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La région Asie-Pacifique s’UNiT pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux jeunes filles

25 novembre 2010

Steve Kraus, Directeur de l’Équipe d’Appui Régionale de l’ONUSIDA pour l’Asie et le Pacifique salue Son Altesse Royale la Princesse Bajrakitiyabha de Thaïlande au lancement de la campagne UNiTE pour l’Asie et le Pacifique. 25 Novembre, 2010.

Selon les données de la Banque Mondiale, les femmes âgées entre 15 et 44 ans sont plus exposées au viol et à la violence conjugale qu’elles ne le sont au cancer, aux accidents de voiture et au paludisme. La violence physique infligée par le partenaire intime constitue la forme de violence la plus courante dont les femmes sont victimes à travers le monde; elles sont battues, contraintes à entretenir des rapports sexuels sans leur consentement, et victimes d’abus divers.

Le 25 Novembre, pour faire chorus avec la Journée Internationale de l’élimination des violences faites aux femmes, la Campagne “UNiTE (S’UNiR) pour Mettre Fin aux Violences Faites aux Femmes” du Secrétaire Général des Nations Unies a été lancée à Bangkok, en Thaïlande. C’est un évènement auquel ont assisté Son Altesse Royale la Princesse Bajrakitiyabha de Thaïlande, S.E le Premier Ministre de Thaïlande, Mr Abhisit Vejjajiva et l’ensemble des responsables des bureaux régionaux des agences des Nations Unies.

Toutes les formes de violences faites aux femmes constituent une violation des droits humains et une dégradation de la dignité et de l’égalité des genres

Son Altesse Royale la Princesse Bajrakitiyabha de Thaïlande.

“Toutes les formes de violences faites aux femmes constituent une violation des droits humains et une dégradation de la dignité et de l’égalité des sexes,” a dit Son Altesse Royale la Princesse Bajrakitiyabha de Thaïlande.

La campagne UNiTE pour l’Asie et le Pacifique vise à rallier les gouvernements, la société civile, le secteur privé, les média et la famille des Nations Unies autour de l’objectif commun qui consiste à éliminer les violences sexospécifiques dans la région.

“Ni l’égalité des sexes, ni le développement ne peuvent être pleinement atteints tant que les violences faites aux femmes et les filles seront tolérées, garderont les mêmes proportions et ne seront pas résolues,” a déclaré le Premier Ministre de Thaïlande, Mr Abhisit Vejjajiva lors du lancement de la campagne.

L’exposition accrue des femmes à l’infection au VIH du fait des violences a été présentée comme une préoccupation principale lors du lancement de la campagne . Selon des enquêtes réalisées dans la région auprès d’un échantillon représentatif de la population, les femmes victimes de violences physiques et sexuelles courent quatre fois plus le risque d’être infectées au VIH que les femmes n’ayant jamais été victimes de tels sévices. 

Dans l’optique de la vision Zéro nouvelle infection, Zéro discrimination et Zéro décès dû au SIDA de l’ONUSIDA, il est capital de se pencher sur les violences faites aux femmes

Steve Kraus, Directeur de l’Équipe Régionale de l’ONUSIDA pour l’Asie et le Pacifique

“Dans l’optique de la vision Zéro nouvelle infection, Zéro discrimination et Zéro décès dû au SIDA de l’ONUSIDA, il est capital de se pencher sur les violences faites aux  femmes,” Steve Kraus, Directeur de l’Équipe Régionale de l’ONUSIDA pour l’Asie et le Pacifique, qui a participé à la cérémonie de lancement de la campagne. 

L’Équipe d’Appui Régionale de l’ONUSIDA et le Bureau Régional du FNUAP pour l’Asie et le Pacifique collaborent étroitement avec l’UNIFEM, la Commission Économique et Sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP) dans le déploiement et la mise en œuvre de la campagne dans la région.

Lancée en 2008, la Campagne UNiTE du Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-moon pour Mettre Fin aux Violences Faites aux Femmes vise à prévenir et à éliminer les violences faites aux femmes et aux jeunes filles dans toutes les parties du monde.

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Campagne axée sur le VIH et le commerce du sexe dans la région Asie/Pacifique

20 octobre 2010

Des travailleurs du sexe ainsi que des représentants du gouvernement et de l’ONU ont participé à la première rencontre sur le VIH et le commerce du sexe organisée dans la région Asie/Pacifique. Crédit : APNSW

«J’ai été arrêté quand la police a vu que j’avais des préservatifs.» «Les droits des travailleurs du sexe sont bafoués.» «Les travailleurs du sexe deviennent clandestins. On ne sait plus où ils sont.»

Ce sont quelques-uns des témoignages échangés lors de la première rencontre de la région Asie/Pacifique sur le VIH et le commerce du sexe, tenue à Pattaya en Thaïlande, du 12 au 15 octobre. Quelque 152 participants venus de huit pays* de la région – dont des travailleurs du sexe, des représentants du gouvernement, de la société civile et des Nations Unies – se sont réunis pour lancer un appel en faveur d’un accès universel aux services de prévention, de traitement, de soins et d’assistance en matière de VIH pour les travailleurs du sexe.

Les travailleurs du sexe subissent directement les effets de lois et pratiques coercitives, qui violent leurs droits humains et entravent l’évolution de la lutte contre le VIH.

Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, responsable de la gestion et des relations extérieures.

Accueillie par le gouvernement royal de Thaïlande et co-organisée par l’ONUSIDA et l’UNFPA, en collaboration avec le réseau Asia-Pacific Network of Sex Workers (APNSW), cette rencontre a permis aux participants de partager leurs stratégies et de développer des plans d’action à mettre en place sur le territoire.

