North America

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10e anniversaire de la Coalition mondiale des entreprises contre le sida : les entreprises comme moteur du changement pour un monde en meilleure santé
03 juin 2011
03 juin 2011 03 juin 2011
La conférence annuelle de la Coalition mondiale des entreprises (GBC) et le banquet de remise des prix ont eu lieu à New York les 1er et 2 juin derniers. Cette année marque le 10e anniversaire de la coalition et l'événement a réuni plus de 500 dirigeants d'entreprises, décideurs, célébrités et leaders d'opinion afin de discuter de la réponse apportée par les entreprises aux défis sanitaires à l'échelle mondiale et d'identifier de nouvelles voies pour les actions futures des entreprises.
La conférence annuelle de la GBC est axée sur le rôle unique que joue l'entreprise dans la réponse aux défis sanitaires, y compris en matière de VIH, sur le lieu de travail et dans le monde en général. Lors de la conférence, la GBC a annoncé l'élargissement de son mandat afin de pouvoir se pencher non seulement sur les maladies infectieuses pandémiques, mais aussi sur tout l'éventail des défis sanitaires mondiaux sur lesquels le secteur privé peut s'engager.
L'une des discussions d'experts de la conférence était axée sur la capacité des hommes à accélérer les progrès visant à mettre fin aux inégalités touchant les femmes et les filles dans le monde. Intitulé Healthy women, healthy economies: Men who make it their business to improve women's lives (Des femmes en bonne santé et des économies saines : quand les hommes s'engagent pour l'amélioration de la vie des femmes), le débat a réuni des dirigeants d'entreprises, des leaders politiques et des responsables de la société civile engagés, en tant qu'hommes, dans une communication et une démonstration visant à prouver que l'inégalité entre les sexes est une source de souffrance, et non de pouvoir.
Avec les hommes et les garçons, nous devons nous engager afin de faire prendre conscience de la nécessité d'une « nouvelle virilité », qui considère les femmes et les filles comme des partenaires égaux.
Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA
« Avec les hommes et les garçons, nous devons nous engager afin de faire prendre conscience de la nécessité d'une « nouvelle virilité », qui considère les femmes et les filles comme des partenaires égaux », a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA, qui est intervenu à cette occasion. « Nous devons échanger les meilleures pratiques, élargir les projets à petite échelle, promouvoir une éducation sexospécifique dans les écoles et encourager les programmes nationaux de lutte contre le sida visant à impliquer les hommes et les garçons dans les efforts de prévention du VIH en particulier », a-t-il ajouté.
Le débat était animé par Isobel Coleman, directrice du programme Femmes et politique étrangère du Council on Foreign Relations (Conseil des relations étrangères). L'ambassadeur Eric Goosby, coordonnateur de la lutte mondiale contre le sida pour le gouvernement américain, faisait également partie des orateurs. Parmi les intervenants du secteur privé figuraient Jeff Seabright, responsable environnement de The Coca-Cola Company, Aigboje Aig-Imoukhuede, directeur général et PDG du groupe Access Bank du Nigeria, Gary Cohen, vice-président exécutif de BD, et Rick Echevarria d'Intel Corporation.
C'est l'actrice et militante anti-sida Whoopi Goldberg qui a organisé le banquet de remise des prix du 2 juin, à l'occasion duquel la Coalition mondiale a distingué ses deux donateurs fondateurs George Soros et Ted Turner. La GBC a également rendu hommage à l'ambassadeur américain Richard Holbrooke, qui a dirigé la coalition de 2001 à 2009 et s'est éteint il y a quelques mois.
S'adressant aux convives, le directeur exécutif de l'ONUSIDA, Michel Sidibé, a évoqué l'héritage de Richard Holbrooke, qu'il a décrit comme un « infatigable défenseur de la lutte contre le sida ». M. Sidibé a également félicité la GBC pour son engagement durable en faveur de la lutte contre le sida et de la santé dans le monde, ainsi que pour ses actions qui sauvent la vie des mères et de leurs enfants grâce à la mise en œuvre de programmes de lutte contre le VIH sur les lieux de travail qui intègrent également la tuberculose.
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L’amfAR met l’accent sur la feuille de route à suivre pour accélérer la révolution de la prévention du VIH
11 mars 2011
11 mars 2011 11 mars 2011
Le Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA Paul De Lay, lors de son intervention dans une réunion d’information organisée par l’amfAR sur la feuille de route à suivre pour accélérer la révolution de la prévention du VIH. Photo : amfAR
Dans le cadre de sa série d’initiatives consacrées aux questions émergentes, l’amfAR a organisé le 9 mars dernier une réunion d’information au Congrès américain à Washington sur la feuille de route à suivre pour accélérer la révolution de la prévention du VIH. Lors de son intervention, Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA, a insisté sur la nécessité d’élargir la prévention combinée du VIH à travers le monde.
