Latin America

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Le Pérou lance une campagne pour augmenter le dépistage du VIH chez les hommes

29 novembre 2012

Le vice-ministre de la Santé, José del Carmen Sara lance la campagne « Il vaut mieux savoir : Faites un test de dépistage du VIH

À la veille de la journée mondiale de lutte contre le sida de cette année, le Ministère de la Santé du Pérou, en collaboration avec l'Asociación Dignidad, l'ONUSIDA et l'Organisation panaméricaine de la Santé (OPS) ont lancé la campagne « Il vaut mieux savoir : Faites un test de dépistage du VIH.» L'initiative a pour objectif d'augmenter la couverture de dépistage du VIH dans le pays, et plus particulièrement chez les hommes, en fournissant des tests de dépistage du sida gratuits.

Les hommes de 18 à 25 ans sont la cible essentielle de la campagne qui a pour objectif de tester 10 000 personnes le 1er décembre (Journée mondiale de lutte contre le sida). Les dépistages se feront dans 16 endroits différents, mis en place par le Ministère, y compris dans différentes universités, pour atteindre le plus de jeunes hommes possibles.

« C'est un effort du Ministère de la Santé pour rendre le dépistage au VIH plus accessible aux hommes, » déclare le vice-ministre de la Santé, José del Carmen Sara, pendant l'événement.

Il y a 74 000 personnes vivant avec le VIH au Pérou, 77% d'entre elles sont des hommes. 56% des nouvelles infections surviennent chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et 9 femmes sur 10 sont infectées par le VIH par le biais de leur compagnon stable, qui peuvent s'exposer à un comportement à haut risque en faisant appel au commerce du sexe ou en ayant des rapports sexuels avec des hommes. Environ la moitié des personnes vivant avec le VIH au Pérou ont été infectées avant l'âge de 21 ans.

Bien que les hommes soient plus exposés que les femmes à une infection au VIH, leur accès aux services de santé a depuis toujours été moins élevé. Malgré le fait que 3 personnes sur 4 vivant avec le VIH soient des hommes, seuls 7% des hommes disent avoir été dépistés au VIH en 2008. Une augmentation du dépistage donnerait de plus grandes chances de prévention anti-VIH ainsi qu'un traitement précoce.

C'est un effort du Ministère de la Santé pour rendre le dépistage au VIH plus accessible aux hommes.

José del Carmen Sara, vice-ministre de la Santé, Pérou

En 2006, le Pérou a introduit des dépistages du VIH rapides et des services de conseils aux femmes enceintes. En 2008, une campagne de dépistage du VIH et de conseils à grande échelle a été organisée ciblant les femmes en âge de procréer. La même année, le Ministère de la Santé a également augmenté l'accès au dépistage du VIH et les services de conseils aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, aux transsexuels et aux professionnels du sexe mais, à ce jour, les tests de dépistage du sida étaient gratuits uniquement pour les femmes.

« La moitié des personnes vivant avec le VIH au Pérou ne connaissent pas leur statut sérologique. Il est important de sauver des vies en augmentant l'accès au diagnostic et au traitement du VIH, » déclare Regina Castillo, Coordonnatrice de l'ONUSIDA au Pérou et en Bolivie.

Le lancement du 21 novembre a réuni des personnes vivant avec le VIH, des représentants des Nations Unies, des officiels du gouvernement, des journalistes, des organisations internationales et des artistes connus, y compris l'animateur militant anti-VIH Ernesto Pimentel et la chanteuse Eva Ayllon.

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L'ONUSIDA et l'OPS renforcent leur collaboration pour mettre fin à l'épidémie de sida sur le continent américain

09 novembre 2012

De gauche à droite : Luiz Loures, Directeur de l'ONUSIDA, Division Affaires politiques et publiques ; César Antonio Núñez, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Amérique latine ; le Dr Carissa Etienne, Directrice élue de l'Organisation panaméricaine de la santé ; Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, et Ernest Massiah, Directeur de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour les Caraïbes.

Le 7 novembre, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a rencontré la Directrice récemment nommée de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), le Dr Carissa Etienne, au siège de l'ONUSIDA à Genève, en vue du renforcement de la collaboration entre les deux organisations pour mettre un terme à l'épidémie de sida sur le continent américain.

« Nous pouvons nous appuyer sur les réussites des différents pays du continent américain, qui a été l'un des premiers à éradiquer la rougeole et la polio », a déclaré M. Sidibé. « Il n'y a aucune raison pour que cette région ne soit pas la première à éradiquer le sida ».

Lors de cette rencontre, les deux personnalités ont échangé leurs idées sur les moyens d'accroître les efforts conjoints en faveur de l'accomplissement des Objectifs du Millénaire pour le Développement d'ici 2015 et de veiller à ce que la santé et le VIH fassent partie de l'agenda post-2015.

« Si nous regardons vers l'avenir, le VIH et la santé sont des aspects fondamentaux pour la région et pour le développement mondial », a déclaré le Dr Etienne. « L'OPS jouera un rôle clé dans la promotion de cet agenda et avec l'ONUSIDA, le continent américain pourrait bien être le premier à voir la fin du sida ».

