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L'ONUSIDA exhorte les pays insulaires de l'océan Indien à renforcer la prévention du VIH pour mettre fin au sida

27 mars 2024

ANTANANARIVO/GENEVE, 27 mars 2024—Malgré les progrès réalisés dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, l'ONUSIDA avertit que les lacunes en matière de prévention du VIH sont à l'origine de nouvelles infections à VIH dans les pays de l'océan Indien (COI) et dans plusieurs autres pays d'Afrique. Les lacunes critiques dans la prévention du VIH ont été au centre d'un atelier organisé par l'ONUSIDA et l'UNFPA qui s'est tenu à Madagascar du 18 au 20 mars afin d'aborder certains des obstacles à l'accélération des progrès.

L'attention insuffisante accordée à la prévention du VIH dans un certain nombre de pays africains, dont l'Égypte, Madagascar, l'Angola, le Soudan et le Sud-Soudan, a eu pour conséquence que ces pays ne sont pas parvenus à réduire proportionnellement le nombre de nouvelles infections comme cela a été le cas dans le reste de la région.

Par exemple, l'augmentation du nombre de nouvelles infections dans un pays comme Madagascar contraste fortement avec la tendance à la baisse au Botswana, qui a enregistré une diminution de 66 % des nouvelles infections par le VIH depuis 2010 et une baisse de 36 % des décès liés au sida au cours de la même période.  Par conséquent, le Botswana - ainsi que l'Eswatini, le Rwanda et le Zimbabwe - est sur la voie de l'éradication du sida, ayant atteint les objectifs mondiaux 95-95-95 grâce à de solides interventions en matière de prévention et de traitement du VIH.

Madagascar, l'un des pays les plus pauvres de la région, a été frappé par des catastrophes naturelles cycliques, notamment des sécheresses et des cyclones, ce qui rend difficile le rétablissement du pays et la mise en place d'une riposte efficace au VIH. Madagascar a enregistré une augmentation de 151 % du nombre de nouvelles infections par le VIH depuis 2010, et une augmentation de 279 % des décès liés au sida au cours de la même période. En outre, seuls 18 % des quelque 70 000 personnes vivant avec le VIH à Madagascar avaient accès à un traitement en 2022, et 3 200 personnes sont décédées de maladies liées au sida. Le Soudan et le Soudan du Sud sont également à la traîne en matière de prévention et de traitement du VIH. Les inégalités exacerbent la vulnérabilité des personnes au VIH.

"Les recherches locales indiquent une augmentation des nouvelles infections par le VIH parmi les populations clés, notamment les consommateurs de drogues, et parmi les jeunes femmes et les jeunes filles. Cette situation pourrait être imputable à de nombreux facteurs, notamment les routes de la drogue, les cyclones récurrents et la grande pauvreté qui, dans certaines régions, rend les gens plus vulnérables aux infections par le VIH", a déclaré le professeur Zely Randriamanantany, ministre malgache de la santé publique. "Nous avons besoin que nos partenaires internationaux investissent avec nous avant qu'il ne soit trop tard. Cet accent mis sur la prévention est vraiment le bienvenu.

"Il ressort clairement de nos visites dans les communautés et de nos entretiens avec des spécialistes de la santé à Madagascar que l'épidémie de VIH est en train de changer. L'augmentation persistante des nouvelles infections à Madagascar depuis 2010, par exemple, montre qu'elle pourrait se propager rapidement si nous ne l'arrêtons pas immédiatement", a déclaré Anne Githuku-Shongwe, directrice régionale de l'ONUSIDA pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe. "Nous connaissons la voie à suivre pour mettre fin au sida. Ce n'est pas un miracle. Il faut un soutien politique et financier fort.

Les lacunes identifiées dans certains pays comprennent un manque de données qui indiqueraient où les efforts de prévention du VIH doivent se concentrer. Les interventions de collecte de données sont essentielles à la mise en œuvre de programmes efficaces et fondés sur des données probantes.Certains pays manquent également de produits, notamment de kits de dépistage du VIH et de préservatifs.

"L'insuffisance des investissements dans les ripostes au VIH empêche de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique ", a déclaré Jude Padayachy, Directeur de l'ONUSIDA pour les Comores, Madagascar, Maurice et les Seychelles. "Nous devons accélérer la riposte au VIH dans les États insulaires de l'océan Indien en garantissant tous les éléments de base - s'assurer que les gens sont informés sur le VIH et sur les moyens de le prévenir, et s'assurer que les gens ont accès aux services et aux produits de prévention du VIH, tels que les préservatifs. Nous devons également veiller à ce que les personnes séropositives connaissent leur statut et reçoivent le traitement dont elles ont besoin.