« La mise en oeuvre à grande échelle d’une ou de deux mesures de prévention ne suffira pas à contenir la progression de l’épidémie de VIH », a déclaré P. De Lay. « Nous devons plutôt très vite nous efforcer de déployer simultanément plusieurs stratégies de prévention. A l’instar du traitement antirétroviral combiné, les stratégies complémentaires de prévention du VIH opèrent en toute synergie lorsqu’elles sont associées de manière stratégique. »
La réunion a mis en avant les nouvelles avancées scientifiques de la recherche sur la prévention du VIH, les modèles communautaires innovants, les opportunités d’élargissement des programmes de prévention et les implications des politiques nationales et mondiales.
Parmi les autres participants à cet événement figuraient Willard Cates, de l’organisation Family Health International, qui a présenté les différentes technologies de prévention, Robert Remien, de l’université de Columbia, qui a parlé des stratégies de prévention des changements de comportement, et Carl Dieffenbach, de la division sida du National Institutes of Health, qui a décrit des modèles communautaires innovants de prévention du VIH.
Depuis sa création en 1985, l’amfAR a investi près de 325 millions de dollars dans la recherche sur le sida et subventionné les travaux de plus de 2000 équipes de chercheurs à travers le monde.
Pour en savoir plus sur la réunion organisée par l’amfAR
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27 septembre 2023

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ONU Femmes et l’ONUSIDA parlent d’une même voix lors de la 55ème session de la Commission de la condition de la femme
01 mars 2011
01 mars 2011 01 mars 2011
Vue panoramique de l’Assemblée générale des Nations Unies pendant l’intervention de la Vice-Sécrétaire générale, Mme Asha-Rose Migiro (sur les écrans), lors de l’inauguration de la 55ème session de la Commission de la condition de la femme (CSW) le 22 février dernier à New York. Photo : ONU/Devra Berkowitz
Le 28 février 2011, l’ONUSIDA a présenté une déclaration au nom de ses coparrainants et d’ONU Femmes lors de la 55ème session de la Commission de la condition de la femme. Cette déclaration conjointe portait sur les liens entre VIH, éducation et emploi des femmes et des filles.
La déclaration a mis en avant certains des éléments clés nécessaires pour réduire la vulnérabilité des femmes et des filles à l’infection par le VIH. Parmi eux figurent l’accès par les femmes et les filles à une éducation formelle et non formelle de qualité, la communication d’informations précises sur le VIH et une éducation sexuelle complète. La promotion de l’autonomisation économique des femmes, y compris la protection de leurs droits de propriété et d’héritage, ainsi que l’égalité d’accès à l’emploi sont aussi des éléments déterminants.
Les organes des Nations Unies ont souligné combien les disparités de genre accentuent la vulnérabilité des femmes et des filles à l’infection par le VIH. L’absence de droits légaux, de possibilités d’éducation et d’opportunités économiques limitent leurs choix ainsi que leur capacité à refuser des relations sexuelles, à négocier des relations sexuelles protégées ou à résister à la violence et à la contrainte sexuelles.
Les femmes et les filles sont également confrontées à la responsabilité de la prise en charge des soins liés au sida auprès des personnes de leur entourage, ce qui souvent les conduit à manquer des opportunités d’éducation et d’emploi contribuant à leur propre émancipation.
La 55ème session de la Commission de la condition de la femme se déroule du 22 février au 4 mars 2011 au siège des Nations Unies à New York. Le thème central de l’édition de cette année s’intitule « Accès et participation des femmes et des filles à l’éducation, la formation, la science et la technologie, y compris pour la promotion de l’égalité d’accès des femmes au plein-emploi et au travail décent ».

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Lors de sa visite à l’ONUSIDA, le responsable de l’USAID place l’innovation au centre des discussions sur la riposte au sida
27 janvier 2011
27 janvier 2011 27 janvier 2011
Dr Rajiv Shah, administrateur de l’Agence Américaine pour le Développement international (USAID), et M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. 27 janvier 2011.
Photo : ONUSIDA.
Le Dr Rajiv Shah, administrateur de l’Agence Américaine pour le Développement international (USAID), s’est rendu au siège de l’ONUSIDA à Genève le 27 janvier pour rencontrer M. Michel Sidibé, Directeur exécutif du Programme commun.
Lors de la réunion, M. Sidibé a remercié le Dr Shah pour le partenariat solide et durable avec les pouvoirs publics américains et fait part de ses priorités d’action pour la riposte au sida – telles que présentées dans la nouvelle stratégie de l’ONUSIDA. Cette dernière fixe dix résultats clés en vue de la réalisation de la la vision de l’ONUSIDA, à savoir : zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida.
Sous le leadership du Dr Shah, l’USAID s’est récemment engagée dans une réforme complète, intitulée USAID FORWARD, qui met l’accent pour que l’aide au développement génère des résultats et dynamise l’innovation.
Le Dr Shah et M. Sidibé se sont entretenus sur les mesures à prendre pour s’assurer que les récentes avancées majeures de la recherche et du développement de nouvelles techniques de prévention du VIH (telles que le gel microbicide Tenefovir) puissent arriver jusqu’aux personnes qui en ont besoin. Le Dr Shah et M. Sidibé ont aussi réfléchi à la manière dont les deux organisations pourraient collaborer de manière stratégique pour s’assurer que les efforts de prévention du VIH soient éclairés par le concret.