Le Dr Carissa Etienne, originaire de République dominicaine, a été élue Directrice de l'OPS à l'occasion de la Conférence panaméricaine sur la santé qui s'est déroulée du 17 au 21 septembre 2012 à Washington, DC, et prendra ses fonctions le 1er février 2013 pour un mandat de cinq ans. Le Dr Etienne est actuellement Sous-Directrice générale en charge des systèmes et services de santé à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Genève.

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Le Costa Rica développe des stratégies de lutte contre le VIH à destination des professionnels du sexe

06 novembre 2012

Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé et la Ministre de la Santé du Costa Rica, le Dr Daisy Corrales. Siège de l'ONUSIDA, Genève. 6 novembre 2012.
Photo : ONUSIDA

Le Dr Daisy Corrales, Ministre de la Santé du Costa Rica, se fixe comme objectif de renforcer la riposte au sida auprès des populations les plus exposées au risque dans son pays, au sein desquelles l'épidémie reste concentrée. Lors d'une rencontre avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé le 6 novembre au siège de l'ONUSIDA à Genève, le Dr Corrales a mis en avant l'action de son Ministère en faveur du développement de stratégies de communication et d'éducation sur le VIH à destination des organisations travaillant avec les professionnels du sexe.

« Nous devons développer des stratégies pour diffuser auprès des hommes professionnels du sexe des informations et des documents éducatifs sur le VIH qui répondent à leurs besoins et qui soient en accord avec les spécificités de leur travail », a déclaré le Dr Corrales.

Au Costa Rica, la prévalence du VIH chez les adultes âgés de 15 à 49 ans est de 0,3 %. Dans ce pays, l'épidémie de VIH concerne principalement les populations les plus exposées au risque, notamment les populations autochtones migrantes, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), les professionnel(le)s du sexe et leurs clients. Une étude menée en 2010 a révélé que la prévalence du VIH était de 10,9 % chez les HSH et de 11 % chez les professionnelles du sexe.

« Ce n'est pas toujours facile de parler des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des professionnel(le)s du sexe ou des consommateurs de drogues, mais nous avons l'obligation de veiller à ce qu'ils puissent accéder à des services anti-VIH sans stigmatisation ni discrimination », a déclaré M. Sidibé.

Nous devons développer des stratégies pour diffuser auprès des hommes professionnels du sexe des informations et des documents éducatifs sur le VIH qui répondent à leurs besoins et qui soient en accord avec les spécificités de leur travail

Dr Daisy Corrales, Ministre de la Santé du Costa Rica

M. Sidibé a également félicité le gouvernement du Costa Rica pour ses efforts d'élargissement de l'accès au traitement anti-VIH pour les personnes infectées (la couverture étant estimée à 65 %), ainsi que sa réussite dans l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. « Le taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant reste inférieur à 2 % au Costa Rica, un exploit très impressionnant et un excellent exemple pour l'Amérique latine qui montre qu'une génération sans VIH est à notre portée ».

M. Sidibé a assuré la Ministre de la Santé de la poursuite du soutien de l'ONUSIDA au Costa Rica dans l'élaboration de sa stratégie pour une riposte efficace et durable au sida.

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Les jeunes vivant avec le VIH en Amérique latine font entendre leurs voix

18 octobre 2012

Le Réseau des jeunes séropositifs pour l'Amérique latine et les Caraïbes a lancé une consultation régionale pour les jeunes vivant avec le VIH. L'objectif de la consultation est d'obtenir des informations sur les réalités auxquelles font face les jeunes vivant avec le VIH dans leurs vies de tous les jours afin de développer de nouvelles stratégies pour la lutte contre le virus, plus efficaces, ciblées sur leurs besoins spécifiques.

L'outil de consultation développé avec le soutien de l'ONUSIDA, l'UNICEF et le FNUAP est une étude confidentielle en ligne d'environ 40 questions qui ciblent des jeunes entre 18 et 29 ans vivant avec le VIH, issus de 17 pays latino-américains et de 2 pays hispanophones des Caraïbes. La plateforme en ligne est conçue pour fonctionner sur n'importe quel ordinateur et a un programme spécial pour permettre l'accès à partir d'appareils mobiles.