Le commerce du sexe est à l’origine de nombreuses nouvelles contaminations par le VIH dans la région Asie/Pacifique. On estime à 10 millions le nombre de femmes asiatiques qui vendent des services sexuels à 75 millions d’hommes, qui ont à leur tour des relations intimes avec 50 millions d’autres personnes. Dans certains pays de la région, la prévalence du VIH parmi les travailleurs du sexe est proche de 20 %. Les participants ont souligné que les dépenses en matière de services liés au VIH avaient chuté – bien que ces derniers aient fait la preuve de leur utilité – et qu’un tiers seulement des travailleurs du sexe de la région avaient accès aux programmes de prévention du VIH.

Les participants ont également pointé du doigt les nombreuses lois et politiques répressives qui peuvent empêcher les travailleurs du sexe d’avoir accès aux services liés au VIH. « Les travailleurs du sexe subissent directement les effets de lois et de pratiques coercitives, qui violent leurs droits humains et entravent l’évolution de la lutte contre le VIH, » a souligné Jan Beagle, Directrice exécutive adjointe de l’ONUSIDA, responsable de la gestion et des relations extérieures, qui assistait à la rencontre. « Il est essentiel d’être à leur écoute. »

Khartini Slamah (APNSW) préside un débat sur les obstacles juridiques et politiques. Crédit : APNSW

Les participants à la rencontre ont écouté ces travailleurs leur expliquer qu’ils étaient fréquemment victimes de harcèlement et de violences, mais également exposés à des accusations et des peines de prison.  Les participants ont fait remarquer que diverses mesures prises dans le cadre de nouvelles lois visant à combattre la traite d’êtres humains dans des pays comme le Cambodge, les îles Fidji et la Thaïlande ont exacerbé cette situation, citant des cas récents où le simple fait d’être en possession d’un préservatif a conduit à des arrestations.

«Nous sommes confrontés quotidiennement à une réalité brutale faite d’arrestations, de violences et de discriminations,» a déclaré Kay Thi Win, présidente d’APNSW et responsable, au Myanmar, d’un programme en direction des populations marginalisées. Ce programme très efficace existe depuis longtemps et il est principalement géré par des travailleurs du sexe actuels ou anciens. «Nous voulons inverser la situation en exigeant que les initiatives conçues ’pour’ nous soient conçues ‘avec’ nous», a-t-elle déclaré.

*Cambodge, Chine, Fidji, Indonésie, Myanmar, Pakistan, Papouasie Nouvelle-Guinée et Thaïlande.

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Le SIDA, une question clé du dialogue des jeunes au niveau international

20 août 2010

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Participants à la table-ronde du lancement de l’Année de la jeunesse en Asie-Pacifique. Crédit : ONUSIDA

Le VIH ainsi que la santé sexuelle et reproductive ont été identifiés comme thème central de conversation dans le cadre de l’Année internationale de la jeunesse, initiative dirigée par les Nations Unies (NU) ayant été lancée ce mois-ci par le Secrétaire général Ban Ki-moon.

Sous le thème qui touche tout un chacun «Le dialogue et la compréhension mutuelle», l’Année de la jeunesse vise à promouvoir les idéaux de la paix, du respect des droits de l’homme et de la solidarité entre les générations à travers des activités qui mettent en lumière des questions dont l’importance est croissante pour les jeunes : notamment le VIH, l’environnement, la faim et l’emploi. Les jeunes sont encouragés à participer aux efforts locaux et mondiaux afin d’atteindre des objectifs fixés à l’international tels que les Objectifs du Millénaire pour le développement.

Les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentant 40% des nouvelles infections à VIH, il est essentiel que la jeunesse s’engage davantage dans la riposte au SIDA. Donner plus de pouvoir aux jeunes afin qu’ils se protègent du VIH est l’une des dix priorités de l’ONUSIDA, l’objectif général étant de réduire de 30% les nouvelles infections à VIH d’ici 2015. L’ONUSIDA s’est engagé à atteindre trois «résultats concrets» dans au moins neuf des 17 pays les plus touchés. Ils incluent de:

  • veiller à ce qu’au moins 80% des jeunes scolarisés et non scolarisés aient des connaissances précises sur le VIH;
  • doubler l’utilisation du préservatif parmi les jeunes;
  • doubler l’utilisation du test VIH et des services de conseil par les jeunes.

 

La jeunesse de l’Asie-Pacifique appelle à un dialogue ouvert sur le VIH

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James Chau, Ambassadeur itinérant national de l’ONUSIDA pour la Chine, présentateur sur CCTV et président de la table-ronde lors du lancement de l’Année de la jeunesse en Asie-Pacifique, écoute les interventions des jeunes. Crédit : ONUSIDA

À l’occasion du lancement, à Bangkok, en Thaïlande, de l’Année de la jeunesse en Asie-Pacifique, des jeunes de la région ont souligné que l’accès limité à l’éducation sexuelle ainsi qu’aux informations liées au VIH étaient des secteurs clés d’inquiétude. Lors de la manifestation de lancement au cours de laquelle a été organisé un dialogue autour d’une table-ronde rassemblant des représentants de la jeunesse, des directeurs d’agences des NU et des officiels gouvernementaux, et présidée par James Chau, Ambassadeur itinérant national de l’ONUSIDA pour la Chine et présentateur à la télévision, les représentants de la jeunesse ont souligné combien il est nécessaire que les parents et autres «sortent de leurs zones de confort» afin de mieux toucher les jeunes avec des informations sur le sexe et le VIH.

«Autant que je m’en souvienne, mes parents m’ont parlé ouvertement du sexe et du VIH», a déclaré Benya, une lycéenne de 14 ans de Bangkok. «Je pense que cela m’aide à faire de bons choix dans ma vie».

Les jeunes participants ont insisté sur le fait qu’un plus grand accès à des informations sur le VIH ainsi que sur la santé sexuelle et reproductive, basées sur des données avérées, notamment par le biais des médias traditionnels et nouveaux, était essentiel pour que la jeunesse ait un pouvoir accru sur les questions liées au VIH.