Les États-Unis d’Amérique sont leader dans le développement de nouvelles techniques de prévention du VIH. Ils sont aussi le plus important donateur de l’ONUSIDA et le plus grand bailleur de fonds de l’aide à la riposte mondiale au sida.
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13 février 2020
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05 décembre 2019

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Les droits et le traitement des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles (LGBT) dans les pays à hauts revenus, objets d’une préoccupation croissante
22 octobre 2010
22 octobre 2010 22 octobre 2010L’ONUSIDA dialogue avec des associations d’Amérique du Nord et d’Europe pour mieux comprendre les schémas de violation des droits de l'homme et leurs conséquences sur la santé

Photo: ONUSIDA
Les récents suicides parmi des adolescents homosexuels aux États-Unis d’Amérique suite à des brimades et traitements cruels en raison de leur orientation sexuelle apparente, montre que l’homophobie continue d’exister dans toutes les sociétés. Malgré leur acceptation dans la culture populaire de nombreux pays, les jeunes lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels (LGBT) doivent parfois faire face, comme les générations précédentes, à certains problèmes de stigmatisation et de discrimination.
«La violence contre les membres de la communauté LGBT est inacceptable, quel que soit le lieu où elle se produit dans le monde» a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. «Les gouvernements doivent respecter les droits de toutes les personnes, indépendamment de leur orientation ou de leur identité sexuelle.»
Un sondage d'opinion réalisé aux États-Unis en mai de cette année a révélé que plus de la moitié des Américains estimaient les relations gaies et lesbiennes acceptables, tandis que 43 % des personnes interrogées jugeaient encore ces relations moralement inacceptables.
«De toute évidence, l'homophobie reste un problème préoccupant aux États-Unis, mais je pense que nous allons dans la bonne direction, bien que l’évolution soit encore lente,» a déclaré Chris Collins, vice-président et directeur des politiques publiques à la Fondation américaine pour la recherche sur le sida (amfAR ).
Dans le prolongement des mesures récentes contre la violence à l’égard des homosexuels, une alliance religieuse américaine a appelé l'Eglise universelle à œuvrer pour «mettre fin à la violence et à la haine contre nos frères et sœurs lesbiens, gays, bisexuels et transsexuels.»
La discrimination liée à l’homophobie institutionnelle est plus facile à épingler, comme par exemple les lois répressives qui criminalisent les relations sexuelles avec des personnes du même sexe. Cependant, les attitudes négatives envers les membres de la communauté LGBT peuvent exister même lorsque les lois de protection sont en place. Ces attitudes sont alors plus difficiles à traiter.
Emily Carson, une étudiante membre de la Global Youth Coalition for HIV/AIDS, est originaire du Connecticut, un état qui dispose de lois de protection. Ayant grandi dans une petite ville conservatrice, Mme Carson explique avoir été harcelée et brimée des années durant, car elle était perçue comme différente. Lorsqu’elle a entendu parler pour la première fois de suicides parmi les adolescents homosexuels aux États-Unis, elle affirme en avoir eu le cœur brisé. Elle avait espéré que les écoles s’étaient améliorées.
La violence contre les membres de la communauté LGBT est inacceptable, quel que soit le lieu où elle se produit dans le monde.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
Mais Mme Carson a une autre préoccupation : « Cela se produit à intervalles réguliers –des enfants gay se suicident ou le débat politique sur le mariage gay revient à l’ordre du jour – et les gens commencent à parler de lutte contre l'homophobie. Je crains que ce tollé général ne s’éteigne jusqu'à ce qu’un nouveau drame se produise, » déclare-t-elle. «Nous devons y prêter attention de façon quotidienne, et non seulement quand survient une tragédie.»
Le changement social exige plus qu’une réforme juridique et la situation est similaire en Europe. D'origine allemande, Alex Müller, membre du conseil d’administration de l'International Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender and Queer Youth and Student Organization (IGLYO), le confirme : « D'un côté, des progrès législatifs sont réalisés en Europe, mais en même temps, les perceptions homophobes prévalent dans tous les secteurs de la société. »
Recrudescence de crimes haineux en Europe
Le nombre de signalements de crimes haineux contre les LGBT a augmenté au cours des dernières années dans les pays européens selon l’association ILGA Europe (International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans & Intersex Association), mais ces signalements sont considérés par l'association comme la partie visible de l’iceberg.
«Toutes nos organisations membres conviennent qu'il existe un taux très élevé de crimes haineux non signalés,» explique Joël Le Deroff, responsable des politiques et programmes d'ILGA Europe.
«Le paradoxe, c’est qu’un grand nombre de signalements révèle généralement une relation de confiance entre les organismes chargés d'appliquer la loi et les victimes.»