L'outil collectera des informations relatives aux aspects socio-démographiques des jeunes vivant avec le VIH, leur accès aux services de santé, leurs expériences sur la stigmatisation et la discrimination ainsi que leur leadership et participation à la communauté. Les jeunes vivant avec le VIH seront en mesure de participer à l'étude jusqu'au 30 novembre 2012 sur le site suivant : http://consulta.jovenespositivos.org

« Habituellement, les jeunes séropositifs restent invisibles pour la recherche et les exercices de collecte de données. Cette consultation est une occasion de faire entendre leurs voix, » explique Mariane Iacono, l'un des membres fondateurs du Réseau de jeunes séropositifs. « Pour permettre d'élaborer des stratégies de lutte contre le virus et des programmes qui répondent à nos besoins, nous devons connaître nos situations, besoins et réalités dans nos communautés. »

Une équipe de jeunes du Réseau des jeunes séropositifs analyseront les résultats de la consultation en ligne et concevront des plans d'action à court et à long terme pour la région. Les résultats serviront également d'outils de sensibilisation pour demander le développement de stratégies nationales qui ciblent les besoins des jeunes vivant avec le VIH. « Nous savons qu'il est quelquefois difficile de partager des sentiments et des souvenirs, mais nous sommes d'avis que c'est par nos propres expériences que nous pouvons amener de nouvelles idées et solutions pour lutter contre le VIH d'une manière plus détaillée et efficace en termes de coûts, » déclare Pablo Aguilera, membre du Réseau.

Pour permettre d'élaborer des stratégies de lutte contre le virus et des programmes qui répondent à nos besoins, nous devons connaître nos situations, besoins et réalités dans nos communautés

Mariana Iacono, l'un des membres fondateurs du Réseau de jeunes séropositifs

En Amérique latine, environ 68 000 adolescents (10-19 ans) vivent avec le VIH. 34 680 sont des femmes. En 2011, 34 440 nouvelles infections concernaient les jeunes âgés de 15 to 24 ans représentant 41% de toutes les infections d'adultes. « Une génération de jeunes nés avec le VIH grandit avec ses besoins spécifiques qui sont largement négligés, » note Mark Connolly, conseiller principal de l'UNICEF pour l'Amérique latine et les Caraïbes. En 2011, environ 2 000 enfants sont nés avec le VIH dans la région.

Pendant la transition de l'enfance à l'adolescence vers la vie de jeune adulte des jeunes vivant avec le VIH, ils font face à une série de besoins spécifiques, y compris l'accès aux traitements, la lutte contre la stigmatisation et la discrimination, l'accès à des services pour la santé sexuelle et reproductive spécialement conçus pour eux. « Les jeunes vivant avec le VIH sont un groupe hétérogène, avec diverses populations qui nécessitent une attention urgente dans de nombreux domaines, surtout ceux qui sont les plus affectés par la stigmatisation et la discrimination comme les personnes transsexuelles, les gays et les consommateurs de drogues » déclare Cesar A. Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA pour l'Amérique latine.

La Directrice régionale du FNUAP pour l'Amérique latine et les Caraïbes, Marcela Suazo, a insisté sur le fait que l'épidémie frappant les jeunes séropositifs s'est aggravée en raison de l'exclusion sociale ainsi que l'inégalité entre les sexes, la stigmatisation et la discrimination liées au VIH. « Il est nécessaire de garantir une plateforme des droits humains qui étende un large accès non discriminatoire à l'éducation, aux conseils santé et les droits sexuels et reproductifs pour les jeunes », dit-elle.

En Amérique latine, une nouvelle vague de mobilisation menée par la communauté de jeunes émerge, militant pour les droits humains et réclamant l'accès aux services anti-VIH. Le Réseau des jeunes séropositifs organise la jeunesse pour qu'elle participe à la prise de décisions et aux espaces de consultations au-delà des sphères nationales. En décembre 2012, le Réseau organise la première réunion régionale pour les jeunes afin de définir des actions conjointes dans toute la région, renforcer le leadership et la mobilisation pour atteindre les objectifs internationaux d'ici 2015.

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Le gouvernement équatorien met en œuvre une politique de protection sociale pour les enfants vivant avec le VIH

03 octobre 2012

Des écoliers équatoriens.

Sous l'égide du Président Rafael Correa, le gouvernement équatorien a récemment adopté une nouvelle politique publique pour la protection des enfants vivant avec le VIH. Cette nouvelle politique va également compléter les efforts visant l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants dans le pays.

Cette politique prévoit le versement d'une allocation mensuelle, dans le cadre des structures de santé publique, aux tuteurs des enfants de moins de 14 ans vivant avec le VIH. Le gouvernement estime que la première année, les tuteurs de 500 enfants rempliront les critères pour recevoir cette allocation.

Le Vice-Président Lenin Moreno, qui est à l'origine de cette nouvelle politique, a déclaré : « Avec ce programme, nous franchissons une étape importante pour la protection sociale en Amérique latine. Ces allocations permettent de donner aux enfants vivant avec le VIH un accès continu au traitement, ce qui améliore leur état de santé et leur assure de pouvoir avancer dans la vie ».

La valeur de cette allocation mensuelle est de 240 dollars US et elle doit être utilisée par les tuteurs pour améliorer les conditions de vie des enfants, lutter contre la malnutrition et élargir leur accès à l'éducation, à la santé et aux services anti-VIH. Le versement de l'allocation est conditionné à la scolarisation de l'enfant et à la réalisation de bilans de santé réguliers.

