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AIDS 2014 : les parlementaires s'engagent à participer plus activement à la riposte au VIH

21 juillet 2014

Des parlementaires du monde entier assistant à la 20e Conférence internationale sur le sida se sont réunis à Melbourne au Parlement de l'État de Victoria le 21 juillet pour discuter des dernières évolutions et des problèmes rencontrés dans la riposte au VIH, ainsi que pour échanger des idées et leurs meilleures expériences parlementaires en matière de riposte à l'épidémie.

Cette réunion a mis en lumière l'importance des responsables politiques et appelé à un nouvel engagement de leur part pour aider à renverser les principaux obstacles qui empêchent une riposte efficace au VIH, notamment la stigmatisation, la discrimination, les normes de propriété intellectuelle restrictives et d'autres obstacles juridiques qui affectent les personnes vivant avec le VIH et les membres des populations les plus touchées. Les parlementaires jouent un rôle critique dans la progression de la vision d'une fin du sida d'ici 2030 à travers leur leadership, leur fonction de sensibilisation et leur capacité à autoriser et à superviser les dépenses en faveur de la lutte contre le sida.

Les parlementaires ont passé en revue les progrès enregistrés dans l'amélioration des environnements juridiques dans leurs propres pays et reconnu l'importance des droits humains dans la riposte au VIH. Ils ont également évoqué des exemples de leadership parlementaire et de collaborations entre pays et régions pour assurer un accès universel aux services de prévention, de traitement et de soins anti-VIH.

Organisée par l'Union interparlementaire, l'ONUSIDA et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la réunion a accueilli la Porte-parole du Parlement australien Bronwyn Bishop, l'Administratrice du PNUD Helen Clark et le Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA Luiz Loures, qui ont prononcé des discours, ainsi que le Directeur exécutif de l'ONUSIDA Michel Sidibé, qui est intervenu pour conclure la séance.

Quotes

« Le PNUD est là pour soutenir vos efforts pour aider à renverser la situation sur les lois néfastes afin d'obtenir un meilleur impact sur la riposte au sida. »

Helen Clark, Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement

« Il est très difficile de gérer une maladie associée au péché. »

Carol Kidu, ancienne parlementaire, Papouasie-Nouvelle-Guinée

« Nous devons bâtir une alliance avec d'autres parlementaires d'autres pays. Nous devons également mettre en place des programmes de renforcement des capacités, car les parlementaires changent tous les cinq ans. »

Lediana Mafuru, parlementaire, République unie de Tanzanie

« Mettre fin au sida sera impossible sans lois protectrices. »

Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA

« Aujourd'hui, nous avons besoin de parlementaires qui agissent et s'expriment en faveur de l'adoption de lois protectrices pour veiller à ce que personne ne soit laissé de côté. »

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA

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Accélérer le tempo sur la suppression des lois punitives pour faire avancer les droits humains et l'égalité des sexes

21 juillet 2014

Les lois punitives et les pratiques répressives d'application de ces lois continuent d'être des obstacles à une riposte efficace au VIH. Le 21 juillet, une session de la 20e Conférence internationale sur le sida, intitulée Ne laisser personne de côté : Accélérer le tempo sur la suppression des lois punitives pour faire avancer les droits humains et l'égalité des sexes, s'est penchée sur la manière dont ces lois empêchent les individus d'accéder aux services de santé et de lutte contre le VIH et accroissent leur vulnérabilité aux infections à VIH.

Les participants ont présenté des exemples de lois punitives existantes et leurs effets néfastes sur les populations les plus vulnérables. Les participants ont également insisté sur le fait que, même dans les pays où des lois protectrices ont été mises en place pour soutenir la riposte au VIH et défendre les droits des personnes vivant avec le VIH, des femmes et des filles et des populations les plus exposées, leur application est souvent inappropriée et leur impact reste limité.

Durant cette session, les participants ont souligné qu'en réponse à ces inquiétudes, la Stratégie de l'ONUSIDA 2011-2015 et la Déclaration politique de 2011 sur le VIH/sida de l'Assemblée générale des Nations Unies avaient appelé à adopter et à faire appliquer des lois qui soutiennent des ripostes efficaces au VIH. Entre 2010 et 2012, la Commission mondiale sur le VIH et le droit a passé en revue les lois et les pratiques d'application du droit à l'échelle mondiale et leur impact sur la riposte au VIH et formulé des recommandations audacieuses pour faire avancer les droits humains dans le contexte du VIH.