L'ONUSIDA s'est engagé à soutenir les pays pour accélérer le leadership politique, les investissements et l'amélioration des données pour la prévention.

La réunion de Madagascar a rassemblé des experts du VIH et des responsables de programmes de plusieurs pays d'Afrique afin qu'ils apprennent les uns des autres et qu'ils examinent et renforcent leurs plans nationaux de prévention du VIH pour aider les pays à intensifier leurs ripostes au VIH. Des équipes des Comores, d'Égypte, de Madagascar, du Rwanda, du Soudan et du Sud-Soudan ont participé à la réunion.

Les participants ont étudié les moyens d'améliorer la collecte de données afin de mieux comprendre la dynamique de leurs épidémies de VIH et de garantir une réponse efficace, fondée sur des données probantes et basée sur les droits de l'homme. Ils ont également rédigé des évaluations nationales qui serviront de guide pour faciliter le dialogue avec les communautés, les gouvernements et les partenaires. Cela permettra d'affiner les stratégies et de fixer des priorités pour mettre en œuvre des plans ambitieux de prévention du VIH. L'ONUSIDA continuera à soutenir les pays dans leurs évaluations internes afin de renforcer leurs ripostes au VIH.

ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

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Maurice : les Nations Unies saluent la décision de la Cour suprême de dépénaliser les relations sexuelles entre personnes du même sexe

04 octobre 2023

Cette décision accélérera les progrès pour mettre fin à la pandémie de sida et sauvera des vies.

GENÈVE, le 4 octobre 2023— Les Nations Unies à Maurice, représentées entre autres par l’ONUSIDA, l’UNFPA, le HCDH, le PNUD et l’OMS, saluent aujourd’hui la décision de la Cour suprême mauricienne qui a reconnu l’inconstitutionnalité d’une loi discriminatoire criminalisant les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe et qui l’a fait disparaître immédiatement du Code pénal. Auparavant, l’article 250 du Code pénal de l’île (qui remonte à 1898) prévoyait une peine d’emprisonnement maximale de cinq ans.

« Aujourd’hui, la Cour suprême a renversé une loi coloniale obsolète et a démontré son engagement en faveur de la non-discrimination et sa volonté de n’oublier personne », a déclaré la coordonnatrice résidente des Nations Unies à Maurice, Lisa Singh. « L’ONU à Maurice et dans le monde se félicite de la décision de Maurice de rejoindre la liste croissante des pays africains qui protègent les droits humains de tous et toutes, y compris des personnes LGBTQI+. »

Dans sa décision, la Cour a noté que « l’article 250 n’a pas été introduit à Maurice pour refléter des valeurs mauriciennes indigènes, mais est un héritage de notre passé colonial dans l’Empire britannique. Sa promulgation n’était pas l’expression d’une volonté démocratique nationale, mais une direction imposée à l’île Maurice et à d’autres colonies par le pouvoir britannique. » La Cour a également indiqué qu’un nombre croissant de pays ont dépénalisé les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe, y compris le Royaume-Uni, qui a supprimé sa loi en 1967. 

« La décision de Maurice de dépénaliser l’homosexualité est une étape importante pour la santé publique et une étape vers l’égalité des droits, le respect et la dignité pour la communauté LGBTQI », a déclaré Anne Githuku-Shongwe, la directrice de l’équipe de l’ONUSIDA d’appui aux régions pour l’Afrique orientale et australe. « L’ONUSIDA salue l’île Maurice pour la décision prise aujourd’hui. Cette dernière signifie que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes auront beaucoup plus facilement accès aux services de santé et sociaux dont ils ont besoin sans crainte d’être arrêtés ou criminalisés. Le travail devra continuer pour briser les barrières de la stigmatisation et de la discrimination dont souffre la communauté LGBTQI, mais la décision d’aujourd’hui est un pas de plus dans la bonne direction. Elle sauvera des vies. »

Maurice est le dernier pays en date d’une liste toujours plus longue à déclarer inconstitutionnelles les lois qui criminalisent les personnes LGBTQI. Cependant, l’ONUSIDA estime que 66 pays ont encore des lois qui criminalisent les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe. Outre la violation des droits humains des personnes LGBTQI, ces lois entravent l’accès aux services de santé et sociaux, y compris les services anti-VIH. Elles alimentent la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des personnes LGBTQI qui vivent constamment dans la peur d’une condamnation ou d’une incarcération.