Avec ce programme, nous franchissons une étape importante pour la protection sociale en Amérique latine. Ces allocations permettent de donner aux enfants vivant avec le VIH un accès continu au traitement, ce qui améliore leur état de santé et leur assure de pouvoir avancer dans la vie

Lenin Moreno, Vice-Président de l'Équateur

« L'ONUSIDA salue cette importante initiative, qui fait figure de référence pour les autres pays dans la protection sociale des enfants et des familles touchés par le VIH », a déclaré César A. Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA pour l'Amérique latine.

Le Ministère de la Santé et les hôpitaux locaux, en collaboration avec les organisations communautaires et les réseaux de la société civile, identifieront les enfants éligibles, assureront une couverture adéquate du traitement anti-VIH et surveilleront la prise en charge régulière des enfants dans les établissements de santé. Le Ministère de l'Inclusion sociale et économique supervisera la mise en œuvre de la politique, en coopération avec le Conseil pour les enfants et les adolescents, un organe gouvernemental spécialisé dans les affaires liées à l'enfance. Pour finir, le Département des Services sociaux de la Vice-Présidence suivra la scolarisation des enfants et, par le biais de visites à domicile, permettra de garantir l'amélioration des conditions de vie des enfants aussi bien au sein de leur foyer avec leurs familles que dans un contexte social plus large.

Des sessions d'information sont actuellement organisées conjointement par le Ministère de la Santé et la Vice-Présidence afin d'expliquer le fonctionnement de la politique pour les tuteurs des enfants. Le personnel des établissements de santé suit également une formation pour une mise en œuvre efficace du programme. La région de Guayaquil, l'une de celles où la politique a été mise en place, a récemment accueilli une réunion d'information et de formation à destination des coordinateurs et du personnel des services de santé. « Pour la première fois en Équateur, la santé et la riposte au VIH sont associées à une politique de protection sociale. Il s'agit d'une approche globale de l'assistance sociale des enfants vivant avec le VIH, qui inclut la santé, la nutrition, l'éducation et la protection », souligne Juan Vasconez, Coordonnateur de l'ONUSIDA pour l'Équateur.

Des progrès constants dans l'accès aux services anti-VIH

L'Équateur est l'un des pays d'Amérique latine qui montre des progrès constants dans l'élargissement de l'accès au traitement antirétroviral pour les personnes vivant avec le VIH, ainsi que la prestation de services pour l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants. En 2011, 67 % des personnes vivant avec le VIH et nécessitant un traitement y ont eu accès, contre 39 % en 2009.  En outre, 85 % des ressources requises pour le traitement anti-VIH proviennent de sources nationales.

De gauche à droite : Juan Vasconez, Coordonnateur de l'ONUSIDA pour l'Équateur, César A. Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA pour l'Amérique latine, et Lenin Moreno, Vice-Président équatorien.

En 2001, une politique de service de santé avait été mise en place pour veiller à ce que les femmes enceintes vivant avec le VIH aient accès à des bilans pré et post-natals et puissent accoucher dans un cadre médicalisé. Des campagnes visant à encourager les femmes enceintes à faire un test de dépistage du VIH sont régulièrement organisées et se sont révélées positives ces dernières années.  En 2011, 279 064 femmes enceintes ont été dépistées (78 % de toutes les femmes enceintes). 684 d'entre elles ont été diagnostiquées séropositives au VIH.  Au sein de ce groupe, 95 % des femmes enceintes vivant avec le VIH ont reçu un traitement anti-VIH pour éviter l'infection de leurs enfants par le virus. En 2011, on a recensé en Équateur 30 enfants nés avec le VIH.

« Avec un soutien politique aussi marqué au niveau présidentiel en faveur de l'élimination des nouvelles infections à VIH chez les enfants, l'Équateur est en bonne voie pour parvenir à l'objectif de l'ONUSIDA de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants d'ici 2015 », a souligné M. Vasconez.

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Le forum régional souligne les réalisations et les lacunes dans la lutte contre le VIH en Amérique latine

31 août 2012

Intervenants lors de la cérémonie d'ouverture du 6e Forum latino-américain et des Caraïbes sur le VIH/sida et les infections sexuellement transmissibles, y compris Dr Luiz Loures de l'ONUSIDA (ici deuxième de droite). Photo : ONUSIDA

Plus de 4 000 délégués - y compris des responsables gouvernementaux, des professionnels de la santé, des dirigeants communautaires, des scientifiques, des populations autochtones, des jeunes et des personnes vivant avec le VIH - ont assisté au 6e Forum latino-américain et des Caraïbes sur le VIH/sida et les infections sexuellement transmissibles (IST) du 28 au 31 août à Sao Paulo, Brésil.

Organisé par le gouvernement du Brésil, en collaboration avec le groupe de coopération technique horizontal PAHO, ONUSIDA, PNUD, UNESCO, UNICEF et les réseaux régionaux de la société civile, le forum a fourni l'occasion de faire le point sur les progrès, les défis et les leçons apprises dans la lutte contre le VIH dans toute la région. Les participants se sont engagés dans une série de thèmes, du financement de la lutte contre le sida et les nouvelles technologies de prévention du VIH aux stratégies pour combler les disparités d'accès aux traitements.