Quotes

« Au PNUD, nous pensons que des lois fondées sur les droits humains sont essentielles pour prévenir le VIH. Il est fondamental de supprimer les lois punitives pour mettre un terme à cette épidémie. »

Helen Clark, Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement

« Les législateurs rejettent souvent les preuves épidémiologiques par ignorance ou pour des raisons idéologiques. Pour que le changement ait lieu, il faut impérativement des responsables politiques qui acceptent ces données probantes et veulent réellement s'appuyer sur ce capital et le développer pour promouvoir la réforme. »

Charles Chauvel, Programme des Nations Unies pour le développement

« Nous devons être capables de montrer comment les lois restrictives en matière de droits humains n'affectent pas seulement les gays, mais aussi toutes les autres personnes. »

Michael Ighodaro, militant pour les droits des personnes gays

« La criminalisation des relations entre personnes de même sexe, des professionnel(le)s du sexe et des consommateurs de drogue éloigne ces personnes des services et la crainte d'être arrêté fait tomber les personnes vivant avec le VIH dans la clandestinité. »

Eliot Ross Albers, Directeur exécutif du Réseau international des consommateurs de drogues

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First joint mission by UNDP and UNAIDS to Mali

The Administrator of the United Nations Development Programme (UNDP) Helen Clark and Executive Director of UNAIDS Michel Sidibé are on a four day mission to Mali. It is the first joint mission to Mali by these two UN agencies. During the mission, Ms Clark will call for an accelerated national AIDS response in the lead-up to 2015, the target date set for reaching the Millennium Development Goals.

Documents

UNAIDS Executive Director Michel Sidibé holds meetings with UNAIDS Cosponsors in New York

Visiting New York this week, UNAIDS Executive Director Michel Sidibé met with several UNAIDS Cosponsoring organizations to discuss optimizing partnerships between the Secretariat and its Cosponsors and leveraging respective organizational mandates and resources to work collectively to deliver results for countries.

Press Release

L’ONUSIDA et le Groupe de la Banque mondiale avalisent des domaines d’action pour lutter contre l’extrême pauvreté et le sida

GENÈVE/WASHINGTON, 15 janvier 2014 – L’ONUSIDA et le Groupe de la Banque mondiale ont avalisé, lors d’une réunion et de discussions de haut niveau à Washington la semaine dernière, quatre domaines d’action pour accélérer les efforts afin de lutter contre les problèmes étroitement liés que sont le sida, les inégalités et l’extrême pauvreté.

L’ONUSIDA et le Groupe de la Banque mondiale se sont engagés à travailler en étroite collaboration avec le PNUD et d’autres partenaires internationaux afin de s’attaquer aux dynamiques sociales et structurelles de l’épidémie de VIH qui exposent les personnes à un risque plus élevé d’infection à VIH et à un refus d’accès aux services. Ces facteurs sociaux et structurels incluent l’inégalité entre les sexes, la stigmatisation et la discrimination, le manque d’accès à l’éducation et l’instabilité des moyens de subsistance. L’ONUSIDA et le Groupe de la Banque mondiale promouvront les activités suivantes :