C'est pourquoi il est difficile de savoir si l'augmentation du nombre de cas signalés signifie une augmentation réelle du nombre de crimes haineux commis, ou plutôt un changement positif dans l'environnement qui encourage la dénonciation des violences. Ce dont est certain M. Le Deroff, c'est que la communauté LGBT doit collaborer avec les organismes chargés de l'application de la loi, afin d'établir la confiance nécessaire pour que les personnes qui subissent discrimination et violences en raison de leur orientation sexuelle osent le signaler.
Lois de protection et changement social
Au Danemark, pays généralement considéré comme progressiste et libéral en matière de sexualité, on en sait très peu sur l'étendue et la nature des crimes commis contre les membres de la communauté LGBT, selon un récent rapport de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne.
En 2007, un portail en ligne danois consacré aux LGBT a mené une enquête auprès de ses utilisateurs pour savoir s’ils avaient subi des violences en raison de leur sexualité.
D'un côté, des progrès législatifs sont réalisés en Europe, mais en même temps, les perceptions homophobes prévalent dans tous les secteurs de la société.
Alex Müller, membre du conseil d’administration de l'IGLYO
Sur les 9 473 personnes interrogées, 12 % ont déclaré qu'ils avaient subi des agressions physiques et 39 % des agressions verbales.
D’après Steffen Jensen, porte-parole pour la politique internationale de l'Association nationale danoise des gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels, «l’attitude générale envers les minorités devient moins tolérante. Nous avons besoin de grandes campagnes de sensibilisation du public, d’informations de base destinées à tous et surtout d'éducation.»
Homophobie et santé
La stigmatisation et la discrimination résultant de l'homophobie affectent la capacité des membres de la communauté LGBT à demander et obtenir les services de santé dont ils ont besoin. La marginalisation sociale de ceux qui ont des relations sexuelles avec des personnes du même sexe entrave l’accès à la prévention du VIH, aux traitements, aux soins et aux services d’aide.
La prévalence du VIH parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes et les transsexuels est presque toujours plus élevée que dans l’ensemble de la population. En France, par exemple, on estime que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes présentent une prévalence presque 100 fois plus élevée que la moyenne nationale.
Selon M. Collins de l'amfAR, l'homophobie a des implications importantes sur la santé physique et mentale des personnes LGBT. Aux États-Unis, une étude récente a montré que les adultes LGBT qui avaient été fortement rejetés par leur famille étaient 3,4 fois plus susceptibles d'avoir des rapports sexuels à risque et 8,4 fois plus susceptibles de faire une tentative de suicide que les personnes bénéficiant du soutien de leur famille.
Rôle essentiel du leadership politique
L'homophobie peut également entraîner une réticence de la part des dirigeants politiques à investir dans la santé des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des transsexuels et des personnes dont l’identité sexuelle est floue.
Une étude menée en Italie en 2005 a révélé qu'un tiers des personnes homosexuelles de sexe masculin interrogées avaient du mal à trouver des informations sur les comportements sexuels comportant un risque d’infection à VIH. La majorité des personnes interrogées n’avaient pas divulgué leur homosexualité à leur médecin et une personne sur trois craignait d’être moins bien soignée par les professionnels de la santé du fait de son orientation sexuelle.
Quand le parlement italien a rejeté ce projet de loi, il nous a envoyé un message signifiant que les crimes haineux ne font pas partie des priorités politiques et que l'homophobie est légitime.
Joël Le Deroff, ILGA Europe
En 2009, un projet de loi a été proposé au Parlement italien. Il visait à élargir les dispositions contre les crimes et les incitations à la haine fondés sur la race, l'origine ethnique ou la religion afin de couvrir également les crimes motivés par l'homophobie ou la transphobie, mais ce projet de loi a été rejeté. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a considéré qu’il s’agissait d’un recul des droits de l'homme en Italie.
«Quand le parlement italien a rejeté ce projet de loi, il nous a envoyé un message signifiant que les crimes haineux ne font pas partie des priorités politiques et que l'homophobie est légitime,» a déclaré M. Le Deroff, d'ILGA Europe.
Il est évident que les liens entre les violations des droits de l'homme, l'homophobie et la santé sont nombreux. Il existe des nuances et des degrés dans la discrimination, depuis la discrimination institutionnelle la plus flagrante, qui interdit les relations sexuelles entre personnes du même sexe, jusqu’au refus de divulguer son orientation sexuelle à un professionnel de la santé par crainte du ridicule. Afin d'assurer un environnement où les personnes peuvent vivre, travailler et aimer en toute sécurité, les gouvernements doivent non seulement satisfaire et protéger les droits des personnes au sein de la communauté LGBT, mais aussi promouvoir ces droits.
L'ONUSIDA s'engage à permettre à toutes les personnes, indépendamment de leur orientation sexuelle, de se protéger contre l'infection à VIH et à toutes celles vivant avec le VIH d'avoir le plein accès à la thérapie antirétrovirale si elles en ont besoin. Il faut donc s'assurer que les organes chargés de l’application de la loi et le système judiciaire protègent les droits de toutes les personnes, y compris les membres de la communauté LGBT. Il faut également s’attaquer aux sentiments homophobes qui entravent la lutte contre le VIH, partout où de tels sentiments peuvent exister.