Le Brésil élargit l'accès au traitement

Alors que les délégués se réunissaient à Sao Paulo, le ministre de la Santé brésilien annonçait qu'il étendrait son Programme national de lutte contre le sida à au moins 35 000 personnes supplémentaires. Le Brésil fournit actuellement un traitement antirétroviral gratuit à 223 000 personnes vivant avec le VIH - une couverture de 69% - selon les estimations gouvernementales.

Le sida n'est actuellement plus considéré comme un problème majeur, surtout en Amérique latine, où nous avons une couverture élevée de traitement. Mais les chiffres induisent en erreur car le traitement coûte cher. Certains pays ont encore d'énormes difficultés pour garantir l'accès à tous.

Violeta Ross, Co-fondatrice et présidente du Réseau bolivien de personnes vivant avec le VIH et le sida

Avant l'annonce de cette semaine, les brésiliens avec un taux de cellules CD4 de 350 par millimètre cube recevaient un traitement antirétroviral. Selon la nouvelle politique brésilienne, l'éligibilité au traitement démarrera à un stade plus avancé de l'infection à VIH — un taux de cellules CD4 de 500. Dans une annonce faite le 28 août, le ministre de la Santé brésilien, Alexandre Padilha, expliquait que sa décision était basée sur des études récentes qui montraient l'amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH et une réduction des effets indésirables, immédiatement et à long terme.

« Le Programme de lutte contre le sida brésilien donne l'exemple, pas seulement pour l'Amérique latine, mais pour le monde » commente Dr Luiz Loures, Directeur de l'ONUSIDA, Division Affaires politiques et publiques et un participant à la cérémonie d'ouverture du forum. Il note que la décision brésilienne de fournir plus tôt un traitement aux personnes vivant avec le VIH peut déclencher un « effet boule de neige » et influencer les politiques de santé dans d'autres pays de par le monde.

Progrès et lacunes

De nombreux autres pays en Amérique latine ont intensifié l'accès au traitement du VIH dans les dernières années. D'après les dernières données de l'ONUSIDA, environ 70% des personnes éligibles à un traitement antirétroviral dans la région le recevaient fin 2011. Un accès élargit au traitement a contribué à réduire le nombre annuel de décès liés au sida : de 63 000 il y a 10 ans à 57 000 en 2011.

Malgré les progrès, les populations clés de la région, en particulier les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et les personnes transsexuelles continuent d'être impactés de manière disproportionnée par l'épidémie et ont un accès limité à la prévention et au traitement du VIH - un message qui a résonné pendant tout le forum à Sao Paolo.

Environ la moitié de toutes les infections à VIH en Amérique latine est le résultat de rapports sexuels non protégés entre hommes. Selon des estimations nationales, la prévalence au VIH parmi les personnes transsexuelles en Argentine (34%) et au Pérou (20.8%) est très largement contrastée par rapport à la population générale : 0,4% et 0,23% dans ces deux pays, respectivement.

« Le sida n'est actuellement plus considéré comme un problème majeur, surtout en Amérique latine, où nous avons une couverture élevée de traitement » note Violeta Ross, Co-fondatrice et présidente du Réseau bolivien de personnes vivant avec le VIH et le sida, dans un article publié sur le site internet du ministère de la Santé brésilien. « Mais les chiffres induisent en erreur car le traitement coûte cher. Certains pays ont encore d'énormes difficultés pour garantir l'accès à tous » ajoute-t-elle.

Voix de la société civile

Plus de 4 000 délégués ont assisté au forum à Sao Paulo du 28 au 31 août. Photo : ONUSIDA

Les défenseurs au forum ont mis l'accent sur l'importance de la mobilisation des communautés en accélérant la lutte contre le sida parmi les populations vulnérables. « Les stratégies fondées sur des données probantes présentées au forum démontrent que le renforcement des travaux communautaires - y compris parmi les minorités sexuelles - peuvent transformer les luttes nationales contre le VIH » déclare Simon Cazal, Directeur exécutif de Somosgay, une organisation qui travaille à la promotion des droits humains des populations lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe (LGBTI). « Le mouvement LGBTI a établit des priorités déclenchant un activisme renforcé. Nous avons démontré qu'avec de faibles ressources nous pouvons faire beaucoup si nous avons une stratégie et si nous travaillons avec les communautés. »

De nombreux délégués ont souligné la nécessité de rapprocher la lutte contre le sida avec d'autres mouvements sociaux. « Nous devons évoluer. Nous ne pouvons pas simplement lutter pour plus de préservatifs et médicaments » dit le militant Enrique Chaves, Directeur pour la sensibilisation de l'organisation à but non lucratif AID pour AIDS International. « Nous devons prendre en compte que la lutte pour l'accès aux services anti-VIH et de soins relève également de l'accès à l'emploi, au logement et à l'éducation. Nous devons caler notre agenda avec un agenda plus large de développement, la lutte pour la justice sociale » a-t-il ajouté.