  1. Aligner les efforts de santé et de développement sur des objectifs datés et fixés par les pays en vue de mettre fin à l’extrême pauvreté et au sida, en accordant une attention particulière à l’intégration des populations les plus pauvres et les plus marginalisées. Les actions ciblées incluront : aider les pays à adopter des systèmes juridiques progressistes afin de supprimer les lois discriminatoires – en particulier celles qui visent les populations les plus vulnérables à l’infection à VIH, développer l’accès aux revenus, à des logements appropriés et à des conditions de travail sures, et accélérer les réformes pour atteindre une couverture de santé universelle et un accès universel aux services et biens de prise en charge du VIH.
  2. Insister pour que le programme de développement pour l’après-2015 inclue des objectifs d’éradication du sida parallèlement à un objectif de couverture de santé universelle, afin que nul ne bascule ou ne soit maintenu dans la pauvreté du fait du coût des traitements contre le sida ou des soins de santé.
  3. Promouvoir la recherche sur le suivi et la mise en œuvre aux niveaux national et mondial. Les mesures incluront : travailler en étroite collaboration avec les partenaires mondiaux et les pays pour innover et suivre la fourniture de services (notamment pour la prise en charge du VIH) en particulier au profit des plus pauvres et des plus marginalisés, et intensifier la recherche sur la mise en œuvre pour identifier et codifier des approches innovantes permettant de relier les efforts engagés pour mettre un terme à l’extrême pauvreté et au sida. Dans le cadre de cette action, le Groupe de la Banque mondiale lancera un nouvel essai majeur pour mieux comprendre comment les systèmes de protection sociale contribuent à réduire l’infection à VIH, en particulier chez les jeunes femmes dans les pays hyperendémiques les plus durement touchés.
  4. Organiser en 2014 deux réunions de haut niveau sur l’éradication de l’extrême pauvreté et du sida avec des responsables des politiques et des experts nationaux. La première réunion sera organisée en Afrique australe et permettra de partager les recherches actuelles et de discuter de la manière de les traduire en actions pratiques et concrètes. La deuxième réunion aura lieu pendant la Conférence internationale sur le sida de juillet 2014 à Melbourne.

Malgré les progrès sans précédent de la riposte mondiale au VIH enregistrés sur les dix dernières années, les inégalités économiques, la marginalisation sociale et d’autres facteurs structurels ont continué de dynamiser l’épidémie de VIH. Celle-ci ne cesse d’entraver les efforts engagés pour réduire la pauvreté et la marginalisation. Le VIH aggrave la pauvreté, exacerbe les inégalités socioéconomiques, réduit les possibilités de progrès économique et social, et occasionne d’énormes souffrances humaines.

« Nous avons les moyens de mettre fin à l’épidémie de sida et à l’extrême pauvreté » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « En associant nos efforts, nous contribuerons à un mouvement mondial qui œuvre pour que chaque personne puisse exercer ses droits à des soins de qualité et vivre sans avoir à souffrir de la pauvreté et de la discrimination ».

« Tout comme l’argent n’est pas à lui seul suffisant pour mettre fin à la pauvreté, la science est impuissante pour vaincre le sida, à moins que nous nous attaquions aux facteurs sociaux et structurels sous-jacents » a déclaré Jim Yong Kim, Président du Groupe de la Banque mondiale. « Pour mettre un terme au sida et à la pauvreté, nous avons besoin d’une volonté politique durable, d’un activisme social et d’un engagement inébranlable en faveur de l’équité et de la justice sociale ».

« La stigmatisation, la discrimination et la marginalisation empêchent de réaliser pleinement les promesses offertes par les techniques de prévention et de traitement du VIH » a déclaré Helen Clark, Administratrice du PNUD. « Nous savons que dans les pays où les lois et les politiques permettent aux personnes affectées par le VIH de participer à la vie de tous les jours dans la dignité et sans crainte de la discrimination, elles sont plus susceptibles de recourir aux services de prévention, de soins et d’appui ».

Il est essentiel d’améliorer les services et les résultats de santé pour mettre fin à l’extrême pauvreté et favoriser une prospérité partagée. Récemment créée par The Lancet, la Commission sur l’investissement dans la santé a estimé que jusqu’à 24 % de la croissance économique des pays à revenu faible ou intermédiaire était due à une amélioration des résultats de santé. Les avantages sont considérables : la Commission est arrivée à la conclusion qu’un investissement dans la santé peut générer un retour sur investissement de 9 à 20 fois supérieur.

Investir dans la santé signifie également investir dans l’équité. Les composantes essentielles d’une riposte au VIH respectueuse des droits humains sont notamment des lois, des politiques et des initiatives favorables qui permettent de protéger et de promouvoir un accès à des services sociaux et de santé efficaces – y compris un accès à un logement sûr, une alimentation appropriée et d’autres services fondamentaux. Ces mesures peuvent aider à protéger les personnes affectées par le VIH de la stigmatisation, la discrimination, la violence et la vulnérabilité économique. Une protection sociale qui intègre la problématique du VIH est déjà une composante clé de la vision de l’ONUSIDA – zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida.