Steve Kraus, Directeur régional de l’ONUSIDA pour l’Asie et le Pacifique, a souligné qu’il est avéré que lorsque des informations précises sur le sexe et le VIH sont fournies aux jeunes, ils préfèrent avoir des relations sexuelles plus tard, avec moins de partenaires et qu’ils ont davantage recours au préservatif.

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Steve Kraus, Directeur régional de l’ONUSIDA, souligne que les jeunes «mènent la lutte de la prévention contre le VIH». Crédit : ONUSIDA

«Les jeunes mènent la lutte de la prévention contre le VIH. Des données récentes montrent que la prévalence du VIH a diminué de 25% chez les jeunes dans 15 des pays les plus touchés. Nous devons poursuivre cette lancée». a déclaré M. Kraus. «L’année internationale de la jeunesse nous offre une occasion clé d’accroître massivement notre insistance sur notre souhait de rassembler des jeunes autour de la table et de veiller à ce que leurs voix soient entendues lors des importants débats sur le VIH».

Pour ce qui est de la Région de l’Asie-Pacifique, et à travers le monde, les lancements de l’Année de la jeunesse seront suivis par des activités ciblées afin d’afficher la contribution des jeunes au développement, d’encourager le dialogue et de souligner tant les bénéfices que le sens de la participation des jeunes dans tous les aspects de la société.

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Sexospécificité et sexualité : les partenaires se réunissent lors d’un forum mondial d’experts en Asie

06 octobre 2009

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Un travailleur chargé de la sensibilisation au VIH par les pairs discute avec une personne transsexuelle à Pattaya (Thaïlande). Photo: ONUSIDA/Vinai Dithajoh

Dans le monde entier, les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transsexuelles et les autres groupes sexuels minoritaires sont touchés, de façon disproportionnée, par le VIH. Cependant, ils rencontrent souvent des difficultés considérables au moment d’accéder aux soins de santé et à d'autres services.

Pour lutter contre les difficultés techniques et politiques permettant de garantir des ressources pour ces populations clés tout en soutenant une solide appropriation par pays, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial), l'ONUSIDA et la Coalition des réseaux régionaux d’Asie et du Pacifique sur le VIH/sida accueillent une consultation d'experts à Bangkok du 5 au 7 octobre 2009.

M. Prasada Rao, Directeur de l'équipe d'appui de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique, a ouvert la Consultation mondiale d’experts sur la sexospécificité et la diversité sexuelle en insistant sur l'importance d'une programmation efficace à destination des groupes clés le plus à risque, en s'appuyant sur les enseignements tirés des travaux de l'ONUSIDA dans la région Asie-Pacifique.

L'ONUSIDA et le Fonds mondial, en aiguisant leurs politiques et priorités relatives aux populations les plus à risque, peuvent influencer les pays et les encourager à accorder rang de priorité aux préventions à fort impact dans leurs plans nationaux.

M. Prasada Rao, Directeur de l'équipe d'appui de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique

« L'ONUSIDA et le Fonds mondial, en aiguisant leurs politiques et priorités relatives aux populations les plus à risque, peuvent influencer les pays et les encourager à accorder rang de priorité aux préventions à fort impact dans leurs plans nationaux.

Dans son Cadre de résultats 2009 - -2001, l'ONUSIDA a accordé rang de priorité à la transmission sexuelle et à la suppression des lois punitives. Le Fonds mondial finance de plus en plus d'applications stratégiques nationales en lieu et place de propositions individuelles : ces changements politiques bénéficieront grandement aux HSH et aux personnes transsexuelles en fournissant des ressources aux programmes à fort impact », a déclaré M. Rao.

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M. Prasada Rao, Directeur de l'équipe d'appui de l'ONUSIDA pour l'Asie et le Pacifique, a parlé de l'importance d'une programmation efficace à destination des personnes les plus à risque dans son discours d'ouverture de la réunion de Bangkok, le 5 octobre 2009.
Photo: ONUSIDA

David Winters, CCM Manager du Fonds Mondial, Vince Crisostomo, Coordonnateur régional de la Coalition des réseaux régionaux d’Asie et du Pacifique sur le VIH/sida, ainsi que des représentants de groupes sexuels minoritaires du monde entier se sont joints à M. Rao. La réunion a rassemblé des experts autour de la question de la mise en œuvre de la Stratégie du Fonds mondial relative à l'orientation sexuelle et à l’identité sexuelle.

Cette Stratégie, adoptée par le Conseil d’administration du Fonds mondial en mai 2009, reconnaît que les populations clés les plus à risque face au VIH sont confrontées à des difficultés considérables au moment d’accéder aux aides ou d’en bénéficier. De plus, elles rencontrent des obstacles sociaux et structurels à leur accès aux soins de santé et au respect de leurs droits. Cette consultation vise à poursuivre la collaboration entre les partenaires clés sur les travaux concernant l’allocation de ressources aux activités liées à l’orientation sexuelle et à l’identité sexuelle. Il s’agit aussi d’une instance permettant de mettre en commun des expériences et des pratiques sur ces activités en vue de parvenir à une riposte au sida plus harmonisée.

Pour garantir des investissements plus importants en matière de programmation liée au VIH à destination des professionnels du sexe, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des personnes transsexuelles et des autres groupes sexuels minoritaires, une démarche solide doit être menée dans un esprit de partenariat.