La plainte a été déposée par Abdool Ridwan Firaas Ah Seek, le président d’Arc-en-Ciel, la plus grande et la plus ancienne organisation mauricienne de défense des droits humains des personnes LGBTQI, et a été soutenue par des partenaires, notamment le Human Dignity Trust.

Les organisations de la société civile, en particulier les organisations dirigées par les membres d’une communauté, forment l’avant-garde d’une dynamique mondiale qui fait progresser l’accès universel à la santé. L’ONUSIDA invite instamment tous les pays à dépénaliser les rapports sexuels entre personnes du même sexe. La dépénalisation sauve et change des vies.

Maneesh Gobin, avocat général et ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale à Maurice, a déclaré : « Conformément à son respect de l’État de droit reconnu à l’échelle internationale, Maurice rendra effectivement compte aux États membres des Nations Unies lors du prochain cycle de l’Examen périodique universel. » L’Examen périodique universel (EPU) est un mécanisme du Conseil des droits de l’homme unique en son genre. Il incite chaque État membre à procéder tous les 4 ans et demi à une évaluation par ses pairs de son bilan en matière de droits humains.

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Les petits États insulaires en développement se réunissent pour discuter des objectifs 90-90-90 et au-delà

02 octobre 2017

Les problèmes de la riposte au sida sont uniques en leur genre dans les petits États insulaires en développement. Ces pays sont confrontés de plus en plus aux catastrophes naturelles, aux déplacements de populations et à la migration. Sur ces petites îles, la prévalence du VIH est très élevée au sein des populations clés (professionnel(le)s du sexe, hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, consommateurs de drogues) et la plupart des infections à VIH surviennent chez les jeunes.

Lors d’une visite récente aux Seychelles, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, s’est exprimé à l’occasion d’une rencontre autour des lois, politiques et stratégies visant à atteindre dans les petits États insulaires en développement les objectifs 90–90–90, selon lesquels, d’ici à 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH devront connaître leur état sérologique vis-à-vis du VIH, 90 % de ces personnes devront être sous traitement antirétroviral et 90 % des personnes sous traitement devront présenter une charge virale indétectable.

M. Sidibé a souligné la nécessité pour les petits États insulaires en développement de protéger les droits des populations clés et d’investir dans les services de prévention et de traitement du VIH pour les adolescents et les jeunes. Il a également insisté sur l’importance d’améliorer les opportunités économiques pour les communautés.

Lors de sa visite, M. Sidibé s’est exprimé devant l’Assemblée nationale des Seychelles pour souligner l’importance de veiller à ce que les Seychelles s’engagent sur la bonne voie d’accélération pour en finir avec le sida. Malgré les efforts des Seychelles pour atteindre les objectifs 90-90-90, les nouvelles infections à VIH au sein des populations clés continuent d’augmenter, mettant en lumière la nécessité de s’adresser aux populations davantage exposées au risque d’infection à VIH avec des services anti-VIH efficaces.

M. Sidibé a félicité le Président des Seychelles, Danny Faure, pour son leadership audacieux dans la riposte nationale au sida et son engagement en faveur de la construction d’une génération sans sida.

Déclarations

« La communauté internationale devrait renforcer la responsabilisation mutuelle pour la responsabilité partagée d’une éradication du sida. Un tel investissement mondial toucherait des millions de personnes vivant avec le VIH qui ont besoin d’accéder à la prévention et au traitement à vie. »

Danny Faure Président des Seychelles

« Le Directeur exécutif de l’ONUSIDA nous apporte un message d’espoir. Oui, nous atteindrons les objectifs 90-90-90. »

Mohammad Anwar Husnoo Ministre de la Santé de Maurice

« Passer un test de dépistage du VIH, c’est participer à la solution. »

Jean-Paul Adam Ministre de la Santé des Seychelles

« Je reprends l’idée de Kofi Annan selon laquelle les drogues ont détruit de nombreuses vies, mais je pense aussi que les mauvaises politiques gouvernementales en ont détruit encore plus. »