« Il ne suffit pas d’avoir les médicaments en magasin pour sauver des vies » a déclaré Sveta Moroz de l’Union des femmes ukrainiennes affectées par le VIH. « Pour mettre un terme à l’épidémie de sida pour tout le monde, nous avons besoin d’une approche centrée sur les personnes, dynamisée par la communauté et fondée sur la justice sociale. Cela requiert une approche qui garantit les droits humains fondamentaux que sont l’accès à un logement sûr et à des soins, la sécurité alimentaire et les opportunités économiques. Ces droits permettent de faire tomber les obstacles qui empêchent les personnes de s’engager réellement dans une prévention et des soins efficaces du VIH ».

L’ONUSIDA et le Groupe de la Banque mondiale œuvreront pour que ces actions figurent en bonne place dans le programme mondial de développement pour l’après-2015, car ce sont des activités à part entière qui permettront d’éradiquer le sida, d’instaurer une couverture de santé universelle, de mettre un terme à l’extrême pauvreté et aux inégalités, et de construire une prospérité partagée.


Contact

ONUSIDA Genève
Sophie Barton-Knott
tel. +41 79 514 6896 / +41 22 791 1697
bartonknotts@unaids.org
Groupe de la Banque mondiale
Melanie Mayhew
tel. +1 202 459 7115
mmayhew1@worldbank.org

Press centre

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Press Statement

L’ONUSIDA exhorte l’Inde et tous les pays à abroger les lois criminalisant les rapports sexuels entre adultes consentants de même sexe

GENÈVE/NEW DELHI, 12 décembre 2013 – L’ONUSIDA est très préoccupé par le fait qu’en rendant récemment sa décision sur la constitutionalité de l’article 377 du Code pénal indien, la Cour Suprême d’Inde a recriminalisé les rapports sexuels entre adultes consentants de même sexe. En 2009, la Haute Cour de Delhi avait déclaré inconstitutionnelle l’application de la loi vieille de 150 ans criminalisant « les rapports charnels contre nature » entre adultes consentants. Aujourd’hui, les gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les lesbiennes, les bisexuel(le)s et les transgenres risquent de nouveau des poursuites pénales en Inde.

« La décision de la Haute Cour de Delhi de 2009 avait restauré la dignité pour des millions de personnes en Inde et constituait un exemple du type de réforme dont nous avons besoin pour créer des environnements juridiques porteurs nécessaires pour que les ripostes nationales au sida soient efficaces » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’ONUSIDA. « Nous voulons que le gouvernement et la société civile puissent fournir des informations et des services de prise en charge du VIH à tous, y compris aux gays et aux autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, aux lesbiennes, aux bisexuel(le)s et aux transgenres, et que ceux-ci puissent avoir accès aux services sans craindre d’être criminalisés ».

La décision de 2009 de la Haute Cour de Delhi annulant la loi a été largement considérée comme une avancée majeure contre l’homophobie et en direction d’une éradication de la discrimination liée au VIH. Au cours des quatre dernières années qui ont suivi l’annulation de la loi, le nombre de sites fournissant des services de prise en charge du VIH pour les gays, les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les transgenres a augmenté de plus de 50 % en Inde.

Pour protéger la santé publique et les droits humains, l’ONUSIDA invite l’Inde et tous les États à abroger les lois criminalisant les rapports sexuels entre adultes consentants de même sexe. Cette criminalisation fait obstacle aux ripostes au VIH à travers le monde et ces lois violent non seulement les droits humains, mais rendent aussi plus difficile la fourniture de services de prévention et de traitement du VIH à une population particulièrement touchée par le virus. Au niveau mondial, la probabilité que les gays et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes soient séropositifs au VIH est en moyenne 13 fois plus élevée que pour le reste de la population.