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L'ONUSIDA salue la campagne « (RED) RUSH TO ZERO »

20 août 2012

www.joinred.com

Faire naître une génération sans sida, tel est l'objectif d'une nouvelle campagne (RED) présentée cet été. En partenariat avec America Móvil, un important fournisseur d'accès Internet sans fil d'Amérique latine, la campagne (RED) RUSH TO ZERO vise à accroître la sensibilisation et à mobiliser des ressources pour mettre fin aux nouvelles infections à VIH chez les enfants d'ici 2015.

Dans le cadre de cette campagne lancée en juin 2012, les fonds générés par la vente de produits d'accès sans fil sous les marques (Telcel)RED et (Claro)RED, deux réseaux America Móvil, seront affectés à des programmes soutenus par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et destinés à prévenir les nouvelles infections à VIH chez les enfants en Amérique latine et en Afrique. America Móvil s'est engagé à verser une contribution annuelle allant jusqu'à 2 millions de dollars US en faveur de la riposte au sida entre 2012 et 2015, grâce au soutien de toutes les filiales d'America Móvil et des autres sociétés du Grupo Carso, ainsi que de la Fondation Carlos Slim.

L'ONUSIDA salue la campagne (RED) et ses partenaires pour cette importante initiative. (RED) RUSH TO ZERO nous a permis de franchir une nouvelle étape vers notre objectif commun de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants.

Dr César Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA pour l'Amérique latine

Selon les dernières données de l'ONUSIDA, on estime à 40 000 le nombre d'enfants qui vivaient avec le VIH en Amérique latine en 2011. La même année, près de 2 000 enfants ont été nouvellement infectés par le virus dans la région.

« L'ONUSIDA salue la campagne (RED) et ses partenaires pour cette importante initiative », a déclaré le Dr César Núñez, Directeur régional de l'ONUSIDA pour l'Amérique latine. “« (RED) RUSH TO ZERO nous a permis de franchir une nouvelle étape vers notre objectif commun de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants ».

La campagne (RED)

Depuis 2006, (RED) fait participer les entreprises et les consommateurs à la riposte mondiale au VIH avec, à ce jour, plus de 190 millions de dollars collectés en partenariat avec des marques d'envergure mondiale. Pour chaque produit vendu, les partenaires (RED) reversent jusqu'à 50 % des bénéfices au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Dans le cadre de la nouvelle campagne, les produits (Telcel)RED et (Claro)RED seront présents dans les boutiques Claro et Telcel de tous les pays d'Amérique latine. Les clients recevront des informations sur le fonctionnement de la campagne et la manière dont ils peuvent contribuer à vaincre le sida.

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Au Honduras, de jeunes bénévoles soutiennent les efforts de l'ONUSIDA dans la riposte au VIH

14 août 2012

Alberto Stella (à gauche), Coordonnateur de l'ONUSIDA au Honduras, en compagnie de deux volontaires lors d'une action de proximité à Tegucigalpa à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2011.

En 2007, l'ONUSIDA a apporté son soutien à la participation des jeunes à la riposte nationale au sida au Honduras, avec la création du Réseau des jeunes volontaires de l'ONUSIDA. Les membres du réseau sont des jeunes gens engagés en faveur du renversement de la tendance de l'épidémie dans leur pays. Le réseau travaille en partenariat avec le Programme des Volontaires des Nations Unies, des organisations communautaires locales et la société civile.

« Nous pensons qu'une participation significative des jeunes est cruciale pour une révolution en matière de prévention et un accroissement de la sensibilisation à la lutte contre le VIH chez les jeunes au Honduras », explique Alberto Stella, Coordonnateur de l'ONUSIDA au Honduras.

L'ONUSIDA apporte aux bénévoles un appui technique pour la planification et la mise en œuvre de la mobilisation des communautés et des actions de proximité, ainsi qu'un espace physique au sein duquel les bénévoles peuvent travailler de façon indépendante. Une quarantaine de jeunes gens ont participé à cette initiative depuis 2007, et par leur travail ils ont pu atteindre les jeunes dans tout le pays.

Nous pensons qu'une participation significative des jeunes est cruciale pour une révolution en matière de prévention et un accroissement de la sensibilisation à la lutte contre le VIH chez les jeunes au Honduras

Alberto Stella, Coordonnateur de l'ONUSIDA au Honduras

« Nous avons mis en place un mécanisme d'échange des informations entre l'ONUSIDA et les jeunes par l'intermédiaire des réseaux sociaux et du site web de l'ONUSIDA », explique Edgardo Benítez, l'un des volontaires du réseau. « Nous savions qu'il y avait beaucoup d'informations disponibles, mais qu'il n'était pas facile d'y accéder. Grâce aux réseaux sociaux, nous partageons régulièrement des documents importants, des annonces et des actualités ».

Le réseau coordonne également un centre de documentation au bureau de l'ONUSIDA, qui propose des publications nationales et internationales sur le VIH et les questions connexes et est très fréquenté par les jeunes à des fins de recherches universitaires.