M. Andy Seale, Conseiller chargé des questions relatives à la diversité sexuelle au Fonds mondial

Andy Seale, Conseiller chargé des questions relatives à la diversité sexuelle au Fonds mondial, a déclaré : « Pour garantir des investissements plus importants en matière de programmation liée au VIH à destination des professionnels du sexe, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des personnes transsexuelles et des autres groupes sexuels minoritaires, une démarche solide doit être menée dans un esprit de partenariat. Nous devons veiller à ce que les partenaires qui ont aidé à élaborer la Stratégie du Fonds mondial relative à l'orientation sexuelle et à l'identité sexuelle soient à la tête de la lutte contre les difficultés techniques et politiques liées à sa mise en œuvre. Cette réunion rassemble plusieurs partenaires clés à cet égard. »

La consultation a été organisée par l'ONUSIDA, le Fonds mondial et la Coalition des réseaux régionaux d’Asie et du Pacifique sur le VIH/sida. Le Fonds mondial finance près du quart de l'ensemble des dépenses internationales consacrées au sida et deux tiers des dépenses mondiales consacrées au paludisme et à la tuberculose. L'ONUSIDA est un lien unique qui renforce les partenariats intersectoriels, notamment au sein de la société civile et des communautés.

La Coalition des réseaux régionaux d’Asie et du Pacifique sur le VIH/sida est une large alliance réunissant sept réseaux régionaux dotés d'expérience et de savoir-faire dans le lancement et la mise en œuvre de programmes concernant les communautés touchées les populations vulnérables. Il les fonde sur des partenariats afin d'apporter des réponses efficaces au niveau communautaire.

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Résultats très encourageants pour le plus grand essai jamais effectué

24 septembre 2009

Genève, 24 septembre 2009 – Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) est optimiste au vu des résultats annoncés aujourd’hui du plus grand essai clinique jamais effectué d’un vaccin contre le sida.

Les résultats de l’étude, qui constituent une avancée scientifique considérable, démontrent pour la première fois qu’un vaccin peut prévenir l’infection à VIH dans une population adulte générale et ils sont d’une grande importance.

L’ONUSIDA félicite les responsables de la recherche, les sponsors et les volontaires de l’essai qui ont permis ce résultat encourageant.

Le vaccin expérimental RV144 contre le VIH, qui montre que dans 31,2% des cas il peut prévenir les infections à VIH, est défini comme modérément protecteur. Cependant ces résultats apportent un nouvel espoir pour la recherche d’un vaccin contre le VIH et offrent la promesse qu’un vaccin très efficace contre le VIH pourrait être mis à la disposition des populations qui, partout dans le monde, ont le plus grand besoin de ce type de vaccin. L’essai n’a rencontré aucun problème en matière d’innocuité.

Cependant les responsables de la recherche ainsi qu’un grand groupe de collaborateurs internationaux ont encore bien à faire pour analyser les données de l’essai, comprendre les mécanismes de protection en jeu, déterminer la durée de cette protection et prévoir les étapes à venir. Pour l’instant, la licenciation pourrait n’être pas possible sur la seule base des résultats de l’étude et il restera à déterminer si les deux composantes du vaccin dans ce protocole particulier seront applicables dans d’autres régions du monde dont les fonds génétiques et les sous-types de VIH différents alimentent des sous-épidémies régionales différentes. Lorsqu’un vaccin contre le VIH sera disponible, il devra être universellement accessible à toutes les personnes exposées au risque d’infection.

De plus, ces premiers vaccins anti-VIH dont le niveau d’efficacité est modéré devront, selon toute vraisemblance, être employés en complément des stratégies déployées pour encourager les changements de comportement et les normes sociales, promouvoir l’utilisation correcte et systématique du préservatif, l’accès à du matériel d’injection stérile, ainsi qu’à la circoncision masculine.

L’essai de phase III, regroupant 16 395 volontaires adultes des deux sexes en Thaïlande, était un test de concept d’un protocole vaccinal nouveau comportant deux vaccins candidats différents élaborés par Sanofi-Pasteur et l’organisation sans but lucratif Global Solutions for Infectious Diseases. L’essai a été conduit par le Ministère thaï de la santé publique, parrainé par le Surgeon General de l’armée des Etats-Unis d’Amérique et il a bénéficié de financements du National Institute for Allergy and Infectious Diseases des Etats-Unis et du Medical Research and Materiel Command de l’armée des Etats-Unis, Département de la défense.

Il y a 18 ans, en 1991, l’OMS et l’ONUSIDA ont entamé leurs activités de soutien à cet essai, lorsque l’OMS a recommandé que la Thaïlande soit un des pays parrainés par l’OMS pour bénéficier d’une préparation aux essais vaccinaux sur le VIH et à l’élaboration d’un Plan national sur les vaccins contre le sida. Plus particulièrement, l’OMS et l’ONUSIDA, par l’intermédiaire de leur Comité consultatif sur les vaccins contre le VIH ont apporté leurs orientations et leurs avis techniques pour l’examen, l’approbation et l’exécution du protocole d’essai RV144. En 2006, le Comité consultatif a effectué une évaluation externe de l’essai en examinant diverses questions éthiques et en lien avec la communauté : cette évaluation a montré que l’essai s’appuyait sur les normes scientifiques et éthiques les plus strictes avec la participation active de la communauté.

De plus, l’ONUSIDA, en collaboration avec ses partenaires, tels que la Global HIV Vaccine Enterprise a élaboré plusieurs documents de politiques relatifs à l’accès des participants de l’essai aux soins et au traitement ; à la conception et aux objectifs du test de concept des essais de vaccins contre le VIH ; ainsi qu’à des paramètres scientifiques. 

L’ONUSIDA va œuvrer avec la communauté mondiale du VIH pour mieux comprendre et résoudre une série de problèmes liés à l’introduction possible d’un vaccin contre le VIH modérément protecteur. Cela nécessitera d’autres essais détaillés dans des populations différentes comprenant des fonds génétiques divers parmi les hôtes comme parmi les virus.

Tant qu’un vaccin très efficace contre le VIH n’est pas disponible, l’ONUSIDA souligne combien il est important pour tous d’appliquer les méthodes efficaces et avérées de prévention du VIH. Un ensemble complet de prévention du VIH comprend, sans y être limité, des interventions comportementales visant à réduire les pratiques sexuelles à risque, le recours correct et systématique au préservatif tant masculin que féminin, un traitement précoce et efficace des infections sexuellement transmissibles, la circoncision masculine dans les milieux à forte prévalence, la prophylaxie après exposition au moyen de médicaments antirétroviraux et des interventions destinées à prévenir la transmission du VIH dans les structures de soins.