Michel Sidibé Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Nous sommes heureux d’accueillir un fils d’Afrique, quelqu’un qui se préoccupe des individus. »

Patrick Pillay Porte-parole de l’Assemblée nationale des Seychelles

Succès de la prophylaxie préexposition : prochaines étapes pour soutenir les décisions politiques en Afrique orientale et australe

29 octobre 2014

La prophylaxie préexposition (PrEP) du VIH par voie orale a montré une efficacité jusqu'à 90 % dans la prévention des infections à VIH chez les personnes qui suivent le traitement de manière régulière. Cependant, les États-Unis sont le seul pays où la PrEP est agréée et recommandée dans le cadre des programmes de prévention du VIH.

Afin de trouver des moyens de combler le fossé entre les preuves et les processus de décision politique, l'ONUSIDA, l'AVAC et l'OMS ont organisé une réunion à l'occasion de la Conférence 2014 sur la recherche pour la prévention du VIH (R4P), qui a eu lieu au Cap, en Afrique du Sud, du 28 au 31 octobre. La conférence R4P est le premier rassemblement scientifique au monde consacré exclusivement à la recherche biomédicale pour la prévention du VIH.

Participants

La conférence a réuni des représentants des Ministères de la Santé et des Conseils nationaux sur le sida du Kenya, du Mozambique, d'Afrique du Sud, d'Ouganda et du Zimbabwe, des chercheurs travaillant sur la PrEP, ainsi que des représentants d'établissements de recherche et de démonstration où la PrEP est actuellement délivrée, des bailleurs de fonds, des fabricants de médicaments et des militants de la lutte contre le VIH.

Principaux messages

  • La PrEP est utilisée dans plusieurs projets de démonstration dans les pays d'Afrique orientale et australe, couvrant une large variété de populations, notamment des couples sérodifférents au Kenya et en Ouganda, des professionnel(le)s du sexe au Zimbabwe et des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes au Kenya et en Afrique du Sud.
  • Pour être utilisée à plus grande échelle, la PrEP doit être intégrée dans une stratégie de prévention complète, avec des étapes correspondantes et des indicateurs de réussite définis avec les décideurs politiques. La Feuille de route pour la prévention au Kenya inclut d'ores et déjà la possibilité de recours à la PrEP.
  • Les coûts et les modèles de rentabilité restent des éléments clés, tout comme la sélection des personnes auxquelles la PrEP devrait être proposée et le choix d'un modèle de délivrance approprié. Les cliniques des Sœurs, qui proposent un service dédié aux professionnel(le)s du sexe au Zimbabwe, accueillent de nombreux professionnel(le)s du sexe et s'intègrent dans une stratégie gouvernementale.
  • L'arrêt prématuré de l'étude PROUD sur la PrEP démontre qu'au sein des services de santé sexuelle du Royaume-Uni (Grande-Bretagne et Irlande du Nord), il existe une forte demande en faveur de la PrEP et qu'il est possible d'identifier les personnes les plus exposées au risque.
  • La demande est en train d'augmenter au sein des communautés africaines et doit être stimulée auprès de ceux qui en bénéficieraient le plus et seraient le plus susceptibles de recourir à la PrEP.
  • Les décideurs politiques des services de santé et d'autres administrations publiques ont besoin de plus d'informations sur la PrEP, présentées d'une manière exploitable pour eux, ainsi que d'opportunités de discuter de leurs préoccupations spécifiques, par exemple sur les études d'innocuité de la PrEP ou les mesures d'amélioration de l'observance.
  • Une meilleure compréhension du coût de la PrEP est également nécessaire. Cela exige une plus grande compréhension des questions suivantes : qui utiliserait la PrEP, de quelle façon, et où pourrait-on y accéder.