L’ONUSIDA exhorte tous les gouvernements à protéger les droits humains des gays et des autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des lesbiennes, des bisexuel(le)s et des transgenres en abrogeant les lois pénales qui criminalisent les rapports sexuels entre adultes consentants de même sexe, en mettant en œuvre des lois qui les protègent de la violence et de la discrimination, en promouvant des campagnes de lutte contre l’homophobie et la transphobie, et en assurant la fourniture de services de santé appropriés pour répondre à leurs besoins.

Dans la Déclaration de politique sur le VIH/sida des Nations Unies de 2011, tous les États Membres de l’ONU se sont engagés à supprimer les obstacles juridiques et à voter des lois pour protéger les populations vulnérables.


ONUSIDA

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et mobilise la communauté internationale en vue de concrétiser sa vision commune : « Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. » L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies – le HCR, l’UNICEF, le PAM, le PNUD, l’UNFPA, l’UNODC, ONU Femmes, l’OIT, l’UNESCO, l’OMS et la Banque mondiale. Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour que la riposte au sida donne les meilleurs résultats possibles. Pour en savoir plus, consultez le site unaids.org, et suivez nous sur Facebook et Twitter.


Contact

ONUSIDA Genève
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Ne laisser personne de côté

12 décembre 2013

La criminalisation, la stigmatisation et la discrimination demeurent les principaux obstacles empêchant les personnes qui en ont le plus besoin d'accéder à des services anti-VIH vitaux.

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, a rencontré l'Ambassadeur néerlandais pour le sida, Lambert Grijns, ainsi que des groupes communautaires subventionnés par le gouvernement aux Pays-Bas pour une réunion de deux jours destinée à consolider les efforts d'élargissement des services aux populations les plus exposées et de renforcement de leurs droits humains.

Le pays est reconnu pour son rôle de pionnier et sa volonté d'adopter une attitude de haut niveau sur des questions difficiles en lien avec les consommateurs de drogues, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les professionnel(le)s du sexe ; c'est aussi un acteur clé et constant des actions mondiales de lutte contre le sida.

Dans le très animé Quartier rouge d'Amsterdam, le Dr Loures a rencontré la police néerlandaise pour discuter de l'application des lois, du commerce du sexe et du VIH. La police a expliqué que la dépénalisation du commerce du sexe a eu un impact positif sur la diminution des nouvelles infections à VIH chez les professionnel(le)s du sexe, qui sont plus à l'aise pour accéder aux services de prévention du VIH et ne craignent plus les sanctions légales.

Le Dr Loures a encouragé les Pays-Bas à continuer leur travail spécifique avec les populations les plus touchées, dans leur rôle de défenseur mondial des droits de l'homme et de ces populations. Le gouvernement et les groupes de la société civile vont également continuer à collaborer avec l'ONUSIDA au niveau national et international dans le but de défendre et de promouvoir les droits humains.

Quotes

« Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe et les consommateurs de drogues doivent être au cœur de la lutte contre le VIH pour que celle-ci ait un véritable impact : telle est la leçon que nous avons tirée de l'expérience néerlandaise des 30 dernières années et qui vaut pour d'autres pays. Ceci nécessite une collaboration intelligente entre l'ONUSIDA, les gouvernements et les ONG. »

Ton Coenen, Directeur exécutif d'Aids Fonds & Soa Aids Nederland

« Une collaboration ciblée entre l'ONUSIDA, les ONG financées par les Pays-Bas et les ambassades néerlandaises dans une sélection de pays va permettre de créer des synergies et d'élargir l'impact. L'expérience néerlandaise de travail sur les populations les plus exposées s'avère être un exemple inspirant. »

Lambert Grijns, Ambassadeur néerlandais pour le sida

« Protéger et respecter les droits humains de toutes les personnes est fondamental pour assurer l'accès aux services de santé. Chacun a le droit à la santé et personne ne devrait se voir refuser ce droit à cause de ce qu'il ou elle est ou de son style de vie. »

Dr Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA

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Le droit à la santé des communautés LGBTI réaffirmé comme une priorité pour l'Union européenne

08 novembre 2013

Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont particulièrement touchés par l'épidémie de sida. Une enquête menée dans plusieurs pays de l'Union européenne a révélé qu'en 2010 près de 8 % des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes indiquaient vivre avec le VIH. En 2012, la France présentait le taux de prévalence du VIH le plus élevé chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, autour de 18 %, suivie de l'Espagne, de la Grèce, de l'Allemagne, de la Suisse, de la Belgique et du Portugal, pays qui comptent tous des taux bien supérieurs à 10 %. La double stigmatisation/discrimination qui continue d'entourer le VIH et l'homosexualité représente l'un des obstacles qui empêche les personnes d'accéder à des services anti-VIH vitaux.