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OPINION : VIH et consommation de drogues : deux épidémies, une stratégie commune

20 avril 2009

Par Michel Sidibé, Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), Genève (Suisse)

(Cet article a également été publié dans le Bangkok Post du 20 avril 2009.)

Au centre d'accueil Mitsamphan spécialisé dans la réduction des risques à Bangkok, les consommateurs de drogues peuvent trouver des aiguilles stériles ainsi que des préservatifs, et bénéficier de services de conseil. L'accès à de tels services leur permet d'éviter une contamination par le VIH, de prendre soin de leur santé et de mener une vie active. Le centre, dirigé par des membres de la communauté dont certains sont d'anciens consommateurs de drogues, a redonné espoir et dignité à de nombreuses personnes. Les nombreux centres de ce type répartis à travers le monde permettent d'enrayer les nouvelles infections par le VIH parmi les consommateurs de drogues. Ceci ne surprendra pas les délégués présents à la 20e conférence internationale sur la réduction des risques, qui se déroule à Bangkok cette semaine. En revanche, pour la majorité des décideurs, le terme « réduction des risques » n'amène que silence ou controverse. Cependant, avec près de 16s de personnes consommant des drogues injectables à travers le monde – parmi lesquelles 3 millions vivent avec le VIH selon les estimations – le silence sur la réduction des risques n'est pas acceptable.

Les programmes nationaux concernant le VIH et la lutte contre les stupéfiants doivent travailler ensemble. Ils doivent être éclairés par des données probantes et s'appuyer sur les droits de l'homme. Bien qu'ils soient d'une grande complexité, les problèmes liés aux stupéfiants ne doivent pas occulter le fait que les droits de l'homme concernent dans leur intégralité les consommateurs de drogues, comme toute autre personne. Il est prouvé que des vies sont sauvées grâce aux programmes de réduction des risques. Dans de nombreux pays, les services de réduction des risques sont encore inexistants. Cette carence fait plus de victimes que les drogues elles-mêmes.

Il est regrettable que la 52e session de la Commission des stupéfiants, qui s'est tenue au mois de mars de cette année, ait manqué l'occasion de prendre un engagement politique fort en faveur d'une approche holistique de la réduction des risques. Pourtant, les Etats membres s'étaient engagés à accroître l'accès à des mesures de réduction des risques liés à la consommation de drogues, dans la Déclaration politique sur le VIH/sida adoptée en 2006, lors d'une réunion de haut niveau des Nations Unies sur le sida.

Pourquoi les autorités responsables de la lutte contre les stupéfiants sont-elles opposées à la réduction des risques ? Les programmes de réduction des risques comprennent l'accès à du matériel d'injection stérile, à des traitements de substitution et à des activités de proximité s'appuyant sur les communautés. Ce sont les moyens qui permettent de réduire le plus efficacement les comportements à risque en matière d'exposition au VIH. Ils évitent la transmission non seulement du VIH, mais également du virus de l'hépatite C et des autres virus véhiculés par le sang. En Australie, le retour sur investissement d'une décennie de programmes de distribution d'aiguilles et de seringues a été estimé à un milliard et demi de dollars US. En Ukraine, pour un montant de 10 cents par jour, un consommateur de drogues peut être protégé contre le VIH grâce à des services complets de réduction des risques.

Les pays qui ont adopté une approche globale de la question du VIH et de la consommation de drogues ont enregistré une diminution de la propagation du virus chez les consommateurs de drogues injectables. Parmi ces pays figurent l'Australie, le Royaume-Uni, la France, l'Italie, l'Espagne et le Brésil ; cela concerne également certaines grandes villes du Bangladesh, de la Fédération de Russie et d'Ukraine.

Il est possible d'empêcher la contamination des consommateurs de drogues par le VIH. Dans ce domaine, la Chine fait sa part du travail. En 2004, le pays ne comptait que 50 programmes de distribution d'aiguilles et de seringues. Aujourd'hui, c'est plus de 1000 programmes qui ont été mis en oeuvre dans l'ensemble des provinces prioritaires. En atteignant les objectifs de l'accès universel pour 2010, près de 10 millions de consommateurs de drogues dans le monde pourront avoir accès à de tels programmes susceptibles de leur sauver la vie.

La réduction des risques ne constitue pas un obstacle dans la poursuite de l'objectif d'un monde sans drogue. Les autorités responsables de la lutte contre les stupéfiants n'ont pas à craindre une augmentation de la consommation de drogues, uniquement parce que des individus prennent des mesures pour se protéger du VIH et réduire leur dépendance à la drogue.

Rien ne prouve que la présence de services de réduction des risques entraîne une augmentation du nombre de consommateurs de drogues. Il n'existe également aucune preuve montrant que les personnes qui sont déjà des consommateurs de drogues, augmentent ou choisissent de prolonger leur consommation, du fait de l'existence de tels services. Les effets largement bénéfiques des programmes de réduction des risques contrastent avec l'impact limité des approches uniquement répressives sur la réduction de la consommation de drogues et des crimes liés à cette consommation. En outre, ces approches vont souvent de pair avec de graves atteintes aux droits de l'homme et des résultats médiocres sur le plan sanitaire pour les consommateurs de drogues. Parmi ces violations des droits de l'homme figurent des arrestations arbitraires, des détentions prolongées, un fichage obligatoire des consommateurs, ainsi qu'un usage injustifié de la force et un harcèlement par les officiers de police.

Dans de nombreuses législations sur les stupéfiants, la possession et la distribution d'aiguilles et de seringues stériles constituent une infraction, et les substituts des opioïdes comme la méthadone et la buprénorphine sont classés parmi les substances illicites, bien qu'elles figurent dans la liste modèle des médicaments essentiels de l'OMS.