Déclarations

« En tant que femme vivant avec le VIH, comme je regrette de ne pas avoir su ce qu'était la PrEP à l'époque. Nous savions comment évaluer le risque et nous savions que le risque d'attraper le VIH était élevé pour nous ; nous aurions choisi la PrEP. »

Teresia Njoki Otieno, membre de l'African Gender and Media Initiative et de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH/sida

« Les coûts d'opportunité de l'élargissement [de la délivrance de la PrEP] sont élevés mais peuvent apporter des bénéfices encore plus importants, au-delà des infections à VIH et des traitements à vie ainsi évités. Il nous faut une stratégie cohérente pour être sûrs que l'investissement sera rentable. »

Christine Ondoa, Directrice générale de la Commission ougandaise sur le sida

« L'expérience de la circoncision masculine médicalisée et volontaire peut éclairer la progression de la PrEP. »

Helen Rees, Directrice exécutive, University of Witwatersrand Reproductive Health and HIV Institute

Les personnes vivant avec le VIH s'unissent pour riposter à l'épidémie de VIH dans les îles de l'Océan Indien

16 octobre 2014

Deux des principaux réseaux de personnes vivant avec le VIH dans la région de l'Océan Indien ont fusionné. Cette décision, qui vise à renforcer la participation de la société civile à la riposte au sida dans les îles de l'Océan Indien, a été annoncée à l'occasion du 13e Colloque VIH/Hépatites Océan Indien, qui s'est achevé ce 10 octobre à Saint-Gilles-les-Bains, à la Réunion.

Ravane+, qui signifie union des personnes vivant avec le VIH, et Femmes Positives Océan Indien travailleront ensemble dans le cadre d'un réseau unique, Ravane Océan Indien, pour défendre les droits des personnes vivant avec le VIH et ceux qui sont les plus vulnérables à l'infection à VIH. Le réseau se concentrera sur l'action en faveur d'un accès équitable aux services publics de santé pour les personnes vivant avec le VIH et la création d'un environnement politique et juridique propice pour les populations les plus exposées au risque d'infection à VIH, notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe et les consommateurs de drogues injectables.

Le nouveau président désigné de Ravane Océan Indien, Ronny Arnephy, a mis en avant le fait que, bien que chaque île soit confrontée à des problèmes spécifiques dans l'épidémie de sida, avoir un objectif commun apportera davantage d'opportunités de mobilisation et de représentation de la société civile.

Au cours des 12 derniers mois, les deux réseaux, avec le soutien technique et financier de l'ONUSIDA et d'autres partenaires, ont travaillé ensemble pour affiner les détails de la fusion, notamment la définition de la vision, les modalités de fonctionnement et le plan de travail pour 2015.

Déclarations

« En tant que Ministre de la Santé, je crois fortement au rôle central de la société civile dans le renforcement des programmes gouvernementaux sur le VIH et le sida et dans notre quête vers l'objectif zéro. »

Mitcy Larue, Ministre de la Santé des Seychelles

« L'ONUSIDA salue la naissance d'un réseau de la société civile fort dans les îles de l'Océan Indien. Le VIH reste un problème important de santé publique, et un défi social encore plus important dans ces îles, en raison de la stigmatisation et de la discrimination. Je suis fière d'avoir participé à cet événement majeur et l'ONUSIDA va poursuivre son soutien à Ravane Océan Indien. »

Sheila Tlou, Directrice de l'équipe de l'ONUSIDA d'appui aux régions pour l'Afrique orientale et australe

« La riposte au VIH ne mènera nulle part sans un engagement judicieux de la société civile et une mobilisation de la communauté. Ce sont des éléments essentiels pour garantir que nos avancées scientifiques profitent à tous. »

Willy Rozenbaum, codécouvreur du virus de l'immunodéficience humaine

« Le nouveau réseau de personnes vivant avec le VIH a un objectif unique : une riposte au sida qui soit forte, sauve des vies et ne laisse personne de côté. »

Ronny Arnephy, Président de Ravane Océan Indien

Africa Rising : rencontre entre les dirigeants pour discuter d'un développement durable qui ne laisse personne de côté

22 septembre 2014

Les moyens de réalisation du potentiel de l'Afrique pour l'avenir de tous ses peuples et la constitution d'un appui international au développement du continent ont été les principales questions évoquées lors de la première session du forum Africa Rising cette semaine à New York.

Organisé à l'Africa Center par la Fondation Mo Ibrahim, la rencontre du 22 septembre a réuni plusieurs chefs d'État africains, des partenaires des Nations Unies ainsi que des responsables de la société civile et de la communauté économique africaines.

Ils se sont intéressés à la manière d'aller au-delà des paroles sur la nécessité d'une transformation économique et d'un développement durable à large base en prenant des mesures concrètes pour en faire une réalité, notamment au regard de l'agenda pour le développement après 2015.