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La riposte internationale prend insuffisamment en compte la vulnérabilité au sida des populations autochtones
10 juin 2010
10 juin 2010 10 juin 2010
Couple in Ecuador Credit: P. Virot
La conclusion du Rapport final du 5e dialogue international sur les politiques du Canada est claire : les populations autochtones doivent être identifiées en tant que groupe prioritaire au sein de la riposte au VIH. Ce rapport milite aussi pour une meilleure intégration des populations autochtones dans la riposte internationale au sida.
En collaboration avec l’Agence de la santé publique du Canada et l’ONUSIDA, Santé Canada a tenu un dialogue international sur les politiques concernant le VIH/sida et les populations autochtones à Ottawa, Canada, en octobre 2009. Le dialogue a fourni une tribune pour discuter de l’impact du VIH sur les populations autochtones et pour étudier comment aller de l’avant au niveau du développement de la recherche, des politiques et des programmes.
Le rapport final qui a été rédigé à la suite de ce dialogue indique que la relation entre le VIH et les populations autochtones n’obtient pas l’attention escomptée au niveau international en dépit du fait que ces populations sont particulièrement vulnérables à l’infection à VIH.
Le rapport recense les modes de transmission chez les hommes et les femmes autochtones, y compris une augmentation de la proportion de nouveaux diagnostics de VIH parmi les populations autochtones, des taux élevés de transmission du VIH parmi les femmes autochtones – en particulier dans les pays en développement, et une infection par le VIH à un plus jeune âge chez les populations autochtones (comparativement aux populations non autochtones) dans certains pays.
Compte tenu de ces vulnérabilités, le rapport milite pour que les populations autochtones soient identifiées en tant que groupe prioritaire. Il invite aussi les pays à élaborer des stratégies nationales axées sur le VIH et les populations autochtones, et à plaider pour que les organisations de services en rapport avec le sida développent des services adaptés au plan culturel aux populations autochtones en partenariat avec les représentants de leurs communautés.
Recensant les limites des systèmes actuels de surveillance et de collecte de données, le rapport remarque que les populations autochtones sont très souvent invisibles dans les statistiques publiées. Il étudie aussi comment faire pour mieux exploiter les instruments de politique internationaux, tels que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) et la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail (Convention sur les populations tribales et autochtones).
Le rapport salue la création d’un Groupe de travail international des populations autochtones sur le VIH/sida (GTIPAVS) dont les participants ont exprimé, pendant le dialogue, l’idée qu’il pourrait unifier la voix des populations autochtones. Il recommande que le GTIPAVS tienne une réunion annuelle, en commençant par préparer la participation des populations autochtones avant et pendant la XVIIIe Conférence internationale sur le sida de Vienne en 2010.
L’ONUSIDA observe que plusieurs facteurs de risque importants qui rendent les personnes et les communautés particulièrement vulnérables au VIH sont présents au sein de nombreuses populations autochtones du monde entier. Ces facteurs incluent une absence de pouvoir politique et social, les désavantages socio-économiques (dont la pauvreté, un faible niveau de scolarité et, par conséquent, un faible taux d’alphabétisme en matière de santé), ainsi qu’une stigmatisation et une discrimination liées à la race, à la sexualité et au statut sérologique VIH.
Cinquante parties prenantes environ ont participé au dialogue de trois jours, notamment des personnes de Nouvelle-Zélande, d’Australie, d’Amérique du Nord, centrale et latine, de communautés et de réseaux de populations autochtones, et d’organisations gouvernementales et non gouvernementales.
Right Hand Content
Partenaires:
Santé Canada
Agence de la santé publique du Canada
Reportages:
La Journée internationale des peuples autochtones met l'accent sur le sida (11 août 2009)
Liens externes:
Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones
UNPFII - Instance permanent sur les questions autochtones dea Nations Unies
Convention 169 de l'OIT
Publications:
VIH/sida et populations autochtones: Rapport final du 5e dialogue international sur les politique (pdf, 603 Kb.) (en anglais)
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12 février 2019
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09 novembre 2018

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Linking maternal and child health to AIDS ahead of G8 Summit
01 juin 2010
01 juin 2010 01 juin 2010
UNAIDS Deputy Executive Director for Management and External Relations, Jan Beagle, delivered the keynote speech at an event for Canadian Parliamentarians. 25 May 2010.
Canada will host the annual summit meeting of heads of government of the Group of Eight (G8) countries in Huntsville, Muskoka from 25 to 26 June 2010. The Muskoka Summit aims to deliver the ambitious commitments made at the G8 summits since 1997 related to health, development, the environment, security and good governance.
The G8, which is composed of governments of France, Germany, Italy, Japan, the United Kingdom, the United States, Canada and Russia, met last year in Italy and reaffirmed existing commitments on global health, including US$60 billion for health over 5 years, 100 million malaria bed nets by 2010, and universal access to HIV treatment by 2010. A Global Consensus on Maternal Health was also adopted, which includes support for free services for women and children where countries choose to provide it. The first G8 accountability framework was published, showing individual country progress against some key G8 commitments.