Le 6 novembre, des décideurs politiques européens de premier plan, des experts, des organisations de lutte contre le VIH et des militants des droits des populations lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et intersexe (LGBTI) se sont réunis à Bruxelles pour mettre en lumière l'impact majeur du VIH au sein des communautés LGBTI en Europe. À l'occasion de l'audience du Parlement européen sur le thème « Assurer le droit à la santé pour les personnes LGBTI : Comment lutter contre la crise qui touche les personnes LGBTI en Europe en matière de VIH, de santé et de droits humains ? », les participants ont évoqué les moyens de renforcer les droits des personnes touchées par le VIH conformément à la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.

Quotes

Nous devons travailler ensemble pour façonner, mettre en œuvre et contrôler les actions destinées à combattre non seulement le virus, mais aussi la stigmatisation et la discrimination qui y sont liées. Je m'engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour aider à lutter contre le VIH/sida et à abolir toutes les formes de stigmatisation et de discrimination.

Toni Borg, Commissaire européen à la Santé

Mon état sérologique vis-à-vis du VIH a été publié sans mon consentement sur Twitter et Facebook, et la diffusion de l'information est vite devenue hors de contrôle : impossible de revenir en arrière. Mais j'ai aussi rencontré du soutien et des personnes qui ont vécu la même histoire sur Internet.

Tom Hayes, UKPositiveLad, Rédacteur en chef de beyondpositive

Les progrès significatifs de la riposte mondiale au sida sont le résultat du mouvement de solidarité contre le sida qui a vu le jour au sein des communautés gays, sauvant des millions de vies. Nous devons en récolter les fruits. Nous pouvons approcher de la fin de l'épidémie de sida, mais nous ne pouvons laisser personne de côté.

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA

Le sida n'est plus une maladie mortelle, mais les personnes vivant avec le VIH restent encore confrontées à une mort sociale.

Ferenc Bagyinszky, European AIDS Treatment Group

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Réunion d'experts sur l'élargissement de l'accès au traitement anti-VIH

10 septembre 2013

Fin 2012, 9,7 millions de personnes dans le monde avaient accès à un traitement antirétroviral dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Photo : ONUSIDA

Les experts appellent à élargir l'accès au traitement vital contre le VIH. Cet appel, lancé lors d'une réunion à New York les 4 et 5 septembre, suit les recommandations émises l'an dernier par la Commission mondiale indépendante sur le VIH et le droit concernant l'amélioration de l'accès au traitement anti-VIH.

Le rapport phare de la Commission mondiale recommande un nouveau cadre de propriété intellectuelle pour les produits pharmaceutiques, qui répondrait aux besoins urgents en matière de santé publique tout en préservant les droits des inventeurs.

« Bien que les droits de propriété intellectuelle aient vocation à stimuler l'innovation, la réalité montre que des protections excessives entravent l'accès à un traitement anti-VIH abordable ainsi qu'à d'autres médicaments essentiels », a expliqué Helen Clark, Administratrice du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), aux participants à la réunion organisée par le PNUD et l'ONUSIDA. « L'accès à des produits pharmaceutiques abordables et de qualité certifiée demeure une priorité urgente pour accomplir les OMD et améliorer la santé et le développement pour les populations pauvres et marginalisées », a ajouté Mme Clark.

Fin 2012, 9,7 millions de personnes dans le monde avaient accès à un traitement antirétroviral dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, contre seulement 300 000 personnes il y a 10 ans en arrière. Cependant, l'ONUSIDA et l'Organisation mondiale de la Santé estiment que 16 autres millions de personnes auraient besoin d'un traitement anti-VIH mais n'y ont pas accès.