Une session sur les moyens d'assurer une prospérité partagée s'est penchée sur l'amélioration des investissements et de la mobilisation des ressources, la défense de l'esprit d'entreprise et l'organisation de la protection sociale. Une autre session a mis en avant le fait que le développement ne pouvait être atteint sans l'existence d'une bonne gouvernance, la paix, la sécurité et le respect des droits humains.

Tous ont admis que la garantie de la santé pour tous constituait un élément fondamental de l'évolution de l'Afrique et que la fin de l'épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030 était devenue un objectif réaliste. Un consensus s'est également dégagé sur le fait que l'évolution du continent ne devait pas seulement être mesurée en termes de richesse générée globale, mais au regard de l'inclusivité d'un progrès socioéconomique qui ne laisse personne de côté.

Réduction des risques en milieu carcéral à Maurice

22 avril 2014

En 2006, le gouvernement mauricien a lancé des programmes de réduction des risques (programmes d'échange d'aiguilles et de traitement substitutif aux opiacés (méthadone)) afin de limiter la transmission des infections par voie sanguine chez les consommateurs de drogues injectables en milieu carcéral et à l'extérieur. Les chiffres du gouvernement pour 2012 montrent que plus de 5 400 personnes ont pu suivre un traitement substitutif aux opiacés et le Rapport d'activité sur la riposte au sida dans le monde pour 2012 indique qu'à Maurice, la transmission du VIH par consommation de drogues injectables est passée de 73 % en 2010 à 68 % en 2011.

Lors d'une visite officielle à Maurice, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé a visité la prison centrale de Beau-Bassin, le plus grand centre pénitentiaire de Maurice, afin d'en savoir plus sur son programme de traitement substitutif aux opiacés qui permet aux détenus de continuer à recevoir une dose quotidienne de méthadone pendant leur incarcération.

À cette occasion, M. Sidibé a félicité le gouvernement mauricien et les organisations non gouvernementales pour avoir mis en place un programme qui assure le bien-être des détenus. « La qualité du traitement des prisonniers est le reflet du niveau d'humanité à Maurice », a déclaré M. Sidibé. « La prison centrale de Beau-Bassin rétablit la dignité humaine dans toutes ses dimensions ».

Selon les chiffres du gouvernement, en mars 2014, environ 2 289 personnes condamnées et en détention préventive étaient incarcérées dans les neuf prisons de Maurice. Près de 40 % des hommes détenus dans le pays sont emprisonnés pour des crimes en lien avec la drogue et 30 % des détenus vivent avec le VIH. Le partage de matériel d'injection de contrebande est courant en prison, ce qui augmente le risque d'infection à VIH en cours de détention.

« L'île Maurice est fière de faire partie des quelques pays qui appliquent un programme de traitement à la méthadone en prison, couvrant plus de 200 détenus », a indiqué Jean Bruneau, Commissaire des Prisons de Maurice. « Grâce à ce programme, Maurice a pu réduire la transmission du VIH chez les détenus qui consomment des drogues ».

« Je remercie le gouvernement pour son soutien au programme de traitement à la méthadone et aux autres services importants fournis au centre médical de la prison », a expliqué un détenu à M. Sidibé. « Cela me permet de me préparer au retour à une vie normale et à devenir un membre estimé de ma communauté ».

Lors de sa visite à Maurice, M. Sidibé a également rencontré des représentants d'organisations de la société civile et des réseaux de personnes vivant avec le VIH pour évoquer les opportunités et les problèmes de la riposte nationale au sida.

« Ma discussion avec la société civile a été un moment de vérité, un échange qui a donné un visage à l'épidémie », a déclaré M. Sidibé. « En visant nos objectifs au-delà de 2015, nous devons veiller à ce que personne ne soit laissé de côté ».

La stigmatisation et la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH restent un véritable problème pour la riposte nationale au sida. L'Indice de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH montre qu'à Maurice, 30 % des personnes interrogées (des personnes vivant avec le VIH ou touchées par le virus) craignent d'être insultées ou menacées ou harcelées verbalement, tandis que 23 % ont peur d'être agressées physiquement. En outre, 28 % des personnes interrogées ont indiqué s'être vu refuser l'accès aux services de santé en raison du VIH, tandis que 40,5 % ont fait part de réactions discriminatoires ou très discriminatoires lors de la divulgation de leur état sérologique vis-à-vis du VIH aux professionnels de santé.

