladesh, le Brésil, le Chili, la Chine, le Ghana, l'Inde, le Mexique, le Rwanda, l'Ouganda et le Viêtnam. En Ouganda par exemple, une série de mesures économiques, sanitaires, sociales et pédagogiques a permis de réduire de moitié la pauvreté extrême avant la date limite de 2015 fixée pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Cette pauvreté a baissé de 56 % en 1992-3 à 25 % en 2009-10.

L'essor du Sud se produit à une vitesse et à un niveau sans précédent. Jamais dans l'histoire les conditions de vie et les perspectives d'avenir de tant de personnes n'avaient changé si radicalement et si vite

Rapport sur le développement humain 2013

Le rapport a été présenté à Mexico le 14 mars par Helen Clark, Administrateur du PNUD, et Enrique Peña Nieto, Président du Mexique. En plus d'une analyse poussée des données collectées, il contient aussi un Indice de développement humain actualisé, qui mesure les progrès accomplis par les nations en termes de santé, d'éduction et de revenu. De plus, la publication contient des données sur l'aspect du genre, critique pour le développement, dans son Indice des inégalités de genre, qui démontrent que, malgré la persistance de graves inégalités, des progrès ont été réalisés quasiment partout en faveur de l'égalité.

Tout comme le développement général, le rythme de la riposte au sida s'accélère de façon inouïe. Le rapport mondial de l'ONUSIDA pour 2012 montrait que le taux d'infection dans 25 pays à revenu faible ou intermédiaire a baissé de moitié.

Le développement accéléré du Sud est essentiel au succès de la riposte mondiale au sida, étant donné que les pays les plus lourdement touchés sont les pays à revenu faible ou intermédiaire. L'ONUSIDA maintient que la réalisation de la vision zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès dû au sida ne nécessite pas uniquement des avancées en matière de santé et de VIH mais aussi des progrès en termes de réduction de la pauvreté, d'éducation, d'égalité des sexes et d'amélioration des opportunités.

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Les reines du carnaval en appellent aux jeunes femmes du Panama pour prendre l'initiative et se protéger elles-mêmes contre l'infection à VIH

18 février 2013

Image de l'une des photos promotionnelles de la campagne montrant les reines du Carnaval.
Photo : ONUSIDA

C'était le Carnaval au Panama la semaine dernière. Faisant partie des festivités les 11 et 12 février, les reines du « Calle Arriba » et « Calle Abajo », représentant des voisinages opposés, se sont adonnées à une multitude de concours. Toutefois, lorsqu'il s'agit du VIH, les deux rivales ont réuni leurs forces pour la prévention des nouvelles infections à VIH chez les femmes.

L'ONUSIDA, en partenariat avec les directions du Carnaval « Calle Arriba » et « Calle Abajo » - les institutions nationales en charge de la planification et de la coordination des activités en relation avec ces festivités, le Programme national de lutte contre le sida et PROBIDSIDA - ont lancé une campagne nationale intitulée « Je décide, je prends soin de moi » (Yo decido, yo me cuido).

La campagne qui durera jusqu'à la fin du mois de février a pour objectif d'aider à réduire les inégalités entre les sexes, à responsabiliser les femmes et à promouvoir la santé et les droits sexuels et reproductifs. L'un des objectifs majeur est de garantir que les femmes peuvent prendre des décisions éclairées par rapport à leur santé sexuelle, surtout lorsqu'il s'agit de prévention à VIH.

« Si nous voulons que plus aucune femme ne soit infectée à VIH au Panama, nous devons réunir nos efforts à tous les niveaux, y compris les institutions, les organisations de la société civile et les agences internationales. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de prendre cette initiative, » déclare Pilar De Amores, représentante de la direction du Carnaval « Calle Arriba ».

Dans les dix dernières années, le nombre de nouvelles infections à VIH a augmenté chez les jeunes femmes au Panama. Une étude nationale sur la santé sexuelle et reproductive qui s'est tenue en 2009 et 2010 a révélé que seules 9% des femmes utilisent des préservatifs comme mesure préventive lors d'un rapport sexuel. L'inégalité entre les sexes est la force agissante derrière le manque de droits sexuels et reproductifs des femmes dans le pays.

L'inégalité entre les sexes affecte la force des femmes pour insister et négocier des pratiques sexuelles protégées comme l'utilisation du préservatif, et donc se protéger elles-mêmes contre l'infection à VIH

Ricardo Garcia, Coordonnateur de l'ONUSIDA au Panama et Costa Rica

« L'inégalité entre les sexes affecte la force des femmes pour insister et négocier des pratiques sexuelles protégées comme l'utilisation du préservatif, et donc se protéger elles-mêmes contre l'infection à VIH » explique Ricardo Garcia, Coordonnateur de l'ONUSIDA au Panama et Costa Rica. « Nous avons créé cette campagne pour accentuer la reconnaissance des femmes comme ayant des droits sexuels et capables de les exercer elles-mêmes, en lignée avec le Cadre d'action de l'ONUSIDA sur les femmes, les filles, l'égalité des sexes et le VIH ».