L'ONUSIDA organise régulièrement des formations pour les bénévoles sur la prévention du VIH, les droits de l'homme et d'autres thèmes en relation. Cela leur permet d'échanger leurs connaissances avec leurs pairs. Le Réseau des jeunes volontaires a conclu des partenariats avec les universités et les établissements d'enseignement supérieur pour organiser des ateliers dans les villes et les zones rurales.

Action de proximité à l'école publique d'Olanchito, une province du nord du Honduras.

« Dans les zones rurales, la plupart des gens croient encore à certains tabous et légendes à propos du VIH », explique Sheila Serón, une bénévole active depuis 2007. « En m'engageant dans le réseau, j'ai eu la chance d'informer des jeunes filles en leur expliquant qu'elles pouvaient éviter l'infection à VIH grâce à l'utilisation correcte et régulière de préservatifs, tout en insistant sur l'importance de se faire dépister ».

Le réseau coordonne également des actions de proximité qui visent à encourager la participation des jeunes. Au cours des deux dernières années, les volontaires ont organisé des forums cinéma lors desquels les jeunes ont pu débattre de questions telles que les inégalités sociales, la stigmatisation et la discrimination en lien avec le VIH. Ces actions se sont transformées en une plate-forme commune permettant aux jeunes d'interagir dans un environnement accueillant et de participer aux discussions. En 2011, le réseau s'est servi des réseaux sociaux pour mobiliser les jeunes et les inciter à participer à un concours de photo d'art sur le thème du lien entre le VIH et les droits de l'homme. Les plus belles photos ont été intégrées à une exposition itinérante qui s'est rendue dans plusieurs villes du Honduras. Cette initiative était soutenue par les Casas de la Cultura (établissements culturels).

Les jeunes sont devenus des acteurs majeurs de leur propre riposte. Le réseau a appuyé l'ONUSIDA et d'autres partenaires dans l'organisation et le suivi d'événements nationaux importants, notamment toute une série d'actions à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida en 2010 et 2011, organisées en partenariat avec le Ministère de la Santé, des organisations de la société civile et des personnes vivant avec le VIH.

Les volontaires du réseau ont des origines culturelles, sociales et géographiques très différentes et reflètent la diversité de la société hondurienne. Ils sont incités à rencontrer les membres de la société civile et les organisations à base communautaire. Marianela Muñoz a passé un mois dans une organisation communautaire à s'occuper d'enfants orphelins du sida. « Grâce à cette expérience, j'ai eu un aperçu des actions que je veux entreprendre pour aider mon pays », déclare-t-elle.

Les jeunes sont devenus des acteurs majeurs de leur propre riposte. Des volontaires engagés défilent avec des mimes dans les rues de la capitale en affichant des messages sur le VIH lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2010.

« Participer au Réseau des volontaires des Nations Unies m'a ouvert l'esprit sur le fait que nous avons tous le droit de vivre en bonne santé, quel que soit notre sexe, notre orientation sexuelle ou notre religion, et que le VIH ne doit pas être un motif de stigmatisation ou de discrimination. J'ai beaucoup appris aux côtés des autres volontaires auprès de l'ONUSIDA ; aujourd'hui je suis mieux informée et responsabilisée », raconte Violeta Mora, une autre volontaire du réseau.

En 2011, le programme a reçu le Prix national du bénévolat culturel décerné par le Ministère de la Culture, l'Ambassade d'Espagne au Honduras, le PNUD et le VNU, en récompense de son travail remarquable en tant qu'organisation de jeunes volontaires pour la promotion du développement social.

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Le Panama organise les défis pour fournir des médicaments antirétroviraux

29 juin 2012

La Première dame du Panama et la présidente du CONAVIH, Madame Marta Linares De Martinelli ainsi que le Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, Dr Paul De Lay. Panama City, Panama. 28 juin 2012.
Photo : ONUSIDA

L'autorité nationale de lutte contre le sida du Panama (CONAVIH) a tenu sa session trimestrielle le 26 juin 2012. Cette réunion a examiné la rupture de stocks de médicaments antirétroviraux qui a touché le pays ces derniers mois.

La Première dame du Panama et la présidente du CONAVIH, Madame Marta Linares De Martinelli ont souligné la nécessité pour tous les partenaires concernés par la riposte nationale au sida de mettre en œuvre les actions nécessaires pour fournir les médicaments antirétroviraux de manière régulière et permanente. Madame Linares souligne qu'il s'agit d'une question de « Vie ou de mort ».

Cette rencontre a réuni les représentants gouvernementaux de haut niveau du ministère de la Santé, du ministère des Finances et du ministère de l'Education ainsi que les leaders de la société civile et les personnes vivant avec le VIH. Le Directeur exécutif adjoint du Programme de l'ONUSIDA, Dr Paul De Lay, a participé à cette session sur invitation spéciale de la Première Dame.