Reducing the number of children who die before the age of five is the fourth Millennium Development Goal (MDG 4), while doing the same for mothers during pregnancy or childbirth is the fifth goal (MDG 5). These two Goals are often referred to as the health related MDGs along with the response to AIDS, malaria and other diseases. These three MDGs are closely interlinked and recent data has shown how HIV has prevented further progress in improving maternal health and reducing child mortality.
According to a recent study to assess progress towards MDG4, mortality in children younger than 5 years has dropped from 11.9 million deaths in 1990 to 7.7 million deaths in 2010 worldwide. A similar study focusing on MDG 5 estimates that there were 342.900 maternal deaths worldwide in 2008, down from 526.300 in 1980. The study also highlights that there would have been 281.500 maternal deaths worldwide in 2008 in the abscence of HIV.
Maternal and child health and AIDS
Ahead of the G8 Summit and to highlight the important link between the 2010 G8 focus on maternal and child health and previous G8 commitments to the AIDS response, UNAIDS Deputy Executive Director for Management and External Relations, Jan Beagle, delivered the keynote speech at an event for Canadian Parliamentarians. The event, hosted by the Canadian Federation of Nurses Unions (CFNU) took place in Ottawa on 25 May and was attended by parliamentarians, health officials, civil society representatives and several African Ambassadors. CFNU represents 158.000 nurses and student nurses and regularly holds events for Members of Parliaments on health and public interest topics.
In her address, Ms Beagle stated that the Joint UN Programme on HIV/AIDS (UNAIDS) was encouraged by the sharp focus of the Canadian G8 Presidency on child and maternal health.
“As HIV is the leading cause of death among women of reproductive age, the global response to AIDS can and must be leveraged more effectively to meet women health needs,” said Ms Beagle.
She noted that the Muskoka initiative is in line with the UN Secretary-General’s global Joint Plan of Action focusing on the health of women and children which was launched in April 2010.
Ms Beagle called for an integrated approach to all the Millennium Development Goals and highlighted that MDG 4 and 5 cannot be accomplished without a strong commitment—and real action—on universal access to HIV prevention, treatment, care and support.
Prevention of mother-to-child transmission (PMTCT) programmes provide a platform for integrated service delivery. The recent scale up of mother-to-child HIV transmission programmes enables women to receive sexual and reproductive services at the facilities where they receive PMTCT services. Integrated services can maximize health system capacity by leveraging human resources for broader health gains.
“The focus on maternal and child health represents a unique opportunity for Canada to demonstrate to the G8 how well this ties in with G8 commitments on the AIDS response,” said Ms Beagle. “It also represents a unique opportunity to highlight to the G8 the importance of accountability and monitoring of progress on previous commitments”.
Linking maternal and child health to AIDS ahead o
Feature stories:
During Winter Olympics, UNAIDS calls on Canada to ensure G8 delivers on universal access (28 February 2010)
Speeches:
External links:
G8 summit 2010 official website
Canadian Federation of Nurses Unions
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Des représentants de la société civile haïtienne exposent au gouvernement américain les besoins liés au sida en Haïti
09 avril 2010
09 avril 2010 09 avril 2010
Centre offrant des traitements antirétroviraux après le séisme dévastateur qui a frappé Port au Prince le 12 janvier. Photo: ONUSIDA
Des représentants de la société civile haïtienne se sont rendus à Washington, le 6 avril, pour mobiliser les responsables politiques autour de la reconstitution de la riposte au sida en Haïti.
Bénéficiant du soutien de l’ONUSIDA, cette délégation de la société civile a décrit ce qu’elle vit depuis que le séisme a frappé le pays. Elle a aussi souligné qu’il était important de reconstituer la riposte au sida, laquelle doit directement impliquer les communautés affectées, en particulier les personnes vivant avec le VIH. Ce briefing a eu lieu au Congrès américain, lors d’une réunion parlementaire organisée à l’initiative de la sénatrice Kirsten Gillibrand (Parti démocrate – État de New York), en présence de responsables du Congrès, d’avocats spécialistes de dossiers liés au sida et de représentants de la société civile américaine.
Quelques heures plus tard, la délégation haïtienne a été reçue par l’Ambassadeur Eric Goosby, Coordonnateur américain de la lutte mondiale contre le sida, et ses collègues de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Les représentants du gouvernement américain ont promis qu’ils encourageraient leurs homologues haïtiens à inclure la participation des personnes vivant avec le VIH lors de la programmation de la riposte au sida en Haïti.
Le 24 mars, le Président Barack Obama a demandé au Congrès d’approuver une allocation d’urgence de 2,8 milliards de dollars USD destinée à financer des actions de secours et de reconstruction en Haïti après le terrible séisme du 12 janvier 2010. Sa requête attend en ce moment d’être votée par les législateurs américains.
Avant le séisme, les estimations portaient à 120 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH en Haïti. La plupart des dommages structurels ont eu lieu dans les trois départements (l’Ouest, le Sud-Est et les Nippes) où vivaient près de 60 % de ces personnes.