Lorsque les actions de répression et de santé publique vont de pair, les effets sont très positifs, à l'image des résultats obtenus en Grande-Bretagne et en Australie, où la brigade des stupéfiants et la police centrent leur travail sur la lutte contre le crime tout en dirigeant les consommateurs de drogues vers les services de santé et les services sociaux.

La Cour suprême indonésienne a décrété avec raison que les consommateurs de drogues ne devaient pas être incarcérés, mais qu'ils devaient au contraire pouvoir bénéficier d'un traitement. Avoir accès à des aiguilles stériles ou à des traitements de substitution ne devrait pas être considéré comme un délit.

Nous devons faire en sorte que lois anti-drogue qui constituent un obstacle à la riposte au sida soient abrogées. Le VIH et la consommation de drogues injectables sont deux épidémies qui nécessitent une stratégie commune. Nous ne pouvons laisser à la prochaine génération la tâche consistant à concilier les approches distinctes de la riposte au VIH et de la lutte contre la drogue.

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La Conférence internationale sur la réduction des risques s’ouvre à Bangkok

20 avril 2009

Cette semaine, la 20ème Conférence internationale sur la réduction des risques, qui se tient du 20 au 23 avril, réunit des délégués dans la capitale thaïlandaise. Organisée par l’Association internationale de réduction des risques (IHRA), elle a pour thème les droits de l’homme, ce qui souligne l’importance de l’accès universel des consommateurs de drogues injectables à des services de prévention, de traitement, de soins et d’appui dans le domaine du VIH, notamment à des programmes complets de réduction des risques.

Pour les communautés œuvrant en faveur de la réduction des risques, la conférence, qui durera quatre jours, représente l’occasion de partager des idées, des travaux de recherche et des meilleures pratiques, afin de mieux plaider pour l’intégration de la réduction des risques dans les programmes nationaux de lutte contre la drogue et contre le sida.

Le lien thématique entre réduction des risques et droits de l’homme dénonce le fait, de plus en plus clair, que l’accès entravé des consommateurs de drogues injectables à l’ensemble des mesures de réduction des risques – notamment à des aiguilles et à des seringues stériles, au traitement de substitution, à des préservatifs et à des services de conseil et de test VIH – porte atteinte à leur droit individuel de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, sans discrimination d’aucune sorte.

Les lois qui criminalisent la possession de matériel d'injection ou le traitement de substitution sont des obstacles majeurs à l’action contre le VIH, car la peur des mesures répressives et des poursuites judiciaires contraint de nombreux consommateurs de drogues à vivre dans la clandestinité.

« L’un des progrès les plus notables que nous pouvons réaliser en vue de parvenir à l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui dans le domaine du VIH consiste à cesser de criminaliser le recours à l’échange d’aiguilles et au traitement de substitution, notamment à la méthadone », a déclaré le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé.

L’absence de soutien des autorités publiques à la réduction des risques dans de nombreux pays, les lois qui interdisent les principales composantes des stratégies de réduction des risques et la rigidité des systèmes de réglementation (par exemple : des limites strictes d’importation de traitements de la dépendance aux opioïdes) font qu’il est souvent difficile de pouvoir simplement mettre en œuvre des initiatives de réduction des risques, sans parler d’élargir et d’intensifier de tels programmes.

Le traitement de substitution à la méthadone n’est disponible que dans 52 pays, et 32 pays seulement proposent le traitement de substitution à la buprénorphine. Le traitement de substitution est très peu disponible en Europe orientale et en Asie centrale, où la consommation de drogues injectables représente le mode de transmission du VIH le plus courant.


Accès à la réduction des risques : des progrès importants mais inégaux

Des études ont régulièrement montré que les services de réduction des risques font reculer les infections à VIH et les comportements à risque sans contribuer à un accroissement de la consommation de drogues ou d’autres risques au sein des communautés dans lesquelles ces programmes sont mis en œuvre.

Des faits observés dans différentes régions ont montré qu’il était possible d’élargir et d’intensifier les programmes de réduction des risques, et ce, même face aux résistances publiques. Les caractéristiques communes des programmes à niveau de couverture élevé destinés aux consommateurs de drogues injectables incluent la participation des organisations communautaires, le travail avec les organismes chargés de l’application des lois pour minimiser le harcèlement, des financements adaptés et pérennes, la facilité d’accès pour les usagers, et la participation des consommateurs de drogues injectables aux organes consultatifs et autres structures appropriées.

Au cours des dernières années, des progrès importants mais inégaux ont été enregistrés en matière d’accès à la réduction des risques dans différents milieux. La Chine, par exemple, a élargi les principales composantes de la réduction des risques, atteignant plus de 88 000 personnes avec des traitements d’entretien à la méthadone. En outre, fin 2008, elle avait mis en place 1 109 programmes d’échange d’aiguilles dans 27 provinces. Le Viet Nam a lancé son premier projet pilote de traitement de substitution à la méthadone en 2008, et les programmes de réduction des risques dans le pays ont distribué 15 millions de préservatifs et 7,5 millions d’aiguilles et de seringues au cours des 10 premiers mois de 2007. En 2006, la Bulgarie, l’Estonie, la Finlande, la Lettonie et la Lituanie ont créé un réseau régional pour élargir et coordonner les services de prévention du VIH destinés aux consommateurs de drogues injectables, avec un financement de la Commission européenne garanti jusqu’en 2009. En Thaïlande, à l’inverse, un récent rapport d’informateurs de la société civile a révélé un développement limité des programmes de réduction des risques malgré l’engagement pris en 2004 par les pouvoirs publics – et dont on a beaucoup parlé – en faveur d’une amélioration de l’accès à la prévention pour les consommateurs de drogues.