« Nous avons besoin de solutions pour élargir l'accès au traitement vital contre le VIH et les recommandations de la Commission mondiale déterminent clairement comment une approche centrée sur les individus peut permettre de veiller à ce que personne ne soit laissé de côté », a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.

Bien que les droits de propriété intellectuelle aient vocation à stimuler l'innovation, la réalité montre que des protections excessives entravent l'accès à un traitement anti-VIH abordable ainsi qu'à d'autres médicaments essentiels.

Helen Clark, Administratrice du Programme des Nations Unies pour le Développement

L'Accord de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce, connu sous l'acronyme ADPIC, exige des pays qu'ils obéissent à des normes élevées de protection de la propriété intellectuelle, avec des critères de brevet qui octroient aux laboratoires pharmaceutiques des monopoles à long terme sur les médicaments. Lors de la signature de l'Accord sur les ADPIC en 1994, des clauses avaient été prévues pour permettre aux pays pauvres de produire ou d'importer des médicaments moins chers dans des circonstances spécifiques. Cependant, la pression des pays plus riches a souvent empêché l'application de ces clauses spéciales.

« C'est un véritable nouveau système de propriété intellectuelle pour les produits pharmaceutiques qui se trouve au cœur des recommandations de la Commission ; il ne suffit pas d'apporter quelques modifications au système existant », a expliqué J.V.R. Prasada Rao, ancien membre de la Commission.

Lors de la réunion, les débats ont porté sur les stratégies, la tactique et le calendrier à adopter face aux besoins croissants en matière de traitement anti-VIH, notamment les moyens de mieux appliquer les lois sur la propriété intellectuelle en faveur des pays à revenu faible ou intermédiaire. Les prochaines étapes sont en cours de discussion.

« Nous devons être encouragés par le fait que cette réunion se déroule à un moment clé de la discussion sur le programme pour le développement après 2015, qui nous offre des opportunités considérables », a indiqué Michael Kirby, ancien membre de la Commission.

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L'importance capitale des programmes à base communautaire pour les progrès de la lutte contre le sida au Sri Lanka

18 juin 2013

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA, a rencontré et dialogué avec des représentants de la société civile et des membres des communautés lors de sa visite au Sri Lanka.
Photo : ONUSIDA/Jayalal

Les communautés les plus exposées au risque d'infection à VIH doivent être placées au centre de la conception et de la mise en œuvre des programmes de lutte contre le sida au Sri Lanka. Tel était le message au cœur des discussions entre les représentants de la société civile et le Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA, Luiz Loures, lors d'une visite officielle dans le pays entre le 16 et le 18 juin.

Durant son séjour au Sri Lanka, M. Loures a visité plusieurs programmes à base communautaire et rencontré des représentants des populations les plus touchées, notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les professionnel(le)s du sexe, ainsi que des femmes vivant avec le VIH. Lors de conversations approfondies, il a pris connaissance d'exemples de programmes nationaux ciblés qui ont permis de faciliter l'élargissement de l'accès à plusieurs services anti-VIH pour ces populations, ainsi que la création de réseaux à grande échelle.

La prévalence nationale du VIH, estimée à 0,1 %, reste relativement faible au Sri Lanka, mais ce pays est l'un des quatre de la région Asie Pacifique à avoir connu une augmentation allant jusqu'à 25 % des nouvelles infections à VIH sur la période 2001-2011. Les hauts niveaux d'infection à VIH se concentrent souvent autour de certaines localités et au sein de communautés très exposées au virus. Selon des études nationales, dans la ville de Kandy par exemple, la prévalence du VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes est estimée à 4 %, soit plus de 40 fois la moyenne de la population générale.

Au Sri Lanka, et plus largement dans la région Asie Pacifique et dans le monde entier, nous constatons que l'impact le plus fort est visible là où les communautés sont à la tête et au centre de la riposte au sida

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA

« Au Sri Lanka, et plus largement dans la région Asie Pacifique et dans le monde entier, nous constatons que l'impact le plus fort est visible là où les communautés sont à la tête et au centre de la riposte au sida », a expliqué le Dr Loures, en saluant les programmes présentés lors de sa visite. Il a insisté sur la réussite des programmes initiés auprès des populations les plus touchées au Sri Lanka, malgré un environnement juridique et politique difficile qui criminalise le commerce du sexe et les relations entre personnes de même sexe.