Suite à une estimation initiale et rapide de la situation par le Ministère haïtien de la Santé publique et de la Population, l’ONUSIDA a publié une note concept Aider Haïti à reconstruire sa riposte contre le sida. Elle décrit la situation qui prévaut actuellement en Haïti et expose les solutions qui pourraient permettre de répondre aux besoins immédiats et intermédiaires de la riposte au sida.
Les réseaux de personnes vivant avec le VIH liés à la société civile et plusieurs organisations assurant des services contre le VIH ont été affectés par le séisme et doivent être appuyés.
Des représentants de la société civile haïtienne
Reportages:
Améliorer la riposte au sida en Haïti (28 Janvier 2010)
L'ONU soudée dans la solidarité avec les personnes touchées par le séisme en Haïti (14 janvier 2010)
Publications:
Aider Haïti à reconstruire sa riposte contre le sida (pdf, 2.21 Mb)
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L’impact disproportionné du VIH sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes aux Etats-Unis souligne la nécessité d’améliorer les interventions sur le terrain
18 mars 2010
18 mars 2010 18 mars 2010
La nouvelle analyse des données publiée le 10 mars par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des Etats-Unis souligne l’impact disproportionné du VIH et de la syphilis sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans ce pays.
La nouvelle analyse des données publiée le 10 mars par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des Etats-Unis souligne l’impact disproportionné du VIH et de la syphilis sur les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes dans ce pays. Présentées lors de la Conférence nationale sur la prévention des MST 2010 des CDC, les données ont révélé que le taux de nouveaux diagnostics d’infection à VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) aux Etats-Unis est plus de 44 fois supérieur à celui des autres hommes et plus de 40 fois supérieur à celui des femmes.
« Bien que l’on ait conscience depuis longtemps que les gays et les hommes bisexuels paient le plus lourd tribut au VIH et à la syphilis, cette analyse révèle l’ampleur considérable des disparités entre cette population et les autres en termes de santé » a déclaré le Dr Kevin Fenton, Directeur du Centre national pour le VIH/sida, l’hépatite virale, les MST et la prévention de la tuberculose des CDC. « Il est évident que nous ne parviendrons pas à stopper l’épidémie de VIH aux Etats-Unis tant que chaque communauté affectée et les responsables sanitaires au niveau national n’accorderont pas la priorité aux besoins des gays et des hommes bisexuels en leur destinant des efforts de prévention ».
Selon les CDC, de nombreux facteurs contribuent au fait que les taux de VIH et de syphilis sont élevés parmi les gays et les hommes bisexuels de ce pays. L’homophobie et la stigmatisation peuvent dissuader les HSH de rechercher des services de prévention, de conseil et de test du VIH, et de traitement. Parmi les autres causes, on peut évoquer un accès limité aux services de prévention, des pratiques sexuelles à moindre risque peu suivies et un manque de vigilance à l’égard du risque d’infection par le VIH dû à l’existence d’un traitement, en particulier parmi les jeunes gays et hommes bisexuels. En outre, le risque de transmission du VIH à l’occasion de rapports sexuels anaux est beaucoup plus élevé que le risque de transmission lors d’autres activités sexuelles.
« C’est comme si l’on avait fait un tour complet pour revenir au point de départ aux Etats-Unis » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Il faut redoubler d’attention pour faire participer les gays et les hommes bisexuels à la programmation de la riposte au sida et à la promotion de celle-ci sur le terrain, et pour répondre aux besoins de prévention du VIH de tous les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ».
Programmes de prévention
Selon l’ONUSIDA, les mesures de prévention du VIH destinées aux HSH devraient inclure une utilisation appropriée et régulière des préservatifs, et un accès à des lubrifiants à base d’eau. Il faut mettre à disposition des services de haut niveau de qualité en rapport avec le VIH, notamment le conseil et le test volontaires dans un environnement non discriminatoire, ainsi que des informations spécifiques et ciblées sur les stratégies de prévention et de réduction des risques conçues pour retenir l’attention des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et répondre à leurs besoins. Il faut fournir davantage de traitements de qualité pour les infections sexuellement transmissibles, qui prévoient notamment des aiguillages vers des services de prise en charge du VIH.
Le Département de la Santé et des Services humains des Etats-Unis indique que les hommes américains considérés globalement sont moins susceptibles de faire appel au système de santé que les femmes. Les hommes ont tendance à ne rechercher des soins que lorsqu’ils sont confrontés à des problèmes de santé très graves. Les HSH qui n’ont pas accès à des services de santé sont susceptibles de ne pas savoir qu’ils sont infectés par le VIH ou une MST, ce qui met en danger leur propre santé. Cette situation est davantage aggravée par la persistance de la stigmatisation et de l’homophobie.
Selon les responsables des CDC, la nouvelle analyse souligne l’importance des efforts de prévention du VIH et des MST ciblant les gays et les hommes bisexuels récemment annoncés dans le cadre du projet de budget national du Président des Etats-Unis pour 2011.