Des politiques agressives de lutte contre la drogue empêchent souvent le recours aux programmes de réduction des risques, ce qui souligne la nécessité d’une collaboration entre les ministères de la Santé, de l’Intérieur et de la Justice et d’une sensibilisation du personnel chargé de l’application des lois pour éviter des approches susceptibles de dissuader les gens de participer aux programmes de prévention.

Dans la plupart des pays d’Europe orientale et d’Asie centrale, par exemple, la police arrête parfois des personnes pour la possession de quantités extrêmement faibles de stupéfiants, ce qui peut tout à fait dissuader les consommateurs de drogues de participer à des programmes d’échange de seringues. D’après un rapport officiel de la Géorgie à l’ONUSIDA sur les indicateurs de l’UNGASS, le climat créé par les politiques anti-drogues nationales a fait obstacle aux efforts visant à proposer un accès même minime à des services de désintoxication et de réhabilitation. En Thaïlande, en 2003, la prétendue exécution extrajudiciaire et la violence connexe, qui ont entraîné le décès de plus de 2 000 dealers et consommateurs de drogues présumés, continue d’avoir des répercussions sur la société. Des informateurs de la société civile indiquent que les consommateurs de drogues injectables ont peur d’accéder aux services de réduction des risques et autres services de santé.

Les effets largement bénéfiques des programmes de réduction des risques contrastent avec l'impact limité des approches uniquement répressives sur la réduction de la consommation de drogues et de la criminalité liée à cette consommation. En outre, ces approches s’accompagnent souvent de graves atteintes aux droits de l'homme et de résultats médiocres sur le plan sanitaire pour les consommateurs de drogues.

Lorsque les actions de répression et de santé publique vont de pair, les effets sont très positifs, à l'image des résultats obtenus en Grande Bretagne et en Australie, où la police et les équipes de lutte contre la drogue se consacrent avant tout à combattre la criminalité et s’emploient avec succès à diriger les consommateurs de drogues vers les services de santé et les services sociaux. En Australie, le rendement des investissements placés dans des programmes d’échange d’aiguilles et de seringues durant une décennie a été estimé à 1,5 milliards de dollars américains. Par ailleurs, la Cour suprême d’Indonésie a rendu une décision selon laquelle les consommateurs de drogues injectables ne devaient pas être incarcérés, mais devaient plutôt avoir accès à un traitement.

Le problème mondial de la drogue est complexe et ne peut pas être résolu de manière isolée. Il est urgent que les organisations œuvrant dans les domaines de la lutte contre la drogue et du sida joignent leurs efforts. Le VIH et la consommation de drogues injectables sont deux épidémies distinctes, qui nécessitent néanmoins une stratégie commune.

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‘Swing’ et ‘Sisters’: activités de proximité parmi la communauté engagée dans le commerce du sexe en Thaïlande

19 mars 2009


Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA a visité les deux organisations cette semaine afin de mieux comprendre comment elles effectuent leurs activités de proximité parmi la communauté engagée dans le commerce du sexe à Pattaya.
Photo: ONUSIDA/Vinai Dithajohn 

Cheminant dans la foule, Surang Janyan salue de la main son amie Gop, qui est l’une des nombreuses personnes qu’elle croisera ce soir le long de la Walking Street de Pattaya – une longue rue qui longe l’un des quartiers chauds de la Thaïlande.

Surang Janyam est la Fondatrice et Directrice de Swing, une petite association qui apporte son appui aux professionnel(le)s du sexe en Thaïlande. Elle se rend régulièrement chez Gop vers minuit pour s’assurer qu’elle ou ses employé(e)s n’ont besoin de rien. Gop est propriétaire de l’un des bars les plus populaires de Pattaya, le ‘Wild West Boys’, où se rendent les hommes pour assister au spectacle et pour passer un peu de temps avec les professionnels du sexe qui y travaillent, au bar ou en privé pour fournir des services sexuels.

Près de 70 professionnels du sexe travaillent pour Gop, et Surang connaît bien un grand nombre d’entre eux. « Les membres de Swing viennent nous parler et nous donner des préservatifs, » explique Gop. « Et ils expliquent aux garçons comment les utiliser correctement. » Les membres et bénévoles de Swing distribuent plusieurs milliers de préservatifs chaque mois et fournissent des renseignements sur le VIH et sur la manière de se protéger du virus.

Le VIH parmi les professionnel(le)s du sexe et l’accès aux services constituent l’un des grands défis de la riposte au sida en Thaïlande. Il est extrêmement important que les professionnel(le)s du sexe aient accès aux services de prévention et de traitement du VIH sans avoir à craindre la discrimination.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA

« Le VIH parmi les professionnel(le)s du sexe et l’accès aux services constituent l’un des grands défis de la riposte au sida en Thaïlande, » explique Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Il est extrêmement important que les professionnel(le)s du sexe aient accès aux services de prévention et de traitement du VIH sans avoir à craindre la discrimination. »

Swing travaille avec un grand nombre de bars et surtout de propriétaires de bars. « Il est important de gagner la confiance des propriétaires de bars pour avoir accès aux professionnel(le)s du sexe eux/elles-mêmes, » précise Patrick Brenny, Coordonnateur de l’ONUSIDA en Thaïlande. « Le faible niveau – environ 28% – des connaissances relatives au VIH parmi les professionnel(le)s du sexe en Thaïlande est préoccupant et il est important de pouvoir leur apporter les compétences nécessaires pour qu’ils/elles puissent se protéger ainsi que leurs clients. »

Plus loin dans la rue, Surang rencontre une autre de ses amies, Nueng, qui travaille pour Sisters, le premier service de conseil en Thaïlande dédié exclusivement à la communauté transsexuelle. Pendant la haute saison, Pattaya reçoit quelque 1000 personnes transsexuelles.