« Les gens sont victimes de stigmatisation et de discrimination en raison de leur séropositivité au VIH : on leur refuse en permanence l'accès aux services, ils sont exclus de leurs communautés et confrontés à la menace d'une expulsion. Telles sont les réalités rencontrées par les personnes vivant avec le VIH à Maurice », a déclaré Nicolas Ritter, Directeur exécutif de Prévention Information et Lutte contre le SIDA.

Le gouvernement de Maurice s'engage à œuvrer en faveur de la levée des restrictions de séjour et de résidence liées au VIH

18 avril 2014

Le gouvernement de Maurice s'engage à lever les restrictions actuelles de séjour et de résidence pour les personnes vivant avec le VIH. Lors d'une rencontre avec le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé à Port-Louis le 18 avril, le Premier ministre mauricien Navin Ramgoolam a promis de mettre en place une commission spéciale pour examiner et émettre des recommandations en faveur de la levée des restrictions de déplacement restantes dans le pays.

Maurice est l'un des 44 pays du monde qui applique des restrictions d'entrée, de séjour et de résidence pour les personnes vivant avec le VIH. Saluant la décision du gouvernement, M. Sidibé a insisté sur la nécessité de garantir à tous les mêmes conditions d'accès à la liberté de circulation, quel que soit leur état sérologique vis-à-vis du VIH. Il a ajouté que le traitement anti-VIH avait révolutionné la vie des personnes vivant avec le VIH et leur permettait d'être des citoyens du monde égaux et productifs.

Plus tôt dans la journée, M. Sidibé a rencontré le Président mauricien Kailash Purryag au palais présidentiel de Le Réduit pour discuter des progrès et des problèmes de la riposte nationale au sida. Le Président Purryag a mis en avant son objectif d'éliminer l'extrême pauvreté, un aspect critique pour contrer l'épidémie de sida.

Ces dernières années, Maurice a réalisé des progrès remarquables dans sa riposte au sida. En 2012, seulement 2 bébés sont nés avec le VIH dans le pays et plus de 95 % des femmes enceintes vivant avec le VIH ont eu accès au traitement. Le nombre de personnes vivant avec le VIH à Maurice est estimé à 11 000 pour 2012, contre 7 300 en 2001. À Maurice, l'épidémie de VIH se concentre chez les consommateurs de drogues injectables. Le nombre de consommateurs de drogues injectables était estimé à 10 000 en 2011 dans le pays, et 51,6 % de ces personnes vivaient avec le VIH en 2012.

M. Sidibé a félicité le gouvernement mauricien pour son leadership et ses efforts pour faire de la génération sans sida une réalité. M. Sidibé a également salué la mise en œuvre réussie par le pays de programmes de réduction des risques pour les consommateurs de drogues injectables en milieu carcéral.

Selon les chiffres du gouvernement, les infections à VIH chez les consommateurs de drogues injectables ont commencé à diminuer, passant de 73 % en 2010 à 68 % en 2011, grâce à des programmes innovants qui prévoient la fourniture gratuite de seringues et d'aiguilles et l'accès au traitement substitutif aux opiacés.

À l'occasion de sa visite, M. Sidibé a également rencontré le Ministre des Affaires étrangères, le Ministre de la Santé, ainsi que des représentants de la Commission de l'Océan Indien et de la société civile pour faire le bilan de la riposte au sida à Maurice. Les discussions ont porté en particulier sur la prestation de services de prévention et de traitement anti-VIH auprès des populations les plus exposées au risque d'infection à VIH, sur la réduction de la stigmatisation et l'équité dans la riposte au sida, ainsi que sur la mise en œuvre d'une approche régionale de la riposte au sida dans les îles de l'Océan Indien.

Déclarations

« C'est en éliminant la pauvreté que nous parviendrons à l'objectif zéro. L'éducation et la santé sont des aspects essentiels de la lutte contre le sida. Maurice a réussi à relever le défi auquel est aujourd'hui confrontée l'Afrique : cultiver les gens et les laisser circuler. »

Kailash Purryag, Président de Maurice

« Le gouvernement va mettre en place une commission spéciale pour examiner et émettre des recommandations en vue de la levée des restrictions de déplacement encore en vigueur pour les personnes vivant avec le VIH à Maurice. »

Navin Ramgoolam, Premier ministre de Maurice

« Prévenir les nouvelles infections à VIH chez les consommateurs de drogues injectables et éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant, c'est le début de la fin du sida à Maurice. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

Maurice

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