La Campagne inclut des spots télévisés qui sont diffusés sur les chaînes nationales ainsi que des affiches dans les écoles, les organisations et dans les rues montrant les reines du Carnaval qui en appellent aux jeunes femmes panaméennes pour prendre l'initiative et se protéger elles-mêmes contre l'infection à VIH. Mise à part cette campagne, les Reines ont bénéficié d'une formation spéciale sur les questions traitant de la prévention à VIH et de l'inégalité entre les sexes pour participer à des événements publics et des programmes médiatiques promouvant la campagne.

« Les femmes doivent avoir accès aux informations et à l'éducation sur le VIH, ainsi qu'aux services de lutte contre le virus pour avoir le contrôle de leurs corps et être en mesure de négocier l'utilisation de préservatifs avec leurs partenaires, » indique Maruquel Madeleine González Velásquez, Reine de « Calle Arriba ». « Je me sens très accomplie de faire partie de ce projet, » ajoute-t-elle.

Feature Story

Une modification du code pénal péruvien va permettre à davantage de jeunes gens d'accéder aux services anti-VIH

12 février 2013

Avec cette révision du code pénal, les mineurs âgés de 14 à 18 ans pourront exercer leurs droits sexuels et reproductifs.
Photo : ONUSIDA

La Cour constitutionnelle du Pérou est en train de procéder à la modification d'un article du code pénal qui, depuis de nombreuses années, sanctionnait les rapports sexuels entre jeunes gens consentants. Les peines étaient particulièrement sévères pour les adolescents, qui risquaient jusqu'à 30 ans de prison. L'article 173 du code pénal empêchait également les mineurs d'accéder aux services fondamentaux de santé sexuelle et reproductive par peur des poursuites.

Avec cette révision du code pénal, les mineurs âgés de 14 à 18 ans pourront exercer leurs droits sexuels et reproductifs, à condition que les deux parties soient consentantes. Les rapports sexuels sans consentement mutuel continueront de constituer un crime au Pérou, avec de lourdes peines pour les coupables.

« La décision de la Cour constitutionnelle crée un effet protecteur pour les adolescents, car elle leur ouvre un accès élargi aux services de santé sexuelle et reproductive, ainsi qu'aux conseils et aux informations en matière de prévention des infections sexuellement transmissibles, dont le VIH », a déclaré Mima Barnechea, du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP).

En 2012, le FNUAP et l'ONUSIDA ont présenté une requête formelle devant la Cour constitutionnelle, plaidant en faveur d'une déclaration d'inconstitutionnalité pour l'article 173. Ce processus entrait dans le cadre d'une action plus large menée notamment par le Bureau du Médiateur du Pérou, Eduardo Vega Luna, ainsi que de requêtes en justice présentées à la Cour par plus de 10 000 citoyens péruviens.

Cette décision est une étape historique qui pose les bases de plans et de programmes à mettre sur pied au niveau national dans le but d'éviter les grossesses chez les adolescentes, de faire reculer les infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH, et de réduire la mortalité maternelle

Carlos Tacuri Calderon, jeune militant péruvien membre de l'INPPARES

« L'ONUSIDA salue la décision de la Cour constitutionnelle et félicite les magistrats pour leur détermination à protéger les droits humains des adolescents », a déclaré la Coordonnatrice de l'ONUSIDA au Pérou et en Bolivie, Regina Castillo. « La décision de la Cour renforce le droit des jeunes gens de prendre des décisions concernant leur santé et leur sexualité, ainsi que la nécessité d'élaborer des politiques et des programmes qui reconnaissent les jeunes comme de véritables acteurs du changement ».

Selon une enquête nationale de 2011 sur la démographie et la santé, un fort pourcentage de Péruviens ont des rapports sexuels avant l'âge de 18 ans. Plus de 12 % des adolescentes (âgées de 15 à 19 ans) sont tombées enceintes au moins une fois.

« Cette décision est une étape historique qui pose les bases de plans et de programmes à mettre sur pied au niveau national dans le but d'éviter les grossesses chez les adolescentes, de faire reculer les infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH, et de réduire la mortalité maternelle », a indiqué Carlos Tacuri Calderon, un jeune militant péruvien membre de l'INPPARES.

L'ONUSIDA estime que près de 74 000 personnes vivent avec le VIH au Pérou, dont la moitié environ a été infectée avant l'âge de 20 ans. Cette situation met en avant la nécessité de sensibiliser davantage les adolescents sur le VIH et ses modes de transmission. En décembre 2012, en collaboration avec l'ONUSIDA et d'autres partenaires, le Ministère de la Santé a lancé la campagne « VIH : faites-vous dépister, il vaut mieux savoir », qui vise à diffuser auprès des jeunes garçons des messages essentiels de prévention du VIH et propose des tests de dépistage gratuits.

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