« Nous avons créé le centre en 2005 pour obtenir l’appui du public et une meilleure acceptation de la communauté transsexuelle à Pattaya, » déclare Nueng, qui est responsable des activités de proximité de Sisters. « Avant la création de notre centre, la communauté transsexuelle n’avait aucun lieu où se réunir et ne savait à qui s’adresser pour obtenir conseil et soutien. Il y avait des services pour les professionnel(le)s du sexe hommes et femmes, mais rien pour les personnes transsexuelles, nous étions isolées et les gens ne nous comprenaient pas. » 

Pattaya est devenu le lieu favori de permission des soldats américains durant la guerre du Viet Nam et est depuis lors une des points chauds du tourisme sexuel qui attire des milliers de visiteurs chaque année.

Sisters, comme Swing, dispose d’un centre d’accueil à Pattaya, qui offre des services médicaux, le conseil, l’acquisition de compétences ainsi que des activités sociales comme le maquillage, le sport et la cuisine.

Nueng est elle-même transsexuelle et comprend donc bien la stigmatisation et la discrimination auxquelles sont confrontées les professionnelles du sexe transsexuelles.
« Nous rencontrons bien des problèmes en raison de notre transsexualité, » explique-t-elle. « Si nous tentons d’accéder aux services de santé, le personnel est souvent bien peu aimable avec nous et nous traite injustement. C’est pourquoi nous essayons d’offrir un soutien à nos sœurs transsexuelles et de mieux sensibiliser la communauté afin que les gens nous acceptent mieux. »

Nueng porte un T-shirt que le groupe a fait imprimer, afin les membres de l’association soient facilement reconnues lorsqu’elles travaillent. Les T-shirts sont rose vif et portent les mots ‘Sisters, notre autre foyer’.

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA a visité les deux organisations cette semaine afin de mieux comprendre comment elles effectuent leurs activités de proximité parmi la communauté engagée dans le commerce du sexe à Pattaya.

La collaboration avec les professionnel(le)s du sexe pour définir leurs besoins et plaider en faveur de politiques et programmes susceptibles d’améliorer leur santé, leur sécurité et leur participation à la riposte au sida est une stratégie avérée et un élément essentiel de l’approche de l’ONUSIDA.

‘Swing’ et ‘Sisters’: activités de proximité parmi la communauté engagée dans le

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Réunion du Forum des dirigeants de la région Asie-Pacifique

19 mars 2009

Le 7ème comité de direction du Forum des dirigeants de la région Asie-Pacifique (APLF) s’est réuni aujourd’hui dans la capitale thaïlandaise, Bangkok, pour analyser les progrès accomplis et définir des voies à suivre concernant les actions en matière de VIH dans la région.

La réunion a été ouverte par le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, qui a encouragé les dirigeants à mettre l’accent sur le partenariat, afin de créer une véritable riposte exhaustive à l’épidémie.

La réunion était présidée par Lady Roslyn Morauta, l’Ambassadrice australienne pour le VIH, qui a formulé des observations préliminaires sur les mesures prises concernant les recommandations émises à la 6ème réunion du comité de direction de l’APLF.

Le comité de direction se réunit une fois par an pour examiner les progrès et orienter les futures stratégies et activités en matière de mobilisation du leadership. L’APLF travaille avant tout au niveau des pays, par l’intermédiaire des bureaux de pays de l’ONUSIDA qui, de leur côté, travaille en partenariat avec les gouvernements, des organisations de la société civile et le secteur privé pour faire progresser la riposte au sida en Asie-Pacifique.

Sur l’invitation du gouvernement thaïlandais, le Directeur exécutif de l’ONUSIDA a passé la semaine en Thaïlande où il a rencontré des partenaires du gouvernement et de la société civile. Durant son séjour, M. Sidibé s’est également entretenu avec le Premier ministre thaïlandais, Abhisit Vejjajiva.

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Le Directeur exécutif de l'ONUSIDA en visite en Thaïlande

16 mars 2009


M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA (gauche) avec le Premier Ministre de la Thaïlande.
Photo: Gouvernement de la Thaïlande

Sur l'invitation du Gouvernement thaïlandais, M. Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA, se trouve cette semaine en Thaïlande pour débattre des progrès réalisés par ce pays dans la riposte au sida et examiner divers projets, afin de mieux cerner comment les actions de prévention et de traitement du VIH peuvent faire la différence dans la vie des gens.

Aujourd'hui, M. Sidibé a reçu à Bangkok les partenaires de la société civile de la région. Cette réunion avec les partenaires nationaux et régionaux a permis d'aborder la question d'une collaboration plus étroite dans la riposte au sida.

Pendant son séjour, M. Sidibé rencontrera le Premier ministre ainsi que les ministres de la santé publique, de l'intérieur et des affaires étrangères. La Thaïlande est considérée comme un leader visionnaire de la riposte au sida, notamment grâce à la mise en place à grande échelle de services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Le pays possède également d'expertise en matière de services de conseil sur le VIH, de dépistage et de services de santé sexuelle et reproductive destinés aux jeunes ; ce sujet fait partie des points qui seront abordés en détails par M. Sidibé avec le Ministre de la Santé Publique.


During his country visit to Thailand, UNAIDS Executive Director, Michel Sidibé met with representatives from the Thai and Regional Civil Society, Bangkok, 17 March 2009.
Photo: ONUSIDA/P. de Noirmont/Asiaworks

Plus tard dans la semaine, M. Sidibé se rendra dans la station balnéaire de Pattaya, où un projet de proximité sur la prévention du VIH a pour objectif l'amélioration de la santé des hommes, des femmes et des personnes transsexuelles qui vendent des services sexuels aux touristes. Pattaya, qui était autrefois un tranquille village de pêcheurs, est devenu une destination mondialement connue pour le « tourisme sexuel ».   

M. Sidibé terminera sa visite en s'adressant aux dirigeants asiatiques lors de l'ouverture du Forum Asie-Pacifique sur le leadership.

Cette visite sera la première visite officielle de Michel Sidibé en Asie depuis sa nomination au poste de Directeur exécutif de l'ONUSIDA.

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