Le Dr De Lay a félicité les autorités pour les progrès réalisés dans l'élargissement de l'accès au traitement antirétroviral, cependant il a également souligné la nécessité d'identification de nouveaux mécanismes pour la distribution des traitements antirétroviraux pour éviter les ruptures de stocks dans le futur. « La fourniture rapide et ininterrompue de médicaments aux personnes vivant avec le VIH est une question d'engagement pour les droits humains » affirme le Dr De Lay.

Les ruptures de stocks qui ont eu lieu dans le pays s'expliquent par les délais d'achat de traitements antirétroviraux en raison de règlementations institutionnelles complexes. Les participants à cette réunion s'accordent à établir un comité de coordination afin d'identifier les barrières existantes pour l'achat et la fourniture de traitements antirétroviraux. Ce comité inclura les représentants de la société civile, les pharmaciens et les médecins des institutions de services de santé.

La nécessité pour un calcul plus précis des exigences de traitements antirétroviraux annuels a également été prise en compte comme un facteur clé pour éviter les ruptures de stocks avec un process d'importation plus rapide, la légalisation et la distribution de médicaments aux 15 centres de santé locaux où se rendent les personnes vivant avec le VIH. A l'heure actuelle il y a environ 11 000 personnes vivant avec le VIH au Panama parmi lesquelles 6 000 reçoivent un traitement antirétroviral.

Éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants

Le Dr De Lay a félicité le leadership de la Première dame pour la mise en œuvre de la stratégie nationale pour éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants et maintenir leurs mères en vie. « Ce pays est sans doute l'un des premiers pays d'Amérique Latine à atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection à VIH chez les enfants d’ici 2015 » fait remarquer le Dr De Lay. « Le Panama a tout ce qu'il faut pour atteindre cet objectif, même avant 2015. Toutefois, il est encore nécessaire d'étendre la couverture actuelle de 76% de tests de dépistage de toutes les femmes enceintes, surtout dans les zones rurales », a t-il ajouté.

La Première dame a souligné son engagement en tant que présidente de la Commission nationale sur le sida pour augmenter la couverture des services de prévention de la transmission de la mère à l'enfant à toutes les femmes qui en ont besoin dans le pays. « Nous augmenterons nos efforts afin d'atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection chez les enfants. » conclut la Première dame.

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Rio+20 : Conférence des Nations Unies sur le développement durable

20 juin 2012

La Conférence des Nations Unies sur le développement durable, également appelée Rio+20, se tiendra à Rio de Janeiro, au Brésil, du 20 au 22 juin. Cette réunion de haut niveau rassemble plus d'une centaine de chefs d'État et de gouvernement, ainsi que des responsables des Nations Unies et des représentants du secteur privé et de la société civile, dans le but d'ébaucher de nouvelles politiques destinées à encourager la prospérité, réduire la pauvreté et faire avancer la justice sociale et la protection de l'environnement.

Cette année marque le 20e anniversaire de la Conférence historique des Nations Unies sur l'environnement et le développement (UNCED) qui avait eu lieu en 1992 dans la même ville de Rio, ainsi que le 10e anniversaire du Sommet mondial pour le développement durable de 2002 à Johannesburg. La conférence est organisée par le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies.

 « Rio+20 porte sur la construction de l'avenir que nous voulons et sur nos aspirations communes », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon à la veille de la conférence. « Rio+20 est une occasion unique pour toute une génération d'accomplir de réels progrès », a-t-il ajouté.

Rio+20 porte sur la construction de l'avenir que nous voulons et sur nos aspirations communes

Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies

La conférence portera sur deux thèmes : l'économie verte dans le cadre du développement durable et de l'éradication de la pauvreté, et le cadre institutionnel du développement durable. Sept sujets prioritaires seront également abordés : l'emploi digne, l'énergie, la durabilité des villes, la sécurité alimentaire et l'agriculture durable, l'eau, les océans et la préparation aux catastrophes.

À la veille de la conférence, les États membres ont annoncé qu'ils étaient parvenus à un accord sur le document final de la conférence. « Nous disposons maintenant d'un texte qui sera adopté à l'issue de la conférence », a indiqué le Secrétaire général en charge de Rio20+, Sha Zukang. « Nous pensons que ce texte contient beaucoup d'actions, et si ces actions sont mises en œuvre, et que des mesures de suivi sont prises, la différence sera réellement énorme dans l'instigation d'un changement mondial positif ».

Développement durable et sida

Le document final de Rio+20 présente l'engagement des États membres à redoubler d'efforts pour parvenir à l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en matière de VIH et pour éliminer la transmission du virus de la mère à l'enfant.

« La riposte mondiale au sida a ouvert la voie et servi de point d'entrée pour une croissance inclusive, la justice sociale et le rétablissement de la dignité humaine », a déclaré le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé. « Le mouvement de lutte contre le sida démontre qu'à travers des partenariats stratégiques, même les obstacles au développement les plus complexes et persistants peuvent être réellement surmontés », a-t-il ajouté.

Selon l'ONUSIDA, il ne peut y avoir de développement durable sans la santé, le respect des droits de l'homme et l'égalité des sexes.

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