Cette nouvelle analyse constitue une première étape pour évaluer plus complètement l’ampleur des infections à VIH parmi les HSH et d’autres populations aux Etats-Unis. Les CDC élaborent des estimations plus détaillées des taux d’infection chez les HSH, par race et par âge, ainsi que chez les consommateurs de drogues injectables. Au final, ces données pourront être utilisées pour éclairer de manière plus pertinente les stratégies nationales et locales de prévention du VIH et des MST afin de s’assurer que les efforts atteignent les populations qui en ont le plus besoin.
L’impact disproportionné du VIH sur les hommes ay
Discours:
Discours du Directeur exécutif de l’ONUSIDA : « L’accès universel pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes : les vents du changement, des signes d’espoir » (16 septembre 2009) (pdf,34.8 Kb.) (en anglais)
Reportages:
Les stratégies ciblant l’accès universel dans les Caraïbes doivent intégrer les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (16 mars 2010)
Liens externes:
Centres pour le contrôle et la prévention des maladies
%Publications:
Cadre d'action de l'ONUSIDA sur l'accès universel pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transsexuelles (pdf, 324 Kb) (en anglais)
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Des microdons pour de grandes causes
04 mars 2010
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Un mouvement original de financement prend son envol ce jeudi et pourrait récolter des millions de dollars au bénéfice de la lutte contre le VIH et de la santé dans le monde. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, a rejoint Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations unies, Bill Clinton, ex-président des États-Unis, Spike Lee, réalisateur et Will.I.Am et David Guetta, artistes internationaux, à New York pour le lancement du projet MASSIVEGOOD. Ce nouvel outil de financement permettra aux voyageurs de verser un « microdon » à une grande cause internationale dans le domaine de la santé chaque fois qu'ils achèteront un billet d'avion, réserveront une chambre d'hôtel ou loueront une voiture.
Dès cette semaine, les voyageurs aux États-Unis trouveront le projet MASSIVEGOOD sur les sites commerciaux de voyages tels que Travelocity et Accor Hotels. En un seul clic, ils pourront verser 2 USD au profit de la lutte contre le VIH, la malaria et la tuberculose et de l'amélioration des soins de la mère et de l'enfant dans les pays en développement. Vu la réduction des financements conventionnels provoquée par la crise économique, ce nouveau mécanisme de financement peut contribuer à la réalisation de l'objectif de l'accès universel à la prévention, au traitement, à la prise en charge et à l'appui en matière de VIH.
Les mécanismes de financement innovants tels que MASSIVEGOOD sont essentiels pour maintenir en vie les quatre millions de personnes qui suivent un traitement antirétroviral.
Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA
« L'espoir pour l'accès universel ne doit pas se transformer en cauchemar. Les mécanismes de financement innovants tels que MASSIVEGOOD sont essentiels pour maintenir en vie les quatre millions de personnes qui suivent un traitement antirétroviral » a déclaré Michel Sidibé.
La Fondation du Millénaire a développé le projet MASSIVEGOOD avec l'appui du secteur international des voyages et du tourisme. Les fonds seront distribués à l'UNITAID, une organisation qui visent à améliorer la disponibilité de traitements clés dans les pays pauvres en achetant des médicaments qui sauvent des vies.
À l'occasion du lancement officiel ce 4 mars, Ban Ki-Moon, le Secrétaire générale des Nations unies, a cliqué sur MASSIVEGOOD et réalisé le tout premier don de 2 USD. Il était accompagné de MM. Sidibé et Clinton et d'autres leaders dans les modes de financement nouveaux.
Bill Clinton a affirmé : « Grâce à MASSIVEGOOD, la Fondation du Millénaire a trouvé un moyen d'impliquer des millions de personnes d'une nouvelle manière pour résoudre la crise sanitaire mondiale d'aujourd'hui. C'est un véritable honneur que d'être parmi les premiers à cliquer sur MASSIVEGOOD et je me réjouis de voir le mouvement prendre de l'ampleur.»
D'autres personnalités importantes dans le domaine international de la santé ont également loué le projet. Margaret Chan, Directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé, a déclaré : « Le lancement de MASSIVEGOOD a lieu à un moment clé pour l'engagement de la communauté internationale en faveur des objectifs du millénaire pour le développement. Alors qu'il nous reste cinq ans pour travailler sur les promesses de la Déclaration du millénaire de 2000, nous avons besoin d'initiatives qui encouragent les citoyens du monde à s'impliquer dans les causes internationale en faveur de la santé. »
Le lancement du 4 mars s'inscrit dans une série d'événements qui auront lieu à New York pour promouvoir ce nouveau mécanisme de financement. En début de semaine, Will.I.Am, chanteur récompensé par un Grammy, a enregistré une nouvelle chanson appelée « MASSIVEGOOD » en collaboration avec DJ David Guetta et la chanteuse sud-africaine de renommée internationale Yvonne Chaka Chaka.
Si les célébrités et les leaders politiques internationaux ont répondu présent pour le décollage de MASSIVEGOOD, il appartiendra aux voyageurs de transformer leur monnaie en billet vers une vie meilleure pour des millions de personnes dans les pays en développement.