Évoquant l'urgente nécessité d'élargir davantage ces programmes dans le pays pour enrayer l'augmentation des taux d'infection à VIH, le Dr Loures a fait remarquer que « même dans les pays à faible prévalence, nous devons conserver le sens de l'urgence pour faire en sorte que les réponses et les financements soient ciblés là où les individus en ont le plus besoin et qu'ils soient développés pour les communautés par les communautés ».

Dans les pays qui ont fait état de leurs progrès sur le sida en 2012, on estime que seulement 19 % des dépenses consacrées à la prévention étaient destinés aux populations les plus exposées au virus. Dans cette région, bien que l'on estime que 25 % de toutes les nouvelles infections à VIH touchent les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, seulement 1 % des investissements sont utilisés pour les programmes concernant cette communauté.

Au Sri Lanka, les représentants des communautés demandent à ce que davantage d'attention et de ressources soient affectées à l'élargissement de la couverture et des services pour les personnes qui en ont le plus besoin.

« Nous avons créé un réseau très performant et nous savons ce qu'il faut faire, mais nous avons besoin d'engagement et de ressources pour pouvoir accroître l'échelle et l'ampleur des programmes, afin de pouvoir nous assurer réellement que personne n'est laissé de côté », a expliqué Lalith Dharmawardena, Directeur exécutif de l'organisation Heart to Heart, un réseau visité par le Dr Loures, mis en place dans le but de défendre la santé sexuelle et les autres droits des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes au Sri Lanka.

Luiz Loures, Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA, a rencontré et dialogué avec des membres des communautés lors de sa visite au Sri Lanka.
Photo : ONUSIDA/P.Wijayananda

L'environnement juridique et politique punitif et les niveaux élevés de stigmatisation et de discrimination qui en découlent envers les personnes vivant avec le VIH et les communautés les plus touchées ont également été mis en avant comme un obstacle majeur à la riposte au sida au Sri Lanka. Le commerce du sexe et les relations sexuelles entre hommes sont interdits par les lois, les codes et/ou les politiques du pays. Des études nationales laissent penser que de nombreuses personnes parmi les plus exposées au risque d'infection repoussent leurs tests de dépistage du VIH et donc la mise en route d'un traitement éventuel parce qu'elles s'inquiètent des implications de leur identification et d'une séropositivité au VIH, ainsi que de la confidentialité de leur état sérologique.

Princey Mangalika, Présidente du Réseau sri lankais des femmes séropositives au VIH, a souligné à quel point la normalisation du VIH et des communautés les plus touchées pouvait avoir un impact positif sur la réduction de la stigmatisation et de la discrimination. Elle a également invité les responsables du gouvernement et des autorités présents lors des rencontres avec les communautés à veiller à une plus forte participation des personnes vivant avec le VIH et des communautés les plus touchées dans les organes de décision et dans la riposte nationale. Mme Mangalika a également remercié le gouvernement et le Fonds mondial d'avoir mis gratuitement à disposition le traitement antirétroviral pour ceux qui en ont besoin au Sri Lanka.

« Nous observons des signes vraiment positifs au Sri Lanka et nous avons désormais besoin d'espaces permanents pour les femmes vivant avec le VIH et les autres communautés », a déclaré Mme Mangalika, dont les efforts, à la fois personnels et au niveau de son organisation, lui ont valu un Prix Ruban rouge en 2012 pour ses programmes remarquables de soins et d'appui à base communautaire. « Il faut que les autorités soient plus à l'écoute des besoins particuliers des communautés (femmes, hommes, personnes transsexuelles) et nous laissent gérer les choses. Nous savons comment atteindre le mieux ces personnes », a-t-elle ajouté.

La visite au Sri Lanka du Directeur exécutif adjoint de la branche Programme de l'ONUSIDA coïncide avec sa participation à la XXIXe réunion du Conseil d'administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui s'est tenue à Colombo les 18 et 19 juin 2013.

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